Cette fois, il n’y avait plus de Chatte Noire, plus de protection. Celle qui s’offrait à Valeria, c’était Félicia Hardy. Elle frémit quand Valeria se retourna vers elle, et les deux femmes s’embrassèrent dans la grande cabine. Nue, Félicia n’en restait pas moins magnifique. Elle avait un corps finement musclé, mais elle était surtout très svelte et très agile. De gros muscles l’encombreraient pour toutes les fois où elle faisait davantage parler son agilité que ses poings. Elle se pressa contre le corps de Valeria, et partagea avec elle un baiser intense et fusionnel. Sa main se serra sur les longs cheveux bruns de la succube, et, quand son ventre heurta le sien, l’inmon brûlant sur le pubis de Félicia s’illumina encore. Félicia parlait sous l’influence de ses pulsions, sous l’influence du désir, une force irrésistible et irrépressible. Elle goûta avec envie aux lèvres de sa partenaire, maintenant le contact avec force, frémissant contre elle.
« Hmmm… ! »
Le baiser ne se rompait que pour reprendre davantage, et Félicia caressait avec son autre main le bas du dos de Valeria, jusqu’à presser sans vergogne l’une de ses fesses. Elle appuya dessus avec emphase, et, même si elle ne portait plus son costume, ses ongles griffues étaient là. De fait, la combinaison servait aussi à ça, ils permettaient d’atténuer ses ongles tranchants. Mais cela ne semblait pas gêner outre mesure Valeria. En d’autres circonstances, et si Félicia n’avait pas l’esprit autant embrumé, elle aurait pu constater que cette résistance surnaturelle témoignait d’un corps endurci et puissant. Mais tout ce à quoi elle pensait se résumait aux lèvres de Valeria… Et à ce chibre durci qui se frottait contre sa peau, et se glissa contre ses lèvres intimes.
Sans guère attendre, Valeria la plaqua contre la paroi de verre, et la pénétra ensuite. Elle s’enfonça en elle, et les jambes de Félicia s’enroulèrent gracieusement autour des hanches de Valeria. Elle s’appuya dessus, et soupira contre elle, goûtant avec joie aux merveilleuses lèvres de sa partenaire, et surtout à ce membre qui s’enfonçait en elle.
« Hnnn… Maî-Maîtresse, haaa… »
Les ronronnements reprirent, ainsi que de délicieuses rougeurs sur les joues de Félicia. Valeria lui indiqua qu’elle l’aimait, qu’elle voulait la connaître, et continua à la prendre, s’arquant profondément en elle. Félicia trembla encore, et Valeria, sans les protections de Félicia, pouvait en voir davantage sur elle.
Elle avait déjà vu que Félicia était la fille d’un père absent qu’elle avait idéalisé, un voleur international, Le Chat Noir. Elle pouvait voir une fascination de Félicia pendant l’enfance pour les voleurs, que ce soit Robin des Bois, ou pour ses livres préfères, « Le Comte de Monte-Cristo », et surtout « Arsène Lupin ». Difficile de ne pas voir dans l’image de ce gentleman-voleur l’image d’un père absent. Un père dont le souvenir qu’elle conservait de lui était son encouragement à ne jamais renoncer, à ne jamais se contenter d’une seconde place. Tandis que les coups de reins de Valeria s’enfonçaient en elle, elle put également sentir l’affection de Félicia pour sa mère, Lydia Hardy, qui avait été déçue quand sa fille était arrivée seulement deuxième à un concours de gymnastique au collège, et qui lui avait dit sur le trajet du retour que son père aurait eu honte d’elle. « Un Hardy ne doit jamais être deuxième, Félicia. C’est l’honneur de notre famille qui est en jeu, l’honneur de ton père ». Une mère dont l’activité professionnelle était bien mystérieuse, y compris pour Félicia.
Félicia soupirait contre Valeria, mais, en s’insinuant en elle, il y avait toujours un morceau de son esprit que Valeria n’arrivait pas à saisir… Le traumatisme qui avait vu la Chatte Noire naître. Elle n’avait ici que des embryons, des explications subsidiaires. Un tel traumatisme ne s’ouvrait pas facilement, même si celui-ci commençait à s’ébrécher, au fur et à mesure que l’inconscient de Félicia commençait à croire en Valeria, comme elle l’avait fait pour Peter…