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L’envie sous l’armure (PV Merveil)

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Vaan la lance Divine
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Starring : Loras, le paladin noir.
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« Apporte avec toi l’être pur qui, en tout, t’est le plus différent et reviens moi. Ce jour-là, à nouveau peut-être, tu vivras. »

Tels étaient à peu près les mots qui, depuis des décennies au moins, avaient accompagné l’homme dans l’armure, dans sa bien longue errance et qui, par cette glaciale nuit de tempête, approchait l’un des nombreux temples d’Aphrodite que comptait le continent.

La formulation exacte, l’homme l’avait depuis bien longtemps oubliée, toutefois celle-ci en conservait son sens premier. Il avait une mission, un ordre et, malgré l’usure, le sang, la rouille et le poids des ans, l’homme escomptait bien respecter son devoir.

Ce n’est en tout cas pas le déluge qui s’abattait là dehors qui l’arrêterait.
Non, car celui qui se trouvait sous l’armure jamais n’aurait froid. Pas plus qu’il n’aurait chaud s’il s’approchait de l’un de ces feux, qu’il avait pu voir faire consteller de lumières les vitraux de la bâtisse.

Toute cette eau, au moins, avait fini d’essuyer tout ce fer noir de ces nombreuses tâches rougeâtres qui, quelques heures plus tôt encore, le ternissait lugubrement.

Comme de nombreux autres temples, celui-ci n’était pas gardé. Ou bien la tempête avait-elle forcé les gardiens du lieu de culte à s’abriter plus à l’intérieur ?
Quoiqu’il en soit, sans un mot, et sans même tenter de se faire discret, l’immense homme dans l’armure grimpa pas à pas les escaliers de pierre le menant jusqu’à la grande porte, par laquelle il passa là encore sans attirer l’attention.

L’orage rendait presque indétectable et inaudible l’incessant et lourd cliquetis de ses bottes de fer noir qui martelaient la pierre.

Attiré par un chant d’une mélodie rare, se mit-il alors à contourner l’allée principale du temple pour en rejoindre l’une des alcôves, en évitant les quelques prêtresses qui, trop occupées à leur office, ne l’avaient pas non plus remarqué.

Elles n’étaient pas celles pour qui il était venu en ces murs.

Grimpant encore une à une les marches d’un petit escalier, l’immense chevalier noir s’avança, la main posée sur le pommeau de son espadon de jais. À chacune d’entre elles, le chant était plus fort… comme cette… sensation, qui chatouillait soudain son être ?

Voilà… presque un siècle, que l’homme n’avait ressenti ni la chaleur ni le froid, la faim, ni même la douleur.
Et pourtant en ces lieux, et plus encore à chaque seconde, quelque chose semblait faire bouillir le fer de son armure.

Alors même qu’il ne respirait plus vraiment, de la vapeur sembla s’échapper de sous son casque, tandis que de son gantelet, il attrapa les pans d’un large rideau de soie, sur lequel il tira pour découvrir la sirène qui l’avait attiré ici.
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Vaan, porteur de la Lance Divine, est constamment sous bonne escorte.
Son groupe se compose de :

Maëlle la barbare, Scarlet la mage noire, Ava la gouvernante, Natasha la mage de glace, Eri la médium, Vel & Cami, les guérisseuses, Melony la voleuse et Tar’ja la paladin.

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Re: L’envie sous l’armure (PV Merveil)

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Même si sa position au sein du clergé d'Aphrodite était quelque peu spéciale, elle n'en demeurait pas moins une servante de la Déesse et de ce fait pouvait demander le gite et le couvert dans les temples de sa divine patronne. C'est à l'ouest du royaume de Lumen qu'on lui avait accordé l'hospitalité pour la nuit ; elle avait bien fait de se dépêcher car durant la journée de gros nuages noirs avaient recouvert le ciel et un grondement se faisait entendre au loin, se rapprochant de plus en plus, si bien que quand elle avait franchi le perron du temple, en début de soirée, l'orage avait éclaté, faisant tomber un véritable déluge sur la terre.

On lui avait assigné une chambrette confortable puis, le jeune novice qui l'y avait conduit, lui avait demandé si elle désirait prendre un bain, ce qu'elle accepta avec le plus grand plaisir, décochant au jeune homme un sourire radieux, le genre à redonner force et vigueur à un vieillard décrépit.

Rougissant il s'était empressé de la satisfaire et une fois fait, elle le récompensa en lui taillant une pipe du tonnerre de Zeus qu'il n'oublierait pas de sitôt !

Maintenant, seule, elle sortait de son bain et s'essuyait avec une serviette, tout en chantonnant à voix basse, complètement inconsciente de la présence du Chevalier Noir qui venait d'écarter le rideau de sa chambre. Ce n'est qu'une fois qu'elle se fut rhabillée, qu'elle se retourna et vit devant elle un gigantesque gaillard en armure noire.

- Hum, bien le bonsoir, vous êtes un des gardes du Temple ? Originale cette tenue !

On pourrait penser que Merveil était un peu à côté de ses pompes en ce moment même et ce n'était pas tout à fait faux : le voyage éprouvant, le bain chaud et relaxant, les quelques coupes de vin qu'elle avait prises durant ses ablutions avaient quelque peu embrumé son esprit, si bien qu'elle avait "quelques diligences de retard".

Mais cela ne dura qu'un temps et elle comprit que quelque chose clochait :

- Euh...
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Vaan la lance Divine
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Comme s’il avait été sous l’emprise d’un sort, les pas de l’homme dans l’armure s’étaient fait de moins en moins lourds, de moins en moins hâtés, alors que soulevant le rideau de soie, il avait enfin trouvé celle qui, sans le savoir, l’appelait.

Silencieux un moment, il ne fit pas le moindre bruit pour signaler sa présence, alors que se rhabillait la plantureuse nymphe chantante, qui ne se tenait alors qu’à quelques pas.

De longues, très longues secondes durant, contempla-t-il ses très larges fesses, dodues et bien nues, tandis que la jeune femme s’était baissée pour se saisir de sa robe blanche. Il en fit de même pour ses splendides melons qu’il vit, même de dos, pendre avec une lourdeur inouïe, de la plus érotique des façons.

Jamais, même de son vivant, Loras, l’homme dans l’armure, n’eût pu voir pareilles choses. Si beaux seins… si beau cul, rond… et sans la moindre imperfection.

Nul doute qu’aucun homme n’aurait su parfaitement se contenir face à telle vision. Certains seraient devenus fous. Et d’autres se seraient sans doute déjà jetés sur la prêtresse, avant même qu’elle n’ait le temps de se retourner.

Mais… de telles pensées n’étaient pas censées traverser le crâne ferreux et creux de l’homme dans l’armure.
Alors pourquoi, soudain, s’était-il arrêté ? Était-ce l’étrange effet du chant de cette formidable sirène aux sublimes cheveux de blé ? Ou celui de cette senteur de lys, qui lui parvenait depuis les fentes de la visière de son casque ?

Comme… obnubilé par la délicieuse créature qui se trémoussait devant lui, Loras resta figé, tel un géant de pierre, à se le demander lui-même.

La chaleur qu’il s’était mis à ressentir pour la toute première fois depuis des lustres en approchant, ne s’était faite que plus présente en son corps, à chacun de ses pas. Aussi, quelque peu décontenancé, avait-il alors cherché à jauger la magie dont il était le témoin.

Était-ce donc un nouveau maléfice qu’il allait encore une fois devoir affronter, ou bien ces… « sensations », étaient-elles la preuve que cette prêtresse était bien celle qu’il cherchait ? Celle qu’il avait toujours cherchée… depuis tout ce temps.

Silencieuse, l’armure pesa un temps le pour et le contre, avant de faire un pas. Loras avait-il seulement le luxe d’hésiter ? Qu’importe les batailles et autres maléfices à venir… celle-ci viendrait avec lui, jusqu’à ce lieu précis, dans les tréfonds mêmes du monde, là où la voix le lui avait un jour commandé.

C’est à cet instant même que, de nouveau vêtue de sa fine tunique, la plantureuse blonde avait fini par se retourner dans sa direction. Elle ne cacha bien sûr pas son évidente surprise, mais ne sembla pas pour autant s’embarrasser de pudeur, ni même se demander depuis quand son nouvel invité se tenait là, si près.

Qu’elle était… belle, cette jeune femme. Et plus encore.
Belle... plus que la nature même n'aurait su le permettre.
Cela n’était pas aussi littéral mais, la chaleur qui émanait depuis l’intérieur de l’armure l’avait ainsi fait comprendre à son hôte, suite à ce nouveau pas qu’il avait fait dans sa direction.

À sa première question, l’homme dans l’armure posa un doigt sur sa bouche en guise de réponse, pour l’intimer de se taire. Après quoi, le fer crissa, résonna, tandis qu’il esquissait un non de sa lourde tête de métal.

Il fit un pas de plus. Puis enfin, sa voix, grave… caverneuse, résonna à son tour, comme sortie d’outre-tombe.

« Ta présence est requise ailleurs, prêtresse. Et il me faut t’emmener avec moi. »

Faisant un second pas, plus rapide et plus grand, le gigantesque chevalier noir finit d’estomper toute distance entre eux, et se saisit du poignet de la jeune femme, qu’il toisait de toute sa hauteur.

« Que tu le veuilles ou non. »

La tirant avec lui alors qu’il faisait volte-face, Loras se saisit soudain plus fermement du pommeau de son espadon, alerté par un très léger bruit de métal frappant les marches de cet escalier en colimaçon qu’il venait tout juste d’emprunter.

Quelqu’un approchait. Ces gardes qu’il n’avait pas vus en entrant, peut-être ?

La lumière d’une torche éclairant l’escalier, le chevalier s’avança à son tour vers celui-ci, brandissant avec aisance et dextérité, d’une seule main, l’arme avec laquelle il ne tarderait pas à faire rouler les têtes de ceux qui se trouveraient en travers de son chemin.

En garde, et prêt à tout, il était sur le point de frapper l’ombre qui peu à peu se dessinait et allait à sa rencontre…

… Celle d’un jeune novice revenu bien trop tard dans la nuit, dans une chambre qui n’était pas la sienne, des éperons aux pieds, et une chandelle au bout de la main.

Tirant de nouveau la prêtresse à lui, prêt à prendre la fuite en vitesse, comme à repousser milles assaillants, Loras ne se fit plus attendre et fit tomber sa lame tel un couperet.
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Le Chevalier Noir secoua lentement la tête à la question de Merveil. En même temps il ne fallait pas être grand clerc (sans mauvais jeu de mots) pour deviner que ce type sinistre en armure de plates noire n'était pas un des gardes du temple mais un intrus aux intentions plus que louches.

Ce dernier s'avança, toisant la prêtresse de toute sa hauteur, posant une main gantée de fer sur son bras blanc et délicat. Il lui dit d'une voix caverneuse, presque sépulcrale, que sa présence était requise ailleurs et qu'elle devait le suivre. De gré ou de force...

- Mais qu'est ce que... commença-t-elle avant que le Chevalier Noir ne la prenne par le bras pour l'emmener Aphrodite sait où. Mille questions se bousculaient dans sa tête : Qui était cet individu ? Qui l'avait envoyé ? Un culte ennemi de la Déesse ? Peu probable vu qu'Elle avait très peu d'ennemis, voire aucun.

Un léger grattement en contrebas fit se figer le guerrier noir et il brandit son épée, prêt à frapper celui ou celle qui montait l'escalier. Une silhouette tenant une bougie fit son apparition en haut des marches : le jeune novice qu'elle avait invité à passer un "bon moment" avec elle, une fois son service fini.

Le Chevalier leva son arme dans le but d'occire le jeune homme qui le regarda les yeux écarquillés par la surprise autant que par l'épouvante. Merveil agit très vite : elle bouscula l'homme en armure mais il devait peser son poids et sa propre force physique n'était pas adéquate. Toujours est-il que cela suffit à le faire chanceler. Le coup partit néanmoins mais ce ne fut pas le tranchant de la lame qui alla frapper le novice à la tête, mais le plat.

Il s'effondra au sol. Merveil se précipita vers lui, poussant une exclamation étouffée. Elle fut vite rassurée : il n'était qu'inconscient et ne s'en tirerait qu'avec une grosse bosse sur le crâne. Elle tourna son regard vers le Chevalier Noir, ses yeux lançant des éclairs :

- Je ne sais pas qui vous êtes ni ce que vous me voulez mais vous feriez de déguerpir avant d'attirer sur vous la colère d'Aphrodite ! fit-elle d'une voix sourde, pleine de menace...
Modifié en dernier par Merveil le 02 mai 2025 12:20, modifié 1 fois.
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Message par Vaan la lance Divine »

Vaan la lance Divine
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*SHCLING !!!*

D’un faible coup d’épaule, dans lequel avait-elle sans doute mis toute sa force, la jeune et belle prêtresse parvint à dévier, in extremis, le coup porté par le sombre guerrier.

Il s’en était fallu d’un cheveu pour que ne dévale les marches la tête du jeune novice tétanisé, mais celui-ci eut plutôt la chance de recevoir, du seul plat de la gigantesque lame, ce coup d’une extrême violence. Manquant de tomber dans l’escalier, la belle se précipita cependant vers lui, faisant comme barrière de son corps, alors même que le chevalier s’apprêtait à frapper encore.

Qu’importe que le garçon représente ou non une menace pour ses plans, une fois parti à l’assaut, Loras n’était pas « homme » qu’on arrête.

Seulement, son épée brandie bien haut, l’homme dans l’armure se stoppa net. Il ne pouvait faire de mal à cette jeune femme dont il avait tant besoin.

Sa tête se tournant d’un côté, puis d’un autre, le large homme de fer finit par se raviser et par rengainer son arme, après s’être assuré que ce boucan n’avait pas alerté d’autres gens d’église. Ils les tueraient un à un s’il le devait, le ferait sans le moindre effort, et n’en ressentirait pas non plus le moindre remord. Seulement, les choses se compliqueraient, si l’entêtée qui lui faisait face se décidait à tous les protéger.

« Je vous déconseille de vous engager dans cette voie, fille d’Aphrodite. »

Écartant d’un simple geste de la main la jeune femme, Loras baissa le poing, et s’en servit pour se saisir du jeune novice qu’il amena jusqu’au lit qui trônait dans la pièce, tout en s’assurant de rester un obstacle suffisant pour empêcher l’autre de prendre la poudre d’escampette.

« Je vous l’ai dit. J’ai besoin de vous ailleurs et, ni vous, ni aucun de vos frères et soeurs ne sauront m’empêcher de vous emmener avec moi. Personne ne le saurait. »

Le novice allongé, l’armure s’en retourna aux côtés de la jolie blonde, tout en lui laissant la distance suffisante pour lui donner l’illusion qu’elle aurait encore le choix, quant au sort qu’allait être le sien.

« Je n’ai besoin que de vous. Ces gens n’ont pas à souffrir inutilement. Alors… moi qui m’imagine face à une jeune femme pleine de ressource et de jugeote, donnez-moi raison sur ce point au moins : comprenez-vous le choix qu’il vous faut désormais faire ? »

Examinant la pièce toute entière, prévoyant le prochain coup qu’il devrait faire, tout en prenant en compte le maximum de paramètres possibles, qu’il s’agisse de la composition du mobilier, comme le nombre peu élevé d’issues potentielles, et surtout non mortelles pour elle -qui pourrait très bien choisir de se jeter par l’une des fenêtres-, l’armure finit par tendre une main.

« Vous repartirez avec moi. Il ne vous revient que de choisir si tous devront mourir avant, et de ma main, ou si vous préférez laisser leurs destins aux bons soins d’Aphrodite. Je ne crains… ni la tempête ni la mort et… le courroux de vos Dieux ne m’impressionne pas plus, jeune fille alors… pensez. Prenez les quelques minutes qu’il vous faut. Prenez avec vous les affaires dont vous avez besoin. Ou bien forcez-moi à me saisir de vous dans l’instant, l’épée à la main, si telle est l’issue qui vous sied le mieux. »

Dans le silence lourd qui s’était soudain installé, entre deux grondements de tonnerre, l’homme décrocha de ses épaulières l’immense drapé noir qui recouvrait en cape son dos. Ceci fait, il le tendit à celle à qui il faisait face.

« Ceci saura vous protéger du froid et de la pluie… »

Puis… il fit danser ses doigts de métal sur le pommeau de son épée.

« … et cela, de tout autre danger du monde extérieur. »
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Re: L’envie sous l’armure (PV Merveil)

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Ils sortirent du temple de la Déesse. Entretemps l'orage avait perdu en intensité, s'éloignant vers l'ouest. Les dernières gouttes de pluie s'écrasèrent sur la grande mante que le chevalier en armure noire avait donné à Merveil. Cette dernière avait accepté de le suivre, ne voulant pas avoir la mort des autres serviteurs du Temple sur la conscience ; même si s'attaquer à un lieu de culte était pure folie, étant donné qu'il disposait de gardes et de prêtres tirant leurs pouvoirs de leur divinité, cela ne représentait pas une grande menace pour le Chevalier Noir qui, selon ses termes, était capable de les occire un par un, sans trop d'efforts.

Sans qu'elle sut pourquoi, elle avait senti que ses paroles n'étaient pas pure bravade et qu'il mettrait sa menace à exécution. Ce fut la raison pour laquelle elle avait accepté de le suivre, d'une part pour éviter un bain de sang inutile et d'autre part par curiosité : il planait une aura de mystère autour de cet individu et elle avait bien envie de le percer.

Ils cheminèrent au sein de la végétation trempée par la pluie. Les nuages s'étaient écartés, laissant entrevoir un croissant de lune qui n'était pas loin de son premier quartier. En temps ordinaire, elle aurait savouré cette promenade nocturne, surtout en compagnie d'un beau jeune homme, mais celui qui faisait route avec elle était un sinistre guerrier en armure noire à la voix caverneuse.

A un moment donné, elle s'arrêta, lui faisant face, les bras croisés :

- Vous dites que vous avez besoin de moi, mais pour faire quoi ? Me sauter ? Dans ce cas, faites-vous plaisir, mais vous auriez très bien pu attendre le lendemain vu qu'il y aura une cérémonie en l'honneur d'Aphrodite au cours de laquelle je me serais unie rituellement à l'un des laïcs venus assister aux rites.

Un moment de silence avant qu'elle ne prenne de nouveau la parole :

- Et d'abord comment vous appelez-vous ?
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« Tu fais le bon choix », lâcha l’homme dans l’armure, tandis que la jeune prêtresse se décida à le suivre de son propre chef, et évitant ainsi que le sang ne soit versé inutilement dans la maison de sa Déesse.

Quittant prestement les lieux, les deux nouveaux compagnons d’infortune s’écartèrent progressivement de la route, durant les quelques heures qui s’écoulèrent, en pleine tempête.

Ils trouvèrent une protection idéale en la qualité de l’épaisse canopée au-dessus de leurs têtes, alors qu’ils gagnaient ensemble le coeur d’un dense mais bien sombre bois. Forêt du genre de celles que les hommes évitent, de peur d’y croiser en nombre l’engeance du mal qui l’occupe et la ronge.

Constamment sur ses gardes, l’homme dans l’armure se laissa porter, guider par la position de ces étoiles qu’il n’apercevait que bien trop rarement, à la recherche de ruines antiques censées jurer parmi les arbres.

Mais évidemment, quand bien même leur route fut calme et tranquille, sans la moindre encombre qui soit, sa… « captive », ne fit quant à elle que le ralentir.

« Sommes-nous obligés de converser ? »

La prêtresse se posant face à Loras, comme pour lui barrer la route, le sombre chevalier comprit qu’il ne pourrait en être autrement. Soit, puisqu’ils n’étaient pas suivis et que la tempête semblait avoir poussé les bêtes et autres rôdeurs du coin à se trouver un abri, leurs vies n’étaient pas immédiatement menacées. Enfin, celle de la prêtresse ne l’était pas.

« Là n’est pas mon intérêt. J’ai… j’attends de vous que vous teniez à un endroit précis, à mes côtés… à un moment précis lui aussi. Moment qui ne saurait tarder, alors hâtons-nous, voulez-vous ? »

Bien qu’il fut très vague, l’homme dans l’armure disait vrai.
Il ignorait, en vérité, ce qu’il adviendrait de la prêtresse au terme de cette nuit. Pour récupérer ce que lui avait perdu, Loras savait seulement qu’il devait l’emmener, elle, au coeur des ruines voisines, en cet instant où le croissant de lune au-dessus d’eux viendrait éclairer en un puits de lumière cette porte, derrière laquelle se trouvait l’être qui jusqu’ici l’avait commandé.

Il savait qu’elle était, symboliquement, son opposée, mais du reste, le chevalier ne savait rien des plans de son maître envers la servante d’Aphrodite. Aussi, il ne put vraiment lui en apprendre plus.

De son vivant, Loras aurait probablement sauté sur l’occasion, en réponse à ces mots prononcés sans honte ni gêne par la sulfureuse blonde. Sans doute l’aurait-il souillée des heures durant, de ce gigantesque dard que le seigneur avait jugé bon de lui octroyer, mais… de ce merveilleux cadeau également, le chevalier dans l’armure s’était vu séparé. Tout comme il fut séparé du désir… quoi que…

Sentant la chaleur en lui se faire plus intense chaque fois qu’elle se rapprochait de lui, Loras eut mis un point d’honneur, durant ces dernières heures, à maintenir entre eux au moins un bon mètre de distance. Aussi, quand elle se tint devant lui pour lui asséner toutes ces questions, recula-t-il d’un pas.

« Me croiriez-vous si je vous disais que… je ne m’en souviens pas ? »

En effet, au bout d’un siècle d’errance, Loras eût oublié son propre nom.
Il ne s’en souvenait pas plus qu’il ne se rappelait du visage de ces êtres aimés, qu’il perdit un à un… et ce fut finalement la meilleure des choses qui lui soit arrivée, dans l’immortalité. Cela la rendit, disons… plus supportable, en un sens.

De nouveau comme si l’homme dans l’amure avait été chauffé à blanc, de la vapeur se mit à sortir, telle une épaisse fumée, de la visière de son casque. Elle était bien trop près. Comme si… son corps lui appartenait encore, il se sentir raidir, raidir et s’allonger, se briser contre le fer noir. Seulement, cela ne pouvait être qu’une impression…

Puisque depuis longtemps déjà, l’homme dans l’armure n’avait plus de corps.

Faisant un nouveau pas en arrière, la vapeur finit par s’étouffer, par s’arrêter. La chaleur se calma, mais pas cette torture, cette sensation le tenaillant sous la ceinture. S’il lui était resté des dents, Loras les aurait alors serrées très fort.

Agacé par cette chose qu’il ne pouvait contrôler, il fit un pas de côté, et se décida à contourner la jeune femme par la droite pour continuer seul sa route. Au beau milieu des bois, comme ça, elle ne tarderait pas à lui courir après pour éviter de se perdre. Et puis, était-il au moins certain qu’aucun danger ne menacerait aussi vite sa vie.

« Trèves de bavardages, nous y sommes presque. », fit-il en observant la position de la lune dans le ciel noir. La tempête s’étant enfin calmée, celle-ci n’en était que mieux visible mais… cela signifiait également que les hôtes de ces bois ne tarderaient pas non plus à quitter leurs abris de passage.

« Par là. »

Écartant une dernière et grosse branche leur barrant le passage, Loras découvrit finalement ce qu’il était venu chercher.

Au plus profond de ces bois, un… gigantesque puits de pierre taillée, creusé à-même le sol comme une bouche ouverte sur l’enfer.

Semblant mener jusqu’au coeur du monde, celui-ci, large de plusieurs dizaines de mètres, était pourvu d’un grand escalier sans barrière, descendant en colimaçon jusque Dieu sait où. Sans doute en un endroit inaccessible à son regard, d’ailleurs.

Sortant de l’huile ainsi qu’une pierre de ses poches, l’homme dans l’armure enduisit et frotta brièvement la lame de son épée, afin que celle-ci s’enflamme pour leur éclairer la voie.

« Venez, c’est ici. »

Alors qu’il se pencha au-dessus du vide, espérant trouver un fond à ce puits, Loras inspecta les reliefs taillés dans la roche, les horribles sculptures… Quiconque avait élu domicile en ces lieux, n’avait rien d’un esprit saint. Ni sain.

La lueur de sa torche improvisée ayant sans nul doute alerté ces choses qui occupaient les ruines, quelles qu’elles soient, la pierre se mit à crépiter, comme grattée par un million de rats… ou de gobelins, possiblement.

Se tenant sur la première marche de l’infernal escalier, le chevalier noir se tourna vers la prêtresse, lui tendant une main.

« Faites attention où vous mettez les pieds et, surtout… restez derrière moi. Qu’importe ce que vous voyez, là en bas… je ferai en sorte qu’il ne vous arrive rien. »
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