Cité-État située dans un marais, Dremora souhaite à conserver son autonomie face à un voisin encombrant, l'Empire de Mijak, tout en étant sous la férule de la maison Tsarran.
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Un nouvel arrivant qui perturbe la balance [PV: Andreya]

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Nowe
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Nowe était un enfant au destin tragique, puisque le jeune garçon avait vu son village attaqué et brulé par Ifrit, une créature cauchemardesque sortit de nulle part la nuit de ses neuf ans, et qui finit par anéantir tout son village, y comprit ses parents, qui se sacrifièrent pour sceller la bête. Ce que Nowe ne savait pas, c’est qu’il portait en son etre la bête qui avait tué ses propres parents, le tout sans le savoir. Meme s’il lui arrivait parfois de se poser des questions. Par exemple, on ne lui avait jamais expliqué ou Ifrit avait été scellé exactement ni pourquoi il était autant surveillé par la garde royale.

Se sentant captif au sein des murs du royaume angélique, Nowe prit pour décision de quitter son foyer temporairement. Il avait planifié sa fuite lors d’une une nuit bien particulière, ou la garde était légère. Sa majesté Elena Ivory recevait une importante délégation, et de fait, la plupart des effectifs avaient été transféré au palais, ce qui laissait l’entrée du royaume avec peu de protection. Se faufilant tel un serpent, Nowe avait réussit à trouver une sortie, assommant au passage un des gardes (à mains nus) pour se frayer un passage.

Son objectif était de rejoindre les provinces libres, la ou regorgeaient des monstres surpuissants, disait-on. Une manière pour lui de se défouler tant il ressentait de la lassitude. Nowe avait suivit un entrainement rigoureux puisqu’il avait été entrainé par nulle autre que yehael, l’ange de la pureté, réputé pour etre l’une des anges les plus puissantes de la milice. Et pour tout dire, yehael n’y avait pas été allé de main morte avec Nowe.

[Ellipse]

Ayant atteint les provinces libres, nowe enchainait contrat sur contrat, débarrassant quelques villageois d’un ou deux monstres qui rodaient dans la région. Mais peu importe combien de monstres il tuait, il restait toujours sur sa faim.

*c’est trop facile, il n’y aucun challenge…*

Séjournant dans une auberge au milieu de nulle part, Nowe se réveilla de bonne heure, comme tous les matins, faisant la meme routine. Mais ce soir-là, une conversation, captée par hasard, allait piquer sa curiosité...

Dans la grande salle bruyante de l'auberge, des mineurs éreintés, les visages marqués par la fatigue et la peur, partageaient leur récit avec des voix entrecoupées de murmures. L'un d'eux, un homme au teint cireux et aux mains calleuses, décrivait une bête qui se terrait dans les profondeurs des mines de Dremora. « Elle emporte les hommes, disait-il, laissant derrière elle des cris étouffés et des galeries pleines de sang. » Un autre renchérit : « Andreya a offert une prime pour celui qui se débarrassera de cette horreur. Mais personne n'a le courage de descendre là-bas. »

Nowe, intrigué, s'approcha discrètement pour en apprendre davantage. Il venait tout juste de décrocher certains contrats de chasses, tuant certains monstres qui affluaient dans la région. Une expérience qui lui laissa un gout amer tant le challenge n’était pas au rendez-vous. Mais peut-être que cette fois-ci, il pourrait tomber sur un gros morceau ?

Il attendit que le groupe se disperse avant d'aborder l'un des mineurs. L'homme, d'abord méfiant, fut finalement convaincu par l'assurance tranquille de Nowe. « Si tu veux tenter ta chance, va à Dremora, et Parle aux gardes. Mais je te préviens, ça pourrait être ta dernière aventure. »
Avec un objectif enfin en vue, Nowe reprit la route à l'aube. Il paya un passeur qui le transporta jusqu’à l’entrée de la cité ou il fut stoppé par les gardes.

« Halte ! Ton nom, destination et sujet de voyage »
« Je m’appelle Nowe, je viens de Lumen et je suis ici pour le contrat de chasse »

A cette phrase, les gardes explosèrent de rire
« Le contrat de chasse, tu dis ?! Tu sais manier une épée au moins ?! »
« Fiston, je te conseille de rebrousser chemin. On a envoyé des chevaliers chevronnés traquer cette bestiole et ils se sont faits massacrer. Alors, qu’un mioche comme toi puisse éliminer le monstre… »

« Pourquoi ne pas me laisser essayer ? Vous n’avez rien à perdre »
« Mais c’est qu’il est sérieux, en plus ! Et bah, si t’as des envies suicidaires mon ami, tu peux y aller, on ne va pas t’en empêcher. Juste, évite de venir pleurnicher après que tu te feras fait bouffer une jambe ou un bras. On t’aura prévenu ! »

« Ouvrez le portail ! », s’écria l’un des gardes.

Nowe fut par la suite escorté à l’entrée de la mine, où se terrait le monstre. Il sentait déjà l’odeur du sang qui se faufilait dans ses narines, signe que le monstre avait plusieurs victimes, y compris des chevaliers.

« Hey, fiston, tu ne veux pas attendre un peu, le temps qu’il ait plus de volontaires ? Parceque si tu y vas tout seul, tu te feras dévorer en un instant. On a envoyé des chevaliers dedans et ils ont tous finit par etre dévoré. Apparemment, leurs épées ne sont pas arrivées à percer la carapace du monstre, on dit que ce serait un Shaelmaar. On a d’ores et déjà envoyé une missive à Kaer Morhen pour demander de l’aide aux sorceleurs, mais on est meme pas sur que notre lettre soit arrivée. Alors, t’es sûr que tu veux y aller, filson ? »

« Oui, j’y vais. Merci pour les infos »[b]
Le garde voulait rétorquer mais il fut tout de suite hypnotisé par le regard déterminé et perçant du luméen.
« Très bien, si tu insistes… que les Dieux soient avec toi »
[/b]

Quelques minutes plus tard…

« Vous pensez qu’il est mort ?! »
« Bien sur qu’il est mort, espèce d’abruti ! à cette heure qu’il est, il doit etre dans l’estomac du Shaelmaar, entrain de fondre comme de l’acide. Je parie meme que -»

Les gardes s’arrêtèrent de parler alors qu’ils entendirent un bruit de pas au loin, provenant des mines.
« Qui ça peut bien etre ?! »
« Le monstre, vous croyez ?! »

Une silhouette commença à prendre forme, s’avançant vers les gardes, pour finalement émerger des ténèbres de la caverne, les rayons du soleil la révélant au grand jour !
« Mais c’est… »
« … le gamin !! »

Nowe venait d’émerger de la grotte, la tête du Shaelmaar à la main, en guise de trophée, le visage et le torse ensanglantée par ce qui apparaissait etre le sang de la bête.
« Bordel, comment… »
« Il n’a pas une seule égratignure ! »


Dans un geste désinvolte, Nowe jeta la tête de la bête aux pieds des regards, son regard d’acier et son allure ne laissant personne indifférent.
« Bon, j’ai tué votre monstre, puis-je avoir ma récompense ? »
Les gardes restèrent bouche-bée, c’était bien la première fois qu’ils assistaient à un tel spectacle : un garçon ordinaire, sans capacités quelconque, qui venait de terrasser un monstre que meme une escorte de chevaliers n’avait pu vaincre.
« Alors ? Ma récompense ? »
« Attends !! Tu dois d’abord voir Andreya-sama ! »
« Qui est-ce ? »
«Andreya-sama est la princesse du royaume, les mines que tu viens de franchir sont sous sa responsabilité. »
« Oui, mais tout ce qui m’intéresse, c’est la récompense. Je me fiche un peu de vos monarques »

« Espèce d’insolent, comment oses-tu… ?! »
« Silence ! »

Une voix grave et rauque venait de percer l’atmosphère. Au milieu des gardes, un homme chauve et d’âge mur venait de traverser la foule en direction de Nowe.
« Djikstra-sama… »

Celui-ci jeta un regard à la tête du monstre qui gisait au sol, avant de porter son regard sur Nowe, soutenant son œillade glaciale.

« Pardonnez-moi, je ne me suis pas présenté, je m’appelle Djikstra et je suis le conseiller de sa majesté Andreya, c’est d’ailleurs elle qui m’a confié la tache de trouver un chasseur de monstres parmi ces terres perdues. Et boom, vous voilà, comme mandaté par le destin afin de sauver notre royaume. Ce que mes hommes ont voulu dire, c’est que vous venez de nous rendre un si grand service que sa majesté Andreya-sama voudrait personnellement vous remercier pour ce bel exploit que venez d’accomplir… nous serions honoré, par conséquent, si vous pouviez nous faire honneur de votre présence au palais. Peut-être pourriez-vous expliquer à ces braves soldats comment tuer de telles bêtes ?»
Les chevaliers présents n’apprécièrent guerre cette dernière phrase. Les bras croisés, Nowe réfléchissait, avant de pousser un soupir.
« Pff, bon, si vous insistez… »
« Très bien, Nowe ! Votre nom est Nowe, n’est-ce-pas ? Messieurs, veuillez escorter ce jeune homme au Palais Royale, à l’aile de sa majesté Andreya. Qu’on lui donne à manger, et surtout, qu’on lui donne un bain et de nouveaux vêtements, paracerque… »
, dit-il en approchant son visage de Nowe, d’un air presque sadique « sans vouloir vous vexer, vous empestez »

Nowe dévisagea son interlocuteur, qu’il n’appréciait guère, avant d’etre escorté par les gardes. Djikstra regarda Nowe avec des yeux avides, avant qu’un homme cagoulé ne s’approche de lui.

« Trouvez-moi tout ce que vous pouvez sur ce ‘Nowe’ »
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Maison Tsarran
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Demande de RP
Les pertes s'accumulent, les ouvriers commencent à se syndiquer et Valyn les y encourage. Pourquoi a-t-il fallu que Laïla doive s'occuper « d'une pimbêche et de son dragon » alors qu'un monstre terrorise les mineurs, les empêche de travailler et, plus encore, les massacre s'ils osent s'approcher de son territoire attitré ? Andreya est agacée, et lorsque la rage l'emporte, elle se défoule sur autrui – pas à la manière d'une furie, non, mais de façon bien plus vicieuses. Le personnel se fait humilier, les serviteurs doivent répondre à des requêtes de l'ordre de l'impossible, et les quelques effectifs disponibles de la Garde Dremorienne sont exploités afin de d'étancher la soif de sadisme de la Princesse. Mais ce n'est pas assez. Rien ne peut compenser les pertes économies encourues à cause de « la saloperie, » comme Andreya l'appelle à présent. Elle a dû faire ce qu'elle déteste par-dessus tout : recourir à l'aide du petit peuple, espérer qu'un aventurier aguerri s'en charge à sa place, d'où la quête dont la publicité a été faite aux quatre coins de la ville, et peut-être plus loin encore grâce à la magie du bouche à oreille.

Les échecs se sont accumulés, tout comme la frustration de la démone. Plus personne n'ose l'approcher à part les quelques esclaves auxquels le choix n'appartient pas, et ils en prennent pour leur grade. Ses conseillers le savent eux aussi ; Andreya ne doit être contactée que si le problème est résolu. En l'attente, quelques malheureux souffrent et continueront à souffrir.

Heureusement, on finit toujours par atteindre la lumière au bout du tunnel. Aussi long que cela a été, quelqu'un est enfin venu informer Sa Majesté la vengeresse de la résolution de son problème. Elle plisse les yeux, tourne la tête et observe attentivement le messager qui, de toute évidence, ne semble pas se moquer d'elle. Andreya lui fait alors signe de s'approcher, ce qu'il entreprend aussitôt malgré la crainte lui assombrissant le regard, puis le fait patienter le temps d'écrire une lettre, une simple missive à transmettre aux personnes appropriés. Le jeune émissaire disparaît aussi vite qu'il est venu pour effectuer son travail, informant conseillers et serviteurs des démarches à effectuer. L'or doit être rassemblé, les quartiers préparés et la sécurité garantie, car Andreya a désormais une idée derrière la tête. Et quand c'est le cas, rien ne peut l'en faire dévier.

Du côté des gardes, ceux-ci ne prennent pas plus d'initiative que celle qui leur a été autorisée. Ils observent Nowe de haut en bas, surpris qu'un « gringalet » ait accompli ce qu'eux n'ont pu faire, mais n'en disent pas un mot. Ils ne demeurent toutefois pas mutiques pendant le tout le trajet et parlent parfois de ce qui se trame, comme si le concerné n'était pas en leur compagnie.

« Mais si, mais si, je t'assure ! Y a une réception et tout. Ma femme bosse à la résidence royale, ben figure-toi qu'elle m'a dit qu'il y avait beaucoup à faire là-bas, entame l'un.
- En même temps, ils sont combien à satisfaire là-bas ? P'têt' cinquante, moi je dis !
- Mais c'est pas pour ça, va. C'est les invités. Ils en reçoivent beaucoup ces temps-ci. Puis maintenant y a ce type-là aussi, reprend-t-il en regardant brièvement vers Nowe. La Princesse Andreya a demandé à ce qu'il soit présentable, pis qu'on l'amène à elle.
- On ? Genre nous ? On va voir la Princesse ? demande l'incrédule d'un ton soudainement enthousiaste.
- Putain mais non ! On, genre pas nous, mais on quand on parle de quelqu'un d'autre. Oh bref, nous on doit juste aller au Palais, le livrer aux serviteurs et se tirer.
- Ah. »

Considérant l'absence de calèche, ce qui a valu aux responsables bien des remontrances en parallèle, il a fallu environ une heure de marche aux gardes et à l'aventurier luméen pour atteindre les grilles du domaine royal. L'un des gardes s'approche pour venir tirer énergiquement sur une corde qui dépasse du mur et semble s'étendre sur plusieurs dizaines de mètres. Elle fait sonner, plus loin, une petite cloche. Environ deux minutes plus tard, temps que les gardes ont meublé en papotant à nouveau entre eux mais cette fois sur des sujets de moindre importance, une jeune femme modestement vêtue fait son apparition de l'autre côté de la grille. Elle s'incline devant les gardes qu'elle salue et laisse vaquer à leurs occupations avant de faire signe à l'étranger.

« Monsieur Nowe, c'est ça ? Par ici s'il-vous-plaît. »

Elle le guide ensuite à travers la petite parcelle de la propriété laissée à sa gestion, jusqu'à s'arrêter devant une humble maisonnette couverte par l'ombre de grands arbres. Elle invite l'homme à l'intérieur, lui précisant de baisser la tête pour ne pas de prendre l'encadrement de la porte, et pointe une autre pièce du doigt.

« Une bassine d'eau vous attend là-bas. La Princesse vous souhaite présentable. Pour ce qui est de vos vêtements, par contre... Il faudra les laisser ici le temps que je m'en charge. Mais j'en ai laissés d'autres pour vous, dans la même pièce ! Pas d'inquiétude ! Elle parle vite et ne respire que très peu, visiblement stressée. La jeune femme semble savoir quel genre de responsabilité pèse sur ses épaules, soit celle de faire de cet étranger débraillé quelqu'un pouvant mettre les pieds dans les quartiers de la Princesse. Dès que vous aurez terminé, ne vous excusez pas et filez vite ! Elle n'aime pas attendre. C'est, euh... à environ un kilomètre vers l'ouest ! »

La servante s'incline plusieurs fois, s'excusant de ne pas pouvoir faire plus mais ne sachant pas qu'elle offre tout ce dont un certain conseiller avait besoin, soit de temps pour obtenir toutes les informations qu'il lui faut sur le nouvel invité de sa Majesté. L'informateur n'a cependant pas été en mesure d'accomplir sa tâche seul, se frottant à un savoir qui échappe à sa compréhension de pauvre humain. Il lui a fallu recevoir l'assistance impromptue de Xanthia, laquelle s'est immédiatement mise au travail après avoir ressenti une perturbation majeure dans le flux de mana depuis l'arrivée de Nowe. Et si quelques éléments lui échappent encore, elle a largement pu rire du pauvre conseiller d'Andreya, l'extorquant sans mal d'une fortune non-négligeable en échange de toutes les informations à sa disposition sur la terrifiante entité à présent en territoire dremorien.
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Re: Un nouvel arrivant qui perturbe la balance [PV: Andreya]

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Nowe
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La maisonnette était modeste, mais impeccablement tenue. À l’intérieur, une lumière tamisée filtrait à travers les rideaux, projetant des motifs apaisants sur les murs en bois. Nowe inspecta rapidement la pièce, son regard accrochant les détails sans réelle curiosité. Tout avait été disposé avec soin, comme pour masquer la rudesse de la bâtisse.

Une bassine d’eau fumante l’attendait dans la pièce adjacente, comme l’avait promis la servante. Il s’approcha, retirant lentement ses vêtements maculés de poussière et de sueur, souvenirs d’un combat récent qui s’inscrivaient encore sur sa peau sous forme d’égratignures et de taches sombres.

Il plongea une main dans l’eau pour en tester la température. C’était chaud, presque brûlant, et il esquissa un rare sourire – non pas de satisfaction, mais plutôt de soulagement face à cette simple indulgence.

S’immergeant dans l’eau, il sentit immédiatement les tensions de son corps se relâcher. La chaleur enveloppa ses muscles fatigués, effaçant peu à peu les traces physiques de ses récentes épreuves. Ses cheveux noirs collèrent à son visage lorsqu’il plongea brièvement sa tête sous l’eau, émergeant avec une inspiration lente et maîtrisée.

Il remarqua près de la bassine un savon parfumé et un chiffon propre, manifestement laissés là par la servante. D’un geste brusque, il attrapa le savon et commença à se frotter avec une efficacité presque mécanique, frottant les traces de sang et de crasse qui avaient résisté au premier contact de l’eau.

Le bain dura plus longtemps qu’il ne l’aurait admis. Peut-être parce qu’il savait que ce genre de luxe ne se présentait pas souvent à lui, ou peut-être parce qu’il appréhendait déjà la suite. Les vêtements propres laissés par la servante reposaient sur un tabouret à proximité. Il les enfila rapidement après s’être séché, observant brièvement le reflet flou de sa silhouette dans un petit miroir suspendu au mur.

L’image qu’il y vit ne l’impressionna guère. À ses yeux, peu importait qu’il soit propre ou vêtu convenablement ; le mépris qu’il ressentait pour les convenances aristocratiques demeurait inchangé.

À l’extérieur, les gardes l’attendaient, leurs postures rigides contrastant avec son allure décontractée. Le regard de Nowe glissa brièvement sur eux, indifférent. Il n’y avait pas d’excitation dans ses yeux, ni d’appréhension. L’idée de marcher jusqu’au palais royal pour rencontrer une princesse ou d’autres aristocrates le laissait de marbre. Ces gens vivaient dans un monde bien différent du sien, un monde qu’il n’avait ni l’envie ni l’intention de comprendre.

Le trajet vers le palais fut ponctué de bavardages entre les gardes, auxquels Nowe ne prêta qu’une oreille distraite. « Présentable », disaient-ils. Comme si une chemise propre et des bottes cirées suffisaient à effacer ce qu’il était réellement. Mais il jouait le jeu, pour l’instant. Après tout, il était ici pour la prime, pas pour leur plaire.

Les portes du palais se dressèrent bientôt devant eux, imposantes et ornées de détails qui ne firent qu’arracher un soupir discret à Nowe. Tandis que les gardes échangeaient avec d’autres soldats en faction, le jeune aventurier observa les alentours d’un regard perçant. Il était rare qu’il se sente à l’aise dans ce genre de lieux. Trop de dorures, trop de futilité. Il croisa les bras, patientant avec une nonchalance calculée, alors que l’un des gardes lui faisait signe de le suivre.

Lorsqu’il arriva enfin devant les grandes portes menant à la salle de réception, l’un des gardes murmura :
« C’est ici. La Princesse Andreya vous attend. Soyez... prudent. »

Prudent ? Peut-être. Respectueux ? Pas vraiment. Sans attendre qu’on lui ouvre, il posa une main ferme sur les portes et les poussa, avançant d’un pas assuré dans la salle. Les regards des nobles se tournèrent vers lui, certains déjà froncés à la vue de cet intrus qu'il ne connaissait pas, d'autres se demandant qui ça pouvait bien etre. Puis Les murmures des courtisans se turent lorsqu’un page traversa la pièce, s’approchant à pas rapides de la Princesse pour lui remettre une missive. Il s’inclina profondément avant de lire d’une voix claire :

« Votre Altesse, l’homme ayant éliminé la menace pesant sur la région est arrivé. Nowe de Lumen, aventurier indépendant, s’apprête à vous être présenté. »


Nowe s’arrêta à une distance qu’il jugea adéquate. Un garde murmura quelque chose à son oreille – probablement un rappel à la courtoisie ou un avertissement déguisé – mais Nowe l’ignora. Croisant brièvement le regard de la princesse, il plia légèrement un genou et inclina à peine la tête, une parodie de révérence qui n’était pas sans une pointe d’insolence.

« Votre Altesse... »

Il redressa rapidement la tête, ses yeux clairs défiant clairement le protocole...
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Re: Un nouvel arrivant qui perturbe la balance [PV: Andreya]

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Maison Tsarran
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Les préparatifs progressent à grands pas. Les serviteurs s'affairent à tout parfaire pendant que la jeune femme de la maisonnette dédie son temps à l'écriture d'une lettre qu'elle remet ensuite à l'un des gardes, lequel part en avance pour aller la transmettre à sa Maîtresse. Les trois autres attendent patiemment que l'invité termine de se laver, ce qui ne prend heureusement pas plus de temps que nécessaire et ne les pousse donc pas à se montrer plus méprisants qu'ils ne le sont déjà. Ils font cependant preuve de professionnalisme et guident l'inconnu au travers du domaine, ne le lâchant qu'une fois arrivés à destination. Ils ne passent pas le seuil des grandes portes puisque la Princesse n'autorise habituellement pas les roturiers à pénétrer dans son antre.

Les portes s'ouvrent dans un faible grincement, révélant une grande salle aux lustres massifs et décorés, au sol tapissé du plus cher des pourpres et aux rangées de chaises parfaitement ordonnées, lesquelles portent péniblement le séant de quelques femmes et hommes de cour. Au fond de la pièce, assise sur un simulacre de trône fait pour en mettre plein la vue (mais qui n'a pourtant rien à voir avec celui qui lui est dédié dans la salle d'audience officielle) se trouve Andreya, vêtue d'une robe noire moulante aux manches et colliers de dentelle, fendue sur le côté gauche et décorée de quelques broderies et bijoux en argent. Une longue jambe à la cuisse embrassée par une jarretière sombre s'en extirpe, quoiqu'à moitié chevauchée par l'autre jambe dont le pied prisonnier d'une botte à talon se balance distraitement. L'héritière écoute son serviteur lui souffler quelques mots à l'oreille, ce qui la pousse à recentrer son attention sur le nouvel arrivant bien qu'elle ne se sépare pas de son air las. D'un simple geste de la main, elle fait déguerpir le messager et jauge le combattant de haut en bas, décelant dans sa gestuelle et son intonation un certain manque de respect. D'autres semblent l'avoir remarqué puisque des murmures commencent à s'élever dans l'assemblée, murmures qu'Andreya fait taire en élevant la voix.

« Voilà pourquoi nous n'organisons normalement rien d'officiel pour les plébéiens. Ils n'ont ni l'éducation ni le respect. »

Son ton moqueur encourage les nobliaux à ricaner, ce qu'ils ne se privent pas de faire avant de se faire à nouveau interrompre par la Princesse. Elle n'en tire en réalité aucune satisfaction et aurait sans doute préféré plus de discipline de la part de son invité, surtout lorsqu'elle considère la proposition qu'elle a à lui faire. L'idée lui trotte en tête, y reste un moment et repart un instant, démotivée par la simple insolence du jeune homme, avant de revenir y établir son nid. Andreya n'est pas du genre à se décourager pour si peu, encore moins lorsqu'il s'agit de quelque chose qu'il est possible de résoudre par quelques moyens détournés.

À la surprise de toutes et tous, Andreya se lève de son trône. Elle descend les trois marches qui l'en séparent du sol commun et s'avance avec assurance, l'écho de ses talons atténué par l'onéreux tapis qu'ils maltraitent. Elle s'arrête devant l'homme, à un peu moins d'un mètre de distance, et profite de sa révérence forcée pour le regarder de haut.

« Je suppose qu'un tel rustre n'a jamais entendu parler du crime de lèse-majesté, commence-t-elle, pour l'heure neutre. À Dremora, le châtiment peut varier dépendant de quelle figure est désacralisée. Dans mon cas, je me plais à punir ce crime d'une amende. Dis-moi, Nowe de Lumen, souhaites-tu réellement repartir sans ta récompense ou feras-tu preuve du respect qui m'est dû ? Dans le premier cas, il est inutile de préciser que tu n'entendras pas parler de l'offre que j'ai à te faire. »

Des gros yeux sont poussés dans l'assemblée, certains pensant déjà à tort que le tueur de monstres devait être expulsé sans sommation. D'autres s'étonnent de la patience dont Andreya fait preuve, ce qui les laisse supposer que l'offre en question n'a rien d'anodin, et donc qu'ils auraient probablement aimé la recevoir à la place de cet inconnu. Mais tous restent pantois face à l'aisance avec laquelle l'héritière s'adresse à cet inconnu en dépit de l'irrespect dont il fait preuve, se demandant où se trouvent les limites de la duplicité de la Princesse.

« Dans le second, il se pourrait que tu puisses prétendre à plus que ce pour quoi tu es originellement venu. Qu'en sera-t-il ? »
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Re: Un nouvel arrivant qui perturbe la balance [PV: Andreya]

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La tension flottait dans l’air de la grande salle, imprégnée de l’éclat des dorures et des visages hautains des invités. Chaque murmure de mépris, chaque ricanement étouffé frôlait Nowe comme une brise glaciale. Ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait dans une situation similaire, entouré de nobles qui le considéraient comme un simple. Mais la haine ou l’arrogance des autres n’étaient rien de nouveau pour lui.
Lorsqu’Andreya se leva de son trône, sa démarche souple et imposante se fit entendre à chaque pas, l’écho feutré de ses talons se répercutant sur le sol. Elle s’approcha de lui avec la lenteur d’une prédateur se préparant à frapper. Son regard était perçant, et il n’échappait pas à la froideur de sa posture. L’invincible confiance qu’elle dégageait était évidente dans chaque mouvement, chaque geste. Elle s’arrêta à une distance calculée, et ses yeux se posèrent sur Nowe comme un fauve qui évalue sa proie.

Mais il ne bougea pas d’un pouce. Il la fixa sans ciller, sa stature implacable.

Andreya, dans son air las, parla d’une voix tranchante, ses paroles semblant déjà pleines de dédain.

Le crime de lèse-majesté… Nowe en avait déjà entendu parler. Bien qu’il n’était pas pratiqué ouvertement à Lumen, le crime de lèse-majesté restait néanmoins pratiquée dans d’autres contrées. Pour l'essentiel, il était relié aux atteintes au souverain, quel qu'il soit et aux signes de sa majesté. Un grave crime, en somme, qui pouvait faire valoir l’exécution. Autant dire que Nowe évoluait désormais dans un terrain hostile, loin de sa contrée natale, ou les règles étaient différentes et bien plus strictes. Toujours est-il que tête brulée qu’il était, il n’était pas prêt à se soumettre.

Pourtant, il n’était ni un homme à se soumettre à cette hiérarchie qu’il trouvait absurde, ni un homme qui se laisserait intimider par des titres ou des nobles arrogants et présomptueux. Le regard qu’elle portait sur lui, empli de dégoût et de supériorité, n’était qu’un détail insignifiant.
Alors, il répondit, son ton calme mais ferme, sans la moindre trace d’hésitation :

— Vous dites que je pourrais prétendre à plus que ce pour quoi je suis venu ? Pour etre honnête, la récompense initiale me va parfaitement, mais si vous insistez....

Il laissa un silence s’étendre entre eux, un silence lourd de provocation. Puis, il poursuivit, avec un sourire légèrement moqueur sur les lèvres :

— Cela dit, je suis un homme de raison. Si votre offre vaut vraiment la peine, je saurai écouter… avec tout le respect qui vous est dû, bien entendu.

Le sarcasme était subtil, mais bien là, suffisant pour remettre Andreya à sa place sans pour autant se risquer à la défier ouvertement. Il n’avait pas l’intention de se jeter dans la gueule du loup sans raison. S’il devait rester, il voulait savoir pourquoi, et si elle avait réellement quelque chose d’utile à lui offrir.
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