Alice était une Naviento, mais cela était encore assez récent. Elle ne maîtrisait pas encore très bien le fonctionnement de cette vaste famille, mais elle savait que celle-ci reposait sur des liens de force et de domination. Cela, Alice avait déjà pu le constater à loisir avec Ishtar. Raven s’avérait être lui aussi un dominateur, mais Alice le voyait plutôt comme un amant. Elle n’avait qu’une seule Maîtresse, et cela, Raven semblait l’avoir très bien compris. Il était occupé à la prendre en levrette quand Ishtar entra dans la chambre. Dès que Raven la vit, le désir qu’il ressentait s’effaça devant la crainte d’Ishtar, tandis que le visage d’Alice s’illumina instantanément. Son cœur se serra dans sa poitrine, puis bondit sur place.
«
Maîtresse !! »
Elle aurait été prête à se jeter à ses pieds, mais Ishtar se rapprocha d’elle, et commença à l’étrangler, tout en venant lui reprocher de coucher avec l’un de ses frères pour la rendre jalouse. Alice écarquilla les yeux à cette idée, et tenta de secouer la tête.
«
Maî-Maîtresse, jamais je n’oserai… Haaaaa… »
Ishtar commença à la caresser intimement. La chatte d’Alice était bien humide. Raven avait refusé de juter directement en elle, craignant sans doute le courroux d’Ishtar à cette idée. Alice gémit ensuite quand Ishtar gifla son sexe, ne lui laissant pas l’occasion de s’expliquer. En soi, sans doute cherchait-elle un bon prétexte pour faire culpabiliser Alice et la punir. Si Alice avait couché avec Raven, c’était avant tout pour se rapprocher des Naviento, et découvrir la fratrie de sa Maîtresse… Fratrie qui était de plus désormais la sienne. Elle souhaitait en savoir plus. Ishtar semblait être la plus puissante des Naviento, celle en tout cas qui faisait paniquer les autres. Le contraste était amusant, car Raven était physiquement plus impressionnant qu’Ishtar, la dominant d’une bonne taille. Pour autant, il s’était ratatiné sur place en voyant la Tsarine. Alice ne pouvait qu’en frémir, ressentant toute la différence entre Raven et Ishtar. Cette prestance, cette assurance, ce regard déterminé… Oui, Alice s’émoustillait dès qu’elle voyait sa Maîtresse !
La dragonne punit donc doucement Alice en lui refusant son orgasme. Ce n’était pas si problématique que ça pour Alice. C’était frustrant, certes, mais c’était une chose qu’elle appréciait. Si elle était désormais une Naviento, elle n’avait pas encore totalement oublié la soumise masochiste qui était en elle, et elle disposait toujours de la tenue de maid que Ishtar lui avait offerte. Elle s’était promise de l’enfiler à nouveau quand elle irait jouer avec Aria. Mais, pour l’heure, elle se faisait gifler. Les claques sur son sexe la faisaient furieusement rougir, et Alice aurait pu en jouir… Ce qui conduisit Ishtar à interrompre cette punition, et à l’embrasser.
Frissonnant sur place, Alice répondit avec envie à ce baiser, se pressant contre elle. Ses ailes de dragonne se déployèrent un peu, et se frottèrent contre celles d’Ishtar, ce qui ne manqua pas d’émoustiller Alice.
«
Je… Je vous aime, Maîtresse… »
Elle le lui avait déjà dit, mais c’était le genre de phrase qu’on pouvait dire à loisir sans avoir peur de se répéter. Ishtar lui présenta alors un cadeau. Alice attrapa le paquet, et sentit dessous une tenue assez lourde. Elle rougit alors.
«
Oh… Je comprends mieux pourquoi Chengzu était absent. »
Alice suivit sa Maîtresse, en tenant la boîte noire. Elles entrèrent dans l’élégante suite Burgrave, et Alice l’ouvrit ensuite. Elle put voir une tenue parfaitement pliée, très belle, dont elle devina la texture à son contact.
«
Oh… Maîtresse… »
Celle-ci demanda à Alice de s’habiller devant elle. La tête blonde acquiesça, puis commença par retirer sa tenue de dominatrice. Elle se mit intégralement nue, puis sortit ensuite la tenue. Elle commença par enfiler les longs collants noirs, notant la ligne dorée qui assurait la finition. Elle constata qu’il s’agissait d’or véritable, ce qui expliquait le poids du paquet. Elle tira sur les deux collants pour bien les mettre, puis attrapa les cuissardes. Elle constata que les lacets étaient faits à partir de fil d’or. Alice les enfila donc, et resserra les lacets pour que les cuissardes épousent ses jambes.
Alice se redressa ensuite, et pivota sur place.
«
Mes bottes me vont bien Maîtresse, non ? Je vois que les lingots d’or de Sylvandell ont servi, hihi. »
Entre Sylvandell et Nachtheim, il y avait un solide partenariat économique. Sylvandell disposait de mines abritant des gisements d’or, et avait vendu à Nachtheim des lingots en échange de réserves agricoles, de vêtements, et d’autres denrées. Alice s’attaqua ensuite au reste de la tenue. Les gants étaient reliés à la tunique du haut, qui comprenait donc les gants, un corset avec du fil d’or, des épaulettes en or, et un collier doré. On avait forgé sur le collier des dragons.
«
Il y a même une encoche pour la Croix, vous avez pensé à tout, ma Maîtresse ! »
Alice portait toujours sur elle son artefact légendaire, un pendentif en forme de croix draconique, la Croix de Sylvandell. Raven avait essayé de lui retirer tantôt, et avait reçu une vive décharge électrique qui l’en avait dissuadé. Alice comprit que la tenue s’enfilait d’abord par les épaules. Elle posa donc la tenue sur ses épaules, puis enfila un bras après l’autre, maintenant le haut de son tenue et le corset sur ses flancs. Une fois les gants mis, elle put attacher le corset à l’aide des fils dorés. Elle sourit en constatant que les bonnets étaient en forme d’écailles. Alice enfila ensuite les brassards dorés sur ses avant-bras, puis termina par un élégant pagne avec un bas qui filait derrière elle, recouvrant sa queue caudale. Elle termina par la ceinture, et constata, sans surprise, que la tenue ne comprenait aucune culotte ou string, permettant ainsi à sa Maîtresse de la prendre sans difficulté.
Pleinement habillée, Alice se tourna vers sa Maîtresse, puis s’agenouilla devant elle.
«
Je suis infiniment fière de la tenue que vous m’avez faite, Maîtresse. Est-ce que… Est-ce que votre esclave vous plaît ainsi, Maîtresse ? »
Même si Alice essayait de maintenir son calme, les tremblements dans sa voix trahissaient son excitation.
Dieu, qu’elle se trouvait belle ainsi !