Bordel… Alma finit accroupi. Peut-être parce qu’elle se sent comme une merde. Inférieure. Peut-être aussi pour échapper au regard d’Abigail. La petite sœur de Liliane sa douce… qui ne le restera pas longtemps après avoir entendu cet échec.
*Si on résume, on est en train de se dire qu’on a peur d’un ridicule morceau de bois avec quelques poils et de quelques taches de couleur. La sauvage, la violente, la survivante : battue par un peu de peinture et la volonté d’une ancienne SDF doublée d’une muette ? Je suis descendu si bas que ça ?... *
Et donc Alma se relève en grognant. Elle va le faire ! Elle ne sait pas encore ce que ça va donner. Mais hors de question d’avoir une telle défaite dans son pedigree. Elle s’empare d’un pinceau et découvre qu’elle le plonge dans le pot de jaune. La voilà en train de faire un petit rond jaune en plein milieu de la toile.
*C’est un petit Soleil. Plus je la regarde et plus c’est évident. Elle est comme Liliane. Mais plus jeune. Plus inexpérimenté. Mais il y a cette lumière en elle. Oui : évident. *
Mais ce n’est pas assez. Abigail ne s’en contentera pas. Le problème ? Si elle met de côté le fait qu’elle était muette, ce n’est plus le cas et ce n’est certainement pas ça qui doit transpirer dans sa peinture. Le fait qu’elle était à la rue. Mais elle s’est battue pour qu’elle utilise le réseau de maisons magiques. Alors quoi ? Alma ne connait pas Abigail. C’est une évidence. Tout ce vide autour de ce petit cercle rempli de jaune. C’est l’inconnu. Mais…
Il y a toutes ces toiles vierges. Alma prend alors un autre pinceau, le trempe dans le blanc et efface tous les noms qu’elle avait écrit avant. Elle rapproche les toiles vierges l’une à côté de l’autre. La seule peinte étant tout à gauche. Et puis elle se met à peindre d’autres ronds jaunes. Toujours plus grand. Au bout de la troisième, il y a déjà des faisceaux qui s’étirent. Une vraie représentation enfantine d’un soleil…
Dès la quatrième, le centre du soleil abrite alors un rond rose. Parce qu’il lui parait évident que derrière se cache un petit cœur qui aimera. Alma ne croit pas que ce sera elle. Vraiment. Mais il lui parait si naturel qu’Abigail partage d’autres points communs avec sa grande sœur. Et enfin, sur la dernière, si le jaune fait un cadre : le centre est une sorte de boule dans lequel « nage » différentes couleurs. Le potentiel d’Abigail. Les espoirs d’Alma a découvrir ce que la petite sœur pourra leur faire découvrir. C’est une artiste. Elle se souvient des œuvres d’art faits avec des « détritus ». Avec les bonnes matières ? Avec les bonnes personnes autour d’elle ? Avec les couleurs et les Couleurs ? Oui. Alma veut voir ce petit Soleil croitre et croitre encore pour libérer l’arc-en-ciel dissimulé.
Elle se tourne vers Abigail. Elle lui fait face en silence. L’artiste et son pouvoir n’ont pas besoin de ses mots. Elle attend (un peu stressée tout de même…) le verdict.
*Si on résume, on est en train de se dire qu’on a peur d’un ridicule morceau de bois avec quelques poils et de quelques taches de couleur. La sauvage, la violente, la survivante : battue par un peu de peinture et la volonté d’une ancienne SDF doublée d’une muette ? Je suis descendu si bas que ça ?... *
Et donc Alma se relève en grognant. Elle va le faire ! Elle ne sait pas encore ce que ça va donner. Mais hors de question d’avoir une telle défaite dans son pedigree. Elle s’empare d’un pinceau et découvre qu’elle le plonge dans le pot de jaune. La voilà en train de faire un petit rond jaune en plein milieu de la toile.
*C’est un petit Soleil. Plus je la regarde et plus c’est évident. Elle est comme Liliane. Mais plus jeune. Plus inexpérimenté. Mais il y a cette lumière en elle. Oui : évident. *
Mais ce n’est pas assez. Abigail ne s’en contentera pas. Le problème ? Si elle met de côté le fait qu’elle était muette, ce n’est plus le cas et ce n’est certainement pas ça qui doit transpirer dans sa peinture. Le fait qu’elle était à la rue. Mais elle s’est battue pour qu’elle utilise le réseau de maisons magiques. Alors quoi ? Alma ne connait pas Abigail. C’est une évidence. Tout ce vide autour de ce petit cercle rempli de jaune. C’est l’inconnu. Mais…
Il y a toutes ces toiles vierges. Alma prend alors un autre pinceau, le trempe dans le blanc et efface tous les noms qu’elle avait écrit avant. Elle rapproche les toiles vierges l’une à côté de l’autre. La seule peinte étant tout à gauche. Et puis elle se met à peindre d’autres ronds jaunes. Toujours plus grand. Au bout de la troisième, il y a déjà des faisceaux qui s’étirent. Une vraie représentation enfantine d’un soleil…
Dès la quatrième, le centre du soleil abrite alors un rond rose. Parce qu’il lui parait évident que derrière se cache un petit cœur qui aimera. Alma ne croit pas que ce sera elle. Vraiment. Mais il lui parait si naturel qu’Abigail partage d’autres points communs avec sa grande sœur. Et enfin, sur la dernière, si le jaune fait un cadre : le centre est une sorte de boule dans lequel « nage » différentes couleurs. Le potentiel d’Abigail. Les espoirs d’Alma a découvrir ce que la petite sœur pourra leur faire découvrir. C’est une artiste. Elle se souvient des œuvres d’art faits avec des « détritus ». Avec les bonnes matières ? Avec les bonnes personnes autour d’elle ? Avec les couleurs et les Couleurs ? Oui. Alma veut voir ce petit Soleil croitre et croitre encore pour libérer l’arc-en-ciel dissimulé.
Elle se tourne vers Abigail. Elle lui fait face en silence. L’artiste et son pouvoir n’ont pas besoin de ses mots. Elle attend (un peu stressée tout de même…) le verdict.