The Multiversity

[Scarlet Witch]

Wanda pensait avoir réussi à faire jouir Inaya avant Sheob, du coup elle réclama tout de suite sa récompense. Heureusement, ses deux amantes lui confirmèrent qu’elle avait réussi. Elle se retrouva coincées entre elles, caressée et pelotée dans les recoins les plus délicieux de son corps, et la wakandaise lui dit qu’elle comptait la conduire dans un lieu très spécial ce soir, mais elle ne lui dit pas où ni pour quoi faire. La sorcière se pinça les lèvres en imaginant tout ce que ça pouvait être.

« Hhhmmm... »

Ses amantes la libérèrent après un dernier baiser, supposant que le Docteur Fatalis devait l’attendre.

« Vous avez raison. Je ne vais pas le faire attendre. Encore merci pour ce bon bain les filles. Ça m’a vraiment détendu.
Inaya... on se retrouve plus tard pour ce massage. »

Wanda sortit de la baignoire et marcha directement jusqu’au vestiaire des bains communs. En marchant, elle sentit les regards lubriques de plusieurs hommes et femmes sur son corps nu et humide. Si elle avait eu un peu plus de temps et un peu moins de pudeur, elle aurait pu proposer aux autres personnes en train de se laver de se détendre en la baisant. Après tout, ça n’aurait pas été son premier gang-bang.

Wanda aurait pu utiliser sa magie pour sécher son corps, mais elle avait pris la résolution de ne pas l’utiliser à excès. Elle prit donc le temps de s’essuyer proprement avec sa serviette, des pieds à la tête, utilisant quand même une pointe de magie pour sécher ses cheveux plus rapidement. Une fois séchée, elle fit réapparaître ses vêtements sur son corps et se téléporta devant l’entrée du laboratoire du docteur. Elle frappa à la porte.

« Docteur Fatalis ? Vous êtes là ? C’est Wanda. »

Elle entendit Fatalis l’inviter à entrer. Elle passa la porte et rejoignit l’homme qui, contrairement à d’habitude, ne portait pas son masque. Apparemment, le sort de Wanda qui avait restauré son visage fonctionnait encore, mais il était encore trop tôt pour dire qu’il serait permanent. Les blessures de Fatalis étaient profondes, et jusqu’à présent, ni la science ni la magie n’avaient pu les guérir. Certes, les pouvoirs de la sorcière rouge étaient immenses, mais elle les redécouvrait à peine et sa puissance ne lui était pas encore complètement revenue.

« Je suis contente de voir que votre visage va bien. Je dois vous avouer que j’avais un peu peur des effets de ma magie sur vous. »

Wanda essayait de rester calme devant son hôte, mais elle se souvenait encore du baiser qu’il lui avait donné ce matin, tout comme sa demande de devenir reine de Latévrie.

« Si c’est à propos de votre demande, je suis encore en train d’y réfléchir, mais je peux vous assurer que je le fais très sérieusement. »

[Docteur Fatalis]

Le laboratoire de Fatalis était une zone interdite au public. C’était un endroit très dangereux, mélange de magie, de science, et d’alchimie. Ici, Fatalis exprimait tout son plein potentiel. Contrairement à Reed Richards, qui avait limité ses compétences à la science pure, Fatalis, lui, avait diversifié ses cordes et sa connaissance. Quand Wanda entra, Fatalis se trouvait dans une salle centrale concentrique, à l’entrée des ailes différentes du laboratoire. Le laboratoire comprenait tout un pan du château, avec diverses salles : salle chimique, salle d’invocation, salle de résonance magique, bibliothèque… Fatalis avait défié les lois de la Nature dans cet endroit, peuplé uniquement de lui et de ses drones.

Quand Wanda arriva, il sourit brièvement, et s’arracha à une sorte d’autel avec un bocal d’eau magique qu’il observait. Des visions dansaient dans les reflets de l’eau, avant de se disperser rapidement.

« Wanda. C’est toujours un grand plaisir que de vous croiser ! »

Son visage avait été guéri, et se maintenait encore. Difficile de croire que cela tiendrait, car les blessures étaient profondes, physiques, mais aussi magiques.

« Oh, je n’en doute pas, mais nous avons tout le temps d’y réfléchir, Wanda. Je ne vous ai jamais imposé de devoir me répondre dans l’heure. »

Rien n’échappait au regard de Fatalis dans son pays. Même s’il n’était officiellement plus le dirigeant du pays, Lucia von Bardas n’en restait pas moins une femme qui la suivait fidèlement. Il s’était juste désintéressé d’activités inutiles et peu enrichissantes pour lui, rien de plus.

Fatalis s’écarta encore, et invita Wanda à la suivre. Ils suivirent un escalier en colimaçon faisant le tour de cette pièce centrale, et rejoignirent une grande pièce en contrebas, avec une énorme statue en marbre représentant une superbe femme avec de longs cheveux bruns et des bijoux.

« Cynthia… Ma défunte mère. C’est elle qui m’a inculqué la puissance des arts occultes. Beaucoup de scientifiques dédaignent la magie, vous savez, ils y voient une forme obsolète et archaïque de science, qui nous rappellent un certain obscurantisme religieux… Mais ce n’est pas mon cas. J’ai repris en main ce pays, je l’ai protégé des envahisseurs étrangers, quels qu’ils soient, et je n’ai jamais oublié les racines de la Latvérie. J’accorde à la magie la même importance qu’à la science, car les deux ne visent qu’une seule chose… Répondre à nos interrogations. »

Le docteur observait encore la statue de Cynthia.

« Si j’ai souhaité vous voir, c’est pour nous livrer à des exercices. Ma mère croyait fermement que le nouveau siècle qui viendrait signerait le retour de la magie. C’est une notion d’équilibre, en fait. Pendant des générations, nos ancêtres ont renié les forces naturelles au profit de forces industrielles, mécaniques, qui ont petit à petit détruit la Nature. L’ère des machines et du scientisme… Ma mère affirmait que les forces naturelles reviendraient, et la magie est l’incarnation de ces forces. Et elle croyait que des individus particuliers verraient le jour, comme une réponse de la Nature. Tu es l’un de ces individus, Wanda. »

Tandis que Fatalis marchait, le sol s’illumina ici et là, formant de multiples runes magiques. Elles n’étaient pas agressives, mais crépitaient sur place.

« C’est ton destin, et c’est pour ça que tu es venu à moi à la base. Car, au fond de toi, tu n’as jamais voulu qu’on te restreigne. Ton pouvoir n’a rien de dangereux, il doit simplement être contrôlé, Wanda. Et c’est ce que nous faisons. Enfin, tu as déjà dû voir les applications de tes pouvoirs à travers tes aventures nocturnes latvériennes, mais… Il va également falloir que nous méditions ensemble, que nous travaillions sur tes pouvoirs. Après tout, c’est pour ça que tu es venu ici, initialement. »

[Scarlet Witch]

Wanda ne voulait pas manquer de respect à Fatalis, mais il fallait qu’il soit conscient qu’elle ne pourrait pas prendre une décision aussi importante en une journée. Heureusement, son hôte l’avait bien compris. Il l’invita à la suivre, et ils marchèrent ensemble jusqu’à une grande pièce en contrebas. La sorcière se retrouva devant une grande statue de marbre représentant la mère de Fatalis, Cynthia. C’était elle qui avait initié son fils aux arts occultes. Elle croyait que la magie allait faire son grand retour au 21ème siècle, et qu’elle marquerait le début d’une nouvelle ère. Le docteur était même convaincu que la venue de la sorcière rouge auprès de lui était un signe de ce nouveau départ. Il voulait qu’elle apprenne à maîtriser son pouvoir, et il savait quel genre d’exercices lui proposer pour cela.

« Je suis prête à tout, docteur. Je ferai tous les exercices que vous jugerez bon. »

Honnêtement, elle ne se souciait pas de cette nouvelle ère de la magie, ou de toutes les prédictions qu’avait bien pu annoncer la mère de Fatalis. Tout ce qu’elle voulait, elle, c’était faire revenir ses enfants. Et si pour ça, elle devait s’entrainer pendant des semaines, voir des mois, et bien elle le ferait.

A mesure qu’il marchait, le sol s’illuminait sous les pieds de Fatalis, formant de multiples runes magiques. La pratique de Wanda allait pouvoir commencer tout de suite avec une séance de méditation. Le docteur voulait utiliser ces runes pour étudier un peu plus en détail les pouvoirs de Wanda. Bien sûr, ce n’était qu’un premier exercice, mais il fallait bien commencer quelque part.

« Très bien. Alors allons-y. Qu’est-ce que je dois faire ? »

Wanda alla s’asseoir face à Fatalis, en position de méditation, et elle suivit ses instructions. Fermer les yeux, se détendre, faire le vide dans son esprit... et sans qu’elle s’en rende compte, sa magie commença à entrer en résonance avec les runes qui illuminaient le sol. Elle pouvait sentir des fourmillements et une drôle de chaleur lui parcourir le corps, et ce n’était pas désagréable. Malheureusement, elle était encore novice sur tout ce qui concernait la maîtrise et le sens de la mesure avec ses pouvoirs. Elle ne tint que trois minutes avant de perdre sa concentration, quand une image de ses ébats sulfureux de la nuit dernière avec Anna apparut devant ses yeux.

« Ah ! »

Fatalis expliqua à Wanda que c’était un effet normal du sortilège qu’il utilisait. Les runes faisaient ressortir la puissance brute de sa magie, et tout ce pouvoir allait déclencher en elle des sensations fortes qui allaient faire remonter des souvenirs tout aussi intenses. Elle avait eu de la chance, ce souvenir-là était plutôt agréable, mais les prochaines n’allaient pas tous l’être. Elle risquait de revoir des images traumatiques de son passé.

« Peu importe. Je dois réussir. »

La sorcière reprit sa méditation, et elle n’arrêterait pas tant que Fatalis n’aurait pas ce qu’il lui fallait.

[Docteur Fatalis]

Le sexe… C’est chose frivole, dérisoire, mais qui était pourtant si complexe. Même un individu comme Fatalis n’y était pas insensible. Dans son âme brûlait toujours ses sentiments à l’encontre de la seule personne au monde qui avait vraiment réussi à le toucher : Susan Storm. S’il reconnaissait en Reed Richards un rival intéressant, force était d’admettre que Susan était une femme magnifique. Le sexe, c’était une faille, mais aussi un pont, une connexion entre les deux parties de l’esprit : le conscient et l’inconscient. Tout mage apprenait cela, et c’est ce que Fatalis rappela à Wanda quand, en se concentrant, celle-ci revit des images de sa folle soirée.

Fatalis rouvrit les yeux, avant de poursuivre :

« Le conscient et l’inconscient, Wanda… La magie, vois-tu, est une chose complexe, qui ne répond pas aux règles élémentaires de la physique, mais qui suit ses propres règles. »

C’était l’heure d’une nouvelle démonstration. Devant eux, le décor évolua alors, des projecteurs holographiques générant une simulation montrant l’espace. Une infinité de points lumineux et brillants. Fatalis dézooma ensuite, et on passa du champ stellaire à un environnement de galaxies.

« L’Univers est en perpétuelle expansion. Pour autant que nous le sachions, il se subdivise en galaxies qui comprennent chacune des millions d’étoiles, chaque étoile étant à l’origine d’un système stellaire susceptible d’abriter des planètes. Quand on monte encore au-dessus des galaxies, on constate que celles-ci se regroupent, et forment des superamas. Disons que, pour comparer à notre échelle, une galaxie serait une ville de l’Univers, et un superamas un pays… La Voie Lactée, notre galaxie, se situe au cœur de Laniakea. »

Les hologrammes dézoomèrent encore, montrant une vue d’artiste de Laniakea.

« Si on dézoome encore, on peut se représenter l’Univers sous la forme d’une boule, une bulle qui gonfle lentement, et qui heurte d’autres bulles. C’est cela, le Multivers. »

Nouveau dézoom. Wanda put voir une bulle dans laquelle flottaient des lignes lumineuses dorées et brillantes. D’autres bulles arrivèrent ensuite, certaines très proches, ou très éloignés. La bulle de la dimension Terra flottait au milieu d’autres bulles. Quatorze bulles tournoyant autour d’une quinzième bulle.

« Tout comme les galaxies se regroupent, les univers parallèles se regroupent aussi. Il n’y a pas d’appellation pour eux, mais j’aime appeler ces regroupements des ‘‘branches multiversels’’. »

Pourquoi un tel discours ? Fatalis se racla encore la gorge, reprenant ses esprits.

« Comme tu le vois à travers cette reproduction, le Multivers est en permanente expansion… Mais, à l’origine, toutes ces sphères, tous ces points brillants… Tout ça se regroupait en un seul et unique ensemble… Le Big Bang. »

Et la simulation s’inversa alors. Toutes les bulles se regroupèrent, et, peu à peu, un point lumineux extrêmement brillant se forma, au fur et à mesure que toute cette énergie se regroupait en un seul point.

« Nous appelons cela l’ère de Planck, Wanda. Une période où toutes les énergies étaient réunies, une période où les quatre forces fondamentales de l’Univers n’en formaient qu’une. Et, si je te parle de ça, c’est parce que, à bien des égards, cette force naturelle que nous appelons familièrement magie est la force matricielle. J’ignore encore si elle constitue une cinquième force qui se joint aux autres ou une sorte de force centrale ayant permis de lier les quatre autres, mais la magie a toujours été là, et ce quelle que soit son appellation. »

Fatalis était parti de loin pour exposer sa théorie sur le conscient et l’inconscient. La sphère lumineuse éclata ensuite, et les énergies se diffusèrent, évoluèrent, créant peu à peu des univers, puis des galaxies, des planètes. La magie s’était ainsi répandue dans tout l’Univers, sous une forme sauvage, parfois instable, nécessitant des catalyseurs pour la réguler… Mais elle s’était surtout imprégnée différemment chez chaque individu.

« La magie est innée en chacun de nous. Elle s’exprime à travers cette croyance que tout humain a, en levant les yeux vers les étoiles, que quelque chose de plus grand nous attend là-haut. Chez toi comme chez moi, et comme chez n’importe quelle personne sensible à cet art, la magie s’exprime toujours sous le fait de fortes émotions. C’est un processus psychologique naturel, Wanda, car ce pouvoir que nous avons, nous le réprimons quand nous sommes enfant. Nous le lions à notre inconscient. Alors, je ne suis pas spécialement surpris que tes aventures au Doom’s Club te reviennent en cas de méditation, car la pulsion sexuelle a toujours constitué l’un des ponts les plus directs entre la partie consciente de la psyché humaine et la partie inconsciente. »

Fatalis n’ignorait rien de ce qui se passait chez lui, dans son pays. Les aventures de Wanda ne lui étaient ainsi pas inconnues, mais il ne s’en formalisait guère. Il en fallait plus pour l’émouvoir !

« C’est pour ça que la magie est si dangereuse, car elle réagit avec nos pensées profondes. Mais n’aie pas peur, Wanda, car je suis là. Quand tu es venue me voir, nos exercices t’avaient aidé. Mais ils impliquent que nous rentrions mutuellement en contact mental tous les deux, afin que je puisse t’apaiser. Mais, à dire vrai… Je m’attends volontiers à ce que tu saccages encore une fois cette pièce. Ta magie est comme un volcan perpétuellement sur le point d’entrer en éruption. »

Et ça, il était prêt à l’accepter…

[Scarlet Witch]

La vision de Wanda qui avait interrompu sa méditation fut une bonne occasion pour Fatalis de lui donner une leçon sur la magie. Selon lui, la magie était lié à l’inconscient, et des projecteurs holographiques s’allumèrent alors autour d’eux, générant une simulation de l’espace. A partir de là, il lui parla de galaxies, de superamas, et même du Multivers. Il lui expliqua ensuite que, avant l’apparition de ces univers, il y avait l’ère de Planck, où toutes les énergies étaient réunies, y compris la magie, que Fatalis présentait comme la force matricielle qui reliait les autres forces fondamentales de l’Univers.

« Donc vous dites que... quand le Big Bang a eu lieu, et que ces forces fondamentales se sont séparées, la magie s’est répandue partout dans l’Univers et a contribué à créer tout ce qu’on y trouve aujourd’hui ? »

En effet, la simulation qu’il lui présentait allait dans ce sens. Fatalis lui expliqua que la magie était inné en chaque être humain, mais que la réprimer dans l’inconscient faisait partie du développement psychologique naturel dans l’enfance. Il n’était donc pas étonné que les pulsions sexuelles de Wanda, l’un des ponts les plus directs entre le conscient et l’inconscient, lui fassent revoir des images du Doom’s Club quand elle essayait de méditer pour entrer en contact avec sa force magique intérieure. C’était ce que rendait la magie dangereuse, mais aussi pleine de possibilités. Le docteur encouragea la jeune femme à continuer de méditer, à laisser venir ces images, bonnes comme mauvaises, et à ne surtout pas refouler ses pouvoirs, quitte à saccager la pièce.

« Vous... vous êtes sûr ? Bon... dans ce cas... allons-y. »

Wanda se remit à méditer, mais cette fois, en sachant qu’elle pouvait aller plus, loin, prendre des risques. A mesure qu’elle faisait le vide dans son esprit, d’autres images arrivaient devant ses yeux, mais cette fois, elle les laissaient venir, elle ne se laissait pas déconcentrer.

La sorcière vit des images agréables, comme sa première nuit avec Anna ou son bain avec Inaya et Sheob, mais aussi des images moins appréciables venant de son passé, comme sa fuite pour échapper à Tornade quand elle était tombée sur elle par hasard, ou des souvenirs venant de son passé plus lointain, comme quand Charles Xavier avait tenté de réparer son esprit, juste avant que son frère Pietro ne lui demande de créer le House of M. Et malgré tout, elle continuait. Mais toutes ces émotions fortes qu’elle accumulait en elle allaient finir par ressortir, qu’elle le veuille ou non, et probablement dans un torrent de magie qui allait faire des dégâts. Fatalis affirmait qu’il était prêt à recevoir la décharge, mais avait-il vraiment pris la mesure de la puissance de la sorcière ?

[Docteur Fatalis]

« C’est exactement ce que je dis, Wanda » confirma Fatalis.

La magie était pour lui sans aucun doute une cinquième force. Ce n’était d’ailleurs qu’en subodorant l’existence de cette cinquième force qu’on arrivait à résoudre les grands paradoxes scientifiques et les incapacités des modèles scientifiques actuels à modéliser l’ère de Planck. Ce n’était même pas une question de compréhension scientifique, mais de représentation. Comment symboliser un tel concept ? Selon le principe de Lavoisier, rien ne se créé, rien ne se perd, tout se transforme. Ceci signifie que, à la première unité temporelle de l’Univers, toute la matière universelle était présente. Comment s’imaginer cette grosse boule de matière, cette masse énergétique incompressible ?

Fatalis sortit de ses pensées quand Wanda commença à méditer. Il savait ce qui se passerait, et se mit en tailleur face à elle, au cœur d’un épais sceau magique. Fatalis reprit lentement son souffle, et se concentra donc. Les pensées apaisées de Wanda fluctuèrent alors, et des courants d’air se firent progressivement entendre.

« Là, Wanda, là… Pense à contrôler ton rythme cardiaque, ta respiration… »

Il sonda son esprit, qu’elle ouvrit à lui. Il revit le Doom’s Club, puis le décor changea encore, évoluant rapidement. Ils revinrent plus loin, et il vit l’île maudite de Génosha. Wanda était dans une chambre, couchée dans un lit, quand un courant d’air rapide la surprit. Quicksilver venait d’arriver. Pietro Maximoff, le frère de Wanda, était paniqué.

« Ils… Ils vont venir, Wanda, je les ai entendus ! Je suis venu aussi vite que j’ai pu !
-  Mais qu’est-ce que tu racontes ?!
-  Ils… Les Vengeurs, les X-Men… Ils se sont réunis, Wanda, ils ont parlé de toi, et… Ils vont venir, ils veulent en finir ! ILS VIENNENT TE TUER !! »

Le sol trembla fortement, et Fatalis sentit de la poussière tomber. Wanda était en train de paniquer. Lors de leurs dernières séances, c’était le stade critique, mais, cette fois, Fatalis avait anticipé les choses. La vision de Wanda se figea soudainement, et explosa, tandis que Fatalis s’interposa entre elle et ce qui apparut comme un tableau dans un grand couloir.

« Pas encore, Wanda… Reprends tes esprits. »

Il se déplaça alors vers l’autre mur, où une série d’autres tableaux étaient installés, représentant son propre passé. Fatalis désigna un tableau, et le décor changea autour d’eux, montrant un Fatalis plus jeune, dans l’Université de New York.

« Victor, je t’en prie, ta machine…
-  Je ne me suis jamais trompé, Reed, JAMAIS ! Cette machine fonctionne parfaitement !
-  Victor, il y a une erreur dans les calculs. Si tu tentes de l’utiliser… »

Victor, habillé de manière très élégante, était un réfugié latvérien amené ici par les autorités américaines pour le protéger de la monarchie latvérienne. Il serra les poings, furieux. Reed tenta alors de poser sa main sur son épaule.

« Je sais que tu veux revoir ta mère, Victor, mais…
-  LA FERME ! »

Victor se retourna alors, le poing serré… Et frappa violemment Reed au visage, le couchant à terre.

« Susan t’aime, Reed… Et tu oses te croire meilleur que moi, meilleur que Victor von Fatalis ! Ce soir, je reverrai l’esprit de ma mère, et je la ramènerai ! Ma machine fonctionne très bien, mes calculs sont parfaits !
-  Victor… Victor, non… »

Le Latvérien se retourna alors, et fila.

Le souvenir disparut, et Fatalis resta silencieux.

« Reed avait raison. J’ai conçu une machine pour revoir l’esprit de ma mère, en Enfer. Mes calculs comprenaient une erreur. Si je l’avais écouté… J’ignore ce qui aurait pu se passer, mais j’ai vu l’esprit de ma mère, et j’ai hérité d’une balafre magique qui m’a déformé. »

Victor regarda à nouveau l’esprit de Wanda, et posa sa main sur son épaule.

« Nous avons tous souffert, Wanda… Mais il ne faut pas laisser cette douleur en toi, ou elle te consumera… Comme elle m’a consumé, moi. »

[Scarlet Witch]

Les souvenirs douloureux de Génosha et du monde parallèle qu’elle avait créé firent trembler Wanda. Dire qu’elle aurait pu être si heureuse, mais qu’on s’était évertué à vouloir tout lui prendre. Tout ce qu’elle voulait, c’était avoir une famille. Mais puisque Vision était un androïde, ils ne pouvaient pas avoir d’enfants naturellement. Elle avait utilisé sa magie pour créer ses jumeaux, qu’on lui avait ensuite enlevés. Le traumatisme avait été si grand qu’elle avait déclenché la plus grande vague de violence mondiale qu’on ait jamais vu. Finalement, elle avait été exilée sur Génosha, où le Professeur X et Magnéto avaient cherché un moyen de la guérir. Mais elle, tout ce qu’elle voulait, c’était rester loin du monde et de sa folie, quitte à devoir vivre dans une illusion permanente. Et devant leur incapacité à la soigner, les deux hommes avaient décidé qu’il fallait en finir avec elle.

Avant que les souvenirs les plus douloureux ne reviennent, Wanda fut sorti de là par Fatalis, qui la guida jusqu’à un endroit étrange, une sorte de grand couloir avec de multiples tableaux. Il la guida jusqu’à un tableau sur le mur opposé à celui d’où elle était sortie, et le décor changea autour d’eux, montrant deux jeunes hommes dans ce qui semblait être une université. Les deux étudiants s’appelaient Reed et Victor.

Ce jeune homme... c’est le docteur Fatalis ?

La scène n’était déjà pas très joyeuse au départ, mais elle vira rapidement au dramatique quand Victor voulut utiliser sa machine. Malgré les avertissements de Reed, il faisait confiance à ses calculs, et quand il enclencha la machine, le souvenir disparut. D’après le Fatalis du présent, il avait bien réussi à voir le spectre de sa mère, mais cela lui avait laissé une terrible cicatrice magique. La leçon qu’il voulait donner à la jeune femme en lui montrant ce souvenir, c’était qu’elle ne devait pas laisser la douleur la consumer comme il l’avait fait. La sorcière sentit une bouffée de chaleur l’envahir soudainement, et elle prit les mains de son hôte dans les siennes.

« Je ne sais pas encore si j’en serai capable... mais je n’aurai de cesse d’essayer tant que je serai auprès de vous. »

Wanda entraîna Fatalis dans un de ses souvenirs les plus récents. C’était une journée ordinaire en Latvérie, sans sexe ni nudité. C’était juste un dîner normal, paisible, avec autour de la table la sorcière et plusieurs occupants du château. Des aristocrates latvériens, des membres du gouvernement de Von Bardas, des dames de compagnie, et bien sûr, Wanda. Tout le monde mangeait de bon cœur, discutait joyeusement, il y avait une très bonne ambiance.

« Vous voyez ? Ce n’est qu’un simple dîner, et pourtant... c’est l’un des meilleurs moments que j’ai passé depuis ce qui me semble être une éternité.
Quand j’ai perdu mes enfants... j’étais anéantie. J’ai laissé la colère me guider, et elle m’a menée sur le chemin de la destruction. J’étais prête à détruire le monde plutôt qu’à accepter de vivre sans mes enfants. Mais vous, vous m’avez accueilli ici, vous m’avez redonné espoir alors que j’étais perdue et au bord du gouffre.
Alors oui, c’est vrai, j’ai encore de la colère en moi. Mais je sais que, tant que je serai avec vous, ici, dans ce merveilleux pays, je pourrai la combattre. »

Le chemin allait être long, mais la jeune femme savait qu’elle ne serait pas seule pour le traverser. Anna, Indra, Inaya, Sheob... et surtout, Fatalis.

[Docteur Fatalis]

Il était temps de jouer carte sur table. Jadis, quand Wanda était venue la voir, Fatalis avait échoué, car il s’était fermé à elle. Il n’avait opposé que du silence coupable à son désarroi, et n’avait pas su anticiper le choc. Wanda avait découvert que ses souvenirs avaient été altérés, qu’Agatha Harkness avait effacé d’elle le souvenir de ses enfants créés par magie, et tués par cette même magie. La folie l’avait emporté, une folie terrifiante qui avait déclenché en elle un comportement schizophrénique, une personnalité profonde qui avait pris le pas sur la douce Wanda, l’amenant à se retourner contre ses propres amis. Fatalis avait découvert en elle une puissance terrifiante, mais même cette puissance n’était que le premier palier d’une puissance encore plus terrible… Celle de Chthon ! Cette force, il l’avait senti quand elle était venue, et c’était à ce moment que leur première thérapie avait échoué.

Maintenant, Fatalis abordait les choses différemment, il s’ouvrit à elle, et sentit Wanda s’apaiser. L’esprit de la Sorcière-Rouge ne lui était pas inconnue. Il se matérialisait à lui comme une sorte de grande maison, une maison où chaque porte menait à des souvenirs, et où les portes les plus lointaines menaient à des souvenirs plus enfouis. Ensemble, ils partageaient leurs souvenirs, leurs pensées, leurs fantasmes… À sa manière, Fatalis développait un pendant magique du STEM, une technologie militaire expérimentale permettant de relier plusieurs esprits dans une matrice commune. Wanda lui montra un sourire rassurant, apaisant, en ouvrant une porte.

C’était une salle de banquet, un soir au Château, en compagnie de Von Bardas. Un moment simple, apaisant, qui amena Fatalis à sourire ensuite. Il se retourna alors vers elle, et caressa son visage brièvement… Avant de se rétracter, un peu gêné par ce qu’il venait de faire.

« Hum… J’en suis sincèrement ravi, Wanda. Vraiment. Tu… »

Il soupira doucement, ferma les yeux, et les rouvrit.

« Je te dois des excuses, Wanda, et j’espère que tu trouveras en toi la force de me pardonner. Tu es venue à moi jadis, tu es venue me demander de l’aide… Alors, j’ai accepté, et je pensais t’aider, mais… Je t’avais fermé mon esprit. J’avais peur de toi, et, en me refermant à toi, je t’ai renvoyé à toutes les souffrances que tu avais subi. Je… Je suis sincèrement désolé, je ne devais pas faire ça. »

Le tyran mégalomaniaque de Latvérie semblait si différent de ce qu’on disait de lui. Une profonde détresse se lisait dans les yeux, un repentir sincère. Il regrettait de ne pas avoir pu aider Wanda en son temps.

« Toi comme moi, nous avons nos côtés sombres. J’ai commis des actes répréhensibles, Wanda… Sous bien des aspects, je suis un criminel, un despote… Mais c’est aussi de cela dont la Latvérie a besoin. Le peuple latvérien n’a jamais voulu se soumettre à personne d’autre qu’un Latvérien, et, avant que je ne prenne le pouvoir, ce royaume était en plein effondrement, culturellement arriéré, proche de sombrer entre les mains des autres régimes. Je… Même maintenant, la Latvérie n’est pas prête. Lucia est douée, elle est faite pour ce rôle, mais le peuple ne veut pas de la démocratie, il veut d’un dirigeant fort… »

Fatalis en semblait convaincu, et secoua alors la tête. Il se rapprocha encore de Wanda, et s’agenouilla alors devant elle, baisant sa main.

« Je n’ai aimé que trois femmes dans ma vie, Wanda… Ma mère, Susan Storm… Et toi. Tu peux être sceptique, mais sache que je suis sincère. T’accepter dans mon royaume, ce n’est pas sans danger. Mais je n’ai pas pu t’aider la première fois. J’ai renoncé à avoir un rôle politique pour m’améliorer, pour guetter ton retour, pour t’aider. La Latvérie est ton pays, Wanda, tu es née dans ces montagnes. En d’autres circonstances, nous aurions pu nous rencontrer jadis… Je veux que tu découvres la Latvérie, son histoire, que tu la sentes résonner en toi. C’est tout ce que je souhaite, Wanda… Ton bonheur. »

[Scarlet Witch]

Wanda avait parlé à Fatalis de tous les bons moments qu’elle avait eu depuis son arrivée en Latvérie, ce qui sembla ravir le bon docteur. Il se mit à parler de choses très personnelles, comme son regret de ne pas avoir pu l’aider lors de leur première rencontre, ou de son côté sombre, se jugeant lui-même comme le tyran despotique dont son pays avait besoin pour empêcher l’effondrement complet du royaume. Et puis soudain, il se mit à genoux devant la sorcière, qui se mit à rougir en voyant son bienfaiteur, un homme à la fois puissant et renfermé, lui prendre la main et l’embrasser comme un chevalier le ferait avec la dame de son cœur. Il lui avoua ensuite son amour et lui dit que tout ce qu’il souhait, c’était son bonheur.

Sur le coup, Wanda ne sut pas trop quoi dire. Mais ensuite, elle posa son autre main sur la joue de l’homme et lui demanda de se relever.

« Je vous remercie Docteur. Mais vous savez... mon bonheur est déjà fait.
Tout ce que je demandais avant de perdre la mémoire, c’était de retrouver mes enfants. Mais personne ne voulait m’aider. Ils disaient tous que mes enfants n’avaient jamais existé, que je devais les oublier, ils étaient même prêts à me tuer pour ça. Mais vous, vous m’avez tendu la main. Vous m’avez fait venir dans ce beau pays, où je me suis fait des amis, où j’ai pu retrouver le goût de vivre et même l’espoir qu’un jour, je tiendrai à nouveau mes enfants dans mes bras. »

Elle regardait Fatalis droit dans les yeux, et pour la première fois, elle y voyait de la tendresse.

« Enfin... je devrais plutôt dire que mon bonheur sera bientôt fait, puisque la seule chose qui me manque, ce sont mes enfants. Mais grâce à vous, je sais que je les reverrai bientôt.
D’ailleurs, si on se remettait au travail ? A moins que vous n’ayez d’autres projets bien sûr. »

Wanda ne cherchait pas à casser l’ambiance, mais elle voulait surtout éviter de s’enfoncer plus loin dans le sentimentalisme avec le Docteur. Si ce dernier venait à aller plus loin dans le romantisme, alors elle finirait par se sentir obligée de faire tout ce qu’il lui demanderait pour ne pas lui briser le cœur. Et même si elle était prête à faire de grandes choses pour lui, elle ne voulait pas non plus avoir le sentiment d’agir par contrainte.

[Docteur Fatalis]

Retrouver ses enfants… Au moins, elle s’en souvenait, et elle se rappelait de les avoir perdus sans que cela ne l’amène à un déni de ralenti. C’était, mine de rien, un grand progrès. Fatalis hocha doucement la tête, sentant combien Wanda avait envie de les revoir. Elle était prête à se remettre au travail, et son mentor lui sourit, avant de caresser doucement son visage, glissant ses doigts sur sa joue. Sa peau était douce et chaude, très tendre, et il s’arrêta ensuite.

« Nous savons où trouver tes enfants, Wanda. Leur âme a été aspirée par Méphisto… »

Méphisto, un redoutable Prince infernal, l’équivalent du Diable. Il ne dirigeait aucun des Sept Cercles, mais son pouvoir égalait sans peine ceux des Princes Infernaux. Puissant et dangereux, c’était Méphisto qui avait aspiré l’âme des enfants de Wanda. Celle-ci en avait été profondément ébranlée, à tel point qu’Agatha Harkness avait choisi de lui effacer la mémoire… Puis, quand ses souvenirs fictifs s’étaient heurtés à la réminiscence de ses souvenirs réels, Wanda avait dégénéré, et avait provoqué le M-Day.

Fatalis se déplaça encore, et généra alors devant eux une zone, un plan de l’Enfer… Le domaine de Méphisto. Une immense tour rougeâtre se dressait au milieu.

« Rien ne se créé, Wanda, rien ne se perd, mais tout se transforme. Tes enfants sont ici, chez Méphisto. Mais même moi, je ne peux aller le défier sur son territoire. Toi, Wanda, tu pourras le faire… Mais tu sais que c’est risqué. Tu disposes en toi du pouvoir d’un Grand Ancien, un pouvoir qui terrorise même Méphisto. Je pense que c’est pour ça qu’il a pris tes enfants… C’est pour ça que je dois te former, Wanda. »

Il la tutoyait, parlant doucement, ayant bien noté que celle-ci n’avait pas répondu à sa remarque sur son amour. Pouvait-on vraiment imaginer Fatalis amoureux, devenir un romantique transi d’amour ? C’était difficile à concevoir, oui ! Il mit fin à l’image, et retourna vers Wanda.

« Nous avons plusieurs approches pour rapprocher nos âmes, Wanda. Tu sais désormais à quel point le corps et l’âme sont liés. En… En nous unissant, nous communierons mieux. Mais je te dis ça pour information, je ne compte nullement abuser de toi. En ce qui me concerne, je suis prêt à continuer nos exercices. »

Contrôler l’énergie et la puissance d’un Grand Ancien, c’était extrêmement dangereux, même si Chthon était un Grand Ancien très mineur aux yeux des principales divinités anciennes. Fatalis la regarda donc, attendant de voir ce que Wanda souhaitait faire…

[Scarlet Witch]

Wanda eut encore droit à une explication sur l’endroit où se trouvaient ses enfants. Le plan de Méphisto, le démon absolu, le maître du mal. Même le puissant Fatalis savait qu’il ne pouvait pas aller défier ce monstre sur son propre terrain, contrairement à son invitée, qui possédait en elle le pouvoir d’un Grand Ancien. Mais pour pouvoir l’utiliser à un niveau suffisant pour défier un être aussi puissant, elle allait devoir s’entraîner. La sorcière écouta son hôte lui expliquer qu’il y avait plusieurs moyens pour rapprocher leurs âmes, et que l’union de leurs corps était l’un des moyens les plus rapides d’y arriver. Mais il ne comptait pas la forcer, ce n’était qu’une suggestion.

« Docteur, je... »

Là, Wanda ne savait plus quoi faire. Fatalis ne l’attirait pas du tout, que ce soit physiquement ou émotionnellement, mais comment lui refuser quelque chose après tout ce qu’il avait fait pour elle ? Il lui avait probablement sauvé la vie et l’avait invitée dans ce pays merveilleux, où elle s’était ressourcée et où elle découvrait chaque jour de nouveaux plaisirs. En plus, elle était preneuse de toute méthode qui lui permettrait de retrouver ses enfants rapidement. Mais pouvait-elle coucher avec une personne qui ne l’attirait pas du tout ? Pouvait-elle aller jusque-là ?

« Croyez-moi, je veux vraiment progresser. Mais je ne me sens pas prête à me rapprocher de vous de cette façon. J’espère que vous comprenez. »

Fatalis avait dit lui-même qu’il n’allait pas lui tenir rigueur si elle ne voulait pas s’unir à lui, mais Wanda ne pouvait pas s’empêcher de se sentir un peu mal de l’avoir repoussé.

« Alors... on reprend nos exercices ? »

La sorcière se remit en position de méditation, le docteur face à elle, se tenant par les mains pour que leurs esprits communient. Elle ne savait pas pendant combien de temps elle allait encore faire ces exercices aujourd’hui, mais elle préférait ça plutôt que de faire l’amour avec Fatalis.

[Docteur Fatalis]

Il resta silencieux devant ce refus. Tout au plus aurait-on pu sentir une moue de contrariété traverser son regard… Mais Fatalis savait se retenir. Il était sûr de son coup, et, petit à petit, Wanda le comprendrait aussi. Leur mariage était la seule issue possible. C’était la seule chose concevable pour eux deux, mais il savait prendre son temps. Il hocha donc la tête, et s’assit face à elle.

« Nous aurons le temps d’en reparler, Wanda… J’espère qu’un jour, tu me feras suffisamment confiance, mais je comprends tes réticences. »

Le docteur s’assit face à elle, et médita encore. Le pentacle au-dessous d’eux s’illumina encore, et il sentit l’esprit de Wanda revenir vers lui. Les deux âmes se heurtèrent, et disparurent à nouveau dans un monde purement onirique…

…Quand Fatalis rouvrit les yeux, il était à nouveau en compagnie de Wanda. Ils avaient atterri de nouveau dans cette maison informelle, qui aurait vaguement pu évoquer le manoir de Charles Xavier, ou celui de la Confrérie des Mauvais Mutants.

« Bien… Continuons donc… Nous devons continuer à synchroniser nos souvenirs. »

Il se déplaça encore, et se rapprocha d’une porte légèrement verrouillée. Il se concentra, et fit sauter les verrous, puis la laissa s’entrouvrir.

Derrière, il y avait une scène très sensuelle, et il sentit très rapidement des émanations de magie rose l’envahir. Fatalis resta stoïque, tandis qu’un lit rempli de couvertures rouges apparut. Des lucioles rouges dansaient dans l’obscurité, et il nota la présence de bougies autour d’eux. Et, tandis qu’il se concentrait, il nota que ces lucioles étaient la magie de Wanda, formant des sortes de boules lumineuses dansant autour de son corps. Elle était alors plus jeune que maintenant, et s’empalait sur le sexe de Vision.

Vision était un être artificiel, un être synthétique conçu par une IA folle, Ultron, mais qui s’était rebellé contre l’autorité de son père, et avait rejoint les Vengeurs. Il était un très bon amant de Wanda, et grognait encore, tandis que Wanda usait encore de sa magie.

« Là… Ouiii, encore… Cette fois, hmmm… Haaaa… Ça va marcher, ouiii…
-  Wan-Wanda… »

Il grogna encore, tandis qu’un clone apparut dans le dos de Wanda, un autre Vision, qui s’enfonça dans son fessier, la faisant hurler, mais elle se concentrait surtout sur la verge de Vision, usant de ses pouvoirs pour modifier la réalité afin de modifier la qualité de son sperme… Le plafond commença à se fissurer alors.

Dans le monde réel, Fatalis augmenta sa magie, sentant que la situation pouvait s’effriter.

…

« Chérie, je suis rentré… Wanda ? Wanda ? »

Passant à travers les murs comme avec du beurre, Vision remonta jusqu’à leur chambre, où il la vit, de dos, silencieuse, tenant à la main un petit bâton blanchâtre, inoffensif, et pourtant si meurtrier. Elle se retourna alors vers lui.

« On essaie encore… Ce soir ! Encore ! »

Dans la vision, plusieurs meubles remuèrent, et des bougies s’allumèrent. Il ne pouvait pas lutter.

Avance rapide…

Ils regardaient tous les deux devant eux, n’osant pas avouer ce que chacun savait en leur for intérieur.

« Janet Van Dyne, la Guêpe, m’a raconté une blague, aujourd’hui.
-  Ah.
-  Désires-tu l’entendre ?
-  Oui.
-  Deux grille-pain sont posés sur un comptoir. L’un des grille-pain se retourne vers l’autre et lui demande : ‘‘Est-ce que parfois, tu te sens vide ?’’ Alors, l’autre grille-pain répond : ‘‘Oh mon Dieu ! Un grille-pain qui parle !’’ »

Ils rirent ensemble, et firent à nouveau l’amour.

Le lendemain, les bébés arrivèrent. Thomas et William Maximoff émergèrent dans leur couffin, dans la chambre d’enfants que les deux avaient préparé…

[Scarlet Witch]

Quand Wanda ouvrit les yeux, elle était en compagnie de Fatalis dans une maison informelle. Le docteur la guida jusqu’à une porte verrouillée, qu’ils ouvrirent en unissant leurs énergies. Mais peut-être aurait-il mieux valu que cette porte reste fermée car, dès qu’elle la passa, la sorcière sentit un frisson remonter le long de son dos, accompagné d’un pincement au cœur.

La première chose que Wanda vit en entrant fut ces sphères rouges qui volaient dans la pièce. Puis elle sentit la magie rose, qui lui donna une petite bouffée de chaleur, et vit une chambre apparaître peu à peu, avec un grand lit à couvertures rouges. Et tandis qu’elle se concentrait, elle finit par réaliser que ces boules rouges étaient d’origine magique. Elle s’approcha du lit et vit qu’un couple était en train d’y faire l’amour. Et l’identité de la femme ne lui était pas inconnue.

« C’est… c’est moi ? »

Oui c’était elle, avec quelques années de moins. Elle était visiblement en train de s’envoyer en l’air avec un homme, mais elle dut encore approcher pour que son visage se matérialise bien. Et elle le reconnut aussitôt. C’était Vision, l’androïde dont elle était tombée amoureuse des années auparavant, et dont le souvenir ne lui était revenu que depuis quelques semaines.

« Cette scène… je l’ai vécue. C’est… ah ! »

Sa mémoire était en train de se réveiller et, comme à chaque fois, son mécanisme de survie tentait de refouler les souvenirs de cette époque traumatisante. Mais malgré tout, elle commença à se rappeler de Vision. D’autres souvenirs de cette soirée lui revinrent, comme les préliminaires au sexe ou bien la fin. Mais surtout, un souvenir très important, qui la remua beaucoup.

« Ah… aahh ! »

Une onde de choc magique émana de son corps et balaya l’environnement autour d’elle, le rendant à nouveau informe. Elle se reprit vite en main, une main posée sur son crâne.

« Je me souviens. C’est cette nuit… la nuit où j’ai décidé… de concevoir mes enfants par magie. »

Wanda et Fatalis se retrouvèrent dans une chambre d’enfants, où Thomas et William Maximoff s’agitaient. Il y avait également une image de Wanda, plus jeune, qui venaient s’occuper de ses jumeaux.

Allons allons ! Là, là mes chéris. Maman est là, tout va bien.

Ces images étaient un vrai crève-cœur pour la sorcière. Elles lui rappelaient tout ce qu’elle avait perdu, combien elle était heureuse avant que cet horrible démon ne vienne lui enlever ses garçons. Et justement, ce tableau d’amour et de douceur se transforma vite en cauchemar.

« Non... non ! Il faut qu’on parte, maintenant ! »

Mais c’était trop tard. Méphisto se matérialisa et emporta les jumeaux de Wanda avec lui dans sa dimension.

« Reviens ici sale démon. Rends-moi mes enfants ! »

Wanda se lança à l’attaque contre Méphisto, mais même si ce dernier n’était que la projection d’un souvenir de la mutante, il restait trop fort pour elle. Elle fut repoussée, et le choc fut si violent qu’elle se retrouva éjectée de ses souvenirs avec Fatalis. Les deux individus se retrouvèrent à nouveau dans le laboratoire, sauf que ce dernier n’était plus dans le même état. Les murs avaient commencé à se fissurer, et tout le mobilier était en morceaux. Le docteur était sous le choc, mais il allait bien. On ne pouvait pas en dire autant de son invitée, qui gisait sur le sol, inconsciente, en murmurant quelques mots et en s’agitant sur place.

« Non... non... mes enfants... rends-les moi... »

[Docteur Fatalis]

Quand elle était venue jadis, Wanda n’avait pas été capable d’aller aussi loin. Était-ce lié à toute cette période antérieure passée à découvrir les joies de la vie latvérienne ? Fatalis ne pouvait négliger cette piste, et il savait aussi qu’il ne devait pas forcer. La démence de Scarlet Witch venait de son déni, d’une sorte de schizophrénie. Elle avait refusé d’admettre la réalité, et avait développé dans son esprit une seconde réalité, une seconde personnalité où elle était toujours en compagnie de ses enfants. Une vie rêvée, mais fausse, inexistante, car, pour obtenir ses deux enfants, Wanda avait manipulé la magie. Elle avait modifié la réalité pour créer des enfants purement magiques. Et, ce que la magie faisait, la magie pouvait le défaire.

Les enfants de Wanda avaient été détruits par Méphisto, ce qui avait amplifié le phénomène de distanciation de la réalité de Wanda. Car Fatalis pensait que ce phénomène était préexistant, datant peut-être de l’époque où Wanda avait été recueillie par Magneto, et où elle avait fait le mal avant que les Vengeurs ne l’éloignent de les griffes du mutant fou. Mais, suite à cela, elle s’était peu à peu enfermée dans une fausse identité, au point que ses souvenirs lui avaient été volés par Agatha Harkness, dissimulés dans les recoins de son esprit. Fatalis put capter d’autres bribes de souvenirs, surtout lorsque Vision avait découvert la vérité sur ses enfants.

« Ils ne sont pas réels, Wanda… Pas réels…
-  Et toi, qui es-TU pour déterminer ce qui est réel ou non ? Qu’est-ce qui définit ce concept de réalité ? La vie ne s’acquiert pas automatiquement à travers un ventre, tu en es la preuve vivante ! Si Tommy et William n’existent pas, alors TU N’EXISTES PAS ! »

De base, les personnes instables étaient évidemment difficiles à gérer, mais, quand celles-ci disposaient en plus du pouvoir de façonner la réalité selon leurs propres désirs, et abritaient en elle l’énergie d’un Grand Ancien, alors le sujet devenait encore plus problématique. Fatalis sentit la réalité de Wanda se déséquilibrer, et le plafond se fissura de partout, tandis que d’énormes blocs de pierre tombaient, et que le visage grimaçant et le corps enflammé de Méphisto se dressait dans les airs, happant à lui Tommy et William.

Fatalis profita de cela pour, pendant quelques secondes, sonder le passé de Scarlet Witch. Il profita de son affrontement vis-à-vis de cette vision de Méphisto pour comprendre quel avait été le point de départ de tout cela. Un peu comme dans Inception, il créa une seconde strate de réalité, et s’enfonça dans la psyché de Wanda.

Les pensées de Wanda la ramenèrent à sa maison. Celle-ci revenait chez elle après une mission en compagnie de Vision, et avait alors la surprise de rencontrer Agatha Harkness. La mutante voyante était venue lui parler au sujet de ses fils, s’intéressant à leur nature.

« Mais mes enfants sont parfaitement normaux !
-  Tu sais aussi bien que moi que ce n’est pas le cas, ma chère. Tu sais très bien que, quand tu ne penses pas à eux, ils disparaissent.
-  Non ! Je suis leur mère, c’est normal de penser à eux, je pense à eux systématiquement !
-  Non, pas de cette façon, Wanda… Il arrive fréquemment que tu n’aies pas tes pensées systématiquement rivées sur Thomas et William… Quand ta vie est en danger, quand tu dois te battre, ou même quand tu dors. Et, dans ce type de situation, tes enfants… Ils cessent tout simplement d’exister. »

Wanda secoua alors la tête, et ferma les yeux, tandis que le décor de la maison se mit à trembler.

« Non… Non, NON, NON ! Je refuse d’y croire, je n’écouterai pas un mot de plus !
-  WANDA ! s’exclama Vision.
-  Retenez-là, Vision ! En ce moment, plus que jamais, elle a besoin de votre amour ! »

Oui… Fatalis avait raison. Tout cela avait commencé bien avant leur disparition. Il posa sa main sur son front, sentant de la sueur couler. L’homme était dans une sorte d’abîme noirâtre, de long couloir, et voyait les images défiler autour de lui. L’endroit était très glauque, lugubre à souhait, et il sentit une puissante terrifiante au fond de ce couloir.

Sur les murs, Fatalis nota la présence de longues chaînes, des chaînes qui partaient vers cet abîme, sûrement vers une porte cadenassée.

À l’époque, Wanda appartenait à une seconde équipe des Vengeurs, les Vengeurs de la Côte Ouest, ou « Avengers West Coast ». Et, tandis que Wanda rapprenait la terrible réalité sur ses enfants, ceux-ci affrontaient une attaque de démons émanant d’un mage noir renégat aux services de Méphisto, Master Pandemonium.

Et, parallèlement, les démons avaient attaqué la maison de Wanda Maximoff. Tandis que Wanda et Agatha Harkness les affrontaient, ils avaient kidnappé ses enfants, et les avaient emmenés auprès de Master Pandemonium. L’homme était à la base une personne qui avait subi un accident de la circulation. Suspendu entre la vie et la mort lors de cet accident, l’homme avait reçu la visite de Méphisto, qui lui avait sauvé la vie, remplaçant ses bras déchiquetés par des bras démoniaques, et avaient fait de lui son esclave en récupérant son âme, la séparant en cinq fragments qu’il avait utilisé pour soumettre Pandemonium. Depuis lors, Master Pandemonium cherchait à se révolter contre Méphisto, et à récupérer les fragments de son âme… Ou une alternative pour pouvoir enfin se venger de son maître.

De son côté, Wanda avait reçu la visite des autres Vengeurs pour trouver un moyen de récupérer ses enfants. Très agressive et très instable, elle était incontrôlable, jusqu’à frapper ses propres partenaires en les dépeignant comme des « humains ». Finalement, Harkness avait ouvert un Portail vers le repaire de Master Pandemonium, et les héros s’étaient lancés à bride abattue dans cette cause perdue.

Car ils étaient arrivés trop tard, et, quand ils avaient finalement retrouvé Master Pandemonium, ce ne fut que pour constater leur échec. Le mage noir avait fait l’impossible, il avait absorbé l’âme des enfants de Wanda pour remplacer ses bras démoniaques.

« Oh… Alors, il cherchait à reconstituer son esprit ainsi… En absorbant les âmes de William et de Thomas… »

Le plafond trembla un peu au-dessus de la tête du Docteur. Utilisant les âmes des enfants de Scarlet Witch, Pandemonium les avait retournés contre elle, et, sous le choc, les héros avaient appris alors l’ultime réalité, la dernière des vérités :

« Tu ne comprends toujours pas, Wanda ? Tes enfants… Leurs âmes sont les fragments de ma propre âme ! Ce sont des Horcruxes, mes Horcruxes ! Je ne fais que récupérer ce qui est à moi, je ne fais que récupérer ce que Méphisto m’a volé ! »

Avec ses pouvoirs récupérés, Master Pandemonium avait aplati les Vengeurs en quelques instants. Il envisageait alors de se repaître de l’énergie de Wanda quand Hank Pym avait fait remarquer à Pandemonium un léger détail :

« Tu as oublié un détail, Pandemonium ! Tu crois que Thomas et William sont les fragments de ton âme dispersés par Méphisto… Mais c’est faux ! Wanda a créé ses enfants bien avant ton accident ! »

Méphisto s’était alors manifesté, et avait fourni les dernières explications.

Quelques années avant ce combat, l’âme du Prince Infernal avait été démantelée par Franklin Richards, le surpuissant enfant mutant de Reed et Susan Richards.  Méphisto avait bien failli mourir, mais avait réussi à survivre. Méphisto était revenu à la vie sous une forme très diminuée, et avait réalisé que l’attaque de Franklin avait déchiré son âme en six fragments.

« Tu n’as toujours été qu’un pantin, Pandemonium, que j’ai utilisé pour retrouver les morceaux manquants de mon âme !
-  Tu mens, démon ! Thomas et William sont les parties manquantes de mon âme ! Il en a toujours été ainsi !
-  HAHAHAHAHA !! Tu as été mon pantin, mon jeune ami. Maintenant, je récupère mon pouvoir ! »

Sous les yeux effarés des Vengeurs, Master Pandemonium avait alors hurlé en se disloquant sur place, tandis que Méphisto l’avait enterré, jusqu’à récupérer toute sa puissance.

« MES ENFANTS ! OÙ SONT MES ENFANTS ?! »

Méphisto remuait lentement les bras au milieu des Vengeurs.

« Ici… En moi. Humaine arrogante… Croyais-tu vraiment pouvoir créer la vie ? Ce pouvoir n’est réservé qu’au Créateur lui-même ! Ton inconscient voulait tellement des enfants que tu as manipulé la réalité pour tomber enceinte… Mais même tes pouvoirs ne te permettent pas de créer la vie, alors tu as inconsciemment cherché n’importe quel substrat capable de te permettre de te fournir le matériel de base pour créer la vie… Et tu as récupéré mes deux morceaux d’âmes ! Hahaha !
-  Non ! Non !! »

Wanda déploya alors tous ses pouvoirs contre Méphisto. Il fut surpris sur le coup, les sphères hex plongeant sur lui, avant de les repousser d’une pichenette.

« Enfin… J’ai enfin récupéré mes pouvoirs, et, rien que pour ça, je vais vous épargner, car je suis de bonne humeur ! Je ne te remercierai jamais assez pour ton précieux don, Wanda ! »

Méphisto avait ensuite renvoyé les Vengeurs chez eux. Effondrée, Wanda avait ensuite choisi inconsciemment d’effacer ses propres souvenirs, tout en sombrant pendant plusieurs semaines dans un état catatonique. Cela avait été le coup final pour sa psyché, qui avait connu des hauts et des bas avec Vision.

Au fond du couloir, Fatalis surprit de nouvelles secousses, et sentit peu à peu le couloir s’incliner, prenant la forme d’un gouffre, tandis que, au fond, deux yeux rouges l’observèrent alors.

« Tu n’es pas Méphisto… Qui es-tu ? »

Fatalis ressentit une puissance terrifiante, potentiellement plus forte encore que Méphisto.

« Tu sais très bien qui je suis, Sorcier… Car c’est pour moi que tu es venu ici… Mais ton heure n’est pas encore venue, Wanda ne te fait pas encore suffisamment confiance… Quel dommage ! » le railla-t-il.

Les murs se recroquevillèrent alors, et aplatirent Fatalis… Qui ressortit de cette vision.

Il ressortit même de l’esprit de Wanda, et une force le projeta violemment contre le mur. Fatalis trembla nerveusement sur place pendant de longs instants, et constata que la salle de rituel qu’il avait utilisé pour accéder à l’esprit de Wanda avait souffert. Il y avait de profondes fissures au sol et sur les murs, et il posa sa main sur son nez, constatant que du sang s’en écoulait.

Wanda était là, devant lui, prostrée. Fatalis se releva alors, et, d’une démarche lente et claudicante, marcha vers elle. Il s’agenouilla ensuite dans son dos, et posa une main qu’il voulut ferme et rassurante sur son épaule.

« Nous devons combiner nos pouvoirs, Wanda… C’est le seul moyen de venir à bout de Méphisto, et de récupérer les fragments de tes enfants qu’il a volés… »

[Scarlet Witch]

Wanda resta inconsciente pendant plusieurs minutes avant de reprendre ses esprits. Fatalis était auprès d’elle, et son nez saignait.

« Docteur... que… que s’est-il passé ? »

La mutante regarda ensuite autour d’elle et vit que la salle de rituel avait souffert. Il y avait de profondes fissures sur les murs et dans le sol, et l’ensemble de la structure ne semblait plus très stable.

« C’est… c’est moi qui ai fait ça ? »

Il était désormais clair pour la jeune femme qu’elle affrontait des forces qui la dépassaient complétement. Méphisto, Master Pandémonium, les Vengeurs… tout lui était revenu en mémoire, et elle comprenait maintenant pourquoi elle avait tout fait pour oublier. Selon Fatalis, la seule façon pour eux de venir à bout de Méphisto et de récupérer ses enfants était d’unir leurs pouvoirs.

« Mais on a déjà essayé, et vous avez vu ce qui s’est passé. Comment pourrait-on… »

Le docteur lui rappela qu’ils n’avaient essayé qu’une méthode, et qu’il en existait une autre, bien plus efficace.

« Oh... vous voulez parler de… »

L’union des âmes par le rapprochement des corps. En d’autres termes, le sexe pourrait leur permettre de combiner leurs pouvoirs plus rapidement qu’avec tous ces rituels.

« Je... je comprends l’intérêt mais... je ne suis pas sûre. »

Son hôte ne voulait pas la forcer, mais d’après lui, c’était le meilleur moyen d’arriver rapidement à des résultats positifs. Et après ce qu’elle venait de voir, la mutante avait compris qu’il lui faudrait un pouvoir immense pour venir à bout des épreuves qui l’attendaient. Finalement, coucher avec Fatalis n’était pas si cher payé.

« Bon... très bien, j’accepte. »

Wanda dût se forcer un peu pour se motiver, mais elle vint embrasser le docteur, collant sa bouche sur la sienne. Les leçons d’Anna et des autres filles avaient été fructueuses, elle savait comment donner un baiser plaisant. Elle profita de l’occasion pour rapprocher son corps de celui de son futur amant, et elle utilisa sa magie pour les exciter tous les deux. Quitte à faire l’amour avec lui, autant que ce soit bon.

Quand leurs lèvres se séparèrent, le visage de la jeune femme était légèrement rougi et son souffle plus lourd. Fatalis allait être son premier amant homme depuis un bon moment.

« Est-ce que... hhhmmm... je peux au moins vous demander... qu’on aille faire ça dans un endroit plus... confortable ? »

[Docteur Fatalis]

Les différentes pièces du puzzle se mettaient peu à peu en place. Il comprenait maintenant mieux le schéma d’ensemble. Scarlet Witch avait été soumise à une pression terrible, et avait vu des choses innommables. Ses pouvoirs qui lui permettaient d’altérer la réalité avaient été utilisés pour lui permettre d’avoir des enfants. Mais, sans le savoir, elle avait utilisé des fragments d’âmes de Méphisto, un Prince Infernal que certains comparaient au Diable en personne. Méphisto ne régnait pourtant sur aucun des Sept Cercles des Enfers, mais même les Grands-Princes Infernaux le craignaient. Très puissant, Méphisto avait utilisé un pantin, Master Pandemonium, pour collecter les fragments de Méphisto. Tout cela était diaboliquement simple et terrible. Méphisto avait récupéré ce qui était à lui… Mais Fatalis doutait pourtant que ce soit si simple. L’âme était une chose complexe, et Wanda avait insufflé d’elle dans ses deux jumeaux. Thomas et William avaient été absorbés par Méphisto, mais ils devaient encore exister, quelque part…

Et, au-delà de ça, il y avait l’essence de Chthon, un Grand Ancien qui avait été scellé dans l’âme de Wanda. À ce stade, Fatalis estimait qu’il était le seul à pouvoir concurrencer Méphisto, et à récupérer les âmes de ses enfants. Mais ce ne serait pas facile, et très risqué. Car, si Méphisto était dangereux, Chthon l’était tout autant, sinon plus… Mais, d’un autre côté, Fatalis était habitué à jouer avec des forces dangereuses, avec des êtres qui le dépassaient. Il avait déjà défié Galactus, et même affronté le Beyonder. Méphisto et Chthon boxaient dans sa catégorie.

Pour l’heure, les deux avaient réussi à s’infiltrer dans l’esprit de Wanda, et à obtenir des informations cruciales, mais l’intensité magique avait mis à rude épreuve cette salle, éprouvant ses défenses magiques. Fatalis, du reste, ne faisait pas forcément référence à une relation charnelle, mais à des exercices de méditation… Cependant, cette proposition revint comme un cheveu sur la soupe, et il frémit en sentant la magie rose de Wanda remonter tout autour d’eux. Un frisson le traversa et il sentit son membre se durcir sous ses habits.

« Wanda… »

Il posa ses mains sur ses épaules, et répondit à son baiser. Ses lèvres étaient chaudes, suaves, et sa main se déplaça, venant attraper ses cheveux, et il les pressa lentement, sentant la tendresse et la douceur de ceux-ci. Il répondit avec envie à son baiser, avant que Wanda ne l’interrompe. Fatalis sursauta ensuite, constatant que lui-même n’était pas immunisé contre sa magie, ce qui n’était pas normal.

*C’est notre lien… Le lien qu’elle et moi partageons…*

Elle demanda à aller ailleurs, et Fatalis hocha la tête, puis attrapa sa main.

« Fais-nous transplaner… Utilise mes pensées pour visualiser la pièce où je souhaite nous emmener, Wanda. Concentre-toi, tu peux le faire, car, pendant que nous fusionnons ensemble, nos esprits ont commencé à se relier, à se connecter ensemble. »

Wanda se concentra donc, et le décor évolua. Des poussières spectrales flottèrent autour d’eux, et ils rejoignirent une chambre médiévale du château. Il y avait plusieurs fenêtres avec une vue sur l’un des jardins intérieurs du grand château. Fatalis soupira doucement en regardant Wanda. Elle lui tournait le dos, dévisageant les lieux, et Fatalis soupira encore.

« Je… À vrai dire, je comptais faire ça plus tard… Ou avec une autre personne que tu aimes bien pour te motiver. Je… Je sais que tu raisonnes encore comme une Occidentale, Wanda, mais, ici, en Latvérie, où le christianisme a beaucoup moins pris, le sexe est beaucoup plus libre. Enfin… Maintenant que tu as utilisé ta magie rose, je dois bien admettre que je serai quelque peu frustré de ne pas pouvoir continuer avec toi… »

Il défit sa lourde cape et ses gants métalliques, révélant des mains solides, mais aux doigts assez fins. Il les posa tous les deux sur le visage de Wanda, caressant chacune de ses joues. Sa peau était douce, si chaude… Il l’embrassa à nouveau, plus longuement que dans la cave, jusqu’à ce qu’il sente Wanda lui répondre, et fourra sa langue dans sa bouche. Le contact était délicieux, électrique. Il rompit à nouveau le baiser, et sourit alors.

« J’ai affronté des entités cosmiques comme Galactus, Thanos, le Beyonder… C’est pour ça que tu es venue, Wanda, à la base, car tu savais que je me risquerai à faire ce que personne n’osait… Et tu savais pourquoi je t’aiderai… »

Il l’embrassa encore, mordillant sa lèvre inférieure. Le diable embrassait divinement bien, caressant son corps avec ses mains.

« Ton âme a toujours été latvérienne…  Ta mère, Magda, voulait se rendre en Latvérie avec toi. Si Magneto ne t’avait pas récupéré pour t’emmener aux États-Unis, les gitans qui t’ont élevé t’auront conduit à moi. Tu es promise à une grande destinée, Wanda… Et je jure de t’aider, et de t’offrir la vie que tu aurais toujours dû avoir, avec tes enfants… »

Des promesses magnifiques. Qui aurait alors pu croire qu’il était un tyran tant redouté ? Il semblait surtout être un homme puissant avouant lentement ses fragilités et ses carences affectives, comme si l’érection furieuse qu’il ressentait l’incitait à se dévoiler plus intimement…

[Scarlet Witch]

Wanda ne savait pas si elle était prête à coucher avec Fatalis, mais elle savait qu’elle ne voulait pas le faire ici. Le bon docteur lui demanda de fouiller dans ses pensées, de visualiser l’endroit où il voulait l’emmener, que ce serait un bon moyen de développer le lien qui les unit. La sorcière ferma donc les yeux, se concentra, et elle visualisa les pensées de son partenaire.

« Oui… je peux la voir. C’est une chambre… style médiéval. Un grand lit à baldaquin… des fenêtres qui permettent de voir un grand jardin… »

Quand la jeune femme ouvrit les yeux, ils étaient tous les deux dans la chambre qu’elle avait vue et décrite. C’était une très belle chambre, et elle prit le temps de bien l’observer avant de se tourner à nouveau vers Fatalis. Ce dernier voulait attendre avant de se lancer avec Wanda, ayant bien conscience qu’elle avait une vision très occidentale du sexe, mais maintenant qu’ils y étaient, il se serait senti frustré de ne pas aller jusqu’au bout avec elle.

« Oui… moi aussi je serais frustrée. »

La sorcière regarda son amant retirer sa cape et ses gants, dévoilant des mains solides mais aux doigts fins. Elle pouvait sentir leur chaleur sur son visage, et elle reçut le baiser du docteur avec un certain plaisir. Peu à peu, ce plaisir augmenta, et elle finit par lui rendre son baiser, leurs langues se retrouvant à danser ensemble.

Il embrasse plutôt bien… c’est un bon début.

Fatalis lui parla de ses liens avec la Latvérie, et du fait qu’il avait toujours su que, tôt ou tard, elle reviendrait vers lui pour qu’il l’aide à avoir la vie qu’elle aurait toujours dû avoir, avec ses enfants.

« Oh, docteur… »

Wanda commençait à se laisser emporter par la passion de l’instant. Après une autre petite décharge de magie rose, elle fit disparaître sa tenue pour la remplacer par un ensemble plus sexy.

« Cette tenue vous plaît ? Parce que j’en ai plein d’autres en réserve. »

Robe moulante, petite jupe, jean très près du corps, lingerie sexy, ou même rien du tout… il n’avait qu’à demander et elle s’exécuterait. Ne sachant pas exactement ce que son hôte aimait faire au lit, elle mettait toutes les chances de son côté question habillement.

Wanda prit la main de Fatalis et le fit s’asseoir sur le lit avant de se mettre à califourchon sur lui, mettant son décolleté tout près de son visage, frottant l’un de ses genoux contre son entrejambe pour sentir sa trique qui commençait à prendre du volume.

« C’est vous qui êtes aux commandes Docteur. Dites-moi ce que vous aimez... et je vous le ferai. Ensuite... c’est moi qui vous dirai ce que j’aime. »

[Docteur Fatalis]

Fatalis sentait le frisson le traverser. Une vague d’excitation remontait joyeusement en lui, faisant remuer nerveusement son cœur. Ne sachant pas quoi dire, l’homme regarda la femme prendre une apparence beaucoup plus sensuelle, avec une élégante tenue sexy moulant joyeusement ses formes. Il lisait le désir dans ses yeux, et la femme se rapprocha, posant sa main gantée sur son torse. Fatalis frémit, et tomba sur le lit. Sa verge se redressait joyeusement, gonflant sous son pantalon. Il retira son haut, exhibant son torse glabre. L’homme était musclé, il s’entretenait. Fatalis suivait cette vision grecque de la vie : un esprit sain dans un corps sain… Surtout maintenant que Wanda avait soigné son visage. Fatalis frémit en la voyant se mettre à califourchon. Parlant de sa voix sensuelle, Wanda était prête à passer à l’action, et l’invita à faire ce qu’il aimait, et, ensuite, elle lui rendrait la pareille.

Le regard du dirigeant la regarda. Il caressa d’une main ses cheveux, à hauteur de sa nuque, et l’autre glissa sur ses jambes, frottant ses belles cuisses. L’homme soupira encore, et sentit la main de Wanda glisser sur son torse. Il attrapa sa main, et embrassa doucement celle-ci.

« Tu es vraiment incroyable, Wanda… »

Il ne voyait rien d’autre à dire, et embrassa ensuite ses doigts. Fatalis soupira ensuite et frotta son visage contre les seins de Wanda, venant ensuite les renifler, savourant son odeur parfaite, son corps.

« Tu dois le sentir, non ? Moi qui portes un masque depuis des années… Je n’ai jamais pu sentir depuis tout ce temps le corps d’une femme contre mes lèvres, ou même avec mes mains. Tu es si douce, si belle, si chaude… »

Fatalis embrassa encore sa peau. Un frémissement le parcourut encore. Avec sa verge, il avait déjà pénétré bien des corps, mais des baisers… Ça, il ne se rappelait plus trop de ce sentiment, et, maintenant que l’homme était excité, en proie à un désir sexuel fort, il avait très envie de ressentir ça, de goûter aux lèvres de Wanda, à ses doigts dans sa bouche.

« Je veux sentir tes doigts et tes lèvres sur mon visage, Wanda… Cela peut te paraître frugal, mais… Tu m’as soigné, tu as rétabli mon visage, je veux sentir ta beauté dessus… Ensuite… Il n’est pas impossible que je vienne suçoter tes seins. »

Il sourit doucement, et Wanda le coucha sur le lit, puis se pencha vers lui. Quand elle enfonça ses doigts dans sa bouche, ses lèvres se crispèrent dessus, et il lécha ses doigts, mordillant ces derniers, savourant le contact du latex contre sa langue. C’était si agréable, si bon, et, quand elle vint lécher ses joues, Wanda put sentir la verge de Fatalis croître encore. Son membre remontait furieusement, tapant contre le bassin de Wanda. Si celle-ci s’attendait à faire classiquement l’amour avec Fatalis, ce n’était pas le cas… Et là, dans ce lit, le terrible Docteur semblait plus fragile que jamais, comme un homme devant surmonter ses propres traumatismes.

Victor frémit encore, sentant un baiser sur son nez, puis sur ses lèvres.

« Encore… Ton odeur, oh, tu sens si bon… Avant, je la respirais à travers des filtres synthétiques, mais là… C’est toi que je renifle, Wanda, toi que je ressens… »

Et cela l’excitait furieusement, bien plus encore, à ce stade, que l’idée de la pénétrer…

« Vas-y, lèche-moi, embrasse-moi… »

[Scarlet Witch]

Wanda était heureuse de voir que Fatalis se laissait aller. Après des années à porter un masque et à respirer par des filtres, il retrouvait le plaisir de sentir l’odeur d’une femme avec ses propres narines et de l’embrasser avec ses lèvres. La jeune femme était impressionnée de voir combien il se laissait exciter par des petites choses et à quel point il bandait fort sous son pantalon. Il voulait sentir ses doigts dans sa bouche et sur son visage.

« Avec plaisir. Allongez-vous. »

Wanda se pencha sur Fatalis une fois qu’il fut couché et elle se mit à caresser son visage. Elle prit son temps pour que son amant savoure la moindre des sensations sur sa peau, puis elle glissa ses doigts dans sa bouche. Elle sourit quand elle sentit le docteur les lécher et les aspirer entre ses joues. Après ça, elle vint lui lécher le visage, et elle sentit un délicieux frisson le parcourir. Son érection était de plus en plus forte, de quoi donner aussi envie à la sorcière. Son amant voulait plus de baisers, de caresses et de léchouilles, il voulait sentir pleinement son contact contre son corps.

« Ooohhh... régalez-vous Docteur. »

Wanda posa ses mains sur le torse glabre et musclé de Fatalis, caressant lentement et sensuellement sa peau, utilisant ses pouvoirs pour laisser des traînées de magie rose sur sa peau, rendant son corps de plus en plus sensible. Elle faisait quand même attention à ne pas y aller trop fort pour qu’il ne perde pas la tête ou qu’il prenne du plaisir au point de jouir sans qu’elle ait touché à sa queue. Elle s’amusa aussi à faire rouler ses tétons entre ses doigts. Même si ce point n’était pas aussi sensible chez l’homme que chez la femme, ça restait une zone érogène intéressante à titiller. Elle se servait aussi de sa bouche, embrassant et léchant son corps, depuis son cou jusqu’à ses abdos. L’homme était plutôt bien bâti, et cela avait de quoi exciter son amante, même si elle restait plus excitée par ce qui se cachait encore sous son pantalon.

Après quelques minutes de ce petit jeu, Wanda se sentait un peu plus excitée, et ses tétons pointaient sous sa tenue.

« Aaahhh... alors... vous voulez toujours... me sucer les seins ? »

La sorcière claqua des doigts, et son haut disparut, dévoilant sa plantureuse poitrine. Deux beaux obus de chair qui avaient de quoi charmer le bon docteur. Elle posa ses mains derrière sa tête et l’amena doucement jusqu’entre ses seins.

« Venez... ils sont tout à vous. Mais ensuite... hhhmmm... moi aussi j’ai envie... de vous sucer. Essayez de deviner où. »

[Docteur Fatalis]

Fatalis avait montré à Wanda ses points d’intérêt. Là où tout homme se serait rué sur les seins de Wanda, ou encore sa chatte, lui eut une furieuse érection en sentant ses doigts sur son visage. Il suçota ses doigts gantés, les mordilla, incitant Wanda à les enfoncer dans sa bouche, se régalant de ce contact. On aurait sans doute pu le faire jouir en lui massant les oreilles. Son visage était guéri, et il en profitait pleinement, lui qui avait passé des années à trouver un moyen de cicatriser son visage. La chirurgie esthétique, et même la nanochirurgie, n’avaient servi à rien. Ses blessures étaient à la fois physiques et magiques, et il n’avait jamais pu se guérir autrement qu’en utilisant une magie de très haut niveau, cette magie d’essence divine qui permettait de modifier la réalité et les probabilités. Wanda disposait de ce pouvoir. Elle ignorait l’étendue incroyable de sa puissance, elle qui était à la fois une sorcière d’exception et une mutante de haut niveau.

Soupirant doucement, Fatalis la laissa jouer avec lui, frissonnant quand elle le lécha, et répondit avec envie à ses baisers, sa main venant serrer ses cheveux. Il avait habituellement besoin de gants spéciaux pour lutter contre les tremblements nerveux qui secouaient usuellement ses mains, mais ce n’était maintenant plus nécessaire, car Wanda était passée par là. Sa magnifique magie avait agi efficacement sur lui, et elle se redressa finalement après plusieurs minutes, posant ses mains sur son torse.

« Oh, Wanda, c’est incroyable… Je crois que tu pourrais me faire jouir rien qu’en me massant, tu sais… »

Il savait qu’elle avait utilisé la magie rose, mais cela ne lui déplaisait pas, au contraire. Frissonnant doucement, Fatalis la vit s’ôter avec la magie son corset. Le vêtement tomba rapidement au sol, révélant sa généreuse poitrine, tandis qu’elle l’invita à venir. Souriant doucement, Fatalis rapprocha ses mains, et se redressa. Le dos relevé, il pétrit chacun des beaux seins de Wanda entre ses mains. Ses mamelons pointaient fièrement vers lui, et il pinça les tétons avec ses doigts, tirant dessus, remuant les seins. Fatalis s’amusa à les écarter l’un de l’autre, et releva sa tête vers elle.

« Je crois avoir une bonne idée de ce que tu veux sucer, Wanda… »

Fatalis s’attaqua ensuite à ses seins, et les lécha doucement. Il mordilla le téton, tirant dessus, et soupira à nouveau profondément. Oh, que ses seins étaient bons ! Le dirigeant latvérien se faisait plaisir, et continua à jouer avec, léchant et embrassant ses seins, se frottant dessus. C’était si agréable, si bon ! Ses seins étaient infiniment doux, tendres, et se durcissaient pourtant à hauteur des tétons.

« Hmmm, tu es si belle, Wanda… Tellement magnifique ! »

Pour le dire simplement, Fatalis était sous le charme !