The Multiversity

[Grayle le Marchemonde]

C'était une taverne comme il y en a des centaines de milliers. Une grosse bâtisse plantée là au milieu de nulle-part. Une belle auberge-relais, phare de repos pour le voyageur éreinté après des heures de marche sur des sentiers, ou des jours de chevauchées sur la grand-route. Une écurie à moitié remplie. Trois étages, des murs de pierre épais. Les fenêtres sont allumées, et même de loin, on peut entendre les exclamations des clients. On chante. On danse.

On est heureux. Pour le pérégrin, dont les infatigables pieds écrasent doucement l'herbe rouge de la plaine, la vision de l'auberge-relais, si familière, est toujours synonyme des mêmes souvenirs et sensations. Poser ses bottes sur la table, commander de la nourriture. Partager ses aventures. Nouer des amitiés ou des amours, souvent temporaires. Repartir. Un cycle ininterrompu, qui rythmait sa vie éternelle depuis des siècles. La fin d'un voyage et le début d'un autre.

C'est décidé, si un jour il devenait dieu, grayle serait le saint patron des aubergistes.

Il ouvrit grand les doubles portes d'une puissante impulsion des bras, tel un seigneur en terre conquise. Personne ne lui prêta attention, et pour cause. Ils étaient une bonne quarantaine dans la pièce, ripaillants parfois les uns avec les autres, parfois dans leur coin. Une odeur de nourriture, de bière, de cigare explosa à la tête de Grayle. Oh il allait aimer ce coin. Il y avait même un grand feu de cheminée.

Remettant de l'ordre dans sa chevelure brune, époussetant sa grande écharpe orangée, assez longue et large pour lui servir de poncho, il regarda autour de lui, ses yeux bleus scrutants la pièce, à la recherche d'une place libre, ou au moins, d'un compagnon de tablée intéressant. Ou d'une compag....

- Oh.

Il fronça les yeux. Elle était dos à lui, loin, mais... non, il ne reconnaissait pas ce dos, ces longs cheveux noirs et cette mèche bleue, cette énorme queue et ces oreilles noires mais ils lui étaient familiers. Et Si sa mémoire ne lui jouait pas de tours, il connaissait une personne, une hybride, tapie dans ses souvenirs.

C'était il y a 3 ans. Il faisait froid. Neige, tempête. Un monstre. Une épée. Un temple. Des sources chaudes. Une forêt. Une aventure épique et romantique. Ils avaient passés du bon temps ensemble, avant de reprendre chacun leur route, se disant adieu d'un signe de la main, laissant au destin l'initiative de les remettre sur la route de l'autre. Et le destin s'était éxecuté.

Avec assurance, il s'approcha près d'elle, se saisissant d'une chaise au passage. Elle était seule, une choppe de bière vide devant elle. Attendant sont repas sans doute. Il se déporta légèrement sur le côté. Oui, c'était elle, Schad. En trois ans, elle n'avait pas changé d'un poil. Ca tombait bien, lui non plus.  Continuant sa route, il croisa une serveuse. Sourire charmant. Clin d'oeil. Il se saisit de la bière sur son plateau. Elle hoche la tête. Charmée.

Il est juste derrière elle. Son bras s'étend, passant au dessus de l'épaule de la terranide, déposant la bière devant elle.

- Votre bière, madame, dit-il de sa voix chaude et mielleuse, même si on peut sentir dans le timbre de cette dernière, la fatigue d'une longue marche. Elle se retourne sur la gauche. Il s'est déjà déporté sur la droite, comme un fantôme. Le temps qu'elle se retourne encore, il est déjà attablé, confortable, presque crâneur, une jambe croisée.

- Avec un petit bonus.

[Shad]

Elle était simplement assise à une table, seule, son regard se portant sur les différentes personnes présentes dans son champ de vision. Une chope de bière vide devant elle, une autre en attente et un repas qui ne devrait plus tarder également. La Louve ne cachait pas ses origines hybrides, un simple papier posé sur la table, permettait de faire taire ceux à l’esprit trop lubrique. De la liberté liée à une certaine forme de captivité…quelle ironie !  La Louve soupira doucement avant de subitement relever ses oreilles. Une étrange odeur, familière, venait de lui chatouiller les narines. Mais avec celles de la viande, de la fumée et des autres odeurs corporelles qui pouvaient se trouver au sein de cette auberge, la dite odeur familière fut bien vite ensevelit.

Qu’importe ! Car peu de temps après, un geste sur son épaule gauche la fit se retourner. Rien. Personne. Ha, la bonne petite blague ! Cependant son visage s’éclaira quand elle croisa le regard d’un homme qu’elle avait rencontré par le passé. Un homme avec qui elle avait à la fois partager une aventure et sa couche.

« Grayle !! »

S’exclama t’elle simplement, tout sourire, sa queue battante derrière son dos. Pour une surprise, c’était une agréable surprise ! Quelles étaient les chances infimes qu’ils se rencontrent de nouveau ici. Attrapant sa bière, elle en but une gorgée avant de la faire glisser vers le Marchemonde.

« Cette fois, au moins, pas de monstre qui tente d’avoir notre peau ! Quoi que pour toi hein…Ce ne serait qu’une formalité ! »

Ha ça, elle avait pu être témoin de la fabuleuse caractéristique de cet humain. Il ne pouvait tout simplement pas mourir ! Ce qui en soit était loin d’être anodin. Apostrophant une serveuse, elle passa également une nouvelle commande pour Grayle avant de rajouter :

« Tu ne vas pas refuser un repas hm ? Et puis tu étais bien venu également pour cela ! »

Posant ses coudes sur la table, joignant ses mains et posant son menton sur ces dernières, la Louve se pencha en avant, soufflant :

« Alors dis moi Grayle…que deviens tu depuis ces trois années ? »

[Grayle le Marchemonde]

Il lui rendit son sourire, amusé de voir la queue de Schad se mettre à battre à toute vitesse. L'avantage des hybride comme elle, c'est qu'il était très facile de lire leurs émotions. Leur corps les trahissait très vite. Et il était heureux de voir que Schad était réellement, fondamentalement, contente de le voir. Il la fixait, la détaillant des pieds à la tête. Ses yeux bleus suivirent la bière qui glissaient contre la table, et il l'attrapa avec la fluidité qui le caractérisait, portant la choppe à sa bouche, avant de la poser sur la table, sans quitter l'hybride des yeux. La bière n'était ni bonne, ni mauvaise. Comme cette taverne, oubliable.

Il s'en contenterait.

- Dis moi, Schad, je suis surpris. Tu n'a pas pris une ride, ni une fossette, ni rien en 3 ans. Une vraie photographie de ce que tu étais. Même à ton âge... sa voix devint plus moqueuse et tu n'est plus si jeune, on vieillit un peu. Je pensais que c'était moi l'immortel. Tu aurais quelque chose à me cacher.

Il s'approcha d'elle doucement. Il avait toujours été extrêmement curieux.

- Ou à me révéler ?

Se mettant hors de portée de toute riposte -tant gestuelle que verbale-, il s'écarta, revenant à sa place.

- Depuis ces trois années ? En vrai, tu ne me croira pas, mais il ne s'est pas passé grand chose. J'ai un peu erré ici et là, fait quelques courses, accompagné un groupe d'aventuriers dans une de leur quête, et sauvé une princesse de bandits, avant de m'échapper avec elle car elle ne voulait pas rentrer chez elle, donc je l'ai déposé dans un port et elle vogue vers de nouveaux rivages.

Il étendit ses bras en l'air, faisant craquer quelques vertèbres et jointures.

- Par la déesse, 11 heures de marche, même pour moi c'est crevant. Je vais pas refuser ta proposition de me payer un repas. Dit-il d'un air malin, mettant Schad en porte-à-faux. Il étendit ses pieds sur la table, penchant sa chaise sur les deux pieds arrière, et fit claquer ses doigts pour héler une serveuse. Une d'entre elle vint, d'un air sévère, avant de se fendre d'un superbe sourire en voyant Grayle, dont le visage juvénile était plus attirant que celui des repris de justice peuplant l'auberge.

- Ma chère, trois plats du jour s'il vous plaît, je meurt de faim. Et une grande bouteille de vin, j'ai quelque chose à fêter. Il sortit une demi-douzaine de pièces de sa bourse, les déposant directement sur le plateau de la serveuse.

- D'avance, juste pour vous. Merci. Clin d’œil entendus. Elle s'en va, roulant légèrement des hanches, pour le pérégrin. Il se perd dans la contemplation, avant de reporter son attention sur une jeune femme bien plus jolie.

- Je pourrais te raconter des détails plus tard si tu es curieuse. Je suppose que tu a une chambre ici ? T'es pas sur le point de partir, hein ?

[Shad]

« Quoi ? Tu espérais me voir vieille peut-être ? Je ne savais pas que tu mangeais de ce pain-là ! »

Lui lança t’elle tout en affichant un sourire amusé face au visage quelque peu dégoûté du Pérégrin. Mais un soupir suivit également cette boutade, un soupir lourd de sous-entendus. La louve observa les tables avoisinantes et prenant par la suite une gorgée de bière, répondit :

« Si, il y’a eu pleins de choses qui se sont passés. Des rencontres, des batailles, une guerre contre les Dieux, des ré… -Elle se tut sentant que des oreilles indiscrètes les écoutaient et reprit de plus belle - Enfin oui, oui je peux te payer le repas et nous pouvons partager la chambre ! Après tout j’avais prévu de faire une petite halte et de reprendre la route demain, et dormir dans un lit ça change que sur la caillasse. »

Un rapide mouvement de regard vers les tables voisines pour faire comprendre à Grayle qu’ils reprendraient cette discussion plus tard. La Louve attrapa également le papier sur la table et le rangea, à présent qu’un homme était attablé, elle ne devrait plus être dérangée. Les plats du jours arrivèrent, les trois pour le Marchemonde, ainsi que celui pour l’Okami.

« Bon appétit ! »

Elle ne tarda pas à attaquer son repas, ni bon, ni mauvais, comme la bière cela faisait parfaitement l’affaire.

« Cette princesse…tu penses qu’elle va réussir sa nouvelle vie ? »

Passer de la vie de château à la vie marine, c’était prendre un tournant complétement différent !  Certains s’en accommoder, d’autres au contraire retourner à leur vie passée. Seul le futur saura donner les réponses à ces questions.

« Et…A quoi elle ressemblait ? Tu as vu tellement de créatures donc je m’attends à tout et n’importe quoi ! »

Ou alors c’était simplement une banale humaine rien de plus. Tout était possible avec Grayle !

« Donc oui, je suis curieuse, racontes moi va ! Après tout, on a toute la soirée ! Et même plus si besoin !»

Qu’est ce qui les obligeaient après tout à se quitter dès le lendemain à l’aube ?

[Grayle le Marchemonde]

- S'en sortir ?

Grayle afficha un air soucieux, alors qu'il mangeait une part outrageusement grande d'une de ses six côtelettes d'agneau.

- Disons qu'elle part avec un avantage et un désavantage. L'avantage, c'est que c'est une centauresse. Elle est donc grande, forte, rapide, et peut tout à fait se débrouiller d'elle-même. Le désavantage... bah c'est une centauresse. Ca attire l'attention, et ils ont plein de qualités, mais c'est pas des créatures marines.

Il haussa les épaules, avalant quelques tomates avec de la salade.

- Si ca se trouve, elle finira capturée et esclave autre part, ou reproductrice pour des esclaves centaures. Ou peut-être une vie paisible aux champs, avec un grand pré pour galoper...

Il continue de manger, avant de se reprendre du vin. Le jeune homme est affamé et dévore la nourriture sans montrer le moindre signe de ralentissement ou de faiblesse.

- Je suppose que je pourrais toujours revenir dans quelques années voir ce qu'elle devient. J'ai le temps après tout, pas vrai ? Il intercepta un regard suspicieux et interrogateur de la terranide. Il savait ce qu'elle pensait.

- Et oui, on a couché ensemble. Il rigole en voyant les oreilles de Schad se relever de surprise, puis de gêne. Voyons, Schad... il parla d'une voix plus douce et séduisante, un ton qu'elle avait déjà eu l'occasion d'entendre plusieurs fois.

- S'il y a bien une personne qui devrait savoir que je ne me limite pas aux humanoïdes, c'est toi non ? Dit-il avec malice, se souvenant de discussions et débats qu'ils avaient eu au coin du feu. Distrayants pour lui, mais embarrassants pour l'hybride... et le fait qu'elle avait accepté de partager sa chambre -et peut-être même sa couche ?- avec lui faisait qu'il y avait des chances pour qu'il la relance sur le sujet...

[Shad]

« Une centauresse hein ? Tu ne vas peut être pas me croire, mais je n’en ai jamais rencontré, ni de centaure d’ailleurs… »

Et pour vivre dans un monde magique tel que Terra, cela devait vraiment être un comble ! Après, les centaures n’étaient pas une espèce réputée pour se lier avec d’autres races et il était assez rare d’en apercevoir si on ne traversait pas leurs territoires. La Louve pris également une bonne bouchée de viande, les os craquant sous la force de ses crocs.

« Humpf, n’empêche…Je me demande bien comment leur métabolisme fonctionne…ont-ils deux paires de poumons ? Deux cœurs ? Tout en double ? Ils ont quand même deux torses ! »

C’était vrai quoi ! Il ne pouvait ne rien avoir dans la partie « humaine » d’un centaure ! Cependant connaissant le Pérégrin une autre question traversa l’esprit de l’Hybride, une question silencieuse dont l’intéressé s’empressa de répondre par la positive. Le rouge monta aux joues de la Lycane qui, malgré elle, tenta d’imaginer la scène, elle secoua la tête, chassant les images de son esprit, et but quelques gorgées.

« Franchement Grayle tu n’es pas croyables ! Et oui, oui, je sais que tu ne te limites pas qu’aux humanoïdes, j’imagine qu’étant Immortel, la normalité te fatiguait à force… »

Elle releva son visage vers lui, captant son regard, cherchant à deviner à quoi il pouvait bien penser. Il ne songerait tout de même pas à remettre ce sujet sur le tapis ?  La Louve fronça les sourcils et émis un grognement, espérant intérieurement qu’il comprenne qu’elle n’était pas disposée (pour l’instant !) à cela.

[Grayle le Marchemonde]

« Franchement Grayle tu n’es pas croyables ! Et oui, oui, je sais que tu ne te limites pas qu’aux humanoïdes, j’imagine qu’étant Immortel, la normalité te fatiguait à force… »

Il la regardait avec les yeux brillants, ayant avancé son visage vers elle, son menton posé sur la paume de sa main. Sous la table, son pied s'avance doucement. Il touche celui de la femme, remontant doucement, avec tendresse, contre sa cheville, caressant l'intérieur de son genou, avant de redescendre. Il fait comme si de rien n'était.

- Oh, ce n'est pas une question d'ennui, plus... d'ouverture. Se limiter, je trouve ca dommage. Et puis, humaine, elfe, gnome, centaure, cyclope, sirène, lycane... une femme est une femme. Il y a toujours un terrain d'entente possible.

Il se recoiffe un peu, toujours souriant -et morfale-.

- Je n'ai pas d'incroyables pouvoirs magiques, ni de capacités physiques surhumaines ou je ne sais quoi d'autre. J'ai juste tout le temps du monde devant moi. Tu te doute bien que pour survivre dans un monde aussi brutal, je dois tout mettre de mon côté... et savoir être de charmante compagnie auprès de la gente féminine, peu importe l'espèce, ne m'a apporté que des avantages, pour l'instant.

Un sourire, alors qu'il "boop" le nez de la terranide, pour finalement gratter sous son menton -exactement comme elle aime- pendant un très bref instant, suffisamment court pour que personne ne le remarque ou que la situation ne devienne gênante, mais suffisamment longtemps pour que l'hybride ait très envie qu'il recommence.

- Et dis moi, Shad, en fouillant bien dans ton passé... es-tu certaine d'être en mesure de me faire des petites leçons de petite prude, hm ?

[Shad]

La Louve eut un léger sourire mutin quand elle sentit le pied du pérégrin la taquinait. Oh, elle pouvait facilement deviner ce qu’il avait en tête et c’était une perspective qui ne le lui déplaisait pas. Elle s’avança à son tour, posant son menton contre le dos de sa main, écoutant ce qu’il avait à lui dire avant d’être prise de court par une caresse sous le menton bien placée, une caresse qui dura que bien trop peu de temps à son goût. Mais mieux valait cela que d’attirer l’attention sur leur table, les regards tournés vers eux, il y’en avait déjà quelques-uns, pas la peine d’en rajouter plus.

« Humpf. Je vais croire que tu souhaites vraiment que je me transforme hm ? Tu sais que cette forme est davantage utilisée pour le combat que pour…cela ? »

Ca oui, il le savait déjà. L’Hybride se recula par la suite et repris quelques bouchées de son plat avant d’hausser simplement les épaules :

« Voyons Grayle, je serais une menteuse si je te disais que je suis pure et que je me trouve loin du stupre – elle plissa les yeux d’un air rieur – tu n’as pas la moindre idée… »

Entre les orgies, le fait d’avoir même couchée avec son propre fils venu du futur et bien d’autres expériences sexuelles…La louve était bien loin d’être une sainte nitouche ! Elle attrapa son verre et le descendit en quelques gorgées puis elle tourna son regard vers l’humain immortel.

« Allez pour nos retrouvailles, j’accepte d’accéder à ta requête muette, cela m’apprendra également à faire attention sous cette apparence… »

Et la Louve observa tranquillement sa réaction.

[Grayle le Marchemonde]

Le grand sourire de Grayle fut caché par son verre, alors qu'il buvait entre deux dévorage de viande.

- Faire attention ? Tu sais bien que je suis justement celui avec lequel tu peux te permettre de ne pas faire trop attention, dit-il, tout guilleret, avant d'être un peu plus sérieux. Hey Shad, j'ai des fétiches et des envies mais t'a aussi les tiennes. Si tu veux pas, tu veux pas, c'est la vie. Un clin d'oeil. Puis tu es déjà très charmante telle que tu es au naturel.

Ohlàlà, quel fayot tu fais Grayle. Mais nul mensonge dans sa voix.

- Ca me fait plaisir de te voir Shad. Même sans compter euh... les câlins. Ca fait pas mal de temps que je dors à la belle étoile et seul, et y a pas mal de connards hostiles sur ce monde. Mais ici... il regarde autour d'eux. La taverne est animée, chaude, tranquille. Ca me change. Ca me fait du bien.

Ils continuèrent de parler, finissant leurs repas sans se presser. Grayle faisait la majorité de la conversation. Schad semblait méfiante et attentive aux alentours, et plus disposée à écouter qu'à parler. Alors il rempli son rôle, lui racontant plusieurs de ses péripéties passées. Le jeune homme avait un nombre quasi infini d'anecdotes dans sa besace et était un bon conteur. Même les aventures les plus banales étaient l'occasion de faire une belle histoire. Une fois le repas terminé, la nuit était déjà bien avancée. Aussi, ils sortirent de table. Grayle alla au comptoir.

- Salut mon brave. Serait-ce possible de partager la chambre de mon amie pour ce soir ?

- Nan. dit le tavernier d'un oeil un peu torve, regardant le couple. Puis, une quantité relativement généreuse de pièces déposées par Grayle. L'équivalent de deux chambres. Son regard s'illumina, et un sourire incroyablement chaleureux déforma son visage.

- Bienvenue chez nous cher client ! Faites comme chez vous ! On vous apportera un petit déjeuner demain matin dit-il avec un clin d'oeil sympathique, qui arracha un rire à Grayle.

Serrage de main, tape sur l'épaule. Ils prennent les escaliers, Grayle suivant Shad. Comme il y a des années, son regard ne peut s'empêcher de suivre le balancier de la queue touffue de l'hybride.

Ils entrent dans la chambre. Elle est spartiate. Un lit simple -dommage-, une armoire, une chaise à moitié rempaillée, une table, et un sac. Shad ne voyage pas léger apparemment. Que cache t-elle ? Il fixe le sac quelques instants avant de reporter son attention sur Shad, qui s'est retournée vers lui, et semble plantée là, comme hésitante un peu.

Il sourit et ouvre les bras, l'enlacant tendrement. Il la soulève au dessus du sol, sans difficulté, et la serre contre lui en soupirant, chose qu'il n'avait pas pu faire devant tout le monde.

- Tu sens bon. dit-il, avant de se glisser derrière elle avec la souplesse d'un serpent. Ses mains se posent sur les hanches de la belle, la faisant doucement chalouper de droite à gauche, avant de remonter doucement sur son ventre. Son nez dans ses cheveux, il hume son odeur, avant d'happer doucement une oreille battante, puis d'embrasser sa nuque et son cou. Une sensation de chaleur et de nostalgie l'envahissait doucement...

[Shad]

La Louve écouta avec plaisir les différents récits du Pérégrin. Elle lui laissa principalement le temps de parole, restant cependant attentives à ceux qui les entouraient. On ne perdait pas si facilement certaine habitude de survie. Mais la taverne était chaleureuse et ne semblait comporter ce genre « d’hommes », le duo put donc manger tranquillement et en paix jusqu’à ce que la nuit soit bien tombée et qu’il était enfin temps de monter à l’étage. Un petit payement avec un supplément et le tavernier laissa Grayle partager avec plaisir la chambre de l’Okami. Une chambre qui de base était prévue que pour une seule personne, mais ce n’était pas cela qui allait gêner le Marchemonde !

La Lycane resta un court instant stoïque, hésitante quelque peu quant à la marche à suivre mais les bras tendus de Grayle l’appelèrent d’eux-mêmes. Elle vint contre lui et le sentit l’enlacer avant que ses pieds ne quittent le sol. C’est vrai qu’il avait une sacrée force le bougre !  Elle est reposée par la suite au sol et sent Grayle passer derrière elle, ses mains remontant le long de ses reins, se rejoignant sur son ventre. Elle pouvait également sentir sa respiration et lâcha un petit cri de surprise en sentant ses dents se refermaient doucement contre l’une de ses oreilles.

« Hmm… »

Elle se retourne pour lui faire face ; son souffle se mêlant rapidement au sein jusqu’à ne former plus qu’un. Ils s’embrassèrent, chacun regoûtant à l’autre, leurs langues dansant de nouveau ensembles. La Lycane se serra contre lui, sa poitrine encore recouverte venant « s’écraser » contre son torse. Elle brisa cependant le baiser, le regardant :

« Je verrais si je me transformerai ou non, mais, je ne me souviens plus, l’as-tu déjà vu ? Et…--elle murmura—souhaiterais tu que l’on prenne un bain ensemble ? Ne t’en fais pas, il y’a de quoi faire ici. »

Il faudrait juste préparer le bain, mais il n’y avait aucun doute que les deux trouveront de quoi s’occuper en attendant que l’eau remplisse la dite bassine !

[Grayle le Marchemonde]

Regoûter aux lèvres de la lycane, il en avait rêvé, de nombreuses fois. Voilà que le rêve était devenu réalité, et il pressait avec envie de le corps féminin contre le sien, forçant la belle à se pencher en arrière, alors que l'homme, vorace, l'embrassait avec enthousiasme, se frottant doucement contre elle. Ses mains glissaient le long du dos de Shad, se saisissant de sa croupe avec envie, à travers ce pantalon bien pratique pour voyager, mais peu pour les attouchements. Le visage de Grayle était devenu rouge après ce premier baiser. Il sourit à l'évocation du bain.

- Un bain ensemble ? Oh, oui, ça me rappelle de bons souvenirs... il la ramena contre elle, capturant ses lèvres, avant de chuchoter à son oreille. Je suis toujours partant lorsqu'il s'agit d'être nu contre toi dit-il, malin, peu importe à quoi tu ressemble. Et oui, je t'ai déjà vue transformée... mais pas longtemps, et dans un autre contexte.

A l'époque, elle l'avait défendu contre un groupe de soldats lourdement armés. Grayle, s'il savait se battre, n'était pas un guerrier, et n'était pas à la hauteur face à une escouade de guerriers. Shad s'était transformée et avait massacrée la troupe après un violent combat. Il se souvenait encore de la vision du monstre, dans la neige, les crocs et les griffes couverts de sang. Elle était magnifique.

Il lui prit le visage entre ses mains, massant ses joues. Et te fait pas de bile hein. Que tu te transforme ou pas, je t'aime comme tu es. Il lui lécha la joue, rigolant alors qu'elle poussait un "eeeeeeeh" de faux dégout, essayant de s'essuyer, alors qu'ils échangeaient des regards complices. Il la prit par les hanches, la balancant légèrement de droite à gauche, comme s'ils allaient commencer une danse, avant de l'orienter vers la baignoire.

- Mais on a un bain à préparer... Il se dirigea vers les amphores d'eau qui étaient stockées dans un coin de la chambre, et commença à verser l'eau dans la bassine de bois, assez grande pour que deux personnes tiennent l'une contre l'autre en se collant bien.

- Je verse l'eau, et ensuite tu la chauffe dit-il avant de faire un clin d'oeil. Lentement.

Les amphores étaient larges, et lourdes, mais Grayle n'était pas un faible maigrichon, et, rapidement, la bassine se remplit peu à peu. Elle lui rappela une fois où il s'était trouvé sur un navire en train de couler, près d'une île déserte qui s'était révélée peuplée de femmes-crabes. Il raconta l'histoire à la lycane, ou du moins son début, jusqu'à ce que la bassine fut remplie.

- Allez à ton tour ! Alors que Shad lui demandait ce qu'il allait faire pendant ce temps, il se glissa derrière elle. Il embrassa sa nuque, avant de poser ses mains sur les hanches de la belle.

- Ne fais pas attention à moi dit-il d'une voix chaude, avant de défaire la ceinture de sa partenaire, faisant tomber une partie de son harnachement. Il embrassa sa nuque, faisant remonter ses mains sur sa poitrine, la soupesant, puis la caressant avec envie pendant de longues secondes avant de détacher ses épaulières. Elle poussa un soupir, essayant de se détacher. Il la ramena contre lui, frottant son bassin tendu contre sa croupe.

- Concentre toi, disait-il avec hypocrisie, la déshabillant petit à petit tandis qu'elle devait se concentrer sur son sort pour éviter de lâcher une boule de feu dans la chambre. Les doigts habiles de Grayle défaisaient l'armure de l'hybride, qui tomba sur le sol. Il parcouru son dos bien taillé, ses épaules droites, continuant de l'embrasser, jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus que sa chemise et son pantalon de toile.

- Tu t'en sors ? Sa voix était devenue rauque et chargée d'envie, alors que ses deux bras serpentaient sur elle, se rejoignant sur son bassin. L'un remonta sous la chemise, venant se saisir d'un sein nu, tandis que l'autre se glissait sous son pantalon, effleurant son Mont de Vénus.

[Shad]

Voir Grayle porter ses lourdes amphores était déjà un spectacle en soi. L’Okami pouvait admirer sans vergogne le pérégrin faire usage de ses muscles, écoutant en même temps cette fameuse histoire avec les femmes crabes qui devait se terminer d’une façon peu orthodoxe et…Non la Louve ne préférait pas imaginer la scène. Une fois la bassine d’eau remplit, ce fut à son tour de faire son office et ce lentement prononcé avec un clin d’œil provoqua un haussement de sourcil de la part de l’Hybride. Qu’avait donc Grayle en tête ? La réponse ne tarda pas à venir.

« Grayle… »

Soupira la Louve tandis qu’elle tentait tant bien que mal de rester concentrée pour éviter un fâcheux accident. Elle tenta bien de se défaire de son emprise mais fut de suite ramenée contre lui. Pas que cela ne la dérange bien au contraire, mais elle devait avouer que cela rendait la tâche demandée quelque peu plus ardue, surtout si elle devait faire monter lentement la température de l’eau. Et tandis que l’eau du bain se réchauffait peu à peu, elle voyait son corps se faire dévêtir, et sa propre chaleur monter petit à petit sous les caresses et attention de l’immortel.

« A…hmm..ton avis ? »

Elle lui lança un regard en coin, sa poitrine se soulevant lourdement contre sa main qui la caressait. Grayle jouait ouvertement avec elle et alors que sa main agile se dirigeait vers son mont de venus, elle soupira une seconde fois, sentant les doigts du Pérégrin venir effleurer ses lèvres intimes. Il ne restait plus que quelques degrés, quelques peu petits degrés à faire monter…Redoublant d’effort, la Louve tenta de rester concentrée sentant contre sa croupe le bassin tendu de son partenaire. Encore un petit degré, un misérable petit degré et…La Louve se retourna vivement pour saisir le visage de Grayle entre ses mains et l’embrasser. Elle le regarda par la suite le souffle court.

« Toi… »

Sa voix était chaude, profonde. Elle n’avait pas besoin d’en rajouter plus, il savait qu’elle lui en voulait de l’avoir ainsi déconcentrée mais d’un côté si elle aurait vraiment voulu le repousser…qu’est ce qui aurait bien pu l’en empêcher ? Les mains de l’Hybride se mirent à courir sur les vêtements du Pérégrin. Elle défit sa ceinture, libérant son pantalon le faisant descendre sans plus s’y attarder pour l’instant, frôlant cependant la bosse tendue qui s’y trouvait. Ses mains passèrent sous le haut et d’un mouvement agile et précis, le retirèrent laissant un Grayle torse nu et en caleçon.  Elle se recula d’un pas et retira d’elle-même les dernières frasques de vêtements qui lui restait.

« Je ne vais pas te demander si la vue te plaît hein Grayle ? Je crois que notre ami – dit-elle en désignant de l’index son sexe tendu et compressé sous le tissu – répond de lui-même. – Elle lui fit un clin d’œil- allez rejoins moi. »

Et sur ces mots, elle entra dans la bassine, attendant un Grayle qui ne devrait plus trop tarder à la rejoindre, lui aussi dans le plus simple des appareils.

[Grayle le Marchemonde]

Il se mordit la lèvre inférieure en la regardant s'éloigner, ses yeux caressant sa croupe rebondie, et sa belle queue noire et blanche remuant derrière elle. Il caressa doucement cette dernière avant que sa compagne ne s'éloigne pour s'enfoncer dans le bassin.

- Répondre ? Je pense qu'il est un peu baillonné...écoutons ce qu'il a à dire dit-il en baissant son calecon. Son membre, bien que gonflé, ne l'était pas entièrement, et, une fois libéré, il se redressa lentement, paresseusement, comme une fleur s'ouvrant au soleil. Contrastant avec son corps athlétique, mais juvénile et bien taillé, son sexe était large, d'apparence presque dangereuse, avec des veines épaisses et visibles, pulsantes déjà d'envie. Tendu vers elle comme une arme menaçante. Avec lenteur, il entra dans la bassine, faisant encore plus monter l'eau au sein du récipient..

Oooouh... elle était bien chaude.

Et il ne parlait pas que de l'eau.

A peine entré, il étendit ses bras, capturant l'hybride, et l'amena contre lui de force, sans qu'elle n'opposa la moindre résistance. Encore une fois, leurs lèvres se rencontrèrent, et ils s'embrassèrent avec passion, leurs soupirs s'unissant en harmonie. Les mains puissantes de Grayle se saisirent de la croupe de la belle, avec force, s'enfoncant dans sa chair tendre, griffant -tout doucement- sa peau pour qu'elle sente bien son passage.

- Ah... soupira t-il alors que leurs baiser prenait fin, un mince filet de salive entre leurs lèvres rougies par la chaleur. C'est moi ou tu t'es... embellie depuis la dernière fois ? Sa poitrine semblait plus lourde, ses hanches, plus large. Il avait une excellente mémoire pour ce genre de chose et il était persuadé d'avoir observé un changement...

- Et hop ! dit-il alors qu'il soulevait Shad, pour l'installer "sur" lui, assise sur ses genoux. Il embrassa son cou, puis sa gorge, avant de gober un sein. Ses dents glissèrent rapidement sur la peau offerte, avant de s'arrêter sur son mamelon, remplacées par des lèvres et une langue plus douce. Il la tétait comme un gros bébé. Il vénérait ces deux seins, les couvrant d'attention, une main remontant le long du dos de Shad pour se perdre dans ses longs cheveux.

Il l'avait. Contre lui. Pour lui. Oh, il comptait bien en profiter... au sein de l'eau brûlante, sa partenaire, qu'il attirait et repoussait doucement contre lui dans un rythme langoureux, pouvait sentir quelque chose d'encore plus chaud : le membre du pérégrin, placé entre ses cuisses, sur laquelle il la faisait coulisser tout du long de la hampe, caressant doucement son intimité, puis sa rosette, d'avant, en arrière, lentement...

[Shad]

Elle se laissa être attirer vers le corps chaud et accueillant du Pérégrin. Ses lèvres rejoignirent les siennes pour un baiser qui ne souffrit d’aucune anicroche. La Louve soupira contre Grayle, sentant sa poigne contre sa croupe, lui rendant également sa petite griffure tandis que ses mains caressaient doucement son dos, l’attirant en même temps contre elle.  Le baiser fini par prendre fin et elle reprit doucement son souffle, penchant imperceptiblement sa tête sur le côté quand il évoqua un changement ce qui amena la Louve à sourire doucement.

Mais elle n’eut guère le temps de répondre ou de donner un semblant de réponse qu’il l’attira à lui, venant l’assoir sur lui, sa verge filante entre les cuisses de l’Hybride pour venir caresser ses lèvres. Elle posa sa main sur l’arrière de son crâne, caressant son cuir chevelu et sa nuque tandis qu’il se mettait à la tétait. Elle soupira doucement, se demandant s’il sentirait un petit liquide bien particulier venir lui titiller la langue et le palais sous peu. Son autre sein n’était pas en reste car il recevait également toutes les attentions nécessaires. La Louve savoura cet instant, fermant les yeux, soupirant d’aise.

« Hmm…Je crois que tu as ta réponse Grayle… »

Pas de doute, avec du lait qui devait venir plus facilement à présent, le Pérégrin devait avoir compris la raison de ces quelques changements corporels. L’Okami ouvrit subitement les yeux avant de frissonner de plaisir en sentant que Grayle la faisant coulisser, doucement, tranquillement, en s’aidant de l’eau du bain contre sa verge. Joueuse, elle vint même à « glisser » d’elle-même. Et même s’ils étaient dans l’eau, nul doute que Grayle pouvait aisément sentir la cyprine de l’Okami contre son membre, tout comme ses petits tremblements qui ne signifiaient qu’une chose : elle avait hâte de passer rapidement à la suite !

« Viens par-là toi… »

Sa main vint soulever le menton de l’homme, venant le détacher de son mamelon avant de capturer ses lèvres avec les siennes. Elle se souleva également, se décalant un peu pour que leur bassin ne soit plus en contact. Continuant à l’embrasser, elle fit descendre sa main droite le long de son torse, continuant sur son ventre, jusqu’au pubis pour enfin atteindre sa cible qu’elle empoigna doucement mais fermement. Sous l’eau, elle laissa sa main glisser de haut en bas sur le membre du Pérégrin, le sentant pulser d’envie au creux de cette dernière.

[Grayle le Marchemonde]

Une femme somptueuse dans les bras et un bain chaud. Le bonheur ultime tenait à peu de choses, et Grayle en était presque au firmament. S'il avait su que Shad l'attendait dans cette auberge, il serait venu en courant. Ces baisers l'avait manqué. Il ronronnait presque, avant de jeter un regard interrogateur à Shad alors qu'il sentait un liquide chaud et sucré couler doucement entre ses lèvres. C'était bon...

Du lait ? Il n'eut le temps de l'interroger qu'elle capta encore ses lèvres. Flûte. Il avait déjà avalé son lait... il aurait aimé lui faire goûter. Les langues se caressent, les corps se frottent. Il lui faut tout son self contrôle et sa galanterie pour ne pas lui sauter dessus et renverser leur bassine.

Alors qu'elle se décalait pour le branler avec dévouement, il l'attira un peu contre lui, pour qu'elle soit plus à son aise, continuant de l'embrasser. Une main la tenait solidement par la croupe, et l'autre glissa, sous le bras de Shad, venant caresser son intimité, doucement, presque avec pudeur. Tout serrés l'un contre l'autre, la position n'était pas idéale, mais loin d'être désagréable. Ils restaient silencieux, seuls quelques gémissements et soupirs brisant la quiétude de la chambre, et le bruit de l'eau percutant le bois, alors que les va-et-vients de la main de Shad généraient de petites vagues. Elle n'avait décidemment pas perdue la main...

- Ah, Shad....

Il lui embrasse le front, avant de venir mordiller doucement, sans douleur une de ses oreilles.

- Je ne te savais pas mère... où est le papa ? Tu lui fais déjà des infidélités avec un voyageur rencontré sur la route... ?

Alors qu'elle allait répliquer, il enfonça ses deux doigts en elle, glissant avec une scandaleuse facilité, écartant ses parois. Il se souvenait de ses points sensibles. Un léger geste du poignet, et un rire traversa les lèvres du pérégrin alors que l'hybride couinait juste avant de frissonner si fort que sa queue s'agita par réflexe.

- Quelle vilaine mère tu fais... dit-il en se moquant un peu. Ses mains sont parties à l'assaut de Shad, celle sur sa croupe venant caresser sa raie et toucher du bout du doigt la rosette, l'autre caressant la femelle avec expertise, alors que le rythme des deux amants allait en s'accélérant. La voix de Grayle devenait chaude, grave, alors que l'excitation rendait son corps encore plus chaud que l'eau.

- Je suis un peu jaloux, je dois t'avouer... et très excité. Ton lait est succulent... Il chuchota comme sur le ton de la confidence, l'attirant encore plus contre lui. J'ai très envie d'essayer de t'en faire.

Il pinça doucement son clitoris dressé, ses doigts enfoncés jusqu'à la garde en elle.

[Shad]

Si Shad n’avait pas perdu la main, cela était réciproque pour Grayle qui se rappelait avec précision les points sensibles de la Lycane. Un simple mouvement de poignet, un effleurement de ses doigts à un endroit bien précis et elle se mis à couiner, son corps tremblant de plaisir, de la tête à la queue.

« Haa ! »

Elle lui lança un regard furieux mais continua néanmoins à le masturber sous l’eau, sentant bien vite que son membre devenait bien plus chaud que l’eau qui l’entourait ; cela promettait d’être fortement intéressant. Elle était blottie contre lui, sentant ses mains titillaient à la fois sa rosette et caressaient avec expertise ses parois internes. Les doigts du Pérégrin coulissaient sans la moindre difficulté, progressant centimètres par centimètres jusqu’à se loger entièrement en elle, la paume appuyant contre ses lèvres intimes.

« Hmm…Je serais curieuse de te voir essayer … »
Elle tourna son regard vers lui et vint lui donner un coup de langue sur sa joue avant de venir mordiller l’une de ses oreilles ; une zone qu’elle se rappelait être également très sensible chez lui ! Lâchant sa prise, elle murmura :

« Et sache que son père, a dû déjà avoir d’autres relations depuis le temps…Car il s’agit ni plus ni moins qu’un incube ! »

La révélation faite, elle captura ses lèvres avant qu’il ne puisse répondre, accélérant en même temps le rythme de sa masturbation avant de l’arrêter subitement au même instant où elle mis fin au baiser :

« Prends moi Grayle, fais-moi tienne… »

Une requête qui ne pouvait être refusée !

[Grayle le Marchemonde]

L'homme faussement jeune se tendit lorsque Shad vint attaquer son oreille, faisant trembler le corps masculin, créant d'autres vagues dans le bain bien trop petit pour eux. Il voulu la tancer un peu, mais elle captura ses lèvres avec assurance, l'amenant au bord de l'extase. La goguenarde hybride se retrouvait face à un mâle aussi échauffé qu'insatisfait, et il voyait à son sourire qu'elle connaissait parfaitement les conséquences à venir, et qu'elle les savourait d'avance.

Un incube ? Et bien, elle ne s'était pas privée... raison de plus pour ne rien lui épargner. Elle lui en aurait voulu s'il prenait des gants. Shad n'était pas une petite chose fragile... Posant ses mains sur le bassin de la belle, il la fit s'installer au dessus de lui.

- Bien installée ?

Une main dans ses cheveux, il approche son visage du sien, et l'embrasse encore. C'est un délice, sa respiration, sa langue, ses lèvres. Il pourrait l'embrasse toute la journée sans lassitude. Il colle son front contre le sien, la regardant de près, jusque dans le blanc des yeux, ses mains coulant contre sa poitrine, descendant jusqu'à sa croupe.

- Ce soir, tu es à moi, et rien qu'à moi.

D'un mouvement fluide, il la soulève et l'empale contre sa verge, d'un seul coup, s'enfonçant en elle jusqu'à la garde, hampe brûlante dans un fourreau déjà dégoulinant. Elle poussa un cri, le visage vers l'arrière, alors que Grayle poussait en elle, se délectant de voir la femme chevroter de plaisir. Il saisit ses poignets, recula son bassin jusqu'à cogner le bord du tonneau, et s’enfonça en elle, encore, avant de la saisir fermement par les épaules.

- Danse pour moi.

Ce n'était pas une demande, c'était un ordre, à laquelle il aurait été bien difficile de présenter le moindre refus. Et en réalité, la volonté de Shad n'avait que peu d'importance. C'est lui qui la faisait danser Les mains brûlante de Grayle étaient enfoncées dans sa chair avec force, et il la manipulait avec aisance, la soulevant avant de la rabaisser avec régularité, la tenant parfois par les hanches, les épaules, ses flancs, ou ses seins, dont la chair ressortait entre les doigts de l'homme. Les mouvements du bassin devinrent plus doux, plus langoureux, chaque fois que l'un s’enfonçait dans l'autre créant des vagues dans leur petit bain, accompagné de gémissements et du claquement de la chair contre la chair. La respiration de Grayle était lourde, en écho à celle de Shad, qui, bien qu'en position dominante, se trouvait manipulée par l'homme en dessous d'elle et en-elle, qui ravageait ses entrailles avec entrain.

Parfois intense, parfois tendre, parfois direct, parfois joueur, Grayle profitait du corps humain se trouvant devant lui, couvrant Shad de caresses et de baisers, se redressant parfois pour têter un sein, un filet de lait coulant de ses lèvres pour filer sur le corps de la belle, devenant rouge à certains endroits, alors qu'il la marquait de tendres griffures. Clairement, Grayle faisait durer le plaisir, et se retenait, décidé à faire payer Shad pour sa petite morsure...

[Shad]

La Louve hocha la tête en signe d’affirmation quand elle fut posée au-dessus du pérégrin. Il n’en fallut pas plus pour que ce dernier, d’un mouvement souple et rapide, vint à la soulever et à l’empaler sur sa verge dressée et brûlante.  Elle poussa un cri, ne le retenant nullement, frissonnant au contact de cette lance de chaire qui s’empressait de prendre possession de son corps, conquérant rapidement tout espace qu’elle avait à lui offrir. Il entra entièrement, jusqu’à la garde, pulsant déjà de désir en elle. Il recula avant de s’enfoncer une nouvelle fois, faisant trembler de plaisir l’Hybride. Mais il ne continua pas.

« Danse pour moi. »

Aurait-elle pu refuser ? Evidemment que non ! Mais malgré tout, ce n’était pas elle qui menait la danse, du moins, elle pouvait effectuer certains mouvements de bassins, mais c’était bel et bien Grayle qui la contrôlait, jouant à la fois sur l’intensité et la vitesse des mouvements. Elle sentait également ses mains marquées sa peau et quelques petites traces de griffures ici et là, faisant rougir son épiderme. Mais ce qu’elle ressentait le plus, était ce membre, viril et puissant, qui lui ravageait les entrailles sans discontinuer. L’Hybride savait parfaitement à qui elle avait à faire, un homme qui n’avait nullement à rougir face à certains démons tant son endurance était surnaturelle. Elle l’avait provoqué par son mordillement et commençait déjà à en payer doucement les frais.

« Haaa… »

Elle soupirait, gémissait, tremblait de plaisir ! Ses mains vinrent se saisir du visage de Grayle qu’elle attira à elle pour l’embrasser avec passion, son bassin roulant et dansant toujours contre la verge brûlante qui écartelait ses chairs. Elle frissonna encore, lâchant un autre cri quand il l’a fit s’empaler plus brusquement jusqu’à la garde.  En retour elle le griffa doucement sur le torse avant d’afficher un petit sourire espiègle. Elle posa ses deux mains contre le torse du Pérégrin et pris l’initiative de se transformer. Doucement. Bien plus doucement qu’à l’accoutumée. Elle laissa ainsi le Pérégrin le loisir de profiter de ses changements physiques externes mais également internes.

« Rrr… »

Elle se pencha sur lui, plus lourde que précédemment, sa langue sortant de sa gueule elle vint à l’enfoncer dans la bouche de son partenaire pour un baiser sortant quelque peu de l’ordinaire. Posant sa main contre son épaule elle prit les rênes de la danse et se remis à s’empaler, encore et encore, laissant en même temps son appendice caudale venir frotter contre ses bourses remplit.

[Grayle le Marchemonde]

- Aaaah...

Grayle n'était pas du genre à masquer ses émotions, et il s'exprimait avec franchise, soupirant sous l'acte, contemplant le corps parfait de sa partenaire dont il ne se lassait ni du contacte, ni des mouvements. Un autre baiser, plus intense que les autres, lui colla des frissons démentiels. Et puis...

Elle se transforma.

Dans les yeux bleus de Grayle, qui s'agrandissait au fur et à mesure, il n'y avait que contemplation, admiration, excitation, et peut-être un brin de terreur primale, alors que la jeune femme devenait monstre. Des cornes poussèrent sur son crâne, La peau devenait fourrure, ses muscles athlétiques devenaient puissants, animaux, alors qu'elle grandissait, s'élargissait et... s'alourdissait. L'homme, qui pouvait prétendre à jouer le rôle de dominant, se retrouva d'un seul coup pressé, prisonnier sous une masse de muscles glauquement excitante.

La langue humaine était devenue animale, longue, massive, s'infiltrant entre ses lèvres, violant presque sa bouche, avec une haleine forte, humide. Sa verge, bien fichée en elle, dans cette intimité lycane qu'il devinait si large et pourtant le compressait comme si elle n'était qu'une pucelle, devint plus dure et chaude que jamais. Elle se releva, et revint s'empaler sur lui, alors qu'il regardait, fasciner, son propre sexe pénétrer dans l'intimité animale.

- Oh bordel Shad !

Il était extatique. Les sensations n'étaient pas délicieuses, elles étaient nirvanesque. Coucher comme ca, avec une lycane... pas une hybride, mais quelque chose, ou quelqu'un de réellement animal, était un interdit presque ancré génétiquement dans l'humain qu'était Grayle... et violer cet interdit... c'était carrément excitant. Ils continuèrent leur danse, ou plutôt, Shad continua la sienne, pressant un Grayle enchanté et complètement à sa merci, mais plus enragé que jamais, son vît allant profondément en elle, jusqu'à ce que quelque chose craque.

La bassine.

Faite pour qu'une personne fasse sa toilette, elle était serrée pour deux personnes... et bien trop petite pour une lycane. Le bois avait craqué d'un seul coup, et les deux amants se retrouvèrent séparés de force, alors que le récipient s'ouvrait en deux et déversait toute son eau sur le sol de la chambre.

Sur le dos Grayle glissa sur le sol comme un pingouin et se cogna brutalement contre le mur, poussant un "argh", avant de se frotter le crâne. Une douce chaleur l'envahit, alors qu'il sentit, puis vit, l'eau sur et autour de lui s'évaporer, alors que la lycane faisait usage de sa magie.

Debout, sur ses deux pattes arrière, tout en muscle et en puissance, avec sa belle fourrure noire, ses gracieuses arabesques rouges, elle était magnifique. Quand elle se retourna vers lui, la créature qui pourrait être intimidante le fut moins, alors qu'on pouvait voir, distinctement, le poil de ses cuisses humide d'un liquide qui n'était pas de l'eau...

- Shad, je sais que je te complimente souvent mais t'es la plus belle créature que j'ai jamais vu dit-il d'une voix rauque, assis contre le mur, jambes écartées. Alors qu'il allait se relever, il vit la lycane approcher de lui à quatre pattes, prédatrice, intimidante, enivrante...

- Sh... Shad ?

[Shad]

Elle dansait sur lui, le dominant à présent, sauvage et puissante, la Lycane voyait parfaitement l’admiration dans les yeux de son partenaire.  Une admiration qui se mua en stupéfaction quand la bassine céda sous leurs poids, répandant l’eau dans la pièce et les séparant l’un de l’autre.  Grognant la Louve se releva et usa de sa magie pour faire évaporer l’eau sur le sol mais également sur le pérégrin. Elle se retourna et lui fit face, l’observant comme un prédateur observerait sa proie. Et à l’instant même où il allait se relever, elle s’approcha de lui à quatre pattes, le coinçant contre le mur, ne lui laissant pas d’échappatoire.

Sa tête n’était qu’à quelques centimètres de la sienne, son souffle frappant le visage de Grayle. Une impulsion et elle pourrait le tuer, du moins, si seulement il était possible de tuer cet humain. Mais ce n’était pas dans ses objectifs actuels, la Lycane avait autre chose à l’esprit. Elle se recula donc pour venir cogner son museau avec la pointe du sexe de son compagnon de soir, ouvrant sa gueule pour y laisser sortir sa langue qui vint laper le vit toujours tendu. Son manège dura quelques secondes avant qu’elle n’ouvre grand la gueule et la referme d’un coup sur le membre érigé.

Pas de sang, juste une extrême chaleur qui engloba le sexe masculin.  Sa langue continuant à se presser contre lui, tandis qu’il était à présent pris au piège dans une gueule garnie de crocs acérés.  Et pourtant, aucun de ces crocs ne le touchait, son sexe était « malmené » amené à être pressé contre le palais, la langue de la créature. Elle prit appuie sur ses pattes avant, poussant encore plus Grayle contre le mur et abaissant également plus sa tête, gobant de plus en plus sa lance de chair jusqu’à le prendre entièrement. Et une fois ceci fait, le museau contre son bas ventre, elle ne bougea plus. Avec l’expérience, le pérégrin n’aura sans doute aucun mal à comprendre le message que la Louve tentait de lui faire passer.