Elle n'arrivait pas à le croire... Non seulement cette inconnue, ce « cadeau » était sous sa robe, mais en plus, son père était là, cherchant le pourquoi du comment ? Amy était de loin la plus douce et la plus calme de ses enfants. Ses frères et sœurs, les « bâtards » engendrés la même nuit, mais pas avec sa femme, étaient plus turbulent, sans être problématique, ils auraient pu avoir quelques soucis s'ils n'étaient pas à moitié du sang de l'Empereur. Amy était la jeune princesse qui ne faisait pas de vague, profitant à peine des avantages de son nom, elle n'aimait pas les gens qui l'approchaient pour se sentir plus proches de l'Empereur ou tenter de l'amadouer. C'est pourquoi elle avait si peu d'amis, ses réelles amies étaient les jumelles Karistal qui ne juraient que par les nekos. C'était un hasard qu'elles se sont rencontré plus jeunes et par chance, leur père à oser approcher le sien. Peut-être par peur ou par crainte, il n'a jamais rien demandé à ce dernier, mais il espérait surtout que ses filles ne feraient rien de grave à la princesse... Par chance, non, elles étaient de très bonnes amies maintenant. Il était même prévu qu'elle aille à leur double mariage.
Sans suivre sa fille sur sa moindre sortie, il savait qu'elle se rendait dans cette maison close, le harem de Mélinda Warren. Même si sa curiosité l'a poussé à demander ce qu'elle y faisait, les enquêtes ont montré que sa fille n'y allait que pour câliner ou s'amuser innocemment avec des furrys. Rien de grave donc. Amy a déjà couché avec des filles, bien sûr, en étant elle-même, mais c'était assez rare. La nuit, quand elle se couchait par contre, tout le monde était interdit d'aller dans sa chambre. Une fois endormie, Amy devenait une véritable succube, comme sa mère. Quelques-unes de ses sœurs ont essayé et n'ont pu en sortir qu'au petit matin. Amy, elle, ne se souvenait de rien, au mieux de sa fatigue. C'est pourquoi la voir soudainement partir de la réception et s’enfermer dans sa chambre, c'était étrange... Après, il pouvait comprendre, être « indisposée », un problème de femme, bon... Il ne pouvait la forcer à y assister, si c'était vraiment douloureux, il pouvait faire préparer un breuvage pour calmer cela, mais, bien qu'appréciable, sa présence n'était pas forcément nécessaire...
Amy se cramponnait à sa robe tandis que son invitée gigotait en dessous et ce n'étaient pas les mouvements de ses cheveux qui étaient si dérangeants, les caresses ou légères morsures non plus, c'était surprenant, mais elle parvenait à cacher sa surprise tant bien que mal. Tant qu'elle n'observait pas son père dans les yeux, ça devrait aller. Ça aurait pu être pire... Mais elle sentit sa culotte se baisser doucement, pour que Kiara ait accès à ses lèvres intimes... Là... Elle avait peur. L'elfe sous sa robe commençait à jouer par ici, avec sa bouche, parfois autour, mais elle ne tardait pas à viser un point plus important, ce qui la fit trembler tandis que son père se lançait dans un monologue expliquant entre autre comprendre que sa fille puisse se sentir réellement souffrante ou qu'elle veuille éviter cette réception – il n'était pas devin, il ne pouvait pas savoir ce que pensait réellement sa fille – laissant Amy ignorer plus ou moins tout cela tandis qu'elle souhaitait juste qu'il dise comprendre et la laisse tranquille.
Ses lèvres tremblotaient, elle se retenait tandis que Kiara murmurait à oreille par magie que si sa robe venait à être soulevée, elle ne sera plus là... C'était tentant. Tentant de ne plus avoir ce genre de choses en dessous et avoir la paix, mais... comment expliquer son geste à son père ? Que dire si sa bienfaitrice prenait des nouvelles de son cadeau ? Chaque petit cadeau de l'elfe rouquine était un léger plaisir grandissant et un petit pas en plus vers une chute potentielle. Elle voulait tant demander à son père de la laisser tranquille, mais actuellement, elle ne pouvait rien dire sans se trahir et quand il était parti dans un long monologue, il fallait une intervention divine pour le sortir de là. Ses poings, serrés sur sa robe, semblaient paraître naturels, la douleur ou la gêne, son père n'en faisait donc pas ombrage.
Elle baissait la tête, pour se mordre la lèvre inférieure, cette Kiara était douée, mais ce n'était pas le moment pour ça hélas ! Elle le pensait si fort, qu'elle se calme, qu'elle s'arrête, mais quand bien même elle pourrait l'entendre via la magie, cela la stopperait ? Peu probable ou alors, dans le meilleur des cas, elle va s'arrêter quelques secondes, à peine ? Discrètement, elle lâcha un léger souffle, un léger soupire glisser dans cette respiration, à peine audible, son père n'avait rien entendu avec son débit de parole, dieu merci, mais ses limites commençaient à être doucement franchi...