« Arxal trace ! Elle file comme si le feu qui constituait sa nouvelle vie menaçait de s’éteindre. Ce n’est pas le cas. La Taverne protège sa nouvelle « Déesse » ! Bon, ok, peut-être pas déesse. Mais Arxal appartient bel et bien à la Taverne. Elle partage son essence et, OUI !, effectivement, ce serait rigolo de regarder sous ses fesses et découvrir une marque d’appartenance type « Made in China ». NON ! Pas ça. Plutôt « Propriété exclusive de la Taverne ». Quelque chose dans le genre. De toute manière, notre petite et hyperactive Arxal a déjà dit au revoir à Candy. Quel petit être incroyable à traverser le quatrième mur, n’est-il pas ! Pareil être doit se rapprocher d’un statut de divinité, je me mets alors à penser. »
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Candy : « Tu sais, Narrateur, quand Arxal a dit tout à l’heure qu’elle abandonnait l’idée d’essayer de me comprendre. »
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« Elle ne l’a pas dit. »
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Candy : « Oui, oui ! Elle l’a pensé en description littéraire. C’est tout pareil pour moi. Et bien, ça m’a fait penser à cette citation comme quoi « Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie. ». »
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« C’est vrai. Et je ne sais plus qui a écrit ça. Oh ! Il y a deux autres lois intéressantes de cet Arthur C. Clarke. La deuxième est particulièrement adaptée à notre Taverne il me semble. Je te la cite, très chère Candy. »
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Candy : « J’écoute. »
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« Oui, je sais que tu écoutes ! Et me voilà en train de me pincer mon absence de nez pour reprendre contenance. Et donc, cette deuxième loi dit « La seule façon de découvrir les limites du possible, c’est de s’aventurer un peu au-delà, dans l’impossible. » C’est beau, n’est-il pas ? Moi j’aime beaucoup et-… »
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Candy : « C’est qu’Arxal file ! Tu devrais vite la rattraper, Narrateur ! »
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« Et ainsi, rabrouée par une petite peau verte qui pourrait bien détenir plus de pouvoir qu’elle en devrait, je reprends ma lecture pour me remettre à jour sur les péripéties de notre petite Arxal. Où est-elle ? Voyons voir. Hmm… LA ! »
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Gobeline : « Gobbo ! »
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« Avant de vous expliquer pourquoi je ne vous traduirais pas cette locution gobeline, parce que je n’ai pas assisté à ce genre de cours de langue de dialectes particulièrement, oh ! Je suis en train de vous expliquer. Alors que cette intervention verte était une figure de style pour faire une petite ellipse et reprendre la narration. Et que dire de cette façon imaginée de mentionner notre Clochette. Un papillon imbibé. C’est joli. Je féliciterais bien notre petite Arxal mais elle ne m’entend pas. Oh, et que voilà une inspiration disons de type fétichiste qui me vient. Une fée. Un papillon. Des liquides. On pourrait commencer à penser à une récolte d’ingrédients. Certes, du pipi de fée pour une obscure recette n’est pas ragoutant. Tout comme ce mot qui veut dire quelque chose et musicalement nous fait croire son contraire. Mais imaginez si notre Clochette était capable d’un jet alcoolisé et vert. Cela pourrait donner lieu à une de vos petites bandes-dessinées d’hentai, oui ? Ou à inclure dans la deuxième saison de notre Maggot. Mais cette digression et ne fait pas avancer notre récit ! »
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Gobeline : « Gobbo gobbo ! » s’écria-t-elle avec un petit poing fermé à l’attention du feu follet virevoltant.
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« C’est-à-dire qu’il n’est pas facile de conter. De répondre à cette sorte de « Déesse » féérique sur le canal de la « Discorde » et… Mais qui suis-je pour vous blâmer de ma charge professionnelle ? Pardonnez-moi. Cela ne se fait pas. Et il se peut que j’éprouve une pointe de jalousie. « […] ne comptez pas sur moi pour vous laisser lutiner notre grande buveuse ! » C’est beau. Et ça : « […] nourrissait le besoin de préserver la santé de la fée alcoolisée en vue d'une très probable consommation future. ». Quelle maitrise du verbe et de la musicalité ! J’aurai presque envie de céder ma place de Narrateur à une nouvelle Narratrice ! »
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Gobeline : « GRR ! Gobbo cho ! Chochocho ! » pépiait-elle de douleur avec sa main noircie.
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« Toutes les peaux vertes sont liés. Cette gobeline corrompue et ce gobelin Champion auprès de notre démoniste Malné. Mais avançons ! Ramenons la cavalerie. Ecoutez ! »
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Hyène : « Hi hi hi ! »
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Blondie : « Clochette ! Foutez le camp les peaux vertes ! Rakasa, aide notre peau fée ! »
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Rakasa : « Je m’en occupe. » annonça-t-elle d’un ton tout plein de sang-froid.
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« Et c’est sans s’alarmer que la cartographe tatouée aida Clochette à se relever. Laissons leur un petit moment pour débarbouiller notre pauvre consommatrice d’alcools pour se laver ses deux paires de lèvres et le reste de son corps partiellement souillé. Heureusement que ce sont des toilettes et qu’il y a un ruisseau d’eau à proximité. Bien plus pratique qu’un petit robinet se trouvant en un seul point de l’espace, oui ? Et donc Arxal se fait héler par la barbare. »
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Blondie : « Hestia, merci de ton intervention ! Je- Mais qui es-tu ? RHAA ! Mais giclez les peaux vertes ! »
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« Oui, les présentations attendront un peu. Du moins dans cette réponse. Les gobelines attaquent le groupe. La barbare dégaine sa hache et tranche un bras qui tombe. Mais l’arme se coince dans les os de la cage thoracique. A côté, la hyène sans se départir de son rire mauvais et à la fois particulièrement rieur ! s’attaque à une deuxième gobeline en se dressant sur ses pattes arrière pour venir lui déchiqueter la carotide. »
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Rakasa : « Que la hyène recrache et se rince la gueule ! Blondie ! Fais attention à l’insecte ! »
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« Vous connaissez la mante orchidée ? Cet insecte magnifique qui ressemble à s’y méprendre à la fleur du même nom ? Et bien une des fleurs de la couronne de la gobeline à la moitié de cou n’est pas une fleur. C’est un insecte qui avait ses pattes bien enfoncées dans le crâne (déjà pas très gros) de la gobeline. Et si le corps se vide de son sang et est déjà considéré comme mort : l’insecte ne l’est pas ! »
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Blondie : « PUREE D’INSECTE ! Youhou ! »
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Hyène : « Hi hi hi ! »
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« Inévitablement, les trois gobelines zombifiées ne résistent pas à l’assaut combiné de Blondie et de la hyène. Tout le monde finit par entourer Clochette qui se trouve encore à côté de ses pompes. Expression car notre être féerique est pied nu. En fait, si vous avez pris en cours de langue celle de la Nature, vous sauriez que l’herbe se sent priviligiée d’un contact si doux d’une voute plantaire d’une telle fée si grande. On ne juge pas. Et, de toute façon, personne n’entend la pelouse. Sans rire ? Qui prendrait pareil cours ? Et dans quelle sorte d’établissement ? L’Académie avec un a majuscule comme la Taverne porte son t tout aussi majuscule. Il faudrait vraiment être crédule pour tomber dans le panneau d’ouvrir un quinzième compte pour un nouveau compte d’un style « établissement » avec tout pleins d’êtres manipulateurs de courants magiques… »
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Blondie : « L’avantage de ce genre de baston, c’est qu’au moins les cadavres servent d’engrais. » dit-elle en croisant les bras et en observant la cartographe s’accroupie à côté des fleurs-insectes.
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Rakasa : « De la famille des Cordyceps. Voici une tentative d’écosystème par la Taverne. Je ne dis pas que c’est un raté seulement que c’en est un parmi tant d’autres. Je crois que ces insectes zombies se cachent sous l’apparence de fleurs, utilisent le corps des gobelines comme vaisseau et aussi source de nourriture. D’un autre côté, ça stérilise les gobelines et contrôle leur population. Une fois décédée, les cadavres vont nourrir le sol. Rien n’est perdu. Tout est transformé. »
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Blondie : « Clochette reprend ses esprits. Ça va, ma grande ? »
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Clochette : « Hmm… Ma tête. »
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Blondie : « Tiens. Bois de la flotte. »
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Hyène : « Hi hi hi ! »
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« Et il nous faudrait laisser un petit quelque chose de matière à exploiter pour Arxal. Une petite liste rapidement ? Mettons plutôt qu’elle se trouve à un carrefour scénaristique et qu’elle doive faire un choix comme cela arrive dans certains types de jeux. Choix numéro UN : quelques fleurs chutent, c’est joli. Non ! Ce n’est pas joli, c’est une attaque d’insectes zombies ! Choix numéro DEUX : … Alors, euh… Faut-il vraiment laisser au moins un deuxième choix ? C’est-à-dire qu’il y a une pause dans l’écriture. Peut-être aurait-il été plus sage de conclure avec ce deuxième choix et la partie concernant Arxal avant de survivre une journée dans l’Enfer du Hellfest ? Probablement. Peu importe. Attaque de fleurs capable de zombifier tout le groupe associée au fait qu’Arxal voudra surement poser quelques questions. Et tiens, ajoutons un dernier protagoniste à tout ça. Et je ne peux écrire « de taille », si vous voyez à qui je fais référence. »
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Hestia : « Arxal ! Comment as-tu fait pour me prendre de vitesse ? Moi qui habite dans la Taverne depuis toujours ? Tu es vraiment formidable, le sais-tu ? »
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« Notre Petite Déesse le dit avec un sourire. Et puis, peut-être n’a-t-elle pas été prise de vitesse ? Une façon de laisser le temps à notre petite peau verte feu follet de prendre pleine mesure de son nouveau corps. De faire un choix de conséquence dans la Taverne. Sans compter que la Taverne est vaaaste. Qui vous dit qu’Hestia n’a pas réglé au moins un problème si ce n’est davantage ? »
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Kalkaire : « Les filles soRtiR ? »
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« Ooh que notre Linette est joueuse ! Vous n’avez pas pu admirer ce sourire mutin au cou tendu pour aller vers le collier rouge entre les mains de la peau verte. Mais je puis vous assurer qu’on ne peut rester de marbre face à pareille expression. S’il y avait un Panthéon à constituer, notre bardesse aurait toutes les qualifications requises pour accéder au poste de Déesse de la Coquinerie. Car Déesse de l’Amour, c’est bien trop pompeux et solennelle pour un tel esprit libre et volage qu’est le sien. »
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Linette : « Oui, mon doux protecteur. Moi et ma nouvelle amie devons aller faire pipi. Nul besoin pour toi de nous accompagner. Nous ne serons pas longues. »
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« Le gros doigt rocailleux se gratte le crâne à en faire tomber quelques gravillons. »
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Kalkaire : « KalkaiRe pas suR de cRoiRe sa jolie Linette. Linette est toute attachée. Linette est en laisse. »
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Linette : « Que vas-tu t’imaginer ? T’ais-je déjà tromper pour aller me faire polliniser ici et là de longues trompes affamées ? Chut, mon Kalkaire. Ce n’était pas une question à laquelle tu devais répondre. Si Arxa m’a attaché, c’est pour ma sécurité. Je suis si fébrile que mes jambes pourraient tomber. Me trahir. Excuse-moi, mon beau Kalkaire, j’en perds l’usage de mes expressions. Quant à la laisse ? Il me semble que les gentils humains qui adoptent les chiennes font ainsi, oui ? Tu vois, tout va bien. Tu nous laisses passer ? Tu es un amour. Penche-toi que je te colle une bise sur ta joue. Voiiilà ! Ca c’est un grand sourire et un air ravi que j’apprécie beaucoup ! »
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« Evidemment que la tricoteuse de mots allait emprisonner dans sa toile une tête si vide qu’elle pourrait devenir la douce forteresse d’une araignée. Mais trêve de jeux de mots. Notre Linette toute guillerette aurait tendance à tirer sur la corde tant elle veut être exhibée. »
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Rose-Lorie : « Qu’elle était rafraichissante cette eau. Oh ! N’est-ce pas, Linette que voilà ? »
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« Il est temps pour l’image inutilisée de notre dernière réponse de revenir sur le devant de la scène. Cette femme de nature humaine aux longs cheveux roses. Une queue de cheval nouée à la sauvage et reposant sur le devant de son corps. Des yeux de la couleur d’une Reine d’Or. Un pendentif vous ayant fait quitter son regard de maman mutine, en passant par ses lèvres humides pour finalement tomber sur ce petit artefact verdatre. Comme une hobgobeline ? Et oui, OUI ! bien entendu qu’il me faut trouver une manière d’en venir à son opulente poitrine. Comment quiconque pourrait la manquer ! Qui plus est, Rose-Lorie est ruisselante de sueurs dans une sorte de peignoir qui parait bien fin. Comment ? Un point rapide sur Rose-Laurie ? Il fallait lui trouver un prénom. Quoi de plus simple que de choisir une fleur rose. Le laurier-rose. Mais en inversant les deux mots, on anticipe le fait de pouvoir la surnommer simplement Rose. Ou Belle-de-nuit pour emprunter un deuxième nom de fleur. »
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Linette : « Comment vas-tu, Belle-de-nuit ? J’ai l’impression que nous avons toutes les deux eu la même envie. »
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Rose-Lorie : « Belle-de-nuit ? Si tu utilises mon « nom de scène », c’est que tu ne désires pas simplement me saluer. »
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« Ah, et concernant cette opulente poitrine ? Notre Miss Cheelks va largement pouvoir faire le contraste avec celle de notre Linette. C’est le jour et la nuit. Tiens, une expression bien choisie. Mais laissons les deux femmes parler un petit peu davantage. »
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Linette : « Vois-tu, Arxa, Belle-de-nuit aime particulièrement utiliser les salles de bains collectives. Et mixtes. Toute mouillée comme elle est ? Avec un vêtement qui semble ardemment supplier qu’on le touche, rien qu’un petit peu, ici au niveau du bras ou là au niveau de la ceinture lâchement serrée ? Mais que racontes-je ? Arxa, Rose-Lorie. Rose-Lorie, Arxa. »
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Rose-Lorie : « Une femme en noire. Moi-même en blanc. Et toi avec seulement ces quelques liens rouge. Décidément, il y a une intéressante composition. Peut-être suis-je la gentille dans cette histoire ? Celle qui libère la bardesse en affrontant la machiavélique peau verte ? »
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« Moui, il me semble que nous allons conclure ici. C’est qu’avec trois femmes fatales pareilles, vous comprendrez que la Nature réveille une certaine disposition tout à fait masculine et naturelle. Je vous laisse les clés ! Enfin, ce que je voulais écrire, c’est qu’il est possible d’entrer là où Belle-de-nuit est sortie. Si vous vouliez…vous laver collectivement. »