C'est le monde inversé de Terra, un ensemble de grottes souterraines gargantuesques avec ses propres règles de fonctionnement.

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Dans son dos drapé de noir, l'humain avait repris connaissance. Si son corps ne pouvait pas remuer à loisir du fait des entraves noires et glacées qui l'immobilisaient copieusement, sa langue s'animait pour deux. Un muscle agaçant que le Drow aurait pu, sans produire le moindre bruit, lui ôter pendant son sommeil. Sauf qu'il avait des questions à lui poser. Et pour répondre à ces dernières, cette fichue langue était indispensable.
Avec un calme glaçant, le Nécromancien se tourna lentement vers son "invité".

- Bon retour dans cette triste réalité, dit-il avec un soupçon d'amusement au bord de ses lèvres sèches comme du charbon. Froide et rude, à l'image de cette table d'opération que je t'ai apprêtée.

Le Drow s'approcha. Il avait recouvré sa seconde main et en faisait déjà bouger les doigts. Des gantelets sinistres aux extrémités presque pointues. Définitivement pas le genre d'accessoires qu'on utiliserait pour vous caresser un épiderme. Le calibrage - en lien avec sa propre magie sombre - se fit rapidement. La main artificielle fut agitée d'un petit spasme. Il y eut même un bruit de décharge électrique. Des petits détails, à priori satisfaisants, pour le sorcier aux oreilles pointues. Son demi-sourire était inquiétant. Tout comme ses yeux d'un jaune maladif.
Il s'arrêta à deux pas de son sujet humain.
Ses pathétiques histoires de famille ne semblaient pas du tout l'intéresser.

- Il aurait peut-être été préférable de s'en soucier avant de tomber dans la fosse, commenta-t-il avec le détachement d'un type qui n'en avait tout simplement rien à foutre. Tu vas sans doute beaucoup leur manquer. Une fin triste et misérable dont ils ne sauront rien. Mais n'aie crainte : ils finiront bien par se lasser de t'attendre ; l'esprit humain est vite sujet à la lassitude, et l'espoir n'est qu'une toute petite lumière dans un vaste océan de ténèbres.

Cela le fit rire. Un rire aussi léger que lugubre. Absolument tout, chez cet être obscur, était inquiétant. Cette façon qu'il avait de bouger les doigts, de frotter ses gantelets, de se déplacer aussi silencieusement qu'un spectre... Un type vraiment pas net, assurément !
Un monstre qui faisait pourtant office de vice capitaine au sein de l'imposant Rampant des Terres Noires.

- Tu t'en doutes sans doute un peu, insignifiant surfacien, mais tu vas devoir me dire tout ce que je veux savoir.

En revanche, le surfacien ignorait que son hôte n'avait pas besoin de le toucher pour le sanctionner en cas de simple oubli ou de langue dérapante.

- Si tu t'y refuses d'une quelconque manière, voici un bref échantillon de la souffrance qui te sera réservée.

Il claqua des doigts. Il y eut comme une étincelle de lumière verte. Les chaînes noires, comme animées d'une vie propre, se resserrent autour de l'humain. Un courant horrible traversa ses membres, le faisant à la fois suffoquer et trembler de douleur. Quand tout redevint plus ou moins calme - en omettant bien sûr la respiration précipitée du patient -, le futur interrogé pouvait entrapercevoir de minuscules arcs électriques verdâtres courir le long de sa silhouette. Simples reliquats du passage de la Foudre Nécrotique, ancienne trouvaille macabre du dangereux Nécromancien.

- Désagréable, n'est-ce pas ? Tâche de ne jamais oublier cette sensation en ma présence.

Il n'attendait pas de réponse.
Vortek tapa dans ses mains. Il y eut un bruit de choc à la fois métallique et électrique propre à réveiller un mort.

- Bien ! Commençons par les présentations. Dans l'ordre, je veux : que tu me donnes ton nom, que tu me parles de tes origines et que tu me dises sans détour ce que tu es venu faire ici, en Outreterre. (Il le regarda avec un sérieux à glacer les sangs.) Sois clair et concis.
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Le commentaire à propos de la table d’opération prêtait à rire. C’était un vieux cliché de méchant. S’il n’y avait pas eu ce gantelet dans son champ de vision, Benjamin aurait surement rigolé sur trois notes. Mais ce gantelet ? Sa mémoire brouillée lui disait qu’elle ne devrait pas être ainsi. Il ne le lui avait pas détruit ? Sauf à être la créature du Docteur Frankenstein, on ne changeait pas de membres ainsi !

*Bon. Définitivement un salopard. Cette petite famille fictive n’aura servi à rien. En tout cas, il prend carrément son pied à jouer son rôle. J’ai très envie de lui faire remarquer mais… Quoi ? Un surfacien ? Je ne suis pas… ça. Je ne sais même pas ce que c’est ? Une planète qui s’appelle Surface ? Ou alors… ou alors une différence entre un monde à la surface et un monde souterrain. Oui, c’est ça. Je sais que c’est ça. Mais… d’où me vient cette connaissance ? *

(CRI DE DOULEUR !)

Benjamin haletait.

« Espèce de crevure ! AAAaaahhh… »

Il fallait qu’il reprenne sa respiration. Bien entendu que c’était une connerie de l’insulter. Mais c’était sorti plus rapidement que la voix de la raison. Maintenant, il devait reprendre sa respiration. Faire un effort pour écouter le salopard. Il ne fallait pas le contrarier. Ce n’était plus le temps des plaisanteries. Benjamin devait entrer dans son jeu s’il voulait survivre.

Il sursauta ! Le salopard venait de frapper dans ses mains métalliques.

« Mon nom, c’est Benjamin Tennyson. »

*Il faut que je gagne du temps ! *

« Bordel, ça fait mal ton truc. Tu sais que tes patients sont censés être morts quand ils sont sur une table froide comme celle-là ? Pour un vivant comme moi, ce serait sympa de la réchauffer. »

C’était plus fort que lui. Il avait fallu qu’il plaisante. Et il serra les dents et les muscles en anticipation du prochain choc électrique.

« Je ne suis pas certain de ce que tu entends par origine. Si c’est le nom de la planète, je viens de la Terre. S’il est question de mes parents, il n’y a rien de spécial à dire sur eux. Mon grand-père était plus important. Sous couvert d’être un plombier, il menait des opérations dans l’espace. Non ! Je ne dis pas de conneries. Moi aussi, même quand j’avais dix ans, je trouvais ça débile comme couverture. »

*Et voilà la part la plus compliquée de ces questions. Bordel de putain de cerveau défaillant ! Pourquoi je suis attachée dans cet endroit ? Qu’est-ce que j’ai pu accepter comme mission pour me retrouver à combattre des insectes géants dans un tunnel pouvant abriter une cité entière ? Réfléchis, Benjamin. Réfléchis. Et vite ! Le salopard ne semble pas du genre patient. *

« Attends attends ! Pas besoin de m’électrocuter. Ca me revient. Je suis venu ici pour récupérer une relique. C’était ma mission. Je ne suis pas un héros. Je suis un mercenaire. Je suis venu ici pour voler une relique. En or. Une créature ailée. Le nom exact ne me revient pas. Mais je me souviens qu’elle se trouve en profondeur. Probablement chez les nains. Dans les étages les plus bas. Voilà, content ? »

*Est-ce que je suis venu ici tout seul ? Est-ce qu’il y a une équipe qui me recherche ? Qui m’attend ? Putain ! Je ne sais même plus. Et… *

« Oh bordel ! Je veux dire, euh… mouais, attends, j’en ai déjà trop dit. Je ne veux pas de nouveaux électrochocs. Pas mon truc la thérapie par chocs. Pas plus que la lobotomisation. Ouais ok OK ! J’en viens au principal. J’avais une autre mission. Piéger des insectes géants en armure. Les forcer à se barrer pour… je ne sais pas, en fait. On ne m’a pas dit. Mais je suppose que les gens qui m’ont embauché voulait acheter du terrain. Peut-être qu’ils sont dans l’immobilier ? En tout cas, ils vont surement monter un camp. Enfin, pour commencer. Parce que je suppose qu’il y aura ensuite des murailles. Et vu la nature de ce tunnel, je ne serai pas surpris qu’ils fassent une sorte de passage de péage. Ce serait une idée très lucrative pour se faire de l’argent sur un réseau routier qui ne semble pas du tout complexe. Voilà, j’ai tout dit ! Tout ce dont je me souviens. »

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Aux oreilles du Nécromancien, ce cri de douleur humain relevait du pur délice ! Il avait été bref. Ce qui était un peu dommage. Mais le dénomme Benjamin Tennyson avait compris le message. Vortek s'était montré suffisamment gentil avec son "patient" pour ne pas le court-circuiter une deuxième fois en raison de l'injure qu'il avait proférée à son encontre.
"Crevure". Le choix de l'insulte est intéressant ! Et c'est un mot que j'affectionne.
Le Drow haussa un sourcil blanc. L'autre comique s'évertuait à faire de l'humour.
Là encore, Vortek n'appuya pas sur le "bouton rouge". Il souriait. Toujours de cet air à faire pâlir un cadavre couvert d'hématomes.

- Très bien, prince barbu. Si tu es sage, je penserai à te faire bouillir la plante des pieds. Cela devrait répondre à tes chaleureuses attentes.

Est-ce qu'il blaguait, lui aussi ? Un humour indéniablement noir...
Sous l'imminente menace d'une autre décharge, Benjamin redevint très vite raisonnable. Il lui confia le nom de sa planète d'origine - la Terre - et la profession-couverture d'un de ses grands-parents.

- Ton histoire est de plus en plus abracadabrante. Mais peu m'importe qu'elle soit vraie ou non, car je me moque bien de savoir ce qu'on fait tes géniteurs au cours de leur morne existence. Moi, ce qui m'intéresse, c'est le crétin que j'ai saucissonné sur ma table d'opération. (Un éclair traversa ses pupilles jaunâtres.) Qu'es-tu venir faire ici, le terrien ?

Pour lui, ce fut la panique. Les mots jaillirent de sa bouche comme la merde du cul d'un type ayant avalé un laxatif.
Il avait mis les pieds dans l'Outreterre afin de s'emparer d'une relique en or. Un objet gardé par les nains, selon ses propres dires.

- Et tu veux me faire croire que le nom exact de cet artefact s'est volatilisé de ton esprit abruti ? (Il grimaça un autre sourire - plus féroce celui-ci.) Tu me mets l'eau à la bouche pour me décevoir ensuite ? Ce n'est pas très malin de ta part...

Il leva un gantelet, ses doigts criminels prêts à faire ressurgir la foudre maligne. Nouvelle crise de panique de la part de l'idiot de service. Des mots, encore des mots, toujours des mots. Mais pas de nom croustillant. Juste des suppositions. A ce train là, Vortek était presque étonné de ne pas encore sentir une odeur de merde émaner de son ample pantalon vert...

- Les contrées sauvages de l'Outreterre n'appartiennent à personne, dit-il en réponse à ce soi-disant projet immobilier. Nul ne peut dompter les innombrables créatures qui s'y trouvent. Tu viens donc de me donner un tuyau percé, à défaut de me fournir un nom que j'aurais pu utiliser dans l'intérêt du Barbarium. (Main toujours levée vers le plafond, il poussa un soupir.) De nos jours, les politesses se font rares. Alors en guise de remerciements...

Il claqua des doigts. La décharge nécrotique traversa à nouveau le corps du missionné, manquant le rendre fou comme il l'avait redouté avec son histoire débilitante de lobotomisation. Vortek fit durer la chose un peu plus longtemps que la première fois. Il souhaitait surtout lui donner une bonne leçon, au-delà de la première qu'il avait jugé trop courte.

- Ça décoiffe, n'est-ce pas ? (Il n'attendit pas de réponse.) Qui t'a embauché, espèce de clown ? Il me faut des noms - et ne t'avise surtout pas de les inventer sur le tas. (Son regard mauvais coula sur cette grosse montre qu'il avait toujours d'accrochée au poignet.) Ce gadget te confère la possibilité de muter, à ce que j'ai cru comprendre. Je ne te demanderai pas de m'en faire une démonstration ou même un exposé. Par contre, j'aimerais connaître sa provenance. Est-il d'origine... terrestre, lui aussi ? En existe-t-il d'autres dans le genre ?

L'envie de séparer ce jouet de cette épaule humaine lui titillait le cerveau. C'était un objet de pouvoir, après tout ! Plus utile qu'une couronne quelconque. Avec lui, l'humain était capable de devenir quelque chose de plus puissant. Un golem, par exemple, et peut-être même d'autres créatures encore plus surprenantes...
Daya lui avait raconté ce qu'elle avait observé, tout à l'heure, dans les couloirs étriqués de la Charteresse.
Avec un tel outil en main et mes connaissances impies, je pourrais rivaliser de puissance brute avec un gladiateur de la trempe d'Eviscéran.
Ses sombres ambitions reprenaient lentement le dessus.
Brusquement, Vortek se mit à repenser à cette lueur dorée qu'il avait aperçue, en compagnie de Dwëna et Véfa, depuis le cockpit du vaisseau.

- Dis-moi, Benjamin... ne te serais-tu pas déjà servi de cet engin étrange pour prendre l'apparence d'une créature de lumière ?

Trop de coïncidences éveillaient naturellement ses suspicions.
Son "patient" était-il LA constante dans cette histoire de siège mystique ?
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Benjamin T
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Benjamin respirait fort. Une partie de son corps était crispé, ses muscles encore sous le choc de la décharge électrique. Il avait affaire à un véritable salopard. Ce n’était pas son premier coup d’essai. Pire que ça, il semblait apprécier son interrogatoire qu’il avait modifié à sa sauce. Ce n’était pas un rôle de composition. Il était mauvais, point. Son âme était de couleur noir. Et Benjamin se fichait bien qu’il est été un pauvre petit orphelin ayant vécu drame sur drame. S’il avait la possibilité de lui coller son poing dans la gueule : il le ferait en riant !

Mais pour le moment, il était toujours attaché à cette maudite table froide…

*Tout se mélange dans ma tête. Je ne suis même pas sûr de me souvenir de toutes ces questions… Je vais encore prendre de sacrés châtaignes… *

« C’est bon c’est bon. OK ! Je me souviens de trucs. Attends, donne-moi un instant que je remette les épisodes dans l’ordre dans ma tête. »

Commença alors une histoire dans un autre type de tunnel. Celui d’un vaisseau spatial qui évoluait lui aussi dans les ténèbres. Une situation bien ressemblante à celle de ce tunnel au-dessous de tonnes de terre.

« On était un groupe de quatre. Et ce n’était pas moi le leader. Quoi ? C’est si étonnant que ça ? Ouais, je sais. Mais bon, je préfère refiler les responsabilités, tu dois comprendre. C’est plus simple d’être l’homme d’action. Mais je vais essayer de ne pas trop digresser. J’ai l’impression que tu préfères les histoires courtes. Et les noms. Alors je vais t’en donner. Notre chef se nommait, non, se nomme Sergueï. Un drôle d’énergumène. Il était à la frontière entre plein de choses. Entre la vie et la mort. Entre le passé et le futur. Bien vivant mais sa tête était un crâne tout sourire. Et s’il était habillé comme un militaire, ça ne l’empêchait pas d’avoir tout un bras en vieille armure. Un très bon tireur. Particulièrement au fusil mitrailleur.

Mais ce n’était pas lui notre force de frappe. Bon, j’en faisais partie. Mais je pouvais aussi aider dans d’autres domaines. Je suis plutôt polyvalent comme gars. Notre vraie force de frappe, c’était, c’est K&mo. Une bizarrerie sortie d’un laboratoire. On ne peut être qu’un cobaye pour porter un signe (&) dans son prénom. Ou alors être un robot et avoir un numéro de série. En tout cas, K&mo, c’est une sorte de slime corrosif maintenue dans un état d’équilibre via des prothèses. Un pote à toi. Vous pourriez causer gantelets ensemble.

Et on avait, a, Einstein. Le parfait petit alien à grosse tête et peau grise. Bon, Einstein, ce n’est pas vraiment son vrai prénom. C’était un truc à rallonge avec des séries de consonnes et d’apostrophes. Imprononçable. Et trop long. Je l’ai surnommé Einstein et c’est resté. Parce que c’était une tête. Je veux dire, littéralement et autre. C’était notre scientifique. Notre tech-guy. Ouais, à nous quatre, on était balèzes. Et… alors ? Ah oui, il faudrait que je retrouve comment on a atterri ici. Mais c’est la vérité, hein ! Je n’ai pas inventé des trucs pour te faire plaisir et échapper aux éclairs. Promis. »


Oui, c’était la vérité. Seulement, il y avait potentiellement un problème. (à part le fait qu’il avait oublié de répondre à la bonne moitié des questions…) Ce problème ? Benjamin avait vraiment travaillé avec Sergueï, Einstein et K&mo. Seulement, ce n’était peut-être pas pour cette mission… C’était peut-être une équipe avec qui il avait travaillé voilà quelques années…
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Son instant, il l'eut. Vortek avait beau être un satané salopard, il n'en demeurait pas moins logique dans ses... interactions avec l'attaché. Il eut donc vent de cette histoire, à bord d'un autre vaisseau, au sein d'un équipage constitué de quatre personnages qu'il n'aurait pas été facile d'inventer sur le tas.
Et, comme par magie, les noms sont apparus ! Rien de tel qu'un bon stimulus pour délier les langues les plus têtues qui soient. Peu importe l'époque, les mortels fonctionnent tous de la même manière.
Bref ! A partir des descriptions que lui partagea son cher patient, le Drow visualisa facilement : Sergueï, l'artilleur ni mort ni vivant à tête de squelette ; K&mo, un être liquide doué de conscience, équipé de prothèses - un peu comme les siennes - ; et enfin Einstein, un scientifique de petite taille avec une énorme tête.
Il y avait malgré tout un problème avec ces présentations pleines de détails.
Vortek fit mine de jeter un regard circulaire à travers la pièce. Ses yeux ironiques revinrent lentement se poser sur le visage de l'humain.

- Un petit susucre pour le bon toutou qui remue si bien la queue ?

Dans un silence de mort, il leva la main. Ses doigts menaçaient de produire cette détestable électricité.
Mais au dernier moment, l'immonde sorcier décida de ne rien en faire.
Son sourire vicieux assombrissait ses traits déjà bien sinistres.

- Ne te méprends pas, humain. Ce n'est pas de la pitié, simplement de la retenue : j'ai besoin que ton cerveau puisse encore faire remuer cette bouche bavarde.

Avec un calme glaçant, il rangea les mains dans le dos. Bien entendu : dans cette position, le Nécromancien était toujours capable de claquer des doigts ; en bon salaud, il ne voyait pas trop l'intérêt d'en avertir son aimable pensionnaire.

- Et donc ? Où sont passés tes vaillants collègues ? Quel était le but de votre petite excursion à travers les immenses boyaux de l'Outreterre ? (A en juger par son rictus de diable, il avait l'air de beaucoup s'amuser.) Je te suggère de vite me donner ta version de la "vérité". Pour le moment, ton histoire manque cruellement de cris et de spasmes à mon goût. Car si j'ai bien un pêché mignon, ce serait surtout celui d'adorer pousser les autres dans les décibels.

Il lui exhiba ses deux rangées de dents blanches. Une propreté impeccable, bizarrement ! Mais dans ce cas pourquoi Vortek s'encombrait-il d'un manteau en si piteux état ?
Un mystère vestimentaire digne d'un grand sorcier détraqué...

- Tu devrais t'entendre quand tu bascules vers les aigus : tes couinements valent bien ceux de nos esclaves les plus sensibles.

Odogara, la Lycantrophe Ecorchée, en l'occurrence, avait beau être une bête féroce et sanguinaire sur le champ de bataille elle était celle qui hurlait le plus fort quand son capitaine la prenait. Derrière elle, il y avait l'ingénieure, Dwëna, qui manquait le plus de pratique. A l'inverse, Sealgïr, son assistance, étouffait ses gémissements par pure fierté ; c'est ainsi qu'elle espérait qu'Eviscéran ne puisse pas pleinement profiter de leur instant de "chaleur partagée".
Bref ! Tout ça pour sous-entendre que les parois de Charteresse, en son intérieur pas très douillet, laissaient librement se propager les sons.
Il ne serait donc guère étonnant de voir, sous peu, l'Orc Noir rappliquer dans le laboratoire.
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Putain de bordel de merde qu’il allait lui faire payer ça ! Benjamin ne savait pas encore comment. Il ne savait même pas comment se libérer de cette foutue table glacée ! Mais il s’en sortirait. Il s’en sortait toujours. Comme si une espèce de Destin en avait fait son Champion et le conduisait… vers où ? Il ne savait pas. Mais parfois, il avait l’impression d’être préparé toute sa vie pour un moment final. Probablement un climax juste avant de passer l’arme à gauche…

*Ce salaud se joue de moi ! *

Son visage fut pris d’une convulsion qui le fit étirer sa bouche sur le côté. Comme une sorte de mauvais rictus. Les éclairs laissaient des traces dans son corps…

*Je sais très bien pourquoi il a mis ses mains dans le dos, le salopard ! C’est même encore pire de savoir que c’est pour se jouer de moi. L’enflure ! *

S’il y avait bien un point sur lequel Vortek avait gagné : c’était de faire fermer sa gueule à Benjamin. Et ce n’était pas une chose évidente. Il aimait parler. Il aimait s’entendre parler. C’était ainsi qu’on communiquait avec les autres.

« Tu veux dire que les nanas qui se battaient dehors sont tes esclaves ? T’es vraiment une raclure ! Attends un peu qu’on mène une rebellion elles et moi. Et je les ferai ensuite crier à mon tour. Mais ce sera un autre genre : ah ah ! »

Qu’est-ce qu’il racontait… Certes il avait son côté séducteur. (ce qui ne signifiait pas qu’il couchait souvent…) Mais cette façon de parler ? Ca reflétait une forme de désespoir. Il parlait pour combler le vide. Il parlait pour garder l’attention de son tortionnaire. Parler permettait d’échapper aux éclairs punitifs. Enfin… vraiment ?

Qu’il ait encore crié ou non, il fallait bien qu’il reprenne la narration de son histoire. Avec toute cette électricité dans son cerveau et le chaos qu’apportait l’artefact dans son corps et son ADN : Benjamin était incapable de concevoir s’il racontait la vérité ou en forgeait une…

« On avait rencontré les Poupées de Nacrahar. Ce sont d’anciennes femmes-robots, des poupées faites de nacres et de circuits quantiques, qui ont brisé leurs chaînes et décidées que leurs créateurs étaient maintenant des êtres inférieurs à elles. Elles les ont décimés, pris le contrôle de la planète et entamés une transformation totale de leur environnement.

Les Poupées de Nacrahar nous ont donc rassemblé, moi et mes collègues, pour cette mission en, euh, Outreterre. Bien entendu, nous n’avons pas été mis au courant de tout leur plan. Mais notre objectif était de nous infiltrer et de dégager la voie. Parce que, peut-être que ton esprit étriqué et noyé dans de vieilles traditions, a une certaine conception de ton monde. Mais aucun territoire n’appartient à personne. Et toute créature, peu importe leur degré de puissance brute ou d’intelligence, toute créature finit toujours pas tomber sous les actions d’une autre tôt ou tard. Et il faut croire que le bestiaire de ton monde a trouvé ses prochains maîtres. Et que ce réseau de tunnel non cartographié va bientôt connaître une fulgurante transformation. Les Poupées de Nacrahar vont tout cartographier.

Ah oui, pourquoi. C’est le pourquoi qui doit t’intéresser, bourreau, hein ! C’est évident, non ? Ce monde est comme une mine aux proportions inimaginables. C’est comme si toutes les astéroïdes porteurs de minerais rares s’étaient rassemblés et amalgamés en un même endroit. Pour un peuple si énergivore que les Poupées de Nacrahar, bien entendu qu’il leur énormément d’énergie et de ressources. Surtout que la Poupée-Mère a tant évolué que son visage est devenu pareil à un soleil miniature. Elle doit être enfermée dans une chambre spéciale qui l’empêche de sortir pour ne pas tuer tout son peuple dans ses environs immédiats. Mais je te parle d’un mini soleil alors que tu es une créature de ténèbres. Rien que le mot « soleil » doit ressembler à un mensonge ou à une légende urbaine. Enfin, légende souterraine. »


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Vortek devait bien admettre que son patient avait le sens de l'humour. En d'autres circonstances, très certainement dans une autre vie, ils auraient peut-être même pu être amis. Mais le Nécromancien ne pouvait pas s'accorder le luxe d'en rire. Il voulait des informations. Les petites blagues noirâtres allaient devoir attendre. Pour une prochaine éternité, peut-être ?

- Mes esclaves ne suivraient pas une cause aussi perdue que la tienne. (Sourire carnassier.) Trêve de promesses insipides. Revenons-en plutôt à tes délicieuses aventures pittoresques.

Et ce qu'il entendit avait au moins le mérite d'être imaginatif. Les "Poupées de Nacrahar" ? Des femmes-robots dont il n'avait encore jamais entendu parlé. Vortek ignorait ce que le mot "robot" signifiait. En revanche, les golems, ça lui parlait plus. Un comparatif qu'il n'était malgré tout pas en mesure de faire.
Il m'a tout l'air de croire en ce qu'il raconte...
Vortek ne l'interrompit pas.
Les commanditaires de cet humain étaient donc des conquérants. Des créatures qui avaient pris la place de leurs créateurs. Des entités soi-disant supérieures avides de terres qui ne leur appartenaient pas encore.

- Aaah, vous autres mercenaires... (Il secoua ironiquement la tête.) Peu importe le monde, peu importe l'époque : vous êtes et resterez toujours facile à manipuler. Il suffit d'agiter la carotte sous votre nez et d'en tirer sagacement la ficelle.

Ce bon vieux Benjamin poursuivit son récit. Les Poupées de Nacrahar envisageaient de s'emparer des galeries de l'Outreterre. Pour leurs ressources. Au nom de leur supérieure, la Poupée-Mère. L'entité suprême parmi les siens, cloitrée dans un caisson du fait de son visage mortellement rayonnant. L'ironie amère d'un trop grand pouvoir.

- Petit impertinent... je sais très bien ce qu'est un soleil, figure-toi. J'ai déjà côtoyé la surface par le passé. Et j'en ai sans doute fait l'expérience bien avant ta naissance inutile.

L'humain ne pouvait s'empêcher de cracher son fiel, de le prendre de haut. Alors qu'il était ficelé à cette table glacée et que, d'un simple claquement de doigts, son tourmenteur avait le pouvoir de le faire convulser.

- Afin que dorénavant tu te gardes de toute réflexion désappropriée...

Un méchant rictus aux lèvres, il leva la main bien haut et... n'alla pas plus loin.
Quelqu'un venait de pousser la porte de son laboratoire.
Un géant à la peau noire, unique en son genre au sein de la Charteresse.
Vortek tourna la tête, posant ses yeux jaunes sur le véritable maître des lieux.
Eviscéran s'approcha sans un mot. Son aura d'autorité emplit rapidement la pièce entière.
Il jeta un vague regard à Benjamin avant d'en revenir à son tortionnaire.

- Qui est-il ?

- Un humain que je suspecte d'être en lien avec notre affaire.

- Qu'a-t-il fait pour être attaché ?

Vortek dissimula soigneusement son sourire.

- Il était présent au mauvais endroit au mauvais moment. Puis il a tenté de s'introduire dans notre vaisseau.

- Mon vaisseau, rectifia froidement l'orc.

- Ton vaisseau, confirma le Drow.

Il y eut un blanc sonore. On devinait une certaine tension entre les deux hommes.

- Qu'as-tu appris d'utile ?

Vortek lui raconta tout.
Eviscéran ne fit aucun commentaire. Il pivota en direction de la table, baissant ses yeux sombres sur Benjamin.

- Au diable ton ancienne équipe, cracha-t-il. Au diable tes commanditaires. Au diable tout ce en quoi tu croyais jusqu'à présent. Tu te tiens dans mon Rampant des Terres Noires. Il m'appartient le choix de te tuer ou de te laisser la vie sauve. Et la patience n'est pas une de mes rares qualités. (Il avait au moins conscience de ses points forts.) Dis-moi ce que tu sais sur cette créature de lumière et d'or. Dis-moi ce qu'elle attend de Né-... ce qu'elle prévoit de faire.

Eviscéran serra les poings. Repenser à cet ange de pacotille menaçait de le faire sortir de ses gongs. Cela ne devait pas se produire ici. Uniquement en temps voulu, face à cet adversaire coriace.

- Rends-toi utile auprès de moi, Benjamin Tennyson, et je m'assurerai que plus aucun mal ne te sera infligé.
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Benjamin T
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Benjamin était loin de comprendre tout ce qu'il se passait. Mais il savait maintenant deux choses de façon certaine. La première, même son tortionnaire craignait cette brute à la peau noire. L'atmosphère avait drastiquement changé à son arrivé. L'histoire du pronom possessif avait également établi l'ordre hiérarchique dans ce vaisseau. La deuxième chose ? Un de ses aliens avait "ennuyé" le colosse à la peau noire. Quelque chose en rapport avec un mot commençant par "Né".

*Le grand gaillard ne semble pas avoir envie de plaisanter. Encore moins que l'autre taré aux dents pointus, j'ai l'impression. Bordel. Espérer se tirer d'ici restait du domaine du possible. Avec deux comme ça ? Mission impossible. Ou alors... justement. C'est peut-être ma chance. Les monter lun contre l'autre. *

"Cette créature d'or, ça ne pouvait être que Midas. C'est une personnalité que jheberge un moi. Voyez-vous, ce que je porte au poignet, et qui est lié à mon corps d'une façon moléculaire, me permet d'appeler des êtres de toutes les étoiles vers moi. Comme une sorte d'artefact mélangeant des techniques de téléportation puis de possession. Vous voyez ?"

Il était hors de question d'admettre devant ces deux tarés que Midas n'était autre que lui. Que c'était lui aux commandes. Que c'était lui qui avait provoqué des emmerdes pour ce Hulk noir sans patience. Avouer la vérité. Mais se donner une marge de déresponsabilisation. On lui poserait sûrement la question : et il pourrait dire que Midas n'était plus disponible pour le moment. Ça lui ferait gagner du temps.

*En plus de ça, si je commence à leur dire que chaque alien a un nom. Et que ça provient de mon moi de 10 ans qui trouvait ça cool de les surnommer et de jouer les héros... Non, autant me tirer une balle dans le pied.*

"Par contre, cet artefact a un soucis. C'est que je ne suis pas relié en permanence. C'est-à-dire que je n'ai pas conscience de tout ce qu'a fait Midas. Je suis comme un spectateur à bord de mon propre Rampant. Mais parfois, les vitres sont obstruées. Vous arrivez à imaginer ?"

La mention du Rampant était une façon de créer du lien avec ce monstre musclé. S'ils avaient des ressemblances, ça pouvait lui gagner des points de sympathie. Ou de quelque chose d'approchant. Benjamin préférait compter sur lui plutôt que sur son détraqué de tortionnaire. Donc s'il était aussi une sorte de commandant de vaisseau, doublé d'une victime de mémoire... oui, ça pouvait fonctionner.

*Ne manque plus que la touche finale.*

"Votre compagnon a parlé d'esclaves criants entre ses doigts. Je suis prêt à me mettre à votre service. Moi et mes pensionnaires dans mon artefact pour vous aider dans votre lutte. Car si vos femmes sont fortes, je suis persuadé que ça doit aussi être vos précieux trésors à protéger, oui ?"

*Faites que ce gros tas me libère. Abuse de ton autorité. Rends-moi ma liberté. Je pourrais très bien feindre une allégeance jusqu'à trouver l'opportunité de fuir. Du moment qu'il ne faut pas tuer des enfants ou des femmes enceintes, je devrais pouvoir gérer.*

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Les yeux du colosse à la peau noire se contractèrent. Midas, la créature de lumière, faisait donc partie de cet humain au bras bizarroïde. Ce qui voulait dire que Benjamin faisait lui aussi partie du problème. Son intrusion dans la Charteresse n'était pas le simple fruit du hasard...

- Tu as beaucoup de cran, de me révéler ça ainsi, petit humain...

Une voix sombre au fond menaçant. Dans son dos, Vortek s'était approché. Il n'aimait pas ça. Et il craignait à juste titre de voir son collaborateur éclater de rage. Une colère meurtrière, oui, qui réduirait leur miraculeux invité en une abominable pulpe sanglante. Sans oublier son artefact de changeforme, bien sûr. Le Nécromancien regretterait l'un mais très certainement pas l'autre.
Je ne peux pas le permettre.
Ses gantelets n'avaient jamais paru aussi menaçants qu'en cet instant.
Il n'eut néanmoins pas à intervenir.
Benjamin Tennyson stipulait que son artefact était défaillant.
Alors cette "personnalité" se serait détachée de lui ? Mais pour aller où ?
Eviscéran, quant à lui, fixait son patient avec un calme horripilant.

- J'imagine bien. Continue.

Il continua. Et, grâce à tout cela, le vétéran comprit qu'il n'avait pas affaire à un parfait demeuré. Par le biais de cette alliance inopinée, Benjamin Tennyson essayait de sauver sa peau. Mais ce faisant, il s'exposait aux affres de l'esclavage. S'il avait été une femme, il n'aurait pas eu à attendre pour faire ses preuves : son puissant interlocuteur l'aurait testé tout de suite, à même cette table, sous le regard du Drow qui n'aurait pas eu la bêtise de moufter.

- Mon "compagnon" aime s'écouter parler, sourit le propriétaire du Rampant des Terres Noires. Il est en mesure de faire crier mes possessions, certes, mais pas de la même façon que moi. Et il ne serait pas assez idiot pour s'y risquer sans mon consentement. Autrement, jamais n'aurait-il pu vivre aussi longtemps.

Le capitaine Kroch'mar se tourna vers son second qui se tenait droit, l'air faussement imperturbable. Ils s'observèrent un instant avant que le Drow traduise ce silence inconfortable par un désir qui n'arrangeait pas vraiment ses affaires :

- Vous souhaitez donc que je libère cet intrus ?

- Je ne le souhaite pas. Je l'exige.

- Alors qu'avec ses transformations, il pourrait représenter un danger pour nous tous ?

- Au vu de ta réticence, tu envisages de me suggérer une alternative.

- Nous devrions commencer par lui arracher ce bras défectueux, dit-il sans émotion aucune. D'une part pour que je puisse en étudier le fonctionnement, et d'autre part pour que la menace n'en soit plus une.

- Un vulgaire manchot à la peau rose ne saurait me servir, grogna le capitaine qui voyait clair dans son jeu.

- Tuons-le alors et récupérons l'artefact.

- Sentence bien trop hâtive, répliqua le colosse en l'écrasant de toute sa hauteur. Son savoir pourrait nous être utile. Et je ne compte sûrement pas attendre que tu parviennes à me les transmettre à sa place. Les nains et Nérénie ne patienteront pas, eux.

- La situation vous parait si tendue que vous êtes prêt à prendre le risque de perdre tout ce que vous avez construit ?

- N'exagérons rien, Vortek, dit-il en lui déposant une main lourde comme du plomb sur l'épaule. Nous ne perdrons rien que je ne puisse récupérer tant que je demeurerai vivant. (Le Nécromancien n'insista pas.) Libère-le de tes chaînes.

- A la moindre entourloupe, je le ferai disparaître, conclut le Drow.

Il eut un geste dédaigneux à l'attention de Benjamin Tennyson, et aussitôt ses entraves mystiques chutèrent aux pieds de la table froide.

- A la moindre entourloupe, tu pourras tout aussi bien le baiser jusqu'à ce que mort s'ensuive : je m'en moque complètement. (Il se détourna de Vortek, baissant ses yeux sombres sur l'humain.) Pour ton propre bien, tu te tiendras à carreau. Sois prévenu : il n'y aura pas de seconde chance.

D'un mouvement de tête vers la porte, il lui fit signe de le suivre.
Daya Trifid, la plus petite blonde de l'équipage à près de la moitié du visage couvert d'écailles, patientait dans le couloir.
Eviscéran la regarda sans ralentir. Il hocha la tête ; l'empoisonneuse les laissa passer devant, puis leur emboita le pas tout en silence.

- Que sais-tu de ta personnalité appelée "Midas" ? demanda-t-il. Serait-il possible qu'elle se soit entichée, à ton insu, d'une femme de ton espèce ?

Parce qu'il fallait bien commencer quelque part, non ?
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Benjamin avait dû se retenir de sourire ouvertement à son tortionnaire. Tout comme il avait dû faire un effort pour ne pas lui lancer une raillerie ou deux après que ses chaînes soient tombées. Il était libre ! Ne l’avait-il pas prédit ? Il était libre… et en même temps, il était toujours prisonnier. Mais mieux valait pouvoir aller pisser tout seul que de le faire allongé à la vue de tous, non ?

Ce qui était certain, c’était que le colosse à la peau noire était le chef des chefs. Même son ex-tortionnaire avait arrondi les angles dès son arrivée. Son ex. Ca fit sourire Benjamin alors qu’il passait la lisière de la porte et découvrait une femme. Le rythme ne ralentit pas, ce qui était un message qu’on lui envoyait. De son côté, il sut qu’il lui faudrait aussi se retenir de jouer les séducteurs.

*Parle. Parle, grand chef. Plus tu parles, et plus tu dévoiles ton jeu. Je vais pouvoir organiser le mien de sorte à préparer mon évasion. *

Benjamin fit rapidement la synthèse de ce qu’il avait appris. Le colosse noir n’était pas un sadique comparé à Vortek. Mais il était évident qu’il était brutal. Il était même probablement très résistant pour ne pas craindre les éclairs de son ex tortionnaire. Le colosse noir était aussi porté sur le sexe. Entre cette Nérénie, la menace qu’il soit baisé à mort, ses pensionnaires, les cris ou encore la question de savoir si Midas avait pu tomber « en pamoison » d’une des siennes. Ce fut plus fort que lui, même en pensée, il fallait qu’il plaisante. Il sourit, a priori sans raisons pour son entourage, à l’idée d’utiliser l’expression « en pamoison » dans la bouche du chef des chefs.

*Donc c’est le chef des chefs. C’est une brute. Mais il tient à ses femmes dont l’une d’elle est en affaire avec Midas. De quelle façon ? Je ne sais pas. Mais c’est important. Probablement même l’élément le plus important de tout ce bordel. *

« Alors, tout d’abord, Midas n’est pas ma personnalité. C’est un autre être vivant qui vit loin ailleurs. Un être qui est contractuellement obligé de venir me posséder de temps en temps quand j’ai besoin de ses capacités. »

*Tout d’abord, se dédouaner de Midas. Il ne faut pas que ses actes deviennent mes actes. Il est le coupable. Je suis une victime. La suite maintenant. *

« C’est très improbable que Midas soit tombé amoureux d’une… humaine. Je veux dire, il souffre d’une sorte de maladie. Tout ce qu’il touche devient or. Vous comprendrez qu’il est difficile de tremper sa tartine dans le pot de miel quand votre partenaire devient aussi froide et magnifique qu’une statue d’artiste. Donc, non, je ne pense pas. En tout cas, il a dû en vivre des drames amoureux. Donc, même si l’amour est un sentiment qu’on ne peut pas contrôler, je crois quand même que Midas ne serait pas assez idiot pour se lancer à corps perdu vers une femme. »

*Il ne devrait plus vouloir tuer Midas à partir de maintenant. S’il me veut moi pour mes capacités à me transformer, au lieu de simplement récupérer l’Omnitrix : il devrait vouloir également récupérer Midas pour avoir un générateur de trésors vivant. Ce colosse noir doit être une sorte de mercenaire comme moi. Et puis, *

Benjamin tourna la tête pour observer derrière lui la femme silencieuse. Sans compter son ex. Oui, il sourit à nouveau. Mais Vortex ne serait pas assez idiot pour l’électrocuter dans ce couloir sous les yeux de son chef, non ?

*Et puis, il y a du monde à nourrir dans cette espèce de char d’assaut. Même si ce sont tous des esclaves, la nourriture n’est pas gratuite. Et je ne pense pas qu’il transporte des paysannes avec lui pour être en autosuffisance. De toute façon, c’est de la caillasse au-dehors. Il n’y a pas de champs à exploiter. A moins que… non. Ce vaisseau étrange ne peut pas avoir une sorte de serre pour les nourrir. Mais je ne serai pas contre trouver la réserve pour boire un coup ! Ah ah !*

« Mais dites-moi, grand chef. Cette femme dans le viseur de Midas, elle est si incroyable que ça ? »

*Je vais prendre un risque à poser cette seconde question mais, ça pourrait être très important dans ma récolte d’informations. *

« Je veux dire, vous semblez costaud et du genre que personne ne puisse vous arrêter. Vous ne pourriez pas simplement la remplacer ? »

*Si c’est un connard insensible, il s’en débarrassera. Mais s’il y a un cœur qui bat sous toutes ces cicatrices, je risque de payer cher cette question. Mais ça ne fera que révéler une faiblesse. Et du genre grosse faiblesse. Tout de suite, la suite ! *

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Eviscéran fronça les sourcils. Alors ce petit homme à la barbe courte était une sorte d'invocateur, maintenant ? de conjurateur ? Avec son artefact défectueux, il appelait à lui des entités d'autres régions... ou d'autres mondes (?) qui prenaient possession de son corps chétif ?
Un exercice dangereux !
Vortek, par exemple, évitait de fricoter avec les démons en utilisant son corps comme d'un catalyseur. Parce que c'était un coup à se faire irrémédiablement surprendre et à devenir le pantin de bois d'une pseudo marionnette.

- Quel amateurisme horripilant, maugréa-t-il.

L'humain suicidaire n'avait pas terminé. Selon lui, Midas, le "malade d'or", n'était pas "amoureux" de Nérénie. Ce qui signifiait qu'il comptait plutôt s'en servir dans un autre intérêt qui restait à établir...
L'Orc Noir réprima un grognement.

- Pourtant, il s'est montré bien entreprenant, lui fit-il remarquer avec une œillade suspicieuse. Au point d'avoir su la galvaniser. D'abord elle, comme le vecteur de sa sainte parole, puis les nains, qui ont bénéficié d'une partie de son pouvoir. A l'heure où je te parle, les illuminés préparent la venue d'une entité prétendument supérieure. Et mon équipage a aussi un rôle à jouer là-dedans.

La préparation d'une orgie. Toutes ses femelles offertes en offrandes. Avec des putains de nains à l'épiderme contaminé par l'or-lumière !
Comment avait-il pu accéder aussi facilement au saint caprice de sa poupée d'Or ?
Eviscéran avait eu un moment de faiblesse d'après bataille. Un relâchement qui, en ce moment même, lui restait en travers de la gorge.
Il avait bien envie de renoncer à sa parole, de pénétrer dans cette forteresse surprotégée et de récupérer son bien humain ainsi que tous les trésors des troglodytes. Sauf qu'ils étaient nombreux, les bougres. Très nombreux en plus d'être "sanctifiés" par les pouvoirs mutés de sa favorite.
La situation était catastrophique !
Dans le dos du colosse sombre, Daya Trifid n'était pas dupe : elle percevait la tension de son chef. Ce n'était jamais bon signe.
Elle capta le regard hilare du garçon au bracelet mystique.
Un inconscient, pensa-t-elle en conservant judicieusement le silence.
Son avis ne fit qu'enfler lorsqu'elle l'entendit remettre en question l'importance de la noble déchue.
Un fou à lier qui aurait dû resté enchaîné à sa table glacée.
Le regard noir du Capitaine tomba lourdement sur Benjamin Tennyson.
Comme s'il avait flairé la mort, Vortek souriait sous cape.

- La remplacer ? articula-t-il, incrédule, en l'arrêtant d'une main autoritaire. (Il plissa méchamment les yeux.) Un trophée de cette qualité, ça ne se remplace pas en un claquement de doigts, petit humain ! Les femelles de ton espèce, aussi bonnes que compétentes, ne sont pas monnaie courante en Outreterre.

L'Orc Noir se pencha un peu plus au-dessus de lui, le recouvrant de toute sa hauteur.

- Tu parles d'une jeune noble, investie d'un pouvoir quasi divin, comme d'une vulgaire guenon. Ma Poupée d'Or est inestimable, gamin ! Elle l'était déjà bien avant cette rencontre impossible avec ton contractant éthéré. (Il grimaça un sourire hideux - presque de dément.) Son contact avec le Faiseur d'Or lui a permis d'acquérir de nouveaux pouvoirs. A mes yeux, cela n'a fait qu'accroître sa valeur. Seul un imbécile incapable de reconnaître un diamant quand il en voit un abandonnerait un trésor de cette envergure.

D'une bourrade derrière l'épaule, il força Benjamin Tennyson à reprendre la route.
Le quatuor traversa quelques couloirs parcourus de gros tuyaux et de cristaux luminescents. Ils empruntèrent plus d'un virage avant de pousser deux lourdes portes qui menaient dans la salle des commandes.
Ilge Val'jardnesk, Ökale et Véfa Elmerald palabraient à côté d'une Odogara enchaînée à une paroi métallique. Les deux premières portaient des tenues diablement sexy qui ne laissaient que peu de place à l'imagination, la demi-drow - qui n'était pas une esclave - avait conservé sa longue robe de cérémonie tandis que la dernière... eh bien... n'avait plus rien sur le dos. Ses loques reposaient par terre, éparpillées en morceaux.
Les yeux rouges de la furie se braquèrent aussitôt sur le Capitaine, à qui elle montra les dents.

- Dites-leur de me libérer ! rugit-elle. Tout de suite !

- Tu n'as pas l'air calmée, répondit posément le colosse.

- C'est la faute de ces sorcières ! Elles ont voulu me faire porter leurs frusques ridicules !

Levant ironiquement les mains en signe d'excuse, Ilge poussa un soupir et secoua la tête.

- Tu veux dire : celles que notre Maître a gentiment choisi pour toi.

- Je m'en fous ! Pas question que je porte ces débilités !

Sans crainte aucune, Eviscéran s'approcha d'elle. Odogara tira sur ses chaînes magiquement renforcées. Elle n'avait pas l'amplitude nécessaire pour l'atteindre. L'Orc Noir enroula une main vive derrière sa tête, l'empoignant solidement par la nuque. Tirée par la peau et les cheveux, la Louve de Sang couina d'indignation ! Elle ne se débattit pas longtemps.

- Puisque tu refuses de te vêtir, lui cracha son vicieux capitaine, c'est cul nu et à quatre pattes que tu feras le chemin jusqu'à la forteresse naine. (Il braqua son regard mauvais sur Vortek.) Prépare-lui un collier attaché à une de tes chaînes diaboliques. (Puis il adressa un regard sévère à la ronde.) Que les choses soient bien claires : toutes celles qui s'opposeront à ma volonté de fer deviendront mes petites chiennes ! Elles n'auront plus le droit de se tenir debout sans en avoir reçu l'autorisation, et se nourriront exclusivement de ma semence durant les trois prochains jours. Il n'y aura aucun compromis.

Un silence. Court mais lourd de sens.

- J'en connais une qui va avoir besoin d'une chaîne encore plus courte, jubila Ökale.

Eviscéran la foudroya du regard.

- Je ne suis pas d'humeur à jouer aux devinettes.

- C'est de Shabel dont il s'agit, clarifia Véfa. Plutôt que de s'équiper comme les autres, elle a préféré prêter directement assistance à notre ingénieure.

Le Brise-Monts renifla de mépris. Il lança un regard entendu à Vortek, qui s'affairait déjà du côté d'une Odogara impuissante.

- Et quid de la Golémaniaque ? S'est-elle apprêtée en conséquence ?

- Oh ! Près des chenilles dorées de la Charteresse sur lesquelles elle est affairée, notre fille prodige fait saliver les sentinelles naines qui lui jettent de fréquents coups d'œil gourmands durant leur épuisant labeur~

- Le déplacement des statues d'or, comprit le Capitaine que la lubricité des nains laissait pour le moment indifférent. Ils ne trainent pas, ces salauds ! (Il hocha fermement la tête.) Nous la récupérerons en chemin.

- Suis-je conviée à cette grande sauterie ?

- Sûrement pas en tant qu'actrice, dit-il. Tu te feras passée pour la concubine de notre Nécromancien. Ou pour sa maîtresse intouchable, cela m'est égal. Nous allons avoir besoin de tes compétences de Ritualiste, et non pas de tes appas, pour ramener Nérénie à la raison.

Ainsi qu'à la maison, se garda-t-il de dire.
Eviscéran se tourna vers Benjamin Tennyson.

- Nous nous servirons de leur hospitalité dévoyée pour pénétrer dans la forteresse naine, l'informa-t-il. La Poupée d'Or nous attendra dans la grande salle, où aura lieu la... cérémonie en l'honneur de notre victoire.

Ou de celle de cet ange factice qui porte le nom de Midas, si jamais l'affaire tournait mal.
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Re: En état de siège [PV Benjamin T]

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C’était quoi ce bordel ?! Benjamin s’inquiétait de ce qu’il avait bien pu faire sous la forme de Midas. Naturellement, sa « poker face » était une technique bien rôdée. Et il n’afficha qu’un air d’aventurier un brin trop familier, comme s’il était de retour à la maison. Certes, avec un respect dû à l’orc noir. Mais tout de même, pour quelqu’un qui venait de se faire torturer sur une table glacée, sa confiance en lui était remarquable. En poussant un peu plus loin, on pourrait aisément le visualiser à sautiller pour se rendre… il ne savait pas encore où.

*Donc Midas a initié une sorte de courant religieux ? Et ce bourrin a quelque chose à voir avec leur petit Jésus à eux ? Mouais. Pas crédible. Alors quel est le rôle de cette brute, de ce taré aux gantelets et des autres filles ? *

Et enfin Benjamin sut l’importance de Nérénie pour Evisceran. Bien que rustre et imposant, sa bite lui dictait certains comportements. Et celle-ci n’était jamais très loin du cœur. La brute avait des sentiments, oui, mais… il en parlait comme d’un bien qu’on pouvait acheter et vendre. Donc il était à la tête d’une bande d’esclaves ? Au moment où il voulut tourner la tête vers Vortek, pour se demander s’il était esclave ou une sorte « d’éducateur » : une forte poussée dans son dos le contraint à filer droit.

« Oh bordel… »

Si le spectacle semblait renforcer le côté esclave de ses réflexions, c’était surtout sa bite à lui qui allait prendre le contrôle. Putain ! C’est que Benjamin ne s’était pas attendu à découvrir deux filles à moitié nue en lingerie, une habillée mais qui avait un indéniable charme et une dernière complètement à poils et… visiblement peu ravie. Et enchaînée. Ah ! C’est que ça donnait du Maître. Ca allait encore une fois dans le sens des esclaves. Mais Benjamin ne put s’empêcher de sourire. Oui, évidemment, quel homme ne serait pas heureux de tomber sur pareille vision ? Mais son côté stratégique y voyait déjà une potentielle future alliée. La monter contre ses « sœurs ». Ce devait appartenir au domaine du possible.

*Non mais sans déconner. Le bougre noir a autant la confiance ? Il me ramène dans son harem. Evoque des punitions à base de petite chienne à quatre pattes. Et… et tout le monde trouve ça normal ?! Elles se foutent toute à poils et, je suppose, parce que je ne vois plus ce que ça pourrait être à ce niveau-là : une putain d’orgie ! Et l’une demande si elle se fera sauter. Bah non, tu vas jouer la garce en latex noir en foutant un collier au nécromancien flippant. L’autre a surement le cul nu en train de revisser quelques, et bah, vis. Sans déconner,…*

« …merde, quoi ! »

Ouais. Evidemment. Benjamin avait beaucoup pensé dans sa tête et très peu intervenu dans tout ça. Oh il avait bien compris que l’orc noir régnait par la terreur. Qu’il fallait qu’il se tienne à carreaux, bla bla bla. Mais un putain d’harem à portée de ses doigts affamés et des répliques qui nourrissaient le séducteur/pitre en lui !

« Moi aussi je participe à l’orgie ? »

*Merde. Peut-être un trop direct. *

« Je veux dire, je suppose que je dois vous suivre ? Et si je comprends bien les dynamiques de ce petite groupe. Le Grand Chef, et bah, il a sa figure d’autorité. L’autre flippant aux gantelets, il va se la couler douce avec la cornue au charisme indéniable. Et moi ? Si je suis la logique, les mâles sont en haut de la chaîne alimentaire, je devrais aussi avoir un rôle fort à jouer. Donc voilà ce que je propose : je m’occupe de l’impertinente. Je suppose que tout le monde sera content d’avoir ses deux mains de libre si ça dérape ? Et que ça vous arrangera que le sale petit humain à l’artefact instable soit le seul à être handicapé. S’il crève, tant pis. Je suppose que c’est ça votre logique, hum ? »

*Merde merde. S’ils me menottent à la bête sauvage complètement cul nu, je me serai vraiment entravé tout seul comme un con. D’un autre côté, c’est la rebelle du groupe. Et elles l’ont enchaîné. Ce qui veut dire qu’elles craignent aussi sa puissance. De toute façon, il n’y a jamais de plan parfait. Un plan vient toujours avec ses avantages et ses inconvénients. Et puis, je pourrais au moins reluquer : ah ah !*

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Le Barbarium
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Un sourire hideux déforma les traits burinés du Brise-Monts. Le petit humain était sacrément couillu pour lui dresser un plan sur la comète après les avoir analysés ainsi, avec pareil détachement, à voix haute et au compte goutte.
Odogara s'était mise à grogner alors que Vortek lui installait sa laisse spéciale. Ce dernier jubila en imaginant la Louve de Sang se jeter au cou de Benjamin afin de lui bouffer la carotide comme elle rongerait un os.

- Personnellement, Je n'y verrais aucun inconvénient. Si notre sauvageonne de championne le dépèce vivant sous le regard éberlué de nos hôtes, qu'à cela ne tienne ! Au moins seront-ils avertis du danger qu'un seul de nos membres est capable de représenter pour les membres de leur race atrophiée.

Pourtant, ce fut Eviscéran en personne qui referma ses énormes doigts sur la chaîne maudite.

- Pour l'heure, le but n'est pas de les intimider mais de les séduire, contre-attaqua le capitaine. C'est moi qui gérerai la sanglante impertinente. (Sous les yeux de l'humain, il serra un poing massif.) Mais que le sale petit humain à l'artefact instable sache qu'il ne sera pas en reste : nous avons une autre petite chienne à fort caractère qui n'attend que d'être domptée.

Tout en tirant sur la laisse d'une Odogara boudeuse, il fit signe à sa mauvaise troupe de le suivre.
Ökale et Ilge, en encadrant le nouveau venu, prirent alors la relève de Vortek, qui lui marchait tranquillement aux côtés de l'irrésistible Ritualiste.
Celle que l'on surnommait la Caverneuse, soit l'indéfectible partenaire sarcastique de l'Implacable, se permit un commentaire amusé :

- Notre soit disant Vierge de Bronze va encore perdre un peu plus de sa précieuse dignité.


Shabel Sealgïr éternua. Ce qu'elle mit tout naturellement sur le dos de la poussière que soulevaient Dwëna et ses golems en s'affairant autour des chenilles dorées de la Charteresse. En même temps, cela ne pouvait pas être dû au froid : l'ex-mercenaire portait ses vêtements habituels, à contrario de ce qu'avait prévu son ignoble maître à la chair d'obsidienne.
Comment fait-elle pour bricoler dans ces conditions ?
La Vierge de Bronze ne comprenait pas la Golémaniaque. Dwëna Hogg'brennandi ne se souciait point de son vulgaire accoutrement qui la laissait presque les fesses à l'air, pas plus qu'elle n'avait l'air offusquée par le regard concupiscent des gardes nains qui la reluquaient à bonne distance.
Je respecte cette tête bien remplie mais, franchement, un tel degré de servitude ? ça me dépasse !
En tant que garde du corps et assistante, Shabel portait sa lance. Elle jetait fréquemment des regards méfiants à leurs grossiers observateurs quand Dwëna ne lui demandait pas de l'aide pour telle ou telle opération.
Aussi fut-elle la première du duo à voir le reste de l'équipage venir à leur rencontre. Pour ne pas la mêler à cette conversation à risques, Shabel s'éloigna un peu de Dwëna. Et en considérant l'humeur glacée de son capitaine et la présence de sa championne nue qu'il se trimballait au bout d'une chaîne de bien mauvais goût, la Vierge de Bronze se crispa, les lèvres serrées d'appréhension. Elle baissa d'abord les yeux sur le visage courroucé de la Lycanthrope Ecorchée avant de les faire remonter sur la mine patibulaire de l'orc noir. Elle soutint son regard un instant, dans un silence proprement inconfortable, puis dévia lentement ses prunelles couleur noisette sur ce visage qui ne lui disait rien.

- Vous vous êtes fait un nouveau compagnon, on dirait.

De gré ou de force ? Shabel était prête à parier sur la deuxième option.
La toisant de ses petits yeux porcins, l'orc noir ne répondit pas tout de suite. D'un geste autoritaire, il invita plutôt Daya Trifid, sa mutique empoisonneuse, à lui présenter la "tenue" qu'elle aurait dû enfiler avant de s'aérer les miches aux côtés de Dwëna.

- Tu sembles avoir oublié quelque chose d'important, éluda-t-il.

L'ex-mercenaire eut une moue de dégoût.

- Je n'ai rien oublié du tout.

L'orc noir soupira bruyamment par le nez.

- Alors c'était donc vrai...

Secouant sa tête chauve, il adressa un autre signe de main destiné à Vortek cette fois-ci. Le vicieux sorcier brandissait une chaîne similaire à celle qui servait de laisse à la Louve de Sang.
Shabel fronça les sourcils.

- Pour avoir désobéi à un ordre de ton capitaine, tu auras toi aussi droit à ta laisse.

Il souriait malgré tout. Discrètement, cela dit.

- Je suis tout de même disposé à t'accorder une petite chance de rattraper ton erreur.

La Vierge de Bronze, qui avait reculé un pied et s'était accrochée à sa lance, n'aimait pas du tout ce ton-là.

- Qu'est-ce que vous me chantez ?

- Déloque toi sur-le-champ, dit-il en posant une lourde botte sur le dos d'Odogara, et, contrairement à ma chienne de championne, je t'autoriserai à porter ta tenue de salope soumise.

- F-favoritisme, grommela la Louve de Sang qui supportait tant bien que mal la moitié du poids de son maître.

Shabel en était encore à étudier la proposition quand son capitaine ajouta tranquillement :

- Quoi que tu choisisses, c'est mon "compagnon" qui brandira ta laisse. Ce même compagnon que tu seras contrainte de pomper jusqu'à l'os si tu continues à jouer les fortes têtes.

Son affreux rictus, le tyran le lui exhiba avec une grande malignité.

- Peut-être que le goût d'une queue supplémentaire saura te remettre les idées en place ?

En guise de représailles, la Vierge de Bronze avait l'air prête à lui sauter dessus.

- Vous êtes ignoble...

- Non, cracha l'orc noir avec une rage à peine contenue. Je ne me montre que trop charitable !

D'une poussée du pied, il étala Odogara sur le dos. Celle-ci couina d'indignation avant de se retrouver vissée au sol, cette même botte plantée sur son abdomen.

- Tu donnes un bien piètre exemple à tes semblables, esclave, et je commence à me dire qu'il serait peut-être plus judicieux de toutes vous punir !

- Vous le faites déjà en voulant nous offrir à ces queutards de nains alors que nous venons tout juste de repousser une invasion avec succès, répliqua Shabel. Vous nous sanctionnez alors que nous n'avons pas fauté ! C'est injuste !

Ökale fit soudain prise d'une crise de rire.
Eviscéran la foudroya du regard.

- Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ?

- Ce qui me fait marrer dans tout ça, c'est que notre Vierge de Bronze en est encore à jouer les prudes et qu'elle s'évertue, en prime, à s'imaginer que la notion de justice évoque encore quelque chose à quiconque au beau milieu de ces souterrains desséchés.

Ilge passa un bras puissant autour des épaules de la Caverneuse.

- En effet. Aucune autre loi que celle du plus fort ne régit ce monde, précisa l'Infernale en lorgnant du côté des nains. En résistant vaillamment, les troglodytes nous ont prouvé qu'ils en avaient dans le pantalon. Nous n'avons d'ailleurs pas su leur ravir leur forteresse, ce qui ne fait pas de nous des vainqueurs.

- Sans oublier le fait que l'une de nos plus éminentes esclaves siège désormais parmi eux, et qu'elle semble avoir été bénie par une entité dont nous ne comprenons pas grand chose, leur rappela Véfa non sans couler un regard en coin à son capitaine. Les rapports de forces sont branlants. Ce qui nous pousse à recourir à l'ensemble de vos charmes en vue de noyer l'opposition dans un désarmant océan de luxure. Nérénie, en préparant une orgie au nom de ses nouvelles croyances, nous en offre la possibilité.

La demi-drow en connaissait un rayon. Plutôt que de mettre son corps à profit, elle était disposée à faire fonctionner ses neurones en sa très probable qualité de maîtresse de cérémonie.

- Nous ne sommes donc plus des combattantes mais des putes, grinça Shabel.

- Ta liberté a été compromise le jour de ta défaite, où tu es tombée entre les griffes du Brise-Monts, conclut le Nécromancien. En te confrontant à lui ici et maintenant, tu mets en péril l'intégrité du Rampant des Terres Noires. Es-tu prête à endosser la responsabilité de tes actes égoïstes, ou bien auras-tu l'obligeance de te plier aux caprices de ton maître ?

C'est à ce moment-là que Dwëna se joignit à la conversation. Avant de prendre la parole, elle tapota amicalement l'épaule d'une Shabel déconfite.

- Allez... tu as suffisamment débattu comme ça, ma brave assistante ! Il serait dommage que je te perde. Sache qu'aucun de mes golems ne saurait être en mesure de te remplacer.

A regrets, l'ex-mercenaire à court de mots entreprit finalement de se déshabiller.

- En parlant de tes serviteurs patauds, intervint le bourru capitaine. Tu n'as pas jugé bon de me demander l'autorisation d'en fabriquer autant. Pourquoi ?

- Je craignais à juste titre qu'en prenant compte de leur nombre, vous seriez tenté de vous en servir comme de vulgaires partenaires d'entraînement. Or chacun de mes jouets patauds, comme vous le dites si bien, me coûte autant de temps que de sueur pour être mis sur pied. Je ne pouvais donc pas me résoudre à vous voir vous amuser à les tailler en pièces.

- Je vois. (Il se tourna vers Vortek.) Prépare une autre chaîne pour cette cachotière.

- J'ai quand même une agréable surprise pour vous ! s'empressa de dire Dwëna avec un sourire embarrassé.

Son capitaine lui jeta un regard prudent.

- Si jamais tu me déçois encore une fois...

- Oh ! ce ne sera pas le cas~

Elle frappa dans ses mains. Un golem plus imposant que les autres, qui lui avait d'ailleurs servi de cric tout à l'heure avant de commencer à démonter les chenilles, vint se dresser dans son dos.

- Grotame, ouvre-toi !

L'automate se tassa à même le sol, de la fumée se dégageant de lui. Une ouverture se dessina en plein cœur de sa lourde cuirasse, qui s'ouvrit à la manière d'un frigo. A l'intérieur de la machine, des creux de différentes proportions. Des formes vides qui ressemblaient vaguement à des armes.
Non sans une certaine fierté, la Génialissime se fendit d'un geste théâtral en clamant haut et fort :

- Je vous présente notre robuste porte bagages ! Un coffre fort ambulant qui, vous vous en doutez, nous servira à transporter vous savez quoi sans jamais éveiller les soupçons~

Vortek paraissait sceptique.

- Encore faudrait-il que les nains acceptent de laisser cette chose nous accompagner au sein de leur forteresse.

- Nous négocierons son droit de passage, sourit Véfa en parfaite diplomate.

Vaguement étonné par cette "merveille", Eviscéran se massait songeusement la pointe du menton.

- Vortek, oublie la laisse pour le puits de science, décida-t-il avant de se tourner vers Shabel qui avait profité de la diversion pour "s'équiper" comme exigé, sans commettre le collier agrémenté de cette chaîne horrible. Te voilà redevenue raisonnable. Parfait ! En guise de preuve de ta bonne volonté, je veux que tu remettes en mains propres ta chaîne entre les mains de l'homme qui va te promener. Et au passage, tu n'oublieras pas de ranger ta lance dans notre nouveau coffre à jouets.

La Vierge de Bronze, qui ne savait plus trop quelle partie de son corps cacher, lui lança un regard assassin.

- Vous ne cesserez donc jamais de m'humilier ?

- Tu connais déjà la réponse, siffla son maître. Maintenant, obéis ou tu tâteras de sa verge.

Shabel fut bien obligée de s'exécuter. Elle le fit, oui, mais en conservant la tête haute et le regard tranchant.
Entre-temps, toutes les armes des différents protagonistes trouvèrent logis dans le golem prévu à cet effet.
Pas une n'a été épargnée !
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Re: En état de siège [PV Benjamin T]

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Benjamin T
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Dans sa main, une laisse. Au bout de cette laisse, une femme. Autant dire tout de suite qu’un fort conflit éclata dans la tête de Benjamin. Commençons par évoquer le plus noble : son côté héroïque. Celui-là voulait s’indigner. Protester et combattre pour sa liberté à elle. Et donc, pour toutes les autres aussi. Mais il y avait aussi un côté bien moins noble. Bien plus… masculin. Une excitation toute « naturelle » à détenir cette vie qui était bien plus celle d’un objet de désir désormais. Héroïsme ou concupiscence ?

S’il y avait du bon chez l’ancien « héros », tout le monde vit un sourire aux notes perverses et une certaine tension pour le pantalon. Sans compter le fait qu’il referma définitivement sa main sur la laisse et qu’il n’objecta rien du tout. Il acceptait la « charge » de sa chienne. Non, de Shabel. La belle Shabel aux cheveux presque roux et à la lingerie définitivement noire.

« Si ce n’est pas dans mes habitudes de voir une femme habillée ainsi dans un environnement comme celui-là, je me dois tout de même de complimenter. Vous êtes magnifique, peu importe que ce soit une humiliation pour votre cœur. »

La marche vers la forteresse naine reprit. Inévitablement. Deux femmes en laisse. Un étrange golem qui servait de fourreau caché. Sans compter toutes les autres particularités de cette troupe. Ça faisait beaucoup. Un scénario entre violence et sexe. Benjamin se sentait comme héros d’un film dont il ne savait pas si le thème était celui de l’horreur ou de l’orgie. En espérant fortement que ce ne serait pas ce genre de film où les deux notions s’hybrideraient… Mais il devait se reprendre. Cette paire de fesses et ce caractère rebelle devant lui le ramenait à la réalité. Pas un film. Mais sa réalité. C’était réel ce qui se passait. Tout comme ces femmes et cet orc noir étaient des personnes et non des personnages.

Alors Benjamin se mit à réfléchir en silence. Bien que ses yeux suivaient, irrémédiablement attirés, sur toutes ses sangles qui mettaient en valeur celle qui avait été surnommé la Vierge de Bronze. Oui, il y avait d’autres femmes en lingerie. Et même une nue au bout de la laisse de la Terreur Orc. Mais Shabel était « la sienne ». Elle était plus importante, bizarrement parlant. En somme, « sa » responsabilité.

*Il faut que je mette de côté le fait que je vais voir pleins de nains leur queue à l’air dans trop bientôt. Merde, être entouré de tant de beautés et avoir un cerveau qui se focalise sur une bande de barbu tout excité. Je suis sûr que ces nains sont membrés à l’inverse proportionnel de leur taille… Benjamin ! Concentration. Cesse de reluquer ce cul fabuleux devant toi. Il appartient à une personne. Pas à une femme consentante. Ce n’est pas un objet. Ni une pute. Enfin, une prostituée ! MERDE ! C’est trop tentant de vouloir être « méchant » et d’abuser de cette situation. Foutus principes…

Tout à l’heure, l’une d’elle a évoqué quelque chose d’intéressant. Le fait qu’elle avait perdu sa liberté le jour où l’orc l’a vaincu. Donc… si je vaincs l’orc, je récupère tout son harem ?... Non… Pas un harem, Benjamin. Si je le vaincs, c’est pour les libérer de la « tyrannie » ! De « l’oppression » ! Pour leur redonner leur… pff… liberté ? Je n’y crois pas. Une partie de moi veut profiter de ce scénario porno avant de faire de l’humanitaire. Donc…

Donc cette Shabel. Elle lutte. Elle veut se rebeller. Une partie d’elle est vaincue et a accepté de se déshabiller devant moi. Et… Benjamin ! Mais tu vas te concentrer, oui ?! Elle n’accepte pas sa situation. Je pourrais la rallier à moi. Mais il faudrait que j’arrive à lui parler. Sans compter le fait qu’il faudrait que j’arrive à briser la glace. Et rien de ce que je lui ai montré va dans le bon sens. Elle ne doit me voir que comme un pervers. Il faudrait que… j’apparaisse comme un esclave ? Une sorte de Spartacus des souterrains ? Pff… Tellement compliqué cette situation. *


« Euh, dites, Grand Chef ? »

*Hey, je l’ai vouvoyé. Peut-être que ça jouera en ma faveur ? C’est une marque de respect et de politesse après tout. *

« Ce serait pour connaître mes droits et devoirs. Vous comprendrez que j’ai, euh, quelques interrogations. Vous avez menacé cette, » (légère pause pour trouver le bon terme) « magnifique créature indomptée de devoir s’humilier à me gratifier d’une fellation. Je me demandais donc ce que j’avais le droit et pas le droit de lui faire. Toucher sa peau est permis ? Laisser glisser mes doigts sur cet excellent choix de lingerie est prohibé ? Et qu’en est-il d’une conversation ? Puis-je aussi récupérer toute longueur de sa laisse pour crever la distance entre nos deux corps ? Lui murmurer des choses à l’oreille serait aussi une possibilité tentatrice. »

Benjamin ne s’était pas attendu à une si longue introspection avec lui-même. Pas plus qu’à ce discours en prenant maintes pincettes pour savoir quelle était sa ligne de conduite. Non, en découvrant cette situation d’esclave en laisse, son cerveau avait eu tendance à partir dans un tout autre scénario. Mais c’était la vie et non un fantasme. Et la réalité était toujours plus chiante que bandante, pour paraphraser de façon crue.
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*
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La conversation « privée » entre Benjamin et Evisceran avait rapproché l’histoire sur un huis-clos. Mais il fallait reprendre une vue d’ensemble. S’intéresser à ce qui allait se passer dans les entrailles de la forteresse. En commençant par l’étage extérieur de la muraille additionné d’un bref retour dans le passé. En somme, un résumé pour poursuivre plus loin le développement. C’était nécessaire pour que l’Histoire s’écrive. Celle avec une majuscule qui resterait, si ce n’est dans les livres, gravée dans la pierre. Bien que, avec ce Midas, l’Histoire pourrait être coulée d’or mur dans les murs minéraux.

Dans la Charteresse, une entité nommée Kintsugi était devenu nuage de poussières d’or. Il s’était échappé de cette prison poisseuse pour voler au grand air souterrain et s’écraser dans le visage de Nérénie Anthelme, la sœur d’une certaine Amanita Anthelme. La Poupée d’Or d’Evisceran devint alors la Messagère de Lumière de Midas. Elle fit montre de ses nouveaux talents en transformant la peau de deux nains en or organique. Les célèbres Kronan Bronzchest et Heffa Zeustoss devinrent encore plus célèbres.

Un nouveau culte s’éveillait : celui de l’Or. Quoi de mieux pour une peuplade naine ? Même le vieil ingénieur jouissait d’une nouvelle vitalité. C’était donc peu de choses d’aller chercher et de déplacer les statues hyperréalistes qui avaient été touché par le doigt de Midas. Les rassembler et former une allée pour conduire au sein de leur forteresse. Une première étape avant d’être choisi par leur nouvelle Dame Solaire en vue de l’orgie à venir. Baiser et se voir draper d’une peau dorée : c’était un rêve qui devenait réalité.

(En parlant de soleil, laissons un bref passage pour les potentiels aliens qui ont donné mission au mercenaire à l’Omnitrix. Qui sait ? Le niveau d’intrication pourrait être encore plus riche que tout le monde croit)

L’Histoire en était donc restée là. Elle avait ralenti son Rythme pour laisser le temps à Benjamin et Evisceran de trouver un terrain d’entente. Que s’était-il donc passé ? Les nains avaient redoublé d’effort pour hisser les créatures carapaçonnées. Heffa Zeustoss, jouissant d’une seconde vie, riait et utilisait à pleines capacités ses compétences d’ingénieur. La forteresse s’était hissée de grues. Des nains descendirent en rappel pour accrocher leurs pioches sur cordes dans les Statues d’Or. Il y avait une liesse communicative. Ici et là, ça jactait. Ca parlait d’anciennes légendes. Ca parlait de la sauterie à venir. Ca revenait sur la bataille présente. Les esprits étaient enfiévrés. Les bains d’eau chaude coulaient pour préparer les corps trapus. On évoquait la réouverture d’une grande salle souterraine. Celle avec un trône dont on ne savait plus grand-chose, si ce n’est qu’une branche royale l’avait fermé. On prétendait que c’était à cause d’un coup en traître qui avait résulté sur la mort d’un Roi pour en placer un autre. Fermer cette grande salle avait été une façon de faire repartir l’histoire depuis un nouveau point zéro. Et on racontant que la Poupée d’Or, la Messagère de Lumière ou encore la Dame Solaire s’y tenait debout. Elle ne disait rien et restait au centre. Ceux qui avaient pu rapidement s’en approcher pour lui poser une question ou demander un nouvel ordre avait affirmé que le froid et l’humidité s’en allait « respectueusement ». Un terme étrange. Mais la foi gouvernait à nouveau les cœurs. Cette femme, messagère de l’Ange d’Or qui avait voltigé dans le ciel des souterrains, réchauffait les lieux et les gens.

Nérénie Anthelme s’approcha du trône vacant. Quelque chose était assis maintenant. Depuis quand ? Personne n’aurait su le dire. Mais une sorte de golem aux proportions d’un être humain patientait. Un golem qui ressemblait bizarrement à un squelette. « Renforcé ». Comme s’il était à la frontière entre le squelette du nécromancien et du golem du magicien. Mais ce détail importait peu. Ce qui importait, c’était la couronne d’or qui flottait à quelques centimètres au-dessus de sa tête. Un objet royal qui coulait sur le crâne. L’or cherchait une « Forme ». Puis repartait vers la couronne. Une étrange lampe à lave, peut-être.

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(voix chantante) : « Il se présentera à nous. Tous sauront qu’il est le Roi d’Or quand la couronne le choisira. Tu sauras alors que tu es Reine. Et tu n’auras plus de Maître. Tu seras détachée de toute chaîne du passé. Il ne sera plus question pour toi de « ramper noir ». Tu es promise à l’Or et à la Lumière, tu comprends ? Abandonner qui tu as été sera une Epreuve. Et s’il faut pour cela éliminer la Menace Noire, tu auras l’assistance de l’Armée Jaune et de ton futur Roi. Tu comprends ? Intellectuellement, peut-être pas encore. Mais ta Foi est pure et lumineuse. Elle l’a déjà compris. »

De chaque côté du trône, deux autres golems étaient apparus tout aussi mystérieusement que le « présentoir » de la couronne liquide. Deux guerriers ni morts ni vivants qui étaient parés d’artefacts d’Or. Deux gardiens qui ne répondaient qu’à l’Or et aux possibles ordres de Nérénie Anthelme.

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Le Barbarium
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Demande de RP
Shabel évoluait en tête de groupe. Odogara se tenait à sa hauteur... sans vraiment l'être étant donné qu'elle marchait à quatre pattes. Les nains qui travaillaient sur le transport des statues d'or jetaient de fréquents coups d'œil dans leur direction. Ils exploraient d'abord consciencieusement la nudité de la sauvageonne rousse avant de se repaître les yeux des autres femmes qui l'accompagnaient. Ökale et Ilge en rajoutaient, bien évidemment. En plus d'être les plus anciennes esclaves du capitaine, elles possédaient une certaine expérience en matière de prostitution. Les clients avaient payé cher leur maître pour les avoir toutes les deux, les championnes d'une époque pas si reculée que ça, en même temps dans leur lit. Elles n'étaient donc pas du genre à émettre des protestations dignes d'une pucelle simplement parce qu'on les dévorait des yeux.
L'ex-mercenaire, en revanche, ne se sentait pas du tout à l'aise avec son absence de vêtements.
Elle décocha un regard noir à son vil flatteur dont les doigts étaient toujours fermés sur sa chaîne.

- Oui. "Peu importe que ce soit une humiliation", comme vous dites, grommela-t-elle avant de rompre sèchement le contact visuel.

Son "détenteur" avait beau dire, Shabel sentait qu'il la zieutait. Et comme elle était déjà vexée, cela ne faisait qu'ajouter à sa frustration à laquelle même les nains qu'ils dépassaient contribuaient.
Bande de tordus ! Saletés de profiteurs ! Je vous hais. Tous - sans exception. Et s'il n'y avait pas cet orc de malheur, c'est ma lame sur laquelle vos yeux de queutards finis se seraient empalés.
La teneur de laisse s'enquit alors de ses droits vis-à-vis d'elle auprès de son chef.
Pfff ! Tu parles...
Certainement pour ajouter à sa colère, l'orc noir émit une sorte de gloussement caverneux. Il devait également se sentir flatté d'avoir droit à du "Grand Chef", lui qui contrôlait la situation d'un main de fer.
Immonde connard. Je me vengerai ! Et si je ne peux pas te tuer moi-même, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour au moins y contribuer.

- Tu touches avec les yeux, lui fit savoir l'orc avec un soupçon d'amusement au coin des lèvres. Garde une certaine distance avec mon esclave. Tu as le droit de tirer sur sa laisse à l'unique condition qu'elle se soit montrée désobligeante. Un conseil : n'abuse pas de ce plaisir sournois. Aussi, si tu souhaites lui parler, tu le feras de sorte à ce que tout le monde t'entende. Je ne veux aucune messe basse.

Parce qu'il n'a pas confiance, tiqua Shabel sans même avoir besoin de se retourner pour voir Vortek sourire en douce.
Le groupe s'arrêta devant les grandes portes de la forteresse sur laquelle était accroché à la verticale un énorme insecte au beau milieu d'une épaisse coulure d'or.
Sur un ordre de son capitaine, Ilge Val'jardnesk s'avança pour annoncer leur venue. Un bref échange s'ensuivit avec une sentinelle dont ils ne pouvaient voir que les yeux à travers une minuscule ouverture. Le bruit des lourds engrenages se fit entendre. Un grincement monstrueux, ponctué de cliquetis éparses. Puis une raie de lumière apparut entre les portes. Elles s'écartèrent sur une haie de guerriers nains dorés. Par bonheur, ils n'avaient pas encore pris la peine de se déshabiller et portaient tous pour la plupart une épaisse armure de plaques. Une escorte armée de marteaux et de lances les conduisit à travers les boyaux de la forteresse, qui comptaient de nombreux escaliers ainsi qu'une bonne poignée d'étages polis dans la roche ou fondus dans le métal.


Dans la forteresse naine, une pièce aussi vieille que majestueuse avait accueilli la venue de la Messagère de Lumière. Celle-ci ne s'était pas éternisée sur la raison de sa présence en ces lieux. Une raison sainte qui n'attendait ni critique ni réponse de la part de ceux qui n'étaient là que pour recevoir des directives. Les yeux de Nérénie Anthelme voyaient des choses que le commun des mortels - ou des troglodytes ? - ne percevaient point. Elle entendait aussi. Mieux que personne. La Voix de l'Or s'exprimait à ses oreilles par-dessus n'importe quel autre son. Son élue, en cet instant parée d'une robe étincelante, l'écoutait en observant vaguement ce trône occupé par un être royal décédé depuis des éons. Sa couronne était comme figée dans l'air, et seules quelques coulures dorées la maintenaient en parfait équilibre sur son crâne dégarni. Une vision qui avait pourtant son importance, car elle était en rapport avec ce que lui soufflait la divine voix. Celle-ci prophétisait son ascension en tant que Reine du prochain porteur choisi par cette couronne ruisselante. Mais pour cela, Nérénie Anthelme allait devoir rompre ses chaînes et se débarrasser définitivement de son maître d'obsidienne.
D'abord l'accueillir en le faisant passer pour un invité d'honneur. Puis l'éliminer une fois qu'il aurait baissé sa garde. Peut-être que la Messagère de Lumière allait prendre le risque de s'offrir une dernière fois à lui, histoire de rendre cette orgie qu'ils avaient prévue plus crédible, avant de le poignarder jusqu'à ce que le rideau tombe sur sa sombre destinée ?
Peut-être, oui... peut-être.
Ses yeux roses détaillèrent le corps musculeux de ses deux nouveaux gardiens. Des statues à l'apparence humaine, habillées dans un style romain, avec une armature en or accrochée à leurs bras robustes. Puis elle laissa retomber ses prunelles sur ce gros bracelet rouge qu'elle portait au poignet. Un "traceur" dont l'avait affublée Eviscéran pour avoir tenté de contester son autorité, bien avant la conception de la Charteresse.
Depuis cet échec, la noble déchue n'avait pas recommencé. Elle avait obéi à tout. Elle avait bu le calice jusqu'à la lie. Elle s'était fait prendre un nombre incalculable de fois par le Brise-Monts. Elle était devenue sa favorite, qui n'avait pas hésité à "inspirer" ses consœurs esclaves en s'adonnant au plaisir de la chair avec elles.
La Messagère de Lumière qu'elle était devenue suite à ce siège avait songé à se débarrasser de ce maudit bracelet, oui. Mais stratégiquement parlant, cela aurait été une erreur plus qu'un signe de bonne foi envers l'Or qui guidait ses pas.

- J'ai passé suffisamment de temps à tâtonner dans les ténèbres, déclara-t-elle calmement, sans élever la voix. Je suis promise à l'Or et à la Lumière, sans quoi rien de tout ceci n'aurait pu avoir lieu. (Elle releva la tête.) Je suis toujours Son Émissaire jusqu'à ce que je passe l'Epreuve. Alors, je deviendrai la Reine aux côtés du Roi d'Or que la couronne aura désigné. (Elle tendit les bras, levant ses mains blanches à hauteur de visage.) Le Brise-Monts et sa Poupée d'Or ne seront plus que de l'histoire ancienne. Mais une question me taraude... (Elle replia les doigts, pressant un poing contre sa poitrine.) Que deviendront les esclaves de la Menace Noire ? Aveuglées par ses préceptes tyranniques, le suivront-ils dans sa chute ? ou bien s'inclineront-ils devant leur nouvelle reine ? En cas de refus, vais-je devoir les faire taire à jamais ? Suis-je capable de les rallier à la cause de l'Or sans avoir à verser le sang ?

Une nouvelle fois, le regard de Nérénie s'accrocha à ses gardiens immobiles.
Si bataille il doit y avoir, je souhaite tout de même que nous partageons un ultime moment festif. C'est dans le stupre que nous fêterons la fin de la servitude et le début d'une nouvelle ère. Dans la luxure et les trompeuses richesses convoitées par le monde entier.
Elle se fendit d'un geste autoritaire.

- Convoyez ici tout l'or que vous pourrez ! Je veux que le fond de cette salle en soit totalement inondé. Il faut que le regard de nos convives, lorsqu'ils pénétreront ici même, ne puisse pas s'en écarter. C'est sur des monticules d'or que les membres de la Charteresse et les occupants de ce bastion s'adonneront à ce rituel de renouveau.

A l'heure où elle s'était exprimée, nains et catins se préparaient consciencieusement. Les premiers étaient déjà tous pour la plupart marqués de son empreinte dorée. Ce qui ne les interdisait pas de se baigner en attendant le bon moment. L'hygiène demeurait au rendez-vous. Nérénie avait été ferme à ce sujet. Et Eviscéran, tout autant avec ses filles.
Pas une n'a été épargnée !
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Benjamin T
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Benjamin était frustré. S’il avait une certaine valeur morale à ne pas abuser de l’esclave remise entre ses mains, s’entendre dire qu’il n’avait aucun droit le… frustrait. C’était le mot parfait. Cette belle femme devant lui aux cheveux châtains, à la peau tentatrice magnifiée par une lingerie noire. Mais merde ! Il avait envie de tirer sur les lanières. Laisser son doigt glisser entre la peau et la sangle. Glisser sur la courbe de sa hanche. S’enfiévrer tout seul pour finalement se diriger vers l’intérieur de sa cuisse. Et RIEN ! Ce foutu orc lubrique était loin d’être con. Il lui refusait toute possibilité. De conspirer comme d’attoucher ! En somme, il balançait du combustible dans la fournaise du héros. Oui ! Benjamin se drapait peu à peu de son ancien « costume ». Il y avait des situations où il oubliait que la vie était une salope. Bien que… mentionner la fournaise évoquait un autre type de feu. Celui des enfers. Celui des tentations… Et quoi alors ! En libérant Shabel, n’était-il pas en juste droit d’obtenir récompense pour ses efforts et les risques entrepris ?

*Comment faire… *

La laisse obtint du mou. Un indicateur pour Shabel. Son « promeneur » était en proie à quelque chose. En imaginant le cas contraire, il aurait pu la pousser à fauter et donc à tirer sadiquement sa la laisse. Mais rien. Ce devait évoquer un « pourquoi » dans sa tête, oui ?

*Réfléchis, Benjamin. Tu veux sauver cette femme. Tu es dans une relative liberté. *

Il se retourna pour découvrir le faciés agaçant de Vortek. Même sans son rictus, il y avait quelque chose dans son expression faciale qui évoquait le « vilain », le « joueur », le « sadique » aussi.

*Cet enfoiré ne m’a plus sur sa table d’autopsie. Et j’ai les mains libres pour… putain, mais pour provoquer une transformation alien ! MA force. Réfléchis ! Réfléchis à la meilleure possibilité. Au fait de sauver Shabel. Au fait de… merde, on entre dans la forteresse. Ça va sérieusement compliquer mes plans d’évasion. Mais n’abandonne pas, Benjamin ! Réfléchis. Réfléchis dur. Et vite, surtout ! *

La solution apparaissait sous la forme d’AXLR. Une sorte de lézard bleu humanoïde en costume noir futuriste. Un spécialiste de la grande vitesse qui pourrait fuir toutes ces merdes en portant Shabel dans ses bras. Mais Benjamin se rapprochait de Nérénie Anthelme (il ne le savait pas encore) et fut vite frappé par le mur d’or.

« Woh !... »

Tant de richesses accumulées. S’il n’était pas cupide, il aurait été fou de ne pas être tenté par ce qui lui apparaissait être le trésor du dragon. Une montagne. Des souterrains. Des nains. Comment aurait-il pu ne pas penser au trésor des légendes de sa Terre ? Et il avait déjà vu de ses propres yeux un véritable dragon. La race draconique existait !

Puis ses yeux dérivèrent sur une femme incroyable. Une autre. Car Shabel en laisse exerçait déjà une influence sur son esprit. Mais cette femme aux cheveux d’or et à la robe étincelante ? Benjamin se trouva con à penser ça mais, elle avait quelque chose de « divin ». Quelque chose de « supérieur » à eux tous. Et il se sentit un instant petit.

Et il la voulut. Il se morigéna. Il se traita de mâle primitif. Qu’il valait mieux que ça. Et que cette femme projetait quelque chose de pur. D’immaculé. D’intouchable. Le genre de figure qui ne pouvait être sali par la notion de sexualité.

Puis l’illusion se brisa alors que deux nains se mirent à causer.

Krönan Bronzchest : « Bordel ! J’ai l’impression de me faire dépouiller. Tout cet or empilé devant mes yeux. »

Heffa Zeustoss : « Si c’est le prix à payer pour qu’un vieillard comme moi puisse poser ces paluches sur chacune de ces grandes beautés, je suis prêt à devenir un nain pauvre. »

Krönan Bronzchest : « C’est ça de rester tout le temps enfermé dans des pièces où tu t’exploses les mirettes à regarder des choses de trop près et à te foutre en l’air la cervelle à force de respirer toutes tes merdes de fumée, liquide et je ne sais pas trop quelle autre merde encore. »

Heffa Zeustoss : « Peut-être mais moi au moins, mes yeux regardent ces petites beautés. Et je peux t’assurer que je ne manque aucun détail. Retourne-toi, donc ! Montre-leur à quel point ta barbe est propre et peigné et ton falzard bien tendu par l’excitation que tu leurs promets ! »

L’or, les femmes en lingerie, les nains libidineux, la présence de l’orc noir et plus encore. Tant de sources de distraction qui avait continué à faire avancer Benjamin avec sa « chienne ». Toujours plus profondément enfoncé dans le piège. Et toujours aucune pression sur l’Omnitrix pour se transformer en alien et passer à l’ACTION !

*J’ai l’impression d’avoir la tête qui tourne… C’est d’être enfermé ? C’est cette odeur de luxure dans l’air ? Ou cet enculé au rictus qui m’a inoculé un truc ? *

Sans compter que Benjamin avait toujours un trou si noir qu’il en avalait la lumière… Peut-être valait-il mieux pour lui ne pas se transformer en AXLR, l’alien ultra-rapide. Qui sait si la forme ne déconnerait pas ? Qui sait si la laisse tendue entre lui et Shabel ne provoquerait par une sorte de… double mutation ?

Benjamin était perdu. Le mur d’or, les nains sans cesse en mouvements et son propre groupe. Enfin, celui d’Evisceran. Est-ce que lui parvenait à conserver la tête froide ? A continuer à s’enfoncer dans la forteresse ennemie sans rien craindre pour lui et son harem ? Benjamin avouait que ses faiblesses toutes humaines avaient un fort impact sur lui.

Et il regarda celle qu’on appelait la Messagère de Lumière. Et elle le regardait en retour, comme s’il était la source d’une conversation. Mais elle était toute seule. A l’exception d’un roi squelette avachi sur son trône et de deux golems minéraux.

(voix chantante en pensées) : « Cet homme désorienté, tu le sais déjà, n’est-ce pas ? Tu ne dois pas t’approcher de lui. Pas encore. Désorienté maintenant. Et plus tard une force d’action parfaitement déterminée visant un point bien précis dans le futur. Mais pour le moment, t’approcher de lui ne serait pas une bonne idée. Tout comme t’approcher de l’orc noir qui est non loin. Sa noirceur sont des ténèbres dangereuses. Elles ont un pouvoir d’influence sur ta psyché. Fuis ton ancien Maître ou tu risquerais de te retrouver comme cet animal à seins et en laisse. Que tes Golems d’Or bougent et forment un mur annonçant ton message. Tu ne seras disponible que lorsque le moment sera opportun. »

Mais voir Shabel en laisse au bout de cet humain inconnu ou encore Odogara à quatre pattes en tentative de soumission, cela renvoyait la Messagère de Lumière à ses précédentes questions. Que faire de ces femmes qui étaient devenues importantes pour elle ? Unies dans l’adversité. Forgeant des liens pour survivre à la brute à peau d’obsidienne.

(voix chantante en pensées) : « Trouve un moyen. Parles avec elles. Sans l’influence direct de la némésis noire. Si tu désires tant écarter les cuisses, écartes-les. Mais garde la tête claire. Laisse l’Or dominer. Utilises sans pitié les nains et l’orgie à venir pour murmurer autres choses que des soupirs d’orgasmes. Organise ta révolte, Messagère de Lumière. Prépare la venue du Roi d’Or. Lui seul saura te féconder la matrice. Et tu sauras que c’est lui quand il te remplira. »

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Il la "promenait" sagement au bout de cette laisse. A aucun moment il n'avait tiré sur la lanière comme l'avait fait Eviscéran sur celle d'Odogara. Shabel, en tant que figure de proue de cette "charmante" escorte, se posait naturellement des questions au sujet du nouvel humain du groupe.
Une chose est sûre : s'il n'est pas mort ou attaché, c'est qu'Eviscéran envisage de l'exploiter d'une façon ou d'une autre. J'ai beau ne pas savoir de quoi notre inconnu est capable, il doit forcément avoir une quelconque utilité à ses yeux.
Tandis qu'ils grimpaient les marches et poussaient diverses portes, elle pensa à Vortex.
Ce malade non plus ne l'aurait pas accepté si facilement dans nos rangs. Son silence, à lui seul, témoigne autant de son approbation que de sa méfiance à son égard.
Alors quoi ? Etait-il un ami ou un ennemi ?
Pour le moment, il avait surtout l'air d'un homme prudent qui sait se tenir. Quelqu'un de curieux aussi, que les riches décorations de son environnement ne laissaient guère indifférent.
Tout cet or... c'est impressionnant, oui ! Je pourrais me payer une petite armée avec tout ça. Engager des combattants aguerris. Reprendre ma vie d'avant, avec de plus gros avantages.
Mais l'Orc Noir demeurait un obstacle. Et c'était lui, en tant que capitaine, qui allait tout rafler. Ses femelles n'auraient le droit qu'à des miettes. Miettes pour lesquelles elles devront user de leurs charmes avant de s'offrir à des nains membrés comme des ânes.
Nérénie... je ne sais pas ce que tu mijotes de ton côté mais si jamais je dois continuer à mener cette vie de débauche pour que tu puisses racheter nos fautes à toutes...
Le jour était peut-être venu de faire face au Brise-Monts et de le renverser.
Mais comment faire pour le vaincre ? Ce salopard en puissance est un champion d'arène ! Il nous surclasse toutes. Même Odogara, sous sa forme monstrueuse, n'est pas capable de le tuer.
Shabel se retint de couler un coup d'œil à Ökale et Ilge. Les deux premières championnes ayant hérité du titre de leur glorieux maître. Ses plus fidèles concubines, à n'en pas douter, car elles lui devaient tout. Leur statut d'esclave ne les dérangeait pas. Dans le Rampant des Terres Noires, elles vivaient ensemble une sorte d'idylle impie...
Une seule de ces deux garces me poserait déjà de gros problèmes. Alors les trois en même temps ? Ha ! Autant que je commence à creuser ma tombe avec mes propres dents !
Et comme si cela ne suffisait pas : il y avait Vortek, le Nécromancien ; Véfa, la Ritualiste ; et Daya Trifid, l'Empoisonneuse. Un trio hautement toxique qui ne ferait d'elle qu'une seule bouchée.
Même si Dwëna intégrait mon camp, sa présence ne changerait rien à l'équation. Nous nous ferions laminer, un point c'est tout.
Après tous ces calculs, le désespoir avait lentement pris le dessus. Le monde autour de l'ex-mercenaire, même s'il luisait d'or avec ses statues d'insecte-tortue savamment installées, paraissait douloureusement terne.
Qu'est-ce que j'attends encore de cette vie ? Elle qui n'est que soumission et servitude...
Soutenir Dwëna dans son entreprise lui avait permis de tenir, d'apprendre, de donner un minimum de sens à sa vie. Mais Shabel Sealgïr ne pouvait pas se contenter de ça. En continuant ainsi, elle allait finir par faner. Sa place n'était pas dans l'ombre du colosse d'obsidienne mais bel et bien à la lumière du jour.

- On y est, déclara Ilge Val'jardnesk avec un sourire dans la voix.

- Ouaip ! Ça en a tout l'air, surenchérit sa "tendre" compagne, la puissante Ökale.

Shabel leva les yeux de ses mains moites et, bien malgré elle, poussa un soupir d'émerveillement.
La salle aux trésors ! Grande, spacieuse, aveuglante de richesses et... peuplée de nains dorés, raides comme des statues et à la musculature rutilante.
En entendant les deux plus vieux troglodytes échanger des obscénités, la fascination de l'ex-mercenaire fut de bien courte durée.
Bande de porcs dégénérés ! Vous êtes prêts à sacrifier votre trésor dans le simple but de nous consommer ? Nérénie vous a complètement lavé le cerveau... ou vous l'a fait descendre se diluer dans vos couilles toutes fripées !
En parlant de la Poupée d'Or, elle était là aussi. Oh, oui ! Il était même impossible de la manquer, car la plus belle créature de ce monde vicié se dressait entre le trône d'or occupé par un squelette couronné et deux hommes aux bras décorés de richesses qui paraissaient eux-mêmes sculptés dans la pierre.
Nérénie Anthelme, dans sa robe pour le moins éblouissante, fixait silencieusement les visiteurs en mal de richesses.
Quelque chose a changé chez elle.
Et si la Vierge de Bronze parvenait à le sentir alors les autres eux aussi...


Mutique, la Messagère de Lumière écoutait et analysait tout ce qui devait l'être. La Voix dans sa tête orientait prudemment ses décisions. Bien entendu, l'Or savait pour cet humain qui tenait Shabel en laisse. Nérénie ne le connaissait pas, mais elle l'avait reconnu du premier coup d'œil : c'était lui, le futur Roi. L'homme supposé faire de l'ombre à la Menace Noire ! La noble déchue ne se posait pas de question sur ce trou qu'il avait à l'épaule et qui semblait dévorer jusqu'à la lumière ambiante. Un difformité sans doute en lien avec ses pouvoirs cachés que même Eviscéran n'avait pas osé explorer. Un orifice insondable dans lequel le Nécromancien ne s'était pas non plus risqué, de toute évidence...
Ils ont su refréner leur curiosité et conserver leurs distances avec l'inconnu. Moi, je vais faire de même avec ceux qui ne me le sont pas.
D'un geste élégant, elle anima les serviteurs de l'Or. Les golems à face humaine s'ébranlèrent comme un seul homme, resserrant aussitôt les rangs autour de leur élue à la robe somptueuse.
Le capitaine Kroch'mar déplaça ses petits yeux porcins sur eux avant d'en revenir à sa favorite.

- Ceux-là n'étaient pas prévus au programme, dit-il de sa voix rauque.

- Non, en effet, répliqua posément sa Poupée d'Or. C'est l'Or qui les a conviés à nos festivités. Vous avez déjà pris conscience qu'en l'état actuel des choses, il ne m'est pas possible de lui refuser pareils éléments.

- Tu m'étonnes ! J'admets qu'ils sont super bien gaulés, glissa Ökale avant qu'un simple regard d'Eviscéran la fasse redescendre sur terre.

- Tu les tiens sous ton contrôle ? Ou bien sont-ils à la botte de nos amis nains ?

- L'Or n'obéit à personne. Ses serviteurs se contentent de soutenir ceux qui lui sont dévoués.

- Paroles d'illuminée, objecta Vortek, plus méfiant que jamais. On ne peut décemment pas leur faire confiance.

Le regard perçant de la Messagère de Lumière se posa aussitôt sur sa noire figure. Sa voix de future reine, elle, adopta une tonalité différente :

- Vous avez toujours eu peur de ce qui brille, Nécromancien. Car après tout, c'est la Lumière de la surface qui vous a jeté dans les ombres de la Charteresse et de celle de notre capitaine. Une prison dans laquelle vous vous êtes enfermé à double tour sous prétexte qu'un tel contexte est propice à vos recherches.

- Qu'oses-tu évoquer là ?!

D'une main sur son épaule, Véfa le tempéra tout de suite.

- Ce ne sont pas des paroles lâchées au hasard, lui soupira-t-elle à l'oreille tout en observant Nérenie. Tu as senti ses yeux te transpercer, pas vrai ? C'est parce qu'ils voient au-delà de ce que tu veux bien leur montrer. Alors garde ton sang-froid, Vortek, où tu continueras à lui paraître vulnérable.

- Tss... Soit.

Non sans garder en main la laisse d'une Odogara toujours aussi mal à l'aise, Eviscéran écarta lentement les bras et demanda :

- Et maintenant ? Comme convenu, j'ai ramené avec moi le prix à payer pour tout cet or ! Toutes mes femmes - y compris toi, ma Poupée d'Or - (Il la pointa du doigt.) réunies dans cette pièce pour honorer le marché passé avec les habitants de cette forteresse en mal d'affection. (Il eut un sourire gourmand.) Tu m'apparais remarquablement charismatique dans ces atours - ça je veux bien te l'accorder. Mais tu n'en restes pas moins ma chose pour qui le pouvoir de décision ne se limite qu'à la simple obéissance.

Pour bien se faire comprendre, il tira sur la laisse d'Odogara qui geignit en retour avant de produire une grognement plus discret.

- Comme tu as l'air de te complaire dans ta petite et lumineuse comédie, je vais te faire une fleur en te donnant l'illusion d'un pouvoir que tu n'as pas. (Un rictus cruel, cette fois-ci, avec un soupçon de folie brillant dans le regard.) Donne donc le feu vert à tes sujets dorés bas sur pattes ! Lance-les à l'assaut de mes concubines, que l'on puisse voir s'ils savent s'en montrer digne.

Nérénie le fixa un moment sans rien dire avant de lorgner en direction de cette machine qui s'était immobilisée dans le dos de Dwëna, la Golémaniaque. Ce frigo ambulant contenait sans doute quelque chose que le groupe pourrait utiliser en cas de pépin.
Le capitaine et sa troupe n'étaient pas stupides. Cette invitation à la luxure n'était qu'un prétexte que la Messagère de Lumière, étant donné sa position, parvenait aisément à comprendre.
Elle évacua un soupir.
Malgré son caractère divin, l'Or ne pouvait pas toujours avoir raison. Ce qu'elle lui demandait relevait parfois du domaine de l'impossible.

- J'imagine que vous ne me laisserez pas leur parler en privé ? Ne serait-ce que pour le préparer à ce qui va s'ensuivre ?

Eviscéran secoua la tête.

- Tu as depuis longtemps passé l'âge de rêver, Poupée d'Or.

L'intéressée fronça légèrement les sourcils.

- Il est vrai.

D'un mouvement de main, la Messagère de Lumière fendit l'air.

- Occupants de cette forteresse sublimée, venez donc réclamer votre dû !

Jusqu'alors postés aussi fidèlement que silencieusement dans les alentours, les membres de la musculeuse troupe firent leur entrée, envahissant la salle de leurs corps magnifiés pour mieux s'exhiber sous les yeux d'une poignée de femmes en petite tenue. Les nains ne se bousculèrent pas : ils avancèrent en rythme et en rang serré comme lors d'une cérémonie militaire. A la différence près qu'ils ne portaient rien sur le dos et que leur peau brillait d'un éclat surnaturel.
Sous l'influence du pouvoir de l'Or que leur avait injecté Nérénie Anthelme, étaient-ils tous conscients d'appartenir à cette grande famille d'habitants du sous-monde ? Ou bien cette chair dorée leur avait-elle déjà rongé une part de leur pouvoir de décision pour rendre les projets de l'Or plus réalistes ?
Modifié en dernier par Le Barbarium le 25 déc. 2024 12:35, modifié 1 fois.
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Benjamin n’avait aucune idée des turpitudes dans la tête de Shabel. Mais il avait remarqué sa façon de baisser les épaules. Plus elle marchait, moins elle se portait bien. Pire, aux yeux de Benjamin, plus elle se rapprochait de la caverne et plus sa combativité chutait en flèche. Elle abandonnait. L’impression d’assister à une sorte de vidage pour ne laisser qu’une carcasse vide. Et ça, ça l’emmerdait. Les femmes seraient toujours le problème des hommes. A travers tous les temps. Toutes les générations. Et peu importait le monde ou réalité. Mais les femmes étaient aussi la plus grande force des hommes. Elles étaient dignes de combat. Et Benjamin voulait déjà lutter pour elle.

Jusqu’à ce qu’il la vit elle. La Poupée d’Or. La Messagère de Lumière.

Shabel était belle. BORDEL qu’elle était magnifique dans cette lingerie magnifiant son corps. Mais cette femme près du trône ? Son aura était unique. Benjamin se sentait attiré vers elle sans pouvoir en expliquer la raison. Tout ce qu’il espérait, c’est que ce n’était pas à cause de cette… « chose ». Le mot en A. Celui qui était provoqué par les flèches de bébés ventripotents. L’a… L’amour ! L’amour.

*Reprends-toi, Benjamin ! Le plan est de se casser d’ici. Le mieux avec au moins cette belle rousse. Mais tu ne dois rien à personne. A la première opportunité : tu fuis ! *

Et voilà qu’il se sentait comme inutile dans cette conversation où tout le monde participait. Il était dans ce grand groupe dont tout le monde se connaissait. Il n’était rien. Qu’une sorte de sous-merde tout juste bon à promener les clébards de ces enfoirés d’aristos. Bien sur que Shabel n’était pas une chienne ! Il la trouvait très joli. Et même plus ! Alors pourquoi est-ce qu’il sentait la colère l’envahir ainsi ? Etait-elle naturelle ? MERDE ! Il se sentait tellement à côté de ses pompes. Et voilà que cette conversation entre la femme incroyable et l’orc noir continuait de jeter de l’huile sur le brasier de sa colère.

*Ce n’est pas « ta » poupée…. Ce n’est pas « ta » chose… Je te jure que je vais te faire fermer ta gueule, grand orc ! *

Et soudain, (trop vite !) les nains se mirent en branle. Une expression trop bien choisie pour cette situation. Comment était-il possible que cette femme incroyable, avec son aura de reine, pouvait abdiquer face à cette brute ? NON. Tous les nains avançaient au diapason. Les femmes autour de lui n’étaient pas que des morceaux de viande. Toute cette situation lui donnait l’impression d’une file de bureaucrate se rendant à une machine automatique. Dans une version plus ténébreuse et suintant le foutre à venir, certes… Mais tout ça n’était que « consommation ».

« Où est le plaisir ?... » marmonna-t-il.

Les quelques mots ayant réussis leur évasion de la bouche de Benjamin ne devraient pas être entendus par grand monde. Surtout que les nains commençaient à jacter.

Nain 1 : « Je me farcirais bien l’oignon de celle qu’est à quat’pattes, moi ! »

Nain 2 : « Fais c’que tu veux. Moi, c’est la grande rousse en laisse qui m’excite. »

« Fous le camp… »

La voix n’avait pas été forte. Grondant comme un fond de caverne. Benjamin s’était exprimé avec une froide résolution.

Nain 1 : « Démerde-toi. J’vais tenter ma chance avec l’animal. »

Nain 2 : « C’est ça ! Fous l’camp. Et toi, qu’est-ce t’as, le grand ? On nous a promis d’la chair fraîche. Putain ! J’ai pas pris un bain savonné pour finir dans ma main droite. Alors tu m’donnes cette laisse et tu vas voir ailleurs si j’y suis pas ! »

« Tu ne poseras pas tes salles pattes dessus, nain. Lavé ou non, tu la dégoûtes. »

*Je suis désolé, Shabel. *

« C’est moi qui la tringlerais en premier. »

*Vraiment désolé… *

Affichant un air pervers, Benjamin, de sa main libre, agrippa son paquet malgré le pantalon et le remua plusieurs fois. Le nain, soudainement, afficha un éclatant sourire. Révélant au passage qu’il lui manquait quelques dents. Dont deux trois avaient été remplacés de différents métaux.

Nain 2 : « Ah ah ! Va faire ton affaire. Mais je veux la visiter avant qu’elle soit raide épuisée au sol. Je préfère quand ça bouge, moi. »

Benjamin n’en revenait pas. Où était passé son plan de fuite ? Sa volonté de combattre l’orc noir ? Les événements le dépassaient. La laisse perdait en longueur au fur et à mesure qu’il l’enroulait autour de son bras. Pour, au final, pouvoir serrer sa main dans la sienne.

« On y va ? »

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Le Brise-Monts écoutait les nains d'une oreille distraite. Il contemplait leur défilé avec une moitié d'indifférence. Ses filles valaient de l'or, certes, mais sa Poupée d'Or coûtait bien plus cher. Son ancien titre de noble n'était rien de plus qu'un détail. C'était elle, en chair et en os, qu'il convoitait. Cette reine factice qui portait son bracelet. Sa créature à la peau blanche et aux cheveux éclatants. La voir ainsi accoutrée le faisait bander dur. Le besoin de posséder cette femme avait considérablement décuplé, obscurcissant son jugement initial.
Avant d'esquisser le moindre pas en direction de la Messagère de Lumière, Eviscéran Kroch'mar jeta la chaîne entre les mains du troglodyte qui avait flashé sur le cul d'Odogara.

- Bonne chance pour l'enculer, jubila-t-il. Ma chienne a les crocs très pointus, nain. Elle pourrait bien te sectionner les couilles et les bouffer pendant que j'ai le dos tourné ; je ne prendrai pas la responsabilité de tes pertes.

Sur ces paroles rassurantes, l'orc noir adressa un signe de tête à Vortek, qui le lui rendit d'un air entendu. Il avait pour rôle de veiller sur ses pouliches. Des combattantes pour la plupart, certes, mais également des putes de luxe dont dépendait le bon fonctionnement du Rampant des Terres Noires ! Les nains ne devaient pas en abuser. Ils avaient le droit de les sauter à tour de rôle, bien sûr, mais en aucun cas de les tabasser.
Nérénie, qui leur avait fait part des règles inhérentes à cette orgie, savait que ses collaborateurs allaient s'y plier. Aussi, avant de s'intéresser à son capitaine, la noble déchue orienta son regard vers les vice-championnes. Ilge et Ökale avaient trouvé leurs partenaires. Plutôt que de se tenir prêtes à prendre les armes, elles s'étaient trouvé plusieurs nains avec qui partager leurs ébats. Trois pour la maîtresse de la terre et quatre pour la musculeuse barbare ! Sans compter ceux qui attendraient derrière.
De quoi déjà faire une bonne poignée d'heureux.
Rien d'étonnant de la part des plus expérimentées.
Elle projeta son regard vers Dwëna, qui s'était collée dos à son golem de transport. La Golémaniaque se vit rapidement encercler par les "enfants de la lumière". Cela la fit rougir. Toutes ces queues dorées vigoureusement pointées vers elle...
Que vas-tu faire, Dwëna ? Vas-tu céder à la panique et montrer à tous ce que renferme ton encombrante machine ?
Mais l'ingénieure du Barbarium n'en fit rien. En l'absence d'ordre de la part de son capitaine, la splendide jeune femme, élevée par les nains puis entraînée par son maître gladiateur, s'agenouilla et enjoignit ses "fans" à l'approcher de plus près. Sa bouche accueillit une chique veineuse ; ses mains en empoignèrent deux, les branlant avec soin.
Satisfaite par son initiative, la Messagère de Lumière déplaça ses yeux roses sur la plus mutique des participantes.
L'assassine et empoisonneuse aux écailles éparses. Pupille du Nécromancien. Messagère funeste du capitaine. En cet instant sulfureux, quelle va être ta mission ?
Daya Trifid avait beau se faire discrète, son corps mince éveilla les pulsions de quelques prétendants. Ceux-là lui tournèrent autour avant de se mettre à la toucher tout en s'échangeant des blagues salaces. La petite blonde se contenta de ne pas remuer un cil. Elle ne disait rien non plus. Les nains ayant reçu l'autorisation de son capitaine de l'approcher, elle n'avait pas cherché à s'y soustraire. Sa vie, tout comme son corps, ne lui appartenait plus depuis longtemps. Face à son stoïcisme, un nain plus hardi que les autres la prit par les épaules avant de la soulever de terre. Il l'emmena avec lui dans un coin comme si elle n'était qu'une poupée de chair. Ce qui en motiva d'autres à les suivre...
La récompense promise serait donc à la hauteur de leurs attentes ?
Nérénie s'intéressa alors à Véfa Elmerald. La semi-drow, positionnée juste à côté de Vortek, affichait un petit sourire désagréable...
Que mijotez-vous, ritualiste ? Du fait de votre position, vous avez parfaitement droit de ne pas participer à cette cérémonie. Les nains le savent aussi, et j'imagine bien que vous en avez parfaitement conscience. Alors oui, je m'interroge : à quoi aspirez-vous ? A vous enrichir, comme notre capitaine ? J'en doute fort.
Lentement, la séduisante Sondeuse promena son regard rouge sur l'assemblée de nudistes bas sur pattes. Après quelques secondes de contemplation, elle arrêta ses sanglants iris sur Benjamin et l'ex-mercenaire. Au fur et à mesure que le premier enroulait sa laisse de fer autour de son avant-bras, la seconde se voyait contrainte de grignoter la distance qui les séparait. Cette dernière n'était vraiment pas bien grande...


L'elfe sombre ferma les yeux, projetant son esprit en dehors de son enveloppe charnelle. Sous cette forme aussi invisible que sournoise, la Drow s'en alla chuchoter quelques mots magiques à l'oreille de Shabel Sealgïr. Une incantation dont elle ne partageait le secret qu'avec le Nécromancien. Son effet ? Celui de provoquer - ou plutôt d'activer ? - l'apparition d'un inmon sur le pubis de la Vierge de Bronze !
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Obéis-lui, joli cœur. Soumets-toi à ses désirs. Comme toi, il est humain. Et tes charmes de putain guerrière ne le laissent guère indifférent~
Alors que le regard de l'ex-mercenaire s'était fait plus dur à l'attention d'un Benjamin lubrique et que sa main était crispée dans la sienne, un feu mystique s'alluma en elle. En bas de son ventre, le symbole était apparu et luisait paresseusement. Les traits de la Vierge de Bronze se détendirent et, sur cette main masculine, ses doigts se firent beaucoup plus doux.
A la question de son congénère, elle répondit docilement :

- Allons.

Sa main libre descendit jusqu'à son pantalon. Elle ne se fraya point de chemin à l'intérieur ; les cinq doigts chauds épousèrent la forme de ce renflement viril, par-dessus le vêtement long. Une caresse de pure séduction. Pour transmettre de son feu à cet homme qu'elle affectionnait plus que de raison. Raison qui n'avait définitivement plus sa place en ces lieux prétendument saints.

- Vous voulez me tringler en premier, n'est-ce pas ?

Elle se pressa amoureusement contre lui, enroulant une jambe nue autour d'une des siennes. Des braises semblaient brûler dans ses yeux couleur fauve. Yeux qui le dévoraient, lui et son si beau visage.

- Ces nains me dégoûtent mais vous, je sens que vous êtes différent... que vous êtes d'une tout autre trempe~

Elle se focalisa sur ses lèvres qu'elle mourrait d'envie de prendre d'assaut. Envie à laquelle la Vierge de Bronze céda bien vite, sa langue venant trouver la sienne avec un enthousiasme délirant !


La cérémonie avait donc été adoptée par tout le monde. Nérénie put se recentrer sur le colosse noir qui, les bras croisés sur son énorme poitrine de guerrier, la toisait avec impatience. Il aurait pu venir à elle mais la noble déchue comprit que son capitaine, fidèle à son titre, ne comptait pas s'abaisser à cela.

- En les faisant venir ici, tu viens d'obéir à ton premier ordre en tant que reine de façade. (Un sourire vicelard.) C'est très bien mais moi, vois-tu, contrairement à tous ces nains, je n'ai plus de femelle sous la main. Malgré l'ampleur de la récompense, j'en désire une maintenant. (Il la pointa d'un doigt autoritaire.) Et pas des moindres, puisqu'il s'agit de toi, ma précieuse Poupée d'Or. La plus brillante de toutes mes possessions.

Les gardiens de l'intéressée eurent alors ce qui ressemblait fort à un mouvement d'humeur. A l'affût, les yeux porcins du capitaine passèrent de l'un à l'autre avant de se plisser à l'attention de la Messagère de Lumière.

- Je compte bien te prendre sous le regard de ces troglodytes. En le faisant, ils me reconnaîtront en tant que roi ! Je deviendrai leur supérieur hiérarchique. Leur foyer deviendra également le mien. Ma seconde forteresse ! Ma propriété, où je donnerai matière à procréer à chacune de mes concubines.

Qu'il n'avait pas hésité à jeter en pâture aux nains ?
Bah ! Rien qu'un prêt à ses yeux. Elles lui appartenaient toujours. Et, bien logée dans son début de royaume, elles lui fourniraient une descendance digne de ce nom.
En la tournant dans un geste invitatoire, Eviscéran déplia les doigts de cette main qu'il avait pointé sur Nérénie.

- Je suis un homme d'honneur. Ce qui signifie que si tu acceptes de porter ma descendance, ta condition s'élèvera naturellement - pour de vrai. Tu ne seras plus considérée comme une simple esclave. Tu seras bien mieux traitée que les autres. Il se pourrait même que nous soyons amenés à régner ensemble.

Cette déclaration inattendue manqua la rendre hermétique au chant de l'Or. Son capitaine n'était pas qu'une simple brute. Il ne mentait pas comme un arracheur de dents. Il n'était pas aussi sournois que ce diable de Vortek, qu'il avait vaincu par le passé.

- ...Ensemble, vous dites ?

- Je l'ai dit. Cela ne pourrait pas mieux se passer. Alors peu importe ce que te souffle la Voix de l'Or : viens me rejoindre pour conclure ce pacte dans le stupre. Nous participerons ainsi à ton rituel divin. Ainsi, tu ne trahiras aucun camp.

L'offre était intéressante. Si tentante qu'elle embrumait le cerveau déjà mystifié de la noble déchue. Sur le moment, elle ne trouva rien à y répondre. Elle hésitait, et Eviscéran le voyait bien. Alors il continua sur sa lancée :

- Tu souhaites rejoindre un jour la surface ? Soit ! Tu ne reverras pas le soleil en tant que simple fugitive ayant faussé compagnie à son maître ; nous y retournerons la tête haute, en tant que roi et reine. Et le monde extérieur se souviendra de nos noms aussi sûrement le mien a marqué celui des arènes.

Roi Sombre ou Roi d'Or ?
Par alliance, c'était l'un ou l'autre que la Messagère de Lumière devait couronner.
Alors ? Lequel choisir ?
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Ce qu’il pouvait détester sa condition d’être humain ! Une créature pétrie de contradictions. Sans cesse en conflits internes. Là, présentement, la langue de Shabel était dans sa bouche. Cette magnifique rousse au corps magnifié de sangles. Elle était toujours pressée contre lui et cela ne retirerait en rien cette raideur dans son pantalon.

*Dis quelque chose, Benjamin. Benjamin ?... … Benjamin ! Agis, bon sang ! *

Mais le « simple » homme profita encore de ce baiser. Il y avait tant de passion au-dedans. Il se trouvait vraiment au bord du précipice. Juste un petit peu plus pour laisser sa raison derrière lui et sombrer dans la luxure. Mais… il résista. Il s’en voulut. Il essaya même de rattraper sa langue mais…

« Non. »

Ses deux mains viriles s’étaient posées sur les épaules qui paraissaient si frêles. Pour la repousser. Mais pas plus loin que la longueur de ses bras tendus. Et il ne pouvait se résoudre à la relâcher. Il voulait toujours de ce contact. Et bien plus si elle était d’accord !

« Je ne peux pas te faire ça. Je… »

Son visage se fronça de réflexion en découvrant ce « tatouage » qui n’y était pas avant… Ses yeux la regardèrent à nouveau. Cette intensité infernale dans les yeux de la rousse n’y avait jamais été de toute leur « promenade ». Benjamin se souvenait encore de sa résistance alors qu’ils étaient entrés dans le lieu où allait se dérouler l’orgie. Oui, depuis quand ? C’était la question essentielle. Sa tête décida de l’aider. Son sens du toucher réveilla un nouveau souvenir. La pression de sa main nerveuse dans la sienne. Elle ne voulait pas. C’était si évident maintenant qu’il y repensait. Et puis elle avait changé du tout au tout. Et voilà qu’il découvrait un « inmon ». Car oui, Benjamin savait en réalité ce qu’était la nature de ce « tatouage ». Il avait suffisamment voyagé d’une étoile à une autre, enchaînant mission après mission, en tant que mercenaire, pour avoir accumulé des connaissances dans des domaines très variées.

« Qui ? »

*Non. Elle ne me répondra pas. Elle doit être sous le joug d’une sorte de charme. Et donc… *

L’enculé. Ce connard ! Benjamin (re)découvrit Vortek et son rictus insupportable. Une envie très forte de le claquer, au minimum, le prit par ses entrailles. Il pouvait totalement être derrière ce genre de plan machiavélique. Lavage de cerveau ? Altération de l’esprit via un mot-clé ? L’esprit du mercenaire commença à passer d’une possibilité à une autre. Quand ses yeux se posèrent sur la femme à son côté. Il restait un homme. Un homme plus que chauffé par Shabel et toutes ses scènes de sexe autour de lui ! Mais cette femme… elle paraissait absente, non ? Surtout, elle n’était pas victime des grosses mains calleuses et baladeuses des nains.

*Un statut spécial. Pourquoi ? *

Vortek. Puis Véfa. Et maintenant Evisceran. Les associations d’idées se poursuivaient. En se demandant pour la semi-démone avait ce privilège, Benjamin finit par poser les yeux sur l’orc noir en pleine discussion avec l’instigatrice de tout ce merdier. Cette dernière était… bouleversée ? Hésitante. Quelque chose n’allait pas. Elle avait perdu de sa superbe. Benjamin ne put s’empêcher de sourire.

*Un conflit interne. Elle aussi et-… *

« Hey ! Tu ne me facilites pas les choses, toi. »

La main de Shabel était revenue caresser son sexe. Une forme de torture alors que le mercenaire était toujours intégralement habillé.

Nain 2 : « Bordel. Tu fous quoi, grandes pattes ? Elle se frotte à toi et tu l’ignores. Tu t’foutais d’ma gueule, tout à l’heure ? Tu vas pas t’la faire ? J’te préviens, me chauffe pas ou celle-là elle va faire voler tes ratiches, hein ! »

Le poing brandi, l’esprit du nain commençait à s’échauffer. Si Benjamin ne faisait rien rapidement, il allait perdre absolument tout contrôle. Déjà qu’il n’en possédait que si peu…

« Tu fous le camp, toi ! J’ai dit que c’était moi qui la tringlerais en-… Han ! »

Benjamin darda son regard sur Shabel. Elle y était allée d’une manière bien plus « poignante ». L’inmon réagissait. Ne venait-il pas de dire qu’il allait la tringler ? Bien entendu qu’elle le voulait ! Sa main attrapa alors le poignet de la main qui voulait aller en exploration. Si ce pantalon descendait sur ses chevilles, le « héros » ne pourrait plus rentrer en action. La bête prendrait le contrôle et baiserait jusqu’à satiété. Il devait…

*Lutter ? Mais PUTAIN, à quoi bon ! J’ai envie de me la faire. Je ne vais pas me mentir à moi-même. Mais… mais cet inmon ! Et ce connard d’orc noir là-bas ! Il faut que je fasse quelque chose. N’importe quoi ! Mais quoi ?... *

Nain 2 : « Viens par là, toi. Le grandes pattes sait pas comment te faire quoi à ce joli petit paquet bien emballé comme un cadeau. J’vais t’enlever tout c’barda, tu vas voir. »

« FOUS LE CAMP ! Je ne me répèterais pas. »

Tirant soudainement sur la laisse, Benjamin creva la distance entre lui et-…

« L’enfoiré ! »

Vortek, donc.

« Je suppose que c’est toi qui a foutu en l’air l’esprit de cette fille ? »

*La colère prend le pas sur mon envie sexuelle. C’est très bien, ça ! Enfin… *

« Retire ta saloperie. Si elle doit se livrer à moi, je veux qu’elle le fasse en son âme et conscience. »

*Mais qu’est-ce que je branle à la fin ! Cet enfoiré m’a torturé et je reviens dans ses griffes ? Je devrais être en train de surveiller la moindre opportunité pour fuir. Et… pourquoi j’ai l’image de cette fille dans un coin de ma tête. Pourquoi je sens quelque chose de… « familier » en elle ? Trop bizarre d’avoir l’impression que je suis une sorte de co-créateur de tout ce merdier. Je me fous déjà dans la merde avec cet enfoiré au rictus. Je ne vais quand même pas aller au pugilat face à l’orc noir… Si ? *

Un peu plus loin, donc, la voix d’Or se remit à chanter entre les oreilles de la seconde fille Anthelme.

(voix chantante en pensées) : « Tu souffres d’un amour maladif. Tu t’es attaché à cette brute pour de mauvaises raisons. Même si ma voix est aussi pure que du cristal, je ne peux rien faire concernant ses chaînes poisseuses et noirâtres qu’il a planté dans ta psyché. Tu sais très bien en ton for intérieur que s’enfoncer dans les ténèbres est une très mauvaise idée. Est-ce vraiment logique de vouloir retourner sous les caresses du Soleil en compagnie d’une créature si nocturne ? Que crois-tu que ferais ta sœur ? Elle résisterait. Tu sais très bien à quel point elle ne céderait pas au Mal. Alors fais de même. Pave ta voie royale d’or. »
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