Béni par la lumière des Anges, Lumen est un puissant et riche royaume au cœur d'une puissante confédération.
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Là où tout bascule | Le Lys

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Alérys de Valmyra
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Après avoir quitté Valmyra, je me suis retrouvée livrée à moi-même, destinée à refaire ma vie ailleurs. Tout ce que j’ai connu s’est effondré comme un château de cartes, du jour au lendemain. Comme si la perte de mon seigneur n’a pas suffit à m'accabler, le bannissement a été encore plus dur à digérer. J’ai été accusé de l’avoir précipité, puis innocenté mais pesé par le poids de ma négligence. Je n’ai pu que récupérer mon armure dont certains pans ont été revendu pour m’acheter un destrier et mon épée, ma fidèle lame, grâce à un vieil ami.

Un jeu s’est joué dans l’ombre de cette affaire. J’ai été la lame des Valmyra, puis un simple bouc-émissaire bon à jeter, une vieille épée rouillée qui ne trouvait plus son utilité dans cette famille corrompue. Pendant un temps, je me suis abandonnée moi-même, oubliant mes mésaventures dans l’alcool. Puis, je me suis relevée. Fièrement. J’ai repris la route, cherchant à vivre et mettre au service d’autrui, pour les faibles, pour l’Or. De simples excuses pour oublier mes démons.

Mais au fond, je n’arrive jamais vraiment à oublier ma culpabilité… Ni les enjeux de mon bannissement et la vérité que je n’arrive pas à atteindre derrière. Les routes sont devenus mon foyer et me consolent de ma nouvelle vie misérable.

[...]

Je me suis fait une raison… Pas vraiment, en fait. J’enquête, parfois. Je cherche des indices au fil de mes voyages dans des endroits que mon seigneur a fréquenté au cours des siens. Mais les pistes restent maigres. Au final, je passe bien plus de temps, dans les tavernes, à écouter les histoires des ivrognes qu’à courir après une vérité qui m’échappe. Cette fois-ci, j’ai fait une halte dans le petit village perdu de Valfroid, au liste du royaume de Lumen. J’ai trouvé une chambre dans l’auberge du coin et me suis attablée pour prendre un repas mérité.

Mais les dires d’un soulard ont finalement eu raison de mon intérêt.

« Il paraît que le c’pitaine de la garnison paye quelques pièces si on tue le slaad gris qui traîne autour du village.
- Personne n'a envie de s’approcher de ce truc, Al. »

Sauf moi, visiblement. Car dès le lendemain matin, je me suis présentée à la garnison du village pour proposer mon aide. Le contrat est simple : tant que je ramène la tête, je suis payée. Mais ils n’ont que peu d’informations à me donner sur la créature. Elle vit principalement la nuit et peut se métamorphoser. Sa nourriture préférée ? Les enfants. Le village déplore malheureusement de nombreuses pertes depuis son apparition dans le coin.

Après avoir fait quelques repérages sur ces précédents kidnapping, il ne me reste plus qu’à attendre le soir.

[...]

Etrangement, j’arrive à voir à travers sa métamorphose. Mais il a déjà capturé son repas du soir et le bougre est plutôt rapide. Je me jette, tout à coup, sur lui pour essayer d’attraper sa proie. Je réussis à la retirer de ses vilaines griffes mais ce dernier me plaque brusquement au sol. Pendant que son dîner s’enfuit, j’attrape sa patte pour ne pas qu’il s’échappe. Mes doigts entourent ses chevilles, tentant de tenir leurs prises sur sa peau flasque.

Mais ses griffes s’enfoncent dans ma peau et m’arrachent un cri de douleur. Dans cette position, il m’est impossible de sortir mon épée mais il est hors de question que je le lâche et qu’il rattrape la petite fille. Sa patte avant droite se lève tout à coup quand ses doigts se ferment sur sa paume, ses griffes, pointent vers moi.

« Bordel ! Tu vas te calmer le moche ! »

J’esquive de justesse quand elle se plante à quelques centimètres de mon visage. Maintenant c’est son immonde gueule qui s’ouvre au-dessus de moi. Je n’ai peut-être pas l’apparence de sa nourriture préférée mais de là à essayer de me croquer. Il faut que j’essaye de me défaire de son emprise, sans lui laisser une voie de sortie. Ça s'annonce particulièrement compliqué.

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Le Lys
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Malenia, la Valkyrie de la Colère, reposait tranquillement non loin de la scène, adossée à un arbre noueux dans la pénombre de la forêt bordant Valfroid. La brise nocturne caressait sa cape rouge sang, apaisant momentanément la rage qui grondait en elle comme un feu latent. Ses cicatrices pulsantes, vestiges de sa corruption, semblaient s’apaiser sous cette trêve rare, et ses pensées dérivaient vers des échos de son passé glorieux, avant que l’obscurité ne la dévore. Mais ce calme fut brisé par des bruits de lutte – des cris, des grognements, le choc d’un corps heurtant le sol. Sa tête se redressa, ses yeux absents mais perçants, et elle se leva avec une grâce martiale, sa lame courbe scintillant dans la pénombre.

D’un pas assuré, elle s’avança vers l’origine du tumulte, sa prothèse mécanique doré vibrant d’une énergie ancienne. Là, elle vit une femme – une guerrière aux prises avec un slaad gris, ses griffes enfoncées dans sa chair tandis qu’elle luttait pour protéger une proie. La rage de Malenia s’éveilla, mais canalisée par un instinct protecteur enfoui. Pourtant, un autre sentiment la traversa : une curiosité instinctive, presque magnétique, attirée par l’inconnue. Quelque chose émanait d’elle, une aura familière que Malenia connaissait trop bien – la déchéance, ce parfum amer de chute et de rédemption perdue qui résonnait avec sa propre corruption. Sans un mot, elle bondit, sa cape flottant comme une aile vengeresse. D’un mouvement fluide, sa lame s’abattit, tranchant l’air avec un sifflement chargé d’éclairs résiduels. La tête du slaad roula au sol, son corps s’effondrant dans un gargouillis final, libérant la guerrière de son emprise.

Malenia s’immobilisa, dominant la scène, son souffle régulier trahissant un calme retrouvé. Elle s’approcha doucement de la femme blessée, s’agenouillant avec une grâce tranquille malgré son imposante présence. « Tu as du cran, » murmura-t-elle d’une voix posée, teintée d’une chaleur inattendue, son regard absent s’attardant sur l’inconnue avec une fascination croissante. « Et tu es intéressante… je sens en toi une déchéance qui me rappelle la mienne. » Elle examina les blessures avec soin, ses doigts mécaniques effleurant délicatement les marques laissées par les griffes. Puis, levant sa main humaine, elle invoqua un sort de lumière : une douce lueur dorée émana de sa paume, enveloppant les plaies pour les refermer lentement, apaisant la douleur. « Ces blessures étaient profondes, mais ma magie les guérira. Je suis Malenia, Valkyrie de la Colère. Ce monstre est mort, et je veillerai à ce que vous soyez en sécurité maintenant. » Son ton restait calme et apaisant, mais une lueur de sollicitude rare brillait dans son regard absent, mêlée d’une curiosité avide pour l’écho de sa propre chute qu’elle percevait en l’inconnue.

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Alérys de Valmyra
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« Saleté ! »

Je retiens un juron entre mes dents serrés alors qu’une douleur sourde s’impose à moi. Sa patte marque, de ses longues griffes ébènes, trois plaies distinctes et parallèles. Les regrets s’y accompagnent aux affres d’une souffrance profonde, d’une position qui n’est à mon avantage et de cette absence de protection, qu’un excès de zèle m’a conduit à prendre. Les lueurs rougeoyantes de mon sang s’échappent, imbibant ma cape liliale, déjà souillée par la terre humide.

Le pire apparaît. Sa bave immonde qui s’écoule sur ma joue, amenant en simple réponse, un grognement viscéral. Une haine profonde face à un adversaire qui ne mérite ni ma pitié, ni mon temps. L’enfant a disparu dans l’obscurité de la nuit sombre. Ma poigne se raffermit autour de sa patte écailleuse. D’une main, je m’apprête à délivrer mon épée pour lui planter dans les tréfonds de sa sale gorge puante.

Mais sa tête roule à quelques pas. Son corps tombe lourdement en arrière quand les mèches flamboyantes d’une femme magnifique se lèvent sur mon visage. J’ai envie de pester, de râler pour cette prime que je ne mérite plus, cet argent qui vient de me glisser entre les doigts. Rien ne sort de mes lèvres, légèrement entrouvertes. Si ce n’est un râle, faible et contenu, de douleur quand elle effleure mes blessures.

« Je dois vraiment avoir une sale tête ce soir. »

Simple blague, à cette phrase qui m’irrite. La déchéance, je n’ai pas besoin qu’on me la rappelle et encore moins, quand je viens d’être secouru par une parfaite inconnue face à une bête stupide. J’aurais dû l'écraser, sans la moindre pitié. Sa complaisance est irritante quand son toucher, doux, me requinque. C’est presque à contre coeur, qu’un remerciement est arraché de ma gorge :

« Merci. Pour les soins. Mais tu m’as fait perdre mon dîner de demain, alors ne m’enlève pas ma dignité en plus. »

Une protection, je n’en ai pas besoin. Ni d’être sauvée, ni d’être babysittée mais… Je l’avoue. Son aide n’est pas du luxe. De ses doigts, sous cette magie que je ne connais pas, une chaleur apaisante s’échappe. Mes plaies disparaissent en quelques brèves secondes.

Ah… Quelle merde. Je n’ai pas envie de passer pour la sauvage qui mord la main de sa bienfaitrice. Alors, encore une fois, à reculon, je finis par proposer :

« Je ne refuse pas un peu de compagnie. Maintenant que mon principal divertissement est mort, que dis-tu de m’accompagner à la taverne ? Il me reste au moins assez de pièces pour nous payer un verre d’hydromel, chacune. »

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La nuit s’épaississait autour de Malénia, la Valkyrie de la Colère, son souffle tranchant l’obscurité comme une lame forgée dans les flammes de son passé. Debout au-dessus du cadavre du slaad gris, sa cape rouge sang ondulait comme un drapeau de guerre, ses cicatrices pulsantes captant la lueur pâle de la lune comme des rivières de pourriture vivante. Ses yeux absents, obscurcis par la corruption, se rivèrent sur la guerrière blessée, une lueur de fascination tordue dansant dans leur vide. Cette inconnue, avec sa cape et son regard audacieux, éveillait en elle un écho de sa propre déchéance, un parfum amer qui attisait sa curiosité perverse. Sa main mécanique dorée, encore tiède du sang de sa lame, frôla l’air, tandis qu’un sourire cruel étirait ses lèvres, mêlant mépris et désir brut.

Elle rejeta l’invitation à la taverne d’un rictus dédaigneux, la foule lui étant un affront qu’elle fuyait comme une peste. « Une meute d’ivrognes beuglants ? Jamais je ne salirai ma nuit avec leur vacarme puant », grogna-t-elle, sa voix rauque roulant comme un orage contenu. Sa colère, bête tapie sous sa chair, grondait à l’idée de déchaîner le chaos parmi ces mortels frêles. À la place, ses doigts s’animèrent, un éclat doré jaillissant entre eux comme des éclats d’une étoile corrompue. Des pièces d’or, forgées par sa magie sombre, scintillèrent avant de voler vers la guerrière, s’éparpillant à ses pieds dans un tintement métallique, un geste à la fois généreux et dominateur.

« Garde cet or, guerrière, c'est pour me pardonner d'avoir tué ta proie. », lâcha-t-elle, son ton chargé d’une autorité impitoyable. « Mais si tu veux en gagner davantage, ou simplement goûter à ma compagnie – bien plus enivrante que leur hydromel frelaté –, deviens mon garde du corps. Ton audace m’intrigue, et j’ai besoin d’une lame à mes côtés. » Ses yeux glissèrent sur la silhouette d’Alérys, s’attardant avec une faim contenue, son esprit dévoyé envisageant des jeux où cette femme pourrait plier sous son pouvoir. Le Lys, son refuge de plaisirs ténébreux, murmurait dans son âme, mais ici, sous les cieux, une autre idée prit racine.

D’un geste impérial, elle pivota, sa cape claquant comme une aile de rapace. « Suis-moi », ordonna-t-elle, sa voix taillée dans l’acier. Elle guida Alérys hors des ombres de la forêt, vers une clairière isolée où la lune peignait l’herbe d’un éclat argenté, comme un autel offert à une reine déchue. Un ruisseau murmurait doucement, son eau claire reflétant les étoiles, tandis qu’un vieux chêne tordu étendait ses branches comme un dais naturel. Au centre, un plaid de velours noir apparut, conjuré par sa magie, bordé de coussins pourpres et surmonté d’un panier débordant de fruits juteux et d’une outre de vin rouge profond, une invitation à un pique-nique sous les cieux indifférents.

Malénia s’installa avec une grâce sauvage, sa prothèse dorée enfoncée dans la terre comme un sceptre, son regard fixé sur Alérys. « Ici, pas de foule pour réveiller ma fureur, juste toi et moi », murmura-t-elle, un éclat dangereux dans la voix. Elle tapota le plaid à ses côtés, un geste à la fois séducteur et menaçant, ses doigts humains jouant avec une grenade mûre comme si elle soupesait le destin de sa compagne. « Mange, bois, ou sers-moi – choisis, mais ne me déçois pas. » Sa corruption pulsait, un appel charnel sous-jacent, prêt à transformer ce moment en un terrain de domination si Alérys osait s’approcher trop près.
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