Une succession de territoires mornes et ravagés par d'anciens cataclysmes...
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Frictions temporelles [PV Marishka Auschwitz]

Message par Rini Koken »

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Rini Koken
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Enregistré le : 15 sept. 2024 21:54
Fiche
Demande de RP
Cette nuit-là, tout ne s'était pas passé comme prévu. Le Skull Raider était tombé sur plus malin que lui. Quelqu'un dont il aurait dû se méfier pendant et après la course poursuite qui avait eu lieu à travers les ruelles sombres d'Atarashï Yoake. Si le moteur de la moto que la justicière déguisée chevauchait avait été suffisamment puissant pour lui permettre de coincer le suspect jusque dans une impasse, la combattante de la nuit n'avait pas su anticiper le piège du destin. Rini avait beau être habituée à affronter des adversaires armés, elle n'avait jamais eu affaire à un opposant capable d'influer sur la réalité et le temps. Non : elle n'avait jamais cavalé après un satané voleur équipé d'un armement aussi singulier. Ainsi, en cherchant à désarmer ce troublant personnage, le Skull Raider avait commis une regrettable bêtise. Le choc sur le canon de l'engin complexe eut pour effet indésirable d'en activer le mécanisme détraqué. Son détenteur ne put absolument rien y faire. L'outil s'était emballé entre ses doigts gourds, chauffant si fort qu'il s'était mis à produire des arcs électriques aussi hauts qu'un homme... pour ensuite générer entre eux une faille dans l'espace et le temps si profonde qu'elle avait fini par les avaler !

Le voyage ayant été mal calibré, la métahumaine fut recrachée dans le vide. Soit à quelques bons mètres de la croûte terrestre. A travers la visière de son casque, elle se vit tomber. Descendre à toute vitesse ! La gravité la rappelait à l'ordre. Une force contre laquelle une simple terrienne ne peut pas lutter...
Il est encore bien trop tôt pour jeter l'éponge !
Rini avait les moyens de ses ambitions. Grâce à son aura de combat, elle s'estimait en mesure de ralentir sa chute vertigineuse. Elle avait appris à maîtriser cette énergie depuis sa plus tendre enfance. Le froid et le chaud, condensés aussi bien dans ses poings que dans ses pieds. Une force qui lui permettrait d'agir à contre-courant. Elle chercha d'abord à se stabiliser, bras et jambes écartés dans le vent cinglant.
Flambe !
Mais à sa grande surprise, rien ne se produisit.
Elle continuait à tomber...
Stupéfait, le Skull Raider tourna la tête vers ses membres inutiles.

- ...Vous allez flamber, oui ?!

Il battit des bras.
Aucune volute d'énergie ne jaillit de la paume de ses mains. Pas un seul filin de cette force volatile ne se dégagea de son enveloppe costumée.
Un frisson glacé lui traversa la colonne. La peur commençait tout juste à lui ronger les entrailles.
Je vais clamser comme ça ? Sérieusement ?
Rini jura dans son casque.
En dessous, la terre était sèche. Sèche mais surtout très sableuse. Autour de la zone, il y avait de grands bâtiments. Des immeubles en ruine marqués par la rouille, leurs vitres brisées depuis des éons...
Quel est cet endroit dévasté ?
Il y faisait grand jour !
Bizarrement, elle eut le temps de s'interroger à ce sujet.
Quand à savoir si elle en trouverait un jour la réponse...

- Et merde.

Elle s'écrasa lourdement dans le sable. Un sable chaud et mou qui, par chance, donnait directement sur un souterrain. Le Skull Raider traversa cette couche aussi creuse que trompeuse. En chemin, il se cogna le ventre contre une grosse canalisation - suffisamment fort pour en avoir le souffle coupé. Rini n'eut guère de répit, car le métal froid céda sous son poids. La justicière bascula à nouveau dans le vide. Moins haut et moins vite, cela dit. Plus bas dans les ténèbres, le sol était toujours aussi mou et poussiéreux...
Il suffit tout de même à lui faire perdre connaissance.

Dans son sommeil forcé, Rini entendit des voix. Elle n'avait pas encore ouvert les yeux. Tout son corps lui faisait mal. Elle tentait de s'en remettre, mais ses paupières lui semblaient aussi lourdes que du plomb...
Des gens échangeaient autour de sa "dépouille fracassée".

- Qu'est-c'qu'c'est qu'c'bordel ?

- On dirait qu'y a un truc qu'est tombé du ciel...

- Toi, t'es vraiment un putain d'génie !

- Eh beh ! Ça a littéralement crevé le plafond, dites donc !

- Ça a fait un de ces raffuts...

Ils étaient nombreux. Et pas super bien éduqués, selon toute vraisemblance...
Quelqu'un toussa. Probablement à cause de la poussière soulevée par son crash. Ou celle de la cigarette, présente mais plus discrète ?
En tout cas, ce n'était pas Rini ; elle avait trop mal aux côtes pour s'y risquer.
Bon sang ! J'ai l'impression d'avoir été mise en charpie...
Le simple fait de respirer lui était pénible. Et ce n'était pas seulement à cause de son casque, qui était resté en place.

- Visez un peu l'morceau ! C'est quoi c't'accoutrement ?

Elle sentit quelque chose la bousculer. Un pied ? Un bâton ?
Elle n'en savait trop rien...

- Il appartient à quel clan ?

- J'en sais que dalle ! J'reconnais pas sa tenue...

- On ferait p't'être bien de lui retirer son casque, non ?

L'un d'entre-eux produisit un glaviot bien gras.

- Ah ouais ? T'es un gros malin, toi ! Et tu feras quoi, mon gars, si c'est le casque de ce bonhomme qui maintient les morceaux de son crâne en place, hein ?

- Il rassemblera les morceaux, ricana son voisin.

- Pas question que je m'en foute plein les pattes ! 'Y a pas d'eau dans le coin, pour nettoyer...

Rini avait autant envie de vomir que de bouger.
Mais à cet instant, les deux options lui semblaient plus qu'improbables.
Les quelques truands en image :
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Les limites sont faites pour être franchies !
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Pour toute demande de RP, me MP sur le compte Ryanne Hilaris ou se référer à ce topic.

Re: Frictions temporelles [PV Marishka Auschwitz]

Message par Marishka Auschwitz »

Marishka Auschwitz
Marishka Auschwitz
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Enregistré le : 14 août 2024 19:53
Corbeau immobile. Ombre parmi les ombres. Depuis les hauteurs, Marischka observait de son air inatteignable.

Parce qu’il était, EVIDEMMENT, hors de question de descendre de son perchoir pour aller observer cette chose tombée depuis là-haut de plus près. Au mieux, elle irait quand les bouseux se serait désintéressée de la chose. Alors, tel un charognard, prudente, elle pourrait faire les poches de ce cadavre. Si les bouseux n’avaient pas déjà tout pris.

*Mais ces abrutis semblent parler de ramener cette chose. Je ne vois pas quel genre de récompenses ils s’attendent à recevoir… *

Et donc, comme annoncé, Marischka resta là-haut parfaitement immobile.

Mais cela ne dura pas. La canalisation qui avait servi de rebond pour la chose étalée au sol avait été terriblement secouée. Tant que le bouchon de merde qui se trouvait coincé au bout s’effrita et permit à l’eau boueuse coincée derrière de pouvoir passer. Et tel un évadé de prison, la lenteur n’était pas de mise. Ca rua dans les brancards !

« Merde ! »

Trop tard. Le jet percuta Marischka qui à son tour dut contrôler sa chute. Heureusement pour elle, elle n’était pas ne bouseuse comme les rats du dessous qui, faute de mieux, se servirent de leur bras pour se protéger de la « pluie ». Marischka avait à son service les pouvoirs du Vert et du Gris. Ce qui revint à libérer des lianes au niveau de ses poignets et de s’en servir comme des simili-lasso pour s’agripper ici et là et freiner sa chute.

« Fait chier… Cette chose fait chier. Et vous aussi vous allez faire chier. Chier… »

Voilà qu’elle se retrouvait au milieu du danger. Elle qui s’était juré de prendre le temps qu’il faudrait et ne rien risquer. Surtout qu’il n’y avait rien à gagner. Elle avait tout à perdre. Débauche d’énergie qui devrait la remettre, ENCORE, en chasse pour des denrées et de l’eau. Et même si elle avait l’égo pour savoir que les bouseux étaient faibles, elle savait qu’il y en avait toujours un qui faisait une connerie surprenante pour parvenir à la blesser. Elle ressortait d’une dernière grosse blessure. Il était intolérable pour elle de devoir se calfeutrer à nouveau en attendant d’être d’attaque.

Alors cette fois-ci, elle fit appel au Vert combiné au Gris. Ses lianes vertes semblaient onduler dans l’air comme des serpents prêts à attaquer. Ils devinrent encore plus dangereux quand l’extrémité se vit recouvrir de métal liquide aiguisé.

Ce fut brutal. Ce fut violent. Il n’y avait aucun esthétisme. Tous les coups bas étaient autorisés. Ça allait plus loin : Marischka n’hésitait jamais et semblait se focaliser uniquement sur ses points. Coup de grosse boots dans leurs couilles. Doigts qui énucléaient. Tout y passait. Sans compter les lianes qui tranchaient. Un pouvoir toujours en lien avec elle. Si l’un des bouseux s’approchait, il fallait alors qu’il passe cette muraille pseudo-vivante verte et grise qui ondulait autour d’elle. L’hésitation lui permettait alors de contre-attaquer et d’ajouter un mort à sa pile.

Puis le silence.

Elle était la dernière debout. L’éternelle survivante. Quelques estafilades ici et là. Un méchant bleu sur l’épaule qui lui ferait un mal de chien quand son corps serait froid. Mais elle avait survécu.

Ne craignant plus rien, elle alla piquer la cigarette à moitié consumée et tira dessus longuement.

« Putain que ça fait du bien ! Ça m’avait manqué. J’espère que cet enculé en a d’autres. Mais avant… »

La chose tombée du ciel.

« Qui t’envoie ? Quelles emmerdes vont te suivre et foutre le bordel dans les environs dans pas longtemps ? Réponds bien et je te promets une mort rapide et sans douleur. Autrement, bon, je te fais pas un dessin. »

De toute façon, deux lianes verts aux bouts aiguisés la menaçaient. Une au niveau de la tempe et l’autre au niveau du cou.
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