The Multiversity

Le coup de pied de Bubble frappa l’agresseur au visage, et l’envoya heurter les fauteuils du tramway. Il bascula sur le sol, et celui dans le dos de Bubble attrapa son manteau. Elle se défit en bondissant avant, révélant, sous ce long manteau, sa fine tenue moulante de combat noirâtre. Presque nue, elle portait une culotte renforcée, des collants, et un bustier recouvrant ses seins et son cou. Elle prit appui sur l’une des barres du métro, et s’en servir pour se catapulter dans les airs. Là, Bubble prit appui avec son pied sur une vitre, et rebondit ensuite de l’autre côté. Son pied se détendit, et frappa le second loubard au visage, le projetant à son tour au sol.

« Tu vas nous le payer, salope !
-  Et bien quoi ? Je ne fais que respecter vos conditions, les gars ! Vous m’avez menacé si je ne payais pas le droit de passage dans ce métro, j’ai répondu ! »

Ayant encore peu d’argent, Bubble vivait toujours dans un petit studio mal famé des bas-fonds d’Uatis, et elle utilisait les transports en commun, notamment les lignes de métro, pour rejoindre le centre-ville. Elle s’entraînait dans un club de combat, poursuivant son rêve de rejoindre le Sex Fighting Club et de devenir l’amante de Poison, une célèbre actrice pornographique de cette ville. Mais, ce soir, en revenant chez elle, elle avait été abordée par plusieurs membres des 4-Heads, un gang de rue qui régnait sur l’un des quartiers. Les quartiers pauvres étaient de véritables ghettos entre les mains des gangs, des quartiers où la municipalité uatéenne avait regroupé les mâles uatéens. Des endroits difficiles, où les femmes ne menaient pas forcément une vie idéale, mais où les loyers étaient très peu élevés.

La route de Bubble avait croisé celle de plusieurs membres des 4-Heads, l’un des gangs contrôlant le quartier où elle vivait. La rencontre était explosive, et Bubble sentit la main d’un des bandits qu’elle avait mis au sol se cramponner à sa cheville, tandis que le troisième larron sortait un couteau électrique. Il se rua vers elle, et elle lui fit une clef avec ses mains, interceptant son poignet, et esquiva la lame. Le couteau tomba sur le sol, et Bubble utilisa l’élan de l’homme contre lui. Le tenant par le poignet, elle s’agenouilla, et le fit passer par-dessus elle. Il rebondit contre son dos, et tomba en arrière.

Bubble se retourna encore, tandis que le train terminait sa course en rejoignant la station de métro… Les Caligulas. Le quartier où elle vivait. Quand elle sortit rapidement, ce fut pour voir que d’autres 4-Heads se trouvaient là.

« Merde… »

L’un des bandits qu’elle avait neutralisés dans la rame s’était laborieusement relevé.

« Corrigez-moi cette pute, elle a refusé de payer ! »

Bubble grogna doucement, et leva les bras, prête à se battre, consciente toutefois qu’ils étaient un peu trop nombreux pour elle. La station de métro était une station aérienne, avec des escaliers en fer permettant de descendre. Elle comptait les affronter pour rejoindre les escaliers, et fuir…

…Sans se douter qu’une aide providentielle allait l’aborder !

A Edoras, j'ai commencé à me faire un petit nom. On commence à me connaître comme étant la Médiatrice de gangs, comme dans tout Osaka de ma dimension. Et comme dans Osaka, pas seulement une Médiatrice, mais aussi celle qui met K.O. ceux et celles qui le méritent. Pour l'instant, certains ne me considèrent comme une simple légende, mais c'est déjà ça. Cependant, j'ai envie d'explorer un peu, notamment une grande nation alliée à Edoras : Uatis.

Alors, je décide d'aller à Uatis, à vélo, puisqu'il n'y a pas de train, et que le seul moyen de transport pour aller à Uatis, c'est les taxis qui viennent à des heures précises. Lili m'a déjà donné assez d'argent pour ne manquer de rien. Comme elle est particulièrement riche, plusieurs millions de yens, c'est rien pour elle. Evidemment, ces millions de yens ont été reconvertis pour que je puisse payer à Edoras, et je compte encore le reconvertir pour pouvoir payer à Uatis. Je sais que niveau droits entre les hommes et les femmes, c'est encore plus déséquilibré qu'à Edoras, mais bon, je m'en fiche un peu car je veux savoir à quoi ressemble Uatis. Après, je retournerai à Edoras.

Je finis par arriver à Uatis, et je commence à explorer cet état, notamment Uatis City. Ca me rappelle beaucoup mon monde, d'ailleurs, avec quelques hybrides en plus, évidemment... à la différence près que l'esclavage est plus présent. Ils trouvent ça juste, mais moi pas. Mais bon, je prends ça comme de la différence culturelle. Déjà qu'une cité régné par les femmes est déjà un choc pour moi, alors l'esclavage qui est banal... Bref, j'explore Uatis City, surtout les plus importants et les lieux mal famés.

J'arrive aux Caligulas, ce qui me rappelle bizarrement un empereur romain qui est devenu un mec qui a pris un peu trop la grosse tête, mais bref. Je vois directement des membres d'un gang qui tente de me racketter. Je leur donne une sommation : s'ils me laissent passer sans payer, je leur fous la paix, en leur avertissant que je suis très loin d'être une fille fragile. Ils refusent la sommation, et donc, d'un coup pour chacun, je les mets à terre.

D'un coup, j'entends un type crier qu'une "pute" refuse de payer. J'aurais bien aimé que ce soit une prostituée qui n'a pas la somme due, mais non, si c'est elle qui doit payer, je peux supposer qu'elle est juste une meuf qui refuse de payer ces racketteurs. Alors je cours en direction de ce cri, montant les escaliers, et lorsque j'arrive en haut, je vois plusieurs membres du gang encercler une femme forte qui veut les affronter, mais au vu du nombre, je crois qu'elle va avoir besoin d'aide. Du coup, je fais un grand saut pour passer au-dessus de ce gang, histoire d'être proche de la femme forte, tout en leur criant.

"Restez où vous êtes !"

Je finis par atterrir à côté de celle qui s'est fait traiter de pute, et je la regarde avec le sourire courageux et je regarde les différents membres de ce gang.

"Qui tu es, toi ?! Dégage de là, ou tu vas te faire mal, petite !

Au contraire, c'est vous qui allez vous faire mal ! Je m'appelle Asuka Kazama ! Vous êtes tombés bien bas pour racketter tout ce qui passe dans votre quartier !

Tu crois vraiment que c'est une demi-portion qui va nous dire quoi faire ?!

Je te conseille vraiment de dégager, car si tu veux aider cette pute, c'est nous que tu aideras !

J'ai affronté bien pire que qu'une armée de crétins comme vous ! Vous allez ravaler votre langue face à la Médiatrice !

Tu l'auras voulu !"

Voilà que ces mecs foncent tête baissée vers moi et la meuf. Ils ne savent pas qu'ils affrontent l'une des meilleures combattantes de mon monde. Certains ont des armes, mais ça ne me fait absolument pas peur : j'ai affronté Yoshimitsu, qui a un véritable katana dans la main, en plus d'un certain Noctis, qui a une multitude d'armes différents qu'il peut faire apparaître et disparaître à volonté. Alors une armes de poing, c'est misérable pour moi. Chacun de mes coups dépasse la résistance de leur garde, alors tout ceux qui ont reçu directement un coup de ma part, ils sont directement assommés.

C'est clair, les types m'ont largement sous-estimé, et ils se rendent compte qu'ils font face à une véritable combattante, mais pas n'importe laquelle. De même que celle que j'aide, d'ailleurs, qui est aussi très puissante. Elle, heureusement que je ne l'ai pas sous-estimé, et que j'ai direct vu en elle une femme forte. Avec une tenue très légère, mais limite je m'en fous car j'ai déjà vu des tenues qui peuvent faire bander les pervers.

Après avoir cassé la gueule à ces crétins, en compagnie de celle dont j'ai donné un coup de main, un des membres, qui a pris peur, tente de s'enfuir, en rampant tellement mon coup au foie ne lui a pas fait du bien. Le grillant en train de tenter de s'enfuir, je le prends par son haut, avec un regard menaçant.

"Maintenant, tu vas dire à tes petits potes que si on vous grille en train de racketter qui que ce soit, vous allez finir avec les côtes en miettes et la gueule brisée ! C'est clair ?!

O... oui Madame !"

Je le balance au sol ensuite, et je le laisse fuir tant qu'il peut. Je me tape les mains avant de la regarder avec le sourire. Je crois que je l'aime bien, pour être honnête. Elle a un petit style qui me plait.

"D'ailleurs, comment tu t'appelles ?!"

Je vais pas lui demander ce qu'elle fout là, parce qu'elle aussi devrait me le demander si c'est le cas. On fait un plutôt bon duo. Pas autant qu'avec Lili, mais si on pète la gueule ensemble, ça va. D'ailleurs, Lili ne sait pas ce qu'elle rate. Si elle était près de nous, elle se serait bien amusée avec tout ces cons.

Ils étaient nombreux, mais Bubble n’allait pas se laisser démonter ! Elle changerait bientôt d’appartement. En rejoignant le Sex Fighting Club, elle allait bénéficier d’un bon salaire, et d’un logement de fonction. La jeune femme aimait pourtant bien l’aspect général des ghettos, qui lui rappelait sa ville natale, mais il fallait faire avec une fréquentation très dangereuse. Un malandrin se dirigea vers elle, décidé à l’attraper… Et se reçut un coup de pied en plein visage, un joli mawashi geri qui le repoussa. Surpris, les autres s’apprêtèrent à attaquer quand une femme atterrit soudain à côté de Bubble. Sur le point de se battre, celle-ci secoua la tête en la regardant, un peu surprise.

« Qu’est-ce que… ?! »

La femme indiqua s’appeler Asuka Kazama, et venir au secours d’une jeune femme agressée par un gang. Mais est-ce qu’elle savait se battre ? Bubble allait déjà avoir du mal contre cette bande, alors, avec une civile en plus ! Elle se racla la gorge en tournant la tête vers elle.

« Ne te même pas de ça, je maîtrise la… »

Avant qu’elle ne puisse achever sa phrase, un homme hurla rageusement, et ils attaquèrent alors. Bubble se pinça les lèvres, et para avec la main une barre à mine, attrapant le poignet de l’homme, et attrapa sa veste avec son autre main. Elle utilisa son mouvement contre lui pour le faire basculer, et le projeta sur son comparse. Sa tête le heurta au ventre, et les deux hommes tombèrent au sol. Armé d’un couteau à cran d’arrêt, un autre loubard se jeta vers Bubble, cherchant à la prendre dans un angle mort… Et le pied de Bubble partit sur le côté. Un mouvement latéral qui frappa l’homme sur le côté, lui pétant une molaire. Bubble venait de réaliser un ura mawashi geri, coup de pied circulaire qui frappa l’homme à la joue, et l’envoya heurter le mur publicitaire, à côté du banc pour s’asseoir en attendant le train.

Soudain, un homme enroula ses bras autour des épaules de Bubble, l’immobilisant, et un autre se rapprocha d’elle.

« J’te tiens, sale pute ! »

Loin de laisser la panique l’envahir, Bubble bondit en arrière, et s’aida du ventre de l’homme pour relever ses jambes. Très souple, elle repoussa l’adversaire devant avec ses pieds, et en profita pour se catapulter dans les airs. Le mouvement surprit son adversaire qui la lâcha, libérant également Bubble de son haleine empoissée. La combattante se rétablit sur ses pieds derrière l’homme,e t s’empressa de le frapper à la nuque du plat de la main, ce qui le cloua au sol.

Devant elle, Asuka s’en sortait très bien, à la grande surprise de Bubble. Elle neutralisa les ennemis, et en repoussa un dans les escaliers, fauchant deux autres bandits qui venaient en renforts. Bubble récupéra alors une batte de base-ball qui traînait sur le sol, et l’abattit sur le corps d’un autre gangster. Le coup sonna l’ennemi, et un autre se rua alors, chargeant comme un buffle. Bubble l’esquiva de justesse, mais la charge la déstabilisa, offrant à un autre bandit l’opportunité de l’agresser. Bubble tomba sur le sol, et roula sur le côté, évitant de justesse un coup de pied. Sa tête se retrouva dans le vide, au-dessus des rails du tramway, qui se mirent à vibrer dangereusement. Une autre rame de métro approchait, et l’homme la tira par les cheveux, cherchant à l’immobiliser.

« Bouge plus, salope, on va t’arracher la tête ! »

L’homme ricana dangereusement, et aventura sa langue, léchant le cou de Bubble. Un contact écœurant, qui lui donnait envie de vomir. Elle le frappa avec son coude, visant l’arrière, et repoussa l’homme. Bubble se releva de justesse, évitant de peu le tramway, et frappa violemment l’homme au bassin, tapant sur son sexe. Son visage prit une couleur bleuâtre, et elle se retourna vers d’autres bandits, qui entreprirent de fuir rapidement. Elle resta le pied posé sur le sexe de l’homme, et cracha sur le sol, puis le poussa ensuite du pied, l’envoyant s’étaler sur les rails du tramway.

« Haaaaa, bordel, ça fait mal…
-  À toi de sortir de là avant que le train t’écrabouille, connard ! »

Bubble ponctua cela d’un doigt d’honneur, puis se retourna vers Asuka.

« Je m’appelle Maria, mais appelle-moi Bubble. Merci pour ton aide ! Je t’invite chez moi, poulette, y a un bar à côté, on va pouvoir s’en jeter une fraîche ! Et, si tu veux un chewing-gum, n’hésite pas ! »

Bubble venait de cracher le sien, et en prit un autre, qu’elle enfourna dans sa bouche, avant de descendre. Son corps tremblait encore d’excitation, et elle savait que ces sales types allaient revenir leur chercher des noises par la suite, c’était évident… Mais elle espérait bien pouvoir profiter d’une bière fraîche un peu avant !

Cette meuf a eu tort de me sous-estimer, mais je la comprends car je sais que je paie pas de mine. Une meuf d'1m60, avec des gros nichons donc facile à déconcentrer, une tenue juste particulière qui me sert de combinaison pour me battre... ouais, on peut le dire, j'ai juste l'air d'une civile. Par contre, il faut apprendre que l'habit ne fait pas le moine, car ils font face à une combattante du "King of Iron Fist Tournament", un tournoi regroupant les meilleurs combattants de la Terre. Autant dire que les types éliminés dans les premiers tours se font démonter en un seul coup, et je ne fais pas partie de ces types.

Mais bref, le combat se déroule bien pour moi, surtout pour une meuf qui aime la confrontation. Il y a bien des types qui ont tenté de me prendre, surtout de dos, et quelques uns ont réussi, mais ils reçoivent un coup de tête sur la leur, les assommant. Par contre, quand je prends les autres, ils auront beau se débattre, ça sert à rien, ils seront rapidement envoyés vers ses potes. Perso, j'ai des problèmes à buter les autres, mais bon, si le mec est vraiment irrécupérable, je donne un coup de pied à la nuque. Heureusement, j'ai pas à le faire, car les types comme ça, j'en assomme tous les jours.

"C'est quoi ces meufs ?! Et surtout la petite ?!

- Les flingues ! Utilisez les flingues contre elles !

J'ai tout entendu !"

Je me tourne rapidement vers ces types qui parlent de flingue et je saute pour leur donner un puissant coup de pied à la mâchoire de celui qui a parlé de flingue, puis l'autre pointe le sien vers moi, ce qui me fait sourire. Il tente de tirer sur moi, mais j'esquive sa balle, qui atterrit sur le crâne d'un autre.

"T'as trahi ton gang, bâtard !"

D'un coup de pied, je le désarme avant de prendre le flingue en plein vol et de tirer sur le bide du mec. Je sais pas utiliser un flingue, mais ça a l'air facile, juste ça demande une sécurité et de résister au recul. Je lance ensuite le flingue vers encore un autre mec, qui le reçoit en pleine face, et ce flingue tire à nouveau vers un type qui tentait de prendre la meuf par derrière.

Le gang finit par nous fuir, et tant mieux. J'ai pas envie de les poursuivre, pour l'instant, on se reverra. Alors que l'autre met un con la tête près des rails pour qu'il se démerde avant que le train ne vienne. Du coup, on est plus que toutes les deux. Je dois avouer qu'elle commence à bien me plaire. Marias alias Bubble, donc. Parce que Bubblegum ? Vu qu'elle a l'air de beaucoup aimer les chewing-gum, ça m'étonne pas. Mais bref, elle m'invite chez elle, et au fond, je peux pas refuser. Par contre, je peux pas encore boire de l'alcool, à moins que dans son monde, on soit majeure à 17 ans ou moins. En tout cas, au Japon comme à Monaco, je ne suis majeure que niveau sexe. Parce qu'au Japon on est majeure à 21 ans, et à Monaco, c'est à 18 ans.

"Avec plaisir, Bubble ! Par contre, je te préviens que j'ai que 17 ans ! Dans mon monde, je suis en majorité sexuelle, mais je reste mineure, donc j'ai pas le droit de boire de l'alcool ! J'aurais le droit ici ?!"

Après, je vais juste faire attention à ne pas être bourrée. Surtout que j'ai jamais bu de l'alcool de toute ma vie. Mais bon, je me fais confiance : j'ai beau être petite, j'ai une belle constitution. Je suppose que pour Bubble, elle est juste habituée à boire de l'alcool. Après tout, elle a l'air d'être majeure, et j'ai tendance à la voir comme ça, ici. De toute façon, je demande au cas où. J'ai juste pas envie qu'on m'arrête car je bois trop tôt. Quelques verres de saké me ferait plaisir.

Du coup, on sort de la gare des Caligulas, suivant la meuf que je suis venue aider. Pas forcément sauver car elle sait confronter, donc c'est pas une Princesse... après, Lili est une Princesse, et elle sait botter des culs, mais elle c'est un cas particulier. Mais bref, je lui ai filé un petit coup de main pour éviter qu'elle soit dans la merde.

"D'ailleurs, c'est quoi ton style de combat ?! Pour moi, c'est les arts martiaux traditionnels de style Kazama !"

Bon, là, elle a compris que c'est des arts qui ont l'air plus traditionnels, mais les respecter à la lettre n'est pas mon style. J'ai fait de sorte à ce que ces arts soient beaucoup plus directs et violents. C'est d'ailleurs un style de combat où les prises et les manipulations sont faites pour soumettre, voire blesser l'ennemi, et les techniques de défenses servent à utiliser la force de l'attaquant contre lui-même. C'est pour ça que je n'ai pas l'air si forte que ça, d'ailleurs, mais il faut avoir une bonne constitution quand même. Après, le désavantage, c'est qu'il faut souvent s'entraîner, alors que Lili est limite une prodige.

Bubble sourit quand Asuka avoua être encore mineure, et haussa les épaules.

« Parce qu’à 17 ans, on ne boit que de l’eau ? Ne te moque pas de moi, ma chérie. Après la branlée qu’on a foutu à ces connards, on a bien mérité de se désaltérer un peu, non ? »

Avançant devant, Bubble croisa plusieurs badauds qui ne disaient rien. Ici, dans les ghettos, la discrétion était de mise. De la pluie allait sûrement tomber, et les gens se hâtaient. Quelques rares terminaux publics annonçaient des publicités, et, régulièrement, des drones de sécurité survolaient la zone. Ils appartenaient à la police ou aux SMP chargées d’assurer la sécurité publique dans les ghettos. Le climat social local était pour le moins explosif, et, après la bagarre dans la gare, il fallait s’attendre à ce que des forces de sécurité approchent… Peut-être la GeoArmy, ou une SMP similaire. Bubble n’avait guère envie de rester là pour quand ils reviendraient, alors elle se pressa donc, et rejoignit le bar.

L’endroit était assez soft pour un bar des Caligulas. Il y avait une table de billard où des gens jouaient, et un côté arcade avec des flippers. Le bar était animé, avec un jukebox diffusant du rock. Bubble et Asuka se déplaçaient lentement, et plusieurs personnes saluèrent Bubble.

« J’habite juste au-dessus, expliqua-t-elle, je me charge parfois de la surveillance, notamment pour calmer certains clients un peu trop ivres, ce genre de choses. »

Bubble rejoignit une table, et invita Asuka à la rejoindre.

« Sinon, je me diversifie dans tous les actes, mais mon domaine privilégié, on va dire que ça reste le combat libre… Les arts martiaux mixtes, le MMA. »

Elle n’avait aucun domaine de prédilection en particulier. Quand un serveur approcha, elle commanda une bière et un cocktail fruité, légèrement alcoolisé, pour Asuka. Cela respecterait son adolescence, sans risquer qu’elle ne tombe dans les pommes pour autant, ou qu’elle soit totalement ivre. Bubble soupira doucement, semblant se reposer. Elle ne s’attendait toutefois pas à ce que la situation se calme, car elles avaient fait un sacré grabuge là-haut. Le fait qu’un gang s’attaque spécialement à elle pouvait aussi être lié à ce bar, comme la volonté d’appréhender la gardienne des lieux pour pouvoir ensuite racketter les commerces.

Bubble reçut avec joie sa bière fraîche, une belle blonde pression, et but une gorgée.

« Ah, ça fait du bien ! Alors, cocotte, qu’est-ce que tu fabriques par ici ? Tu habites dans le coin ? »

Je préviens, mais c'est juste que j'ai pas trop envie de me foutre dans la merde comme Lili aime si bien le faire. Perso, boire de l'alcool ne me dérange pas, c'est juste les lois qui m'interdisent d'en consommer, ce qui est compréhensible. Quand tu es gosse, tu résistes moins bien à l'alcool que si tu es adulte. Mais au bout d'un moment, t'as envie de t'amuser, et donc ça peut passer par l'alcool. En attendant, je me contentais de soda, quand je bois ni de l'eau, ni du thé.

"Bien sûr ! C'est juste que je me contentais de soda, alors j'ai jamais bu une goutte d'alcool ! Mais si tu m'offres une occasion d'en boire, j'accepte avec plaisir ! Ha ha ha !"

Je la suis toujours, et je vois d'autres types qui se contentent de nous regarder et qui disent rien. De toute façon, ils n'ont pas l'air de vouloir chercher qui que ce soit, donc ça va. Je commence à sentir la pluie s'abattre sur nous, mais c'est pas grave. Me battre sous la pluie est assez banal pour moi, malgré tous les problèmes de glissement, mais il faut juste avoir de bonnes semelles et bien tenir en équilibre. Du coup, je me hâte pas pour aller à l'abri, donc je laisse la pluie s'abattre sur moi, et de toute façon, mes cheveux tiennent toujours en place malgré le pluie.

Niveau sécurité, même dans les ghettos, ont est pas si mal, malgré le fait que ce soit pas trop suffisant : des drones de sécurité qui doivent appartenir à la police locale. Après, j'y connais pas grand-chose d'Uatis, alors peut-être que ce genre de trucs n'est pas suffisant, mais bon. Je crois d'ailleurs qu'on a bien entendu le combat dans la gare, avec ces cons du gang, et on doit avoir assisté à leur fuite avant qu'on arrive. Du coup, Bubble presse le pas, et donc moi aussi. J'ai pas envie qu'on ait des problèmes juste parce qu'ils nous cherchaient.

On finit par rejoindre un bar, et j'aime bien l'ambiance qui s'en dégage, avec du rock qui retentit. J'aime bien le rock, bien que j'aie toujours eu une préférence particulière pour le hip-hop. Il y a du billard et des flippers. Dommage que le monde où on vit ne semble pas faire la moindre mention de l'Iron Fist, ça aurait fait un bon flipper, mais bon, à la limite, je m'en fous. Bubble est d'ailleurs connue dans le bar, et je peux m'en douter, puisqu'elle semble bien le connaître.

Apparemment, elle habite à l'étage au-dessus du bar. Pratique, quoi. Du coup, elle est surveillante, surtout pour calmer les gus trop ivres. Alors que moi, de manière bénévole, je fais une chose similaire, mais déjà à ma façon, mais ensuite à l'échelle de toute la ville. Du coup, je m'installe à la table où elle m'invite et je lui réponds par rapport à son boulot.

"Ça ressemble un peu à ce que je faisais en-dehors de mes cours ! Dans mon quartier, on m'appelle la Médiatrice de Gangs ! Je règle les conflits à ma manière et j'hésite pas à faire justice moi-même si nécessaire !"

Je sais, faire sa propre justice n'est pas un truc très légal, mais bon, je m'en fiche, parfois. Sinon, au niveau de son style, elle se diversifie, mais c'est du MMA qu'elle privilégie. Ah ouais ! Moi aussi je mêle les différents arts, bien que j'utilise surtout de l'Aikido des Kazama, mais je pense pas que ce soit considéré comme du MMA. Lili ne fait pas du MMA, mais du combat de rue mêlé à de la gym.

"Ah ouais ! J'avais regardé ça, c'est vrai que c'est pas mal !"

Un serveur approche, et Bubble demande une bière pour elle, et un cocktail légèrement alcoolisé pour moi. Au moins, ça me permet de goûter à l'alcool en étant sûre que je vais supporter l'éthanol. Je ne dirais pas que ça va être du panaché, mais je m'en fiche complètement. D'ailleurs, j'en profite pour m'étirer un peu, alors que Bubble se pose bien. Le serveur finit par arriver avec les boissons prévus, et je commence à boire une gorgée du cocktail, que j'aime bien, d'ailleurs.

Elle me demande ce que je fabrique par ici et si j'habite dans le coin. Perso, je sais pas trop si elle est au courant des voyages à travers les dimensions. Moi-même je l'ai découvert qu'il y a quelques jours. Mais bon, au pire, je vais pas me gêner. Pourquoi le garder secret ?!.

"En fait, tu me croirais si je te disais que je viens d'un autre monde ?! T'inquiètes si tu me crois pas, moi-même j'ai découvert ce genre de voyages qu'il y a quelques jours, et ça me fait toujours un peu bizarre de me dire que je suis étrangère à ce monde ! En fait, j'ai une copine et rivale qui a découvert un moyen d'aller dans un autre monde, et donc elle me l'a montré ! J'ai utilisé ce moyen et j'ai atterri à Edoras ! Ensuite, par curiosité, je suis allée à Uatis, et je partirai à Edoras, un jour ! Je sais pas quand, mais en tout cas, je préviendrai ma copine quand j'y retournerai !"

Pour être honnête, je parle de copine car je sais pas ce qui va se passer entre moi et Bubble après, et j'ai pas envie de tout gâcher. C'est pas un problème de couple lesbien, ici on s'en fout, les mecs sont mal vus. Alors j'imagine que si on voit des lesbiennes ici, c'est normal. Au moins, je peux pas en recevoir plein la gueule car je suis lesbienne, surtout en voyant que personne à Edoras ne me prend de haut juste car je suis en couple avec une autre meuf. Je bois à nouveau une gorgée de ce cocktail en attendant sa réaction.

La Médiatrice de Gangs… Ça sonnait plutôt bien, genre conciliateur de quartier. Bubble hocha la tête, tandis qu’on lui servait sa bière. Elle enfila une rasade avec plaisir, sentant sa gorge s’enflammer avec délice. Ah, quel pied ! Bubble sourit ensuite doucement quand Asuka lui indiqua venir d’une autre dimension. Était-elle sérieuse ? Bubble comprit toutefois qu’elle ne semblait pas plaisanter, et la jeune femme fronça les sourcils. Elle mentionna Edoras, un État que Maria connaissait, même si elle n’y avait jamais mis les pieds.

« Tu… Tu es sérieuse ? D’une autre dimension, vraiment ? »

Elle semblait l’être. Maria était assez sceptique, et but encore un peu de bière. D’autres dimensions… Elle n’aurait jamais cru cela possible, et, à vrai dire, Asuka pouvait bien se moquer d’elle. Mais, dans le fond, certains disaient que les Xénos ne venaient pas que de l’espace, mais aussi d’une autre dimension. Cependant, il fallait bien reconnaître que la combattante n’était pas forcément très cultivée. Elle jaugea donc Asuka, s’attendant à la chute de la blague… Qui ne vint jamais. Celle-ci était donc sérieuse.

« Je ne suis pas une grande spécialiste du sujet, tu parles de tous ces trucs genre… Le Multivers, tout ça ? Tu… Tu viens d’où, alors ? »

Il y avait une forte possibilité pour qu’elle se moque d’elle, mais Bubble était décidée à jouer le jeu… Pour voir jusqu’où la blague pourrait aller !

Je lui avais dit que ce que j'allais dire était insolite et qu'elle n'allait pas me croire ? Bien sûr que oui. Elle sourit doucement, comme si j'allais faire une blague, sauf que je ne fais pas du tout de chute. Je crois même pas qu'il y ait d'amorce, en fait. Elle fronce les sourcils, bien sûr, en me demandant si je suis sérieuse.

"Ouais ! Après, je savais que tu risques de ne jamais me croire !"

Pourtant, ce que je dis est vrai. C'est quelque chose qu'on a pas l'air de trop connaître, mais bon, en soi, sur Terre, si jamais Lili disait à tout le monde qu'elle avait trouvé un moyen de voyager à travers les dimensions, malgré tout le sérieux que ça donne, j'aurais aucune difficulté à imaginer qu'on lui aurait ri au nez. Bah tiens, histoire de se moquer d'elle, je pense que faire une annonce publique de la sorte pourrait être intéressant. Quoique non, je crois qu'elle aurait vraiment plus de problèmes qu'autre chose, malgré le fait qu'elle soit capable de le dire dans le seul but de se moquer.

J'ai vraiment l'air sérieuse, malgré le fait que je parle de manière bien décontractée. Je peux faire des blagues, mais là, pas trop envie, j'ai juste envie de savourer le cocktail qu'elle m'a offert. Bubble joue le jeu, ou alors semble vraiment curieuse. Ouais, je parle bien du Multivers, bien que je ne connaisse que deux mondes, en fait. Du coup, je commence à lui raconter.

"Je parle bien du Multivers, malgré le fait que c'est le premier monde que j'explore, en fait ! Du coup, moi non plus je suis pas spécialiste, loin de là ! Je viens d'un monde qui s'appelle la "Terre", un monde où les personnes qui utilisent des pouvoirs magiques sont très rares ! J'en fais personnellement partie, car j'ai le pouvoir de calmer des gênes démoniaques !"

Je décris mon monde dans avec des détails importants : le fait que c'est un monde essentiellement patriarcal, que dedans est organisée de manière ponctuelle un tournoi regroupant les meilleurs combattants du monde entier, dont j'en fais partie, et donc que j'ai participé depuis la 5e édition, que le gagnant de ce tournoi devient président d'un conglomérat multinational qui développe des munitions et qui possède une armée privée, une école polytechnique et un laboratoire, que l'un des présidents, qui est en fait mon cousin, est responsable d'une Troisième Guerre Mondiale, et que le monde est en train de récupérer... bref, là je crois que le doute n'est plus permis : ce monde existe bel et bien, et je crois que Bubble pourrait avoir un avis mitigé pour certaines raisons.

"Du coup, je suppose que c'est un monde où tu vas avoir un avis bien mitigé, non ?!"

Après tout, Bubble a l'habitude d'un monde matriarcal, elle aime le combat, je pense, mais pour devenir un PDG ça ne l'intéresse pas... bref, je pense qu'elle aimerait quand même rester à Uatis. En fait, je ne sais même pas si elle aurait envie de partir de Uatis.

En d’autres circonstances, Bubble aurait juste pu se dire que cette nana avait trop fumé… Mais elle semblait pourtant parfaitement lucide ! Elle lui expliqua donc que le Multivers était une réalité. Bubble, qui venait de recevoir une bouteille de bière, l’avala distraitement en fronçant les sourcils, peinant encore à y croire. Elle avait entendu parler d’accélérateurs de particules, de physique quantique, de théories dimensionnelles autour des trous noirs, mais elle n’était pas une scientifique, elle ! Elle ne passait pas son temps à Novac pour disséquer le vrai du faux, et était donc bien incapable de dire si Asuka était honnête ou non, ou si elle délirait ou pas. En tout cas, elle lui parla d’une autre planète, une Terre qui était patriarcale, qui organisait un tournoi d’arts martiaux très populaire, mais qui avait sombré dans le chaos le plus complet à cause de l’entreprise qui se chargeait de l’organisation de ce tournoi… Un conflit mondial qui avait ravagé son monde. Bubble, toujours aussi sceptique, fronça les sourcils en l’écoutant. Pourtant, les Uatéennes étaient bien placées pour savoir que d’autres forces existaient, car les Xénos avaient après tout envahi Uatis.

Bubble la laissa donc parler, et reposa finalement sa bouteille, celle-ci étant vide. Asuka lui demandait son avis sur ce monde, et Maria s’essuya les lèvres du revers de la manche.

« Honnêtement, j’ai encore du mal à te croire, tout ça ressemble au scénario d’un mauvais film de science-fiction… Mais bon, avec tout ce que le gouvernement fait, je ne serai même pas surprise que les Xénos soient, eux aussi, originaires d’une autre dimension. »

Elle allait lui accorder le bénéfice du doute.

« Tu es à Tekworld, Asuka, plus précisément à Uatis, une nation matriarcale. Tout se passait bien chez nous, si ce n’est qu’Uatis était en guerre avec Auris, lorsque les Xénos sont arrivés. »

Bubble était originaire des provinces nordiques d’Uatis, là où les Xénos avaient frappé avec violence et brutalité. Ils avaient déferlé sur Uatis avec une force incroyable, terrifiante, et, rien que pour ça, Bubble était prête à croire à l’histoire d’Asuka. Elle demanda une nouvelle bière, et, tout en décapsulant la seconde, croisa le regard d’Asuka.

« Alors… Qu’est-ce que tu viens foutre ici, Asuka ? Tu es en exil, ou un truc du genre ? »

Bubble a encore du mal à y croire, et je la comprends parfaitement. Il faut être une voyageuse interdimensionnelle pour être certaine que le Multivers existe. Perso, si j'étais à la place de Bubble, j'aurais aussi beaucoup de mal à y croire, surtout que Lili, quand elle m'en a parlé, j'avais l'impression qu'elle se fichait de moi, comme elle a l'habitude de le faire, puisqu'elle aime toujours se foutre de moi. Mais non, on avait traversé ensemble le monde et on a atterri à Edoras, un monde que j'aurais jamais cru que c'était réel. Alors, je crois que j'ai le droit de dire que j'y crois vraiment, puisque je viens d'un autre monde, et ça me déboussole, parfois.

"Je te comprends !"

Mais bon, elle me dit qu'elle où on est, précisément. Du coup, je connais le nom de ce monde : Tekworld. Un monde de technologie ? Ça ne m'étonne pas. Après, elle me parle du fait qu'Uatis est en guerre contre Auris. Je me pose des questions dessus, bien que je me dise que la guerre existe et existera toujours, mais bon, je crois pas que je puisse demander à Bubble c'est quoi Auris, et c'est quoi les Xénos. J'ai envie de lui poser des questions, mais je crois pas que ce soit la bonne personne à qui les poser.

Du coup, elle me demande ce que je fous ici. Bah, une question simple à répondre, ceci dit. C'est beaucoup moins compliqué d'y croire, je crois, mais bon, je réponds quand même.

"En fait, non, ma copine et rivale, qui est la fille d'un PDG d'une entreprise très, très influente, et une véritable Princesse pourrie gâtée, a découvert un moyen de traverser les dimensions ! Du coup, ça lui a donné une idée d'aller dans d'autres dimensions avec des combattants aussi exceptionnels que sur Terre ! Non parce que le problème, c'est que le tournoi dont je t'ai parlé, c'est ponctuel, à la volonté du PDG, alors pour elle, en attendant la 8e édition, elle se dit qu'on devrait participer à d'autres compètes de combat avec des combattants aussi exceptionnels que sur Terre ! Ouais, elle prend notre rivalité très au sérieux, un peu trop, même ! Du coup, je suis forcée, mais bon, puisqu'elle tient vraiment à notre rivalité..!"

Je finis par hausser les épaules. Je dis ça en était complètement honnête. Je suis pas le genre à mentir. Je suis le genre à être arrogante, mais bon, quand je dis un truc abracadabrante en était complètement sérieuse, j'ai pas envie de vanner ou de mentir. Je bois à nouveau mon cocktail.

"Après, je te force pas à me croire, hein ! Moi-même, quand ma copine a dit qu'elle a trouvé un moyen de traverser les dimensions, je me suis sincèrement demandée si elle se fout de ma gueule, comme elle me le fait parfois !"

Est-ce que cette femme déconnait ? Ou est-ce qu’elle venait vraiment d’une autre dimension ? En soi, cette hypothèse n’était pas aussi folle que ça, car les Uatéennes avaient admis depuis plusieurs années l’existence d’autres espèces, de créatures qui n’étaient toutefois pas bénéfiques. Les Xénos étaient de redoutables envahisseurs dont il fallait se méfier, mais Bubble ne ressentait pas de menace face à Asuka. Elle hocha donc la tête en écoutant les explications de la femme, qui lui indiqua que sa petite-amie avait réussi à développer une sorte de dispositif lui permettant de voyager entre les dimensions en attendant de devoir se battre.

*C’est complètement délirant, mais cela semble trop délirant pour être un mensonge…*

Et puis, elle avait surtout vu Asuka se battre. Quand on se battait comme ça, avec maîtrise et talent, c’est qu’on devait être au clair dans sa tête. Les personnes déséquilibrées se battaient de manière instable, sans pouvoir se concentrer efficacement. Ce n’était pas le cas d’Asuka, qui réagissait mieux que ça, et qui fonctionnait bien. Maria hocha donc la tête en buvant sa pinte.

« Je n’ai aucune raison d’en douter. Et c’est sympa chez toi ? Comment ça… »

Bubble se tut brusquement. Elle leva les yeux, car elle vit plusieurs hommes entrer. Ils étaient reconnaissables à leurs implants cybernétiques piratés installés sur leur corps, comme sur leurs bras. Des criminels dangereux, appartenant à la bande que Bubble et Asuka avaient affronté dans le métro.

« Merde… »

Devant le regard circonspect d’Asuka, Bubble fournit quelques précisions indispensables :

« Ce sont des 4-Heads. »

Le gang devait visiblement recherche l’identité de ceux qui avaient attaqué leurs potes dans la station de métro. Ils se rapprochèrent du comptoir, faisant fi de la nervosité des gens environnants. Certains membres du gang commençaient déjà à embêter des gens, venant séduire les filles, repoussant leurs partenaires avec violence, ou se moquant d’autres personnes. Bubble serra nerveusement les poings. Elle était une véritable boule de nerfs, qui détestait qu’on s’en prenne ainsi à des gens qui n’avaient rien demandé. C’était lâche, un usage illégitime de la force…

…Et les choses ne risquaient sûrement pas de se calmer, puisque plusieurs 4-Heads se dirigeaient vers elles…

Au moins, si elle a du mal à y croire, elle crie pas que c'est un mensonge, et elle m'engueule pas. Elle dit juste qu'elle a aucune raison de douter. Elle est étonnée, mais elle ne peut pas me dire que c'est de la merde. Elle me demande d'ailleurs si c'est sympa chez moi. Bah disons que c'est un monde qui est assez cool, mais bon, comme on sort d'une Troisième Guerre Mondiale, c'est facile de voir de la misère un peu partout, bien que le Manoir Rochefort n'est touché que pour le pétrole lui-même. C'est pour ça qu'elle a participé à la 6e édition. Ça et le fait qu'elle savait que j'allais y participer, bien sûr.

Mais alors que Bubble me pose plus de questions, elle interrompt, et je me demande pourquoi. Je la vois lever les yeux, avant de dire un juron. Je suis pas mieux pour lui dire "langage", alors je la ferme. Mais bref, je me demande pourquoi elle dit ça, et elle dit que c'est des 4-Heads. Je comprends vite que c'est des ennemis, mais je sais pas qui c'est... mais ce sont des mecs qui font partie de ceux qui ont tenté de nous racketter ! Ce gang va encore prendre cher, j'en suis sûre. Je vois des menaces, des tentatives de séduction en repoussant leur partenaire par la force, et des moqueries. Du coup, ça me fait direct réagir, et donc je me lève d'un coup quand je vois des types s'approcher de nous.

"Vous avez pas compris le message que j'ai demandé à un de vos potes de transmettre ?! Vous voulez qu'on vous retrouve avec les côtes en miettes et la gueule brisée, c'est ça ?!

C'est elles !"

Bon, au moins c'est clair, ils nous recherchent. Alors, il y a des membres qui s'approchent de nous avec l'intention de nous démonter. Sauf qu'on parle de deux guerrières qui n'ont pas peur de ce genre de gangs. Alors, je ne fais que préparer mes poings, avant de commencer directement à mettre de violents coups de poings sur les côtes et sur la face. En tout cas, les simples peignes-culs se font complètement déglinguer, et je force ceux qui étaient occupés à subir une grosse prise où c'est leur poids qui provoque le plus de dégâts. C'est ça le principe du style Kazama : c'est le poids de l'adversaire qui inflige les dégâts. Plus la personne est lourd, plus il prend cher. Et les hommes sont loin d'être les plus légers. Je dirai pas que les femmes sont moins vulnérables, rien qu'à voir les femmes fortes, mais j'ai très rarement vue des personnes tellement légers que mes prises leur font peu de dégâts.

D'ailleurs, pour tenir ma promesse, pendant que je me bats, je donne volontairement des coups de pieds sur les côtes et les visages, pour mettre en miettes les côtes et briser des faces, sans les tuer. C'est pas mon truc de tuer des gens, mais de les amocher, je suis prête à le faire, d'autant plus que j'ai pas beaucoup de retenue quand il s'agit de se battre.

Sans surprise, les 4-Heads se dirigèrent vers elles, manifestement bien décidés à leur faire payer la séance de baston au métro. Maria avait toutefois une bonne alliée, et la situation ne tarda pas vite à dégénérer. Le gang régnait sur cette zone, et ne pouvait pas se permettre de laisser de simples femmes les humilier ainsi !

« Vous êtes pas les bienvenues ici, salopes, sauf pour sucer des queues ! »

L’un d’eux fit des gestes très suggestifs en tirant frénétiquement la langue, serrant sa main autour de son sexe. Bubble, elle, se crispa sur place, tenait la main sur sa bouteille. Elle était à moitié penchée en arrière, sans leur répondre, et, quand l’un d’eux attrapa son épaule, pour la renverser, elle bondit soudain en arrière. La chaise partit avec elle, et elle usa de cette impulsion pour se retourner en l’air, son pied heurtant le visage du bandit, qui alla s’écraser sur une table à proximité, amenant les autres clients à s’éloigner prudemment. Bubble se rétablit sur ses pieds, et lança la bouteille, qui s’explosa contre la tête d’un gangster qui avait tenté de prendre son arme.

« Pauvres mecs, vous me faites gerber ! »

Bubble déploya sa jambe. Un formidable coup de pied fila pour frapper le torse d’un autre bandit, l’envoyant heurter une fine paroi séparatrice. Un autre s’élança vers elle en hurlant, portant deux bras cybernétiques qui crachotèrent des éclairs. Prudente, Bubble releva ses poings en se mettant en mode boxeuse, prit appui sur ses jambes, et lui décocha un redoutable uppercut. Elle sentit la douleur remonter dans son poing, mais brisa le nez du gangster, qui se mit à couler le sang. Il se recula en arrière en couinant, et se reçut un coup de pied entre les jambes, dans les joyeuses. Son visage prit une teinte de couleur différente, mais, avant que Bubble ne puisse l’achever, un autre 4-Head pointa sur elle un pistolet.

La jeune femme s’abrita précipitamment derrière la table, juste avant que l’homme ne tire. Les balles fusèrent au-dessus de sa tête, et firent à nouveau hurler de panique les clients. Asuka se rua ensuite sur l’homme, et le neutralisa, tandis que Bubble renversa la table, la soulevant pour l’utiliser comme protection, et repartit à l’action.

« Putains de salopes mal baisées !
-  Flinguez-moi ces pétasses ! »

Ces gens n’étaient pas très polis ! Bubble contourna sa table, et courut vers un autre ennemi. Elle bondit à son tour en l’air, faisant basculer le poids de son corps en avant en s’appuyant sur une table avec sa main. Ses deux jambes se collèrent l’une à l’autre, et elle frappa le torse d’un criminel, le repoussant sans ménagement. Un autre l’attaqua dans son dos avec une barre à mine qu’elle bloqua en joignant ses deux bras en croix devant elle, la barre heurtant ses bandages rembourrés. La douleur éclata dans ses avant-bras, mais elle tint bon, et le frappa avec le genou. L’homme la gifla en retour, une claque qui repoussa la jeune femme en lui brûlant la joue, et il s’élança alors, l’attrapant à la gorge, et la plaqua contre le mur. Bubble grogna avant d’attraper un tableau qui se trouvait sur sa droite, accroché au mur… Qu’elle fracassa alors sur le crâne de son adversaire.

Sonné, celui-ci recula, et Bubble l’acheva ensuite d’un coup de pied retourné, l’envoyant s’étaler sur le sol.

« Je commence à en avoir marre de ces connards ! » fulmina Bubble.

Elle regarda alors Asuka.

« Okay, tu te débrouilles pas mal… Je crois qu’il est temps de filer une bonne correction à ces mecs, tu ne crois pas ? »

La première parole que j'entends, c'est un sous-entendu sexuel. Tss ! Evidemment, la première question c'est "ils se prennent pour qui ?", c'est limite prévisible comme question, et ensuite ça tombe très mal car c'est vraiment très peu compatible avec mon orientation. "Okay, je vais vous sucer pour me faire pardonner, je suis désolée", je suis pas une meuf du genre, et je suis sûre que Lili serait très fortement étonnée de me voir comme ça de toute façon. Alors, je ricane grassement en leur gueulant :

"Je peux pas, je suis gouine, bande de cons !"

Après, depuis mon séjour à Edoras, je sais qu'une meuf peut avoir une queue, mais là c'est juste pour dire à ces mecs que les queues que je suce, ce ne sera jamais les leurs. Je me fous de leur gueule, mais en même temps, ils se foutent de moi, donc rien à foutre. Et puis, c'est des mecs dans un état matriarcal. Mais bref, l'un d'eux tire la langue en faisant le geste de masturbation. Ha ! Même pas en rêve, je suis pas une salope contrairement à ce qu'ils disent.

C'est là que j'entends un bruit de rechargement de pistolet. Je regarde directement dans cette direction, je vois quelques mecs qui veulent tirer sur Bubble, et quelques mecs qui veulent tirer sur moi. J'ai pas encore le temps de m'avancer pour l'empêcher de me tirer dessus alors par simple réflexe je fais un pas de côté. Je sens la balle frôler la joue, me faisant une cicatrice. Bien visé, mais il n'a pas anticipé cette esquive. Il ne compte pas s'arrêter là, il veut vraiment me shooter, alors je m'approche de lui tout en tournant deux fois sur moi-même, histoire d'esquiver encore les balles, avant de lui donner un violent coup de pied sur la face, un coup de pied si violent qu'une personne normale pourrait en mourir par bris de nuque si je le fais de toutes mes forces. En faisant ça, je montre que les balles ne me font pas peur. Là, la force est telle qu'il ne peut que tomber et être évanoui car sa tête a violemment heurté le sol.

Je continue le combat pendant que j'esquive les balles, certaines déchirant légèrement mes vêtements, mais aucun ne me plante. Je continue de donner de violents coups, profitant même pour briser des bras et des jambes avec mes prises. Des types tentent de me tabasser avec une batte ou une barre à mine, mais à chaque fois, j'esquive leur coup en arrachant leur arme, en brisant leur bras au passage, avant de leur donner un violent coup à la figure avant de le jeter. Les gens sont en train de se barrer, et ils ont raison car c'est violent, cette confrontation. Bien sûr, à chaque gus, je les éclate les côtes et la face pour qu'ils soient méconnaissables. J'ai du sang sur mon corps à force de leur éclater la tronche, mais je m'en fous, il n'ont qu'à pas nous chercher.

Je cours vers un des types qui voulait abattre Bubble, je le fais volontairement tomber en coinçant sa jambe entre la mienne et ma cuisse, puis je pousse fort le pied pour que l'articulation finisse par rompre, et là je me retiens pas, puis je lui donne un coup de pied au ventre pour qu'il se retourne, avant de lui écraser fortement les côtes, puis la face, le tout avec le pied. Je reçois pas trop de dégâts, mais au fur et à mesure du combat, surtout avec les balles qui n'arrêtent pas de frôler ma peau et le fait que ça commence sérieusement à m'énerver, je commence à me mettre dans un état de rage, m'entourant d'un fin aura rouge, mes sourcils froncés. Mes coups sont encore plus puissants jusqu'à ce que j'en sorte, en gros.

Bubble me dit qu'on va leur donner une bonne correction. Je lui fais un sourire franc avant de donner de gros coups de poings à ma main.

"Putain ouais !"

Je m'approche de l'un d'entre eux en marchant, frappant toujours ma main. Le mec a un flingue, j'évite ses balles sans trop de problème, avec mon sourire franc.

"J'ai quelque chose pour toi !"

Juste après, je lui donne un gros coup de poing sur le ventre pour le sonner un peu et lui tenir le ventre,puis je lui donne un coup de pied retourné au tibia, un coup de dos de la main à la face, un coup de l'autre poing sur la face, avant que je ne fasse un saut périlleux arrière, mon pied touchant sa tête pour l'envoyer bien en l'air. Puis je fais tourner mon bras deux fois pour l'élan, me préparant à un gros coup. Puis quand il arrive à ma hauteur, je lui donne un gros coup de poing sur les côtes de ce mec, si violent qu'il est envoyé vers d'autres mecs, qui tombent suite à cet envoi. Je ne suis plus en état de rage, mais je peux encore largement me battre.

"Crétin ! On peut casser la gueule à des mecs comme vous toute la soirée !"

Je crie ça pour leur faire comprendre que s'ils abandonnent pas, ils seront KO, point barre. Je les provoque, mais en même temps, ils cherchent, ils nous trouvent.

Ensemble, les deux femmes formaient un beau duo de femmes fatales, dans le genre puncheuses infernales. S’élançant vers Bubble, un autre homme se rua avec une batte de base-ball cloutée. Prudente, Bubble bondit en arrière, évitant la batte. Celle-ci se fracassa sur une table, et Bubble contre-attaqua alors en bondissant en avant. Elle prit appui sur un pied,  et détendit l’autre, qui passa par-dessus elle, et heurta le visage de l’homme, l’envoyant par-dessus un divan. Les autres Heads commencèrent à vouloir se reculer, et l’un d’eux rampait maladroitement vers la sortie quand le pied de Bubble se posa sur son dos, frappant violemment.

« Gyaah !
-  J’ai le talon posé sur tes vertèbres lombaires. Il me suffit d’un coup sec pour en briser une ou deux. Tu ne pourras plus jamais marcher, et il n’y a aucune opération chirurgicale qui marche pour ça. Tes bouts d’os vont se loger dans ta moelle épinière.
-  Laissez-moi sortir, sales folles ! »

Bubble appuya encore un peu, tandis qu’Asuka se rapprochait également.

« Où est votre repaire, bande de merdeux ?
-  Gnnn… »

Elle insista à nouveau avec son talon.

« Putain ! L’entrepôt à Orchard Street ! On se réunit là-bas ! »

Bubble, qui n’en avait pas besoin de plus, repoussa son pied. Le bandit se releva alors, et se mit à courir, sortant du restaurant. Il se retourna alors, et, furieux, brandit deux doigts d’honneur vers le restaurant, avant de courir encore. Orchard Street… Bubble savait où cela se trouvait, mais elle se voyait mal lancer un assaut là-dessus. Néanmoins, elle pouvait prévenir les autorités. Rester ici était toutefois dangereux, y compris pour la sécurité des clients. Elle se retourna donc vers Asuka.

« Si tu n’as aucun endroit où dormir, je te propose de venir chez moi, cela nous laissera le temps de nous reposer. Je vais laisser la police faire le reste. »

La jeune femme avait un petit appartement miteux situé dans un immeuble qui faisait davantage office de taudis, avec de multiples fissures, à quelques rues d’ici. C’était un point de chute idéal en attendant que la situation se calme aux Caligulas…

Le combat touche à sa fin, avec les Heads qui commencent à fuir en voyant qu'ils n'ont aucune chance à des dizaines contre deux. Un des Heads allait fuir quand Bubble pose son talon sur son dos, tout en étant précise. Je m'approche d'eux pendant que Bubble demande où est la base des 4-Heads. L'Orchard Street, donc. Juste après que Bubble le relâche, je commence à crier en souriant.

"Qu'on vous revoit plus ici !"

Je donne aucune conséquence, mais c'est certain qu'il va y en avoir si on en voit entrer dans le bar. Mais bref, ils finissent par se barrer. Le bar est dans un plutôt sale état, mais s'il y avait pas les 4-Heads, ça se passerait bien mieux. Je suis sûr le business de ce bar est maintenant dans la merde. Alors le mieux est de se barrer.

Ça tombe bien, Bubble me propose de venir chez elle, ce qui me dérange pas. De toute façon, c'est pas la première fois que je suis allée chez quelqu'un d'autre. Je peux largement parler de Lili, pour être honnête, c'est pas la première fois que je suis allée dans son manoir. Mais bref, si on veut défoncer ces abrutis, il vaudrait mieux être bien plus nombreux, je ne sais pas si Bubble a assez de contacts pour les exploser. Et pour les flics, bah là ce combat a beau ne pas m'avoir épuisée, je crois que c'est mieux d'être d'abord en pleine forme avant de faire bien chier le gang.

"Okay, pas de problème ! D'ailleurs, je tiens à te dire, j'ai vécu dans la pauvreté, donc si jamais tu habites dans un lieu miteux, ça me dérangerait pas !"

Tout ce que mon père avait, c'était un dojo, et quand Feng l'avait détruit, ça me mettait énormément en colère car non seulement ça avait blessé mon père, mais en plus il n'avait plus rien. Heureusement que Lili était là pour tout régler, et apprenait les arts martiaux du style Kazama avait de se rendre compte que c'est pas du tout compatible avec sa façon de se battre. Mais bref, je me rends compte qu'au passage un des membres du gang a volé mon vélo que j'avais garé près du bar avant d'entrer. Oh putain, ça m'énerve ! Mais bon, bientôt je vais le récupérer et j'aurais pas besoin de demander à Lili de m'acheter un nouveau vélo.

Le trajet était plutôt court, et on se trouve dans un appartement-taudis. Comme je l'ai dit, je suis pas exigeante car je sais ce que c'est que de vivre dans la misère. C'est que pour ma meuf que je m'attends à un grand manoir particulièrement propre et distingué qui montre des richesses, et évidemment j'ai pas été déçue. Mais là, je m'attendais à ce qu'elle soit assez pauvre pour ne pas pouvoir se permettre d'avoir un logement propre, bah j'ai pas été déçue non plus. Il faut donc que je fasse attention à ce que je mette pas de coup de poing où que ce soit, sinon j'ai peur que ça s'effondre.

"Bon, il faut faire attention à ne pas fragiliser encore plus l'immeuble, c'est ça ?!"

Je me dis qu'elle a déjà de la chance d'être logée. C'est mieux que de vivre dans la rue. Franchement, les plus à plaindre sont clairement les SDF. Car eux, ils vivent dans le froid, la faim et la saleté. J'ai jamais été pauvre à ce point, mais je le suis assez pour être empathique envers eux, mais bon, comment je pourrais les aider ? Lili n'aime pas avoir affaire à des SDF tellement elle a vécu dans la classe aisée.

Asuka lui assura qu'elle ne serait pas choquée si Bubble vivait dans un appartement « miteux ». Ne sachant pas trop comment prendre ça, Bubble ne répondit pas, et se demanda si Asuka avait son propre appartement luxueux ici, à Uatis. D'un autre côté, si elle agissait dans les Caligulas, il ne fallait pas s'attendre à des suites richissimes, ce n'était clairement pas le profil recherché ici. Les Cali', c'était un ghetto, là où on regroupait les hommes et les réfugiés uatéens fuyant les Xénos. Une zone qui devait presque être considérée comme une zone de non-droit, entre les mains des gangs ou des cartels. L'État uatéen se désintéressait de la population locale, qui comprenait essentiellement des hommes. C'était choquant, mais ce n'était pas Bubble qui pourrait y faire quoi que ce soit.

La combattante rejoignit un parterre d'immeubles avec une cour centrale abritant une aire de jeux. On entrait par une arche qui menait à la cour, et chaque immeuble avait sa propre entrée. Les immeubles étaient reliés entre eux par des ponts suspendus, formant plusieurs tours. En passant, les deux femmes croisèrent les habituels loubards qui zonaient par ici, occupés à fumer ou à emmerder les rares femmes qui avaient le malheur de vivre ici. Bubble avait déjà eu l'occasion de les rosser quand ils avaient tenté de lui faire des propositions plus qu'indécentes.

« J'habite dans le bâtiment A... Un logement provisoire, le temps d'arranger mes affaires. »

Elle était venue à Uatis City pour rencontrer Poison. Bubble comptait passer par l'intermédiaire du club de combat de Poison, le Sex Fighting Club. Elle avait réussi à obtenir une place pour participer aux représentations mensuelles du SFC, là où les simples citoyens pouvaient se mesurer aux combattantes aguerries de ce club. Si elle avait voyagé jusqu'ici, c'était après tout pour retrouver Poison, et pour pouvoir rejoindre son club. Bubble toucherait ainsi une rentrée d'argent suffisante pour pouvoir emménager dans le centre-ville. D'ici là, elle devait supporter les gangs des Caligulas, comme les 4-Heads.

L'immeuble comprenait des ascenseurs qui avaient été récemment réparés, un véritable miracle. En grimpant dans cette antiquité, Asuka indiqua qu'il fallait éviter de fragiliser l'immeuble, ce qui fit doucement sourire Bubble.

« Ouais, c'est l'idée... »

Elle ignorait s'il était sage ou non de ramener cette inconnue chez elle, mais, pour l'heure, Bubble avait plutôt confiance en elle. Asuka n'avait rien fait qui laisserait entendre qu'elle puisse être une ennemie potentielle. L'ascenseur s'arrêta à son étage, et Bubble ouvrit la porte. Comme Asuka l'avait osupçonné, son appartement n'était pas du grand luxe. C'était un studio qui avait au moins le mérite d'être relativement propre, avec une fenêtre en forme de grand cercle éclairant l'appartement. Bubble avait aussi un ordinateur, et une échelle à côté du lit qui menait à une petite penderie au plafond. En revanche, l'espace autour du lit était très étroit, car il y avait un gros bloc métallique juste au-dessus, abritant des ventilateurs, la chaudière et le compteur électrique du studio.

« Bienvenue dans mon palace, Asuka ! Fais comme chez toi ! » ironisa Bubble.

Elle se déplaça un peu, et ouvrit la porte du frigo, sortant une bière, invitant Asuka à se servir le cas échéant. Elle but une rasade, et se retourna alors vers son invitée.

« Alors, c'est quoi ton histoire ? Tu vis où, habituellement ? Vu que tu as parlé du fait de vivre dans la pauvreté au passé, j'en déduis que tu as maintenant une vie plus aisée... Alors, qu'est-ce que tu fous ici, dans ce cas ? »

Mine de rien, Bubble était plutôt observatrice !

En vivant dans le luxe de chez Lili, j'espère ne pas devenir comme elle, à savoir prendre les types de haut juste parce qu'ils sont pauvres, alors que j'étais pauvre. Je prends de haut des combattants adverses car je suis sûre de moi et de ma force, c'est suffisant pour moi. Alors que pour la richesse, c'est pour des raisons de merde. En tout cas, dans les Caligulas, je sais que je dois m'attendre à des lieux pauvres, puisque c'est un ghetto où les gangs doivent faire leur loi, leur règne de terreur.

Je rejoins un parterre d'immeubles avec une cour centrale abritant une aire de jeux. On entre par une arche qui mène à la cour et on voit quelques gus en train de fumer. Limite je m'en foutrais car ils peuvent faire ce qu'ils veulent de leur vie, je m'en bats les couilles. Par contre, je les entends siffler en me regardant... sûrement mes seins. Du coup, j'agis au quart de tour et je m'approche d'eux, d'un regard bien sévère.

"J'ai bien entendu vos sifflements et vu vos regards ?!

Madame t'es bonne !"

Le type qui a dit ça me mate dans le plus grand des calmes en disant ça. Ce genre de boulets me saoule, alors sans réfléchir je donne un gros coup de poing à la mâchoire à ce type, l'envoyant quelques mètres plus loin.

"J'ai pas une gueule à sucer la queue du premier type que je croise !"

Ni à sucer la queue d'un mec tout court, en fait. Et la queue d'une meuf ? Bah j'ai découvert tout récemment que c'est possible et j'ai jamais testé. De toute façon, il y a des chances que Bubble se rende compte que je suis sanguine comme meuf, en voyant ce qui se passe. Mais bref, je rejoins ensuite la combattante de MMA, et elle me dit qu'elle habite dans le bâtiment A, un logement provisoire, en fait. Pas de problème, alors on entre dans l'immeuble, et je suis étonnée de voir que pour un tel immeuble, l'ascenseur est en bon état.

Ouais, c'est un studio qui est loin d'être du grand luxe, mais bon, au moins, on peut y vivre proprement, c'est déjà ça, et pour un appartement pauvre, c'est assez beau. Du coup, je m'étire avant de m'allonger sur le canapé. Au moins, je suis tranquille. Ça va, je vais pas parasiter Bubble. Juste que laisser parler les poings, ça mérite du repos. D'ailleurs, Bubble m'invite à boire de la bière le cas échéant. Bon, je verrai ça dans peu de temps. Je sais pas si j'aurais envie de savoir ce que ça fait d'être bourrée.

Du coup, elle veut que je lui raconte mon histoire, okay pas de souci. En plus, ce sera le moment de parler plus en détails de ma meuf.

"Du coup, comme je t'ai dit, je viens de la Terre, et je suis la fille d'un propriétaire d'un dojo, du coup c'est mon père qui m'a appris les arts martiaux, avec le style Kazama, c'est-à-dire que quand je fais une prise, c'est le propre poids de l'adversaire qui lui inflige des dégâts ! Mon père a remarqué que je suis limite une prodige dans les arts martiaux, juste que j'ajoute une touche personnelle en étant plus agressive ! Je suis aussi née avec un sens très fort de la justice, donc ça m'arrive souvent de me mêler des conflits des autres, et les coupables, je les mets KO en un coup ! Je suis même connue dans les environs de ma ville pour ça ! Aussi, comme j'aime la paix, je me mêle aussi des batailles de gangs qui s'amorcent, pour qu'ils se fassent la paix avant que ça ne dégénère ! D'où mon surnom de la Médiatrice de Gangs ! Après, les 4-Heads, ils font chier des innocents, donc ils méritent bien de se faire exploser !

Par contre, un évènement m'a changé la vie : alors que je rentrais des cours, le dojo familial est détruit, en sachant que le dojo c'était ma maison, et mon père grièvement blessé ! Un inspecteur m'a annoncé qu'un certain Feng Wei est recherché pour avoir agressé des directeurs de dojo dans mon pays et le sien ! J'ai direct compris que c'est lui le connard qui a agressé mon père et détruit son dojo ! Il cherchait des combattants à sa mesure, et il allait participer à un tournoi très prestigieux, ne se déroulant que de façon ponctuelle ! Il s'agit d'un tournoi regroupant tous les meilleurs combattants de tout mon monde, du nom du "King of Iron Fist Tournament", et à ce moment-là, ce tournoi en était à sa 5e édition ! Il y a une belle récompense, mais on s'en bat les couilles car Wei voulait se mesurer aux tout meilleurs combattants du monde, et moi j'avais décidé de participer pour lui régler son compte !

C'est pendant ce tournoi que j'ai rencontré une bourgeoise du nom d’Émilie de Rochefort, alias Lili ! Il y avait beaucoup de trucs qui nous opposent : déjà elle vit dans la richesse alors que j'ai vécu dans la pauvreté, mais aussi elle est autodidacte en combat alors que j'ai dû apprendre les arts martiaux par mon père depuis mon enfance, et alors que je me bats de manière audacieuse mais désintéressée, Lili se bat de manière gracieuse mais gâtée, car elle se bat juste parce qu'elle aime se battre, au point que pour montrer son affection envers quelqu'un qu'elle aime, elle se castagne avec celle-ci ! Il y a aussi le fait qu'elle vit de l'autre côté du monde, mais ça on s'en fout ! On s'était affrontées lors de cet édition, et je l'ai remporté sans problème, et suite à ça, elle décide de faire de moi sa rivale, alors que j'avais rien demandé au début ! Et pour ce qui est du tournoi lui-même, j'ai pas pu affronté ce connard de Wei, j'ai perdu face à mon cousin, Jin Kazama, qui remportera le tournoi et donc est devenu PDG d'une grande multinationale du nom de Mishima Zaibatsu !

Après le tournoi, Lili s'est inscrite dans mon lycée, pour m'emmerder et se battre contre moi ! Au début, je l'aimais pas, même en sachant qu'elle m'aime bien, mais j'ai découvert que j'ai commencé à l'aimer ! Mais bref, pendant trois mois, le chaos commençait à se répandre à cause de nombreuses désinformations et des opérations paramilitaires, provoqués par la Mishima Zaibatsu ! Dans toute l'université, on était les seules à ne pas paniquer ! Jin finit par sortir de l'ombre déclarer la Troisième Guerre Mondiale entre la Mishima Zaibatsu et le reste du monde ! Seule la G-Corporation fondée par Kazuya, son propre père, est parvenu à résister ! Pour gagner une longueur d'avance, Jin organise la 6e édition du King of Iron Fist Tournament ! J'en ai profité pour y participer, non seulement pour me venger de Wei, mais en plus pour mettre fin à cette guerre qui durait beaucoup trop longtemps ! Bien sûr, Lili y participe car la Mishima Zaibatsu a volé le pétrole de l'entreprise de son père, et comme c'est une fille à papa..!

Le premier objectif de venger mon père a pu être accompli, car j'ai vaincu Wei, et je l'ai même roué de coups après sa défaite tellement il le méritait ! J'ai cependant été vaincue en demi-finale, heureusement que c'était par un type qui était du côté de la G-Corp aussi ! Après la 6e édition, Jin a disparu, et la Mishima Zaibatsu perd du terrain car ils n'ont plus de dirigeant, jusqu'à ce qu'un autre type prenne le relai et organise encore une 7e édition pour savoir qui remporte cette guerre ! Lili a participé et m'a inscrite dans ce tournoi à mon insu pour notre rivalité ! Je l'ai battue après un combat serré, j'ai perdu en demi-finale dans la branche principale et c'est Kazuya qui l'emporte, mettant fin à cette guerre !

Mais en attendant la prochaine édition du King of Iron Fist Tournament, Lili veut toujours continuer d'alimenter notre rivalité, et il y a pas beaucoup de compétitions de combats aussi prestigieux sur Terre, alors elle veut trouver un moyen d'aller dans d'autres mondes ! Bah là, c'est tombé sur Tekworld ! Voilà ce que je fous là : c'est Lili qui voulait changer de monde avec moi pour notre rivalité, et je suis à Uatis pour explorer, voir s'il y a bien des tournois de combat très prestigieux !"

Donc là, elle comprend bien que je suis ici en partie pour me battre contre de puissants combattants, même si en soi je suis bien à Osaka.

Bubble avait sorti une bouteille de bière qu'elle décapsula rapidement, tout en se rapprochant de son ordinateur. Elle pianota légèrement dessus, et lança une playlist sur Internet, essentiellement de la synthwave, un genre qui était très en vigueur à Uatis. Une douce musique électronique défila dans les enceintes de l'appartement, et elle baissa brièvement le son, avant de poser ses fesses sur une chaise rembourrée. Asuka se mit à lui parler, et parla même assez longuement. Bubble ne l’interrompit pas à une seule seconde, laissant la femme lui expliquer qu'elle venait d'une autre dimension. Surnommée la Médiatrice des Gangs, elle menait une vendetta personnelle contre une personne dénommée Feng Wei, le tout s'articulant autour d'un mystérieux tournoi d'arts martiaux qui avait vu un homme, Jin Kazama, gagner le tournoi et remporter la direction de la multinationale ayant organisé le tournoi.

*Drôle de récompense pour un tournoi...*

On pouvait légitimement s'interroger sur les liens entre les arts martiaux et le fait de savoir diriger une multinationale, qui supposait des connaissances différentes, voire diamétralement opposées. Bubble n'allait toutefois pas polémiquer, d'autant que les événements avaient visiblement dérapé dans le monde d'Asuka, puisque celui-ci avait rencontré une « troisième guerre mondiale ». Pour une Uatéenne, l'expression « guerre mondiale » n'avait pas forcément beaucoup de sens. Tekworld était en guerre entre ses deux principales nations, Uatis et Auris, et les autres nations se positionnaient dans ce conflit soit en s'alliant à l'une ou l'autre des deux superpuissances, soit en prônant la neutralité.

Asuka avait aussi rencontré lors du tournoi une jeune femme, une aristocrate nommée Émilie de Rochefort, et les relations avaient plutôt bien évolué avec cette jeune femme, au point qu'une relation amoureuse avait fini par émerger. Du moins, cela ne ressortait pas explicitement des informations fournies par Asuka, mais Bubble le subodora à la manière dont celle-ci parlait de Lili. Elle l'écouta donc, finissant sa bouteille de bière, puis s'essuya les lèvres rapidement.

« Et ben... Sacrée histoire ! La mienne est un peu plus courte, j'en ai peur... »

Bubble se releva, et commença par jeter la bouteille dans une trappe murale, l'envoyant directement dans le broyeur automatisé en contrebas.

« J'ai grandi à Stingray, une petite ville pauvre au nord d'Uatis. J'ai rejoint la capitale pour ma carrière de combattante. Des compétitions, il y en a beaucoup à Uatis. Les tournois d'arts martiaux sont d'ailleurs également gérés par les multinationales qui contrôlent le pays. Ces multinationales financent et sponsorisent des clubs qui se battent entre eux en sélectionnant leurs champions. Bien sûr, il y a aussi des indépendants, mais, vu le coût d'inscription à ces tournois, on rejoint toutes des clubs. Ceci dit, remporter un tournoi ne nous permet pas de devenir PDG. »

Une différence visiblement notable avec le King Of Iron Fist Tournament d'Asuka. Bubble se déplaça un peu, rejoignant la fenêtre de l'appartement. Elle avait entrouvert les lames des volets, s'offrant ainsi d'intimité, tout en regardant la cour centrale de l'immeuble. Les individus qui avaient interpellé Asuka tout à l'heure étaient partis, et elle referma pleinement les lames.

« Il y a plusieurs disciplines martiales. Une particularité d'Uatis est notamment le sex fighting, discipline qui allie le combat... Et le sexe. C'est un domaine encore assez marginal, mais le principal club qui développe cette activité, le Sex Fighting Club, est financée par Poison, une célèbre actrice uatéenne. »

Bubble n'avait rien à cacher, et il suffisait de regarder les murs pour voir un poster placardé de la puissante Poison.

« Rien d'aussi excitant que toi, j'en ai bien peur... Mais, si tu veux t'entraîner à Uatis, je pense que tu pourras le faire. Du coup, tu as un endroit où dormir ? Tu as déjà réfléchi à quel club tu veux aller ? Moi, dès que j'aurai rejoint un club, je pourrais enfin me tirer de ce quartier craignos ! »

Et c'était une perspective qui la réjouissait profondément !

Bubble met une playlist de musiques synthwave, un genre que je connais bien et que j'aime beaucoup. Pas autant que le hip-hop, mais je pourrais en écouter souvent sans me lasser. Du coup, je ne demande pas du tout ce que c'est comme musique à Bubble, je suis déjà en terrain connu. Je lui raconte donc mon histoire sans problème. Ma vie est palpitante, j'espère juste qu'elle ne va pas être jalouse. Mais bref, elle ne m'interrompt pas du tout. Après, j'évite de trop aller dans les détails, car déjà que je cause longuement, alors dire ce que cette entreprise a, c'est complexe. Après, il faut dire aussi que ce que la Mishima Zaibatsu, j'en avais un peu rien à branler de base. Il n'y avait que l'armée personnelle qui pouvait m'importer, et encore je ne ferais que la dissoudre, car la paix, vous voyez. Le labo et l'école ? Bof ! J'ai jamais été dans la recherche, ça n'intéresserait que Lili.

D'ailleurs, je remarque à son visage que la notion de "guerre mondiale" est surprenante. Après, je sais pas ce qui se passe dans ce monde, donc à aucun moment je ne m'interromps moi-même, car je me dis que c'est juste de la différence culturelle. Après, Bubble reste ouverte. De toute façon, je lui ai déjà clairement dit sans déconner et sans la moindre hésitation que je viens d'une autre dimension, alors elle a le droit de s'attendre à tout.

Mon histoire s'arrête en passant vite fait sur la dernière édition qui n'a pas eu autant d'importance que les deux autres que j'ai participé, malgré le fait que ça ait amené à la paix. Juste après, je l'écoute raconter son histoire, sans l'interrompre à mon tour. Bon, la sienne est un peu plus courte, c'est pas grave pour moi. Je la vois jeter la bouteille dans une trappe murale, et j'entends, assez couvert par la musique synthwave, que cette bouteille a été broyée. Après, ça me casse pas du tout les oreilles, et c'est fait pour ça, donc je vais pas gueuler.

Donc, elle a grandi à Stingray, au nord d'Uatis. Donc elle est à Uatis City pour sa carrière de combattante. Bon, au moins c'est clair que les compétitions, c'est pas ça qui manque dans ce pays, Lili pourrait se renseigner. Oh ! Au moins, on sait qu'il va y avoir de bien prestigieux, ça va plaire à ma meuf. Ils y mettent de la thune dedans, c'est le moins que l'on puisse dire. Ah ouais, s'inscrire à un club, c'est pas gratuit, mais même les pauvres ont le droit d'y aller. Putain de malin, j'aurais participé à beaucoup de tournois sans problème. Bon après, si le gagnant ne gagne pas un poste de PDG, en soi je m'en fous, car j'étais dans le King of Iron Fist Tournament juste pour me mesurer à un connard et alimenter la rivalité avec Lili. Je crois que la majorité aussi s'en fout complètement.

Je la vois ensuite fermer complètement les lames des volets, continuant de raconter ce qui se passe niveau baston à Uatis. Le sex fighting ? Là, mes yeux s'ouvrent en grand. Dis-moi que ça n'a rien à voir avec le cul, quand même ! Ah bah si, tu mêles le combat et le cul. Ah bah super ! Moi qui savais parfaitement que le cul ça fait vendre, mais mêler ça avec le combat, c'est vraiment un truc que j'aurais jamais cru. Bon, c'est marginal, au moins c'est pas un truc si répandu que ça. Ça fait un moment que je suis plus aussi coincée à ce sujet, mais ça m'a réservé beaucoup de surprise. Par contre, je suis assez curieuse. Poison... c'est la meuf qui se trouve sur un poster placardée sur les murs ? Si c'est ça, elle est vraiment pas mal.

Si j'ai un endroit où dormir ? Bah ça se trouve qu'à Edoras, et c'est pas si près. A quel club ? Bah j'y ai jamais réfléchi, je savais pas qu'il y avait autant de clubs. Au moins, elle pourra se barrer de ce genre de quartiers.

"Bah en fait, le seul endroit où je peux dormir, c'est à Edoras, et j'ai pas envie de me casser aujourd'hui pour ça ! Je suis quand même là pour explorer ce pays, quoi ! T'as d'ailleurs bien fait de me parler de différents clubs, je savais vraiment pas, donc j'ai pas du tout réfléchi ! D'ailleurs, je me demande, comment ça se déroule le sex fighting ?! Je demande ça, j'aurais jamais cru que mêler le cul et le combat serait possible, mais quitte à en faire, je suis gouine, donc c'est mort pour me battre contre un mec dans ce genre de discipline !"

Vu que c'est du sexe, je pense que ce serait les gays avec les gays, les hétéros avec les hétéros, les lesbiennes avec les lesbiennes, et les bis se servent au calme. Parce que m'imaginer me faire baiser par un mec car j'ai perdu, c'est pas une vision d'horreur, mais ça me dégoûte un peu. De toute façon, je le dis au calme car je me dis qu'une société réservée aux femmes, si on apprend qu'une meuf ne peut aimer que les meufs, c'est pas un problème, non ?