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A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

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Maurice Malné
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La Deliziosa Demone est un restaurant tenu par Maurice Malné. L’endroit a acquis une solide petite réputation avec le temps passant. Si les plats sont relativement simples, une spécialité étant les spaghettis à la bolognaise, la quantité y est bien présente pour que les clients repartent tous avec l’estomac plein.

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L’ambiance est chaleureuse. Le mobilier arborant des couleurs dorés et rouges. Il pourra toujours pleuvoir au dehors, faire gris ou souffrir de la pollution : la Deliziosa Demone sera toujours une oasis de lumière grâce à l’ingénieux système habilement réparti ici et là.

Une petite équipe de jeunes gens travaille pour Maurice Malné. La réputation de l’établissement voulant donner sa chance aux désœuvrés et à ceux qui sont exclus ailleurs par mauvaise réputation ou mauvais faits divers passées. Il est aussi à noter que les serveurs et cuisiniers changement régulièrement. La Deliziosa Demone étant officiellement un lieu de tremplin, un lieu de passage, un endroit où on donne une seconde chance. Officieusement ? Certaines disparitions permettent d’étancher une soif de violence, ou de combler une faim démoniaque. Qu’elle soit de l’ordre de l’estomac ou d’un besoin de coït…

Parfois, certains employés de la Deliziosa Demone parlent d’un endroit étrange du restaurant. Une trappe où doit être débarrassé une certaine portion des couverts débarrassés. Généralement, les assiettes les plus pleines. La raison de Maurice Malné ? Une façon de donner à manger et du travail à un petit personnel qui ne doit pas être vu. Lorsqu’on insiste pour avoir plus d’informations, Maurice Malné évoque des handicapés de la guerre qui sont devenus hideux à cause de cicatrices et de bombes ayant explosés trop de près de visage. Certains suintant également, ce qui peut expliquer les mauvaises odeurs. Certains n’étant plus capable de vivre en société, au vu des bruits grossiers de mastication. La réalité ? Ces assiettes à moitié remplis permettent de nourrir la progéniture de Maurice Malné. En contrepartie du repas, les assiettes et couverts doivent être lavés proprement et retournés dans le flux de restauration. Au risque, bien entendu, de douloureuses punitions…

Sous couvert d’un restaurant, l’endroit est avant-tout un endroit idéal pour récolter et utiliser des informations. Les connaissances permettant de grimper une à une les barreaux de l’échelle pour accéder à toujours plus de pouvoir. Aujourd’hui est une journée qui pourrait permettre à Maurice de recommencer à grimper. Ce jeune homme qui mange avec une belle dame. Son instinct lui susurre de s’intéresser à cet homme. Pourquoi ? Il ne comprend pas encore. Mais il doit savoir. Alors le patron de la Deliziosa Demone entre dans le restaurant. Parfois, il cuisine. Parfois, il rend visite. Mais ce n’est pas tous les jours. Ce qui fait toujours courir des bruits et propagent les rumeurs quant à ses interventions. Une dose de mystère est toujours un excellent moyen de ne pas sombrer dans l’oubli.

« Monsieur. Mademoiselle. La maison aimerait vous offrir cette coûteuse bouteille de vin rouge. Voyez-y une déclaration de remerciement pour l’honneur que vous accordez à ma modeste boutique de votre éclatante beauté, mademoiselle. »

Il n’en pense pas un mot. Si la femme est belle, la libido de Maurice n’ai aucune secoué par elle. Parfois, il se demande s’il n’a pas un problème de ce côté-là. Mais sa sexualité n’est pas à l’ordre du jour. Après avoir bien parlé à la dame et servi deux verres généreux en laissant la bouteille sur la place. L’appellation bien en évidence. Maurice s’adresse à l’homme.

« Pardonnez-moi, monsieur. Mais je ne cesse de me demander depuis que je vous ai vu, n’aurions-nous pas partagé au moins une bataille sur la Ligne de Partage ? »

La Ligne de Partage est un sujet aussi facile à aborder que celui de la météo. Tout le monde y a trempé de près ou de loin.

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Arthur Duroy
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Demande de RP
La vie d’Arthur était bien complète. Depuis qu’il avait récupéré l’empire militaire de feu Lloyd Walter, il développait celui-ci. Arthur était en train de préparer sa campagne, en vue de faire partie du sommet du pouvoir : les membres de la Junte Aurienne, ceux qui dirigeaient le pays. Leur conseil se composait essentiellement de militaires de carrière, mais aussi de bourgeois influents qui soutenaient le régime. Ces bourgeois formaient les gens les plus riches et les plus puissants d’Auris. Arthur devait donc développer son propre empire pour pouvoir prétendre à une place autour du Conclave, le nom de l’organisme où les membres de la Junte se réunissaient. Pour renforcer son influence, Arthur avait en ligne de mire l’acquisition d’un journal assez influent, L’Aurore d’Auris. C’était un journal très lu, qui bénéficiait de tirages importants, et qui avait une ligne éditoriale assez hostile à la Junte, dénonçant régulièrement la corruption des membres de la Junte, les collusions entre les grands milliardaires auriens et les réseaux de criminalité organisée. L’éditeur de L’Aurore avait une ravissante femme, Deborah Whitmore, avec qui Arthur était en train de rejoindre un restaurant en vue de Gilnéas, A La Deliziosa Demone.

Leur calèche s’arrêta devant ce restaurant. Des spécialités à base de pâtes et de pizzas venant de la « Côte d’Émeraude », une côte au bord d’une mer très touristique abritant des villes paradisiaques comme Vanderport, ou la célèbre Altissia. Arthur sortit de la calèche, portant un superbe costume taillé sur mesure, et tendit son bras à Madame Whitmore. Deborah était son billet d’entrée dans L’Aurore, elle était la femme de l’éditeur, mais aussi la rédactrice-en-chef. Arthur la séduisait petit à petit. Les lois auriennes étaient très spéciales en matière de liberté de la presse. Pour faire l’acquisition d’un journal, au-delà du rachat des parts sociales, il fallait que l’acquisition ait le vote majoritaire du personnel. Il avait donc besoin de son soutien.

« On ne m’a dit que du bien de ce restaurant, Monsieur Duroy…
C’est réciproque. »

Ils entrèrent à l’intérieur. Arthur retira son chapeau haut-de-forme. Ils furent rapidement accueillis au comptoir par un homme qui leur sourit chaleureusement, de toute évidence le patron.

« Bonsoir, Monsieur. Nous avons réservé une table pour deux… Duroy, Arthur. »

Arthur croisa le regard de l’homme, et tiqua quand celui-ci lui demanda s’il l’avait déjà vu.

« Hum… Eh bien, j’ai servi, oui. J’étais sous les ordres du Capitaine Forestier, au sein du 17ème régiment de cavalerie des hussards. »

Les hussards auriens étaient des cavaliers spéciaux, qui chevauchaient des chevaux mécaniques. Arthur tendit sa main vers le tenancier.

« Une poignée de main s’impose, entre camarades de tranchée. Malheureusement, je crains de ne pas avoir votre mémoire. Vous serviez sous les ordres du capitaine Forestier également, Monsieur… ? »
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Maurice Malné
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Sans hésiter, Maurice serra la main tendu vers lui.

« Monsieur Malné. Maurice Malné. Enchanté de vous rencontrer monsieur Duroy. Egalement à vous aussi mademoiselle Whitmore. »

Oui, il l’avait reconnu. Maurice était devenu un homme qui réfléchissait davantage qu’il agissait. Contrairement à sa jeunesse violente avant l’épisode de sa vie sur la Ligne de Partage. Mais attention à vous, Maurice reste toujours un homme violent et mauvais. Seulement, il devient plus prudent et plus sournois avec les années.

« Et pour répondre à votre question, non, je n’ai pas servi sous les ordres de votre Capitaine. En fait, j’étais une sorte de commandement. J’avais sous ma responsabilité un groupe d’hommes vraiment spéciaux. Peut-être avez-vous entendu parler de quelques-uns de nos coups d’éclat ? Ou de notre légende. »

Maurice tourne son regard vers la dame et ajoute :

« Démesurément exagérée, il va sans dire. »

Avant de revenir planter son regard chez cet homme qui, il ne savait encore pourquoi, l’attirait. Pas d’une façon sexuelle. Il n’était pas pédé. Seulement, cet homme avait un magnétisme. Un pouvoir. Une senteur. C’était pour le moment difficile à juger.

« Les Fous. Les Monstres. Ou encore les Faucheurs. Nous avons hérité de tant d’appellations. »

Le mensonge aurait pu être préférable. S’engager dans une division de fantassins et invoquer un célèbre nom de leader. Mais Maurice avait exposé une partie de la vérité. Il l’avait édulcoré pour permettre à la dame de douter. Mais pour ce Duroy ? Il avait dit la vérité. Il avait été à la fois un leader, un homme de pouvoir. Mais aussi une unité spéciale. Il n’était pas n’importe qui. Oui, c’était au final une question d’égo. Maurice avait pris position dans l’échelle hiérarchique du pouvoir. S’il n’était pas au-dessus d’un homme portant un tel nom… Ils siégeaient sur la même marche.

« Permettez-moi de vous accompagner à votre table. Si vous me le permettez, bien entendu. »

Une table dans un coin, près du mur. Un endroit pour que le couple puisse avoir une conversation en toute discrétion. L’instinct de Maurice lui soufflant qu’il y avait une affaire derrière un repas d’apparence trivial. Mais ce n’était pas une élégante façon d’aider un confrère de guerre à mener ses affaires. Cet endroit était un point stratégique dans l’établissement. Car derrière ce mur se trouvait un couloir. Maurice aurait tout le loisir d’espionner. Que ce soit à l’ouïe ou à l’œil.

« Je vous laisse le temps de consulter la carte. N’hésitez pas à m’appeler moi personnellement et non mes employés. Bonne soirée et bon repas. »

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Arthur Duroy
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Demande de RP
Les Fous. Si Arthur ne répondit pas, son expression corporelle était révélatrice. Il fronça les sourcils. Oui, il se souvenait de ce nom… Une escouade spéciale, qui ne portait aucun nom officiel, et qu’on surnommait donc en fonction de leurs exploits : les « Fous », les « Monstres », les « Salopards »… Des bagnards, des repris de justice, ou des soldats condamnés pour désertion, pour meurtre, ou actes de violence. Ils étaient envoyés dans des missions clandestines, violentes, et ne faisaient pas dans la dentelle. Arthur avait déjà eu l’occasion de les croiser près d’un avant-poste uatéen qu’ils avaient pris, violant et torturant les soldates à l’intérieur. Ils étaient venus en renforts, et Arthur avait eu le tournis en les voyant torturer des femmes droguées, qu’ils mutilaient, démembraient, ou même mangeaient. Des actes officiellement interdits, mais répandus. Il avait toujours cru à une légende jusqu’à voir ce sinistre spectacle, et les rires carnassiers de ces types.

*Et il était le commandant de ces tarés ? Pourquoi le dire ? Personne ne s’en vante.*

On disait l’escouade dissoute suite à un combat intense contre des Uatéennes. Arthur ne connaissait pas l’histoire, il n’en avait entendu que les rumeurs… Souvent infondées. L’escouade se reformait toujours. Il commença à avoir un mauvais pressentiment, tout en suivant Monsieur Malné. S’il l’avait reconnu, il savait qu’Arthur n’avait jamais été un haut-officier. Il avait été un bon soldat, il avait mené sa carrière militaire en ayant un grade, mais avait choisi de revenir à la vie civile. Maurice Malné devait par conséquent se douter que la présence d’Arthur ici était inattendue, car, s’il avait été originaire de la haute société, il aurait fait partie des soldats qu’on déployait loin du front, ou qu’on mettait au commandement.

Arthur rejoignit donc la table, et remercia le tenancier, puis laissa Deborah s’asseoir.

« Les Faucheurs… Il parlait de l’Escadron-Suicide ?
Vous connaissez ?
L’Aurore a consacré plusieurs articles sur ces derniers. Ils étaient sous les ordres d’officiers militaires, d’après ce que nous avions pu obtenir, mais nous n’avons jamais pu confirmer leur existence par des documents officiels.
Je suis sûr qu’il plaisantait… On en rigolait, quand on était soldats. Entre déserter et mourir, on savait que les déserteurs rejoignaient ensuite les Faucheurs pour leur servir d’appâts…
Alors, vous avez vraiment servi ?
Tout à fait, Madame. Sous les ordres du capitaine Forestier.
C’était l’une de nos sources à L’Aurore. Vous saviez que le haut commandement l’avait fait taire ? »

Arthur le savait très bien, il en était le principal architecte. Il avait monté un dossier contre Forestier, l’accusant d’être un toxicomane accroc au fisstech. Et Forestier avait toujours été proche des journalistes. Autant dire qu’ils n’étaient pas en bons termes, surtout que Arthur, non content de lui prendre sa fortune, lui avait également pris sa femme.

Quand Maurice revint pour prendre leurs commandes, Deborah Whitmore enchaîna tandis qu’Arthur commandait un apéritif :

« Vous avez vraiment fait partie de l’Escadron-Suicide, Monsieur Malné ? Puisque vous me connaissez, vous savez peut-être que L’Aurore a toujours cherché à confirmer leur existence… »
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Maurice Malné
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Il avait semé le trouble chez le militaire. Bien entendu que ce n'était pas une action sensée. Mais ainsi était Maurice. Ce qui expliquait aussi une montée au pouvoir plus lente. Mais quel plaisir d'asseoir sa supériorité ! Quand il avait tourné le dos au militaire et à la journaliste, il avait cessé de se retenir et avait souri. Un rictus. Mauvais.

Un peu plus tard, il revenait à leur table. Il aurait dû s'y attendre que cette fouine de journaliste ne serait pas domestiquer par sa formule "une légende démesurément exagérée". Il tiqua même mais son visage donna cette information lors d'une micro expression. Tout au plus, la journaliste pourrait percevoir quelque chose d'étrange. Mais son sourire de restaurateur ravalait déjà sa façade.

"Mademoiselle, vous croyez vraiment qu'une telle unité puisse exister sous ce nom ? Croyez-vous vraiment que des soldats auraient acceptés et signés pour sembrigader avec pour seule promesse la mort ? Pire que cela, un suicide. Donc une mort provoquée par leur propre main ? Non. Il ne faut pas croire tout ce que vous entendez, mademoiselle. Oui, j'ai fait des choses qu'un coeur humain ne devrait jamais expérimenter. Mais la guerre force à faire ressortir l'animal sauvage en nous. N'est-ce pas, monsieur ? Tirer, faire saigner est déjà un acte contre nature. Prendre la vie d'un homme ou d'une femme est déjà une épreuve en soi ? Alors quoi, vous croyez que nous étions si machiavéliques que nous tranchions les jambes des Uateenes pour les empêcher de fuir ? Que nous avons fourrés le cul d'un compagnon d'arme pour piéger une autre unité ? Ou que nous préférions tuer l'un des nôtres plutôt que de manger ces affreuses conserves ? Voyons, mademoiselle, un peu de bon sang, je vous prie."

Est-ce qu'il avait donné trop de détails ? C'était possible. Mais c'était aussi une excellente stratégie que dénoncer la vérité. L'esprit ne voudrait pas y croire. Le cerveau essaierait de chercher le piège. Alors que la vérité avait été énoncé. Oui, Maurice avait tranché les jambes d'une Uateenne. Il se souvenait de ses cris. De la façon dont il avait serré fort les garrots pour qu'elle ne se vide pas de son sang. Pour qu'elle ne meurt pas. Il avait essayé la nécrophilie et contrairement à certains soldats de son non-unité : ce n'était pas un délire pour lui. Mais cette Uateenne ? Et d'autres après elle ? Il avait bandé dur à l'idée qu'elle n'était pas enchaînée. Et qu'elle ne pourrait pas s'enfuir. Violer encore et encore. Jusqu'à ce qu'elle se suicide ou qu'elle périsse par le tir d'une bombe.

"La commande de monsieur est notée. Que prendra donc mademoiselle comme apéritif ? La première tournée est pour la maison. J'insiste. Vraiment. "

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Arthur Duroy
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Demande de RP
Apprendre que ce tenancier avait pu faire partie des Faucheurs… Arthur avait un mauvais pressentiment, l’impression que cet endroit n’était pas ce qu’il prétendait être. Ce tenancier était un peu trop direct. La guerre avec Uatis n’était pas quelque chose qu’Arthur aimait se remémorer. Si cela lui avait permis de rencontrer Forestier, il avait aussi vu toutes les horreurs de la guerre. Il se rappelait encore de ces charges de cavalerie sous les bombardements uatéens, les explosions tout autour de lui. Certes, il en était revenu physiquement indemne et sans traumatisme majeur, mais avec l’intime conviction que, pour éviter de revivre ça, il fallait se hisser au sein de l’échelle sociale.

Sans grande subtilité, Deborah l’interrogea, et le tenancier se livra à une longue diatribe assez glaçante. Pour le coup, Deborah ne sut quoi répondre, et fixa l’homme en se demandant s’il était sérieux ou non. Il leur laissa quelques secondes tout en ayant, sous la forme de négations, signalé tout ce qu’il avait commis. Arthur frémit lentement, sentant son malaise le saisir encore. Il se rappelait encore de la scène du bunker, de cette séquence effroyable qu’il avait effacé de sa mémoire… Mais, en entendant Malné décrire les exactions, il revoyait cela.

« Je… Euh… »

Deborah sourit lentement en reprenant contenance.

« Je ne m’attendais pas vraiment à ce genre de discussions en venant ici. Aviez-vous anticipé cela, Monsieur Duroy ?
Pas exactement… Les souvenirs de guerre ne sont jamais ceux qu’on aime divulguer avec plaisir. »

Arthur n’avait pas spécialement envie d’évoquer cela. Malné indiqua que la première tournée était pour la maison. Il ressentait toujours en lui une mauvaise impression, le sentiment que quelque chose déraillait ici. Il observa encore le regard de Malné, ne sentant rien de perceptible chez lui.

*C’est son odeur… Elle me rappelle ce bunker infernal…*

Le Sans-Odeur pouvait percevoir cela.

« Eh bien, vous m’avez l’air d’être quelqu’un de talentueux, Monsieur Malné. Je vous prendrais donc un verre de vin blanc de votre meilleur cru. »
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Maurice Malné
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Maurice était particulièrement ravi de la tournure des événements. Oui, ce n’était pas le plus habile des stratagèmes que de parler si crument. Mais la vérité si brute avait quelque chose de si dérangeant que les esprits cherchaient à se convaincre que c’était somme de mensonges. On ne pouvait pas croire à pareille réalité. Mieux valait vivre dans le déni. L’ancien militaire à cause de ses blessures qui pouvait conduire à un état de stress post-traumatique. Quant à la journaliste ? L’appât des scandales était ce qui devait être le plus excitant pour elle. Elle reviendrait à la charge, assurément. Mais elle devait d’abord faire un point avec sa conscience. Etant femme, elle avait dû s’imaginer un instant Uatéenne. Les jambes tranchées. Entourée de mâles en érection, le sourire aux lèvres.

« Mais parfaitement, monsieur. Je vous ramène de suite une de mes meilleures bouteilles de vin blanc. Vous pourrez ainsi vous resservir tout le long du repas quand il vous plaira. Et sans avoir à me rappeler. Ce qui, je le conçois, vous permettra d’avoir plus de temps en intimité avec mademoiselle. »

L’homme l’observait. Maurice le remarqua. Ce qui était tout à fait normal, surtout de la part d’un ancien militaire. L’expérience de la guerre vous apprenait à vous méfier de votre prochain. De tendre les perceptions de son corps pour entendre, voir ou ressentir les prémisses d’un futur drame. Tel le lâchement d’une bombe, par exemple. Alors monsieur Duroy l’observait lui, un simple tavernier en apparence. Il essayait de percer les défenses : sans succès jusqu’à maintenant.

*Etrange. Il m’a… reniflé ? Ce n’est peut-être rien. Peut-être qu’il se drogue en inspirant ? D’où ce réflexe ? Je ne sais pas. Mais j’ai tendance à faire confiance à mon instinct. Je vais rester en alerte, sur ce point. *

Maurice Malné s’en alla après avoir pris la commande des deux. Très professionnel, il s’arrêta à quelques tables, prenant des nouvelles et échangeant quelques répliques. Il passa au-delà de la cuisine et réintégra la partie habitée du bâtiment. Ce fut plus fort que lui, il alla frapper à la porte d’acier et ouvrit le judas pour observer son démon femelle enchaînée. Ce regard de haine qu’elle lui jetait. Il ne s’en lassait pas. Mais il devait se concentrer. Descendre à la cave. Récupérer deux bouteilles. Et revenir servir le couple qui l’intriguait.

Mais il ne les servit pas tout de suite. En fait, il n’alla pas emmerder son démon et récupérer les bouteilles en première action. Il commença d’abord par s’infiltrer dans un couloir secret. Il se positionna juste au niveau de la table du couple. Mais il y avait un mur entre eux deux. Et un petit trou bien dissimulé pour pouvoir observer en toute discrétion. Maurice voulait savoir ce qu’ils diraient. Ils parleraient de lui, assurément. Il voulait savoir en quoi. Ce serait surement important.

Quand il en aurait assez attendu, inévitablement, il réapparaitrait devant eux deux avec les bouteilles demandées. 

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Arthur Duroy
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Demande de RP
« Je ne saurais dire s’il est sérieux ou non…
Si c’est de l’humour, c’est plutôt mauvais. Les Faucheurs ne sont pas un sujet de plaisanterie.
À vous entendre, Monsieur Duroy, on dirait que vous avez fait plus que simplement en entendre parler… »

Arthur ne put s’empêcher de grimacer, et regretta l’absence d’alcool pour s’occuper l’esprit. Évidemment, vouloir séduire une journaliste, c’était prendre le risque qu’elle vous lise mieux que le reste. Deborah Whitmore était connue pour la qualité de ses interviews et des questions qu’elle posait, elle savait interpréter les signes et les réactions corporelles, ce qu’on appelait le « langage non-verbial ».

« Je suis même étonnée de voir un homme si imperturbable que vous être si… Perturbé.
On ne peut décidément rien vous cacher, Madame Whitmore. Je vous avais invité à ce repas pour envisager de soutenir le financement de L’Aurore. Les positions très critiques de votre journal à l’encontre de la politique du gouvernement font grincer des dents. La censure pure et simple serait mal vue, donc la junte envisage de retirer vos subventions.
Vous ne m’apprenez rien, je me disais bien que ce dîner n’était pas que pour ma plastique.
Je dois bien reconnaître que cela y a contribué… En tout bien, tout honneur. »

Il lui sourit. Ce soir, elle devait finir dans son lit, sous le charme de ses irrésistibles parfums, et elle l’aurait ensuite aidé à investir dans L’Aurore, à racheter ce journal en toute discrétion. Mais la découverte de Malné changeait un peu la donne. Devant l’insistance de Deborah, Arthur finit par se rendre :

« Notre compagnie piétinait sur la prise d’une tour en acier uatéenne. Elle était bien positionnée, avec des nids d’aigle en hauteur, difficile d’accès. L’aviation se heurtait à leurs batteries de DCA. On pataugeait depuis un mois devant cette fichue tour, à nous planquer dans des bunkers, et à nous faire mitrailler à chaque charge. Moi, j’avais la chance de faire partie des hussards, donc on était pas sacrifiés comme la piétaille. Mais, un jour, le haut commandement a lancé un assaut massif. Un assaut suicidaire, qu’on pensait inutile, mais qui a juste servi de diversion. Au bout d’un moment, les tirs ont cessé, et, avec nos jumelles, on voyait que les tireurs d’élite n’étaient plus là, et que les mitrailleuses lourdes n’étaient plus équipées. Enfin, le drapeau uatéen a été levé. Quand on s’y est rendus… »

Arthur secoua lentement la tête. Les souvenirs remontaient à la surface, les corps éventrés, déchirés, démembrés…

« Les Faucheurs étaient là. Je les ai vus, Madame Whitmore. Moi et les quelques soldats qui ont réussi à rejoindre cette putain, de tour. Comme j’étais le plus haut gradé qui restait encore capable de marcher, on m’a donné le drapeau… Ou je suppose que les chefs avaient pas envie d’entrer là-dedans. Ces types… Si on m’avait dit ce qu’ils faisaient là-dedans, je l’aurai pas cru. Ils ont pas juste tué les soldates, Madame Whitmore, ils les ont torturé, disséqué. Beaucoup étaient encore en vie quand je suis venu. Aucun rapport n’a été consigné, ils se sont barrés en détruisant la tour, ensevelissant les cadavres sous des tonnes et des tonnes de pierre et de béton. Ils les bouffaient vivantes, putain ! Ils tranchaient leurs bras, leurs jambes, ils les cuisaient, et ils les bouffaient sous leurs yeux en riant comme des déments ! »

Arthur souffla lentement.

« C’est sûrement un canular… Tous ces dingues sont sûrement morts à l’heure qu’il est. Ces gens n’étaient pas réhabilitables, Deborah.
Seigneur… »

Il grommela.

« Je vais me servir au bar, ce type est lent… Et j’ai besoin de fumer, je ne voudrais pas vous importuner avec l’odeur. »

Sur ce, l’homme massif se dirigea vers le bar.
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Maurice Malné
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Dans ce couloir secret, épiant par l’œil habilement dissimulé dans la décoration de son restaurant : Maurice Malné écoutait le récit du militaire. La journaliste était intelligente. S’il était jouissif de voir l’homme perdre ses moyens, il était aussi dangereux d’imaginer qu’elle pourrait lui faire cracher ces vérités à lui aussi. Ce qui était déjà peut-être le cas. Il s’était livré bien rapidement sur ce sujet…

Toujours était-il que le militaire narrait la prise de la tour uatéenne. Il y a des chances qu’ils s’étaient croisés sur ce champ de bataille. Mais à cette époque, Maurice dissimulait son visage derrière un masque. Jamais le même. Ça avait pu être un faciès de squelette comme un casque doré représentant un ange perverti et tirant la langue. S’il faisait partie d’une unité qu’on espérait voir disparaitre dans la violence et les drames de la guerre : Maurice anticipait déjà un retour à la vie « normale ». Pour cela, il ne fallait pas que quelqu’un puisse un jour le reconnaître.

*Je me suis toujours demandé si c’était une enfant. Elle était si serrée. *

Il ne put s’empêcher de sourire en repensant à ce détail. Et à tant d’autres. Mais ce militaire avait plutôt bien raconté ce qui s’était passé d’un point de vue extérieur aux Faucheurs. Tout comme il avait raison sur le fait que la plupart était mort aujourd’hui. Certains étaient morts sur les champs de bataille. D’autres avaient été assassiné pour diverses raisons. Comme celle de la peur de laisser un meurtrier en série revenir dans la ville où vivaient leurs enfants. Maurice avait su passer entre les mailles du filet. Et il était là où il devait être aujourd’hui.

*Mais maintenant, je dois surtout me rendre au bar. Il ne faudrait pas que ce militaire commence à me chercher trop activement. *

Maurice referma discrètement et efficacement le petit œil de voyeurisme après avoir reluqué la journaliste. Elle avait certes une belle « plastique » comme il avait été dit. Mais elle n’était pas à son goût. Ni innocente ni démoniaque…

Par un heureux « hasard », Maurice arriva presque en même temps avec les bouteilles demandés dans les mains.

« Monsieur Duroy ? Il ne fallait pas vous lever. Vous m’en voyez extrêmement désolé si j’étais tardé. Parfois, ma jambe a cette désagréable habitude de traîner derrière moi. Mais vous savez de quoi je parle, n’est-ce pas ? Qui n’est pas revenu du champ de bataille sans blessures ? Certaines sont physiques. D’autres sont inscrites au fer rouge dans l’âme. »

Pour améliorer son jeu de composition, il s’était également incliné pour accentuer son pardon. C’était aussi une excellente gestuelle pour cacher une micro-expression de type sourire complaisant. Puis il se releva et reprit la parole.

« Peut-être voudriez-vous échanger une cigarette avec moi ? »

Il sortit un paquet de cigarette de bonne facture de sous le comptoir et le tendit vers le militaire.

« Vous ne me semblez pas être homme à fuir quelque confrontation que ce soit. Excusez-moi si je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais, est-ce qu’à tout hasard vous ne seriez pas en faiblesse face à la demoiselle qui vous accompagne ? Si je peux faire quoi que ce soir pour vous aider, dites-le moi. Entre hommes, nous devons nous serrer les coudes. »

Qu’il était jouissif d’espionner pour se mettre sous les meilleures dispositions. Qu’il accepte ou qu’il refuse, Maurice Malné ne voyait pas comment il pourrait perdre sa position. Il avait l’ascendant parce qu’il avait les informations. C’était aussi simple que ça.

Il plissa légèrement les yeux, fruit d’une réflexion. Est-ce qu’il devait faire un commentaire concernant l’odeur du tabac ? Pourquoi ? Ne trouvant pas seul la réponse, Maurice préféra ne pas suivre son instinct. Ca lui paraissait une épée de Damoclès. Comme si récupérer cette information le mettrait lui aussi dans un bourbier. Il s’en abstint.

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Arthur Duroy
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L’humeur badine d’Arthur était désormais plutôt morose. Le souvenir des Faucheurs n’était pas quelque chose dont il aimait se rappeler. Son service militaire l’avait marqué à bien des égards, mais il n’avait jamais vu quelque chose de plus horrible que ce bunker pris par les Faucheurs. C’était de la cruauté gratuite, de la perversité malsaine. La guerre était horrible en soi, il avait vu son lot de soldats auriens déchiquetés par les shrapnels, liquéfiés par les gaz toxiques, il avait tué son lot de femmes uatéennes, il en avait éventré, abattu en leur explosant la tête… La guerre rend les hommes fous, et on ne pouvait pas nier que son envie de s’élever socialement était en partie liée à ce qu’il avait vu. Toutefois, il y avait chez les Faucheurs une envie manifeste d’être cruels, une envie qui n’était pas justifiée par la nécessité de la survie, et par la peur de mourir. Ces gens aimaient faire le mal. Arthur n’était pas un ange, il séduisait et empoisonnait des femmes honnêtes, mais il considérait aussi qu’il le faisait pour leur bien. Si elles étaient vraiment amoureuses de leurs maris, elles ne céderaient pas si facilement à ses avances. C’était du moins ce qu’il se disait.

En rejoignant le bar, Arthur vit Maurice revenir, tenant les bouteilles. Sans montrer son scepticisme, Arthur accepta son invitation de fumer. Il sortit un paquet de cigarettes de sa poche intérieure, et en alluma une. Maurice l’interrogea alors sur Deborah, se montrant étonnamment proche.Arthur ne répondit pas directement. Il fuma, et expira une volute de fumée, regardant ensuite la cigarette.

« Je déteste le tabac, vous savez… Son odeur, surtout. Une odeur irritante, forte, désagréable, qui vous donnerait envie de vous boucher les narines. J’ai commencé à fumer à la guerre. L’odeur forte du tabac m’empêchait de renifler les odeurs de corps en décomposition, les carcasses pourries, ou les odeurs des gaz toxiques. Une sale habitude. »

Arthur souffla encore, puis inspira profondément en fermant les yeux.

« Je ressens beaucoup d’odeurs, Monsieur Malné. Mon odorat est supérieur aux autres. C’est pour ça que je sais que, de tous nos sens, le plus redoutable est notre odorat. Les fragrances de parfum, je les ressens, que ce soit de Mademoiselle Whitmore, ou des autres femmes. Je sens aussi sur vous l’odeur de la viande découpée, l’odeur du sel, du poivre, l’odeur des cuisines… Je n’oublierai jamais l’odeur des Faucheurs. Ils avaient votre odeur, cette odeur de sang, mais bien plus amplifiée. J’ignore réellement si vous êtes vraiment un Faucheur ou non, Monsieur Malné, mais je n’aime pas ça. Je n’ai pas besoin d’aide pour m’occuper de mon invitée. Il était acté en venant dans votre restaurant qu’elle finirait dans mon lit ce soir, qu’elle tromperait son mari, et qu’elle m’aiderait à acquérir la propriété de L’Aurore. »

L’homme avouait ses plans sans ombrage à Maurice. Il écrasa sa cigarette contre un cendrier.

« Si j’ai besoin d’aide face à une quelconque situation de faiblesse, Monsieur Malné, ce serait contre vous. Car votre odeur me rappelle bien des souvenirs funestes. Ma logique m’amènerait à partir d’ici avant d’ouvrir une porte que je ne suis pas sûr d’avoir envie d’ouvrir, mais Mademoiselle Whitmore ne le comprendrait pas. Vous avez attiré sa curiosité, et, si je l’invite à me suivre dans un autre restaurant, elle se posera des questions légitimes. Autrement dit, vous me mettez dans une position fort délicate, Monsieur Malné. Mais cela, je suppose que vous en aviez conscience, puisque vous nous avez observé parler de vous. »

Arthur sourit alors, et désigna son nez.

« Vous pouvez vous cacher à mes yeux, mais pas à mon nez… Une odeur comme la vôtre, je la sens n’importe où, y compris derrière les cloisons de votre établissement. »
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Maurice Malné
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Le faciès de Maurice Malné avait exposé une grimace révélatrice. Son instinct n’avait pas aimé dès le début quand Arthur Duroy avait évoqué son odorat. La suite de son discours n’avait pas été plus agréable à entendre. A l’exception du fait qu’il soit prisonnier de son restaurant, bien sûr. Mais c’était bien peu par rapport à cette conclusion qui tombait avec le bruit désagréable d’une guillotine : il SAVAIT qu’il les avait espionnés.

*Un homme détestable… *

Maurice Malné se gratta alors la joue d’une façon qui était « réelle ». Dans le sens où il ne jouait plus un rôle. Celui du parfait restaurateur, avec les bonnes manières, et la façon de se plier en quatre pour chacun de ses clients. Cette façon de se gratter était très « rude ». Sauvage. Ce n’était qu’une impression. Mais ça pouvait parfaitement tendre vers cette unité de Faucheurs.

*Je ne m’attendais pas à un homme avec une pareille habileté. Je suis surpris. Pire, j’ai perdu le contrôle. Chez moi… Que faire ? Comment réagir ? *

Alors il prit le temps de fumer pour masquer son temps de réflexion. Et il ne put s’empêcher de penser à son odeur. Donc, heureusement pour lui, il passait beaucoup de temps en cuisine, proche des aliments et à prendre soin de lui. Donc l’odeur de la nourriture et du parfum lui permettaient de chasser son passé de Faucheur ? Très probablement. Mais combien de temps lui faudrait-il ? Son odorat serait-il assez aiguisé pour le percer définitivement à jour ?

*Bordel ! On parle d’un humain ou d’un clébard, là ?... *

« Monsieur Duroy. Jouons cartes sur table. Tu ne m’as pas révélé tout ça parce que tu es un idiot. »

Le vouvoiement avait été rangé en même temps que son masque d’acteur. Le tutoiement familier avait une forme de violence soudaine.

« Si j’étais stupide et jeune, je ne perdrais pas de temps à aller voir ta future putain et lui révéler ton plan consistant à lui ouvrir bien grand ses cuisses. Mais si tu m’as dit tout ça, c’est que tu ne redoutes pas cet avenir. Mais pourquoi ? Ça, je n’ai pas encore compris. Est-ce que tu serais capable d’utiliser le fait que je lui révèle tout pour te mettre en belle position ? Peut-être. Mais me dire tout ça pourrait avoir un autre but. T’as dit que tu n’avais pas besoin de mon aide. Mais d’une certaine façon, tu me rends complice de tes petits plans. Donc, est-ce que ça veut dire que d’une certaine façon, tu veux qu’on magouille ensemble ? »

En même temps, Maurice cherchait dans sa tête un autre plan. La possibilité d’attendre patiemment la fin du repas pour suivre… qui ? Ce connard au nom royal ou la petite traînée ? S’il devait voir grand et efficace, les deux. Mais comment ? En embauchant des petites frappes qui les perceraient dans le lard avec leurs canifs ? Ou via ces aides démoniaques ? Maurice ne savait pas encore. Ça allait probablement dépendre de la suite directe de cette conversation. Et puis, il lui faudrait trouver un autre moyen de les espionner. CA, ça l’énervait. Ne pas pouvoir être le puissant seigneur dans son propre royaume. Se faire bouter par une belle gueule, ça l’enrageait tout doucement. Le bouffait de l’intérieur.

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Arthur Duroy
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Plus de faux-semblants, Arthur n’était pas du genre à se laisser dicter. Trop longtemps, pendant sa vie, il avait servi, il avait subi. On pouvait résumer son existence entière à une longue lutte de pouvoir, à une volonté farouche de sa part de s’élever dans l’échelle sociale pour ne plus faire partie des suiveurs, mais bien des dominants. Arthur s’était en conséquence forgé un solide instinct, et c’était cet instinct qui, aujourd’hui, le guidait. Il savait que quelque chose n’était pas normal chez Maurice Malné. Il n’aurait su dire quoi, mais il le sentait. Et la manière dont le restaurateur ne fit que le confirmer aux yeux d’Arthur. Dans le doute, il fallait toujours se fier à son instinct. Il tiqua ainsi quand Maurice passa du vouvoiement au tutoiement, comme s’il laissait tomber les masques. Cependant, Maurice ne révéla pas grand-chose de son jeu, se contentant d’émettre des hypothèses, et d’essayer de percer les intentions de son interlocuteur.

*J’en ai déjà beaucoup dit…*

Il commença par finir sa cigarette, et écrasa le mégot dans un cendrier, avant de croiser à nouveau le regard de l’homme. Il était devenu noir, sinistre et menaçant. Maurice se méfiait. Bien. C’était un réflexe naturel qu’Arthur avait envie de voir chez lui, le signe qu’il comprenait qu’il ne fallait pas sous-estimer Arthur.

« Tu parles beaucoup, Maurice, mais tu dois aimer le poker, puisque tu cherches à faire en sorte que je dévoile mon jeu sans dévoiler le tien. Notre franche camaraderie démarre sur des bases peu confiantes, tu ne crois pas ? »

Lui aussi le tutoyait, comme pour lui rendre la pareille, les traiter tous les deux sur un niveau d’égalité.

« La manière dont tu qualifies Deborah me laisse à penser que tu n’as pas un très grand respect pour les femmes. C’est une erreur. Je ne serai pas devenu ce que je suis sans l’appui du beau sexe. Tu es libre d’aller lui dire ce que tu veux, je doute qu’elle te croie, et cela ne changera rien à mes objectifs en ce qui concerne ma charmante invitée. Ceci étant dit, et pour être clair, je n’ai pas spécialement envie de magouiller avec quelqu’un dont j’ignore tout, pour être honnête, mais je suis pragmatique. C’est moi qui suis entré dans ton foutu restaurant, et c’est toi qui m’espionnes pendant que je suis ici. Et, vu que tu cherches à savoir si l’on veut magouiller, j’en déduis que c’est toi qui vois ma présence ici comme une opportunité. Donc, la question est simple : je t’ai dit ce que je voulais. Maintenant, qu’attends-tu de moi, exactement ? »
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Maurice Malné
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Maurice Malné se redressa et passa ses pouces derrières les bretelles noires sur sa chemise blanche. Il se mit à sourire. Satisfait. Goguenard.

« C’est à se demander si l’un de nous a vraiment un plan. J’ai l’impression qu’on est surtout deux animaux en train de sentir le cul de l’autre. Se doutant de ne pas avoir affaire avec le trouduc lambda. De là à te qualifier d’alpha, je vais me retenir. »

Mais l’homme-au-nez devant lui avait pourtant bien raison. Maurice Malné voulait quelque chose de cet Arthur Duroy. Car lui aussi avait de l’instinct. On pouvait survivre à la guerre sur un coup de chance. Mais on ne survivait pas à la guerre, celle dont on ne parle pas, en compagnie de dégénérés, sans posséder un bon instinct. Maurice Malné avait su s’entourer des meilleurs pour faire naître les Faucheurs. Les meilleurs, donc les pires. Et cet homme devant lui ? Qui charmait une journaleuse pour son propre dessein ? Qui fumait alors que ça lui répudiait ? Cet homme, Maurice Malné le voulait. Sans savoir pourquoi. Et en même temps, oui. C’était simple et terriblement abstrait : une quête de puissance.

« Je crois quand même que, même si t’es bien habillé et que tu parles bien, tu as un problème. Les femmes ne sont rien. Des emmerdeuses. Mais surtout des matrices à féconder. Mais ne t’inquiètes pas, je ne te volerais pas ta proie. Elle ne m’excite pas. Trop « parfaite » selon vos critères. »

Hors de question de s’étaler sur cette remarque. Maurice Malné ne comptait absolument pas dévoiler son statut de démoniste. Et donc, le genre de fétichisme que cette pratique avait révélé en lui. Après, si elle écartait les pattes devant lui, avec des yeux larmoyants, ouais, peut-être bien qu’il la bourrerait. Mais ce n’était pas du tout un objectif prioritaire.

« Je ne sais pas vraiment ce que j’attends de toi. Pour être honnête, tu m’as l’air d’être le gars avec de bonnes compétences. Et aussi une bonne soif de pouvoir. Je n’ai pas besoin d’avoir un plan en cinquante-six étapes pour comprendre que je te veux. Ta belle gueule, ta soif de pouvoir et ton pif. Alors j’imagine que tu es plutôt déçu que je ne t’expose pas mon plan machiavélique. Mais c’est ainsi. Il y a une opportunité. Je la saisis. C’est tout. »

Son rictus s’étira. Reparler de la période où il était un Faucheur ramena des flashs de souvenirs. Parler d’un type qui avait du flair raviva sa mémoire olfactive. La chair brûlée. La peau suintant la peur. L’odeur du sexe malgré les cris. Sa main, inconsciemment, vint presser son sexe qui gonflait derrière son pantalon. Un geste que seul Arthur Duroy pourrait surprendre. Il rouvrit les yeux sans avoir quitté son regard.

« Tout est une affaire de sacrifice dans la vie. Et je préfère procéder avec un minimum de méthodes. Donc tu vas finir de charmer ta putain. Je vais t’aider à la foutre sur ton autel. Peu m’importe que ce soit ta verge ou quelque chose de plus poétique. Tu as besoin de vin ? Je t’en sers. Tu as besoin de briller ? Je te mets en valeur. Finis donc ton rituel de pamoison et on réfléchira ensemble à la suite. Ca te va, Don Juan ? »

Maurice Malné s’en voudrait un peu plus tard. Son vocabulaire l’avait en partie trahi. Bien sur, c’était loin d’être une évidence d’être en relation avec des démons. Sacrifice, autel et rituel étaient des termes qui pourraient le trahir. Mais si ce fieffé coquin n’avait jamais reniflé le cul d’un démon, il ne devrait pas faire le lien. Oui, il lui ferait la surprise. En fait, peut-être bien qu’il pourrait le sacrifier. L’offrir à un démon plein de pouvoir pour en faire un de ses minions. A voir. Cela dépendrait de lui. De sa richesse.

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Arthur Duroy
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Chassez le naturel, dit-on, et il revenait au galop. Sous ses allures de tenancier respectable, Maurice Malné révélait qu’il était bel et bien un Faucheur. Quelqu’un qui n’aimait pas les femmes. Rien de bien surprenant pour Arthur, qui frémit cependant en ayant de nouveau une vision de quand il avait surpris les Faucheurs dans la tour uatéenne, et les sévices qu’ils avaient infligé à ces femmes. Ce Maurice en avait-il fait partie ? Était-ce pour ça qu’il s’intéressait tant à lui ? Avec sa haute taille, Arthur était facile à reconnaître. Il n’en apprit néanmoins pas bien plus sur Maurice, ou sur ses plans. La démonologie ne faisait pas partie des attributs d’Arthur, alors il ignorait ce que tout cela voulait dire. Maurice l’invita à faire ce qu’il avait envie de faire avec Deborah. Une petite moue contrariée traversa les lèvres d’Arthur, qui but un verre de bière, et lui répondit :

« Honnêtement, vous devriez rehausser votre point de vue sur la gente féminine, Monsieur Malné. Enfin, cela ne me regarde pas, mais, a priori, vous êtes née d’une mère. Je ne pense pas qu’elle apprécierait vos… Réflexions… Sur le beau sexe. »

Ironique, venant d’un homme comme Arthur.

« Ces beaux vêtements que vous voyez, je les dois grâce aux femmes. Je n’ai pas besoin d’alcool pour les séduire, juste de mes… Talents. Les femmes, voyez-vous, sont des créatures délicates et exigeantes. Elles vivent dans un environnement hypertrophié, entouré de maris idiots et d’amants incompétents. Je les séduis, et elles font tout pour moi. Sans elles, je ne serai rien d’autre qu’un garçon de course, un saute-ruisseau que vous emploieriez dans votre cuisine à racler le fond des chiottes. »

Arthur continuait à boire, calmement, de manière posée. Il était une force tranquille et posée, là où Maurice semblait être une boule de nerfs sur le point d’exploser.

« J’ignore ce que vous trafiquez ici, Monsieur Malné. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un simple trafic sur les taxes, ou d’emplois non déclarés… Trafic de stupéfiants, peut-être ? Ou d’esclavage ? Le milieu criminel emploie beaucoup de restaurants insoupçonnables pour blanchir leurs activités criminelles. Sachez que je ne prends pas de risques inutiles. Je ferai l’amour avec cette femme ce soir, je la rendrai amoureuse de moi. Une femme qui vous aime, Monsieur Malné, est un trésor qui vous offre les portes à tout ce qu’il faut. Si je uis vous donner un conseil, c’est de changer votre comportement vis-à-vis des femmes, vous ne gagnerez rien de bon à les haïr. »
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Maurice Malné
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Les yeux plissés, Maurice avait écouté le « beau gosse » déblatérer son laïus. Il ferait un putain de bon politicien, se dit-il. Mais Maurice était insensible à ce genre de conneries. Ces gens-là se pissaient facilement dans leur falzar lorsqu’on les bousculait un peu trop. De faibles choses qui s’étaient élevés grâce à papa-maman ou quelques coups du sort. Jamais la chance ou l’héritage n’avait permis à Maurice de s’élever. Chaque marche, c’était lui et rien que sa putain de personne qui l’avait amené plus haut. Alors il écouta jusqu’au bout l’étalage d’arguments. Un pareil étalage qui lui fit penser à un étalage de fruits pourris sur un stand d’un marchand en pleine rue.

« Toi et moi on ne s’entendra jamais comme copain-cochon. Mais ça ne veut pas dire qu’on sera mauvais à faire affaire avec l’autre. Donc on va mettre au point deux trois choses. D’abord, au sujet de ma mère. Evidemment que je suis sorti d’un vagin distendu d’une femme qui a souffert et s’est probablement chier dessus pour que je respire mes premières goulées d’air vicié de ce putain de monde. Cette pute n’est rien pour moi. Je ne connais ni sa gueule ni son prénom. Et si elle vit encore aujourd’hui, je pourrais très bien la tringler que ça ne me ferait pas grand-chose. Si ce n’est me vider d’un besoin en elle.

Concernant les femelles. Si t’arrives à les séduire, c’est parce que ta pute de mère t’a donné une belle gueule. Moi, si je veux tringler une femme, je la paie ou la violente. L’un ou l’autre. Parfois les deux. Mais je n’attends pas que la femelle ait le feu au cul ou soit consentante. Si j’ai envie, je la prends. Bref. Tu as parlé de « beau sexe », je parlerais de « sexe faible ». Elles ne sont pas délicates. Ou alors elles le sont autant qu’un service de porcelaine. Brisable à la première manipulation. Mais la plupart des hommes ne sont pas mieux au change. C’est bien pour ça qu’une masse travaille pour que nous deux et d’autres nous élevions et régnons sur eux.

Quant à ce que je trafique ici, je crois que tu ne me croirais pas. Je donne une seconde chance à des pauvres hères. Des criminels en devenir. Des clochards sans le sou. Je les fous à la plonge et il trime pendant quelques temps. Ensuite, ils peuvent partir avec un petit pécule dans leurs poches rapiécées. Mon intérêt là-dedans ? Bien entendu que je ne suis pas un saint. Tous ces pauvres cons me doivent alors le rachat de leur dette. J’ai besoin d’un groupe pour aller matraquer quelqu’un ? Ils répondront présent. Tu vois le genre ? Je suis sur que oui. J’ai même devoir à un droit de cuissage si l’envie me prend. Pour en revenir à ton addiction aux femelles.

L’amour… Un terme dégueulasse. La seule femelle qui soit entrée dans ma vie, je l’ai convoqué dans un croisement de chemins. Toute une bande de moins-que-rien lui sont tombés sur la gueule. Elle n’a rien pu faire malgré son évidente supériorité physique. Je l’ai enfermé. Et j’ai donné en pâture ces bourreaux. Elle les a tous bouffé. Puis je l’ai tringlé. Elle m’a donné une porté de sept engeances. Bien que tu ne pourras en compter et voir que six malgré, je suppose, ton exceptionnelle acuité visuelle. Ah ! Et sache que si jamais tu viens à croire chacun de mes mots, je ne me suis pas mis en position de faiblesse. Il me suffira de t’envoyer un de mes mioches « spéciaux » pour qu’il te surine ou te tue d’une façon que tu ne comprendras pas. »


Maurice Malné ne but rien. S’il était un immonde salopard, il ne serait pas un sous le joug de l’alcool. Son esprit ne serait pas dans un état altéré. La belle gueule du Duroy ne l’aurait pas en le faisant boire plus que de raison. Mais la suite s’avérait prometteuse. Maurice Malné avait parlé avec honnêteté. Une honnêteté dégueulasse qui puait la lie des ruisseaux immobiles. Mais une honnêteté tout de même. Maurice Malné esquissa un sordide rictus à l’idée de lui ouvrir la porte en acier derrière son restaurant pour lui présenter sa femelle.

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Arthur Duroy
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Après sa tirade, Arthur laissa Maurice parler. Le moins qu’on puisse dire est qu’il devenait de plus en plus antipathique et dérangé au fur et à mesure qu’il parlait. Il haïssait les femmes. Ce qu’il disait était de plus assez énigmatique pour éveiller la vigilance d’Arthur. Il mentionna une « femelle » qui lui aurait donné sept enfants, mais dont Arthur ne pourrait en voir que six. Il sentait le mépris de Maurice, derrière une ironie grinçante, sa misanthropie avérée. Arthur finit de boire son verre, puis le reposa. Maurice avait mentionné la particularité de ses enfants, qu’ils pourraient le tuer sans même qu’Arthur ne comprenne quoi que ce soit.

« Au moins, vous êtes fidèle à la réputation des Faucheurs. »

Des hommes qui n’aimaient pas les femmes, des cinglés psychotiques et pervers, qui tuaient, torturaient, éviscéraient pour le plaisir. Des malades mentaux qui auraient dû finir à la Prison Eternum, mais que l’armée avait déployé pour renverser le champ-de-bataille avant que les armées uatéennes ne soient fortement démobilisées pour combattre la menace des Xénos. Rien de tout ça ne lui inspirait confiance. Son instinct lui soufflait de se méfier de cet homme, mais qu’il était aussi trop tard pour simplement se replier. Arthur était désormais trop engagé.

« La beauté, c’est superficiel. J’ai grandi dans un taudis, moi aussi. Je me suis élevé dans la société grâce à ces femmes que vous méprisez ostensiblement, Monsieur Malné. J’ignore ce que vous cachez dans votre putain de restaurant, et je ne sais pas, à ce stade, si je dois fuir ou vous suivre… Je veux dire, je ne veux pas ce que vous avez fait avec vos marmots, mais je n’envisage pas de mourir ce soir. »

Arthur se disait qu’il fallait faire redescendre la tension. Cet homme ne lui inspirait toujours pas confiance, et Maurice ne faisait à vrai dire rien pour renforcer la confiance d’Arthur à son encontre.

« Et si vous me disiez ce que vous attendez de moi, au juste ? »
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Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

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Maurice Malné
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« Vous allez me permettre de m’élever socialement. »

L’échange des regards fut intense. Maurice Malné exposa toute sa soif pouvoir à travers ce que certains nommaient « putain-de-poétiquement » les miroirs de l’âme. Oh qu’il ne fallait pas regarder de trop près son âme ! Avertissement à tous les explorateurs qui voulaient goûter au frisson final d’affronter les abimes et les ténèbres intimement mêlés l’un à l’autre. Maurice Malné avait la dalle de domination sur les autres. Crever en restant personne lui était inacceptable. Et l’idée de s’élever tel un Roi-Démon était une perspective intéressante.

« T’as beaucoup travaillé et souffert pour en être arrivé. Je compte user sans vergogne de tout ça. Tu vas m’faire gagner du temps. Et le temps, c’est la seule chose que je peux pas marchander avec « eux ». »

Derrière ce « eux » se cachait les démons. Mais il n’était pas question pour le soi-disant restaurateur de déployer ce genre de cartes maintenant. Conserver quelques atouts dans sa manche était un principe que tout joueur utilisait. Même cette belle-gueule de Duroy faisait pareil. Autrement, il ne serait qu’un pecquenaud sans valeur qui n’aurait pas intéressé le démoniste.

« As-tu déjà baisé avec une femme plus grande et plus grosse que toi ? As-tu déjà fourré ta queue dans une femelle tout à fait capable de te dominer sur un plan musculaire ? As-tu déjà enculé des femmes vicitimes d’excès de poids ou de difformité ? »

Dissimulé derrière le comptoir qui séparait les deux hommes, la main de Maurice Malné descendit se frotter à son pantalon. Nul besoin d’être un stratège pour comprendre que cette litanie de questions l’excitait.

« Toi tu dois choisir que les fines et celles qui puent le parfum coûteux. Comme ta journaleuse qui t’attend, d’ailleurs. Elle va commencer à croire qu’il se trame quelque chose entre nous deux. Et avec un instinct comme le sien, je pense qu’elle ne restera pas le cul longtemps assis dans ma chaise. »

Maurice Malné continuait à se frotter le sexe malgré la présence du pantalon. Il était en train de penser à sa femelle démoniaque. A ses cuisses ouvertes sur un sexe béant qui était à lui seul. Il était possessif. Et il était aussi violent pour s’imposer à elle-même si elle ne le désirait pas. Même si elle feulait comme une chatte. Pire ! Il adorait quand elle feulait, gueulait et le menaçait.

« J’vais te proposer un truc, belle-gueule. Tu peux soit retourner voir ta femelle qui sent bon et lui faire la conversation. Achever ton objectif en redoutant ce que je te dissimule. Soit tu peux la laisser en plan et me suivre. Je vais alors te montrer la vérité. Bien entendu, au risque que tu en perdes la vision ou la vie. A moins que ce soit l’odorat ? Ton petit nez sensible, je ne sais pas s’il supporterait la pestilence de ma femelle et cette odeur rance de stupre quand je la prendrais avec toi en tant que voyeur. »

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

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Arthur Duroy
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S’élever socialement… Un objectif qu’Arthur connaissait bien, puisque c’était aussi le sien. Mais leurs méthodes semblaient différentes. Arthur savait que la magie existait. Comme tout le monde, il avait appris l’histoire d’Auris, et il savait que le Prince Oberyn était parti en guerre contre la magie, et avait détruit l’Arbre-Monde de Tekworld, tout en lançant une guerre sans merci contre des rebelles et contre le sexe féminin. Sa croisade avait abouti à la naissance d’Uatis, mais aussi à l’atténuation de la magie. Pour autant, elle existait toujours, et Arthur s’intéressait d’ailleurs à son commerce, à la magitech. En voyant la manière dont Maurice parlait de sa femme, en allant jusqu’à se masturber en public, Arthur devina une sorte de monstre hideux. Il avait donc le choix… Soit rester sur son plan initial, soit suivre la proposition de Maurice. La prudence imposait de toute évidence de rejeter cet homme, mais Arthur ne pouvait nier qu’il ressentait une sorte d’attrait à tout cela. Aussi délirant et désagréable que soit cet homme, Arthur sentait qu’il y avait là quelque chose à exploiter.

*Ou alors, je deviens fou…*

Arthur ne serait pas devenu ce qu’il était sans prendre de risques. Il avait continuellement confronté sa raison à son instinct, en suivant l’instinct au lieu de la raison. Cela lui avait permis de devenir un homme influent, qui aspirait aussi à de grandes ambitions. Arthur souhaitait faire partie du Conseil, de la junte militaire qui dirigeait Auris. Il envisageait tout cela, tout en se disant qu’il fallait être fou pour suivre un individu aussi bizarre que Maurice.

« Qui est le plus fou des deux, Monsieur Malné ? Le fou, ou celui qui le suit ? »

Une question rhétorique qui n’appelait pas de réponses.

« Vous m’intriguez, Monsieur Malné… Je pense que vous auriez bien du mal à vous élever socialement avec la vision que vous avez du beau sexe. J’aspire moi aussi à de grandes ambitions, et c’est précisément pour ça que j’ai invité à dîner Mademoiselle Whitman. L’appui de L’Aurore m’est indispensable pour ce que j’envisage de faire. Tout ceci pourrait être un coup monté, vous pourriez être engagé par quelqu’un pour m’amener à faire des confidences. Je sens néanmoins en moi que vous dites la vérité. Cela ne s’explique pas, je le ressens, voilà tout. Votre petit laïus m’intrigue, cependant. Je suis curieux de voir si vous êtes un simple halluciné, ou si vous avez vraiment pactisé avec des forces obscures. »

Arthur termina sa réflexion :

« Je vais trouver un moyen de me débarrasser de Mademoiselle Whitmore. C’est une journaliste, elle est curieuse, je lui dirais donc que vous souhaitez me parler de votre expérience militaire passée, et que je lui ferai part de ce que je sais. Elle en sera vexée, bien sûr, mais je m’occuperai de la réconforter ensuite. Accordez-moi une dizaine de minutes, Monsieur Malné, et je reviens vous voir au comptoir. Nous verrons alors si vous m’avez fait perdre mon temps pour rien, ou si votre misanthropie dissimule autre chose. »

L’accord était scellé… Pour le meilleur ou pour le pire. Arthur tendit sa main vers Maurice, pour formaliser son acceptation à sa proposition.
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Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

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Maurice Malné
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Maurice secoua la pogne d’Arthur. Un nouveau contrat qui lui permettrait de continuer à poursuivre son bonhomme de chemin d’ascension.

« Fais pas attendre la femelle. Va la rejoindre. Je serai présent quand tu reviendras, t’en fais pas. »

Durant ces dix minutes, Maurice ne perd pas de temps. Il distribue une volée d’ordres. Pour être précis, il aboie plus qu’il ne parle. Monsieur Malné est un patron dur mais les employés ne peuvent pas se plaindre. C’est grâce à lui qu’ils ont eu une seconde chance et qu’ils se réintègrent dans la vie. Et il est des fois où la dureté devient franchement limite, comme ce soir. Alors les employés courbent l’échine. Certains serrent les dents et les poings. Ca ne durera pas. Soit leur patron a une grosse contrariété sur les bras. Soit il y a quelque chose qui l’excite. Dans les deux cas, mieux vaut ne pas se trouver sur son chemin. De rares « élus » en ont déjà fait les frais…

Et donc, durant ce laps de temps avant le retour de monsieur Duroy, Maurice s’en va dans les « coulisses » du restaurant. Il traverse un couloir froid et désagréable. Le genre à vous faire hérisser les poils sans comprendre pourquoi. Mais Maurice sifflote. Un conte lugubre. Le genre de trucs pour enfants qui parait gnangnan mais qui cache une histoire bien sordide. Actuellement, c’est une version alternative de « Il était un petit navire » et de faits réels concernant une affaire de cannibalisme.

Un trousseau de clés métalliques et froides tourne autour de son index tendu avant de s’arrêter sur une grosse clé aux dents étranges, bizarres et complexes. Maurice fait alors face à une porte blindée. Le genre qu’on imaginerait davantage dans un bunker plutôt que dans un restaurant.

« Femelle, nous allons avoir de la visite. »

Maurice passera quelques minutes à imposer sa dominance sur le démon. Il y aura quelques coups gratuits à l’aide d’un poing américain. Et même un coup de canif qui laissera une estafilade sanglante sur le bras de la chose.

[…]

Les dix minutes passent. Les deux hommes se retrouvent à nouveau face à face avec le seul comptoir entre eux deux. Maurice se décale et tend son bras en signe d’invitation.

« Une fois cette ligne franchie, ce sera le début de la descente aux Enfers. »

Et il sourit. Un effroyable rictus.

« Après vous. »

Maurice emmena donc Arthur en sifflotant la comptine sur le cannibalisme. Il ne reprit la parole que devant la porte blindée. Il déverrouilla à nouveau à l’aide de sa clé étrange et poussa la lourde porte. Face aux deux hommes se trouvaient un véritable démon. Il n’y avait rien de sexy chez cette chose qui posait tant de questions. A savoir notamment si c’était bien sexualisée en tant que femme.

La femelle démone feula.

« Ta gueule ! Qu’est-ce que j’t’ais dit tout à l’heure ? »

Il se tourna à nouveau vers Arthur.

« Faut l’excuser. Elle n’a pas l’habitude des visites. Et donc, tu la trouves comment ? Tu veux tremper ton poireau au-dedans ? »

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

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Arthur Duroy
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Fiche
Demande de RP
Pour convaincre sa « femelle » (Dieu, ce qu’Arthur détestait ce terme !) de partir, Arthur lui expliqua que Maurice était prêt à lui faire des révélations au sujet de son parcours d’ancien soldat, mais qu’il n’avait pas envie de le faire en compagnie de Deborah, se méfiant des journalistes. Deborah fut à la fois intriguée et irritée, et il fallut qu’Arthur utilise encore un peu de son redoutable parfum pour la convaincre de partir. Ils s’embrassèrent une ultime fois, et Arthur promit de revenir la voir ensuite.

*Si je survis à cette nuit, ceci dit… Suis-je fou de vouloir à ce point me jeter dans les griffes de ce dingue ?*

D’un autre côté, avec ce qu’il savait désormais sur Maurice Malné, le simple fait de manger ici le répugnait. Il ignorait ce que Maurice mettait dans ses plats. Somme toute, il était plus prudent d’éloigner Deborah. Cela contrariait les plans d’Arthur, qui souhaitait toujours ardemment mettre la main sur L’Aurore. En tout cas, il allait falloir que Maurice lui offre quelque chose en retour. Après le départ de Deborah, Arthur retourna au comptoir, où il ne tarda pas à voir Maurice revenir. Observateur, Arthur nota les gouttes de sueur sur le front de Maurice, signe qu’il avait dû faire un récent effort physique… Et l’odeur de soufre qui l’accompagnait. Une odeur qu’il n’avait pas lors de leur petite conversation. Maurice l’invita à le suivre, en évoquant une descente aux Enfers. Arthur avait toujours avec lui une arme de service, un revolver à six-coups qui ne le quittait jamais. Une arme indispensable et chargée qui était accrochée dans la doublure de sa veste.

« Quel mélodrame, Monsieur Malné. Vous auriez fait un excellent dramaturge. À ce propos, j’ai réussi à convaincre Deborah de partir avec la condition que vous lui accordiez un entretien pour évoquer vos états d’âmes lors de votre service militaire, et évoquer le sujet de votre reconversion. Je vous serai gré de ne pas me mettre en défaut sur ce point. »

Arthur percevait chez son hôte une étrange excitation. Il passa devant lui, et sifflota une comptine propre aux Faucheurs, qui fit grimacer Arthur.

*Oui, j’ai bien fait de ne pas laisser Deborah manger ici…*

Le duo s’aventura dans un couloir de service. Arthur aperçut les cuisines sur la droite, puis le garde-manger à gauche. Ils s’aventurèrent dans ce couloir sinistre. Les lumières faiblissaient vers la fin, avec une énorme porte blindée. Maurice l’ouvrit, et Arthur se focalisa sur la présence rassurante de son arme à feu. Il poussa ensuite la lourde porte, et le duo entra. Arthur sentit l’odeur de soufre agresser ses narines, et entendit ensuite des grognements. Une lampe au plafond s’illumina, éclairant une pièce assez grande, puante, sans fenêtre… Et où un monstre verdâtre aux yeux rouges rugit.

*Par les Dieux !*

Arthur sortit alors de son étui son arme à feu, et la pointa vers la bête, en restant proche de la porte.

« Quel est ce monstre, Malné ? Vous voulez qu’elle me dévore ? C’est cela, votre plan depuis le début ? Vous ne pensiez tout de même pas que j’allais le jeter dans la gueule de votre monstre en me fiant à votre seul sourire de salopard… »

Arthur abaissa le chien du revolver, cette pièce en métal qui permettait de mettre le feu à la poudre de canon située dans les balles de son arme en appuyant sur la gâchette. Il pointa également Maurice avec son arme.

« Vous avez intérêt à vous expliquer, Malné ! Quelle est cette chose ? Qu’est-ce que vous trafiquez avec ce monstre ici ?! »
DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !
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