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Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:51
par Ombre
Le regard orangé du musicien luisait dans les ombres. Acteur actif de l'orgie de Valeria, il y assistait depuis le début et l'auréolait de tonalités adaptées à l'intensité des ébats. Il était bien là, tout proche de cette bande de délurée mais aucune ne pouvait le voir. Il n'était pas un natif de Terra, exilé dans le plan des ombres. Lui, était né ici et sa naissance associait les qualités humaines de son peuple avec la corruption permanente des ombres. Il pouvait être là sans l'être vraiment. Comme tous ceux qui comme lui n'avait jamais connu le véritable Nétheril, il fusionnait à son corps les ombres de ce plan tandis que les exilés, comme l'impératrice, avait bien deux identités distinctes en eux: leur âme issue de Terra et une ombre y étant associée comme une jumelle.

Lugart était son prénom et il était connu pour avoir atteint la quintessence de son art. Il pouvait aussi bien faire pleurer les foules que les animer d'un patriotisme inébranlable. Sa créativité musicale avait un aspect ténébreux lié à son origine mêlée et les notes qu'il grattait sur son instrument à cordes concordaient avec l'orgasme qui venait de dévaster Valeria.  Le succube l'attirait. Lui aussi aurait aimé s'accoupler à cette femelle volcanique mais l'impératrice ne lui avait pas donné cette mission ...

La langue d'Erika s'agitait dans l'anus de la démone. Elle dévorait avec avidité cet accès là depuis qu'elle y avait été invitée de force. L'explosion de plaisir du succube avait été grandiose, massive, abondante. Elle avait pris cette démonstration de jouissance comme une récompense, preuve qu'elle avait bien fait, comme ordonné. Ce n'est pas pour autant qu'elle cessa de s'activer et tant que Val resta debout, elle la branla et la fista de toutes ses forces. Et enfin, elle gagna sa première petite victoire quand Valeria ne tint plus et s'effondra, apparemment comblée. La pause fut de courte durée, les succubes vivent pour le sexe et en sont l'essence même de la représentation démoniaque. Leur faculté de récupération était simplement incroyable et un court instant après, les deux femmes s'embrassaient passionnément.  Erika ressentit la sensation de ce pouvoir l'investir une nouvelle fois. Ses forces revinrent, pétillantes, et s'avoua que c'était une bonne chose car elle avait tout donné dans ce premier acte .

Les consignes de Valeria vinrent ponctuer ses baisers et elle approuva en opinant. Elle rit ensuite du commentaire amusant qui la concernait. Cette vision des choses était humoristique et les parois de la vaste pièce résonnèrent de cet écho cristallin.

Tout près d'elles, un groupe de serviteurs entra pour s'occuper des trois donzelles déjà "domestiquées. Discrètement, leurs corps inanimés furent enveloppés dans des draps soyeux et allongés proprement côté à côte. L'intendant qui dirigeait  lança un sort et les corps lévitèrent, suivant la sortie du groupe. Il était certain que Hella, Soren et Hedda n'allaient pas être installées au repos mais seraient au contraire suivies avec attention.

Skuld n'avait pas caché aux filles ce qui se passerait surement. Enfanter un être mi-démon fidèle à la cause nétherisse ne pouvait que présenter des avantages. Erika les regarda disparaitre avec envie. Elle aussi voulait porter une créature qui lui permettrait d'atteindre un niveau social encore plus élevé. Elle frémit alors qu'elle se rendait compte qu'elle se détournait de sa mission et se rattrapa en se jetant sur  la poitrine de la démone. Valeria venait de démontrer qu'au jeu de la soumission, elle acceptait d'être des deux parties. Elle était joueuse et souhaitait continuer en ce sens.

"J'y suis allée fort? Non ... pas du tout ... Je cherchais juste à te découvrir ..."

Elle sortit du bain et saisit une mèche épaisse de la crinière de Val pour la tirer à elle.

"Maintenant, je vais y aller fort. Allonge toi sur le dos!"

L'ordre claqua sec et la matrone enjamba le corps sculptural de sa proie. Elle la regardait droit dans les yeux et lécha son avant-bras couvert de cyprine pour en avaler la moindre goutte. Ensuite elle se pencha pour extraire les derniers rejets de sperme et s'en lustra la chatte et l'anus. Elle s'agenouilla ensuite sur Val et sans même faire attention ni prendre de précautions, s'enfila la queue épaisse dans le cul jusqu'à la garde. Elle étouffa un jappement et ses yeux se révulsèrent sous l'intrusion. Elle bava aussitôt mais se reprit et s'essuya la bouche du dos de la main.

"Tes mains ... Interdit de me toucher!"

Erika commença à onduler pour rapidement adopter un rythme endiablé ou son rectum, véritable forge des Enfers, compressait le sexe de Val comme une grappe de raisin dans un pressoir à vin. Les secousses étaient fermes, intenses et chaque va et vient représentait une calomnie à la face des anges tant elle y mettait une sale ardeur. Après de longues minutes, elle s'éleva pour retirer le membre de ses fesses et se l'empala dans le vagin. Elle reprit sa chevauchée de la même manière, mais en offrant un écrin beaucoup plus soyeux et humide que le précédent.

Lugart adorait le spectacle et harmonisait son jeu de cordes au rythme d'Erika. Lui aussi se disait que l'impératrice devrait lui laisser la vie sauve après cet exploit sexuel.

Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:52
par Valeria
Valeria arracha un rire à la matrone millénaire quand elle parla de sa performance. Un rire cristallin qui trancha avec l’ambiance de ces dernières heures. Un rire qui résonna comme un baume sur la difficile journée du succube depuis son arrivée, un baume aussi bienvenu que la luxure dans laquelle elles se vautraient.

Cela démontrait également que l’humaine n’était pas au-delà de toute raison, que sa peur, bien que réelle, pouvait être jugulée et maîtrisée.

Cette réaction plut à Valeria. Encore une fois, la force de caractère d’Erika se manifestait. Elle lui parla alors de ses désirs pour la suite. Elle ne dit rien, mais le discours avait de l’importance pour elle et son regard manifesta tout ce qu’il y avait à en retirer. Valeria sourit.

Un bruit ténu lui fit tourner la tête et elle remarqua alors qu’une suite de personnes était entrée en silence et venait récupérer les corps des trois suivantes dont la performance était terminée pour cette nuit. Un peu comme on viendrait évacuer les combattants d’un ring pour faire place à ceux qui continuaient.

Le travail fut très discret et efficace, les corps emmenés en lévitation après avoir été soigneusement enveloppés de draps de soie. Beaucoup d’égards leur étaient procurés. Un coup d’œil à Erika permit au succube de voler une expression d’envie sur son visage. Elle la sonda plus profondément et comprit le désir de leur ressembler, de porter son enfant, et les répercussions sociales qui pourraient en découler.

Ca ne la surprit pas plus que ça. Porter son enfant en ces lieux apporterait une myriade de nouvelles possibilités dans la lutte contre l’Ombre et la recherche d’un moyen de retour à la réalité que les néthérisses avaient dû quitter des millénaires auparavant. Valeria avait déjà bien compris cela et savait parfaitement les probabilités qu’il y avait pour ces concubines de tomber enceintes après les ébats de cette nuit. Elle y participait de son plein gré. Et si Skuld n’y avait pas pensé, elle aurait pu lui annoncer lors de leur entrevue l’offrande qu’elle avait fait à son peuple pour son hospitalité.

Ce qui restait néanmoins une offrande, car elle aurait très bien pu décider de juguler sa fertilité. Mais ça, tous les succubes n’en étaient pas capables. L’impératrice et ses mages n’en étaient donc peut-être pas avisés. Peu importait.

La voix d’Erika rompit alors ses réflexions avec l’urgence de quelqu’un pris en faute. Sans doute avait-elle eu l’impression d’abandonner un instant le succube, mais celui-ci s’était bien égaré tout seul. Le moment de leurs distractions coïncidait.

« J'y suis allée fort ? Non... pas du tout... Je cherchais juste à te découvrir... »

Quelle mytho !

Complètement requinquée par la nouvelle régénération d’énergie dont elle venait de bénéficier, la matrone passa devant elle d’une démarche chaloupée. Valeria admira son cul rebondi et grimaça légèrement quand elle se rendit compte qu’elle la tenait par les cheveux et l’obligeait à la suivre.

« Maintenant, je vais y aller fort. Allonge-toi sur le dos !
- Oui Maîtresse. »

L’ordre avait claqué, Valeria se soumit. Erika la toisa pendant qu’elle s’allongeait, puis l’enjamba pour la dominer pleinement. Le succube aurait aimé sentir la pression de son pied sur sa queue turgescente tendue comme aux débuts des ébats. Il n’en fut rien. Elle adorait les footjobs. Ce serait partie remise. Erika resta au-dessus d’elle pour lécher la cyprine qui maculait son bras. Si Sarkis avait été d’aplomb, l’intensité de son regard l’aurait certainement fait jouir sur-le-champ.

Le succube se caressa les seins, les malaxa, en lançant un regard d’une perversité insondable à sa Maîtresse de l’instant. Les promesses qui s’y trouvaient auraient fait fondre une humaine moins expérimentée. Elle sourit, se lécha les lèvres avec gourmandise.

Erika s’accroupit alors lentement, se servit des reliquats de foutre sur sa queue pour se lubrifier la chatte et le cul. Puis, sans prévenir, s’assit d’un seul coup sur elle, empalant son cul jusqu’à la garde. La violence de la pénétration mit une fraction de seconde à atteindre son cerveau. Puis son expression changea. Rien que cette vue valait un orgasme du succube. La bave se mit à couler de ses lèvres immédiatement après, le temps pour elle d’encaisser les conséquences de ce qu’elle venait de faire.

Valeria voulut la saisir par les hanches pour finir de l’empaler – il restait un ou deux centimètres, plus quelques ajustements pour optimiser la position – mais un nouvel ordre claqua dans l’air.

« Tes mains... Interdit de me toucher ! »

Elle les laissa retomber, toucha ses chevilles et ses pieds sans le faire exprès.

« Pardon Maîtresse. »

Elle les écarta immédiatement, les glissa sur son propre corps qu’elle recommença à caresser de manière provocante. Erika la regardait aussi sévèrement que possible en s’essuyant la bouche d’un revers de main. Assez peu en réalité, étant donné la concentration dont elle devait faire preuve pour encaisser la sodomie qu’elle s’infligeait.

Elle se mit à bouger, s’empalant gaiement à un rythme intense. Son cul était aussi merveilleux à l’intérieur qu’il le paraissait à la vue. Ses muscles et intestins la massaient comme jamais, pressant et comprimant tout en massant et procurant des sensations d’une rare intensité. Erika y mettait tellement d’ardeur et d’application que Valeria cessa de se caresser et laissa le plaisir monter jusqu’à la dominer, glissant pour ce faire ses mains derrière sa tête pour mieux admirer Erika. Elle laissa son regard errer, sa bouche vivre sa vie. Ses yeux se mirent à rouler dans leurs orbites tandis qu’elle aussi se mettait à baver doucement. Elle allait rapidement jouir maintenant.

C’est le moment que choisit Erika pour sortir la queue de son cul.

Une vraie salope en majuscules !

Sans attendre plus que le nécessaire instant qui cristallisait la frustration et bloquait l’orgasme, condamnant le corps à reprendre bien des décibels en-dessous, elle empala alors son ventre. La queue glissa dans un écrin nettement plus humide et soyeux, aux parois différentes. L’intérêt était aussi plus grand car non seulement il y avait une paroi (enfin deux, techniquement) contre laquelle s’écraser mais aussi la possibilité d’un résultat à la suite du plaisir. La première paroi céda rapidement tant Erika mit d’énergie à absorber le maximum possible de Valeria.

Cette femme, elle, était vraiment exceptionnelle. Valeria se concentra. Plaider sa cause serait facile, être convaincue de sa valeur pour rendre son plaidoyer encore plus convaincant aussi. Mais elle méritait plus. Elle se concentra, réunit l’énergie sexuelle qu’elle avait accumulée ce soir et en modela une partie qu’elle injecta ensuite dans le ventre de la matrone. Une chaleur intense s’empara de celle-ci. Valeria la regarda, la vit chavirer. Il était impossible qu’il en soit autrement. Erika perdit son rythme, tomba en avant et se rattrapa des mains sur les seins de Valeria, ses pieds glissèrent jusqu’à ce qu’elle soit à genoux. Son regard était devenu hagard, son visage d’une rougeur que n’auraient pas renié les plus timides des pucelles.

L’orgasme qui la foudroyait était de plusieurs paliers supérieur à ceux qu’elle avait dû connaître. Les humains parlaient de septième ciel. Bande d’incultes ! Jamais les anges n’offriraient pareils sommets ! Ils en étaient bien incapables, enfermés dans leurs ennuyeuses vertus qui étaient plus des freins que des avantages.

Toujours était-il qu’il fallut un long moment à Erika pour encaisser ce plaisir qu’elle n’avait pas cherché, voulu, espéré ni même senti venir, toute concentrée qu’elle était sur son désir de la faire jouir elle, Valeria.

« Et alors Maîtresse ? Qu’est-ce qui se passe ? Tu as voulu me priver de ton cul mais ta chatte ne peut pas m’encaisser ? »

Toute sarcastique qu’elle soit, Valeria était admirative d’Erika. Il était temps de jouir désormais. Elle bascula la matrone sous elle et, dans un simple missionnaire, plongea le plus profondément possible en elle. Elle pouvait sentir contre son propre ventre la pression à laquelle elle soumettait celui de l’humaine. Elle l’embrassa sur la bouche, glissa sur sa joue, dans sa gorge, remonta à son oreille.

Elle lui murmura quelques mots alors que son plaisir rugissait violemment et envahissait son con, faisant de ce corps magnifique son temple, son empire, sa maison.

« Sois bénie, matrone. En plus de mon plaidoyer auprès de ton Impératrice, j’exauce ton vœu de fécondation non pas une mais trois fois. Au-delà de tout, ton statut est garanti. Tu es sauvée… »

Tandis que sa semence remplissait sa double œuvre – fécondation et provocation d’un plaisir irrésistible – elle la regarda sombrer dans les limbes d’un plaisir qu’elle n’avait jamais connu et la laissa s’y perdre jusqu’à l’oubli.

Puis elle la ramena en la régénérant.

« Fini de faire l’amibe, Maîtresse. Ma queue veut tes pieds. »

Elle se leva, libérant le vagin de la belle de la pression intense à laquelle il était soumis, et s’écarta d’elle. Un volumineux amas de foutre commença immédiatement à s’écouler sur le sol.

Elle s’assit – ou plutôt se vautra – dans un fauteuil face auquel se trouvait un autre.

« Quand tu auras satisfait mon envie et que tes pieds ne seront plus qu’un mirage sous mon foutre, tu pourras jouir de mon corps de toutes les manières que pourra concevoir ton esprit. La nuit est avancée, mais aussi bien jeune encore. Ce n’est que lorsque le jour aura étendu son empire total sur la cité que je t’accorderai le droit à l’oubli du plaisir. Chacune de tes compagnes est une experte dans son domaine. Mais je comprends largement pourquoi tu es leur cheffe. Tu es exceptionnelle. Pour ce que ça peut valoir à tes yeux, je suis fière de toi. »

Un tel aveu de la part du succube était une rareté. Le nombre de fois qu’elle avait offert ce type de compliment sur ses deux millénaires de vie se comptait sur ses deux mains. Et encore, pas complètement.

Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:52
par Ombre
L'humaine avait beau avoir trois millénaires d'expérience sexuelle pour pouvoir affirmer qu'elle s'y connaissait en matière de sexe, sa partenaire, dont elle ignorait l'âge, avait pour elle l'avantage d'être née pour le sexe et d'en avoir fait sa raison d'être. Intrinsèquement liées à son état de succube, les pouvoirs et besoins de Valeria tiraient leur énergie de l'ardeur qu'elle mettait dans ses ébats. Conçue pour baiser, la démone était peut être l'une des créatures les moins susceptibles de céder à Erika dans cet univers. Là où des légions d'amoureux transis auraient rendus l'âme, vidés de toute énergie et de toute semence, Val, elle n'en ressortait que plus forte et jamais vraiment épuisée. La matrone avait des limites bien réelles, physiques, psychologiques, physiologiques aussi.  Ses performances drainaient sa volonté et sa capacité à tenir dans le temps. Valeria avait beau la régénérer dès qu'elle faiblissait, moralement, entre ses dernières émotions et les innombrables orgasmes qui l'avait ravagé, elle était moralement épuisée.

Néanmoins, elle opposait une farouche résistance à la fatigue, il lui fallait absolument faire preuve d'une endurance exceptionnelle. De toute manière, ne pouvant théoriquement pas mourir de vieillesse, elle aurait l'éternité pour se reposer après ce cataclysme sexuel. La grande inconnue restait la punition qui lui serait infligée. Valeria avait beau promettre que rien ne lui arriverait, lui intimer de profiter du moment présent, il n'en restait pas moins qu'elle avait un couperet tranchant bien trop près de son joli cou. Et plus ces idées faisaient leur bout de chemin dans son esprit, plus elle s'activait et s'adonnait à une baise endiablée qui n'avait qu'un but, faire jouir le succube le plus possible. Elle avait encore dans la bouche le goût de son sperme et son palais s'asséchait rien qu'en l'idée d'en boire à nouveau. Ce nectar était tellement ... délicieux. Elle se doutait que Valeria usait de ses pouvoirs pour encenser ses excès mais elle s'en moquait. Elle en voulait tellement ...
L'orgasme vint assez vite et la foudroya. Elle serra les cuisses si fort sur le corps de Val qu'elle pensa lui faire mal. Elle s'effrita comme une pauvre chose comblée et s'affaissa sur la jolie brune. Elle la léchait, l'embrassait, lui pétrissait les seins déjà couverts de bleus. Elle avait chaud, trop chaud. Son ventre était en ébullition et elle y sentait pulser cette queue qui la comblait. Ce membre si gros qu'elle le sentait plonger loin, très loin en elle, écartant ses organes et pressant ses chairs.

"Et alors Maîtresse? Qu'est-ce qui se passe? Tu as voulu me priver de ton cul mais ta chatte ne peut pas m'encaisser?"

"Je ... je ne voulais pas te vexer en te tenant tête plus longtemps ..."

Erika avait le souffle court mais réussit à donner à sa provocation une intonation assez réaliste. L'instant d'après, Valeria roulait sur elle et prenait les rênes de la domination. La matrone hurla de plaisir quand elle fut à nouveau investie et plongea ses doigts dans la bouche de Val alors qu'elle cherchait à s'accrocher à quelque chose. Elle se cambrait à l'extrême, soulevait sa tortionnaire à la seule force de sa lubricité.

"Merci ... merci ... merci ..." susurrait-elle de la même manière. Elle était reconnaissante. L'espoir naissant la ravivant, elle enserra Val de ses jambes et la mordit à l'épaule quand son vagin se noya dans un déluge de sperme épais. Elle perdit conscience un court instant, juste avant que Val ne la fasse revenir, inépuisable.

Erika tenta de la retenir tandis qu'elle se relevait mais hoqueta quand la démone se retira d'elle sans ménagement. Le trop plein de semence s'échappa de son intimité à gros bouillons. c'était d'une vulgarité sans nom mais au point où elles en étaient ... Erika se releva. le foutre lui coulait le long des cuisses et elle en cueillit dans le creux de sa main pour s'en abreuver, s'en maculer le visage, la poitrine et le ventre. Elle comprit le message et les mains sur les hanches se cala en face du succube.

Elle lui lança un sourire narquois en haussant un sourcil. Si simple? Si facile? Ses pieds?

"Je n'ai pas l'habitude d'être sommée pour un acte si vulgaire mais comme tu as été acceptable, je vais faire l'effort de te combler, mais avant ..."

Elle prit le temps de trouver ce qu'elle cherchait dans les jouets qu'Hella avait utilisée avec elle. Elle brandit fièrement un collier en cuir serti d'un gros anneau d'argent relié à une laisse. Elle en para le cou de Valeria et donna un coup sec vers l'avant. La démone fut entrainée vers la dominatrice qui la stoppa brutalement en posant son pied entre ses cuisses.

"Tsss tsss!" On ne bouge pas!"

Du bout des orteils, elle imprima une pression volontairement trop appuyée sur la chair exquise et s'amusa à la masser sans douceur.

"Tu es une véritable petite salope qui mérite de gicler partout, sauf en moi. ne répond pas, je t'ai assez entendue!"

De la paume du pied, la matrone entreprit de satisfaire le besoin libidineux de Val et s'exécuta avec un talent prouvant qu'elle n'en était pas à sa première fois. Elle ponctua sa caresse de vulgarités murmurées car trop osées pour être dites à haute voix. C'est ainsi qu'elle avait voulu se montrer au début de leur aventure, avant que l'impératrice ne la rappelle à l'ordre. Son don était toute la douceur qu'elle pouvait mettre dans un acte odieux et inversement. Peut être était-ce l'effet du vocabulaire choisit mais Valeria éjacula rapidement. Ce fut un véritable geyser qui jaillit, inondant le pied d'Erika et s'écrasant sur ses cuisses.

"Oh? Petite dépravée ... il en faut si peu pour te rendre si obéissante?"

La matrone changea de pied pour reprendre une caresse beaucoup plus douce, s'attardant vicieusement sur le gland enflé, tout irrité et usé déjà de maints usages. Elle prit un malin plaisir à le persécuter et à chaque fois que Valeria semblait prête à prendre une initiative, elle la rappelait à l'ordre d'un geste sec, tirant la laisse pour rappeler qu'elle était la dominante, pour le moment.

"J'y pense ... Tu as aimé me voir malmenée par Hella mmh?"

Erika abandonna sa tâche pour aller chercher le jouet le plus ... énorme ... qu'Hella avait amené et qu'heureusement, elle n'avait pas eu le temps d'utiliser. il s'agissait d'un plug conique en ébène qui était effrayant rien que par sa taille.

"Lève toi!"

Elle posa le socle du jouet sur le fauteuil et intima à Valeria de se le caler dans le cul, en ces termes. Elle l'y aida en appuyant sur ses belles épaules et l'embrassa quand la résistance de son anus protesta sous l'effort d'un tel écartèlement.

"Chhhuuuuut ... tu aimes ça."

La deuxième éjaculation la prit de surprise encore une fois. Penchée sur la démone, elle n'eut que le temps de fermer les yeux quand le jet surpuissant lui cadra le visage. Elle en avala bien sûr et ne put s'empêcher de lâcher un rire sincère.

"Tu en as mis partout!!!!!!!!!!!"

Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:53
par Valeria
Erika remercia Valeria un nombre incalculable de fois tandis qu’elle recevait la charge qui allait sauver son avenir. Cette reconnaissance murmurée, ressentie jusqu’aux tréfonds de son être, fit penser à Valeria que la « jeune » femme allait même verser une larme. Mais le plaisir qui la terrassa était trop intense pour qu’elle puisse penser consciemment suffisamment longtemps pour ça. Elle bascula dans les limbes d’un extase qu’elle n’avait jamais connu.

Après l’avoir ramenée, Valeria se retira et se releva en donnant ses consignes. Erika chercha à la retenir, mais ne put que constater que même si elle était requinquée, il lui fallait quelques instants pour encaisser le retour. Sans parler de tout le foutre qu’elle était en train de dégorger et qui la handicapait un peu.

Elle prit sur elle, se leva et suivit Valeria, la semence dégoulinant obscènement le long de ses cuisses, puis prit place là où elle était attendue.

« Je n'ai pas l'habitude d'être sommée pour un acte si vulgaire mais comme tu as été acceptable, je vais faire l'effort de te combler, mais avant... »

Elle plaça un collier autour du cou du succube puis le jeta au sol en tirant sur la chaine. Elle avait expérimenté ce collier sous la maîtrise de Hella et semblait vouloir une revanche. Valeria se laissa aller et se retrouva allongée sur le dos. Le pied d’Erika se retrouva rapidement posé sur sa queue. Elle gémit de plaisir anticipé.

« Tsss tsss ! On ne bouge pas ! Tu es une véritable petite salope qui mérite de gicler partout, sauf en moi. Ne réponds pas, je t'ai assez entendue ! »

Valeria, qui allait répondre, se retint. La matrone s’adonna alors aux caresses demandées, avec un savoir-faire certain, tout en débitant des insanités qui auraient fait rougir la plus expérimentée des putes du vieux port. Les caresses, les stimulations et les mots eurent tôt fait d’arracher une première éjaculation à Valeria. Le fantasme, simple il était vrai, mais bien réel du succube amena son sperme à gicler follement, atteignant des distances étonnantes : il alla jusque haut sur les cuisses de la matrone, un jet matraqua même ses lèvres vaginales d’où coulait toujours autant de foutre.

« Oh ? Petite dépravée... il en faut si peu pour te rendre si obéissante ? »

Erika se mit à jouer à nouveau avec le gland irrité de Valeria, mais de son pied « propre ». C’était plus doux, plus sensuel, mais ne dura pas assez longtemps pour remplir son office. Le succube aurait néanmoins pu jouir une seconde fois si elle ne l’avait pas si souvent rabrouée en tirant sur la chaîne.

« J'y pense... Tu as aimé me voir malmenée par Hella mmh ? »

Toujours obéissante, Valeria ne parlait pas. Elle vit Erika aller chercher un énorme gode et revenir avec. Elle le posa sur l’assise du fauteuil et ordonna à sa soumise de venir s’empaler le cul dessus.

Le succube regarda sa queue puis les pieds d’Erika et lui lança un regard dont la contrariété prégnante ne put manquer de la frapper de plein fouet. Son propre ordre n’avait pas été suivi, son désir pas respecté. Elle en était très contrariée après tout ce qu’elle venait de faire pour lui sauver la face. Elle saurait aussi s’en rappeler le moment venu. Sauf si la matrone parvenait à faire amende honorable et la satisfaire. Mais vu la tournure des événements, Valeria avait des doutes.

Elle obéit néanmoins. Si elle avait cédé les rênes à l’humaine, ce n’était pas pour l’empêcher de s’en servir. Elle se présenta donc et s’assit sur l’énorme gode, l’absorbant d’abord rapidement, puis petit à petit au fur et à mesure qu’il entrait plus profondément en elle. Erika l’aida même en appuyant sur ses épaules pour presser plus fort sur le gode, et l’embrassa quand la résistance était plus intense. Tout succube qu’elle fût, Val aurait dû muter pour encaisser ça sans broncher. Ici, elle ne le faisait pas, aussi ahanait-elle et feulait-elle entre les baisers.

« Chhhuuuuut... tu aimes ça. »

Oh oui j’aime ça. Je… Vois comme j’aime ça !

Alors que la base du gode frappait ses fesses, elle se cambra avec un cri sec et sourd et jouit une nouvelle fois. Violemment. Un orgasme mérité par Erika pour son idée et son savoir-faire. Les giclées furent violentes et abondantes. Comme elle était penchée sur Val à ce moment, elle reçut les premières salves en plein sur le visage. Elle eut juste le temps de fermer les yeux. La femme éclata alors d’un rire surpris et ravi.

« Tu en as mis partout !!!!!!!!!!! »

Si tu savais où j’ai envie d’en mettre encore plus…

Elle cueillit la semence et la porta à sa bouche avec gourmandise. Le succube la regardait avec un désir intact, son ressentiment toujours présent dans un coin de son regard. Elle se pencha sur Erika et goba un sein tout en l’attirant à elle. Sa queue était tellement gonflée qu’elle touchait sa fente et se faisait recouvrir du foutre qui s’en échappait encore paresseusement. Elle lui empoigna les fesses et les malaxa.

Puis elle glissa une main sous elle pour maintenir sur le fauteuil la base du gode et commença à aller et venir sur lui tout en stimulant le sein emprisonné par ses lèvres. Ce faisant, sa queue entrait et sortait au même rythme de son ventre, frottant intensément contre le clitoris de la belle matrone.

Toujours dans son rôle de soumise, elle ne prit pas d’autre initiative et Erika pouvait mettre fin à ce qu’elle voulait comme elle le voulait. En l’état, elle restait maîtresse des ébats.

Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:53
par Ombre
La position était nouvelle pour Erika et présentait l'avantage de bien pouvoir admirer le visage crispé de plaisir de Valeria tout en se laissant investir ... doucement cette fois. La grosseur du gode était particulièrement ridicule. A la limite, une minotaure femelle aurait su s'en accommoder mais une humaine ... difficilement. Hors,  Valeria le chevauchait comme si de rien n'était, et en plus, par le côté pile de son corps fantastique. La matrone était admirative de cette performance exceptionnelle. rien ne semblait impossible pour la démone. Elle avait dû participer à des orgies dont un humain ne pouvait avoir aucune idée. une pointe de curiosité piqua Erika quand elle se demanda quelle créature  la plus énorme le succube avait-il baisé?

Valeria était belle. Elle était ce que toute petite fille rêverait de devenir plus tard, quand elle serait grande. la masse soyeuse de sa cascade de cheveux était lourde et riche, son visage invitait à se perdre dans sa contemplation et son corps ... son corps attisait toutes les convoitises, toutes les envies d'interdit. on voulait s'en repaitre  jusqu'à l'épuisement, afin d'être sûr d'en avoir profité tout son soûl une fois qu'il disparaitrait.

"J'aime comme tu embrasses."

Erika avait réussit à être elle-même et bien qu'elle ait perçu l'étincelle de désappointement dans le regard de Val, elle n'avait plus peur. Elle laissa la démone se ravir son fondement et profiter de l'étroitesse de son vagin un petit moment puis fit un petit pas en arrière en souriant.

"Continue ... ne t'arrête pas."

La matrone se mit sur le dos, au sol, puis se redressa sur ses coudes, entre les cuisses de Valeria. La queue du succube se dressait telle une obélisque, paraissant encore plus énorme vue de dessous. Erika leva les jambes et vint enserrer le membre des ses jolies pieds et le masturba de cette manière tandis qu'elle regardait le gode monstrueux dilater l'anus de sa maitresse. Ainsi à l'aise, elle pouvait la branler pendant des heures. et c'est ce qu'elle fit. Elle alternait les rythmes lents et doux ponctués de gentillesse et d'encouragements. Mais quand ses caresses se durcissaient et que ses pieds comprimaient hargneusement le sexe molesté, elle la calomniait des injures les plus délicieuses dédiées à la dernière des trainées. Le résultat n'en fut que plus gratifiant et Erika prit de plein fouet une giclée monumentale, copieuse à souhait et divinement goûtue. Le jet la frappa au visage comme une claque à la volée. son cri de protestation se noya dans un glouglou vindicatif et bien qu'avide de se nourrir de ce nectar, elle en recracha en toussant la totalité pour ne pas tomber sous le joug de la démone. Le sperme était si dense qu'il coagulait en caillots épais gouttant de son visage sur sa poitrine et glissant sur son ventre.

"Regarde ton œuvre, n'est-ce pas excitant?"

Elle postillonnait du sperme à n'en plus vouloir et la semence lui piquait les yeux. Elle clignait en riant, heureuse de vivre cette expérience toute nouvelle. Et l'euphorie la gagnant, elle reprit son travail avec acharnement. C'était moins aisé maintenant que le sexe de Val était glissant et lubrifié et Erika ne put satisfaire la démone qu'en appuyant son étreinte de manière exagérément pressante. Ses orteils massaient le gland éclatant et elle parvint presser le prépuce en petites palpations irritantes. Le manège dura de longues minutes jusqu'à ce que les gémissements de Valeria atteignent un degré sonore très convaincant. Le succube n'avait cessé de se torturer le rectum sur le gode, elle n'était pas autorisée à s'arrêter.

"Ne résiste pas ... Laisse toi aller, jouis pour moi."

Le ton était doux, amoureux, sincère. Erika ne se ferait pas surprendre une nouvelle fois et quand l'orgasme vint, décuplé par rapport au premier, elle riait en accueillant les giclées riches . Elle en recherchait le contact et se cambrait pour offrir son corps comme réceptacle à cette vague odorante. Ses pieds et ses jambes dégoulinaient de foutre. Il y en avait tellement qu'elle aurait pu s'en faire une onction de massage.

"Tu es tellement belle quand tu jouis...."

Rien ne semblait plus suspendre cette orgie de folie. Erika tenta de s'agenouiller mais glissa dans la mare gluante qui s'étiolait sous elle. Elle se rattrapa in extremis et faillit se casser le poignet. Elle se rétablit, bien à genoux entre les jambes de Val qui allait et venait sur son gode. La matrone logea son sexe sous son aisselle, entre son corps et son bras et la fit ramoner cet écrin de circonstance. Ainsi, la nétherisse pouvait mordiller les hanches de Val en attendant l'inévitable. La prochaine éjaculation atteignit un summum en volume projeté. Erika parvint au dernier moment à en récolter un maximum dans le creux de ses mains avant de s'en enduire le visage et les épaules. Il y en avait trop, beaucoup trop et Erika en était le déversoir parfait. Ses cheveux s'agglutinaient en nattes visqueuses et pas une parcelle de sa peau n'était pas souillée. Ca ne suffisait pas.

La suite la vit branler le monstre des deux mains avec une violence exacerbée. Le geste était vif et rapide, l'effort, intense.

"Encore! Encore!"

Elle titillait le bout de sa langue et ne compta plus les jouissances de Val dès la deuxième qui survint de cette manière.

Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:53
par Valeria
La matrone aimait dominer. Elle était passée maîtresse dans cet art et Valeria ne s’y trompa pas. Elle se soumit à elle car bien qu’ayant marqué sa déception d’une manière on ne pouvait plus explicite, elle lui avait laissé les rênes et il lui fallait maintenant attendre de voir comment elle allait gérer la situation.

L’idée de ce monstrueux gode était riche et la douloureuse difficulté de le faire accepter par son corps « humain » réellement plaisante. Surtout quand Erika se mit à pousser sur elle pour l’ « aider ». L’orgasme qui la prit surprit la matrone. Pas Valeria. Elle se doutait qu’une telle maltraitance sur son corps habitué à ce type de traitement allait inévitablement aboutir à ce résultat. Peut-être pas si vite cependant. Elle profita pleinement de son plaisir. Et voir Erika rire pendant que son corps se faisait couvrir de foutre encore une fois l’excita plus encore.

Ensuite elles passèrent à une plus douce manière d’agir, Valeria prit quelques initiatives qui furent acceptées. Voir dans le regard de la matrone l’admiration qu’elle avait pour elle, son corps, sa chevelure, lire son désir d’elle dans son esprit, tout cela était du nectar pour le succube.

« J'aime comme tu embrasses. »

Je sais Maîtresse.

Le succube sourit en lui envoyant cette pensée, la regardant par en-dessous tout en enroulant sa longue langue autour de son sein au téton érigé et durci. Erika se recula pour s’allonger sur le sol face à elle, appuyée sur ses coudes.

« Continue... ne t'arrête pas. »

Par Asmodée ! Qu’elle est belle !

Elle leva les pieds et les posa sur sa queue au faîte de ses capacités.

« Argh ! »

Elle avait compris le message. Et la docilité de Valeria trouvait ici sa récompense. L’agilité des pieds et leur compétence avaient déjà été prouvées, mais elles firent mouche presqu’immédiatement, arrachant des gémissements sourds d’un plaisir clair au succube. Outre ces qualités, les pieds étaient remarquablement beaux. Et ça avait son importance pour Valeria.

Elle continuait à s’empaler le cul sur l’énorme monstre et se stimulait d’autant plus. En quelques dizaines de secondes, l’orgasme la ravagea. Elle venait de jouir aussi fut-ce son vagin qui céda et un flot de cyprine gicla immédiatement sur le fauteuil avant de dégouliner au sol en longs amas gluants.

Erika sembla très satisfaite de ce spectacle mais ne cessa nullement sa stimulation. Elle alternait les moments doux et coquins avec ceux plus durs et vulgaires. Une vulgarité qui impressionna Valeria et eut son petit effet assez rapidement. Elle jouit abondamment et le corps d’Erika fut aspergé de belles salves épaisses et odorantes. Son visage ne fut pas épargné et reçut les trois premières giclées, surprenant la belle matrone qui dut recracher la semence pour ne pas se retrouver sous son joug et incapable de continuer.

Le sperme qui la maculait était si dense qu’il semblait par endroits littéralement fait de grumeaux. Erika était divine ainsi et le savait.

« Regarde ton œuvre, n'est-ce pas excitant ? »

Valeria ne put résister et un second orgasme la ravagea sur-le-champ, inondant les seins et le ventre de la matrone, sans parler des jambes et des pieds qui étaient déjà couverts d’une belle petite couche. Elle rit devant le regard hagard d’une Valeria qui bavait de plaisir et se remit au « travail » sur son sexe avec ses pieds. C’était certes moins facile avec la quantité de semence qui recouvrait autant les pieds que le sexe, mais le spectacle et les bruits étaient nettement supérieurs. Sans parler que la sodomie que le succube s’infligeait en bénéficiait elle aussi.

Les minutes s’écoulèrent, courtes et longues à la fois, dans un plaisir constant mais non déclenché. Toute la difficulté résidait là. Et Erika était une Maîtresse. Elle joua longuement ainsi avec le succube qui lui ne retenait pas ses gémissements – parfois même des cris – de plaisir. Enfin, d’un ton doux et caressant, comme si Valeria était le centre de son monde, Erika l’autorisa à jouir.

« Ne résiste pas... Laisse-toi aller, jouis pour moi.
- Haaaaa ! Gggg… Hhhh… Hgg ! »

Il ne fallut pas le dire deux fois. A peine les mots énoncés, le flot qui s’échappa de sa queue avait tout d’un véritable geyser. Il s’écrasa sur la matrone comme un tsunami, balayant toute trace d’elle sous un épais voile blanchâtre avant de s’écouler paresseusement, chassé par les jets suivants, maculant son corps et ses cheveux comme dix hommes ensemble n’y seraient pas parvenus. Erika semblait se délecter de cet hommage, se cambrant et s’offrant de la meilleure des façons pour recevoir le plus possible de semence sur elle. Son corps disparaissait sous le foutre. Il allait réapparaître, il faudrait bien plus de deux éjaculations – même comme celle-ci – pour atteindre ce niveau.

Les pieds et les jambes n’étaient plus que de vagues formes sous les yeux de Valeria et elle sentit une deuxième vague de plaisir la tordre à cette vision. Elle enchaîna immédiatement une nouvelle éjaculation, moins abondante cette fois.

« Tu es tellement belle quand tu jouis... »

Le regard que lui lança le succube avait tout d’une injonction et pour cette fois Erika s’y plia. Elle continua ses masturbations pendant un long moment et Valeria jouit, jouit et jouit encore. Après une bonne heure de ce traitement, le succube réagissait un peu moins bien aux stimulations. Elle avait également beaucoup joui de la chatte, mais nettement moins souvent et abondamment, bien que sa cyprine eût une consistance opaque proche de celle de sa semence. Erika voulut se redresser, glissa dans la mare de fluides qui s’étalait sous elles et parvint à se redresser. Elle attrapa la queue de Valeria et la glissa sous son aisselle. Elle avait faim des hanches nacrées de son esclave.

Valeria était très satisfaite. Elle avait été vidée à profusion et pour le coup Erika venait d’exaucer l’ordre qu’elle avait reçu près de deux heures auparavant. Les muscles de ses jambes commençaient à la brûler. Son endurance était exceptionnelle, mais l’intensité de ses orgasmes répétés cumulée à l’énergie requise pour cet effort sans parler de l’apport d’énergie nécessaire pour requinquer l’humaine de temps en temps avaient entamé ses réserves.

Elle s’assit sur le gode, s’empalant totalement avec un gémissement profond de plaisir douloureux, et laissa Erika lui faire subir ses attentions. Quelques minutes durant, Valeria récupéra en caressant les cheveux noyés de foutre de la belle néthérisse, sans débander, bien au contraire, et profita de cette masturbation rarement utilisée.

Elle finit par accéder à nouveau au plaisir et son chibre se mit à pulser sous le bras puis gicler à nouveau. La quantité de foutre qui s’échappa des couilles de Valeria fut phénoménale. La plus importante éjaculation de la nuit, assurément. Elle s’écrasa sur le sol, les jambes, les pieds, le bas du dos d’Erika, le foutre coulant pour noyer ses fesses et son petit trou, jusqu’à glisser entre ses cuisses et maculer ses lèvres intimes avant de goutter au sol.

Le corps maculé de foutre, Erika se dégagea suffisamment vivement pour recueillir dans ses main en coupe plusieurs jets tandis que d’autres s’écrasaient sur ses seins plantureux. Elle s’étala sa récolte sur le visage et les épaules, jouant du regard avec Valeria. Elle était irrésistible. Pas un centimètre carré de sa peau n’était encore vierge de souillures. On aurait pu croire à un slime tellement elle était couverte de foutre. Un véritable avatar du vide-couilles parfait.

Et pourtant, ça ne lui suffisait pas. Elles n’en avaient pas assez. Elle attrapa la queue de ses deux mains et commença alors à la masturber sans merci dans une débauche d’effort qui ne la laisserait pas indemne. Sa langue vint titiller le frein de Valeria qui ne tint pas longtemps avant de céder. Elle avait abdiqué tout contrôle sur ses orgasmes et les laissait suivre leur cours au rythme qui leur conviendrait. Les efforts d’Erika portèrent ici rapidement leurs fruits. Le sperme jaillit, abondant, noya son visage et ses mains, emplit sa bouche et ses narines. Valeria jouissait toujours quand elle tira la tête d’Erika en arrière pour lécher son visage et en retirer tout la sperme qui couvrait ses orifices. Elle plongea sa langue dans sa bouche et y but directement son propre foutre, empêchant à nouveau la matrone de sombrer sous le joug aphrodisiaque, mais pas de jouir elle aussi follement.

Hagarde de plaisir, Erika ne cessait pas son œuvre et elle masturbait toujours plus le succube qui commençait à montrer de réels signes de fatigue.

« Encore ! Encore ! »

Et le foutre giclait, giclait et giclait encore. On en était arrivé à plus qu’une vidange, c’était une véritable purge. Valeria criait, jouissait, gémissait, jouissait, ahanait, jouissait encore, le tout en bavant sans retenue, tant elle s’abandonnait à la matrone. Son corps frémissait désormais de fatigue à chaque orgasme. Elle s’était laissée aller dans le fauteuil et y gisait sans trop réagir si ce n’était par spasmes de plaisir et gestes tendres ou provocateurs comme se masser les seins en les léchant et assassinant d’un regard plein de désir la matrone qui l’avait réduite avec son accord en machine à orgasmer, pour y subir les assauts ininterrompus d’Erika qu’elle continuait à recharger régulièrement en énergie. De sa fente coulait une rivière continue de cyprine. De sa queue s’échappaient encore des quantités de semence qui auraient fait pâlir de jalousie le plus abondant des étalons.

La musique avait disparu. Ou alors la démone avait-elle dépassé le stade où elle en tenait encore compte ?

Les heures s’étaient écoulées, même Valeria avait perdu le compte de ses orgasmes. Cinquante ? C’était un minimum. Mais il était largement dépassé.

Elle attrapa Erika par la nuque , l’attira à elle et l’embrassa comme elle n’avait embrassé personne depuis très longtemps. Le genre de baiser qui faisait basculer celui ou celle qui le recevait dans un amour éperdu pour elle. Mais ici, à Pénombre, peut-être ne serait-ce pas le cas. Mais Erika avait mérité une telle attention, une telle marque de respect et de désir sincère de la part du démon.

« Je ne vais plus pouvoir te recharger ma belle. Tu as dépassé toutes mes attentes. J’aurais encore bien des désirs à assouvir avec toi mais l’heure de ta libération approche et je ne refuserais pas moi-même un peu de repos. Tu es une merveille. Mention spéciale à tes pieds. »

Elle lui adressa un clin d’œil puis l’embrassa à nouveau avant de reprendre.

« Je te veux. Pleine et entière. Je veux que mon séjour soit bercé par ta présence à mes côtés. Et si à la fin tu veux m’accompagner, je t’emmènerai volontiers. »

Elle glissa ses mains sur sa nuque, ses épaules, caressa ses flancs et ses hanches avant de les claquer doucement. Avec tout le foutre sur elles, le bruit fut néanmoins intense.

« Finissons en apothéose. Empale-toi sur moi et finis-moi. J’ai de quoi tenir plusieurs orgasmes encore et je veux les libérer dans ton ventre. Je ne te laisserai sombrer qu’à la toute fin. Je t’offre le sommeil et l’oubli au terme d’une dernière apothéose orgasmique multiple. »

La femme n’était que sperme tant elle en était recouverte. Valeria ne l’en désirait que plus. Sa queue se tendit comme jamais, comme si cette dernière offre amenait le franchissement d’un cap important. Elle se redressa un peu et prit la main d’Erika, attendant que celle-ci se lève et fasse ce qu’elle demandait.

Mais peut-être la matrone aurait-elle une ultime surprise à lui faire ? Avec elle, rien ne semblait exclu finalement…

Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:53
par Ombre
Lugart le mélodieux restait médusé par le spectacle qu'il venait de suivre. Des orgies, il en avait animé des centaines, et participé à d'autres tout autant. Les nétherisses étaient créatifs en la matière et ne se refusaient rien mais ils avaient pour eux les limites que leur corps possédaient ce qui limitait les ébats même après de brillantes démonstrations. L'invitée, elle, ne semblait pas avoir de limites physiques. Les quantités faramineuses de sperme qu'elle distribuait ne tarissait pas et l'amas gluant qu'était devenu Erika le prouvait bien. Le musicien avait cessé de pincer les cordes de son instrument. La séance atteignait son final et il ne fallait pas perturber l'interaction des deux derniers participants. L'heure était à la passion terminale et aucune note ne pourrait surpassée l'intensité des succions auxquelles Valeria et la matrone se livraient.
La doyenne des filles offertes à la démone transcendait son adoration en myriades de baisers profonds et appuyés pour répondre à ceux de Valeria qui emballait son cœur d'un feu ardent. Ses paroles sonnaient comme un hymne à l'embrasement et la jolie nétherisse accentuait ses amours de tendres caresses raffinées. Du bout des doigts, elle dessinait le visage de celle qui la faisait revivre avant de les laisser glisser le long de courbes souples et interminables. Erika hochait la tête en gémissant, ponctuant les déclarations de la démone. Leurs corps ne faisaient qu'un et présentait un délice d'enchevêtrement. Elles étaient la pièce manquante, l'œuvre complémentaire à la beauté des lieux. Aux faïences richement serties et aux marbres veinés s'ajoutaient maintenant une sculpture d'albâtre façonnée par  l'orfèvre de l'amour.

Tel était le tableau offert à Lugart , grand poète et esprit artistique de la cité de Pénombre.

Le bout de la langue Valeria titillait les tréfonds de la gorge de sa partenaire. La sensation, ailleurs qu'ici et dans ces circonstances, aurait pu être désagréable mais Erika n'en avait jamais assez. Elle ouvrait grand son gosier pour permettre à Val d'y plonger sans opposition aucune. Les réflexes nauséeux ne vinrent pas. Au contraire, la belle nétherisse cherchait à offrir sa plus profonde dévotion. Couverte des passions de Valeria, elle se sentait merveilleusement bien, gorgée, de sperme et tout autant recouverte. Chacun de ses gestes provoquait un suintement, une glissade gluante, un son visqueux qui la ravissait. Ses yeux rougis la piquait et en riant, elle les essuya avec une mèche des cheveux de Valeria.

"Tout ce que tu veux ma chérie ..." répondit-elle, enjouée mais surtout, elle aussi épuisée. L'énergie dont le succube l'avait gavée à répétition représentait une manne de pouvoir à laquelle elle n'était pas habituée. Les limites du pouvoir absolu et de la mort sont proches et l'humaine pourrait mourir d'une overdose de cette délicieuse vigueur démoniaque.

Obéissant à Valeria, Erika l'amena gentiment à se coucher sur le dos et se tint debout, au-dessus d'elle. Elle eut l'air un instant hésitante mais revint très vite à leurs ébats. Elle souriait maintenant d'une manière peu ordinaire, laissant deviner qu'elle se concentrait intensément.

"N'ai pas peur Valeria, profite juste de ce que je t'offre."

Erika se raidit et s'arqua, les bras tendus, mains ouvertes et doigts écartés. Elle produisit un grognement presque sauvage et l'air crépita autour d'elle. De son corps jaillit son ombre, fidèle copie d'elle-même mais d'une noirceur absolue. On en devinait peut être les traits, tout n'était question que de perception et d'imagination,  et ses crocs scintillaient comme des diamants. La chose était dangereuse, imprévisible, mais ... tout comme Erika, sa moitié, amoureuse et folle d'envie.

La matrone, vigilante, s'agenouilla derrière Val et posa la tête du succube sur ses genoux. Elle maintenait un lien de garde avec son ombre qui ondulait, esprit insondable matérialisé sous forme physique bien qu'éthérée.

La créature fléchit des jambes pour s'empaler sur la queue tendue en une seule insertion. Val pouvait voir son membre percer le ventre brumeux de la créature. Dedans, la température était douloureusement élevée, la sensation aussi soyeuse qu'un plongeon dans une masse de coton ... parsemée d'épines d'acier. Beaucoup plus primaire que les humains, l'ombre pensait à elle avant tout, recherchant les mêmes effets que ceux ressentis par Erika précédemment. Elle était brutale, violente, passionnément perverse et sa chevauchée aurait tué n'importe quel mortel sur Terra. La queue qu'elle baisait était l'instrument de son plaisir aussi la ravageait d'elle dans ses entrailles  de fumée. Des volutes noirs s'enroulaient tout autour pour la comprimer et chercher à en extraire tout le jus dont elle se gaverait. La torture dura de très longues minutes, une heure en vérité puisque l'ombre sauvage empêcha plusieurs fois Valeria de se vider par la seule force de sa noirceur. Quand enfin, elle l'autorisa à gicler, la démone déversa elle une quantité invraisemblable de sperme avec une force décuplée. Erika maintenait la bouche du succube fermée, des deux mains, violant ainsi la liberté de s'exprimer de celle qui ne demandait qu'à hurler. Cette coercition, elle le savait, terminerait de détruire Valeria de l'intérieur, lui procurant un orgasme comme elle l'espérait, elle avait rarement atteint. L'ombre se remplissait de foutre, passant de noire à une teinte grise lactée. Elle était extensible et gonfla légèrement sous la pression. Elle croassa un râle d'approbation et d'un geste sec, déploya ses griffes longues comme des rasoirs. La mort de Valeria devait être le point final de cette expérience indescriptible. Mais Erika, veillait. Elle jacta un ordre sec, froid, glaçant et l'ombre cria de frustration avant de s'étirer et réintégrer le corps de sa moitié.

Erika hoqueta, soudainement remplie de toute la semence de la démone, des litres qui annihilèrent toute sa volonté. Elle réussit néanmoins à reposer la tête de Val en douceur puis se leva et tituba quelques pas.

"J'espère ... que ... tu as aimé."

Elle s'effondra ensuite, inanimée, le trop plein de semence s'échappant à gros bouillons de sa bouche et de ses cavités anale et vaginale. La matrone avait tout donné.
***

Lugart passerait ensuite des heures à se plonger dans les délires de son imagination. Le poème qu'il tirerait de cette fantastique orgie serait une merveille, l'aboutissement de millénaires de poésie.

Les serviteurs qui entrèrent par la suite étaient tous des hommes. Erika fut emmenée avec précaution et Val fut lavée soigneusement, séchée avec tact puis installée douillettement dans le grand lit à baldaquin qu'elle avait vu précédemment. L'heure était au repos et elle en avait grand besoin.
Un majordome attendrait qu'elle se réveille pour l'inviter à rejoindre l'impératrice. Droit comme un i, il veillerait à ce qu'elle ne soit pas perdue à son réveil et lui proposerait toilettes et garde-robe de son choix pour sa rencontre avec la maitresse de Pénombre. Une foule de domestiques se tenaient prête pour l'ultime mise en beauté de Valeria.

Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:54
par Valeria
Erika était divine : il n’existait plus la moindre parcelle de son corps qui ne soit couverte de foutre et Valeria adorait ça. La matrone en semblait elle aussi heureuse. Elle riait et s’offrait avec un naturel revenu, comme si elle avait, pour un temps au moins, laissé tout ce qui n’était pas le moment présent et leurs ébats de côté.

Quand Valeria s’allongea et lui demanda de l’achever, elle parut un instant songeuse, puis se concentra intensément tout en lui disant de ne pas avoir peur et de profiter.

Intrigué, le succube la regarda invoquer une espèce de créature d’ombre qui sortit directement d’elle-même. On aurait dit Erika, mais une version totalement sombre, noire, une ombre intense constituée de ténèbres. Frissonnant un instant, Valeria se rappela les créatures qu’elle avait pressenties et entraperçues dans les ruines en compagnie de son « escorte ». Les crocs de diamant de la créature luisaient férocement, mais tout son être pulsait de désir et d’amour. C’était très étrange et perturbant.

Cependant, au cours de sa longue vie, Valeria avait déjà vécu pas mal d’expériences déroutantes et ne fut finalement pas aussi dépourvue face à ce qui se passait. Elle put gérer sans trop d’appréhension, sachant que Skuld ne voudrait pas qu’il lui arrive malheur et qu’Erika n’irait pas contre cette volonté, pour peu qu’elle ait eu une velléité sombre envers elle. Tout ce qu’elles avaient partagé depuis des heures ne la menait pas du tout vers cette extrémité.

Ne restait donc que le sexe. Et là, Valeria était plus qu’en terrain maîtrisé.

Erika s’agenouilla pour prendre sa tête sur ses genoux, puis la créature l’enjamba pour venir s’empaler d’une seule traite sur elle. Sa queue la perfora de manière étrangement visible à travers son essence de ténèbres brumeuses. C’était une sensation étrange, que Valeria n’avait encore jamais expérimentée. Une nouveauté dont elle fut extrêmement reconnaissante à la matrone.

Immédiatement aussi s’imposa sur sa queue une température intense, proche de celle que les démons les plus intenses pouvaient atteindre. Valeria en fut surprise, mais la douleur qui aurait terrassé n’importe quelle créature sensible à  ce type de température ne la toucha pas. Son corps était habitué, bien que la température atteigne par moments des sommets qu’elle avait du mal à contenir.

Faire l’amour avec cette créature était intense, mais également déroutant car toute la texture de son corps semblait faite d’une espèce de brume tangible, qui offrait une impression cotonneuse, immensément douce et enveloppante. Paradoxe de cette entité, cette douceur s’accompagnait d’une douleur constante, comme si son corps était également constitué de milliers d’éclats de verre, ou de pointes d’acier, qui raclaient le membre du succube, lui offrant une sensation intense où plaisir et douleur étaient intimement entremêlés, un délice parmi les délices !

La créature ne semblait quant à elle pas spécialement dévouée au plaisir de Valeria et se mit à la chevaucher avec une sorte d’urgence qui ne concernait qu’elle. Les moments que passa Valeria sous son joug compteraient parmi les surprises les plus intenses et délicieuses qu’elle avait connues. Brutale, violente, d’une perversité que même certains démons n’atteindraient jamais, elle la soumit avec une ardeur stupéfiante. Elle débordait d’énergie et ne se privait pas pour l’utiliser à seule fin de son propre plaisir. Celui de Valeria allait de pair, mais n’était qu’une conséquence des actes de l’ombre, pas son effet principal.

La capacité d’ombre de la créature rendit les ébats excessivement intéressants, notamment par les étranglements successifs dont elle gratifia sa queue pour l’empêcher de jouir. En même temps, Erika empêchait Valeria d’émettre le moindre son en lui bloquant la bouche des deux mains, lui refusant ainsi tout exutoire, quel qu’il soit. Mais il lui restait néanmoins un : son vagin. Et puisqu’elle était ainsi soumise, c’est lui qui se retrouva mis à contribution et Valeria fut terrassée par plusieurs orgasmes insatisfaisants car toujours bridés par la créature qui ne voulait pas qu’elle jouisse d’une quelconque manière mais ne pouvait ici que la brider, augmentant alors sa frustration et son désir, toujours bloqués par la matrone et son ombre.

Ce délicieux supplice dura longtemps, une bonne heure, durant laquelle le succube atteignit des sommets qu’elle n’avait que trop peu fréquemment atteints. Quand enfin elle fut autorisée à jouir, le déferlement qui assaillit l’ombre était tellement phénoménal que son essence même sembla devenir grisâtre sous l’afflux de semence. Tous les orgasmes étaient déversés en une seule fois, Valeria libéra littéralement des litres dans le corps de la créature. Celle-ci aurait d’ailleurs voulu finir en apothéose en l’achevant définitivement, ses griffes luisantes la menaçant au plus fort de son plaisir et sa vulnérabilité, mais la voix d’Erika claqua nettement malgré les cris du succube et la créature se soumit, réceptacle total de son plaisir enfin libéré.

Puis, frustrée de la mort qui lui était refusée, elle se dissipa pour réintégrer le corps d’Erika. Celle-ci hoqueta alors que tout ce que contenait l’ombre prenait place en elle. Son visage changea d’expression alors qu’un plaisir d’une intensité qu’elle n’avait jamais ressentie la submergeait.

Par un effort de volonté d’une rare violence, elle reposa la tête de Valeria au sol puis se releva. Le foutre coula abondamment de sa chatte et son cul, dégoulinant le long de ses jambes.

« J'espère... que... tu as aimé. »

Elle voulut faire quelques pas mais s’effondra presqu’immédiatement, totalement terrassée par le plaisir qui lui provoquait orgasmes sur orgasmes tandis que le foutre s’échappait d’elle à gros bouillons, même de sa bouche.

Le sacrifice jusqu’à la lie.

Valeria se redressa et s’étira langoureusement avant de s’approcher du corps pas si inerte d’Erika puisqu’il subissait encore le joug des orgasmes que provoquait sa semence. Elle s’agenouilla à ses côtés et la purgea, car si elle gardait tout ça en elle, jamais elle ne redeviendrait elle-même. Peut-être même sombrerait-elle dans la folie. Et c’eût été folie de la laisser finir ainsi !

J'ai adoré.

Le succube se redressa, empli d’une vigueur galvanisante, plus requinqué qu’au début des ébats avec Hedda ! L’énergie sexuelle de la créature d’ombre était tellement énorme qu’elle l’avait non pas ramenée à son potentiel de départ mais l’avait augmenté !

Elle regarda les serviteurs qui entrèrent officier autour de la matrone avant de l’emmener comme ils avaient emmené les autres.

Certains restèrent pour s’occuper de Valeria. Ils déployèrent une énergie magique qui purifia le bassin où elle fut baignée et lavée avec soin puis séchée avec tact. Elle fut ensuite installée bien confortablement dans le nid qu’était le grand lit à baldaquin qu'elle avait vu précédemment. L'heure était au repos, même si l’énergie de l’ombre l’avait ragaillardie.

Elle allait donc profiter de quelques heures à ressasser les événements passés avant la suite qui serait enfin assurément constituée de sa rencontre avec la belle et redoutable Impératrice Skuld.

****

A son réveil, un majordome attendait, droit comme un i. Il lui annonça qu’effectivement elle allait avoir une entrevue avec l’impératrice. Il lui proposa un éventail très conséquent de toilettes et garde-robes et mit à sa disposition une foule de domestiques pour l’aider à se présenter à son maximum. Ces femmes étaient très compétentes, mais leur beauté pas nécessairement au rendez-vous. Valeria fut donc un petit peu déçue de ne pas avoir de « casse-croûte matinal », mais après l’orgie de la veille, elle aurait été bégueule de faire une remarque aussi laissa-t-elle cette étape de côté. De toute manière, si tout se passait bien, ce soir, la belle Sigrid devait venir terminer ce qu’elle avait commencé….

Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas été à ce point chouchoutée et elle prit le temps d’en profiter, puis enfin, se présenta au majordome pour le rendez-vous. Malgré tout son métier, elle nota un pétillement dans son regard qui la ravit. Elle était prête et se mit en marche à sa suite.

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Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:55
par Ombre
Elfgard était un serviteur de l'impératrice bien avant la chute de Nethéril.  L'homme vouait à Skuld une adoration de tous les instants et la souveraine lui rendait sa tendresse à sa manière. Elle avait toujours pour lui un mot agréable ou un commentaire gentil que lui jalousait de nombreux aristocrates de la cour. Aussi, quand Skuld l'avait fait mander pour lui donner comme mission de s'assurer que la visiteuse ne manque de rien et soit à Pénombre comme chez elle, il l'avait prise en grand honneur. C'est lui qui avait conseillé Skuld quand aux courtisanes à offrir et lui aussi qui œuvrait à ce que toute une activité invisible s'active autour de Valeria. Les rouages de la domesticité dans un palais impérial étaient aussi complexes qu'une stratégie de gestion d'une guerre. Donnant de sa personne, il avait voulu être présent au réveil de la succube. Il l'avait observé alors qu'elle se reposait. Elle était belle, intensément, mais à ses yeux, seul Skuld avait pouvoir de beauté. Il était amoureux bien sûr, d'un amour paternel, mais aussi filial et libéré, tout à la fois. Avec Arundar, le premier conseiller du palais, il était bien de ceux qui savait déchiffrer la moindre expression de l'impératrice et deviner aussi ses pensées les plus secrètes. En ce sens, il était peut être l'un des plus puissants nétherisses de Pénombre car le savoir était le pouvoir. Mais sa condition de majordome lui suffisait. Tant qu'il pouvait servir sa maitresse, le reste passait au second plan.

Valeria était en adéquation parfaite avec l'état de Pénombre. Elle avait choisi avec soin sa robe et elle n'aurait pu faire meilleur choix. Elle était le noir quand Skuld était le blanc. Sans être un combat ni une opposition, les deux femmes rivalisaient en des différences extrêmes. Elfgard hocha la tête, satisfait du travail de ses équipes et invita Valeria à le suivre. L'heure était pour lui au protocole et dès qu'ils franchirent la porte des appartements mis à la disposition de Valeria, le capitaine Tarkas et quatre immenses gardes impériaux les encadrèrent pour les escorter.

Tarkas le vétéran avait incliné la tête.

"Ma Dame. J'espère que vous avez passé un agréable moment. Nous allons à présent vous guider jusqu'à la Nef Etoilée, les appartements de l'impératrice. Elle vous y attend."

Le groupe suivit la galerie des suites dédiées aux invités pour rejoindre un hall dont les dimensions étaient proportionnelles à la taille du palais. Ils marchèrent dix minutes qu'ils atteignirent à peine le centre de la pièce qu'ils devaient traverser. Ici, la cour déambulait dans ce havre de marbre veiné aux couleurs chatoyantes et irisées. Les voutes culminant à plus de cinquante mètres étaient soutenues par des colonnes dont la circonférences dépassait les six mètres. Espacées régulièrement, elles permettaient à tout un chacun de pouvoir converser discrètement, caché par ces énormités minérales. Le hall n'était pas vide mais pas encombré non plus. Les artisans avaient privilégié l'espace pour que le visiteur soit écrasé par le gigantisme de la pièce.

Des centaines de nétherisses déambulaient seuls ou en couples, ou encore en groupe entrainés dans des conversations d'importance. L'escorte de Valeria s'était écartée en un carré parfait et la démone évoluait libre de ses mouvements, telle une étoile dans son firmament, la foule s'écartant sur son passage. Grandiose, le passage de Valeria serait narré sans avoir besoin d'être embellie dans toutes les demeures de la cité.

Il s'agissait de la cour impériale. Des ducs et duchesses, superbes dans leurs tenues officielles  s'inclinèrent devant elle, imités par toutes leurs suites. Ils tenaient la position jusqu'à ce qu'elle les ai dépassé puis se redressaient en la suivant des yeux. Valeria détonait avec sa crinière noire et son regard polaire tandis que les nétherisses n'affichaient que des cheveux blancs et des braises ardentes en guise de pupilles. Ils pouvaient enfin la voir, elle, l'espoir de toute une nation. Elle se rendait chez l'impératrice et peut être que très vite, une solution serait trouvée pour les libérer de ce plan infâme.

Au bout du hall se dressait un escalier monumental qui occupait toute la largeur de la pièce et s'élevait sur un haut niveau. Une haie de gardes en interdisait l'accès tandis que deux haies d'une autre unité occupaient les flancs de l'escalier toutes les six marches. Le barrage s'ouvrit pour laisser passer l'invitée et son escorte et ils gravirent l'édifice pour déboucher sur un perron magistral bordé de jardins suspendus de toutes beautés. Tout n'y était que magie, illusion, trompes l'œil, même les senteurs étaient fausses. Le petit oiseau coloré qui vint voleter devant le nez de Valeria se dissipa sous son souffle en une multitude de papillons multicolores qui disparurent, balayés en poussière de saphirs et rubis par une bise imaginaire. Au sol, de somptueux reliefs gravés dans la pierre scintillaient comme accueillant une rivière de diamants. Un mage de la garde les attendait et les devança de quelques pas, ouvrant devant eux un sillon dans la profusion de protection magiques destinées à préserver l'intimité de l'impératrice.

Enfin, ils atteignirent l'ultime rempart de cette formidable défense. passant l'arche d'une ouverture d'obsidienne contrastant avec les couleurs du jardin magique. Là veillaient Georg et Neela qui furent présentés par le capitaine Tarkas. membres de la Garde personnelle de Skuld, leur puissance dépassait l'entendement. Le guerrier portait deux épées colossales et avait la stature d'un demi géant tandis que Neela n'avait apparemment aucune arme. L'homme portait une armure lourde en écaille de dragon doré, la femme une tenue beaucoup plus attrayante. Seule particularité et pas des moindres, il était impossible de mémoriser son visage. On le voyait, délicat et mignon mais l'instant d'après on l'oubliait pour un autre et encore et encore et encore.

"Je vous présente Georg de Sare, fléau des dragons, et Neela aux mille visages, assassin impérial. A  partir d'ici, je ne peux plus vous accompagner. Je vous retrouverai plus tard. Je vous souhaite ... une très belle rencontre."

Les deux gardes poussèrent une nouvelle porte, lourde, énorme mais qui ne fit pas un bruit en glissant sur ses gonds massifs. Georg fut le premier à parler alors qu'ils pénétraient dans l'ultime sanctuaire de Pénombre. Ici, les appartements étaient à échelle humaine bien que fort spacieux. Ils s'arrêtèrent dans un boudoir tapissé de marqueterie et richement meublé.

"Je vous souhaite la bienvenue Dame Valeria." Sa voix était grave et profonde. " Vous allez entrer dans le saint des saints où vous serez seule avec l'impératrice, sur son ordre. Mon devoir est de veiller sur son intégrité aussi il m'appartient de vous ... informer ... que toute atteinte contre elle pourrait aboutir à votre extinction. Naturellement, l'impératrice n'a pas besoin de nous pour se défendre, ses capacités dépassent les nôtres de beaucoup."

Ce fut au tour de Neela de prendre la parole. Comme son visage, sa voix était d'une douceur délicate mais on en oubliait aussitôt les accents et les tons. Elle était aussi la seule nétherisse qu'avait croisé Valeria à ne pas avoir les cheveux blancs.

"Veuillez excuser Georg, nous devions vous le dire. Quand à moi, je ne peux que vous conseillez d'être honnête. Et ... s'il vous est demandé quelque chose, essayez de ne pas dire non ..."


Dans l'esprit de Valeria, Sarkis frissonna. Il était mal à l'aise. Neela le regardait fixement et lui montra une image qui lui arracha un cri d'horreur.

"Elle ... est en toi Valeria! ELLE VA ME  ..."

Il s'étrangla avant de reprendre ses esprits.

"Elle est partie. On raconte tellement d'horreurs sur elle...et OOOHHHHH!!!"

Le boudoir donnait sur la Nef Etoilée, le cœur de la cité. Il s'agissait d'une chambre circulaire de la même dimension que la salle de la Tour perdue du Souvenir. Le plafond n'existait pas. En lieu et place, l'univers se découvrait, pure magie, symbole d'une puissance révolue et d'une connaissance aigue de l'univers. L'invitée évoluait dans un espace stellaire riche en étoiles, novas incandescentes,  galaxies luminescentes et autres soleils pourpres. L'immersion dans l'origine de tout était complète. Une fois la porte du boudoir refermée, Valeria pouvait se voir, minuscule atome dans l'immensité du cosmos. une comète la frôla pour disparaitre dans un trou noir monstrueux. Au loin, une planète naissait, condensé primaire de magma en fusion et de méthane coloré.

Une main se glissa dans la sienne pour la serrer avec douceur.

"C'est saisissant n'est ce pas? Ce sont les vestiges de nos connaissances du monde. Il m'a fallu plus de cent ans pour tisser cette toile mystique. De l'activer me permet de m'évader et d'oublier un peu le monde où je vis."


Skuld atténua la puissance du sort et la pièce apparut plus réelle. Meublée selon ses goûts, l'endroit n'était pas fait pour accueillir des visiteurs. Il s'agissait de son espace privé et tout y était cozy et bien aménagé. Le luxe ici dépassait l'imagination. Les matériaux utilisés étaient parmi les plus rares et chaque bibelot valait le prix d'un duché terran. Comme dans les dernières strates du palais, le marbre prédominait mais encore plus pur, plus fin, véritable divertissement pour l'œil de Valeria.


"Viens voir ..."


Skuld, sans la lâcher l'emmena vers une terrasse majestueuse où Eliazor, son dragon d'ombre sommeillait paisiblement. Skuld se tourna à cet instant vers Valeria. Dans sa robe blanche nacrée brodée d'or, elle était la parfaite négation de son interlocutrice. Contrairement à leur précédente rencontre, plus brève,  elle se présentait à elle comme Skuld Skyleia Sabina  II à cet instant, la toute puissante maitresse de Pénombre. Loki, son corbeau blanc picorait un raisin sur la balustrade de la terrasse.


"Approche toi ..."


Les deux femmes dominaient la cité de Pénombre. Démesurée, elle s'étendait loin sous leurs pieds, illuminant les ténèbres ambiantes de ses feux et lumières magiques. Sa puissance restait significative mais l'obscurité tout autour indiquait bien son isolement. Même le ciel, si on pouvait l'appeler comme ça, restait insondable. Seul le manteau magique de protection déployé autour de Pénombre crépitait quand une créature hostile venait s'y foudroyer.


"Un million de mes sujets vivent sous tes yeux. Je compte beaucoup sur toi pour qu'ils puissent connaitre à nouveau ce qu'est la vie."



Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:55
par Valeria
Le regard approbateur et admiratif que lui lança le vieux majordome eut un effet spécial sur l’humeur de Valeria. Son expression, professionnelle jusqu’au bout des ongles, sans désir dans le regard, était très solennelle. Elle l’avait effleuré mentalement et l’avait découvert entièrement tendu vers Skuld, tout entier dévoué et adorateur. Il ne semblait pas la prendre ne moins haute estime qu’une divinité. Elle prit donc ce regard pour un compliment tacite, certes, mais surtout pour une forme d’adoubement.

Elle se fichait complètement de son avis, elle savait qu’elle était parfaitement divine, mais malgré tout il lui fit plaisir.

À peine les portes des appartements franchies, le Capitaine Tarkas, qui devait attendre depuis Asmodée savait combien de temps, s’avança. Il était rasé de frais, portait un magnifique uniforme impeccable. Derrière lui, quatre montagnes de guerriers attendaient en silence.

« Ma Dame. J'espère que vous avez passé un agréable moment. Nous allons à présent vous guider jusqu'à la Nef Etoilée, les appartements de l'impératrice. Elle vous y attend. »

Valeria sourit au Capitaine.

« Merci Capitaine. Je n’aurais pu rêver meilleure garde que la vôtre. »

Elle le regarda de haut en bas, de bas en haut, sourit à nouveau en caressant délicatement le tissu sur sa poitrine de sa main posée à plat.

« Très joli. Ca vous va vraiment bien ! »

Ils s’en furent alors dans les dédales de couloirs, halls, pièces majestueuses vers la destination annoncée mais totalement inconnue pour le succube. Val regardait partout, posait par moments de discrètes questions à Tarkas ou à Elfgard en posant sur leur bras une main légère, selon celui qui lui paraissait être le mieux à même de la renseigner.

Ils croisèrent une foule de courtisans, tous plus nobles les uns que les autres apparemment, tous plus curieux les uns que les autres, surtout, de découvrir la « visiteuse ». Nul doute que son passage était étudié, déchiffré, analysé jusque dans ses plus infimes détails. Valeria s’en amusa et se montra en tout point majestueuse, avec une note de sympathie et d’érotisme. Elle était en représentation. Si tous devaient se souvenir d’elle, autant que ce soit pour les meilleures raisons qui soient.

Enfin, ils atteignirent un monumental escalier d’une magnificence extravagante. Les gardes, la décoration, la magie, présente partout, au service de la beauté des lieux, rendaient Valeria presqu’ivre tant elle avait à découvrir et assimiler. L’escalier donnait sur un perron magnifique bordé de jardins suspendus à couper le souffle.  Lorsqu’un oiseau se transforma en papillons puis en poussière d’étoiles, elle ne put retenir ce sourire légèrement mutin, enfantin, absolument fondant, qu’elle savait avoir un effet dévastateur sur les libidos malgré qu’il n’était à la base pas destiné à ça. Elle n’avait jamais vu un endroit pareil, même en deux millénaires de vie.

Ils arrivèrent enfin devant une nouvelle étape, un monumental portail d’obsidienne devant lequel attendaient deux personnes fort différentes mais extrêmement gracieuse et d’une très grande beauté. Cette couleur ne manqua pas d’étonner le succube, qui se dit qu’il lui faudrait en demander la raison à Elfgard. Le Capitaine Tarkas prit la parole.

« Je vous présente Georg de Sare, fléau des dragons, et Neela aux mille visages, assassin impérial. A partir d'ici, je ne peux plus vous accompagner. Je vous retrouverai plus tard. Je vous souhaite ... une très belle rencontre.
- Je vous remercie pour votre service, Capitaine. J’espère avoir le plaisir de vous revoir bientôt. »

Elle se tourna vers les deux nouvelles personnes qui, après l’avoir saluée en silence, la précédèrent et  franchirent les énormes double portes. Ils pénétrèrent dans des luxueux appartements. Le  faste et la démesure n’y étaient plus présents de la même manière, plus qualitatifs et moins tape-à-l’œil.

Le formidable guerrier à la beauté androgyne nommé Georg prit la parole d’une voix grave, profonde comme le grondement d’une cascade souterraine.

« Je vous souhaite la bienvenue Dame Valeria. Vous allez entrer dans le saint des saints où vous serez seule avec l'impératrice, sur son ordre. Mon devoir est de veiller sur son intégrité aussi il m'appartient de vous... informer... que toute atteinte contre elle pourrait aboutir à votre extinction. Naturellement, l'impératrice n'a pas besoin de nous pour se défendre, ses capacités dépassent les nôtres de beaucoup. »

Ah ! La traditionnelle mise en garde… Je me disais aussi…

La somptueuse Neela à la chevelure unique à Pénombre, si Val devait se baser sur tous les néthérisses qu’elle avait vus, commenta alors et le contraste entre sa voix et celle du guerrier était comme un baume rafraîchissant sur une brûlure à vif, bien qu’il soit difficile de retenir ce timbre si délicat, ce ton si parfaitement adéquat.

« Veuillez excuser Georg, nous devions vous le dire. Quant à moi, je ne peux que vous conseiller d'être honnête. Et... s'il vous est demandé quelque chose, essayez de ne pas dire non... »

Valeria hocha la tête en silence, un doux sourire aux lèvres.

Sarkis devint tout à coup nerveux dans son esprit. Portant son attention sur lui, elle remarqua qu’il semblait en discussion avec quelqu’un… Neela ? Elle ne l’avait pas sentie !

« Elle... est en toi Valeria ! ELLE VA ME... »

Il s'étrangla devant une vision d’horreur qu’elle venait de lui transmettre puis se reprit brusquement.

« Elle est partie. On raconte tellement d'horreurs sur elle... et OOOHHHHH !!!
- Ne sois pas si inquiet. Je veille sur toi, mon petit mage. Il ne t’arrivera que ce que je permettrai qu’il t’arrive. »


Elle n’en était pas si sûre à présent, mais se promit de rester plus vigilante. La subtilité de Neela était d’une dangerosité sans nom.

Le regard de Valeria s’égara alors sur les alentours, alentours qui étaient un boudoir. Magnifiquement meublé et décoré, de pièces d’une richesse ahurissante, tableaux, tapisseries, meubles, œuvres d’art, fresques murales… Tout ici était d’une somptuosité exquise.

Elle s’avança sur les tapis moelleux alors que Georg et Neela se retiraient discrètement. Elle s’avança jusqu’à une ouverture, donnant sur un balcon. Mais celui-ci disparaissait pour se fondre dans une nef étoilée où même le sol disparaissait. Très vite, Valeria se sentit grain de poussière au sein de l’immensité cosmique qui s’étalait tout autour d’elle et l’enveloppait dans son étreinte. Naissance et mort d’étoiles se succédèrent tandis que l’évolution de l’univers se déroulait sous ses yeux émerveillés.

Une main douce se glissa dans la sienne et la serra délicatement.

« C'est saisissant n'est-ce pas ? Ce sont les vestiges de nos connaissances du monde. Il m'a fallu plus de cent ans pour tisser cette toile mystique. De l'activer me permet de m'évader et d'oublier un peu le monde où je vis. »

Val ne tourna pas la tête vers Skuld, contemplant le spectacle incroyable qui se déroulait sous ses yeux et ressentant l’émerveillement de Sarkis dans son esprit.

« C’est… époustouflant ! Magnifique ! Je n’ai jamais rien vu de tel… Comment… ? »

La question, purement rhétorique, flotta dans les airs.

Les contours de la pièce réapparurent progressivement, comme si le sortilège était une lumière dont l’intensité décroissait, permettant de distinguer des détails que l’éblouissement avait dissimulés. Enfin, la pièce apparut dans toute sa splendeur chaleureuse, semblable à un écrin, un cocon, parfaitement meublée et décorée selon les goûts de Skuld – exquis, de l’avis du succube – afin de compléter le sentiment de douceur, de sécurité et de bien-être qui se dégageait de l’ensemble.

« Viens voir… »

Skuld emmena Valeria sur une immense et majestueuse terrasse où sommeillait un énorme Dragon d’ombre. Eliazor, le Dragon d’Ombre de Skuld, souffla Sarkis dans son esprit. Impressionnée, Valeria se sentit heureuse de la main de l’impératrice dans la sienne. Celle-ci se tourna alors vers elle et elle l’imita, découvrant enfin son hôtesse. La magnificence de sa tenue était totale et pourtant en-dessous de sa beauté éclatante. Entièrement vêtue de blanc, sa chevelure de neige cascadant sur ses épaules, Skuld la regardait avec bienveillance.

« Approche-toi » dit-elle en montrant l’exemple vers une balustrade de marbre blanc.

Valeria regarda et le spectacle qui s’offrit à elle était encore une autre perfection : la ville s’étendait sous elles, ses murs grisâtres éclairés par les lumières de rue et celles aux fenêtres des habitations, révélant un panorama à couper le souffle.

Tout autour, parfois, des crépitements lumineux signalaient qu’une créature hostile venait de griller sur la magie protectrice qui étendait son écran autour de la cité.

« Un million de mes sujets vivent sous tes yeux. Je compte beaucoup sur toi pour qu'ils puissent connaitre à nouveau ce qu'est la vie.
- C’est un spectacle exceptionnel auquel tu m’as conviée. Je te remercie de tout cœur. J’imagine que ceux qui ont eu pareil honneur ne sont pas bien nombreux. »

Elle sourit à l’impératrice dont elle n’avait pas lâché la main. Elle laissa son regard glisser sur elle, du visage à la poitrine, la taille, la main. Skuld était magnifique, divine dans ses atours d’impératrice. Le succube sentit ses sens s’enflammer devant une telle splendeur, point d’orgue culminant au faîte de tout ce spectacle auquel elle avait été conviée depuis qu’elle avait franchi les portes de ses appartements.

Elle caressa le dos de sa main d’un pouce délicat, appréciant la douceur de la peau pâle de l’humaine. Elle releva les yeux vers elle.

« L’accueil de Pénombre est exceptionnel. Je n’ai que très rarement été aussi bien reçue. »

Elle grimaça au souvenir désagréable laissé par sa rencontre avec Sarkis, eut une légère moue, comme pour dire, sauf lui, puis haussa les épaules et sourit. Voilà pourquoi elle avait dit "très rarement" plutôt que "jamais".

« Cette chaleur, cette hospitalité… Je me sens presque chez moi. Il y a d’ailleurs eu certains « chez moi » où je me suis sentie nettement moins bien qu’ici. Je suis ravie de cette occasion de passer un peu de temps avec ton auguste personne, Dame Impératrice. Comment dois-je t’appeler ? »

Elle se sentait parfaitement bien, à l’aise en présence de Skuld. Sans doute mise en confiance par ces mains qui ne s’étaient pas lâchées. Elle s’approcha d’un pas frôlant le corps de l’impératrice, laissant une proximité s’installer jusqu’à ce qu’elle les enveloppe enfin totalement, bulle d’intimité dans la bulle d’intimité. Son parfum enivrant d’érotisme et de phéromones de désir devait entêter Skuld, mais elle ne sentait que les fragrances de l’impératrice, comme si son esprit occultait tout le reste.

Elle tourna la tête vers la cité en contrebas, enlaçant délicatement la taille de son hôtesse sans vraiment comprendre pourquoi.

Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:56
par Ombre
Au loin, aux frontières de zones obscures, crépitaient des vagues d'énergie sauvage, comme si la forme inachevée de ce plan hurlait sa colère. Ces éclats étaient violents et effrayants, noyés dans un silence absolu sitôt révélés. Ici, rien n'évoluait mais tout changeait constamment, comme une mue perpétuelle ne donnant pas de résultat si ce n'était un retour à une vision brouillée et incomprise. Seule pépite de constance en ces lieux oubliés, Pénombre demeurait, puissante tel autrefois mais aussi si vulnérable face à l'inconnu.

Alors qu'elle regardait sa cité, Ombre se remémorait tout ce que son peuple avait enduré pour atteindre ce degré de stabilité. Ses archimages, tout comme elle, avaient puisé dans ce réservoir de magie pure pour apprendre à maitriser les ombres et après bien des hécatombes, ils y étaient arrivés, assurant par là la survie des leurs. La magie de l'ombre n'était pas plus puissante que n'importe quelle autre magie. Elle était juste différente, plus complexe à comprendre et aussi plus vicieuse, plus impitoyable. C'est cela qui la rendait si dangereuse. La restitution d'un sort était amplifiée par le facteur d'inachevé et celui qui le maitrisait avait l'assurance que son pouvoir relevait d'une puissance brutale et monstrueuse.

Skuld n'était en rien monstrueuse même si son apprentissage de la magie de l'ombre n'avait pas été sans souffrances et qu'il l'avait profondément marquée. A ce jour, ses pouvoirs se mesuraient à ceux d'un dieu mais quelle ironie de ne pouvoir rien en faire véritablement. Rien d'utile en tout cas pour sortir de ce néant insondable. Sur Terra on l'aurait traitée de calamité ou encore d'erreur de la nature tellement son âme était transformée et liée aux ombres. Un retour de Nétheril ouvrirait certainement un conflit idéologique quand à la nature même de la magie et de son utilisation.

Un soupir sonore d'Eliazor la ramena au temps présent. Valeria l'avait enlacée et les deux femmes immobiles étaient à ce moment-là l'incarnation même de la beauté de la création. Antagonistes en tout points, elles se mariaient parfaitement l'une à l'autre. Le blanc et le noir ...

Skuld ne s'offensa pas de l'initiative de la succube. Elle avait le statut sacré d'impératrice mais c'est elle qui avait ouvert la voie à la démone. S'il s'était s'agit d'une créature autre aux besoins différents, elle aurait adapté ses décisions à ces besoins là. Le destin avait voulu que ce soit un succube qui soit le premier être à trouver Pénombre, et bien Skuld offrirait au succube bien plus qu'il pourrait jamais demandé.

Elle se tourna vers son invitée et sourit. Elle se dégagea en douceur et reprenant sa main, l'entraina de nouveau dans ses appartements.

"Dame Impératrice siérait bien avec mon âge mais comme le temps ici est tronqué, j'aime à penser que j'ai toujours 25 ans, l'âge que j'avais quand le sort a décidé de changer le destin de mon empire."

C'est vrai qu'après trois mille ans, elle n'avait pas prit une ride et que quand elle riait, le son cristallin de sa voix était toujours aussi frais. Et puis, elle se sentait réellement jeune, dynamique et vivante.

"Appelle moi Skuld! La Cour et mes archimages s'étrangleront quand ils t'entendront le dire. Personne ne me nomme par mon prénom et d'ailleurs ... si quelqu'un s'y amusait, je le rôtirait séance tenante!" ajouta t'elle avec un air mutin.

Durant leur escapade sur l'esplanade, des plateaux de mets simples avaient été déposés sur une table de cristal. Si la qualité des produits était indéniable, il n'y en avait pas à outrance non plus. Loin du faste des grandes cérémonies, Skuld restait chez elle très terre à terre. Les raisins étaient craquants et sucrés, les framboises légèrement acidulées et les pêches juteuses à souhaits. L'hydromel servi était un condensé de saveur où le goût du miel rappelait celui de la vie. Les femmes s'installèrent face à face et Skuld choisit un gros raisin rouge qu'elle fit éclater entre ses dents en regardant Valeria. Si la démone avait été un homme, elle aurait fondu d'envie à ce moment-là. D'ailleurs, rien ne l'en empêchait non plus. Le petit silence qui suivit remit un peu d'ordre dans le protocole et Skuld fit cliqueter ses ongles sur le plateau de cristal. Le pichet en or d'hydromel s'anima et fit de lui même le service. Une fois les verres pleins, Skuld leva le sien.

"Haka Valeria! Que ta venue nous soit bénéfique!"

Puis comme depuis les premiers âges de Nétheril, elle s'envoya le contenu du verre comme une guerrière, ce qu'elle était aussi d'ailleurs. Elle s'amusa de ce manque d'élégance contrastant avec l'image qu'elle pouvait donnée mais Valeria apprendrait vite qu'être impératrice ne signifiait pas que porter de belles robes et faire usage d'un parler policé.

"Peut être Sarkis t'a t'il apprit pourquoi nous sommes prisonniers de ce plan? A moins que tu ne lui en ai pas laissé encore le temps?"

L'impératrice savait très bien ce que Sarkis disait ou ne disait pas mais Valeria pourrait trouver perturbant, et vexant,  que ses pensées ne soit pas qu'à elle ... aussi Skuld faisait preuve de tact.

"As tu apprécié les courtisanes mises à ta disposition? Je me suis laissée dire que ta nature n'y avait pas été insensible."

Elle émit un petit rire de gorge. La question n'en était pas une et toutes deux savaient exactement ce qu'il en avait été. Skuld se pinça les lèvres.

"Tu es une démone puissante Valeria et je suis sûre que tu excelles dans ton art. Me concernant, mon ombre m'immunise de ton essence aussi sache que je ne vais pas succomber à ton charme ... bien qu'il soit tout à fait délicieux je le reconnais sans hésitation. Maintenant, comme nous avons devant nous une éternité pour nous connaitre, rien n'est à exclure n'est ce pas?"

Arundar, le premier conseiller de l'impératrice lui aurait lancé un regard lourd de reproche s'il avait été là. Mais Skuld s'en serait moquée. Les mœurs libres des nétherisses n'étaient pas réservés qu'au peuple après tout. Le regard orangé de la souveraine glissa sur les courbes de son interlocutrice et son expression suffit clairement à exprimer ce qu'elle ne disait pas. Avant sa chute, Nétheril avait été une plaie pour les Enfers. Ses conjurateurs, hauts prêtres de renoms, avaient capturé d'innombrables démons pour les étudier durant des millénaires. Démon ne signifiait pas forcement Mal et certaines voies diplomatiques s'étaient ouvertes entre humains et habitants des Cercles. Skuld ne craignait rien de Valeria, bien au contraire. Mais il fallait pensé avant tout divertissement à l'objectif auquel l'impératrice aspirait.

"Il y a 3000 ans, Karsus, le plus puissant de mes archimages a volé les pouvoirs de la déesse de la magie, déstabilisant la toile ésotérique du monde. Les cités de mon empire lévitant en altitude sur des sommets de montagne inversés se sont écrasées les unes après les autres et je n'ai eu d'autre choix que d'exiler Aquila dans ce plan, ainsi que la cité d'Asgartha et la citadelle de Shar Vahl, dont je n'ai plus jamais eu de nouvelles et qui si elles existent encore, doivent elles aussi nous chercher."

Des millions d'âmes avaient péri en ce jour funeste et d'un empire puissant n'était resté que désolation.

"Nous n'avons jamais réussi à communiquer avec Terra pour chercher l'aide nécessaire à notre retour mais maintenant ... tu es là, et j'espère que tout va changer."

Skuld se pencha par dessus la table pour prendre les mains de Valeria.

"Je veux tout savoir de toi. Je veux tout savoir du monde d'aujourd'hui et de celui d'avant, depuis notre disparition. Et surtout, je veux savoir comment tu es arrivée jusqu'ici."

Elle s'enflammait, l'espoir étant source d'excitation.

"... et tu ne regretteras pas de nous avoir trouvé Valeria ..."

Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:56
par Valeria
Plongée dans ses souvenirs issus de la contemplation de la cité en contrebas, l’Impératrice resta un moment silencieuse avant qu’un grognement du Dragon ne la ramène à l’instant présent. Elle rompit ce moment suspendu qui avait permis au succube de découvrir la pleine rondeur de sa hanche en se tournant vers lui, souriante, lui prenant la main tout en se dégageant de sa douce étreinte. Bien que perdue dans ses pensées, elle l’avait entendue.

« Dame Impératrice siérait bien avec mon âge mais comme le temps ici est tronqué, j'aime à penser que j'ai toujours 25 ans, l'âge que j'avais quand le sort a décidé de changer le destin de mon empire. Appelle-moi Skuld ! La Cour et mes archimages s'étrangleront quand ils t'entendront le dire. Personne ne me nomme par mon prénom et d'ailleurs... Si quelqu'un s'y amusait, je le rôtirais séance tenante ! »

Val rit à cette remarque, tellement déplacée dans cette bouche, ce visage si parfaits, et pourtant elle ne doutait pas un seul instant que ce fut vrai. Elle répondit avec légèreté, comme à une amie, sans néanmoins omettre à qui elle parlait. Bien qu’amicale, Skuld était une Impératrice d’une puissance incommensurable qui pourrait la réduire à rien d’un battement de cils.

« Ah oui ? On ne dirait tellement pas en te voyant. Ta beauté éclipse tout. Elle te rend encore plus dangereuse. Mais elle peut se révéler une arme terrible tant il est vrai que parfois recèle des trésors qu’il vaut mieux ne pas chercher à découvrir… »

Elle savait tout particulièrement de quoi elle parlait. Rentrant dans les appartements, guidée par Skuld, elle découvrit les mets qui avaient été servis sur une table basse en cristal d’une splendeur qui aurait attisé la jalousie d’Asmodée lui-même et s’installa délicatement dans un petit fauteuil. Un fin sourire coquin éclaira ses traits délicats.

« J’aime cette idée de choquer la cour en t’appelant par ton prénom, Majesté. Voir les fats et les coincés s’étrangler devant cette entorse au protocole, ou cet honneur indigne d’une extérieure comme moi, va m’amuser un bon moment je pense. »

Elle regarda alors Skuld choisir un gros grain de raisin juteux et l’exploser entre ses dents. Le spectacle de la chair qui éclate, du jus qui dégouline sur la langue puis des lèvres qui se referment pour l’empêcher de sortir de leur enceinte tandis que celle-ci s’enroule autour du fruit… Valeria goûta particulièrement l’érotisme intense de ce spectacle dont les sons humides semblaient amplifiés par le silence ambiant. Son regard n’en était pas moins éloquent : si l’Impératrice y était disposée, elle trouverait en elle une amante particulièrement affamée d’elle. Les regards se croisèrent. Le message limpide était parfaitement compris par Skuld. Val se demanda même un instant si cette fois elle n’était pas la proie.

La carafe en or s’anima sur un staccato des ongles de son hôtesse sur le plateau en argent. Ce doux bruit fit courir un frisson sur l’échine du succube, sa nuque, la base de son crâne. Quel bruit magique, quelle main magnifique. Ses doigts étaient si délicats, si parfaitement manucurés qu’il n’y avait pas besoin d’un quelconque vernis. Il n’y en avait d’ailleurs pas. Ils s’enroulèrent sur le verre qui venait d’être servi et elle le leva pour porter un toast.

« Haka Valeria ! Que ta venue nous soit bénéfique ! »

Et Skuld avala d’un trait le contenu du verre comme le dernier des mercenaires. Amusée, Valeria l’imita. Ce devait être une coutume locale.

« Peut-être Sarkis t'a-t-il appris pourquoi nous sommes prisonniers de ce plan ? A moins que tu ne lui en aies pas laissé encore le temps ?
- Nous n’avons en effet pas encore eu le temps de discuter plus posément. Entre le châtiment qu’il a reçu et les… réjouissances qui ont bercé ma soirée et une partie de ma nuit, j’avoue que le temps m’a manqué pour faire preuve de suffisamment de curiosité pour parfaire mon éducation.
- As-tu apprécié les courtisanes mises à ta disposition ? Je me suis laissé dire que ta nature n'y avait pas été insensible. »

Skuld émit un délicieux petit rire de gorge à cette question de pure forme dont la réponse était déjà connue mais Val saisit l’occasion pour parler d’Erika.

« Elles ont été délicieuses. Chacune a rivalisé d’audace et de compétence et je dois avouer qu’elles se sont toutes montrées dignes de l’hospitalité que tu voulais m’offrir. Elles auraient leur place aux Enfers à la place des plus entreprenants des succubes parfois bien plus que certains « élus ». Il ne leur manque que les pouvoirs.

Je donnerais une mention particulièrement spéciale à Erika. Elle a été… au-delà de tout. Si tu me permets une petite ingérence, plutôt que réprimandée, elle devrait être honorée. Ta punition l’a mise dans… l’embarras – elle grimaça quelque peu, tordant sa jolie bouche pour marquer la légèreté du mot par rapport au ressenti de la matrone – mais elle a été absolument exemplaire. Je crois qu’elle voulait simplement entrer dans la danse après les autres, comme son rôle et son rang le lui permettaient. Mais sa prestation… Je n’ai jamais vu ça de toute ma vie. Et pourtant, j’ai bien des siècles d’existence, je t’assure. Elle a tout donné, absolument tout, et si je n’étais pas intervenue à la toute fin, elle aurait donné à coup sûr sa raison, peut-être même sa vie.

Ce sens du sacrifice est extrêmement rare et précieux, je ne t’apprends rien. Je ne suis qu’une modeste invitée, mais je sais reconnaître la valeur de quelqu’un quand je le vois. Le dévouement dont elle fait preuve envers toi dépasse largement ce que la majorité des fidèles donneraient à leur Dieu, prêtres et hiérophantes compris. »


Elle prit délicatement une pêche qu’elle tâta doucement de la main.

« A propos, j’en ai profité pour moi aussi t’offrir un présent, à toi et à ta nation tout entière d’ailleurs. Les concubines en sont porteuses, sauf Sigrid, qui a réussi à quitter les lieux après avoir remporté mon défi et gagné une nuit seule avec moi. J’espère que tu seras heureuse de ce modeste retour et que tu ne m’en voudras pas de cette prise de liberté avec elles. »

Elle annonçait ainsi légèrement la grossesse des concubines.

« Cela dit, si d’aventure il était possible de continuer à fréquenter certaines de ces incroyables amantes pendant mon séjour, je t’en serais extrêmement reconnaissante. Sauf si… »

Le silence et le regard qui flottèrent étaient sans équivoque. Valeria mordit dans la pèche, ses lèvres pleines parfaitement dessinées courant sur la peau fine et duveteuse comme une promesse de plaisirs intenses.

« Tu es une démone puissante Valeria et je suis sûre que tu excelles dans ton art. Me concernant, mon ombre m'immunise de ton essence aussi sache que je ne vais pas succomber à ton charme... bien qu'il soit tout à fait délicieux je le reconnais sans hésitation. Maintenant, comme nous avons devant nous une éternité pour nous connaitre, rien n'est à exclure n'est-ce pas ? »

Le regard orangé que la « jeune » femme laissa courir sur le corps de Valeria avait tout d’une caresse sans équivoque.

« Je n’ai pas tenté d’user de mes pouvoirs sur toi et je ne le ferai pas. Comme tu as déjà pu le remarquer, si l’éventualité d’un rapprochement entre nous devait se concrétiser, j’en serais plus que ravie et flattée. En vérité, j’adorerais. »

Cependant, ce genre de discours venant de l’Impératrice en personne était terriblement évocateur des mœurs néthérisses. Le passé historique de ce peuple lui avait été narré en long et en large lors de son passage aux Enfers. Ils y avaient laissé une trace indélébile. Et n’avaient pas cessé malgré leur arrivée sur ce plan d’ombre, bien au contraire si elle devait se fier à la prestation d’Erika et à la mention de cette ombre par Skuld elle-même peu avant. Elle crut entendre Sarkis s’étrangler dans le coin de sa tête où il était confiné.

« Quoi ?
- Tu te rends compte du crime de lèse-majesté que tu viens de commettre espèce de pute infâme ?
- Je n’ai rien fait qui ne soit indélicat.
- Rien… Que… !!!!!!!! Rhaaaaaaa !!!
- Allez calme-toi, tu vas encore l’obliger à te remettre droit.
- Et Elle… Non mais je rêve ! Ce qu’Elle t’a dit, laissé entrevoir… Jamais… Aaargh ! »


Il se mura dans un silence vexé, le mot était trop faible d’ailleurs. Outré ? Outragé ? Non plus. Il parlait d’elle avec une telle déférence. Le E majuscule n’avait pas besoin d’être écrit, sa bouche le formulait d’elle-même. Qui était réellement cette femme pour provoquer une telle vénération, une telle dévotion chez ses sujets ?

Elle regarda Skuld qui attendait patiemment.

« Pardon… Mon invité me donnait un avant-goût des indignations à venir au sein de ta Cour… »

Elle leva la main vers sa tête et les yeux au plafond en souriant et haussant les épaules, visiblement très amusée.

« Il y a 3000 ans, Karsus, le plus puissant de mes archimages a volé les pouvoirs de la déesse de la magie, déstabilisant la toile ésotérique du monde. Les cités de mon empire lévitant en altitude sur des sommets de montagne inversés se sont écrasées les unes après les autres et je n'ai eu d'autre choix que d'exiler Aquila dans ce plan, ainsi que la cité d'Asgartha et la citadelle de Shar Vahl, dont je n'ai plus jamais eu de nouvelles et qui si elles existent encore, doivent elles aussi nous chercher. Nous n'avons jamais réussi à communiquer avec Terra pour chercher l'aide nécessaire à notre retour mais maintenant... tu es là et j'espère que tout va changer. »

Quoi ? D’autres cités sont aussi perdues dans ces limbes d’ombre ? Mais c’est génial ! Il faut essayer de les retrouver !

Skuld se pencha par-dessus la table pour prendre les mains de Valeria, l’empêchant de formuler cette pensée.

« Je veux tout savoir de toi. Je veux tout savoir du monde d'aujourd'hui et de celui d'avant, depuis notre disparition. Et surtout, je veux savoir comment tu es arrivée jusqu'ici... et tu ne regretteras pas de nous avoir trouvé Valeria... »

Elle s'enflammait, l'espoir étant source d'excitation. Valeria baissa les yeux sur leurs mains au creux desquelles se trouvait la pêche entamée et ne put s’empêcher de trouver une symbolique puissante.

« Je serai ravie de te narrer tout ce que je sais. Ravie aussi de t’apporter mon aide sur tout ce que tu jugeras utile. Et ravie encore d’apprendre à tes côtés à maîtriser cette magie d’ombre qui nous entoure. Je conçois aisément que mon séjour ici ne sera pas de courte durée. Si trois millénaires ne vous ont pas permis de vous échapper, ce n’est pas maintenant que ça va se faire en deux temps, trois mouvements. »

Elle se leva, forçant Skuld à l’imiter pour ne pas laisser échapper ses mains. Elle retira une main de cet écrin de douceur, laissant la pêche mordue dans sa main enveloppée de celles de Skuld, puis posa l’autre sur le tout, cachant la pêche à la vue.

« Ce destin n’a que trop duré. Nous trouverons une solution. Nous trouverons les cités perdues. Nous rendrons à ton peuple son unité. Et nous reviendrons à Terra. »

Elle dévoila la pêche sur laquelle elle avait laissé agir un tour excessivement mineur afin de la rendre à nouveau complète pour illustrer son propos. Mais la pêche était juste noircie. Contrariée, elle fronça ses sourcils délicats.

« Hmmm, je voulais… illustrer le tout avec un petit effet magique pour montrer la pêche régénérée. Ma magie ne fonctionne vraiment pas comme elle devrait… Apparemment, seules mes capacités le font. »

D’un battement de cils, elle cessa et la pêche reprit son apparence normale. Elle la porta à sa bouche et mordit à nouveau dedans puis laissa son regard errer jusqu’à la baie, la terrasse et le spectacle de la nuit perpétuelle.

Elle était coincée à Pénombre. Son pouvoir de téléportation était bloqué. Son accès au portail interplanaire aussi. Pour le moment, la situation ne lui pesait pas, mais elle se doutait que ça finirait par arriver. Avoir joui d’une liberté sans limites depuis autant de siècles agirait rapidement sur son humeur et sa sensation d’être en cage, même si la cage était grande et peuplée de délices.

Elle revint à l’Impératrice.

« J’ai un magnifique début pour toi et tes mages. Je suis arrivée ici par l’intermédiaire d’un livre piégé. La première des clés doit s’y trouver. Il faudrait l’étudier, le décrypter, voir s’il y a moyen d’agir sur ce piège, cette magie, la décortiquer… bref, un travail laborieux pour de vrais érudits de la magie, ce que je ne suis pas. Il se trouve dans mes appartements… »

Elle mordit dans la pêche. Son regard de braise se posa sur les lèvres de Skuld.

Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:56
par Ombre
Maitriser cette magie de l'ombre? Valeria ne se doutait pas du prix qu'il fallait payer pour dominer toutes les variantes de cette magie instable, cruelle et meurtrière. Elle avait beau être puissante, ici ne comptait que les capacités à endurer la souffrance et l'acceptation de perdre une part de soi pour survivre. Suivre la voie de l'ombre était un sacrifice dont l'issue restait à terme incertaine. Personne ne pouvait prédire ce qu'il se passerait si Nétheril pouvait un jour regagner sa place dans le monde des vivants. Peut être l'empire perdu s'évaporerait-il sous les premiers rayons du soleil, ou peut être encore sa noirceur contaminerait-elle les terres fertiles de Terra? Autant de questions que les sages de Pénombre se posaient.

"Je ne peux prédire la durée de ton séjour à Pénombre. Idéalement, plus cout il serait, mieux tu t'en porterais. Mais nous avons des projets à réaliser et des expériences à mener qui demanderont ta clairvoyance."

Valeria se leva, sa robe magnifique bruissant autour de son corps de rêve, et invita Skuld à ses côtés pour la divertir d'un sort qui se serait voulu adorable. Skuld pouffa à la vue du résultat. En terme d'échecs, les nétherisses pouvaient passer pour des champions tant ils avaient mis de temps à comprendre ce plan.

"... apparemment, seules mes capacités le font."

"Tu n'as aucunement besoin d'en appeler à tes capacités. Elle ne te seront pas nécessaires avec moi. Je sais apprécier les valeurs simples et profiter du naturel. Concernant le tien, il est amplement suffisant pour délier n'importe laquelle des réticences."

Skuld lui fit face et du bout de l'index, préleva une goutte dorée du jus de la pêche qui perlait à la commissure des lèvres du succube. Elle porta ensuite le nectar sucré à ses propres lèvres et l'aspira sans se soucier du hoquet de Sarkis. Pour lui, c'est comme si elle venait d'enfouir son visage entre ses cuisses pour se délecter de son membre.

Au point où elles en étaient, l'issue de cette rencontre se dessinait plus ou moins, sans que les contours en soient vraiment définis, mais le fait était qu'à un moment, ses deux corps superbes ne feraient plus qu'un. Seulement, l'impératrice n'était pas pressée et le dialogue continua.

"Un livre? C'est par un livre que tout a commencé pour Nétheril. Nous étions déjà un empire puissant mais un jour, nous avons découverts par hasard une grotte enfouie abritant des recueils datant d'un âge antérieur au nôtre. Outre une nouvelle perception des arts arcaniques, il y était fait mention du plan des ombres de manière très détaillée. C'est à partir de ces manuscrits que nous avons percer les mystères de cette œuvre inachevée du Grand Créateur. Tu apportes là un artefact précieux."

La nouvelle perception de la magie dont elle venait de parler supprimait les standards connus utilisés par des générations de thaumaturges. l'esprit prenait une place prépondérante dans la conception et l'utilisation d'un sort. Pour les nétherisses, les longues incantations et la gestuelle mystique n'avaient plus lieu d'être. Tout se dessinait sous forme de représentation psychique. Et c'est précisément ce que faisait Skuld à cet instant. Elle venait de tisser un sort de partage et Amnir, le doyen du Cercle des Archimages, écoutait avec attention ce qu'il se disait. A l'évocation du livre par Valeria, il envoya une puissante force armée soutenue par cinq des archimages de la Tour du Souvenir pour se saisir du livre mentionné pour le mettre en lieu sûr.

Ce fut ensuite à l'impératrice de guider Valeria dans une étude où elles purent s'asseoir face à face. La pièce était dédiée à la connaissance. Ses murs étaient couverts de bibliothèques supportant des grimoires millénaires et des parchemins antiques. Le bois prédominait  et des instruments de toute sorte occupaient un bureau sur lequel était étalé des cartes. Leur conversation porta sur l'histoire du monde depuis la disparition de Nétheril. Sur un chevalet, une plume enchantée retranscrivait par écrit tout ce que contait Valeria. Skuld posa beaucoup de questions, fut étonnée par la disparition de certains royaumes, ravies par l'extinction de bien d'autres. Les heures passèrent sans que le temps défile et quand elle estima qu'il en fut assez pour le moment, elle mit un terme à cette première partie. Bien d'autres suivraient.

Elles repassèrent dans la Nef Etoilée. L'impératrice réfléchissait. Elle n'était plus l'hôte amicale de Valeria mais la souveraine d'une nation perpétuellement en danger. Son visage était froid, polaire tandis qu'elle évaluait déjà les conséquences du retour de son empire. Des alliances seraient à sceller, des guerres à déclarer, un territoire serait à reconquérir, surement par la force. Les rouages de son cerveau analysaient chaque information reçue pour recouper, rapprocher les éléments. Cela dura de longues minutes avant qu'elle n'offre à nouveau un visage agréable.

"Tu as faim?"

La question sonnait curieusement après tant d'heures à discourir histoire et politique.

"Mettons nous à l'aise maintenant que le protocole a été respecté."

Elle passa sous une arche étrange, entrelacs de marbre bleu et d'obsidienne incrustée d'ivoire et sa robe grandiose disparue au profit d'une tenue évoquant plus la légèreté qu'autre chose. Elle secoua sa crinière blanche pour lui rendre sa nature rebelle et désigna le portique.

"A ton tour! Il te suffit juste d'imaginer ce qui te conviendrais."

Skuld alla s'affaler sur des coussins moelleux et l'instant d'après l'ambiance se teinta d'un rose diaphane tandis que la luminosité baissait. Elle tapota à côté d'elle pour que Valeria vienne s'installer puis apparut alors la première présence humaine sous la forme d'un domestique discret qui leur servit une boisson odorante dans une dent de dragon creuse et sertie de pierres précieuses.

"Si tu aimes l'hydromel, ceci te plaira."

A la soudard, Skuld s'envoya sa rincée et ses joues s'empourprèrent aussitôt. L'alcool était fort, très fort et il échauffait le passage de la gorge à l'estomac. L'impératrice ramena ses jambes sous elle et fit teinter une petite clochette. Aussitôt une musique lancinante s'éleva, diffusée par de discrets assemblages. Un éphèbe apparut, nu, paré d'un masque doré. Son physique parfait inspirait la poésie et il glissa légèrement devant les deux femmes en une danse subtile et subjective. A chaque coup de tambourin, un nouveau danseur entrait en scène et il furent bientôt douze à exécuter un ballet délicieusement provoquant.

L'impératrice marquait le rythme de sa main sur la cuisse de Valeria et à chaque battement plus insistant, le cercle de danseur se resserrait autour d'elles. Il s'agissait d'une danse ancienne que l'on retrouvait dans les anciens bordels d'Aquila tout comme dans certains palais lors d'orgies innommables. Quoi de plus évident que ce spectacle pour un succube?
Si Skuld l'autorisait en ces murs, c'est qu'elle en connaissait la nature pour s'y être déjà adonnée. les danseurs, triés sur le volet, avaient devoir de silence et étaient réservés au seul bon vouloir de la souveraine.

La main de Skuld glissa entre les cuisses de Valeria sans pour autant aller trop loin.

"Ils sont là pour nous. Tu peux les toucher tu sais..."

Un sexe frôla la nuque de la démone, un autre sa joue quelques secondes après ...

Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:56
par Valeria
Skuld fut amusée de la maladroite tentative de mignonnerie de Valeria. La magie était décidément bien capricieuse à Pénombre.

« Tu n'as aucunement besoin d'en appeler à tes capacités. Elles ne te seront pas nécessaires avec moi. Je sais apprécier les valeurs simples et profiter du naturel. Concernant le tien, il est amplement suffisant pour délier n'importe laquelle des réticences. »

Elle essuya un peu de jus de pêche à la commissure de ses lèvres et porta son doigt à sa propre bouche. Le regard du succube s’enflamma quelque peu à cette vue, puis retrouva sa sérénité. Sarkis manqua s’étrangler dans son intangibilité. Skuld jouait avec elle, flirtait ouvertement.

« Prépare-toi à encore bien plus mon nouvel ami, comme ça se dessine, l’Impératrice et moi partagerons une couche avant peu…
- Impossible ! Jamais elle ne s’abaissera à… CA ! Encore moins avec TOI ! »


Valeria sourit mentalement. Malgré ses récriminations outragées, le mage savait très bien que les dés étaient déjà jetés et l’issue prédite par son hôtesse inéluctable. Il n’en était que plus blessé dans sa dignité, ce qui amusait d’autant plus Valeria.

« Tu es mignon…
- LAISSE-MOI TRANQUILLE !
- Oui mon lapin… Encaisse la fin d’une nouvelle illusion… »


Elle était cependant certaine qu’il serait aux premières loges pour voir ce qui se passerait ! Les mâles. Tellement prévisibles…

Skuld l’écouta religieusement quand elle parla du cadeau qu’elle voulait lui faire du livre qui l’avait amenée ici.

« Un livre ? C'est par un livre que tout a commencé pour Nétheril. Nous étions déjà un empire puissant mais un jour, nous avons découverts par hasard une grotte enfouie abritant des recueils datant d'un âge antérieur au nôtre. Outre une nouvelle perception des arts arcaniques, il y était fait mention du plan des ombres de manière très détaillée. C'est à partir de ces manuscrits que nous avons percé les mystères de cette œuvre inachevée du Grand Créateur. Tu apportes là un artefact précieux.
- Je sais… »

Elle sourit, mutine, jouant à la maligne quelques courts instants qui s’achevèrent sur une œillade complice.

« Si tu veux, tu peux envoyer des hommes le cher… Oh ! C’est déjà fait, hein ? »

Elle rit de sa propre naïveté puis acheva sa pêche dont elle déposa le noyau dans une délicieuse petite coupole prévue à cet effet.

Skuld se leva alors et emmena le succube dans une pièce attenante, une merveille d’architecture agencée en bureau-bibliothèque d’une exquise précision, agencée à la perfection, luxueusement décorée avec goût.

La valeur des volumes, grimoires et objets contenus ici dépassait certainement celle de plusieurs Royaumes de Terra cumulés. Valeria se permit de toucher un sextant millénaire, examiner une carte de temps où elle-même n’était pas encore née.

« Il faudra que tu me permettes de passer du temps ici s’il-te-plaît. Il y a tellement de réponses à trouver dans ces livres, de connaissances perdues à redécouvrir ! »

Elles s’assirent alors dans deux fauteuils extrêmement confortables et dont le luxe principal résidait dans une simplicité qui ne détonnait même pas dans le cadre de la pièce !

Pendant des heures, Valeria répondit à des questions de Skuld sur l’évolution de Terra depuis leur départ. Une plume retranscrivait magiquement leur conversation sur des parchemins posés sur un chevalet finement sculpté rehaussé de dorures. Attentive et participative, Skuld apprit beaucoup, posa beaucoup de questions.

Elle clôtura finalement cette partie de l’entretien en se levant avec grâce et annonçant qu’elles auraient tout le temps de continuer plus tard. En effet, ce n’était pas comme si Valeria allait partir le lendemain…

Elles revinrent dans Nef étoilée. L’impératrice resta silencieuse un long moment, soucieuse. Valeria respecta son silence en retournant sur le balcon admirer la vue en dégustant quelques dattes. Enfin, Skuld la rejoignit et posa une main délicate sur son épaule.

« Tu as faim ? Mettons-nous à l'aise maintenant que le protocole a été respecté. »

Elle l’emmena à nouveau dans le grand salon, mais dans une partie où elles n’étaient pas encore allées. Là se trouvait une magnifique arche de marbre bleu et d'obsidienne incrustée d'ivoire sous laquelle elle passa. Sa robe grandiose disparut au profit d'une tenue nettement plus légère mais tout aussi exquise. Valeria eut un hochement de tête approbateur tout en la dévorant du regard tandis que Skuld secouait sa longue chevelure.

« Magnifique !
- A ton tour! Il te suffit juste d'imaginer ce qui te conviendrait. »

Valeria sourit et se glissa elle aussi sous l’arche, ressortant dans une tenue bien plus frivole. L’impératrice alla alors jusqu’à un petit salon moelleux nettement plus « oriental » où se trouvaient sofas et coussins rembourrés dans lesquels elle s’affala. La luminosité baissa tout en se teintant d'un rose diaphane. Valeria se laissa choir élégamment aux côtés de Skuld quand celle-ci l’y invita tapotant le sofa.

A la surprise du succube qui ne s’attendait plus vraiment à voir apparaître un être vivant autre que Skuld en ces lieux où la magie semblait répondre à tout désir ou besoin, un domestique se matérialisa discrètement pour leur servir dans une dent de dragon finement ciselée et sertie de pierres précieuses un boisson dont elle ne reconnut pas vraiment l’odeur.

« Si tu aimes l'hydromel, ceci te plaira.
- Alors goûtons » sourit-elle en levant gracieusement sa dent.

Par contraste, Skuld s'envoya une belle salve sans aucune façon et ses joues s'empourprèrent aussitôt. Valeria but plus parcimonieusement, et bien lui en prit car l'alcool était très fort et répandait une traînée de feu dans l’organisme tandis qu’il se frayait un chemin jusqu’à l’estomac. Rien à voir avec de l’hydromel en réalité, si ce n’était un petit goût de miel fermenté. Ici, on était sur un alcool pur et dur, pas sur une forme quelconque de bière, même plus alcoolisée que la normale.

Il était néanmoins bien agréable, une fois la première gorgée avalée, mais le succube le sentit immédiatement : il était affreusement traître car le goût de miel effaçait une partie de l’âpreté de l’alcool et ce genre de boisson ne devait absolument pas pardonner quand elle vous rattrapait.

Une musique lancinante s'éleva et un éphèbe nu, le visage caché par un masque doré, apparut. Valeria se crut presque revenue aux temps de la Rome antique tant son physique parfaitement dessiné et sa gestuelle gracieuse, tout comme sa danse, précise, subtile, suggestive pouvait augurer les prémices d’une orgie à venir. La danse était connue de Valeria qui dut néanmoins se fouiller légèrement sa mémoire pour l’identifier précisément : une danse ancienne que l'on retrouvait dans les bordels d'Aquila tout comme dans certains palais lors d'orgies éhontées où la dépravation pouvait parfois donner lieu aux plus atroces débordements.

Au fur et à mesure que la musique déroulait ses mélodies, de nouveaux danseurs rejoignaient le premier. Bientôt, ils furent douze à exécuter cette danse aussi lascive qu’hypnotique et provocante. Skuld battait la cuisse de Valeria de sa main, suivant le rythme du tambourin. Le succube n’avait pas prêté attention au fait qu’elle s’y était posée et en fut aussi surprise qu’heureuse.

Nul doute que Skuld connaissait la nature de cette danse et ses suites. Nul doute également qu’elle s’y était déjà adonnée de nombreuses fois, si Valeria devait se fier aux rares confessions qui avaient échappé à un Sarkis étonnamment muet jusqu’à présent. La main de Skuld se fit caressante, glissa entre ses cuisses. Le succube les écarta un peu plus, invitation tacite à poursuivre le cheminement et l’exploration.

« Ils sont là pour nous. Tu peux les toucher tu sais... »

En quelques instants, deux sexes se retrouvèrent à portée, l’un contre sa nuque, l’autre proche de sa joue. Valeria sourit, hocha doucement la tête.

« Ce cadeau m’honore mais tes attentions bien plus encore. Ne me laisse pas espérer plus longtemps… »

Elle lui lança un regard sans équivoque tandis qu’elle levait la main pour prendre une des queues et la masturber lascivement, la faisant croître très rapidement. Elle se laissa doucement aller, glissa en position semi allongée pour faciliter l’accès à son entrejambe, plaçant de ce mouvement calculé son service trois pièces sur la main de l’impératrice qui ne put dès lors ignorer la chaleur moite qui émanait de sa fente affamée. Dans le même temps, elle attira les deux danseurs en les masturbant. Une queue dans chaque main, de part et d’autre de son magnifique visage, elle fixa la jeune femme tout en glissant les deux glands l’un contre l’autre et les rejoignant d’une langue agile et affamée.

Gémissant par instants, elle les goûta pendant un moment, s’imprégna de leurs essences, puis les enveloppa de ses lèvres et leur prodigua avec un art aussi précis que consommé une caresse buccale qui les euphorisa assez rapidement malgré leur expérience. Sans façon, elle laissa sa salive maculer son menton, ses joues, tandis qu’elle passait de l’une à l’autre, suçant et masturbant. A peine quelques petites minutes suffirent pour que la semence des éphèbes jaillisse et s’écrase sur chacune de ses joues tandis qu’elle rivait Skuld sur place d’un regard enflammé. Les hommes avaient succombé rapidement, mais aucune expérience ne pouvait préparer à la rencontre d’un succube. Ils n’étaient nullement à blâmer. Sans compter que la première éjaculation était toujours plutôt rapide. C’est sur la durée qu’il faudrait les juger…

« Hmmm magnifique ! Tellement délicieux ! Mais… il faudrait me nettoyer maintenant… »

Valeria adorait la tournure prise par les événements et comptait bien jouir de tous les corps à disposition, mais sa véritable cible, son véritable désir avait la main entre ses cuisses et seule elle l’intéressait réellement à ce stade.

Son invitation était limpide, le regard de Skuld lui promettait une orgie mémorable. Valeria imaginait déjà la langue de l’impératrice courir sur sa joue, récolter la semence et la partager avec elle en un long baiser passionné. Mais allait-elle rencontrer son vœu ? Elle avait déjà compris que Skuld était passée maîtresse dans l’art des contrepieds…

Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:57
par Ombre
La survie des espèces dépend de plusieurs facteurs et le principal d'entre eux est leur capacité à se sustenter en toutes circonstances. Depuis la nuit des temps, les êtres vivants recherchent ce qui leur permet de durer: de la nourriture.  Chacune d'entre elle a ses propres besoins et la variété d'aliments est telle qu'il ne peut qu'y avoir l'embarras du choix. Les humains élèvent des animaux ou en chassent pour leur viande. Ils cultivent les terres pour récolter le fruit de leur labeur et le consommer ou le transformer en consommable. D'autres créatures se nourrissent de magie alors que certains monstres ont besoin eux, de chair humaine pour en tirer les sucs de la vie. Et parmi toutes les espèces existantes, les succubes demeurent une race de démons bien à part. Quelle était l'idée du grand Créateur quand il décida que ces êtres là auraient à se repaitre de sperme, de cyprine et d'énergie sexuelle? Valeria ne devait pas se poser souvent la question. Sa nature était ainsi, son essence dégorgeait de fluides aphrodisiaques et il était tout naturel pour elle de s'adonner à son passe temps favori. En ce moment, elle ne jouait pas sa survie, bien au contraire, elle était en plein festin et augmentait sa capacité à emmagasiner de l'énergie car ... elle en aurait besoin bien assez tôt. la démone était une aubaine pour Pénombre et derrière ses paupières plissées, Skuld se demandait s'il ne faudrait pas la sacrifier pour en tirer un meilleur parti. Dans le plan des ombres, les corps étaient prisonniers. En revanche, quand était-il des esprits dominés? Rien n'était plus simple pour les nétherisses que d'isoler un esprit, le garder sous contrôle  et l'envoyer rôder dans les ombres. Des essais bien tristes avaient été testés et les capacités spirituelles des hommes avaient réussi à s'aventurer loin, très loin de Pénombre, dans la frange claire-obscure séparant les plans de l'ombre et de la vie. Mais après des millénaires passés dans la noirceur de la création, les âmes corrompues s'effilochaient pour disparaitre au contact de la lumière. L'esprit d'un démon, surtout aussi ancien que Valeria devait pouvoir résister à ce passage et relier la cité exilée au monde des vivants. C'était la première théorie proposée par un mage de renom à l'annonce de la capture du succube et à la découverte de son identité.

Pour elle même, Skuld secoua la tête négativement. les essais s'étaient faits avec des criminels méritant la mort et l'impératrice s'opposait à toute forme de sacrifice, même pour en tirer des résultats positifs. Enfin, c'est ce qu'elle pensait, mais si jamais le désespoir venait à prendre les rênes du pouvoir et que la Cour exige la vie de Valeria contre la leur? Alors le sang coulerait, mais lequel?

"Hmmmm magnifique ! Tellement délicieux ! Mais... il faudrait me nettoyer maintenant..."

L'impératrice sourit et leva les yeux sur le visage fin de son invitée. Bavant du sperme, Valeria faisait honneur à ses origines et la regardait comme on pourrait fixer ou une divinité ou un repas trop gros pour soi mais drôlement appétissant.  Skuld s'amusa de ce regard sincère et terriblement explicit.

"Tu as raison, bien que tu sois superbe dans cet état. Et qu'en penses mes danseurs?"

L'un d'eux interrompit sa danse et vint s'incliner devant sa souveraine.

"Majesté, seul compte ce que vos lèvres soufflent ..."

C'était joliment dit et Skuld cacha son sourire de sa main. L'homme ne prenait pas de risques et même s'il avait déjà eu l'honneur de coucher avec son impératrice, il n'était qu'obéissance et respect. Il rejoignit ensuite la farandole et continua l'exécution de son numéro. Le rythme de la danse  s'intensifiait, tout comme celui de la main de Skuld entre les cuisses de Valeria. La démone avait émis le souhait d'être caressée. Soit! Le majeur et l'index profondément enfoncés dans le vagin du succube, Skuld la doigtait en suivant la mélopée rythmée. Mais quand les tambourins vinrent ajouter une dynamique plus claire au rythme des flûtes, elle ajouta son majeur et écarta ses doigts pour intensifier l'effet de sa caresse. Le maitre du groupe de danseurs interrogea sa souveraine du regard et Skuld fit un signe imperceptible pour retenir ce qui pourrait devenir une curée. A cet instant de cette exhibition ancestrale, les hommes auraient dû se jeter sur leur victime et la baiser sauvagement jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'un pantin. Nul doute que Valeria aurait aimé subir ce traitement en d'autres circonstances mais Skuld sentait bien que l'attention du succube se focalisait sur elle. La démone avait faim, mais pas d'une chair populaire. C'est un corps bien plus impérial qu'elle convoitait et Skuld s'amusa du manque total de discrétion que la belle brune affichait. En d'autres temps, son attitude aurait été prise comme un affront. Aujourd'hui, elle convenait tout à fait à l'ambiance voulue. Mais peut être par jeu, ou peut être pour pousser à son paroxysme le désir de Valeria, l'impératrice accentua le vice à la faire attendre, sans pour autant délaisser son écrin trempé. Les danses se succédèrent, les acteurs aussi. Il ne s'agissait que d'hommes beaux et bien bâtis, selon les directives de l'impératrice. Ses plaisirs passaient par la masculinité et le nombre habituellement, mais ce qu'elle prévoyait pour les heures à venir ne concernait que son invitée.

Elle ne le délaissa qu'une fois  pour se rendre sur le balcon flatter les naseaux de son dragon et lui murmurer quelques mots  qui furent accueillis avec désapprobation.

Bien plus tard, les danseurs disparaissaient  et Valeria tout comme Skuld était affalée sur les coussins moelleux, consommant une torpeur très érotique. La démone gisait comme une pierre précieuse trop belle pour cet écrin, affichant son corps souple et désormais nu tel un cadeau à prendre. La pièce baignait dans une atmosphère vaporeuse où le rose dominait.


"Je t'ai un peu fait attendre..."

Initialement, elle pensait qu'elle et Valeria  participerait à l'orgie annoncée par le spectacle mais elle avait hésité. Dans les différents plans qu'elle avait envisagée au sujet de la démone, il aurait été nécessaire qu'elle fatigue son invitée pour une raison bien précise mais il fallait reconnaitre qu'en terme d'endurance, Valeria était exceptionnelle et la direction qu'elle choisie de suivre fut bien différente que celle envisagée. Skuld vint l'embrasser du bout des lèvres. L'impératrice était concentrée et cela se lut peut être dans ses prunelles orangées. Au moment où les deux femmes se touchèrent, Skuld apposa son front contre celui de la démone tout comme elle l'avait fait dans la Tour du Souvenir. Mais plutôt que de violer l'esprit du succube, elle lui offrit ce que personne n'avait jamais reçu de l'impératrice depuis 3000 ans, une fleur d'ombre directement issue de son énergie vitale. C'était un présent exceptionnel car ainsi les deux femmes se liaient aussi intimement que deux êtres pouvaient l'être. Le glyphe faisant parti de l'équilibre personnel de Skuld se diffusa dans l'esprit de Valeria, lui offrant l'acquisition des fondamentaux de la connaissance de la magie de l'ombre et une nouvelle faculté d'adaptation à l'environnement de ce plan si trompeur. La conscience de l'impératrice avait atteint le cœur de l'âme, le noyau de la vie, l'étincelle majeure de la démone qui pulsait devant elle, source de tout ce qui faisait Valeria. Skuld l'auréola d'ombre avec la plus grande douceur, c'était là que la moindre erreur pouvait être fatale au succube mais sans cela, elle ne survivrait pas longtemps hors des murs de Pénombre.  L' impératrice se lia au succube, édifiant ainsi une éternelle protection mutuelle. L'effort qu'elle produisit fut intense et quand elle quitta l'esprit de la belle brune, non sans avoir au passage effleuré avec moquerie celui de Sarkis, elle était épuisée et trempée de sueur.


"Je te demande pardon mais de t'expliquer aurait prit trop de temps et ..."

Un homme étrange d'une noirceur absolue entra dans la pièce par la baie du balcon et s'inclina devant la souveraine. Skuld lui caressa le visage avec tendresse.

"Emmène nous à la Nef Etoilée s'il te plait. Après, tu veilleras sur nos âmes."

Il obéit et d'un geste, les dissipa pour qu'elles réapparaissent à l'endroit voulu. Skuld puisa dans ses ressources une dernière fois pour laisser la magie opérée et l'immensité sidérale les enveloppa, opacifiant leur vision à des splendeurs universelles. Elles chutèrent ensemble, droit dans l'œil d'un trou noir qui les avala et modifia leurs enveloppes pour les rejeter au cœur d'une super nova en fin de vie. L'explosion cosmique dont elles étaient le centre illumina l'espace de clartés insoutenables qui les rendirent aveugles l'espace d'un instant. Dans ce déferlement de puissance astrale, Skuld enlaça Valeria et l'embrassa passionnément.  Elle s'excusait ainsi de son comportement passé et de leur baiser naquit une nébuleuse azur qui fendit l'immensité de ses milliards d'étoiles. Leur corps se fondit en un seul et ce que chacune ressentait fut le fondement des désirs de l'autre. Les battements du cœur de Valeria battirent avec vigueur et chacun s'accompagnait de la naissance d'un monde, de l'émergence d'une merveille stellaire. Son souffle doux modela la forme d'un nuage de gaz irisés et devant ses yeux, un million d'étoiles crevèrent le vide de leurs lumières féériques.

Dans cette illusion cosmique, Skuld et Valeria roulaient l'une sur l'autre, cherchant de leurs mains peut être maladroites car pressées le moyen de satisfaire l'autre. L'impératrice eut le dessus, empoignant le sexe de la démone pour le masturber, envahissant l'antre du succube avec sa langue et ses doigts. Elle était fiévreuse, bouleversée par la transparence de l'union qui les liait.

"Chhhuuuut, laisse moi faire, je te le dois ..."

Et elles replongèrent dans une spirale galactique qui les entraina loin dans les méandres merveilleux de l'infini.



Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:59
par Valeria
Les éphèbes avaient été bien choisis. C’étaient de magnifiques spécimens, musclés, vigoureux, bien membrés et très agréables à regarder. En d’autres circonstances, Valeria aurait adoré se livrer à un ballet en leur compagnie, voire se retrouver soumise à leur bon vouloir, comme le préfaçait ce ballet organisé par Skuld.

Mais aujourd’hui, avec cette nuit de débauche qu’elle avait eue, et surtout l’énergie récupérée de l’ombre d’Erika, elle était plus que rassasiée. Ca ne lui arrivait pas souvent, mais en fait, elle n’avait pas spécialement envie de sexe. Sauf avec Skuld. Mais plus le temps passait, plus elle se rendait compte que ce ne serait pas le cas, même si l’impératrice jouait le jeu de la séduction à la perfection.

La réponse presque désinvolte que lui offrit la « jeune » femme lui parut presqu’empreinte d’ennui. Le danseur répondit d’une pirouette onctueuse qui n’engageait à rien si ce n’était exprimer sa soumission sans borne. Et tandis que le ballet s’intensifiait, Val remarqua que Skuld refusait l’étape supérieure, bien qu’elle ait commencé à la masturber.

Le succube se soumit à cette caresse, mais bien vite, il apparut que là non plus Skuld n’était pas à cent pour cent. Elle la laissa même un moment pour se rendre sur le balcon. Valeria ignora les danseurs et quitta la pièce pour aller se servir un verre de vin. Elle en profita pour contempler Skuld qui passait un moment avec son dragon, l’air songeuse.

Valeria s’assit, mangea distraitement un raisin en réfléchissant. A quel jeu jouait l’impératrice ? Manifestement, elle ne lui accordait son attention que dans un but particulier. Ce n’était pas surprenant, après trois mille ans passés à Pénombre, l’arrivée d’une extérieure était un événement, si ce n’était L’EVENEMENT. Mais à part ce qu’elle pouvait lui apporter, en connaissance, objets, opportunités de trouver une échappatoire au funeste destin de son peuple, qu’était Valeria pour elle ? Finalement pas grand-chose. Et toute cette mise en scène en était une parfaite illustration : une audience sympathique, des heures à apprendre ce que Valeria avait à expliquer – il y aurait d’autres séances de ce type, elle n’en doutait pas – un grimoire inestimable récolté, ainsi que des enfants offerts dont elle userait certainement à des fins expérimentatrices. Valeria avait donné énormément, mais, à part une belle hospitalité, n’avait reçu qu’un hôte indésirable dans les tréfonds de son âme.

« Hé !
- Quoi ? C’est la vérité après tout, non ? Ne me dis pas que tu es heureux d’être là !
- Bien sûr que non ! Mais j’ai eu autant le choix que toi je te rappelle !
- Absolument pas ! Si tu n’avais pas été un si gros connard, tu aurais encore ton corps et nous vivrions chacun notre vie sans rien savoir de celle de l’autre.
- Tu es bien cynique…
- Je commence à appréhender ma situation en ces lieux. Et elle ne me réjouit pas.
- Tu es avec Skuld…
- Oh regarde-la ! Elle n’en a rien à foutre. Tout est façade !
- Bon, je ne peux pas te donner tort. Qu’est-ce qu’une raclure des bas-fonds comme toi peut avoir comme intérêt pour quelqu’un comme Elle ?
- Tu vois ?
- Cependant, Elle ne t’a pas virée. Elle t’a même fait l’honneur d’une audience. Et c’est rarissime, crois-moi. Même quand on était sur Terra, c’était le cas.
- C’est trop d’honneur !
- Arrête ! Tu ne parleras pas comme ça de l’Impératrice en ma présence !
- C’est ma tête, je fais ce que je veux ! Laisse-moi tranquille maintenant ! »


Sarkis s’effaça dans une réprobation muette. Valeria regarda Skuld, l’humeur maussade. Dans l’autre pièce, la musique continuait, le ballet également. Pourquoi ? Plus personne ne s’en souciait.

Valeria regarda autour d’elle, admira la magnificence des lieux, mais le cœur n’y était plus vraiment. Elle soupira, croisa ses magnifiques jambes en s’appuyant contre le dossier de sa chaise. Il allait lui falloir trouver un moyen de rentrer chez elle. Elle avait des choses à faire et, même si le temps ne passait pas ici, elle finirait par oublier des détails importants si elle devait y passer trois mille ans.

Elle leva la tête : Skuld revenait.

« Je t'ai un peu fait attendre... »

Si peu…

Le ballet était terminé depuis un bon moment à présent et les danseurs n’avaient pas quitté les appartements, ils gisaient dans les coussins, épuisés par leurs efforts. Qu’est-ce que ça aurait été s’ils avaient dû réellement assurer dans l’orgie prévue ? Valeria ne put s’empêcher de les les faire descendre de plusieurs crans dans son estime.

Sa mauvaise humeur s’envola rapidement au son de la voix si agréable de Skuld. Si celle-ci l’avait remarquée, elle n’en dit mot. Le succube haussa les épaules, balayant la remarque comme une anecdote sans importance.

Skuld n’était pas sereine ni détendue. Valeria la sentait préoccupée, concentrée. L’impératrice se pencha sur elle et déposa un léger baiser sur ses lèvres.

A quoi joue-t-elle à la fin ?

Elle posa son front contre celui de Valeria. Et elle fut à nouveau dans sa tête ! Valeria avait détesté la première fois, et voilà qu’elle remettait ça ? Elle allait la repousser de toutes ses forces, se hérissant déjà épidermiquement, quand elle sentit que l’intrusion restait à la frontière de son esprit et se matérialisait en une image de Skuld lui offrant une magnifique fleur d’ombre qu’elle tirait directement de son être intangible, intrinsèque, profond.

L’importance du geste comme du moment n’échappèrent pas au succube. Pas plus qu’à Sarkis qui hoqueta de stupeur dans son coin. Ce présent était exceptionnel car Skuld offrait de se lier à Val – et inversement, ce type d’union était obligatoirement à double sens – de la manière la plus totale et intime qui soit.

Solennellement, sans savoir pourquoi elle acceptait aussi aisément, sans se méfier le moins du monde, Valeria tendit mentalement la main et prit la fleur qui se mua en glyphe qui prit la direction de son propre moi profond afin de s’y loger, y fusionner, tandis qu’une part équivalente de Valeria faisait le chemin inverse pour emplir le vide créé par cette absence chez Skuld.

En quelques instants, Valeria acquit les fondamentaux de la connaissance de la magie de l'ombre et une nouvelle faculté d'adaptation à l'environnement de ce plan si trompeur. Ce ne fut qu’une sensation parmi des milliers, tandis que le glyphe, guidé par Skuld, trouvait sa place et se fondait dans le cœur de l’être du succube. A cet instant, Skuld aurait pu annihiler Valeria d’un claquement de doigt. Et Valeria aurait tout autant pu agir de manière irrémédiable sur elle. Mais la présence de l'impératrice était un baume apaisant, et si Valeria pouvait à présent voir toute la noirceur et la cruauté dont Skuld pouvait faire preuve, ce qui était dirigé vers elle n’en contenait pas une once.

Non, Skuld offrait une aide et une protection d’une manière dont jamais personne n’avait fait preuve envers elle. Valeria se sentit exploser, trouva en l’impératrice une âme qui devint sœur, se lia irrémédiablement, d’une façon tellement intrinsèque que plus jamais ce lien ne pourrait être défait.

Le partage se faisait à double sens. Pour qu’un être puisse ainsi offrir une part de lui à un autre, il fallait remplacer celle-ci par une part équivalente de l’autre être. Nul ne pouvait être plus que cent pour cent. Mais la manipulation revenait à l’initiatrice, donc Skuld. Et si Valeria usait d’une énergie inouïe pour apporter son aide et son soutien à l’opération, le gros du travail venait de l’impératrice.

Enfin, le processus s’acheva et les deux femmes, épuisées, se dirigèrent vers les sofas où elles s’écroulèrent en haletant.

« Je te demande pardon mais de t'expliquer aurait pris trop de temps et... »

Valeria rit. D’un rire si joyeux, si spontané, qu’il emporta tout ce qui pouvait subsister de négatif en elle à cet instant. Elle tendit la main, prit celle de Skuld. Il n’y avait pas besoin de mot. Ce geste valait tous les discours.

Un homme étrange d'une noirceur absolue entra dans la pièce par la baie du balcon et s'inclina devant la souveraine. Skuld lui caressa le visage avec tendresse.

"Emmène-nous à la Nef Etoilée s'il te plait. Après, tu veilleras sur nos âmes."

Valeria ne sentait nul danger, nul inconfort. Elle se contenta d’observer tandis que l’homme obéissait et les matérialisait d’un geste à l'endroit voulu. Skuld puisa dans ses ressources. La magie se déclencha une nouvelle fois.

Et les sens de Valeria perdirent pied tandis qu’une immensité cosmique les enveloppait. Elles chutèrent ensemble, droit dans l'œil d'un trou noir qui les avala. Elle mutèrent, devinrent étoiles, prirent leur place au sein de cet univers qui devint le leur et se mit à tourner autour d’elles. Ainsi atomisées, seuls leurs êtres immatériels restaient, bulles d’énergies fusionnées qui donnèrent naissance à une nuée de galaxies quand Skuld, enfin, se pencha sur Valeria pour vraiment l’embrasser. Les corps célestes s’unirent, se fondirent. Les énergies se croisèrent, se reconnurent, s’unirent. Jamais le succube n’avait connu quelque chose d’aussi intense. Elle s’abandonna à Skuld, sentit celle-ci faire de même. Enfin elle se sentait complète, d’une manière dont elle n’avait même jamais effleuré l’idée qu’elle puisse exister.

Le spectacle autour d’elles devint une myriade de couleurs, de naissances d’étoiles, de mondes, Valeria se perdit en leur sein, emmenant Skuld ou étant emmenée par elle, rien n’était plus confus ni accessoire, seule comptait leur fusion, leur union.

Et tandis queles âmes et les êtres intangibles suivaient leur propre chemin d’union, les corps roulaient l’un sur l’autre en une étreinte si passionnée qu’elle en était maladroite. La main de Skuld se referma sur la queue tellement dressée de Valeria qu’on aurait pu croire qu’il s’agissait d’une colonne de pierre et non de chair. Le corps de l’impératrice glissa sur celui du succube et tandis que sa main la masturbait, l’autre envahissait sa chatte avec le même objectif, aidée par sa bouche et sa langue fiévreuses.

« Chhhuuuut, laisse-moi faire, je te le dois... »

Comme Valeria, Skuld était bouleversée par la transparence de l'union qui les liait. Peut-être même plus encore se dit-elle confusément en ressentant les émotions de l’impératrice. Valeria lui devait au moins autant. Et elle aurait son tour. Plus tard. Elle s’abandonna au désir de l’impératrice, atome en fusion empreint d’un désir qui allait exploser en milliards de sensations pendant des éons, puis qui se fondrait en Skuld et ferait d’elle l’écho de sa propre apothéose.

Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:59
par Ombre
La vitesse folle générée par leur chute étira jusqu'au temps qui fatalement finit par ralentir, phénomène nébuleux mais pourtant inhérent à la compréhension de l'univers. Skuld et Valeria remontèrent aux origines de la création et atteignirent la seconde suivant l'évènement cataclysmique qu'était le Big Bang. Le maelström cosmique les accueillit en son cœur. A cet instant, elles se trouvaient au centre de tout, au point d'origine, nimbées d'un calme absolu tandis qu'autour d'elles, l'onde de l'explosion universelle se propageait sur des milliards d'années lumières, laissant dans son sillage des merveilles que les deux amantes seraient peut être les seules à pouvoir contempler ... pour la nuit des temps.

En cette antre centrale du commencement, deux corps s'aimaient et s'enlaçaient, entremêlant leurs jambes galbées, leurs doigts avides et leurs langues affamées. L'idée des couleurs primaires en formation chatoyait sur leurs courbes, exacerbant la beauté de chacune. Skuld et Valeria tournoyaient sur elles-mêmes, attirées et rejetées par une gravité aussi nulle qu'intense. Une douceur enchanteresse les sépara délicatement et les amantes se recroquevillèrent en position fœtale, l'une contre l'autre, liées, inséparables désormais. Une force supérieure, dont le nom était connu de tous mais différent dans chaque langue de chaque race, apposa sur elles sa bénédiction avant de s'évaporer, occupée à ses obligations suprêmes.

La sphère lumineuse qui englobait les deux femmes se dissipa. Epicentre des mondes, elles reposaient à présent sur un disque de poussière initiale d'une blancheur immaculée. Skuld ouvrit les yeux. Ses pupilles de cornaline luisaient d'une  passion pure. Elle se délia pour aller éveiller sa jumelle à petits coups de langues sur le bout du nez. Son rire cristallin s'étendit comme l'onde précédente et nimba l'univers d'une joie éphémère, le temps d'un battement de cœur. Nul doute qu'à cet instant, sur Terre comme sur Terra, nombre de naissances heureuses surprirent des parents par le rire que poussa un bébé joyeux en arrivant.

Les mignonneries de Skuld s'appuyèrent en baisers passionnés tandis qu'elle se collait à sa sœur, ventouse vampirique en quête de sensations physiques fortes. Elle ondulait et s'agenouilla sur les cuisses de sa semblable pour lui dispenser une galoche d'anthologie. Sa langue se fourra si loin dans la bouche de Valeria  que même un homme bien fait n'y serait pas arrivé aussi facilement. Les mains de l'impératrice s'activaient plus bas, préparant un sexe dur à l'investir. Ses doigts tâtaient,  enveloppaient, pressaient ce membre épais en le guidant vers son intimité. Le gland s'imposa entre ses lèvres et Skuld se laissa aller pour l'enrober de sa moiteur. Valeria glissa en elle souplement, s'immisçant dans son corps aussi parfaitement que leurs âmes s'étaient accordées. Le sexe trouva sa place dans les profondeurs du ventre de l'impératrice et elle le chevaucha tendrement. Un courant d'une intensité palpable les traversa alors qu'elles communiaient sexuellement. Skuld s'abaissa sur Valeria pour lui permettre de se repaitre de sa poitrine. Elle enveloppa la tête de son alter ego brune de ses bras diaphanes, ancra ses doigts dans sa magnifique chevelure de jais et la baisa, projetant des hanches en avant pour la sentir en elle, encore et encore.

Sur Terra, un mage astronome, grand connaisseur dans l'art de lire la carte des étoiles, vit apparaitre avec surprise une nouvelle constellation, loin, très loin, et sa précision était telle qu'il l'appela La Constellation des Amantes.


Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:59
par Valeria
Perdue dans les limbes de la création des mondes, Valeria sentait les attentions de Skuld comme autant de nouveautés, alors qu’elle connaissait si parfaitement ses sens et son corps ainsi que les mécanismes du plaisir qu’il lui semblait impossible de découvrir encore quelque chose à ce sujet.

Alors qu’elles roulaient dans une effervescence enfiévrée sur le disque-monde, le désir intense qui les transcendait prit le dessus et les baisers et caresses ne furent plus précis mais chirurgicaux. Face au regard empreint d’une passion pure de l’impératrice, Valeria se sentit fondre et renaître, elle aussi sous l’emprise d’une passion que rien ne pourrait arrêter.

Skuld rit et Val rit avec elle, faisant naître autour d’elles des myriades d’étincelles qui devinrent étoiles, mondes, êtres. Elles s’embrassèrent à nouveau et tandis qu’elles unissaient leurs bouches, leurs ventres suivirent le même chemin quand l’impératrice se glissa autour de sa hampe et l’avala progressivement jusqu’à la garde.

Val sentit son corps s’enfoncer au plus profond de celui de son amante et fusionner au saint des saints avec la même intensité que leurs âmes venaient de s’unir. Skuld se mit à onduler des hanches sur elle et le mouvement provoqua des changements inaltérables dans les galaxies tandis que l’utérus investi se mettait à fondre de plaisir autour de ce membre qui le dominait en étant dominé.

Skuld s’abaissa quelque peu, emprisonna la tête du succube entre ses seins. Elle se mit alors à lui lécher les mamelons avec passion, profitant de ces aller-retours sur elle pour jouer avec les seins d’une manière dont Skuld n’avait probablement que très rarement été l’objet, même avec une telle longévité.

Et tandis que la « jeune »femme la chevauchait sans partage, Val laissa sa queue muter quelque peu pour pouvoir procurer le maximum de plaisir et de sensations à son amante. Cela dura longtemps, car chacune était une amante émérite, mais le plaisir finit par les prendre et la semence de Valeria noya  l’intimité ultime de Skuld, provoquant une explosion cosmique d’une rare intensité.

Les corps fondirent, se délitèrent pour devenir atomes, êtres épars au sein desquels une troisième âme, externe sans être tout à fait exclue, restait en stase, témoin privilégiée de cette union hors normes.

S’il l’avait voulu, à cet instant précis, Sarkis aurait pu retrouver sa liberté, s’enfuir dans les confins cosmiques et puiser dans l’énergie démentielle consommée pour se créer un corps bien plus puissant que ce dont il avait pu rêver dans ses rêves les plus fous. Mais il était lui aussi complètement subjugué par les événements et sa fenêtre se referma sans même qu’il ait remarqué qu’elle s’était ouverte.

Les atomes se réunirent alors tandis que l’essence de leurs jouissances retrouvait sa place au plus profond du ventre de l’impératrice et s’écoulait sur le membre du succube.

Enfin, Valeria fit pivoter leurs corps et roula sur Skuld pour la prendre dans une position on ne pouvait plus classique mais offrant une communion totale. Les jambes de l’impératrice s’enroulèrent autour de sa taille et elle gémit en se sentant ainsi comprimée dans un étau de fer et de désir. Elle se mit à prendre Skuld avec passion, lui dévorant la bouche, le visage, la gorge sous le joug d’une passion incontrôlable.

Le temps s’écoula, les ères se succédèrent dans les mondes autour d’elles, et le plaisir et la passion les gouvernaient toujours. Elles jouirent de multiples fois, à tel point que si leurs corps n’avaient été ainsi atomisés Valeria aurait pu craindre pour la capacité de l’humaine à encaisser plus de semence en elle, que ce fût en quantité ou en effet aphrodisiaque.

Et bientôt, essoufflées mais nullement fatiguées, leurs baisers cessèrent sur une ultime jouissance et elles se regardèrent, se contemplèrent, se découvrirent comme si elles ne s’étaient jamais vues, comme si c’était la première fois.

Et se reconnurent.

Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 00:59
par Ombre
Les deux femmes fusionnèrent en une harmonie parfaite. Leur moi original entra en symbiose pour déterminer une nouvelle évolution, les liant telles des jumelles dans le ventre de leur mère. Enlacées, rassurées par la présence de l'autre, elle planèrent, cœur des origines, point de lumière aveuglant avec pour témoin de leur union, toute la création. Elles sourirent, fatalement attirées par une envie de sommeiller après tant d'émotions. Les jumelles s'assemblèrent en position fœtale et attendirent un repos qui les entraineraient dans des millénaires de stase réconfortante.

Le danger était bien là: la perdition par le bonheur et la sécurité. Mais elles n'étaient pas seules et un être veillaient sur elles. Avant de s'endormir et de sombrer dans ce piège temporel, elles virent au loin une ombre s'élancer vers elles. D'abord infime, elle devint gigantesque quand elle s'approcha, massive, ses immenses ailes déployées et nimbée d'une noirceur spectrale rappelant le néant. L'ombre, car il s'agissait évidemment de cela les enveloppa de sa présence et les arracha à ce rêve si ... vrai.

L'immensité cosmique disparut et quand Skuld ouvrit les yeux, elle gisait nue, sur un coussin, serrant Valeria dans ses bras. Son corps fourmillait encore des délices de leurs ébats et un filet humide coulait le long de ses cuisses. L'impératrice fourra son visage dans la chevelure de jais de sa sœur et l'embrassa.

"Val? Tu es avec moi?"

Nul doute que oui et Skuld rit de l'entendre. Ce genre d'expérience ne laissait pas de marbre.

Devant elles se tenait l'homme étrange, qui attendait patiemment, tellement présent par l'aura qu'il dégageait.

"Merci Eliazor ne nous avoir ramenées."

"Je t'en prie Maitresse."

Le dragon d'ombre répondit de sa voix caverneuse, s'inclinant devant les deux beautés.

"Et qui est cette femme qui possède la même source de vie que toi?"

"Ma sœur."

L'homme, représentation du puissant reptile de l'ombre sous cette forme, s'inclina alors devant Valeria.

"Maitresse ..."

En vérité, ils étaient quatre à partager cet instant, sauf que l'un d'entre eux était tenu à la réserve même s'il n'avait qu'une envie: s'effondrer en larmes. Pour Sarkis, c'en était trop à supporter. Le plongeon brutal dans l'intimité des deux femmes l'avait transi et il craignait que l'une d'elle se lasse de sa présence ou encore s'en offusque. Les secrets qu'il découvrait valaient plus chers que mille vies, alors qu'était la sienne? Empreint de respect, et de dévotion obligée, il lança à l'attention de Val un petit:

"Maitresse?"

Le cœur battant, il attendit la réponse.

"Tu as en toi ta propre ombre à présent, elle est puissante. Il va te falloir apprendre à la maitriser."

Il se tut quand Skuld se leva, tirant à elle sa jumelle. Elle passa sa robe et embrasa son dragon qui les laissa pour aller reprendre sa forme véritable sur le balcon.

"J'ai faim et ce que tu as lâché dans mon ventre ne suffira pas à combler mon appétit. "

L'impératrice était heureuse. l'issue de ce qu'elle venait de tenter était incertaine dès leur plongée dans les rêves de la Nef Etoilée. Elles auraient pu mourir dix fois, se perdre ou encore devenir folles. Mais non, elles en revenaient plus fortes et ... plus complètes. Et cela était vital pour la suite.

Elles revinrent au petit salon où un festin les attendait, bien plus consistant que le premier. Skuld mangea beaucoup, but aussi en quantité des liqueurs aussi fortes que subtiles. Ses joues rosissaient et elle ne se séparait pas de Valeria.  Les rares fois où ce fut le cas, elle eut froid. Il allait falloir qu'elles apprennent à étendre leur lien très vite mais dans l'instant, ce n'était pas absolument nécessaire. Le repas fut joyeux et Valeria put découvrir une personne joyeuse à l'humour piquant et souvent teinté de connotations sexuelles. Elle était peut être la première à en profiter...

Mais quand furent apportés les desserts, l'impératrice devint plus sérieuse. Elle fit rouler entre ses doigts un grain d'un fruit inconnu sur Terra.

"Val, je sais ce que tu voudrais mais sache que ce n'est pas possible. Mon ventre a déjà détruit la possibilité que je sois enceinte. C'est ... personnel, car je ne suis absolument pas prête. Mais ... que cela ne nous empêche pas de recommencer hein?"

Elle avait prit un plaisir fou et elle serra les cuisses pour éviter de se laisser aller encore un peu.

"Demain, je te présenterai à la Cour et nous irons à la Tour Perdue du Souvenir où le conseil des Mages nous informera de leurs recherches. Ca t'iras?"

Skuld se mit à quatre pattes pour fourrer son nez dans le cou de sa moitié.

"On va se reposer?"

Re: La Tour perdue du Souvenir [PV Valeria]

Posté : 11 oct. 2024 01:00
par Valeria
Val se perdit dans la contemplation de l’âme de Skuld. Le temps s’écoula. Combien ? Elle n’aurait su le dire. Des heures, des années, peu importait. Plus elle regardait, plus elle la reconnaissait. Leurs âmes étaient semblables. Leur chemin, leurs expériences, avaient divergé, mais en se retrouvant, elles se complétaient et se renforçaient pour atteindre une plénitude qui donna à Valeria l’impression d’être « achevée ». Comme s’il lui avait depuis toujours manqué une part d’elle-même sans qu’elle le sache.

"Val ? Tu es avec moi ?"

Elle reprit conscience en clignant des yeux un peu bêtement, répondant machinalement jusqu’à entendre le rire cristallin de Skuld, ce qui lui réchauffa le cœur. Elle l’étreignit avant de se rendre compte de l’aura écrasante qui les enveloppait. Elle remarqua alors la présence de l’homme mystérieux qui les avait amenées en ces lieux.

« Merci Eliazor ne nous avoir ramenées.
- Je t'en prie Maîtresse, dit-il en s’inclinant. Et qui est cette femme qui possède la même source de vie que toi ?
- Ma sœur. »

L’homme s’inclina de nouveau, devant Valeria cette fois.

« Maîtresse… »

Tout à son étonnement, Val sentit Srkis remuer au fond de sa conscience.

« Maitresse ?
- Toi aussi tu me donnes du Maîtresse maintenant ?
- Ben… euh… C’est-à-dire que vu les événements récents…
- Ah ! Oui. Moi aussi, j’avoue que je suis troublée…
- Tu as en toi ta propre ombre à présent, elle est puissante. Il va te falloir apprendre à la maitriser.
- Ah ? Je… Oh oui, je la ressens… C’est étrange et… enivrant. J’espère bien que tu vas m’aider à la maîtriser ! »


Sarkis ne put répondre car déjà Skuld l’attirait  à elle. Elle passa sa robe et congédia l’homme qui se retira sur le balcon… et reprit sa forme draconique !

Stupéfaite, Val regarda l’espace qu’il occupait peu avant, le regarda sur le balcon, revint à Skuld.

« Héééé mais je… »

Elle n’avait pas fait le rapprochement. D’un geste plein d’une râlerie amicale, elle donna un petit coup dans l’épaule de Skuld.

« Préviens-moi la prochaine fois ! J’ai l’air de quoi maintenant ? »

L’Impératrice rit.

« J'ai faim et ce que tu as lâché dans mon ventre ne suffira pas à combler mon appétit.
- Bah non, j’imagine bien. Tu n’es pas un succube… »

Valeria n’avait pas envie de se revêtir, aussi resta-t-elle nue. Elle pensait qu’à présent personne ne viendrait les déranger, et si c’était le cas, elle n’avait qu’à claquer des doigts pour être présentable avant que le visiteur ne la voie ainsi.

Elles revinrent au petit salon où les attendait un véritable festin. Val grignota, mais Skuld mangea beaucoup, but encore plus. Ses joues se colorèrent de plus en plus et Val trouvait ça absolument craquant. L’Impératrice ne semblait pas vouloir se séparer d’elle, elle était tout le temps collée contre elle. Val ressentait elle aussi le terrible besoin de sa proximité aussi fut-elle ravie de ce comportement.

Au cours de ce repas, Skuld s’ouvrit comme elle ne l’avait encore jamais fait avec elle et elle découvrit une personne remarquablement intelligente, cultivée, pleine d’humour, un humour qui parfois n’aurait pas fait tache dans les bordels des bas-fonds de Mijak d’ailleurs. Puis, au moment du dessert, Skuld prit un air plus sérieux tout en jouant avec le grain d’un fruit que Valeria ne connaissait pas. Elle avait soudain l’air plus grave.

« Val, je sais ce que tu voudrais mais sache que ce n'est pas possible. Mon ventre a déjà détruit la possibilité que je sois enceinte. C'est... personnel, car je ne suis absolument pas prête. Mais... que cela ne nous empêche pas de recommencer hein ? »

Val la regarda avec affection.

« Ooooh ma douce. Contrairement aux concubines que tu m’as confiées, j’aimerais que tu le veuilles, toi. Bien sûr que j’aimerais que tu portes mon… notre enfant. Mais pas sans que tu le désires. Je peux à volonté brider ou booster ma fécondité. Donc ne t’inquiète pas pour ça à l’avenir. Il faudra que tu me le demandes pour que je change. »

Les réactions de Skuld étaient claires quant à son ressenti sur leurs ébats. Elle serra les cuisses, comme si la semence de Val s’écoulait toujours de son intimité. C’était peut-être le cas en vérité.

« Demain, je te présenterai à la Cour et nous irons à la Tour Perdue du Souvenir où le conseil des Mages nous informera de leurs recherches. Ça t'ira ?
- Bien sûr. Mais tu n’as pas à compenser ce que tu viens de dire tu sais. Par contre, j’aimerais que tu prennes la peine de m’expliquer. Je voudrais comprendre. Et pas que ça d’ailleurs. Il y a un autre truc qui me turlupine avec la fécondation par ici. »

Cela ne demandait pas vraiment de commentaire, aussi Skuld ne répondit-elle pas et se mit à quatre pattes devant elle pour fourrer son nez dans le cou de Val.

« On va se reposer ? »

Val rit.

« Ne compte pas sur moi pour me reposer. Je DEBORDE d’énergie. »

Elle embrassa avidement l’Impératrice.

« Tu ne vas pas dormir avant un sacré bout de temps, crois-moi ! J’ai bien trop envie de me repaître de ton corps… »