The Multiversity

[L'Ordre des Chevaliers-Dragons]

Éléanor, chevalier-dragon de la maison de l'Ordre de Drakensang

L'orgasme de Lazare aurait dépassé les espérances de n'importe quelle princesse en quête d'enfanter. C'est un raz de marée séminal qu'il balança au plus profond des entrailles d'Éléanor, sans discontinuer, se déversant en longues giclées que la chevalière sentait taper au fond d'elle. Elle ne quitta pas le seigneur du regard avant qu'il ne s'affale sur elle et que sa queue s'échappe de son cul comblé. Un filet de sperme suinta de sa rondelle libérée et elle ne fit rien pour le retenir. Éléanor enlaça l'homme et le maintint contre elle dans une étreinte particulière ... peut être la dernière de sa vie ... Ensuite elle lui releva la tête d'entre ses seins et lui sourit avant de l'embrasser.

"C'était bon ... J'ai aimé ... sincèrement."

Ils attendirent quelques instants de plus puis se relevèrent. La chevalier-dragon s'habilla et s'équipa sans prendre soin de se nettoyer vraiment. Elle se rinça juste dans le bassin naturel puis s'assura que son équipement tenait bien en place. Seller les chevaux ne prit que quelques minutes de plus et quand ils furent prêts, Éléanor regarda au nord-ouest. Rien hormis l'immensité sèche de cette région de l'immense domaine Viscarion.

Les chevaux avaient bu, les outres en cuir étaient pleines. Ils avaient de quoi tenir en eau un certain temps.
Éléanor donna des talons dans les côtes de sa monture qui avança au pas.

"Nous chevaucherons jusqu'à la nuit tombée. J'espère que nous trouverons un endroit favorable pour nous protéger en cas d'attaque, même si je doute que nous tombions sur les monstres transformés par le Veil de la Bête."

Elle l'avait déjà dit mais elle lui rappela:

"Les dragons noirs génèrent une aura naturelle qui pervertit et corrompt les vivants. Il transforme tout être en monstre assoiffée de sang et de chair ... Plus le dragon est puissant, plus son Veil est étendu. Et Azlash était immensément puissant. Des villages entiers ont du être atteints."

Elle sourit à Lazare.

"Je ne le souhaite pas mais si tu es touché par le Veil, je te tuerais rapidement seigneur. Tu me manqueras ..."

Elle lui fit un clin d'œil puis ...

"Non. Excuse moi, il n'y a rien d'humoristique là dedans. Nous serons forcé de tuer des gens qui n'étaient que des innocents..."

Elle se tut. Le terrain devenait plus escarpé. Ils franchirent une série de petites collines raides, et cela pendant des heures, suant sous un soleil de plomb. Il n'y avait rien pour s'abriter et les chevaux commençaient à renâcler. Au loin, le soleil entamait sa descente ... Ils allaient passer leur première nuit dans l'inconnu ...

[Clan Viscarion]

Ils avaient joyeusement baisé, ça oui ! Lazare était heureux, et apaisé. Comme tout Viscarion depuis que la Déesse Aphrodite s’était mêlée à leur clan, le sexe faisait partie de sa nature. Du moins, cela était particulièrement vrai pour Lazare. Ils se rhabillèrent donc, puis reprirent leur route. Joueur, quand Éléanor évoqua l’idée qu’elle pourrait le tuer s’il succombait au Veil, il répliqua avec le sourire :

« Les seules choses qui m’ont touché pour le moment, c’est la grosseur de ta poitrine, et la rondeur de ton cul parfait, Éléonore. »

Lazare poursuivit ensuite :

« Plus sérieusement, notre famille est bénie par le sang d’Aphrodite. Cela nous renforce des tentatives de corruption. Et puis, tu connais mon scepticisme vis-à-vis de tes croyances. »

La virginité forcée… Une hérésie pour Aphrodite ! Si les femmes avaient une chatte, c’était pour procréer, pour célébrer la vie en portant des bébés. Sans doute voyait-elle dans cette croyance liée à la virginité une représentation phallocratique des rapports de force. Lazare n’allait toutefois pas chipoter. Il ne pouvait le nier, l’idée d’enfanter Éléonore était tentante, mais il savait aussi que les Chevaliers-Dragons tenaient précieusement à leur foi.

Tandis qu’ils avançaient, le duo croisa des charrettes abandonnées, détruites le long de la route. Ils croisèrent des monstres peu dangereux, mais qui furent l’occasion pour le duo de constater que leur alchimie fonctionnait aussi au combat. Lazare et elle se reposèrent ensuite en faisant un feu de camp. Dehors, le soleil commençait à se coucher, et traverser une forêt si dense en pleine nuit était totalement inutile.

Lazare utilisa sa magie pour enflammer des morceaux de bois, et, tandis qu’Éléonor dressait la tente, alla chasser la pitance du soir. Il revint ensuite avec un lapin, et commença à le préparer. Celui-ci commença à préparer la viande, tout en récapitulant à Éléonor les informations qu’il avait.

« Gogmagog… Ton ordre est habitué à chasser les dragons. Je n’ai jamais rencontré Gog, mais on le dit puissant, on dit qu’il se dissimule sous la forme d’un homme. Ce sont des noms bibliques, tu sais, ils apparaissent dans les Livres. »

Il faisait tourner la broche du lapin, et continua :

« Magog, une cité maudite, et Gog, le prince maudit. Une cité infernale dont Gog serait le dirigeant, qui aurait sa propre personnalité. On dit que Gog a fondé un culte draconique autour de Magog, une secte… Que Magog était une cité eldrichtienne qui a été détruite par l’Aîné. J’ignore ce que tout cela veut dire, Éléonor, mais les mythes ont souvent tendance à être un reflet d’une réalité parfois plus sinistre encore que ce que le mythe veut en dire. »

[L'Ordre des Chevaliers-Dragons]

Éléanor, chevalier-dragon de la maison de l'Ordre de Drakensang

La nuit avait amené avec elle une sérénité impossible à trouver la journée. Les crissements des petits insectes nocturnes avaient remplacé les bruits naturels du monde vivant sous le soleil. Une légère bise rafraichissante ramenait la température des corps à des degrés raisonnables. Très hauts, au delà des cieux, les constellations luisaient, protectrices de symboliques antiques. La voûte universelle était spectaculaire dans ces contrées isolées où aucune pollution visuelle ne venait perturber l'imaginaire du voyageur.
Eléanor avait toujours aimé ces nuits passées sur la route plutôt qu' au confort de lits douillets dans des villes surpeuplées. Dans ces immensités se révélaient les personnalités de chacun et la survie se jouaient sur la cohésion, la force du bras et le tranchant de l'acier.
Car si la beauté sauvage prenait aux tripes, il ne fallait pas oublié qu'elle amenait aussi son lot de dangers et de créatures effrayantes.

Lazare était allé chasser et ramenait un lapin, ce qui était amplement suffisant pour deux. En l'attendant, Eléanor avait organisé le campement dans une zone offrant protection naturelle contre un éventuel agresseur, quel qu'il soit, et contre les vues directes.
Il apparut, émergeant de l'obscurité comme un superbe dieu vivant, illuminé par les flammes du feu qu'elle avait allumé.

"Tu es beau Seigneur ..."

Elle lui sourit. Elle était sincère, et non pas joueuse à cet instant là. Leur petite romance sexuelle avait été bienvenue: il n'y avait pas que le combat pour créer des liens. D'une certaine manière, Lazare et Eleanor se distinguait d'une manière assez similaire: liberté, affranchissement des règles, insouciance à un certain niveau et soif de vivre pleinement ses choix. Dans une autre vie, il aurait été le mari parfait et elle, l'épouse de rêve ... mais cette vie là n'était heureusement ou malheureusement pas pour eux. D'ailleurs, sur leurs bottes, le sang séché des monstres abattus plus tôt allaient plus dans le sens de la violence que de l'amour ...

Les flammes se reflétaient dans les yeux d'Eléanor qui écoutait le chevalier. Gogmagog était un mythe, mais bien vivant. Sa réalité s'était traduite par l'apparition de deux des plus terrifiants dragons de toute l'histoire de Terra. Son culte n'était pas mort et d'ailleurs, l'un de ces deux dragons ravageait encore des terres lointaines.

"Les mythes reflètent souvent les peurs. J'espère que nous serons assez forts pour surmonter les nôtres."

Eleanor avait déjà combattu un dragon noir. Elle en était sortie victorieuse mais à un prix élevé. Toutes ses compagnes avaient péri dans l'immense combat. La guerrière était l'une des rares de son Ordre à avoir accompli cet exploit. Elle ne s'en vantait pas, n'en retirant aucune gloire ou satisfaction. En revanche, elle n'oublierait jamais la peur face au monstre, la fureur de l'engagement, le sang et la souffrance.
Eléanor était humble et connaissait ses forces et faiblesses. Elle avait la certitude que c'était également le cas de Lazare et que l'attitude du Seigneur cachait une grande personne.

La tueuse de dragon s'étira.

"Ton frère et les troupes de Drakensang doivent être en mouvement à l'Est de la cité pour contrer les vagues de monstres du dragon. Si Azlash est bien revenu des limbes de la mort, alors son Veil sera puissant et conquéra une grande région. Nous concernant, nous sommes encore loin de la forteresse abandonnée et dès demain, il faudra aller plus vite."

... La forteresse abandonnée susceptible d'apporter de premières réponses concrètes aux évènements actuels. Si une secte s'y développait, ils la trouveraient et s'en occuperaient, avant de rejoindre la grande nécropole supposée abriter le dragon noir. Là, seul le destin savait ce qu'il adviendrait d'eux.

[Clan Viscarion]

Éléanor lui indiqua qu’ils allaient devoir chevaucher plus rapidement depuis. Lazare sourit doucement.

« En effet, on ne va pas pouvoir s’accorder une nouvelle pause. On se lèvera tôt. »

Pas de trop longues prolongations ce soir, le devoir avant tout ! Lazare était un coureur de jupons, mais il restait aussi un chevalier expérimenté. Il installa les sortilèges de protection autour de leur tente. Ces glyphes étaient destinés à émettre des vibrations qui éloignaient les monstres, et,, si les monstres s’approchaient quand même, les glyphes les réveilleraient. Lazare avait pour habitude de dormir nu, tout comme Éléanor. Ils partagèrent donc leur couche, et, fidèle à lui-même, Lazare lui fit à nouveau l’amour. Il l’embrassa longuement, puis la sodomisa en s’allongeant contre elle. Cela n’avait rien à voir avec leur sauvagerie bestiale d’il y a quelques heures, Lazare y allait doucement, tendrement… Pour autant qu’une sodomie puisse être tendre. Ils firent l’amour avec une passion calculée et savoureuse, avant de dormir enlacés l’un contre l’autre.

Au petit matin, Lazare et Éléanor se mirent à chevaucher vers la nécropole. Le chemin était balisé sur une carte. En s’y dirigeant, ils purent rapidement constater que la magie noire d’Azlash était à l’œuvre, corrompant la région. Ils affrontèrent plusieurs monstres, et rejoignirent un village proche de la vallée abritant la nécropole. Celle-ci était inaccessible au public, entourée par de hautes murailles et accessible uniquement par une énorme porte normalement surveillée, la Porte d’Osbör. Au village, Lazare et Éléanor rejoignirent le manoir du seigneur local.

« Les monstres prolifèrent, ils ont jailli de la nécropole en s’emparant de la Porte d’Osbör. Nous ignorons ce qui s’est passé, mais, comme vous pourrez le voir, l’environnement devient de plus en plus malsain. La végétation se fane, nos cultures pourrissent… Nous hésitons à partir ou à rester, mais les monstres sont nombreux.
- Où est l’armée de Drakensang ?
- Nous attendons des troupes, mais l’armée est au nord. Des morts-vivants et des Draugirs ont attaqué par le nord, l’armée est occupée. Cela aussi nous fait hésiter, car des renforts doivent venir pour sécuriser cette région. »

Lazare hocha la tête.

« Je ne peux que vous encourager à rester, quitter le village est trop dangereux pour les enfants ou les hommes âgés. Et puis, nous avons un Chevalier-Dragon avec nous, donc vous ne risquez plus rien. »

Il dit cela en souriant doucement.

[L'Ordre des Chevaliers-Dragons]

Éléanor, chevalier-dragon de la maison de l'Ordre de Drakensang

TAILLE REELLE ICI

Les étendues entre Drakensang et Papua étaient loin d'être les plus belles que les terres des Viscarion aient portées. Rares étaient les zones de verdures et bois offrant une ombre aux chaleurs suffocantes du soleil de feu qui irradiait la région. Après la grande plaine de Drakensang, Eléanor et Lazare avaient parcouru des zones plus accidentées, guidant leurs montures le long d'effleurements rocheux escarpés, gravissant des collines sèches , ou passant encore dans des défilés étroits et poussiéreux. La seule et unique constante était la chaleur qui laissait peu de chance à l'épanouissement de la vie. Parfois, un coyote fuyait à leur approche, un charognard levait un œil menaçant alors qu'il dépiautait une créature pourrissante, un scorpion de belle taille s'éclipsait pour éviter d'être broyé par un sabot de leurs destriers.

La nuit avait été égale aux caractères de ces deux héros, pleine d'intensité et aussi charnelle que ce qu'on pouvait attendre de deux êtres qui frôlaient régulièrement la mort. Ils avaient peu parlé mais beaucoup gémit et chacun avait donné autant que l'autre.

Au matin, ils étaient remontés en selle pour enfin atteindre les habitations de pauvres hères qui n'avaient pas vraiment d'espoir de survie face au grand malheur qui s’annonçait. Eleanor laissa Lazare s'exprimer. Le Seigneur de ces terres, c'était lui. Elle aurait préféré que la maigre population quitte le village, même si les risques étaient grands. Ici ou ailleurs, très vite, les corps pourriraient. Mais elle se tue. Certaines fatalités ne pouvaient être combattues. Il était probable que demain ce village n'existerait plus et que ces vieillards et enfants seraient transformés en monstres sanguinaires qu'ils devraient abattre.

Elle s'adressa néanmoins au doyen des lieux.

"Nous avons abattu des monstres en venant ici, non loin, derrière ces collines." indiqua t'elle en désignant des mouvements de terrain à quelques kilomètres derrière eux. "Vous n'avez pas été attaqués? Il ne manque personne au village?"

Le vieux répondit.

"Les gardes de la Porte d'Osbör n'ont montré aucuns signes de vie depuis une lune mais nous avons trop peur pour aller voir ce qu'il en est. Ils sont les pères, fils et maris du village et devraient être relevés et revenus parmi nous mais ... non."

Ils étaient morts, ou bien transformés. Personne n'échappait à la sphère d'influence maléfique des dragons noirs.

Mais un cri de terreur les interrompit. Ils se précipitèrent vers l'accès du village orienté vers la nécropole. Une femme pointait du doigt des ... horreurs qui approchaient. Ces choses avaient été des humains. Déformées, déchirées, affamées, elles portaient encore les haillons de ce qui avait été un uniforme de soldat. Au moins, on savait maintenant ce qu'il était advenu des gardes de la Porte d'Osbör ... Ils étaient une trentaine, rapides, agiles, bien différents des monstres rencontrés jusqu'à présent.

Eléanor dégaina sa longue épée et se précipita pour leur barrer la route. Elle hurla:

"Retranchez vous quelque part, tous ensemble. Armez vous! Et soyez prêts à fuir si ... ça tourne mal!"

Le premier monstre bondit sur elle. Elle lui trancha les deux bras d'un mouvement brutal, tournoya et le décapita proprement. Un épais liquide noirâtre jaillit du cou de la bête. Une autre créature la lacéra de face mais les griffes n'entamèrent que le cuir de la protection du chevalier-dragon. La guerrière répliqua furieusement, et ouvrit le ventre purulent de son adversaire. Il s'en déversa des entrailles pourries à l'odeur pestilentielle.

"Lazare!!"

Les monstres n'avaient aucune tactique. Ils chargeaient, se bousculant même, avides de se repaitre de chair humaine. L'acier pur de l'épée tranchait, décapitait, ouvrait, cassait des os altérés par la magie néfaste du dragon. Une créature mordit une épaulière d'Eléanor et elle fut entrainée au sol. Au dessus d'elle, les crocs brillaient et les griffes cherchaient à atteindre son corps et son visage. Autour d'elle, ce n'était que pourriture et mort.

"LAZARE!"

Elle appela encore, réussissant à se relever et éliminant les menaces les plus immédiates. Dans ces corps à corps de proximité, l'usage d'une épée longue était difficile. Sans pour autant lâcher son arme de prédilection, elle sortit sa dague qu'elle plongea immédiatement dans la gorge d'une créature. Tout n'était que réflexes, automatismes et sens du combat. Un frottement dans son dos et sa lame fusa droit ... vers l’œil de Lazare. Elle ne dévia sa trajectoire que de quelques centimètres pour perforer celui d'une abomination prête à croquer le seigneur. Elle se mit dos à lui et ils exécutèrent ensemble une véritable danse de la mort, synchronisés sur chaque attaque, sur chaque parade, se complétant instinctivement et se protégeant mutuellement.

Le combat fut court, mais aussi très long. Une vie d'entrainement suffisait à peine à soutenir le rythme fou qu'ils livrèrent. Cela se termina et Eleanor parvint à s'extraire d'un amoncellement de corps qui se décomposaient à vue d''œil. Elle n'était pas blessée mais essoufflée et douloureuse à certains endroits. Sans ses cuirs, elle aurait été déchirée car ses protections portaient de nombreuses marques de morsures et lacérations.

Le temps n'était pas à l'humour et elle regarda le chevalier sortir lui aussi de son cercle de mort. Aucune créature n'était passée. Eléanor essuya le sang noir couvrant ses lames sur un haillon portant les armoiries de la porte d'Osbör.

"Merci Lazare."

Elle s'approcha de lui pour s'assurer qu'il n'était pas blessé non plus.

"Ceux-ci étaient plus forts. Il n'en faudrait pas plus pour nous deux. Pas en terrain aussi découvert. Je pense que les villageois devraient quitter le village. Si nous n'étions pas là, ils seraient tous morts. Ils ont eu de la chance."

En effet, il s'en était fallu de peu pour eux. Le chemin poussiéreux était jonché de corps des créatures qui heureusement, n'étaient pas intelligentes pour organiser une attaque coordonnée.

Le chevalier-dragon fit quelques pas sur la route. Quelque part devant elle, non loin, quelques kilomètres seulement, la nécropole abritait une épreuve à laquelle ni elle, ni Lazare n'étaient préparés. Ils souffriraient comme jamais et auraient des sacrifices à faire, seulement ils ne le savaient pas encore. Tout comme ils ignoraient qu'à cet instant, l'armée de Drakensang et le frère de Lazare affrontaient des hordes de créatures et qu'ils ne pourraient jamais recevoir de renforts.

"Dis leur de partir Lazare, et dis leur aussi qu'ils ont peu de chance de survivre."

[Clan Viscarion]

Plutôt que de rester, Éléanor envisageait plutôt d’évacuer les gens du village. Ils n’eurent pas l’occasion d’en discuter, car des monstres attaquaient le village. Des Draugirs et autres créatures nécrotiques. Lazare déploya sa lame, et se rua dans la bataille. Ceux qui le comparaient à un dandy de salon avec sa beauté et son nombre élevé d’amantes ne pouvaient que ravaler leurs langues quand Lazare se battait. Le Viscarion était rapide et puissant, agile et efficace. Les Draugirs avaient pour eux le nombre, mais ils étaient lents, et désordonnés. Lazare utilisait aussi bien son épée que sa magie, envoyant des ondes d’Air pour repousser les ennemis, générait des cônes cristallins avec sa Glace, des boules de feu, des arcs électriques… L’homme maîtrisait tous les aspects de la magie élémentaire. Il constata avec joie et aisance qu’Éléanor était elle aussi une très bonne guerrière. Ils affrontèrent la vague ennemie, fort heureusement peu nombreuse. L’armée des morts devait surtout se focaliser vers Drakensang et l’armée viscarii.

Lazare se confronta ainsi à un Draugir armé d’une hache à deux mains. Le monstre l’abattit sur lui. Le chevalier esquiva l’attaque en faisant un pas de côté, et sa lame croisa la lame d’un autre mort-vivant qui se tenait à côté. Lazare repoussa son ennemi, et sa lame le frappa violemment. Le Draugir à la hache leva son arme, et la fit pivoter sur le côté. La hache heurta le flanc de Lazare, qui grogna, en pouvant toutefois sur son armure pour amortir l’impact.

« Saloperie ! »

Lazare se retourna vers ce géant, et envoya une boule de feu avec sa main libre. Une attaque destinée à surprendre le Draugir, la boule de feu n’était pas assez puissante pour percer son armure. Lazare s’attaqua à lui, et frappa avec sa lame, qui croisa la hache du Draugir. Le monstre grognait sur place, et frappa Lazare au ventre avec son pied, pour le repousser. Lazare entendit alors Éléanor hurler son nom. Un Draugir s’était abattu sur elle, ses dents claquant furieusement près de son visage. L’épée de Lazare jaillit alors, et transperça le crâne du Draugir. Les étincelles magiques qui brûlaient dans ses yeux s’éteignirent ensuite. Il n’eut guère le temps d’aider Éléanor à se relever, car le Draugir à la lourde hache l’attaqua encore. Lazare évita son attaque de haut en bas en sautant en arrière, et se confronta à un autre Draugir, qui l’attaqua avec deux poignards dans les mains. D’un mouvement d’épée, Lazare trancha les deux mains du Draugir puis termina son œuvre en le décapitant à son tour.

« Ils sont plus nombreux que je ne le pensais ! »

Depuis le village, des archers s’étaient positionnés sur les remparts en bois qui protégeaient l’accès au village. Leurs flèches vinrent en aide aux deux guerriers. Lazare vit ainsi le Draugir à la hache se recevoir une flèche dans le crâne, ce qui le déstabilisa suffisamment pour que Lazare le tue d’un puissant coup de lame qui transperça sa mâchoire, et ressortit de l’autre côté.

En compagnie d’Éléanor, ils firent ainsi face, jusqu’à se retrouver ensemble dos-à-dos, tandis que les archers du village étaient soutenus par d’autres villageois équipés de fourches, de faux, ou d’épées rapiécées. Ils repoussèrent ainsi les quelques Draugirs qui se rapprochèrent en contournant Lazare et Éléanor. La bataille se termina ainsi, et Lazare soupira lentement. Éléanor l’enjoignit de leur dire de partir. Lazare se rapprocha d’elle… Et commença par l’embrasser en l’enlaçant. Un baiser énergique, mû par l’adrénaline du combat. Lui comme elle avaient des traces de sang séché sur le visage, que ce soit le leur, ou celui des morts-vivants.

« Ce sera à eux de décider, ma chérie. »

Le duo retourna dans le village. Une réunion d’urgence était organisée au sein du manoir seigneurial, et l’évacuation faisait partie des questions à débattre.

« Évacuer pour aller où ? Entre nous et l’armée, il y a la nécropole !
- Nous ne pourrons pas les retenir éternellement, il faut tenter notre chance avant que les morts-vivants ne soient trop nombreux !
- On ne voyage pas si rapidement… Les enfants, les personnes âgées… Tout ça prend du temps, et nous n’aurons pas les défenses de notre village. »

Lazare n’était pas favorable pour ces raisons à l’évacuation.

« Nous ne sommes pas très loin de Papua, rappela-t-il. Moi et le Chevalier-Dragon Éléanor, nous avons été envoyés pour enquêter sur la résurrection du dragon noir Azlash. Maintenant, il y a une armée de morts-vivants. Si vous sortez, vous vous exposez non seulement à rencontrer les morts-vivants, mais aussi Azlash. Ici, le dragon noir se heurte à l’aura protectrice du temple. Dehors, vous êtes sans défense. »

Sa conclusion était simple. Il attrapa doucement la main d’Éléanor, conscient qu’il ne suivait pas ce qu’elle conseillait.

« Cette armée de morts-vivants va appeler une réaction. Les Viscarii vont déployer des renforts à Drakensang, et les Papuans vont venir pour sécuriser ce village. Je propose donc de renforcer nos défenses, et d’attendre ici que les renforts arrivent… Que ce soit les Papuans, ou ton ordre, Éléanor. À deux, nous n’avons aucune chance de prendre la nécropole. »

[L'Ordre des Chevaliers-Dragons]

Éléanor, chevalier-dragon de la maison de l'Ordre de Drakensang

Eleanor avait vu mourir beaucoup d'innocents, terrassés par les affres maudits propagés par les dragons noirs. Qu'on soit bon ou mauvais, il n'était pas possible de résister au Veil. Les corps se transformaient en monstruosités et les âmes se perdaient en mânes affamées. Et son devoir à elle, c'était d'éliminer ces choses qui n'avaient plus rien d'humaines.
Un enfant lui apporta un peu d'eau pour qu'elle se lave le visage et elle le regarda avec pitié. Le baiser de Lazare ne l'avait pas enflammée. Elle aurait voulu mais le poids de la vie de ces pauvres villageois l'empêchait de pouvoir profiter de cette petite victoire.

"S'ils restent, ils meurent..."

Elle suivit le chevalier dans le hall de la demeure de la petite seigneurie locale. Là, beaucoup criaient, s'agitaient et prônaient l'attentisme derrière les murs ridicules du village. Elle secouait la tête négativement, à chaque commentaire. Oui, c'est vrai, il y avait les vieillards, les enfants, la peur d'une fuite sans contrôle, l'espoir de voir des troupes arriver en renfort ...
Lazare aussi augurait dans leur sens . Le chevalier était un fabuleux combattant et son raisonnement était bon mais elle ne partageait pas sa vision.

"NON! ARRÊTEZ!"

Elle jeta sur la table le lambeau de tissu avec lequel elle avait essuyé son épée. Il portait le blason de la porte d'Osbör et elle l'avait récupéré sur l'un des monstres qui les avait attaqué.

"Vous .. Ne.. Comprenez .. Pas ! Ces choses qui nous ont attaqué sont vos guerriers de la porte d'Osbör!"

Des femmes crièrent et l'une d'elle s'évanouit.

"Le Veil du dragon les a transformé. Ce sont vos maris, vos fils, vos pères qui vous ont attaqué. Plus nous attendons, plus le Veil grandit. Veil! Cela signifie Voile en vieil eldois. L'influence du dragon s'étend et corrompt tout. Nos troupes n'arriveront jamais à temps, et s'ils arrivent, ils seront condamnés, comme vous si vous restez! La seule protection, c'est de mettre de la distance avec le Veil. C'est d'Azlash le Grand Noir que nous parlons. C'est une Terreur telle que Gog ou Magog. Votre temple ne vous protégera pas, ou pas assez longtemps..Mon Ordre ne sera pas là avant une semaine. Il faut tuer le dragon ... Lazare, le plus vite possible, même si l'on doit mourir."

Un silence glacial suivit sa déclaration. Beaucoup pleuraient..

Eleanor sortit en trombe du manoir. Le temps était précieux et ils n'en avaient pas. Elle entendit un bruit de pas derrière elle et elle inspira profondément.

"Je ne me suis jamais habituée à la mort des innocents. Le monde est cruel et injuste envers ceux qui ne demandent rien d'autre que vivre paisiblement. Je me bats pour eux, c'est pour cela que je suis Chevalier-dragon."

Elle fit volte face pour regarder Lazare.

"Tu t'es bien battu aujourd'hui Seigneur."

Elle s'approcha de lui et posa sa main sur la joue du chevalier.

"Tu pourrais emmener ces gens vers Drakensang ... et si j'y parviens, je pourrais peut être tuer Azlash. Je ne te chasse pas Lazare mais les Viscarion ont besoin de toi, et ton peuple aussi."

Ils furent interrompus par un vieil homme qui les avait écouté dans le hall du manoir.

"Seigneur, Chevalier ... Je suis Tymor de Rûn, prêtre de Sha. C'est le hasard qui a guidé mes pas pour m'amener devant les faits tragiques qui vous occupent. Je suis un voyageur qui œuvre pour la grande dame de l'ombre et je pense pouvoir vous aider. Le culte de Sha est discret mais notre foi est grande. Si vous acceptez la bénédiction de Sha, Seigneur, je pense que vous pourriez être protéger des effets de ce Veil et ainsi, pouvoir ... survivre, en vous battant de toutes vos forces."

"Seules les Chevaliers-Dragons n'éprouvent pas les conséquences d'une exposition au Veil."

"Ma déesse me fait suffisamment confiance, Chevalier, pour m'octroyer ce que peu de clercs seraient capables de maitriser."

L'homme paraissait sincère. Âgé, il portait une longue barbe blanche et avait le crâne dégarni. Il n'était pas bien épais et prenait appui sur un long bâton de marche. Il portait la bure noire des ascètes de Sha mais sa particularité la plus frappante était ses yeux, totalement noirs, sans blancs ni pupilles.

Eleanor ne savait pas pourquoi il lui inspirait confiance.

"Lazare ... nous n'avons pas besoin de faire tomber la nécropole. Le dragon est la clé. Le tuer serait un premier pas vers la vérité. Nous savons qu'il y a un dragon noir, nous nous doutons qu'il y a un culte, et nous avons la certitude que quelqu'un de puissant fomente quelque chose de grave. Il ... faut y aller. Et puis ... tu ne me laisseras pas mourir seule non?"

[Clan Viscarion]

Éléanor insista sur la nécessité d’évacuer, en expliquant que le village était sensible au Veil du Dragon. La situation semblait donc insoluble. Partir et mourir sur la route, ou rester, et succomber face à ce maléfice. Lazare était plutôt enclin à rester, et à se protéger des émanations du Veil grâce à la magie protectrice des lieux saints. Avec l’Olympomachie, les antiques protections divines s’étaient amenuisées, mais, près d’une église, le chevalier estimait que l’église pourrait continuer à protéger la commune. Finalement, Éléanor sortit précipitamment de la salle du conseil, et Lazare la suivit. Il la retrouva près d’une source d’eau au cœur de Rivecourt, le nom du village. Éléanor semblait paniquée.

« Éléonore, le Veil n’a pas encore atteint cette vallée. Je ne peux pas faire courir le risque à ces gens d’évacuer sans savoir où les conduire, ou sans pouvoir assurer leur protection sur la route, je… »

Il n’eut pas l’occasion de terminer ce qu’il avait à dire, car un homme leur parla. Il se présenta comme étant un prêtre de la Déesse Sha, ce qui étonna Lazare. Le culte de la Déesse Sha était un culte très féminin, car orienté vers la sorcellerie. Les hommes n’en étaient pas forcément exclus, mais ils étaient souvent vus comme inférieurs par la Déesse. Éléanor insista plutôt sur le fait que, en tuant Azlash, ils mettraient fin à cette folie.

« Je crains fort qu’Azlash ne soit au cœur de cette nécropole, Éléanor. Donc, je ne te laisserai pas y aller seule, non, mais je ne te laisserai pas non plus mourir. »

Lazare se retourna ensuite vers Tymor de Rûn.

« Vous… Je sais que les Dieux ne peuvent pas protéger un territoire d’un claquement de doigts. Si vous venez nous parler, c’est que vous avez une idée. »

Le sorcier acquiesça, et reprit :

« Vous avez tout à fait raison, Sire Viscarion. Mes… Mes expériences magiques m’ont valu il y a fort longtemps d’être rejeté de l’académie. La Déesse a pris sur elle de me former. Habituellement, les défenses divines s’articulent autour d’un temple, ou d’un sanctuaire. La Déesse Sha, elle, accorde ses défenses à ceux qui disposent d’un artefact portant sa marque, et qui sollicitent son aide.
- Et vous disposez de cet artefact ?
- Pas… Pas exactement, Sire Viscarion. Mais je sais où se trouve une statue de la Déesse. En suivant un sentier qui sort du village, vous arriverez à une ancienne tour magique… Ma tour. Je menais des recherches sur la nécromancie, Sire Viscarion, et je disposais de cette statuette qui me permettait de solliciter la bénédiction de ma Déesse.
- Et j’imagine que cette tour doit être dangereuse… »

Tymor de Rûn grimaça brièvement.

« Je ne suis pas responsable de ce qui se passe à la nécropole. Je soupçonnais déjà depuis un certain temps des mages noirs de vouloir réveiller Azlash. Le rituel qu’ils ont fait a réveillé Azlash, mais aussi le Roi-Liche qui se trouve dans l’antique nécropole. Elle a aussi réanimé les monstres sur lesquels je travaillais. J’ai été contraint de m’enfuir, mais j’ai foi en vous. »

Le sorcier renchérit ensuite, en regardant Éléanor.

« La Déesse ne répondra sans doute pas à mon appel, mais, si un Chevalier-Dragon l’appelle, je suis sûr qu’elle lui offrira sa bénédiction.
- Et pourquoi ça ?
- La magie intéresse toujours la Déesse, et celle que vous pratiquez, Chevalier Éléanor, intriguera ma Déesse, j’en suis convaincu. »

[L'Ordre des Chevaliers-Dragons]

Éléanor, chevalier-dragon de la maison de l'Ordre de Drakensang

Eleanor grimaça: encore un contretemps qui pouvait coûter cher au village de Rivecourt, puis qui nuirait à la région toute entière. L'objectif de la guerrière était le même que celui du seigneur Viscarion: préserver un maximum de vies. Mais leur vision de cette épreuve était différente. L'existence de l'Ordre d'Eleanor reposait sur la traque et l'élimination des dragons noirs, c'était la priorité et toute sa vie, le chevalier-dragon avait suivi le dogme de l'Ordre, presque aveuglément malgré la liberté qu'elle pouvait se donner dans d'autres domaines. Eleanor faisait partie des rares chevaliers à avoir déjà tué un dragon noir, une expérience traumatisante qui laissait en elle des marques impossibles à cicatriser. Elle avait vu ses compagnes de combat mourir dans des conditions effroyables et n'avait dû sa survie qu'à une farouche volonté de vaincre ... mais aussi beaucoup de chance.
Elle passa ses doigts sur son épaulière gauche, marquée d'une longue strie argentée, symbole de celles qui avait réussi l'exploit de terrasser une Bête. Bien entendu, elle ne voulait pas mourir mais son devoir premier ne lui laissait pas vraiment le choix. Elle avait cette obsession dangereuse qu'était l'élimination d'Azlash mais là où lors de son précédent combat contre un dragon, remontant à de nombreuses années déjà, elle ne risquait pas d'entrainer la mort d'innocents; dans cette situation actuelle, d'autres risquaient leur vie.

Elle écouta donc le prêtre de Sha et haussa les épaules quand il eut terminé.

"Ta déesse sera bien déçue. Je ne pratique aucune magie. Mon immunité est innée, je suis vierge. Je ne suis en rien responsable de ce phénomène, il faudrait plutôt demander au Grand Créateur le pourquoi du comment ... Je n'ai pour seule force que celle de mon bras et comme magie le tranchant de ma lame."

Elle considéra les éléments qu'ils avaient en leur faveur; assez peu en fait. Elle comprenait parfaitement que Lazare s'inquiète et soit réticent à pousser la population du village à un exode forcé.

"Très bien Lazare, orientons nous donc sur cette piste. Tu es le seigneur de ces terres et tu as la responsabilité de ses populations. Je vais te suivre."

Ainsi, Eleanor se détournait des règles de l'Ordre. La mort du dragon primait, quoiqu'il en coûte. On le lui reprocherait surement s'il advenait qu'elle revienne vivante de cette aventure. Si elle était prompte à enfreindre d'autres règles sans s'en soucier vraiment, bien au contraire; celle ci lui était chère car elle représentait toute sa vie.

"Parle nous de ta Tour."

L'homme supporta le regard des deux guerriers.

"La Tour est au Nord de ce village, il suffit de suivre le sentier sans le quitter pendant deux heures. C'est un édifice en pierre de taille modeste mais j'y ai aménagé des galeries souterraines assez profondes. J'y ... conservais mes sujets pour mes expériences."

"C'est à dire?"

L'homme grimaça.

"Une ... une vingtaine de corps humains et ... celui d'un minotaure aussi."

Devant l'expression de Lazare et Eleanor, il se hâta de préciser:

"Mais achetés aux familles ... Pas ... prélevés en terre!!"

"Et donc?"

"Et bien, comme je le disais, je pratiquais la nécromancie de manière modérée quand ils se sont tous animés. Certains se sont battus entre eux et se sont détruits mais l'ensemble m'a surpris. Ils n'agissaient pas comme des morts-vivants ... classiques. Ils sont rapides et semblent pouvoir coordonner leurs mouvements. J'ai vu le cadavre du minotaure utiliser sa hache sur un homme et le couper en deux. J'aurais dû être plus prudent ... Mais je suis sûr que la magie qui les a réveillé vient de la nécropole.
La statuette de Sha est posée sur mon bureau, dans mon étude, au dernier étage de la Tour. Je me suis enfuis mais j'ai réussi à condamner la porte derrière moi, je pense qu'elle tiendra, elle est épaisse et il n'y a pas de fenêtres; Sha aime l'obscurité."

"D'autres moyens d'entrer?"

"Non ..."

"Autre chose à préciser?"

"Non ..."

Malgré l'impression criante de vérité qu'il donnait, le prêtre sembla se retenir sur ce point là. Peut être y avait il dans la Tour quelque chose d'autre qu'il voulait préserver ...

"Et bien ne perdons pas de temps, allons y."

Rapidement, ils préparèrent leurs chevaux et quand ils laissèrent le village derrière eux, Eleanor eut un pincement au cœur. Peut être que quand ils y reviendraient, il n'en resterait rien.

"Un minotaure ... Tu en as déjà combattu un Lazare?"