Entre Uatis et Auris, on trouve ici des États qui sont encore indépendants, ou des terres à l'état sauvage...

Une fête pas comme les autres ! [PV Mrs Claus]

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Marisa Teritt
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Marisa en avait presque terminé avec les corvées de la matinée. Il ne lui restait plus qu'à étendre le linge ! Aujourd'hui, c'était à son tour de s'y coller. Cela ne la dérangeait pas du tout ! Elle y était habituée, et avait même tendance à s'y prêter plus souvent qu'Actaia. La Fille de l'Eau, qui s'occupait sans doute d'une autre tâche en parallèle de la sienne, partageait son quotidien depuis plusieurs mois déjà.
Le temps passe si vite, dans nos vertes contrées !
La Fleur des Champs était heureuse ! Elle menait une vie beaucoup plus simple et paisible grâce au soutien de son nouvel entourage. Elles se répartissaient équitablement le travail. La charge, bien moins importante ainsi partagée, permettait à tout le monde d'économiser des forces et du temps.

- 🎵 Hm, hm, hm ! J'ai comme une subite envie d'aller faire un petit tour dans les bois, moi !🎵

N'y songe même pas ! lui hurla une voix dans sa tête, que la fermière n'avait pas l'habitude d'entendre aussi fort.
Marisa eut un sursaut si violent qu'elle faillit déchirer une robe d'Actaia !
La fermière baissa les yeux sur son bracelet de fleurs. C'était la voix d'Yggdrasia, la Nymphe des Bois qui lui avait offert ce présent, qui avait manqué lui court-circuiter les neurones.

- Hein ? Quoi ? Yggdrasia, c'est toi ?! Mais... pour quelle raison je ne devrais pas... ?

Nous avons un problème - un énorme problème !
La tension qu'elle percevait dans la voix de la Dryade fit courir un frisson glacé le long de son échine.

- Euh... Tu m'expliques, Pot de Sève ?

- La ferme est en grand danger ! annonça, d'une voix fluette, la Nymphe de Bois sous sa forme la plus mignonne et la plus petite - moins de trente centimètres - d'entre toutes celles qu'elle aurait pu choisir. (Elle agita les bras au-dessus de sa tête.) La pire engeance de la forêt envisage de s'en prendre à ta maison !

Marisa, qui s'était tournée vers la mini Yggdrasia plantée dans l'herbe, eut un mouvement de recul.

- Notre maison ?! Mais-mais-mais... qu'est-ce qu'on leur a fait à ces... Minute, ma cocotte ! (Elle eut l'air intriguée.) A ces quoi, au juste ?

- Un vilain groupe de satyres ! couina la Dryade. Et figure-toi que c'est... comment dire... un petit peu de ta faute ?

- Quoi ?! Mais j'leur ai jamais rien fait, moi, à ces trucs !

Visiblement, elle ne savait pas de quoi son amie voulait parler.
Yggdrasia croisa ses petits bras sur sa poitrine quasi inexistante et la regarda comme la dernière des ahuries.

- Toi, t'es jamais allée à l'école du folklore, pas vrai ? (Elle évacua un lourd soupir.) Moitié homme, moitié bouc : ça ne te dit rien ?

- J'ai appris à lire, à compter et à écrire avec l'aide de mes parents, déclara la fermière, modérément vexée. Excuse-moi si je n'ai pas eu la chance d'aller à l'école, MOI.

- Bah ! Tant pis. On s'en fiche, de ton éducation dévoyée ! L'heure est grave, Fleur des Champs !

- Mais-qu'est-ce-que-je-leur-ai-fait-de-mal, à-ceux-là ?! insista pointilleusement la jeune femme, paniquée.

- Tu as forniqué à portée de leurs oreilles ! l'accusa Yggdrasia en la pointa d'un doigt sentencieux. Avec ce beau garçon, de l'autre fois !

- Ah ! Qui ça ? Trisan Lebrun ? Oh ! Je me souviens~

- Arrête tout de suite de rêvasser ! (Elle lui gifla le tibia, de quoi lui arracher un petit cri.) Nos ennemis sont des saccageurs et des violeurs en puissance. Tu as fait envie à ces monstres cornus, ma pauvre ! Et maintenant, ils t'ont dans le collimateur, la verge dressée en première ligne.

- Je les ai... autant excités que ça ?

- Et pas qu'un peu ! s'insurgea la Dryade. Je n'ai eu de cesse de les surveiller depuis ce jour où ils ont prononcé ton nom et se sont mis à échanger autour. (Elle pointa du doigt la forêt.) Si tu t'aventures dans ces bois, tu vas te faire tringler jusqu'à trépas, ma petite Pyra ! Et tu sais ce qu'il va se passer s'ils s'y prennent mal ? (Marisa n'eut pas le temps d'en placer une.) C'est toute la forêt qui va se mettre à flamber - et pas seulement tes miches !

Choquée, Marisa porta les mains à sa bouche.

- Haaaan !!

- Les satyres sont mes Némésis, précisa Yggdrasia. Et vu leur nombre, à nous trois nous n'aurons aucune chance d'en venir à bout.

- Et ils n'hésiteraient pas à se faire plaisir sur le dos d'Actaia ?!

- Bien sûr ! qu'est-ce que tu crois ? qu'ils ont un cœur d'artichaud ? Ces prédateurs sexuels n'épargneront pas un grain de votre peau, tu comprends ?!

- On est dans la mouise ! s'écria Marisa, les poings crispés sous son menton.

- Il nous faut des renforts - et vite ! (Elle regarda la fermière avec gravité.) Nous n'avons plus le choix : tu vas devoir sacrifier tes économies.

- Quoi ?! Mais ça représente des heures et des heures de travail !

- Je le sais. J'ai tout vu.

- COOOMMMEEENNNNT CAAAA ?!!!

- Presque tout, lui concéda posément la Dryade.

- T'es une VOYEUSE ?!

- Je suis une nymphe, rectifia la concernée. Rien ne m'échappe quand il est question de galipettes entre bienheureux de la campagne. (Elle lui rendit son regard de reproche.) Maintenant, arrête de te plaindre et préviens la Fille de l'Eau de la situation ! Nous n'avons plus une seconde à perdre, au cas où tu l'aurais déjà oublié.

Marisa, les joues encore rouges de leur échange, courut mettre au courant sa meilleure amie.
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Mrs Claus
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Administrer le Chalet et toute la masse de lutins travaillant pour les cadeaux de Noël semblait être une autre vie aujourd’hui. Elle n’était plus cette femme d’affaires coincée derrière un bureau, dans un chalet de bois, dans une forêt enneigée sous des aurores boréales. Elle était désormais dans une tenue type militaire avec son camouflage de plusieurs teintes de vert. S’intéresser aux vêtements permettaient de faire une mise en lumière sur celle qui se faisait appeler « Madame Noël ». Commençons par les pieds pour ne pas perdre certains regards sur une certaine opulence. Les pieds sont enfoncés dans des boots noirs et montantes jusqu’à mi-tibia. Ensuite, le pantalon. S’il n’est pas moulant pour mettre en évidence des muscles très développés, ces derniers sont tout de même visibles grâce aux petites poches accrochées via des ceintures au niveau de ses larges cuisses. Remontons au niveau du haut. Une veste de type militaire sans manches pour laisser ses bras à nus. « Des bras d’homme » est une remarque que Madame Noël reçoit régulièrement. Mais ces énormes obus sont sans équivoque des attributs 100% féminins. Elle porte également un choker et un béret sur ses cheveux gris tirés en queue de cheval.

Sa puissante main gantée tape à la porte d’une énième ferme. Elle a peu d’espoir de trouver satisfaction mais rester en attente en ville la faisait tourner comme un lion en cage. Il fallait qu’elle passe à l’action ! Après avoir toquée, elle croise ses mains dans son dos, les jambes légèrement écartées. Nul doute qu’on verra d’abord une figure d’autorité avant de se poser des questions sur cette plastique hors norme. Pour confirmer cette impression, elle prendra la parole dès que la porte s’ouvrira.

« Bonjour mademoiselle. Je me nomme Madame Noël. Voici Numéro Un et Soldat Automate. Je préfère vous prévenir de ne pas esquisser de sourire. Nous sommes une troupe armée qui nous appelons par des noms de code pour une mesure de sécurité. Bien que nous ne soyons pas officiellement reconnus, nous devons donc nous présenter comme étant des mercenaires. »

Le dénommé Numéro Un était un homme petit. Pas simplement parce que Madame Noël était grande et musclée. Mais ce Numéro Un avait la taille d’un enfant. Et pas un grand. Pourtant, les traits de son visage étaient assurément ceux d’un adulte. Ses longues oreilles pointues semblaient le qualifier d’elfe ou de famille avec « le Petit Peuple ». Il possédait même une petite paire de bois comme un cerf qui sortait de son bonnet vert. Il était intégralement habillé de vert à l’exception de ses accessoires marrons comme le bâton de bois qu’il tenait dans sa main. Il fit un signe de tête pour dire un bonjour silencieux.
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Quant au dénommé Soldat Automate, il sortait du lot par ses habits rouges voyants. Il avait un look de parfait petit soldat. Celui qui finit premier de classe et qui est rigoureusement sérieux. Pourtant… pourtant il y avait une aura enfantine indéfinissable. Et… à bien y regarder, était-il seulement humain ? A l’emplacement de ses genoux ? La forme était étrange. Comme une rotule mécanique. Du mouvement dans sa vision périphérique le fit tourner la tête et en partie son corps, révélant alors une énorme clé enchâssée dans son dos. Le mouvement se définissait sous la nature de… petits pingouins habillés de hauts de forme et équipés de cannes à sucre ?!
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Soldat Automate 400px.jpg (119.8 Kio) Vu 1540 fois
« Comme vous le voyez à la lanière, j’ai dans mon dos un modèle de fusil mitrailleur. Et de chaque côté de ma ceinture une paire de revolvers chargés de gros calibres. Je sais parfaitement m’en servir. »

Une façon de contre-balancer ce qui pourrait être une blague en attirant l’attention sur un arsenal dangereux.

« Je fais le tour de toutes les fermes à la recherche de krampuzards. Que vous pourriez aussi nommés satyres. Ou encore hybrides mi bouc. En avez-vous aperçus ? Avez-vous entendus ou été victimes de leur mauvais humour ? »

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Marisa Teritt
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La cata, la cata ! C'était la grosse catachtrophe ! Marisa ne savait plus où donner de la tête. Elle avait fait le tour de la ferme mais Actaia n'avait pas répondu à son appel. La Fille de l'Eau s'était comme... évaporée ?
C'est pas le moment de faire des jeux de mots pourris !
La fermière était en stress alors que quelques minutes plus tôt elle vivait sa meilleure vie. Ce contraste débilitant l'épuisait déjà ! Seule l'adrénaline lui maintenait la tête hors de l'eau.
Argh ! Ça suffit, j'ai dit !
Comme pour se purifier de ses pensées abrutissantes, Marisa se cogna plusieurs fois la tête contre un meuble - solide, de préférence - au risque de se faire pousser une jolie bosse sur le front. Heureusement, elle n'eut pas l'occasion d'en arriver à cette extrémité : la Fleur des Champs s'était arrêtée après avoir entendu quelqu'un frapper à la porte.

- Un visiteur ?

Probablement pas un satyre ! Il était encore trop tôt pour ça, non ?
Marisa prit son courage à deux mains et s'approcha de la porte d'entrée. Elle l'ouvrit tout doucement, en laissant tout juste de la place pour faire dépasser son joli minois de rouquine par l'entrebâillement.

- Euh... Bonjour ? Comment puis-je vous ai... der ?

Dès le premier regard - un regard qui grimpait vers les hauteurs comme s'il était en train d'escalader une montagne -, la Fleur des Champs en ressortie subjuguée ! Une femme d'une taille impressionnante et bardée de muscles, qui auraient tout aussi bien pu appartenir à un bucheron, se tenait sur son perron. En comparaison de cette force de la nature, Marisa se sentait minuscule. Aussi petite et insignifiante qu'une souris face à un serpent.
Le regard de la "Madame Noël" lui évoquait une implacable autorité.
Glups ! J'ai encore fait quelque chose qu'il ne fallait pas ?
Comme si cela ne suffisait pas, cette solide femme à haut taux de testostérone était accompagnée de... de...
Le cerveau de la fermière avait commencé à faire un nœud.

- Une troupe armée ? Des merci-nerfs ? Holàlàlàlà...

Que diable avait-elle fait pour mériter tout ça ?
Marisa, qui avait comme une soudaine envie de pleurer de désespoir, reporta son regard à la limite de la noyade sur Numéro Un. Un individu de très petite taille qui ressemblait à un lutin, avec des bois en plus derrière ses oreilles pointues.
A son bonjour silencieux, la fermière répondit par un équivalent aux lèvres pincées par le stress.
Le second accompagnateur avait l'air plus sérieux. Un soldat vêtu d'un uniforme plus adapté aux parades qu'aux combats. Mais il avait l'air un petit peu étrange, le bougre ! Comme s'il n'était pas tout à fait... humain ? Et c'était quoi, ce gros truc qui dépassait de son dos ? Une clé ? Marisa loucha sur ce sabre, qu'il portait à la ceinture, avant de prolonger son regard dans la direction du sien.
Hein ?! V'là-t'y pas un groupe de pingouins déguisés, maintenant ? Et qu'est-ce qu'ils tiennent dans leurs pattes ? Un sucre d'orge ?
Bon sang, le délire totalement improbable !
Marisa n'en croyait pas ses yeux.
Avait-elle consommé de la drogue, la veille ? Un champignon hallucinogène trouvé en forêt ? Nageait-elle en plein tripe ?
Sa vie était en train de prendre un tournant des plus absurde !
Elle poussa un peu plus la porte. Elle ne voyait plus trop l'utilité de se cacher derrière un rempart en bois aussi vulgaire.
La fermière rangea ses mains dans le dos et baissa humblement la tête. Madame Noël, pour qui le nom avait de moins en moins l'air d'être un sobriquet, lui expliquait gentiment qu'elle était armée jusqu'aux dents.
Ça veut dire que je suis fichue ? Ou que cela fait de moi son obligée ? Je doute qu'Yggdrasia puisse arriver à me sortir de ce mauvais pas. Et Actaia ? Je ne le vois toujours pas ! Oh, mon dieu ! J'espère qu'elle ne nous a pas abandonnées...
Mentalement, Marisa rapetissait.
Quand soudain, alors qu'elle écoutait toujours la drôle de militaire parler, son désespoir se mua en surprise - en bonne surprise, oui !

- Quoi ?! Vous chassez les satyres ? Vraiment ?! C'est bien ce que vous avez dit, à l'instant ?! Oh, mazette ! Ce doit être le ciel qui vous envoie, Madame Noël !

Dans le dos de la troupe, une voix modérément curieuse se fit entendre.

- Des pingouins ? Ici ?

De taille moyenne. Menue de corps. La peau mate. Les cheveux noués en plusieurs tresses. Une robe bleue et blanche...
C'était Actaia, la Fille de l'Eau, qui avait fait son apparition, une grosse gourde à la main !

- Marisa, tu attendais de la visite ? Je n'étais pas au courant...

D'ordinaire, à la ferme, les visiteurs se comptaient sur les doigts d'une main. Et le plus souvent, il était question d'un ou deux mâles attirés par une prestation un peu... particulière de la part d'une certaine fermière.
Cette dernière, en reconnaissant son amie l'Eteigneuse, eut des étoiles pleins les yeux !

- Actaia ! Que les anges soient loués, tu ne t'es pas enfuie !

Derrière un simplement haussement de sourcil, la Fille de l'Eau dissimula soigneusement son agacement.
Pour quoi la prenait-on, au juste ? pour une couarde ?

- M'enfuir ? Et pour quelle raison je ferais ça ?

Elle examina l'assemblée, en laissant notamment couler ses yeux bleus sur leurs armes.

- Parce que des gens armés sont venus frapper à ta porte ?

- Pas du tout, du tout ! intervint Marisa en secouant les mains. Oublie tout ce que je viens de dire, copine, parce qu'il se pourrait bien que nos invités du jour décident de préserver notre ferme d'un grand danger !

Lourd moment de silence.
Le visage d'Actaia affichait une expression qui se situait entre la confusion, la gêne et l'incrédulité.

- ...Je crois que je vais avoir besoin de plus d'explications, Pyra.

- Et je vais bien sûr toutes vous les délivrer ! confirma Marisa en ouvrant grand la porte de la maison avant d'englober la joyeuse troupe d'un regard pétri de bons sentiments. Si vous voulez bien entrer et vous installer à table ? Nous allons discuter des détails autour d'un bon verre de lait frais et de quelques gâteaux de ma conception~

Elle comptait bien tout leur raconter, oui ! Sauf peut-être l'existence d'Yggdrasia, qui devait rester secrète ; l'esprit sylvestre mettait toujours un certain temps avant de pouvoir faire confiance à un humain. Actaia avait été soumise à cette observation, elle aussi...
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Mrs Claus
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« Numéro Un, tu viens avec moi. Tu envoies Numéro Deux à Cinq dans chacune des directions Nord, Est, Sud et Ouest. Tu envoies en addition Numéro Six à Neuf dans les directions moyennes aux précédentes. Exécution. »

Madame Noël n’avait pas besoin de crier. Sa voix autoritaire suffisait. Qui plus est, le lutin aux bois ne semblait pas être ici contre son gré. Et voilà déjà qu’il se dédoublait. Une étrange hallucination de superposition de traits pour débuter. Puis comme si le corps était arraché en traçant une ligne verticale au milieu. Et voilà que Numéro Un était désormais accompagné de Numéro Deux. Il répéta le même processus jusqu’à avoir créé les huit copies que Madame Noël lui avait ordonné. Et les huit partirent en mission pour quadriller la ferme.

« Je vous suis, mademoiselle. »

Le dénommé Soldat Automate suivit également avec sa bande petits pingouins marchant soudainement en file indienne derrière lui. Les créatures ne tarderaient pas à infiltrer les lieux tels de jeunes enfants ou des animaux domestiques. Un excellent contrepoids au sérieux de Madame Noël qui, en se dirigeant vers la table rustique pour s’y asseoir fit un commentaire.

« C’est du lait d’origine humaine ou animale ? Je pose la question car, en rendant visite aux fermes voisines, j’ai eu l’occasion d’observer une femme se faire traire. Peu importe. Si le breuvage est bon, peu m’importe sa provenance. Merci, mademoiselle. »

La réunion commença. Madame Noël apprit qu’une certaine personne avait alerté cette Marisa qui lui parlait. La demoiselle n’était pas très intelligente. Cela se voyait à sa façon un peu idiote (naïve, dirons-nous pour lisser les angles) de sourire par exemple. Mais Madame Noël ne chercha pas à lui soutirer cette information. La loyauté était une bonne valeur. Et pour le moment, ça ne semblait pas être une information déterminante. Donc Madame Noël apprit l’existence d’un certain Tristan Lebrun et d’un coït en forêt. Les créatures de la forêt avaient été des voisins voyeurs qui s’étaient transformés en jaloux à la queue dure et insatisfaite. Et…

« C’est tout ? Très bien. »

Il n’y avait pas eu grand-chose à raconter au final. Madame Noël, le dos bien droit, croisa les bras sur son opulente poitrine. Elle avait dû déposer son fusil mitrailleur qui se trouvait dans son dos et l’avait posé sur la table. Dans une configuration qui lui permettrait de s’en saisir rapidement et tirer. Elle savait que ce n’était pas un objet correct au côté de verres de lait et d’une assiette de gâteaux (qu’elle n’avait pas goûté) mais il valait mieux froisser un caractère plutôt que de périr d’une attaque surprise.

« Numéro Un et sa… famille sont en train de quadriller les lieux. Quand ils reviendront, ils me feront un rapport concis et cela me permettra d’apprendre la topographie du terrain. Ses endroits forts et ses endroits faibles. Toute créature vivante me sera rapportée. Humains, humanoïdes, créatures, animaux et monstres. Tout. Il conviendra de trouver une stratégie. Un raid en forêt ou un siège dans votre ferme, je ne sais pas encore. Soldat Automate pourra installer ces créations, par exemple en hauteur, pour avoir un système de surveillance visuelle avec alerte sonore. »

Les deux mains de Madame Noël se serrèrent l’un dans l’autre et se posèrent sur la table. Même si ça n’avait pas cogné, ça avait donné l’impression d’un coup de poing. Elle était l’incarnation du sérieux. Elle se doutait qu’elle devait intimider. Probablement plus cette Marisa que cette Actaïa.

« Bien entendu, nous ne travaillons pas gratuitement. Si nos intérêts convergent vers un même objectif, il me faut bien nourrir ma troupe. Avoir de l’argent pour se loger. Payer notre matériel. Les consommables dépensés. Etc. Avez-vous les moyens ? »

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Marisa Teritt
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Petit mais multiple ? Sous les yeux ahuris de la fermière et de son amie, Numéro Un s'était dédoublé, puis avait fait de même avec son doublon et ainsi de suite jusqu'au Numéro Neuf. Et tout ceci, bien sûr, conformément aux ordres de Madame Noël !
Un femme puissante et intelligente !
Marisa, même si elle n'était pas bien futée, ne pouvait pas échapper à ce constat.
Actaia n'en était pas moins impressionnée :

- Je n'avais encore jamais vu un truc pareil. C'est de la magie ?

- Je ne suis pas sûre mais ça en a tout l'air, s'exclama la rouquine émerveillée, les mains jointes devant son visage. Allez, rentrons discuter tranquillement de tout ça !

Tout le monde suivit l'invitation ! Madame Noël en tête de file, Soldat Automate juste derrière elle, avec bien sûr son groupe de pingouins joliment vêtus. En leur présence, Marisa paraissait tout de suite plus joyeuse, beaucoup moins angoissée. La Fille de l'Eau s'était arrêtée sur le palier pour échanger très sommairement avec la fermière :

- Es-tu sûre de ce que tu fais ? demanda-t-elle. J'ai l'impression que tu ne sais rien sur ce groupe...

- Non, lui répondit sincèrement la jeune femme. Mais je sais que si je ne demande pas de l'aide à ces gens tombés du ciel, notre ferme connaîtra un sort funeste. Et moi avec, si j'en crois Yggdrasia...

- La situation est si grave que ça ? Que t'a t-elle raconté ?

- Entre et installe toi avec les autres, insista la fermière. Je souhaite que tout le monde sache.

Ils furent tous rassemblés autour de la grande table à manger. Bon... peut-être pas "tous" dans la mesure où les pingouins ne tenaient pas vraiment en place ! Marisa ne leur en voulait pas ; elle se souciait bien davantage du service, auquel son amie Actaia fut assez contente de participer. La Fille de l'Eau ne supportant pas de rester là, à attendre, assise les bras croisés.

- Notre invitée est du genre costaude, chuchota l'Eteigneuse à l'oreille de la rouquine. Tu penses que la chaise va tenir ?

- Actaia ! gloussa bêtement son amie. C'est méchant, de juger les autres sur leur apparence. Même si c'est vrai que la question m'a un peu effleuré l'esprit.

Une fois les verres disposés, le lait frais servi et l'assiette de cookie déposée sur la table, Madame Noël fit un commentaire sur une de ses dernières découvertes au sein d'une autre ferme. Actaia et Marisa s'échangèrent un regard étrange avant que la seconde daigne enfin répondre à la puissante militaire :

- Alors... euh... c'est le lait de mes vaches ? (Elle baissa les yeux sur sa propre poitrine, guère très volumineuse.) Je ne me suis jamais fait traire, si cela peut vous rassurer.

Son regard pensif dériva lentement vers les poutres apparentes du plafond lorsqu'elle porta un doigt à ses lèvres.

- J'ai bien connu quelques garçons qui ont joué les nourrissons mais je ne me souviens pas avoir...

- Pyra ! la rappela Actaia. Pourrais-tu garder ces histoires pour toi ? Ça devient de plus en plus gênant.

- Ah ? Désolée, Aqua.

- Pas de souci, fit-elle en s'asseyant dignement. Bon ! Tu nous l'expliques un peu, ce gros problème ?

- Hum !

La fermière déballa son sac. Personne, parmi l'assistance, ne l'interrompit dans son histoire. Elle ne manqua pas de parler de Tristan Lebrun, ce fameux client de sa petite "entreprise de prostitution". Un service qui était soit disant à l'origine de la fièvre sexuelle chez les satyres des environs. Madame Noël n'eut aucune réaction particulière, ce qui rassura surtout la Fille de l'Eau que le sujet embarrassait toujours un peu.
Aaah, Marisa... tu es parfois un peu trop volubile pour ton propre bien !
Actaia ne lui en voulait pas pour autant. Cela aurait été hypocrite de sa part sachant qu'elle avait déjà participé à des rencontres cochonnes, dans ce cadre bucolique...
Le temps que Madame Noël prenne en compte toutes ces informations, la Fleur des Champs avait fixé ses grands yeux bleu sur le fusil mitrailleur qu'elle avait déposé en travers de la table, non loin du lait et des gâteaux.
Sacré matos ! Il doit être rudement lourd, ce flingue.
En tout cas, la fermière ne s'imaginait pas du tout pouvoir tenir tête à sa propriétaire qui devait bien faire près de deux fois sa taille et le quintuple de son poids - et encore !
Imitée par son amie, elle piocha un gâteau et se mit à le grignoter en silence.
Puis Madame Noël, qui devait sans doute faire très attention à sa ligne parce qu'elle n'avait pas touché aux biscuits, leur fit part du mode opératoire de ses alliés. Quadrillages des lieux. Analyse du terrain. Localisation des êtres vivants. Tout cela avant de songer à établir une stratégie et de mettre des défenses en place.
Marisa déglutit en croisant son regard de fer. Elle serra les épaules, ses petites mains couvertes de cals posées en travers de ses cuisses. Depuis qu'elle n'avait plus parlé, la fermière hochait docilement la tête à chaque mot que prononçait la militaire.
Elle m'impressionne ! Quand je le fixe trop longtemps, j'ai l'impression d'étouffer. Et c'est encore pire quand je croise son regard d'autorité !
Pourtant, elle souriait. Marisa était intimidée. Elle tremblait de l'intérieur, oui. Mais elle se disait aussi que...
Si Madame Noël me fait cet effet, ça veut dire que les satyres feront probablement dans leur froc en la voyant brandir son gros flingue !
Le regard pétillant d'espoir, la Fleur des Champs était à nouveau en train de rêver tout éveillée. Inconsciemment, elle avait levé un poing enthousiaste à hauteur de visage.
Penchée vers elle, Actaia lui agitait une main devant les yeux.

- Ouh-hou ! Pyra ? T'es en train de rêver, encore. Notre invitée t'a posé une question importante.

La fermière cligna des yeux et baissa le poing.

- Hein ? Quoi ?

- Comment comptes-tu la régler pour ses services, au juste ? J'imagine qu'ils ne doivent pas être donnés...

- J'ai déjà tout ce qu'il nous faut ! déclara la rouquine en se levant d'un coup, à la manière d'une héroïne de bande dessinée. Ne bougez pas d'ici : je reviens sur-le-champ !

Dans l'ordre, on l'entendit : courir jusqu'aux escalier, grimper les marches quatre à quatre, ouvrir une porte grinçante, aligner quelques pas dans une pièce, détacher rapidement quelques lattes du plancher, faire tomber quelque chose de lourd à l'étage, produire un grognement lors de la soulevée, puis refaire le chemin inverse en un temps plus long, avec des pas plus lourds.
En revenant dans la salle à manger, la fermière avait le souffle court et les bras chargés d'un coffret qu'elle eut toutes les peines du monde à déposer sur la table.

- Pfaaah ! J'suis claquée !

D'un revers de bras, elle s'épongea le front.
Bras croisés sur sa poitrine, Actaia la regardait d'un air de reproche.

- Tu aurais pu me solliciter, Pyra, au lieu de te mettre à détaler comme un lapin.

- Ah ha ! Désolée, Pyra ! Je n'y avais pas pensé.

La Fille de l'Eau soupira avant de regarder le coffret. Ses yeux bleus s'arrondirent. Elle commençait tout juste à comprendre...

- Une petite minute... Ce sont là toutes nos économies ?!

- Tout à fait ! fit la fermière en soulevant le couvercle.

- Ne me dis pas que tu comptes... ?

Marisa lui mit un doigt devant la bouche avant de se tourner le plus sérieusement du monde vers Madame Noël, la main sur le cœur.

- C'est là tout ce que nous avons, déclara-t-elle. Je ne sais pas si cela fera l'affaire. J'suis pas douée pour les maths, et je n'y connais rien non plus en "merci-n'a-rien". Mais si c'est pas assez, sachez que je suis prête à tout pour sauver ma ferme ! Alors même si je dois me vendre auprès de vous, je ne dirais pas non !

Abasourdie, Actaia se frappa le front du plat de la main.

- ...Avant d'en venir à de telles extrémités, tu pourrais au moins leur proposer le gîte et le couvert pendant une période prédéterminée, non ?

- Ah oui ! C'est vrai. Hi hi ! Au temps pour moi~

Au moins avait-elle retrouvé son grand sourire de gamine...
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Re: Une fête pas comme les autres ! [PV Mrs Claus]

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Madame Noël se catégorisait chez les mercenaires. Un mot que la simple d’esprit ne comprenait pas d’où sa mauvaise prononciation. Ca aurait donc du être une proie facile pour celle qui ne travaillait pas bénévolement mais… cette femme était tellement « simple » qu’elle perturbait la masse de muscles qu’elle était.

« Hum… »

Elle toussa pour reprendre contenance. C’était la première fois depuis le début de leur rencontre qu’elle affichait un signe de « faiblesse ».

« Ce que dit votre amie est intéressant et logique. Mais il faut que vous sachiez que toute notre équipe n’est pas au complète. Et que pour le cas particulier de Numéro Un, il ne demandera pas une charge égale à son nombre de copies. Vous pouvez être rassurées sur ce point. »

Debout, Madame Noël récupéra le coffre au trésor comme s’il ne pesait rien. Pas plus qu’un haltère lui permettant de faire régulièrement ses exercices. Ceci étant dit, il y avait un petit pécule là-dedans. Tant de pièces si mal dissimulées. Des lames de parquet n’était pas un coffre-fort. Surtout pas avec une mentalité si « pure » que celle de Marisa.

*Je suis gênée. Je ne peux pas prendre son trésor. Pas les économies d’une vie de labeur. Surtout pour un tel métier qui fait vivre les autres. *

« Les krampuzards sont avant tout mes ennemis personnels. Enfin, c’est plus compliqué que cela étant donné que j’en cherche un en particulier. Mais ceci est une autre histoire qui n’a pas lieu d’être raconté ici et maintenant. Mon point est le suivant : aucune tâche n’a été résolu. Ce serait donc du vol de vous prendre ce coffre. Nous offrir un endroit où dormir et de quoi manger seront déjà des paiements par avance. Je m’engage à ne rien vous prendre si nous échouons. Et si nous réussissons, ce sera à vous de déterminer la valeur de notre travail. Et je n’accepterais rien excédant la moitié du contenu de ce coffre. »

Elle allait devoir vivre avec cette conséquence. Certains lui feraient les gros yeux ou des visages mécontents. Mais rien de plus étant donné leur respect envers elle. Tous accepteraient la décision. Même si cela signifiait devoir galérer encore quelques semaines supplémentaires. Madame Noël préféra croire que l’autre équipe en vadrouille trouverait un meilleur « client ». Pour le moment, elle était dans la ferme de Marisa et devait vivre au temps présent de l’insouciante.

*Tout de même. Cette simplicité. Cette joie de vivre. Cette absence de tabous. C’est qu’elle me remettrait en question sur plusieurs points… *

« Mesdemoiselles, j’aurai besoin que vous donniez quelques informations. Je préfère être honnête avec vous, Numéro Un et les autres numéros sont de bons éléments. Et je doute que cette qualité d’informations leur fasse défaut. Donc il est dans votre intérêt de continuer à jouer franc-jeu.

Voici mes questions. Combien y a-t-il d’humanoïdes vivant dans cette ferme ? Combien de bâtiments ? Avez-vous déjà mis en place des moyens de protection ? Cela peut aller de la simple clôture pour votre bétail jusqu’à des pièges enterrés ? Avez-vous des armes ou des compétences particulières ? Toutes informations peuvent conduire à la réussite de cette opération. La multiplication d’informations, si bien étudiées, peut accélérer le processus. Mal contrôlée, elle peut nous faire nous perdre. Réfléchissez-bien mesdemoiselles, il en va de l’avenir de votre ferme, de vos vies et de toutes celles que vous n-nourrissez. »


L’hésitation aura été brève. Juste le temps qu’une étrange image flashe devant les yeux de la femme musclée habillée type militaire. La superposition du corps de la fermière voisine et son opulente poitrine, avec le corps nu de l’idiote aux cheveux roux. Aussitôt arrivée, aussitôt repartie. Les dizaines d’années à officier dans le Chalet du Père Noël ont permis d’acquérir discipline et réflexe à ne pas digresser toute seule. Très vite, Numéro Un redeviendra l’Unique avec la totalité des informations de ses autres Chiffres. Ce qui est fort pratique pour écouter un unique rapport concis. Pour le moment, c’est Marisa et Actaia que Madame Noël écoute.

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Marisa Teritt
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Demande de RP
Pour Marisa, il était toujours impressionnant de constater à quel point la mercenaire était forte ! Ce coffre plein de ses économies... elle l'avait soulevé comme un rien !
Sans doute qu'elle pourrait dévisser la tête des épaules d'un satyre rien qu'en utilisant ses grosses paluches !
Cette pensée la rendait euphorique, oui. Excitée, mais pas dans le sens où la fermière s'imaginait partager un de ces fameux moments chaleureux avec Madame Noël. Follement intéressée dans la mesure où cette puissante dame serait un atout de taille au cours de la bataille à venir ! Son admiration pour la soldate/capitaine permit à la rouquine, bien que pas très intelligente, de boire la moindre de ses paroles.
Et ce que lui proposait la militaire paraissait tout à fait réglo !
Marisa tapa joyeusement dans ses mains.

- Super ! Les "Crampes-hasard" n'ont qu'à bien se tenir~

- Elle a dit "krampuzard", lui fit remarquer Actaia comme si elle s'adressait à une enfant, avant de se tourner vers la géante : Même si cette histoire de grief entre vous et les satyres nous arrange, essayons de ne pas transformer la ferme en champ de bataille, s'il vous plaît. Plutôt que de les combattre ici, le mieux serait de commencer à leur faire peur et d'en étudier le résultat.

- Tu te soucies des frais de réparation, Aqua ? C'est très prévenant de ta part. Mais dans le pire des cas, je me donnerai à fond, le marteau en main, les clous entre les lèvres et les planches sous le bras !

- C'est justement ce qui me fait peur.

- Mais je suis douée pour le bricolage !

- Sauf que c'est moi qui tiendrai l'escarbot, et que du coup il n'y aura plus personne pour s'occuper des bêtes.

- Ah ! C'est embêtant, ça...

- Je ne te le fais pas dire.

L'offre initiale, donc ! Le gîte et le couvert pour la durée du siège, ainsi qu'une récompense finale - en cas de succès - n'excédant pas la moitié de la trésorerie des Teritt. Actaia, plus terre à terre que Marisa, cautionnait cette idée de paiement. Tous les deux écoutèrent ensuite les questions que leur posait Madame Noël, la dirigeante des opérations. Quand elle eut terminé, Actaia regarda Marisa comme pour lui demander l'autorisation de répondre. La fermière, confiante, hocha la tête en retour. Aucune des deux filles n'avaient relevé le très léger moment d'égarement de la militaire.

- Pour tout vous dire, nous sommes trois à fréquenter régulièrement les lieux. Je bafoue un interdit en vous parlant du troisième membre de notre famille... (Marisa, des étoiles pleins les yeux, avait l'air émue de l'entendre prononcer ce mot.) ...Qui est une Dryade du nom d'Yggdrasia. Vous serez priée de ne pas trop compter sur elle : l'esprit de la sylve prend son temps pour faire confiance aux étrangers. En ce moment même, je ne serais franchement pas étonnée d'apprendre qu'elle vous observe. (Pas de menace dans sa voix, Actaia énonçait un simple fait.) La ferme compte trois bâtiments. A commencer par cette maison, construite pour la vie de tous les jours. Le deuxième est un atelier - sobre, tout en bois, il contient nos outils et quantité de ressources matérielles nécessaires à nos activités agricoles. Le dernier est une grange, et c'est sans doute la plus grande construction du site. Elle constitue en un bloc regroupant les écuries, le poulailler et la porcherie. Bien entendu, on y stock aussi le foin, de l'eau et de la nourriture pour les bêtes. Sans oublier bien sûr le fruit de nos récoltes.

Marisa, qui l'écoutait avec grande attention, donnait l'impression, avec sa bouille étonnée, d'en découvrir autant que Madame Noël en personne.

- De vieux murets de pierre à moitié écroulés entourent une maigre portion de la ferme. Un obstacle qu'un enfant pourrait facilement franchir. Pour faire court, seul le pâturage est cerné par des barrières en bois. Le poulailler et la porcheries comprennent des clôtures que nous avons maintes et maintes fois dû raccommoder avec les moyens du bord. C'est suffisant : nos animaux ne sont pas nerveux, la plupart du temps.

- J'y ai mis tout mon talent ! intervint Marisa en bombant fièrement le torse.

- Et nous t'en félicitions, Pyra.

- Merci, Aqua~

- Bref. Reprenons, dit l'intéressée. En ce qui concerne les pièges, j'ai toujours évité de les installer trop près de la ferme, et ce pour des raisons... évidentes. (Léger coup d'œil du côté de la fermière.) Je suis une chasseuse qui sait comment se servir d'une lance, d'un couteau à dépecer et d'un arc. Comme vous l'avez sans doute deviner, j'officie également en tant que trappeuse mais de façon plus modérée. Généralement, je me contente d'installer des collets. Les loups et les renards ne sont pas légion, dans le coin, et il ne s'est pas non plus avéré utile de poser des pièges à ours.

- Aaaah, c'est fou tout ce que tu sais faire ! Mais que serais-je devenue sans toi, Actaia ?

- Une Fille de la Terre, sans doute.

- Euh... Et c'est quoi, la différence, avec une Fille des Champs ?

- L'une passe sa journée à faire des galipettes tandis que l'autre s'arrange toujours pour trouver le juste milieu entre son boulot et...,disons, son autre "activité".

- Oh...

Marisa n'était pas très sûre de comprendre.
Quoiqu'il en fût, son amie poursuivit avec le même timbre :

- En tant que Fille de l'Eau, je suis investie d'un certain contrôle sur cet élément. A comprendre par là que je le maîtrise plus ou moins bien, et que je suis même capable de le produire en utilisant les bons gestes. En outre, l'eau peut me servir à soigner diverses plaies.

Elle regarda la fermière, qui savait que son tour allait suivre. Mais, en se laissant ainsi absorber par la présentation d'Actaia, la demi-pyrone avait quelque peu omis de... préparer la sienne ?

- Euh... Eh bien... je sais monter à cheval, me servir d'une fourche et... euh...

- C'est une télékinésiste. Elle n'en donne peut-être pas l'air - là comme ça - mais, avec ses pouvoirs innés, Marisa peut soulever, par la seule force de la pensée, des charges de son gabarit.

En guise de démonstration, Marisa lorgna une cuillère et la fit s'élever au-dessus de la table.

- C'est cool, hein ?~

- On est d'accord, confirma Actaia en rattrapant le couvert au vol.

- Mais... hé !

- Je ne tenais pas à ce que tu nous éclabousses avec du lait, merci.

La fermière se mit à faire du boudin. Actaia ne la connaissait que trop bien, hélas !

- Son lien étroit avec Yggdrasia, la Nymphe des Bois, lui permet d'utiliser une modeste partie de la végétation à son avantage. Notre amie sylvestre ne manque jamais une occasion de la conseiller pour qu'elle obtienne sans cesse de meilleurs résultats.

Il restait un dernier point à éclaircir - pas le plus facile, et probablement le plus dangereux d'entre tous. Cette appréhension se lisait dans le regard de celle que l'on appelait l'Eteigneuse.

- Cela aussi, comme pour l'existence de notre connaissance des bois, je vous fais confiance pour ne le répéter à personne, Madame Noël, reprit-elle avec grand sérieux, Marisa est une demi-pyrone. Mettez la en rogne et vous deviendrez une torche humaine en un rien de temps ! Je ne plaisante pas. Mon amie ne maitrise pas tout à fait ce don, qu'elle tient de son héritage maternel. Plus d'une fois, je l'ai empêchée d'incendier la ferme. Ce n'était pas une partie de plaisir, croyez-moi.

Marisa, soudain démoralisée par ce qu'elle venait d'entendre, baissa tristement la tête.

- Je suis désolée...

Actaia lui fit un gros câlin pour la consoler.

- Tu n'as pas à t'en faire. C'est du passé, Pyra ! Tu es depuis longtemps pardonnée.

Serrée contre elle, la fermière eut un piteux sourire.

- Tu es trop gentille, Aqua.

- Oh, non ! Sûrement pas autant que toi, mon amie. Sûrement pas autant que toi...

La Fille de l'Eau paraissait nostalgique.
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Mrs Claus
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La dynamique de ce duo ne cessait d’ébranler la forteresse vivante qu’était Madame Noël. Actaia était posée, parlait beaucoup mais avec méthodes. C’était donc agréable de l’écouter. Quant à Marisa, elle donnait l’impression d’être une enfant qui n’avait jamais perdu son innocence. Le bien le plus précieux au monde (aux mondes, au pluriel !) que la magie de Noël protégeait et protégerait jusqu’à la fin des temps.

*Mais cette description est trop simpliste pour suffire. Il faut toujours faire attention à l’eau qui dort. Si son rythme lent est apaisant, il est aussi capable de se transformer en tsunami dévastateur. Et cette Actaia affirme savoir se battre avec plus d’une façon. Quant à Marisa, sous son apparence de simple idiote, elle n’en demeure pas moins une femme qui aime les choses du sexe. Et je n’ai pas encore rencontré cette esprit de la forêt. Un étonnant et atypique trio de femmes. *

Madame Noël sortit d’une de ses poches militaire quelques feuilles et différents crayons. Sans rien expliquer, elle s’appliqua à crobarder rapidement les trois corps de la ferme et quelques murets de pierre. Le schéma était simple mais, vu de dessus, cela donnait l’impression d’être une place défendable avec un semblant de fortifications. Bien que Madame Noël n’avait pas oublié qu’Actaia avait dit que des enfants pourraient franchir sans problème. Ce que ses yeux avaient confirmé en entrant.

« C’est volontairement réducteur pour plusieurs raisons. Je ne suis pas une artiste et je manque d’informations. Mais il est toujours plus simple de parler via des images que de se contenter de mots. Une image vaut mille mots, c’est une expression que vous connaissez ? »

La première ébauche de plan fut glissée sur la table pour que Marisa et Actaia en prennent connaissance.

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« J’ai bien entendu votre souhait de ne pas se servir de la ferme comme terrain de bataille. Pour autant, il ne faut pas supprimer l’option et penser que nous serons peut-être obligées de toutes nous replier. »

Madame Noël tourna son attention vers Actaia. Cette dernière avait proposé quelque chose qui méritait d’être discuté.

« Vous avez dit que le plan d’attaque serait d’envahir leur territoire et de tirer quelques coups pour leur faire peur. Dans les faits, c’est un plan qui en vaut un autre. Mais imaginons qu’ils ne déguerpissent pas et que nous nous retrouvions à du un contre dix, vingt, cinquante voire même cent ? »

Il n’y avait pas de réponse parfaite. Mais Madame Noël était curieuse de savoir le fond de pensée de cette guerrière manipulatrice d’eau. Peut-être qu’elle en avait déjà affronté ? Quand soudain un pingouin habillé arriva en roulant par terre pour se redéployer devant Madame Noël en imitant un salut militaire avec sa canne à sucre contre son corps comme s’il s’était agit d’un fusil. En relevant son chapeau, la nageoire tendit un papier à Madame Noël qui le consulta et en avertit tout de suite son auditoire.

« Un krampuzard est en approche et sera déjà entré dans la ferme quand nous serons dehors. Le danger est très bas selon la note. Allons-y. »

C’était un ordre. Encore une fois, Madame Noël n’avait pas élevé la voix. Mais l’intonation et son corps massif déjà en direction de la porte de sortir renforçait cette aura d’autorité. Dès que la porte fut ouverte, une musique happa les oreilles de tout le monde. Un instrument qui ne pouvait être qu’une flûte de pan. Une seule, ce qui était normalement rassurant.

En plein milieu de la cour, Soldat Automate attendait de pied ferme, la main sur la garde de son épée, prêt à attaquer. Son petit régiment de pingouin finissant de s’activer pour former une ligne de défense juste derrière lui. En face ? Un enfant sautillant et jouant de la musique. Les terribles krampuzards envoyaient leur éclaireur sous la forme d’un innocent enfant joueur de musique ? C’était… à contre-courant des prévisions de Madame Noël. Plus étonnant, d’après ce qu’elle avait compris du troisième membre de la famille : l’enfant avait passé son champ d’observation. Soit ça, soit il ne représentait aucun danger.

Le jeune satyre ne parlait toujours pas. Et semblait décidé à aller jusqu’à la dernière note de sa chanson. Joie de jouer ou piège pour détourner leur attention à toutes ?

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Marisa Teritt
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Les deux jeunes femmes s'étaient séparées. Entre-temps, Madame Noël avait dessiné grossièrement un plan de la ferme et de ses alentours non sans y disposer l'ensemble des protagonistes. Les Numéro encerclaient le périmètre, et les autres personnages occupaient la maison principale.

- Ça se comprend, confirma la Fille de l'eau, penchée sur le dessin.

Marisa ne disait rien. Elle observait en silence, pour une fois, et en remuant la tête de temps en temps. Sans doute qu'il fallait qu'elle fasse davantage d'efforts que son amie pour décrypter le plan.
Madame Noël réfléchissait à voix haute aux propositions d'Actaia, notamment celle qui impliquait de rendre une "petite visite de courtoisie" aux satyres planqués dans les bois.

- Vous les imaginez aussi nombreux ? s'étonna l'intéressée.

- Pour en avoir le cœur net, il faudrait commencer par poser la question à Yggdrasia.

- Tu le pourrais ?

La fermière hocha la tête et chuchota quelques mots à son bracelet.
Presque au même moment, un messager pingouin roula sous les yeux de la Fille de l'Eau. Il salua de façon militaire (et craquante!) avant de tendre un petit papier à sa cheffe.
Ce n'était pas une bonne nouvelle.

- Un de ces coquins a franchi un muret ! déclara la Fleur des Champs, comme pour confirmer la version transmise par le pingouin. C'est Yggdrasia qui vient de me l'annoncer.

- Pas de temps à perdre !

Elles se rendirent sur les lieux, quittant la maison d'un pas vif.
Au-dehors, entre l'atelier, la maison et la grange se dressaient le soldat automate et ses compères pingouins qui formaient en retrait une impeccable ligne de défense. Le regard d'Actaia s'attarda un peu plus que de raison sur ces créatures disciplinées avant de s'arrêter sur le fameux krampuzard : un petit musicien, "armé" d'une flute de pan, qui s'était installé sur une souche d'arbre pour leur jouer un morceau ?
Après avoir intimé à son amie de se tenir en retrait, la Fille de l'Eau s'approcha du moitié garçon moitié bouc.

- Pas de geste brusque ! Ce n'est qu'un enfant...

Il avait un regard doux et une silhouette remarquablement mince. Outre ses pattes velues, ses petits pieds qui se terminaient par des sabots et ses oreilles allongées, il ressemblait à un humain coiffé d'une simple tresse.
Soyons vigilants.
Marisa, les mains jointes sur le devant de sa robe, la dépassa tranquillement.

- Mais... qu'est-ce que tu fais ?! Je t'avais dit de rester en arrière !

- Quelle musique agréable.

- Marisa ! Tu m'écoutes ?

- Chut ! Tais-toi... je veux entendre la fin du morceau.

Actaia se plaqua une main sur le visage.

- Celle-là, alors, quand elle s'y met... Ce pourrait très bien être un diversion !

Peut-être ? Quoi qu'il en fût, l'esprit de la sylve ne s'était pas interposé. Yggdrasia avait-elle permis cette entrevue ?
La Fleur des Champs dodelinait joyeusement de la tête. Présentement, il n'y avait aucune sensation de danger.
Non loin, on entendait les animaux de la ferme se réjouir de cette musique entrainante !
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Mrs Claus
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Un pas devant le Soldat Automate, Madame Noël attendait la posture droite et les bras musclés croisés sous son opulente poitrine. Le jeune satyre en avait soufflé une fausse note en découvrant la grosseur des seins. Mais il devait jouer si souvent que son corps reprit le contrôle en se raccrochant aux réflexes musculaires. Il n’y eut plus une seule fausse note jusqu’à la fin. Un temps que Madame Noël mit à profusion pour observer les alentours. Pour le moment, le non-retour des Numéros Un à Neuf n’étaient pas inquiétants.

La flûte de pan donna souffla un dernier son. Puis le silence revint dans la cour de la ferme. Le petit satyre s’inclina comme un artiste et donna un grand sourire à son assemblée. Particulièrement à Marisa qui avait semblé le plus aimer son art.

??? : « Merci merci. Surtout à la dame aux cheveux couleur écorce. Après tout, c’est pour elle que je suis venu. »

« Quel est ton nom ? Et que lui veux-tu exactement ? »

Madame Noël s’était imposée en se rapprochant de quelques pas. Elle était déjà grande avec de belles épaules. Mais en comparaison du satyre, elle paraissait être une géante.

??? : « Moi je m’appelle Thérésias. Et je suis là pour la dame aux cheveux couleur écorce. »

Le jeune satyre pointa Marisa du doigt.

Thérésias : « Je l’ai entendu chanter et ça m’a fait des frissons. C’était complètement différent de ce que j’ai entendu quand c’étaient mes frères ou mes cousins qui faisaient la chose. Avec eux, les dames criaient. Ce n’était pas agréable. Comme si elles n’étaient pas satisfaites. Mais avec la dame aux cheveux couleur écorce, ça m’a fait quelque chose au zizi. J’avais envie d’aller la voir mais on m’a retenu. Alors je suis revenu aujourd’hui pour elle. Et j’ai joué ma musique pour l’impressionner. »

Difficile de voir un être violent et machiavélique chez ce petit satyre tout souriant. Il n’avait pas de tabou pour parler de sexe. Bien que sa façon de parler reflétait un manque d’expérience. Voire une inexpérience totale ? Peut-être bien qu’il était encore en vierge et n’avait pas encore trouvé une seule fille avec qui découvrir. Toutefois, le jeune satyre ne savait plus où donner de la tête. Ses yeux faisaient des allers-retours entre son « premier amour » et la plastique hypnotisante de la géante.

« Où sont les autres satyres ? »

Thérésias : « Bah dans la forêt. »

La réponse tombait sous le sens. Ca paraissait être une telle évidence dans la bouche du jeune satyre. Qui plus est, difficile de lui en vouloir avec un tel sourire enfantin et lumineux.

« Pourquoi ne sont-ils pas venus avec toi ? »

Thérésias : « Parce que je voulais voir la dame aux cheveux écorce avant eux. Je voudrais qu’elle chante pour moi. Je ne voudrais pas l’entendre crier. »

Madame Noël n’aimait pas ça. Elle ne maîtrisait rien à la situation. Elle avait voulu planifier et elle était déjà dans la réaction. La présence de ce satyre, ce « krampuzard », n’augurait rien de bon. Si elle devait faire confiance à son instinct, elle pariait sur le fait que le reste de sa « famille » arriverait avant la fin de la journée. Il fallait que les Numéros Un à Neuf reviennent. Elle avait besoin d’informations. D’organiser leur défense. Un rapide coup d’œil désolé pour Actaia. Parce que Madame Noël craignait que la ferme tienne un siège. Et donc qu’il y ait des réparations à prévoir. Cette très possible attaque soudaine avait pour conséquence de ne pas pouvoir rassembler une équipe plus grande. Il faudrait faire avec les ressources disponibles et présentes.

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Marisa Teritt
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Un spectacle en plein air ET dans sa ferme ! En plus, de la part d'un habitant de la forêt. Marisa commençait à se dire que les satyres n'étaient peut-être pas aussi monstrueux qu'on les lui avait décrits. Celui-ci, en tout cas, était mignon comme tout ! Et il jouait bien de la flûte. La Fleur des Champs n'avait pas pu s'empêcher de bouger en rythme. Et d'applaudir généreusement le jeune artiste à la fin de sa prestation avant même qu'il ne se soit incliné.
Actaia, même si elle avait apprécié le morceau, observait l'être sylvestre d'un œil critique.
Il ne fallut guère longtemps à ce dernier pour leur avouer la raison de sa venue : Marisa, la "dame aux cheveux couleur écorce".

- Bah, tiens ! comme c'est étonnant...

Cette déclaration n'avait pas du tout l'air d'avoir ébranlé l'enthousiasme de la fermière.
Heureusement que la mercenaire jouait les intermédiaires... ou les gardes du corps, étant donné sa carrure de catcheuse.
Thérésias répondit aux deux questions de Madame Noël avant de pointer du doigt l'aimable rouquine.

- Je suis devenue drôlement célèbre, tout à coup !

- Cette célébrité n'est pas un cadeau, souviens-t-en.

Le musicien confirma les propos de la Fille de l'Eau. Il avait entendu Marisa s'époumoner dans les bois avec un de ses... clients. Ça lui avait fait des choses. Des... choses, oui, qu'il n'avait pas éprouvées en entendant les autres femmes, victimes de ses frères satyres, crier pendant l'acte.
Actaia sourit ironiquement à son amie.

- Des fans comme on les aime ! Pas vrai, Pyra ?

La fermière cligna des yeux.

- J'ai une si belle voix que ça ?

Le sourire de la Fille de l'Eau s'effaça.

- Attends, attends... Il vient quand même de nous dire...

- J'ai fait de l'effet à Biquet !

- Quoi ? Mais de qui tu parles ? (Aussitôt demandé, elle comprit.) Oh, je t'en prie !... Ne me dis pas que tu viens de lui trouver un surnom.

- Thérésias, c'est plutôt pas mal, pour un musicien. Mais Biquet ? Je trouve que ça colle mieux à sa bouille de jeunot !

La bougresse était en train de se laisser charmer par l'envahisseur ?
Actaia n'en revenait pas !
Le satyre avait joué pour l'impressionner et la fermière avait l'air sur le point de littéralement bondir dans ses filets.
La Fille de l'Eau se massa le front.
Je crois que je devrais songer à démissionner. Ou, au mieux, à me prendre quelques jours de congés.
Madame Noël faisait son job mais l'innocence de Thérésias était désarmante.
Le krampuzard, venu seul, n'aspirait qu'à entendre la Fleur des Champs chanter pour sa pomme. Et par ceci, il entendait bien sûr...

- Il y a méprise, intervint Actaia après avoir croisé - et compris - le regard de Madame Noël. Marisa ne peut pas produire ce chant avec n'importe qui. Et elle ne le fait jamais gratuitement.

Le sujet de la discussion fixait Biquet, qui lui avait offert un morceau de son cru. Elle pencha la tête de côté, faisant de même avec la ligne de ses lèvres.

- Je chante pour l'entreprise familiale et moi-même, ajouta-t-elle, en essayant de se mettre à hauteur de la créature des bois. (Ce n'était pas évident parce qu'il n'était pas si petit que ça, le bougre ; en posant un genou à terre, Marisa inversait la balance.) C'est peut-être égoïste mais c'est comme ça...

- Il ne doit pas en être autrement, insista son amie en lui déposant une main fraternelle sur l'épaule.

Marisa n'avait pas terminé.

- Je pourrais chanter pour toi, Biquet. Mais je ne te réclamerai pas d'argent.

- Hein ?!

Actaia, choquée, retira sa main comme si elle s'était brûlée.
La Fleur des Champs lui coula un regard confiant avant de poursuivre à l'attention de Thérésias.

- Tu as dit ne pas vouloir m'entendre crier ? Alors le meilleur moyen de nous le prouver, c'est de convaincre les tiens de ne pas s'en prendre aux habitants de la ferme. (Ses prunelles céruléennes luisaient de sérieux.) Si tu parviens à les raisonner et à m'en apporter la preuve, à partir de ce moment-là je serai prête à chanter pour toi. Je pourrais même faire de toi un client régulier !

La Fille de l'Eau fronça les sourcils. Ce n'était pas spécialement idiot, comme deal, mais il y a avait tout de même une faille dans ce raisonnement : Biquet, ou plutôt Thérésias, n'avait pas du tout l'air d'être une figure d'autorité parmi les satyres. Actaia regarda son amie, qui était prête à vendre son propre corps pour assurer la pérennité de sa maison.
Cette fille est un peu simplette, il est vrai. Mais, d'un autre côté, son abnégation est impressionnante.
Contaminée par la détermination de Pyra, Actaia s'avança. Elle se plaqua une main sur le coeur et dit :

- Parles-en à ton chef, Thérésias. Prends contact avec et répète lui ceci : "La dame aux cheveux d'écorce et sa meilleure amie ne renonceront jamais à leur vie. Elles ne vous appartiendront pas - quelque soit le montant proposé - et vous ne les gagnerez pas en employant la force. En revanche, elles acceptent volontiers d'engager des pourparlers afin de négocier une paix durable. En l'attente ce jour, tout satyre est interdit de séjour dans la ferme."

Et là, elle regarda le musicien de haut, avec son air de chasseuse qui ne laissait place à aucune émotion.

- Cela vaut aussi pour toi, Thérésias. Parce que tu restes l'un des leurs - un ennemi potentiel - et que l'on ne peut pas encore te faire confiance.

Elle plissa les yeux.

- Le message que tu vas devoir transmettre en notre nom est assez long. N'hésite pas à me le demander si tu as besoin que je te le répète.

En cet instant, Actaia dégageait une certaine aura. Marisa était impressionnée de la découvrir ainsi.
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Mrs Claus
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Thérésias affichait une bouille d’un enfant qui essaie de comprendre les mots des grands. Son front lisse était plissé. L’autre dame, enfin la troisième, celle qui ne l’intéressait pas, lui parlait beaucoup. Et avec des mots compliqués. Elle voulait qu’il retourne dans la forêt. Elle voulait qu’il parle au grand-père. Mais lui n’avait pas envie. Papy avait un caractère horrible. Et il ne l’aimait pas. Non, définitivement, Thérésias n’avait pas envie. Nerveux, il commença à se frotter sa cuisse poilue d’une main, tenant toujours sa flûte de pan dans l’autre.

Thérésias : « Toi tu n’as qu’à y aller. Ton message est trop long. Et puis je ne veux pas parler à Papy. »

Dès que les yeux du jeune satyre retournèrent sur Marisa, son sourire revint. Son visage s’éclaira. L’autre dame allait reparler. Ça ne lui plaisait pas. Alors, soudainement, la main nerveuse sortit une petite chose effilée. Madame Noël eut un léger retard de réaction. C’était définitivement trop tard. Le jeune satyre venait de poser ses lèvres sur son instrument. Son souffle venait d’expédier le projectile qui s’enfonça dans la gorge d’Actaia.

Thérésias : « Voilà, comme ça la dame va dormir. Mais moi je lui ferai rien. »

Sous-entendu : les autres satyres n’auraient pas hésité à la trousser sans vergogne. Si Thérésias était innocent. Il n’en était pas moins corrompu par une l’étrange pensée de sa famille. Endormir les gens paraissait normal.

« Qu’est-ce que c’était ! »

Le jeune satyre souffla exagérément comme un enfant en entendant la question de Madame Noël. Décidément, personne n’allait le laisser tranquille. Lui voulait juste faire chanter la dame aux cheveux écorce. Et voilà que la dame à la très grosse poitrine le menaçait d’une arme très grosse.

Thérésias : « Une fléchette. Avec de la poudre de dodo dessus. Elle dormira et comme ça, elle m’embêtera plus. »

Il y avait eu un signal. Soudainement, les pingouins roulèrent sur un rythme militaire. Il n’avait fallu qu’un instant pour que la ligne propre devienne un cercle autour du jeune satyre. Toute retraite lui était coupée. Soldat Automate avait agi sans attendre un ordre de Madame Noël. Leur cliente avait été attaqué. La contre-réaction devait être immédiate !

Thérésias : « Ils veulent quoi les oiseaux noirs et blancs ? »

« Donne-moi l’antidote. Tout de suite. »

Thérésias : « Un antidote ? Je n’en ai pas. De toute façon, elle fait juste dodo. Pourquoi tout le monde m’embête comme ça ? »

Il y eut alors un nouveau mouvement. Tous les pingouins pointèrent leur canne à sucre vers Thérésias comme si c’était un fusil. Et peut-être que c’en était une version. Avec de pareils soldats, on pouvait s’attendre à tout. Et surtout à n’importe quoi. Il était tout de fois clair que c’était une mise en garde. Il y avait une volonté de défendre. Mais aussi d’attaquer. Ce que ne semblait pas comprendre le jeune satyre.

*Est-ce que je le descends ? S’il a un cœur innocent, il n’en demeure pas moins qu’il est dangereux. Mais sera-t-il plus ou moins dangereux mort que vivant ? Je ne saurai même pas dire s’il reconnaît mon fusil mitrailleur. Il ne semble avoir aucun sens du danger. Seul son désir égoïste compte. Si seulement il avait reconnu ou non mon arme, je pourrais savoir quel type d’armement les autres satyres possèdent. Il faut à tout prix que les Numéros reviennent rapidement pour me livrer leurs informations. En attendant, je vais faire confiance à la fermière. J’ai la sensation qu’elle seule parle sa langue. *

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Marisa Teritt
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Actaia comprit rien qu'à l'attitude instable du jeune satyre que quelque chose n'allait pas et n'irait pas non plus dans son sens. Elle ne l'intimidait pas. En fait, elle le dérangeait, et cela se voyait si bien qu'elle avait l'impression de se faire insulter.

- Papy ? releva la Fille de l'Eau. Alors c'est un vieux pervers qui vous commande ?

Thérésias fut rapide - trop pour la jeune chasseuse du groupe. Faisant d'abord mine de s'intéresser à Marisa avec son petit sourire de bienheureux, il sortit une sarbacane et décocha une fléchette en la pointant sur Actaia. Cette dernière ressentit un picotement dans son cou.
Le petit salaud avait drôlement bien visé !
Bouche ouverte et yeux ronds, la Fille de l'Eau s'écroula dans l'herbe.
Le modeste charme du satyre qui avait commencé à opérer sur la fermière se rompit d'office.

- Aqua !

Paniquée, la Fleur des Champs s'était précipitée pour la prendre dans ses bras. Son amie était aussi molle qu'un vieux chiffon. Marisa tenta de la réveiller en lui pinçant la bouille, en lui tapotant les joues et même en lui mettant un doigt dans le nez mais... pas de réaction probante. En fin si, un peu : les yeux désormais clos, Actaia ronflait doucement.
La fermière, un peu rassurée, soupira et se passa un revers de manche sur le front.
Elle avait partiellement entendu l'échange qui avait eu lieu, entre-temps, entre Biquet et Madame Noël. Ce qui confirmait déjà que la Fille de L'Eau dormait bel et bien à poings fermés.
Alors que je la trouvais si cool, dans son rôle de médiatrice... c'est vraiment trop injuste !
Il y avait largement de quoi se vexer !
A genou dans l'herbe, Marisa fusilla du regard Biquet... avant de se rendre compte, choquée, qu'il était littéralement sur le point de se faire canarder par les pingouins qui le tenaient en joue avec leurs gros sucres d'orges. Même Madame Noël, avec son énorme flingue, menaçait d'en faire une passoire.
La situation n'est plus du tout son contrôle !
Incident diplomatique en approche ?
Pour sa ferme, la Fleur des Champs craignait le pire.

- Ça suffit !

Une voix forte et résonnante, qui semblait provenir de partout et de nulle part à la fois ; elle émanait de l'herbe et se répandait dans l'air pour retomber sur les épaules de tout le monde à la manière d'une chappe de plomb ! C'était comme si la nature elle-même se rebellait face à cette potentielle escalade de violence.

- Yggdrasia, la reconnut Marisa, avec un tremblement d'émotivité dans la voix.

Elle n'était pas indifférente à la menace que propageait l'esprit de la sylve.
Thérésias eut la mauvaise surprise de voir des plantes grimpantes escalader ses jambes, l'agripper au niveau des reins et poursuivre leur serpentine ascension jusqu'à se refermer sur maigres épaules. Il pouvait bien se mettre à hurler et à gesticuler que le lierre ne le lâcherait pas ! Ce dernier s'épaissit pour une totale immobilité. Dans ces conditions limitées, impossible pour le jeune satyre de faire autre chose que respirer, pleurer ou parler.
Entre le ligoté et les artilleurs, la Dryade jaillit doucement de terre. Sa silhouette féminine et purement naturelle était un entrelac de branches et de racines garni d'une belle couche de végétation parfumée. Ses membres bougèrent d'abord de façon mécanique, produisant tout une série de bruissements et de craquements sylvestres. Puis le tout, après quelques mouvements erratiques, parut mieux se coordonner avec une certaine grâce et fluidité.
Ses grands yeux d'un jaune brillant parcourent l'assistance.

- Baissez vos armes, exigea-t-elle. Vous n'obtiendrez rien de la part de cet idiot lubrique. Avec les satyres, c'est tout une éducation qu'il y a à refaire.

Après avoir soupiré à la face du pauvre Thérésias, Yggdrasia fixa Madame Noël.

- Ils sont déjà au jus de sa présence ici, l'informa-t-elle en pointant une branche sur Biquet. Rappelez vos éclaireurs. Le reste de la meute n'est pas loin. Elle pourrait même leur tomber dessus à n'importe quel moment.

Elle avait beau s'exprimer rapidement, son élocution était parfaite. Plus saine et claire encore que celle d'un être humain habitué à cet exercice vocal ! Une voix douce mais stricte, qui donnait envie d'être écoutée.

- Je compléterai personnellement les trous dans le rapport qu'ils vous auront fait, une fois de retour. Ces bois n'ont aucun secret pour moi.

- Yggdrasia, je...

- Tu t'es laissée distraire, Fleur des Champs. Tout comme ton amie. Tu ne devrais pas faire aussi facilement confiance aux étrangers. Visiblement, il me reste encore beaucoup de choses à t'apprendre...

Marisa ravala son orgueil pour lui demander innocemment :

- Actaia va se réveiller un jour ?

- Inutile de s'en faire. Je m'occuperai de son cas pendant que vous érigerez les défenses de la ferme, annonça-t-elle en faisant pivoter sa tête vers Madame Noël. Car vous n'aurez d'autre choix que d'essuyer un siège. Les satyres ne se soumettent pas aux demandes de celles qu'ils jugent moins fortes qu'eux. Nous allons donc devoir leur faire une démonstration.

Quelle angoisse pour la Fleur des Champs ! Et ses animaux, alors ? Et ses cultures ? Et ses outils ?
Tout cela était en grand danger...

- Nous protégerons un périmètre prédéfini. Rassemblons d'abord les bêtes en un endroit clos. Cet affrontement ne doit pas en écorcher une seule. Je n'aimerais pas avoir à les utiliser pour renforcer nos rangs. Cela aurait pour effet néfaste de les épuiser pour les prochains jours à venir. (Elle n'avait pas quitté des yeux la mercenaire.) Votre soutien nous est indispensable. Aussi, en plus de la récompense promise par ma plus belle pousse, vous aurez droit à la mienne. Un cadeau issu de la forêt que la colère de Pyra, en cas d'échec, transformerait en une mer de cendres...

Que fallait-il comprendre par là ?
Que la Nymphe des Bois n'était pas intervenue que pour les beaux yeux de Marisa.
Cette collaboration était donc quelque peu forcé par les circonstances...
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Mrs Claus
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Le jeune satyre s’était mis à chouiner.

Thérésias : « Ouiiiin ! C’est pas juste ! Ouiiiin ! Je peux pu bouger lâchez-moi vous êtes méchantes méchantes méchants ! Ouiiin ! »

Madame Noël était dépassée par la situation. Elle s’était attendue à une bataille contre des immondes krampuzards. Peut-être avec un échange d’armes à feu. Et non d’armes de feu. Mais ce pseudo-innocent satyre ? Cette incarnation de la Nature ? Ça commençait à faire beaucoup.

Soldat Automate fit un signe de la main et tous les pingouins baissèrent leur canne à sucre. Un autre geste et toute l’armée de volatiles se mit en boule, roula et reforma des lignes parfaites. Difficile d’y voir un danger. Ça ressemblait beaucoup à la répétition d’une comédie musicale.

*Un cadeau issu de la forêt ? Je me demande ce que ça pourrait être. Mais ce n’est pas essentiel. Un bonus non essentiel, voilà. *

« Entendu. Je vais tâcher de préparer les défenses de votre ferme à toutes. Pendant ce temps, réfugiez-vous à l’intérieur et occupez-vous de votre amie endormie. »

Madame Noël observa le jeune satyre. Les larmes coulant sur les joues. Des propos incompréhensibles. Ajoutons à cela les ronflements de la victime et… ce n’était pas très crédible. Difficile de se préparer à répandre la mort et conserver les vies et… L’incarnation de la Nature avait dit que le reste des krampuzards savait que le jeune Thérésias était dans la ferme. Et si… et si cette innocence était un piège ? Plus elle y réfléchissait, et plus Madame Noël commençait à sérieusement y croire.

« Soldat Automate. »

Le ton était celui d’ordres à venir.

« Répartissez les pingouins à égale distance les uns des autres tout autour du périmètre de la ferme. Cet endroit va devenir un siège et nous devons être prêt à réagir immédiatement. »

Ce qui ressemblait à un jouet géant opina de la tête et se mit en action silencieusement. Toute l’escouade de pingouins se mit à rouler dans tous les sens. Quant à Madame Noël, elle se rapprocha du jeune satyre. Elle ne comptait pas lui parler. Désormais, il représentait le piège et le début de la stratégie de leurs ennemis. Elle le bâillonna. Elle ne pouvait se résoudre à tuer un enfant. Pour l’ancienne femme du Père Noël, c’était un acte (quasi) impossible.

Le fusil mitrailleur dans les mains, Madame Noël vérifia qu’il était bien chargé et qu’il fonctionnait. Puis elle quitta la cour pour s’engager sur le chemin de terre. Au loin, elle voyait un premier Numéro qui revenait vers elle. Elle n’alla pas à sa rencontre et commença à patrouiller tout autour du futur siège. Petit à petit, elle vit chacun des éclaireurs revenir. Cela ne servait à rien de les écouter individuellement. Il fallait attendre que Numéro Un absorbe tous ses doubles et alors seulement elle écouterait un rapport complet et concis.

Quand soudainement elle s’immobilisa. Ses muscles se crispèrent fugacement. Une goutte de sueur froide coula dans son cou. Puis elle bondit pour repasser derrière le mur de pierre. Une ruine ridicule qui n’avait aucune valeur défensive. Sa respiration avait accéléré. Planquée, adossée contre les pierres qui lui rentraient dans la peau, elle attendait. Les secondes étaient longues. Et rien ne survint.

*Ce reflet qui provenait des arbres. J’ai cru à une lunette de fusil sniper. C’est insensé mais… mieux vaut le ridicule à la mort. Donc, si ce n’était pas une lunette, c’est que ce devait être une paire de jumelles. Les krampuzards nous observent. En plus de ne pas choisir le lieu de bataille, nous n’aurons pas l’avantage de l’effet de surprise. La situation devient de pire en pire. *

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Marisa Teritt
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Yggdrasia avait hésité à bâillonner le jeune inconscient à pattes de bique. Au final, elle ne l'avait pas fait. Même si ça l'agaçait de l'entendre pleurer comme un gosse alors qu'il avait prétendu pouvoir se servir de son kiki pour faire autre chose que saloper les arbres.
Malgré ses gênes, il n'aurait eu aucune chance avec Pyra.
La musculeuse mercenaire intéressait bien davantage la Nymphe des Bois. Cette dernière avait accepté le deal et s'occuperait des défenses extérieures de la ferme aux côtés de ses subordonnés. Yggdrasia ne lui faisait pas totalement confiance mais ne comptait pas pour autant la déranger dans sa tâche.

- Allons-y.

- Et Thérésias ? s'enquit Marisa, qui ne pouvait pas s'empêcher de regarder le satyre pleurer.

- Il ne lui arrivera rien, là où il est.

- Et s'il lui prend l'envie de faire pipi ?

- Alors il fertilisera sa prison, répliqua l'esprit de la sylve. Pourquoi te soucier de cet ignorant ?

- Il est presque un enfant...

- Il est aussi bête que ses sabots, et nourrissait le désir de te prendre avant ses paires. Tu n'as aucune raison de plaider en sa faveur.

Elle avait beau dire, Marisa n'arrivait pas à détester cet habitant de la forêt.

- Il pourrait peut-être nous aider, avec sa sarbacane en main ?

- De vains espoirs ! Il ne retournerait jamais son arme contre les siens.

La fermière baissa la tête. Dans ses bras, Actaia dormait paisiblement. La Fille de l'Eau avait cessé de ronfler.
Quand ses yeux bleus revinrent se poser sur le visage d'Yggdrasia, ils luisaient d'une détermination plus affirmée.
Elle secoua la tête.

- Emmenons Biquet avec nous, insista-t-elle.

- Hors de question que je le libère, lâcha la Dryade. Même aussi jeune, un satyre est de plus robuste constitution qu'une humaine.

- Garde-le sous entrave si ça te chante, mais je refuse de le laisser planté là !

- Ce n'est pas le moment de nous faire un caprice !

- Il s'agit de ma ferme, et donc de MES pensionnaires.

- Ne t'énerve pas. Cela pourrait être dangereux pour tout le monde.

- Je ne m'énerve pas ! (Elle se sentit quand même obligée de baisser d'un ton.) Je ne te demanderai rien d'autre, Yggdrasia, promis ! Alors, sil-te-plaît, fais le nécessaire pour mettre Biquet en lieu sûr. Fais le pour moi...

Immobile comme un arbre, la Nymphe de Bois la fixa un moment dans un silence de mort. Elle finit par hocher la tête.

- Très bien. J'avais oublié à quel point tu peux être têtue quand tu t'y mets... Je vais saucissonner TON pensionnaire et le caser avec nos amis les animaux. Satisfaite ?

- Ça fera l'affaire ! confirma Marisa, son visage éclairé par un sourire. Je te remercie, Pot de Sève.

- Je te dois bien ça, marmonna la concernée.

Marisa, qui s'était redressée avec son amie dans les bras, lui lança un regard curieux.

- Tu as dit quelque chose ?

- Non, rien. (Elle lui fit signe de déguerpir.) Va mettre notre amie à l'abri. Je vous rejoindrai au plus vite.

La Fleur des Champs opina d'une secousse de la tête et se précipita jusqu'à la maison.


Du haut de son perchoir, Raub avait renoncé à décocher sa flèche à la pointe rutilante. La grande humaine, qu'il avait prise pour cible, s'était rendu compte de sa présence. L'archer satyre en avait été surpris. Cette femme n'avait visiblement pas été taillée dans n'importe quel bois ! Il allait devoir en référer à l'Ancien, de préférence avant qu'un de ces lutins ne le remarque. Il attendit un peu avant de bondir de branches et branches, pour rejoindre aussi vite que possible la planque de ses congénères.
Un satyre, bien plus grand et baraqué que la moyenne, jouait les guetteurs. Le visage barbu de ce dernier se rapprochait davantage de l'animal que de l'être humain. Son torse, majoritairement velu, était décoré de branches souples et feuillues. Il y en avait aussi sur son crâne, entre ses cornes qui se tordaient vers l'arrière. Ce spécimen là se faisait appeler Tor'ibid. Il était le grand favoris des satyres, et aussi le plus puissant combattant parmi les siens.

- Ton rapport, Raub. Et que ça saute.

- L'Ancien va l'entendre. Tu l'écouteras en même temps que lui.

D'une main énorme, Tor'ibid l'empêcha de le dépasser.

- Je ne me suis pas bien fait comprendre, lâcha-t-il en lui lançant un regard d'autorité. Tu vas me raconter tout ce que tu as vu - ici et maintenant. Ensuite, mes guerriers et moi, nous irons prendre d'assaut cette ferme sans plus tarder. (Il jubila.) Lorsqu'il t'entendra, l'Ancien prendra ses propres décisions. Il nous retrouvera dans cette ferme conquise, avec les cuisses de la chanteuse aux cheveux de feu bien écartées. Nous la lui céderons après l'avoir fait tourner entre nos queues. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il fera de ses restes ce que bon lui chante.

- Tu aurais tort de vouloir ainsi précipiter les choses... l'Ancien t'apprécie, mais il n'acceptera pas que tu lui remettes son trophée l'esprit brisé. Tes bourses, visiblement trop chargées, finiront simplement par pendre à son cou en guise de pendentif.

Le grand satyre renifla méprisamment. Sa paluche, qui se trouvait toujours sur l'épaule de Raub, trouva prise entre le trapèze supérieur et sa clavicule. En serrant, Tor'ibid arracha un grognement de douleur à l'archer. Celui-ci ployait sur ses jambes de bique tout en respirant bruyamment.

- Ton avis ne m'intéresse pas, Raubite, grinça-t-il. Tes yeux sont bons mais ta langue est faible ; de la manière dont tu présenteras les choses à l'Ancien, elle lui ramollira sans doute aussi la sienne.

L'archer satyre avait de plus en plus de mal à respirer. Il luttait pour ne pas crier - en dehors des affrontements et des événements festifs, c'était avant tout réservé aux femelles. Celui qui ne respectait pas cette règle risquait fort de se faire passer dessus par tous les mâles en rut de sa propre tribu susceptibles de l'avoir entendu. En effet : les satyres, en l'absence de femme à prendre, ne répugnaient pas à se faire plaisir entre eux. Dans ces conditions, c'était toujours le plus faible qui trinquait.

- Dis-moi.

- D-d'accord, souffla Raub. Je vais tout... te dire avant les autres.

Tor'ibid le relâcha. Pour pas que les informations ne fuitassent trop tôt, Raub s'exprima à voix basse. Le puissant satyre entendit tout ce qu'il avait à savoir. Quand l'archer se fut retiré, il convoqua ses guerriers et leur fit part du strict nécessaire - simplement histoire de leur mettre l'eau à la bouche. Il ne fallut pas beaucoup de temps à cette escouade pour rassembler les armes et marcher droit vers la ferme.
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Mrs Claus
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Madame Noël aurait du poursuivre sa ronde tout autour de la ferme. Mais elle n’avait pas pu ignorer cette conversation entre la fermière et l’esprit des bois. Il y avait tant d’innocence chez la première. Tant qu’elle croyait entendre une enfant. Et pendant un bref instant, elle oublia leur terrible situation à tous. Elle redevint la femme du Père Noël qui souriait simplement en entendant un enfant faire sa crise. Celle dont on se plaignait sur le moment et qu’on raconterait avec le sourire plus tard avec d’autres adultes. Marisa était un trésor et Madame Noël avait une raison supplémentaire de la protéger elle et sa ferme. Alors elle retourna à son boulot et à sa ronde.

Rapidement, elle retrouva Numéro Un. Il avait réintégré tous ses doubles et tout leur savoir. Le moment était venu pour le compte-rendu. Madame Noël sortit donc un calepin d’une des nombreuses poches de sa tenue type militaire et commença à esquisser une carte en vue isométrique. Une vue très appréciée des joueurs de jeu de rôle. Les années passant, les cadeaux changeaient. Madame Noël, soucieuse du bon fonctionnement de son entreprise qu’était alors le Chalet du Père Noël, s’intéressait à l’évolution des jouets. Et les jeux de rôle, avec leurs gros livres et supplémentes, n’étaient pas passés à travers les mailles de son filet.

« Donc pour simplifier, au centre de notre monde actuel, nous avons la ferme. Si nous allons vers le Nord, nous grimpons dans les montagnes qui sont presque désertes. »

Numéro Un : « A l’exception d’un couple de berger itinérant avec leur troupeau, oui. »

« Si nous prenons la petite route de terre vers le Sud et que nous perdons en altitude, nous retournons vers la ville loin en contrebas avec sur le passage quelques autres fermes. »

Numéro Un : « Exact. J’ai prévenu la femme-vache. Ca me paraissait, euh… primordiale. »

« Bien entendu. Et je ne doute pas que tu lui ai demandé un petit verre de lait chaud comme récompense. Peu m’importe la réponse. Nous avons une mission et une urgente. J’ai repéré tout à l’heure un reflet dans les arbres. »

Numéro Un : « Un tireur embusqué. Le bougre était sacrément silencieux. Et camouflé comme il le fallait dans la cime. Mais j’ai pu l’apercevoir rapidement. Bonne nouvelle : ce n’était pas un fusil sniper. Mauvaise nouvelle : on sait que des projectiles type flèche peuvent être plus dangereux que celles d’armes à feu. »

« Mais cela signifie aussi que nous allons combattre une armée type médiéval plutôt que contemporaine. Méfiance tout de même. Donc, pour terminer rapidement cette esquisse de carte, du Nord-Ouest en passant par l’Ouest et jusqu’au Sud-Ouest : une grande superficie de forêt. Et la même chose du côté Est. Nous sommes donc vraiment en campagne profonde qui n’a pas connu les « joies » de l’industrialisation lourde et de bucherons hyperactifs. »

Numéro Un : « De ma propre initiative, j’ai également laissé quelques Numéros aux abords de la forêt. S’ils voient quelque chose, ils se tueront pour nous prévenir et nous donner un léger temps d’avancer. S’ils se font tuer, je récupérerais les informations pour un pareil résultat. »

Madame Noël tiqua. Elle n’aimait pas ce corollaire des pouvoirs du Numéro Un. Stratégiquement, c’était excellent. Mais la « psychologue » en elle qui avait administré le Chalet du Père Noël pendant tant de décennies. Celle qui avait dû gérer une ville enfouie de lutins ouvriers avait un gros doute sur le retour psychologique. Tuer des copies de soi pour obtenir des informations devait produire des séquelles. La plus flagrante, selon Madame Noël, était la perte de joie de vivre. Plus de sourire. Une expression aux sourcils froncés, lignes d’expression qui allait dans le même sens que ses oreilles pointues toujours à l’affût. Au-dedans de Numéro Un, à chaque meurtre/suicide d’un autre Numéro : ce devait être une partie de lui qui mourait à chaque fois… Alors Madame Noël se répétait inlassablement qu’ils étaient des mercenaires. Des arpenteurs de champ de guerre. (la fermière avait bien de la chance à parcourir ses champs de céréales). Des spectateurs et acteurs des pires pulsions humanoïdes et des rencontres régulières avec la mort à tous ces stades de putréfaction. Les soldats revenaient toujours brisés de leur « travail ».
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Tor’ibid était à la tête d’une troupe de douze satyres. Tous étaient armés d’une lance actuellement dans leur main alors qu’ils couraient à travers la forêt. Les animaux prenaient leur distance. De rares oiseaux s’envolaient. L’expérience transmise par les générations ailées avaient connus trop de pertes. Désormais, les vols étaient brefs. Ils restaient dans la canopée, à l’abri, en silence.

Le groupuscule à cornes, qui étaient également une autre arme de type corps-à-corps, était aussi pourvu d’une épée courte. L’arme battait sur leur hanche. Elle servirait dès que la lance aurait été lancé lors d’une ruée qui ne ralentirait pas. Le meilleur scénario pour les satyres consistait à empaler directement leur victime. Au pire, cela attirait l’attention et créait des obstacles. Les satyres combattaient alors à l’épée courte. Et si vraiment ça n’allait pas. S’ils perdaient leurs épée courte pour une quelconque raison, ils leurs restaient à tous une dague cachée. Pour Tor-ibid, elle se cachait sous sa luxuriante toison, sous les feuilles vertes qui lui couvraient le corps pour renforcer son camouflage.

Les satyres arrivaient sans doute. Leur stratégie rechignait à la conversation. La diplomatie était un mot qui les enrageait. Leurs victimes pourraient parler, oui. Mais uniquement lorsqu’elles auraient les cuisses ouvertes pour eux.

Qui serait le plus rapide à détecter la première vague d’attaque ? Les mercenaires de Madame Noël ou la connexion universelle d’Yggdrasia ?

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Marisa Teritt
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Tout n'était pas prêt, non ! Les animaux de la ferme avaient été rassemblés en un point stratégique, certes, avec leur compagnon d'infortune qui s'était mis en tête - sans succès - de profiter des appas de la rouquine. Sauf que les défenses laissaient encore à désirer, et que Yggdrasia n'avait pas eu le temps d'ériger des barrières de ronces tout autour de la zone. Elle s'était empressée de retrouver Marisa et Actaia, qui dormait toujours comme une souche.

- Il serait peut-être préférable de la laisser se reposer.

- Hein ? Mais elle ne pourra pas se défendre en cas d'attaque !

- Certes, mais dans cet état elle ne nous dérangera pas non plus en se tenant sur le front.

Marisa regarda le visage paisible de son amie. L'esprit de la sylve avait raison. Actaia était une chasseuse. Elle refuserait sans doute de rester cloitrer dans la maison tandis que les autres batailleraient au-dehors.

- Je ne sais pas trop...

Yggdrasia lui prit la main, tourna sa paume vers le plafond et y déposa une aiguille brune.
La fermière baissa ses yeux bleus dessus avant d'interroger la dryade du regard.

- Une simple piqûre la sortira de sa torpeur, la prévint-elle. Je compte sur ton jugement pour la lui administrer au moment opportun. (Son mince sourire se voulait confiant.) Elle est ta pensionnaire, non ? Tu feras le nécessaire, j'en suis certaine.

Marisa hocha la tête.

- Hum ! Compte sur moi.

Sa protectrice comptait sur elle, oui. Mais elle avait aussi remis son destin entre d'autres mains.


La Nymphe des Bois se hâta de retrouver leur soutien militaire. Contrairement aux humains, elle était capable de se déplacer sous le sol et de modifier la structure de son corps par le biais de son environnement. Yggdrasia ne s'en privait pas, aussi fut-elle rapidement à portée de voix de Madame Noël et de son drôle de lutin. Grâce à ses facultés dignes d'une sentinelle, elle avait d'ailleurs une bonne marge d'avance sur ce dernier.

- Ceux que nous redoutons se précipite droit sur nous, déclara-t-elle. Treize satyres, tous armés jusqu'aux dents. L'un deux est au moins deux fois plus épais que les autres. Il s'agit sans aucun doute de leur chef. Une véritable force de la nature que nous aurions tort de sous-estimer. (Ses yeux jaunes fixaient la dirigeante des opérations.) La menace est imminente. Organisez vos troupes au plus vite. Nos assaillants ne chercheront pas à discuter.

L'esprit de la sylve ne s'éternisa pas davantage. Elle jeta un regard circulaire à la forêt, ploya sur ses jambes et plongea ses bras dans la terre. Le sol se mit à bouger, l'herbe à se tasser par endroits. Plutôt que d'user de son emprise sur la végétation, Yggdrasia accidentait volontairement le terrain qui, petit à petit, se vallonnait. La lisière des bois demeurait plate, elle. Pour que les artilleurs de Madame Noël, qui se tiendraient à couvert derrière les monticules, puissent les canarder sans peine.

- Je les ralentirai autant que je le pourrais, ajouta la Dryade sans détacher son regard de son milieu de vie. Mais ça ne suffira pas. Ils nous submergeront en cas d'assaut groupé. Et ne vous y trompez pas : lorsque les satyres convoitent quelque chose, ils n'hésitent jamais à se jeter dessus en groupe.

Ses réflexions lui donnèrent une idée. Yggdrasia eut alors un sursaut quasi imperceptible. On entendit le bois de ses épaules craquer très sommairement. Elle ferma les yeux, visualisant mentalement la silhouette de Marisa Teritt, avant d'en faire jaillir de terre des répliques végétales. Des épouvantails à longue crinière rousse, plus ou moins réalistes ! Des leurres, pour ainsi dire, moins pénible à faire pousser que d'énormes plantes ligneuses bardées d'épines.

- Les krampuzards ne pourront pas les ignorer.

A cause de leur apparence ? Non, pas seulement : il émanait de ces quelques figures un parfum diablement entêtant...

- Quant à vous, je vous recommande fortement de ne pas les approcher.

Valait mieux l'écouter.
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Combattre au côté d’un tel esprit lié à la forêt était une expérience très étrange. Et pourtant, Madame Noël avait vécu dans la magie qui entourait la fête de Noël. Lutins. Fabrication de cadeaux. Lieu impossible qui contenait trop d’étages souterrains dans un tel cubage physique. Ou encore des bonhommes de neige capable d’assurer la sécurité en combattant les monstres des bois blancs. Tout de même, combattre au côté d’Yggdrasia était une expérience à part.

« Entendu. Nous n’approcherons pas des fausses fermières. Mais pourquoi ? Vont-elles s’enflammer ? Rapport à la capacité colérique. »

Plus loin, une lance perforait un des doubles de Numéro Un. Ce dernier reçu l’expérience mortifère et fit une grimace en récupérant les souvenirs de son double jusqu’à la douleur de se faire perforer. Il se tint même le cœur qui pourtant n’avait strictement rien. Madame Noël opina de la tête après avoir reçu la nouvelle. Elle pouvait maintenant voir le groupe qui sortait de la forêt et entrait dans la zone des champs. Les satyres ne cherchaient pas à se cacher. Et ils fonçaient en ligne droite : au plus court.

« Un adversaire qui n’éprouve pas la peur est un adversaire redouté et redoutable. »

Numéro Un n’avait rien à ajouter. L’heure était à la guerre. Et il était prêt. Tout autant que sa patronne.

Madame Noël attendit le bon moment. Les treize krampuzards étaient une impressionnante unité. Elle vit leur lance. Leur bras musclé qui se préparait à tuer. Quel était la meilleure arme pour une moyenne portée ? Qui tirait en premier ? Qui toucherait ? Il n’y eut pas d’arrêt sur image ou de beaux ralentissements. L’horreur de l’affrontement éclata en grand fracas ! Rafales de tirs de fusil mitrailleur contre traits mortels qui esquissèrent une courbe dans le ciel avant de redescendre.

Une lance atterrit juste entre les deux jambes de Madame Noël. Une autre laissa une belle estafilade qui fit couler du sang sur son bras droit. S’il n’y avait pas de réelles blessures, les conséquences pourraient être funestes. La première lance ne lui permit pas de tirer en arc de cercle et d’aller jusqu’à l’ennemi le plus à droite pour elle. La lance devint obstacle et butée. Quant au sang qui coulait, ça deviendrait rapidement un problème pour maintenir l’arme et ne pas glisser. Heureusement qu’elle portait une paire de gants.

Donc les krampuzards continuaient de courir en ligne droite. Ils avaient perdu leur première arme et s’en fichaient. C’était leur manœuvre habituelle. Venait maintenant le temps de tirer l’épée courte, prendre appui sur leurs puissantes pattes de chèvres, bondir dans les airs et engager le combat au corps-à-corps face à Madame Noël et Numéro Un. Car pour le moment, Soldat Automate et son armée de pingouins se tenaient de l’autre côté de la muraille ridicule de la ferme. Ils étaient la seconde vague de résistance.

Pendant ce temps, ailleurs, Yggdrasia ressentit surement le Chaos agir. Comment était apparu ces quatre « cadeaux de Noël » ? C’était un mystère. C’était comme s’ils n’avaient pas été là l’instant d’avant et présent l’instant suivant. Inexplicable. Et presque complètement hors de propos car l’esprit de la nature devait veiller sur sa fermière pyromane. Mais la curiosité lui ferait peut-être tirer un ruban ? Ou peut-être un esprit de protection lui donnerait devoir d’agir.

Que contenait ces cadeaux de Noël ? Quelle étrange apparition alors que des krampuzards lançaient un raid pour ouvrir les cuisses de Marisa… Quelle étrange coïncidence que cela concernant la magie de « Madame Noël »… Le cadeau du Nord, le cadeau rouge. Celui-là exploserait sitôt ouvert. Le dessinateur n’avait même pas réagi qu’une explosion en montagnes pouvait amener une avalanche… Quant au cadeau de l’Est, le cadeau marron ? Il se transformerait en une version de noël d’une mimique.
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Marisa Teritt
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Demande de RP
Yggdrasia eut un sourire sibyllin.

- Bien malgré eux, les satyres auront vite fait de vous en exposer les effets.

Peu de temps après, le lutin de Madame Noël porta une main à son cœur et fit la grimace. Relevant la tête, la Nymphe des Bois perçut les forces ennemies à l'orée de la forêt. Une belle brochette de krampuzards armés de lances rudimentaires, dont une qui venait tout juste de servir sur une copie de "Numéro".

- L'heure est venue de leur apprendre les bonnes manières.

Les satyres s'étaient positionnés de sorte à pouvoir leur balancer leurs lances. Parmi les treize, il y en eut quelques-uns qui goutèrent aux balles de la puissante mercenaire. Un homme-chèvre tomba, en l'occurrence, sa poitrine nue creusée en de multiples endroits. Un autre trébucha, un missile gros comme un pouce logé dans sa cuisse droite. Mais les autres, qui s'étaient débarrassés de leurs lances, se ruaient à une vitesse folle sur les défenseurs !
...Du moins jusqu'à ce que la silhouette d'une fausse fermière aimante une belle poignée de regards obscènes.
Confusion, curiosité et désir se mélangèrent dans l'esprit des perturbés. Indifférente à la charge, la Dryade les observa s'approcher à pas feutrés d'une effigie.

- Oui, c'est ça... emparez vous d'elle.

L'un d'eux aligna des pas précipités avant de bondir sur le leurre et de refermer ses bras dessus avec un cri triomphal ! La pression émise sur la plante stylisée libéra un nuage rosé. Le satyre, les yeux larmoyants, eut soudain une vilaine toux. Il lâcha sa proie fictive, tituba, se cogna contre un congénère venu lui prêter assistance et éternua dessus. Les spores expulsés intégrèrent aussitôt l'organisme du soutien, qui dut alors faire face au même problème que le premier. Leurs alliés, choqués par ce mal incompréhensible mais diablement transmissible, s'écartèrent d'eux avec empressement.
Yggdrasia eut un méchant petit rictus.
Celui qui se trouvait le plus en arrière se fit surprendre par un autre leurre ; la fausse Marisa avait subitement levé les bras, crachant sur lui une nuée de lianes dissimulées dans ses larges manches. Bâillonné dans l'instant, nul ne l'entendit se plaindre. Le satyre gigota comme un possédé, mais ses efforts n'arrangèrent en rien son cas : au contraire, ils l'aggravèrent jusqu'à le placer sous une entrave telle qu'elle le privait de tout mouvement.

- Qui est pris qui croyait prendre, jubila la Dryade.

Entre-temps, Numéro Un et Madame Noël affrontaient les plus rapides et les moins crédules du lot. Parmi eux, Tor'ibid n'était point ; le puissant satyre observait la scène de loin, ses bras épais et velus croisés sur son impressionnante poitrine. Ce qu'il voyait ne lui plaisait pas. Leur proie rousse s'était bel et bien trouvée des alliés de taille. Il grogna avant de se mettre en mouvement. Tout d'abord, il s'occupa du prisonnier du leurre, arrachant les liens qui le retenaient de ses mains nues.

- Va. Retourne au combat ! cracha-t-il en se fendant d'un geste autoritaire.

Son sous-fifre ne se le fit pas dire deux fois. Il avait incliné la tête avant de foncer, le couteau à la main, sur les défenseurs. Yggdrasia le vit pourtant contourner les leurres et Madame Noël dans l'espoir de fondre directement sur le Soldat Automate. La Dryade allait réagir quand elle sentit une perturbation dans les alentours. Elle parut tiquer plus fort encore.
Non pas une mais quatre anormalités ?
Tour à tour, la Nymphe des Bois regarda dans les directions concernées. Elle plissa les yeux, usant de maintes extensions de sa vision pour obtenir un aperçu des étrangetés colorées.
Des cadeaux ? Ici ? Mais qui... ?
Les yeux jaunes de la Dryade se braquèrent sur le dos de Madame Noël.
Etait-ce son œuvre ? Mais dans ce cas, comment avait-elle fait pour invoquer ces boîtes enrubannées alors qu'elle était en train de se battre contre des satyres ? Ou peut-être que leur apparition soudaine était le fait de sa main d'œuvre ?
En tout cas, mieux vaut ne pas y toucher.
Yggdrasia porta plutôt son regard froid sur Tor'ibid. Le plus costaud des satyres marchait d'un pas lourd et assuré dans le sillage de ses collaborateurs. La Nymphe des Bois hésitait fortement à le rejoindre pour lui infliger une bonne râclée !
Sauf qu'il était encore un petit peu trop tôt, de son avis...
Les krampuzards leur réservaient peut-être encore quelques surprises.
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Pour toute demande de RP, me MP sur le compte Ryanne Hilaris ou se référer à ce topic.

Re: Une fête pas comme les autres ! [PV Mrs Claus]

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Mrs Claus
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Des surprises ? Non ! Cette première unité de krampuzards (selon le terme employé par Madame Noël) se reposait sur deux choses : leur machisme à vouloir baiser et leur égo de guerrier. Ils se sentaient supérieurs aux autres races. Quoi ? Celle-là là-bas utilisait une sorte d’épouvantail qui faisait tousser ? Technique vicieuse qui révélait de la faiblesse ! Et cette grosse là-bas, tout en muscles comme leur chef Tor’ibid ? Elle lançait pleins de petits projectiles avec son arme. C’était sur et certain qu’au corps-à-corps elle serait faible ! Plus d’un krampuzard s’excitait déjà à l’idée de violer ce pastiche de leur chef. Une façon de baiser tout autant que de se défouler sur un chef qui n’était pas le leur.

Yggrasia avait donc laissé passer un krampuzard armé à cause des anomalies de Décembre. Le Soldat Automate ne se laissa pas submerger par l’émotion. Il en semblait totalement dénué comme une poupée éveillée à un semblant de vie. Un ordre bref fut donné. Les pingouins roulèrent rapidement. D’un point de vue élevé, c’était beau. Un spectacle de danse. Ces courbes parfaites. Cette façon que les différents petits pingouins avaient de se croiser sans jamais provoquer une seule collision. Et rapidement, le krampuzard fut fauché. Puis il se fit rouler sur le poignet qui le désarma. D’autres lui sectionnèrent de leur petit bec les tendons à côté de ses chevilles et ce, sans s’arrêter sur leur roulade. Enfin, il y eut la même technique d’attaque plusieurs fois aux tempes.

Quand les pingouins se relevèrent et retrouvèrent chacun leur position parfaite sur la grille que constituait le champ de bataille qu’était la ferme : le krampuzard était mort.

« Fait chier ! »

C’était le dernier chargeur. Ces demeurés de krampuzards étaient si engoncés dans leur masculinité à ruer comme de vulgaires barbares qu’il avait été aisé de les faucher un par un. Ils n’avaient eu aucune chance. Entre les pièges de l’esprit de la nature, les sacrifices liés aux multiplications des corps de Numéro Un et de la puissance supérieure d’une arme à feu sur des armes tranchantes ? Non, définitivement aucune chance.

Et l’autre se tenait à une certaine distance. Madame Noël pouvait lui tirer dessus. Mais Tor’ibid ne pouvait rien faire avec ses armes de corps-à-corps. Il le savait. Cette petite fermière rousse sur lesquels il aurait aimé poser ses pattes… elle avait trouvé de biens puissants alliés ! Il allait mourir. Il le voyait dans le regard de cette femme aux biceps plus gros que les siens. Et pourtant, l’idée de fuir était inacceptable. Mieux valait la mort au déshonneur.

Madame Noël fit feu et vida son chargeur sur le torse poilu de ce krampuzard hors-norme. Les balles de fer pénétrèrent son torse poilu. Rapidement la toison se macula du rouge de son sang. Mais Tor’ibid ne recula pas. Alors que la vie coulait hors de son corps, la résolution ne diminuait pas. Pire, ce fut cette intensité de regard qui força Madame Noël a cessé le tir.

Il y eut alors un silence pesant.

Puis des sons de cloches. Celles qu’on sonnait lors d’enterrement. Pour de mauvaises fêtes…

La terre se fissura. Des chaînes en jaillirent et traversèrent le torse du puissant krampuzard qui hurla de douleur. Une sorte de brouillard noir sortit de terre et recouvrit Tor’ibid. Une étrange nappe de ténèbres qui prenait forme humanoïde et donnait à ce chef vaincu une grandeur de titan. Et…

« Non ! »

Ces yeux dans les ténèbres. Ces chaînes et ces cloches. Madame Noël comprenait.

« Non… Pas toi. Pas ici. Pourquoi ? »

La terre via les chaînes avala Tor’ibid. Yggdrasia perdit rapidement trace de cet ennemi vaincu. Vaincu ? Vraiment ?...

« Krampus. »

Un unique mot qui sonna le glas. Comme un terrible coup de marteau qui frappa l’esprit de Madame Noël. La Némésis de feu son mari s’était manifesté face à elle. Elle avait emmené le faune dans sa réalité démoniaque, là où Yggdrasia n’avait aucune prise. Krampus ferait revenir Tor’ibid. Et elle craignait qu’il ne soit plus grande, plus fort et surtout : plus démoniaque.
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