La Vie à la Ferme [Marisa Teritt]
Posté : 25 nov. 2024 01:59
Bhouta était toujours à la recherche de marchés. S’il étendait son influence sur Terra et au Rustworld, Bhouta voyait grand, et avait aussi envie d’avoir son propre restaurant au Tekworld. Toutefois, le racisme et la misandrie des Uatéennes l’avait plutôt rapproché des pays neutres. Il avançait vers une ferme isolée dont il avait entendu parler. Récemment, une grosse tempête avait dévasté la région. Les compagnies d’assurance s’étaient déplacées, mais la plupart des fermiers du coin étaient mécontents. Les assureurs avaient soulevé de nombreux éléments pour refuser d’indemniser leurs assurés, invoquant l’état de vétusté du hangar, le fait que la toiture n’était pas conforme aux dernières normes agricoles, etc… Autant de motifs que nécessaires pour ne pas payer quoi que ce soit. Bhouta avait donc, à bord de sa camionnette, traversé la forêt vers la ferme des Teritt. Son fourgon tremblait sur place. Un seul chemin de terre menait à cette ferme. Il s’aventura dans les tranchées de terre creusées par le tracteur des Teritt. À l’intérieur du fourgon, Bhouta abritait sa cargaison, du fromage, de la viande ramenée depuis sa ferme à Volony, qu’il entretenait soigneusement dans des tonneaux pour la conservation, ainsi que des bouteilles.
*Ils n’ont jamais pensé à goudronner… J’aurais dû prendre une charrette !*
On lui avait parlé d’une des personnes qui travaillait dans cette ferme, « La Fleur des Champs », une femme talentueuse, mais discrète. Bhouta rejoignit finalement la ferme, et s’arrêta en voyant un grand chalet en bois. Des silos à blé se tenaient là, ainsi qu’un grand hangar avec un trou au plafond. Un arbre s’était abattu sur le hangar. Les travaux de remise en état étaient élevés, et, comme Bhouta allait bientôt l’apprendre, la compagnie d’assurances avait refusé d’indemniser les Teritt, en faisant valoir que l’abandon de domicile par les parents, qui étaient les souscripteurs du contrat, constituait une faute grave du souscripteur privant le contrat de tout aléa, et aboutissant à une déchéance de garantie. Il était évidemment possible de contester une telle décision en allant en justice, mais les procédures étaient longues et onéreuses.
Délaissant son fourgon, Bhouta descendit au sol, et se rapproche lentement, ne sachant pas trop à quoi s’attendre… Pour se protéger du soleil, il portait un chapeau de paille sur la tête, tandis que, sur la devanture du fourgon, il y avait une tête de cochon avec le nom de son exploitation : « À La Bonne Cochonaille ». Tout un programme…
*Ils n’ont jamais pensé à goudronner… J’aurais dû prendre une charrette !*
On lui avait parlé d’une des personnes qui travaillait dans cette ferme, « La Fleur des Champs », une femme talentueuse, mais discrète. Bhouta rejoignit finalement la ferme, et s’arrêta en voyant un grand chalet en bois. Des silos à blé se tenaient là, ainsi qu’un grand hangar avec un trou au plafond. Un arbre s’était abattu sur le hangar. Les travaux de remise en état étaient élevés, et, comme Bhouta allait bientôt l’apprendre, la compagnie d’assurances avait refusé d’indemniser les Teritt, en faisant valoir que l’abandon de domicile par les parents, qui étaient les souscripteurs du contrat, constituait une faute grave du souscripteur privant le contrat de tout aléa, et aboutissant à une déchéance de garantie. Il était évidemment possible de contester une telle décision en allant en justice, mais les procédures étaient longues et onéreuses.
Délaissant son fourgon, Bhouta descendit au sol, et se rapproche lentement, ne sachant pas trop à quoi s’attendre… Pour se protéger du soleil, il portait un chapeau de paille sur la tête, tandis que, sur la devanture du fourgon, il y avait une tête de cochon avec le nom de son exploitation : « À La Bonne Cochonaille ». Tout un programme…