Fiche d’inscription à la guilde des aventuriersNom : Baker
Prénom : Epona
Âge : 24 ans
Sexe : F
Origine : Village frontalier Brumaire (proche de la frontière Mijak)
Habitation : Taverne du Lion d’Argent
Rang : Cuivre
Compétences enregistrées :
Agriculture (rang B) : Peut travailler la plupart des terres et produire des plantes de bonne qualité.
Archerie (Rang B) : Peut toucher la plupart des cibles sur une distance de cent cinquante mètres, la précision optimale étant à partir de soixante-quinze mètres. Peut détecter la direction du vent.
Chasse (rang B) : Peut détecter les traces de gibier, le traquer et le dépecer. Sensibilité aux auras de prédation.
Cueillette (Rang B) : Peut discerner la plupart des plantes communes et identifier leurs toxicités. Permet une récolte soigneuse.
Cuisine (Rang C) : Peut concevoir des plat simples, agrémenté de quelques herbes aromatique. Peut conserver la viande par diverses méthodes et travailler cette dernière pour retirer les éléments toxiques.
Soin (Rang E) : Peut soigner les blessures peu profondes, mais a besoin d’une concentration totale le temps de la guérison. La durée varie entre dix seconde à deux minutes.
Compétences raciales :
Course chevaline : Peut déployer une capacité de sprint pour fuir un danger.
Instinct d’herbivore : Peut discerner l’écart de puissance venant d’une menace.
Détection du danger : Perçois mieux qu’un humain son espace environnant, pouvant permettre la détection d’une menace a faible intelligence, comme les gobelins par exemple, dans une zone inférieure à trente mètre.
Expérience en tant qu’aventurier : Aucune de connu
Résultat des tests d’aptitudes : Admis comme classe Rodeur
La guilde des aventuriers valide l’inscription d’Epona Baker, possédant une plaque de cuivre et pouvant prendre des missions de son niveau.
Epona baker, en signant ce contrat, a conscience des risques encourus par ce statut et peut à tout moment rendre sa plaque, conduisant à la fin de son statut auprès de la guilde.
Elle marcha dans une petite ruelle avant de soupirer d’une façon peu élégante.
L’hybride prit la direction d’une boutique d’antiquité, un homme d’une vingtaine d’années souriant.
- Alors ?
- Comme tu vois j’ai la plaque. Par contre la prochaine fois dit moi qu’il y a des pervers, j’ai failli encastrer un dans le mur.
L’homme ne put s’empêcher de rire.
- En même temps une pouliche bien roulée, on ne peut s’empêcher de regarder. Je ne saurais pas que t’étais un mec avant, j’aurais bien tenté ma chance, Bern ...
- Epona ! Bernard est officiellement mort lors d’une chasse , il y a trois mois.
- Cela ne t’ennuie pas de porter le nom de cette déesse ? Elle pourrait t’en vouloir davantage.
- Et elle va faire quoi ? Me transformer en canassons ? Même comme ça je vais la pourrir. Déjà que je ne peux plus aller dans le quartier chaud pour me soulager et que tous me regardent comme un morceau de steak. Rhaaa, rien que d’y penser ça me met en rogne. Enfin bref, revenons au sujet du jour. Tu as mon arc ?
L’antiquaire sortie un arc sombre.
- Bois d’ébène, enchanté pour être renforcé, pour te permettre de le malmener un peu. Ainsi que ça …
Un carquois garni de rune était posé sur le comptoir.
- Ce n’était pas prévu dans l’accord.
- Avec cet attirail, un carquois de mauvaise qualité ça va jurer. D’autant qu’avec ta nouvelle condition d’hybride, les plus grands magasins ne t’ouvriront pas facilement leurs portes, tant que tu n’es pas aventurière de rang or tout du moins. Pour les autres tu te ferais arnaquer, si pas mit dans un sac pour être vendu.
- Sale renard.
- Tu me paieras quand tu auras mis assez de sous de côté, t’es quelqu’un qui tient ses promesses et un client régulier. Le carquois à des rangements, pour permettre le stockage et la conservation de flèche enchanté, tu en auras besoin pour des missions de plus haut niveau. Mieux vaut bien t’équiper maintenant que te retrouver à poil devant un dragon ou pire.
- Ok, Johan. Je dois te laisser, je dois rendre une dernière visite à mes parents.
- Dis leurs que la pierre d’eau sera prête demain.
L’hybride fit demi-tour en joignant le geste par un signe de la main.
- Je passerais le message.
Epona prit le chemin de la porte nord, faisant l’achat d’une dizaine de flèches pour remplir quelque peu son nouveau carquoi. Elle attendit qu’un chariot d’une connaissance passe pour demander aimablement de faire le trajet, l’homme n’était pas contre une bonne compagnie et même un aventurier de cuivre ferait une bonne escorte, le tout gratuitement.
Le trajet prit deux bonnes heures, venant à prendre la direction du domaine familiale, passant sur un petit chemin encerclé de terrain fertile.
- La récolte va débuter dans les prochains jours.
L’hybride ouvrit le portail, ses frères et sœurs venant à l’entourer, sauf son frère aîné qui se contentait d’un hochement de la tête.
- Je dois parler à père et mère, je vous aiderais une dernière fois pour la récolte.
Epona vint à se frayer un chemin et passant devant son frère aîné qui mit un pied pour bloquer le passage.
- Les hybrides ne passent jamais par l’entrée principale. Pas d’exception, tu comprends ?
L’aventurière de bronze poussa un soupire.
- Ouais, t’inquiète Gaston, j’aurais fait la même.
Le dénommé Gaston eu du mal à retenir un rire, pouffant simplement.
- Faut croire que même une punition divine ne te change pas. Les parents t’attendent dans le salon, passe par les cuisines, on ne te dira rien avec ta nouvelle apparence. Au passage joli tenu, ça met bien tes formes en valeurs.
- Va chier Gaston, c’est juste pour être dans les bonnes grâces de la guilde. Cette poitrine est chiante et lourde, ne parlons pas que je ne peux plus te suivre voir Gisèle, car j’ai plus l’attirail. Elle va comment depuis la nouvelle ?
- Elle encaisse, t’étais un client régulier après tout et elle t’appréciait beaucoup. Après tu connais les putes, la perte d’un étalon signifie la recherche d’un autre, même si elle trouvera pas quelqu’un qui descend si bien l’alcool et apprécie les femmes. D’ailleurs ta résistance à l’alcool …
- Pareil que mon service trois pièces. Cette connasse de déesse païenne a tout fait pour me casser les burnes. Après, il paraît que les hybrides équidés ont une bonne résistance au poison, si ça se confirme, c’est pas une si grande perte, je doute que des monstres tentent de me tuer en me faisant boire des peintes d’alcool. Faudra juste que je fasse gaffe à ma consommation, une frustration de plus tu me diras. Enfin … J’y vais, je vais voir si je peux vous aider pour la récolte.
- Ça serait d’une grande aide, t’es doué pour ça.
Epona fit le tour de l’immense bâtisse, passant par les cuisines, les odeurs des plats mijotant embaumant l’air, regardant le stock de viande, une réflexion à voix haute se fit entendre dans la pièce.
- Faudra chasser un peu de sanglier, les stocks ne suffiront pas pour cet hiver.
Sans en dire davantage, les couloirs s’enchaînèrent, pour arriver devant la porte du salon. D’un geste déterminé, l’index toqua sur le bois.
- C’est moi, je reviens de la guilde.
Une voix forte se fit entendre.
- Entre.
La mâchoire se serra légèrement devant ce simple mot, entrant et refermant l’épaisse porte, se posant sur le canapé en face de ses parents.
- J’ai été promu aventurière de cuivre. Comme promis pèr ….
L’homme coupa la parole d’un ton sec.
- Tu n’es plus de la famille, aussi ne me nomme pas ainsi.
Le poing d’Epona se serra, faisant crisser le cuir, avant de se détendre.
- Je devais devenir esclave à la ferme si j’échouais, or, j’ai réussi, aussi t.. vous me devez une récompense de départ. Je souhaiterais modifier la nature de cette récompense.
L’homme fronçait des sourcils.
- Parle donc hybride, mais n’abuse pas de ma générosité.
- Je souhaite participer à la récolte et à la chasse, la viande viendra à manquer cet hiver et mes compétences seront utiles pour améliorer le ramassage du blé. Je souhaite pour le paiement de ma réussite une partie de la viande séchée, du pain ainsi que Cambriela.
L’homme hocha négativement de la tête.
- Cette jument est déjà promise pour le mariage de Pétunia, je ne peux la laisser à une hybride, aussi profond soit le passif entre vous deux.
Epona eut un léger sourire, comme s’attendant à ce refus.
- Elle a une belle robe, malgré son âge, nul doute qu’elle est un article de choix pour une dot. De plus elle semble apprécier Pé… votre fille, elle pourra la monter sans crainte.
Le père d’Epona fit mine réfléchir, avant de parler.
- Elle semble encore te vouer une certain fidélité, aussi je veux bien accéder uniquement pour la participation à la chasse de cette année, qui sait, tu pourrais la rendre plus docile pour Pétunia.
L’hybride se contenta d’un léger hochement de la tête, fermant ses yeux, pour remercier sans mot la bonté de son père à son égard. Elle comprenait que c’était un cadeau déguisé et aussi l’occasion de faire ses adieux avec cette monture qui l’avait toujours accompagné lors de ses chasses. L’homme se racla la gorge.
- Pour la récolte, une main experte ne saurait être refusée, cependant il n’y aura aucun paiement, étant une demande personnelle de ta part. Je pense qu’échanger la moitié de ton paiement en denrée n’est pas une mauvaise chose. Tu es une chasseuse performante, aussi je te concède le droit d’échanger avec nous tes prises, contre notre pain. C’est un honneur que peu de ton espèce ont le droit.
Epona se leva pour serrer la main, se faisant plaquer contre son père, lui murmurant à l’oreille.
- Si tu viens les mains vides, passe par la serre. Corneillus te laissera passer. Autre chose, sa seigneurie est au courant de ta transformation, fait donc attention quand tu viens nous voir, le traitement des hybrides dans sa demeure est bien moins amical. Nous nous excusons de devoir te traiter de la sorte, mais même ici, les murs ont des oreilles.
Il relâcha la prise, parlant à nouveau normalement.
- Si votre vie d’aventurière venait à vous lasser, nous aurions bien une place pour une servante voire une nourrice.
Epona ne s’attendait pas à ce genre de remarque de son père et ne put cacher la honte qu’il ressentait à ce moment, son visage devenant rouge. Sa mère intervint en donnant un coup de coude à son mari, pour signifier que la blague avait été trop loin.
- J … j’y réfléchirais.
Epona prit congé, venant à jouer avec ses frères et sœurs, son frère aîné qui surveillant les environs. Quelques heures plus tard, elle partie du domaine, prenant une petite chambre chez une connaissance, non sans devoir aider au petit matin pour réparer le toit.
Les jours qui suivirent, elle était aux champs, aidant à la récolte du blé, venant à se démarquer, certains hybrides se disant qu’elle devait être une connaissance du défunt fils, officiellement mort lors d’une chasse, par sa façon de récolter et les remarques pointues qu’elle conférait aux hybrides autour d’elle, afin de bien ramasser le blé et préparer le terrain pour le prochain cycle.
Le sixième jour, elle dut rester cachée dans le dernier champ de blé, entendant quelques soldats visiblement à sa recherche, n’étant pas au courant qu’elle était devenue aventurière et se basant sur une description assez vague. Visiblement sa seigneurie voulait sa présence et elle n’était pas dupe de la raison, étant un domaine qui avait connu quelques révoltes d’hybrides, il était certain qu’Epona devait être perçu comme une menace à dresser avant d’avoir trop de pouvoir.
Elle passa rapidement au domaine familial, informant Corneillus qu’elle empruntait Cambriella pour honorer la dernière partie de son contrat. Elle évita les axes principaux coupant dans la forêt, trouvant une piste d’un ours. Elle réfléchit rapidement, avant d’abandonner cette traque, cela serait difficile à justifier et le risque était trop grand pour sa monture, Epona se rabattit donc sur un cerf.
La traque dura une bonne heure, faisant attention de ne pas effrayer la bête et trouver le bon angle de tir. Elle arma la flèche et attendit le bon moment pour relâcher, le projectile venant à perforer le crâne, au prix d’endommager irrémédiablement la flèche, mais elle n’avait pas d’autre choix, son temps était compté, se doutant qu’avant le couché du soleil les soldats iraient voir du côté familial et qu’elle n’aurait plus de marge de manœuvre pour s’extirper de ce guêpier.
Avec son couteau, elle retira les organes impropres, venant à se faire ouvrir un petit portail sur le côté, livrant le cerf dans la cuisine et ordonnant que le gibier soit dépecé et préparé en guise de cadeau pour le maître des lieux.
Gaston entendit le grabuge et comprit ce qui se passait, faisant un aller et venu pour tendre un sac assez lourd.
- Vous passerez le bonjour à votre famille, je reviendrais avec du gibier quand la zone sera moins désagréable.
- Ouais c’est ça à plus l’hybride.
Aucun mot de plus ne fut échangé, sous une apparente froideur, les deux frères se disaient au revoir.
En quittant la demeure par l’arrière, elle vit une monture, bien étrangement laissé sans surveillance, elle reconnaissait le cheval, une monture rapide, nommé Foudre. Corneillus n’était pas loin. Elle comprit le geste, mais la refusa, venant à sortir à pied par le petit portail, ce cheval était trop précieux et identifiable.
Epona coupa par la forêt, aux aguets pour ne pas tomber sur une meute de loups ou un ours. Elle parvint rapidement à quitter le domaine seigneurial, monnayant le voyage vers Lumen contre quelques pièces.
Elle doutait fortement que ses parents aient une sanction trop forte, si le fait de la cacher avait été découvert, après tout ils entretenaient une image d’humain spéciste, paraissant des loyaux sujets refusant tout forme d’égalité envers les hybrides, ne pouvant donc être vue comme une menace par les dirigeants de ses terres.
Elle arriva à la capitale dans la soirée, prenant la première auberge, un peu réputé, pour louer une chambre. Epona réfléchissait à la journée de demain, la première quête et sa réussite allait être importante.
Apparence :
Epona mesure un mètre soixante-deux, étant assez lourde, d'une part à cause de sa poitrine très généreuse et ses hanches larges, d'autres part du fait que son corps est musclé, sous ce ventre en apparence plat, il est possible de sentir ses abdominaux, ses jambes sont naturellement musclées, pour produire la puissance nécessaire à une accélération typique de son espèce.
Elle a une peau basanée, qu’elle tente de prendre soin du mieux qu’elle le peut. Sa chevelure sombre accompagne la couleur de ses attributs d’équidé, à savoir des oreilles et une queue dorsale, qu’elle brosse régulièrement.
Epona a des yeux bleu qui peuvent virer vers un turquoise dans des endroits peu éclairés.
Sa voix n’est en rien fluette, elle peut être puissante et autoritaire, la contrôlant pour éviter d’avoir trop d’ennui, maintenant que sa condition a changé.
Si elle porte une tenue riche, elle en prend soin, n’ayant que celle-ci pour ne pas avoir l’air d’une paysanne des contrées lointaine.
En armement elle possède un arc d’ébène, un carquois et une paire de dague, une pour se défendre et l’autre servant exclusivement au dépeçage.
Caractère :
Epona a une rancune tenace envers la déesse éponyme, n’ayant guère apprécié d’avoir non seulement son corps, mais aussi son statut, changé pour une simple bousculade d’une vieille aigrie sur la route. En l’espace de trois mois, elle s’est faite à l’idée qu’elle ne retrouverait certainement jamais son corps, bien qu’elle accumule de nombreuse frustration en elle.
Tout d’abord le fait d’être devenue d’homme humain à femelle hybride équidé est humiliant, ayant conscience qu’en tant qu’hybride, elle va devoir fournir plus d’effort qu’un humain pour une même renommée, que certain lieux seront fermés pour elle, une non-humaine, tant qu’elle n’aura pas fait ses preuves.
Ensuite, passer d’homme a femme engendre chez elle une frustration sexuelle, se refusant à tomber dans la facilité d’aller voir un homme, n’étant attirée que par les femmes, ce qui accentue sa frustration de ne plus posséder de quoi satisfaire ces dames. Epona refoule donc ses envies de luxure, ce qui n’aide en rien à la calmer.
Après, il y a le fait qu’elle doit se modérer dans la boisson, elle qui aimait picoler jusqu’à pas d’heure, rouler sous la table et se marrer avec ses collègues en décuvant à la caserne, voilà une activité qu’elle ne pourrait plus faire sans risque.
Enfin, la frustration d’être victime d’une injustice et d’une sanction trop forte, sans parler la sensation d’être une fugitive recherchée quand elle souhaite rentrer dans le domaine familial.
En dépits d’une attitude un peu brute de pomme, par moment. Epona n’est pas une mauvaise personne au fond, n’ayant pas forcément la lumière à tous les étages quand il s’agit de prendre conscience que des forces supérieures peuvent réagir face à ce qui pourrait être perçu comme un acte mauvais.
On pourrait croire que du fait de sa nouvelle condition Epona est plus proche des hybrides. Son jugement n’a pas changé, paraître dure en public, mais juste, comme le fait son père. Par contre elle se montrera bien plus cinglante envers toute personne vénérant la déesse des chevaux, n’étant pas certaine de pouvoir retenir ses poings si un de ses partisans tente de la convertir.
Epona est fière, ses compétences, elle les a développés au fil de sa vie dans le domaine familial, aussi est-elle très sensible aux provocations et aux personnes qui sont bien plus douées qu’elle.
N’ayant que trois mois dans la peau d’une femme, sa façon d’agir et de parler n’a rien d’une demoiselle, pouvant répondre au tac o tac à une insulte ou encore s’asseoir de manière peu féminine, ne parlons pas du manque de pudeur qui la ferait passer pour une femme ayant peu de vertus.
Sous son aspect solide Epona est, depuis sa transformation, constamment sous pression, se sachant dans une position sociale précaire. Elle doit éviter de tomber dans des pièges qui la mèneraient à une vie d’esclave, éviter de décevoir la guilde car sans son statut d’aventurière, elle serait à la merci de tous. De plus, elle doit éviter d’apporter des ennuis à sa famille, tout en esquivant les maîtres du domaine seigneurial, tout cela pèse énormément sur l’esprit d’Epona qui tente de dissimuler cette faiblesse aux yeux des autres.
PS : L'aspect flou autour du seigneur qui administre les terres où est situé la famille d'Epona est volontaire, pour permettre aux autres joueurs/joueuses de le/la jouer, si un de vos comptes correspond.
