Du nom du fondateur légendaire du Japon, le lycée public Jimmu est un lycée très connu de Yoake, source de bien des rumeurs et de bien des légendes...
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Faut bien que quelqu'un s'y colle (PV|-|Rini Koken)

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Jin Tanaka
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Enregistré le : 09 oct. 2024 19:30
Pour beaucoup de membres de l'équipe pédagogique la journée est terminée et on peut entendre des salutations au loin entre les sons de livre poussés sur un coin de bureau, de mallettes ramassées à même le sol ou de chaises qui grincent. Jin Tanaka, lui, termine de relire une ou deux copies quand une personne vient l'interpeller.


- Excusez-moi, Tanaka-sensei. C'est bien vous qui supervisés les heures de colle aujourd'hui ?
- Oui, absolument. Pourquoi ?
- Pour rien. C'est juste que la feuille de présence a encore malencontreusement disparue. Puis ce n'est pas comme si cela arrivait à chaque fois que Nomira-sensei doit s'en occuper le lendemain.


La femme qui est venue voir le professeur d'histoire n'est autre que Gladys-sensei. Originaire de Martigues en France, son charme distant et ses manières distinguées lui valent une certaine popularité auprès des enseignants et des élèves qui l'admirent en grosse majorité. A en croire certaines rumeurs elle possède un fan club composé uniquement de personnes aux penchants masochistes qui rêvent de se faire sermonner par dernière. Si ce n'est pire...


- Ah, ah, oui, cela arrive de temps en temps.
- Il y a une différence entre "de temps en temps" et "à chaque fois". Voulez-vous bien lui demander de venir me voir si jamais vous le croisez ?
- Ce sera fait.
- Je vous remercie.


A tous les coups Nomira-sensei fait partie de ces personnes qui prennent du plaisir en se faisant remonter les bretelles par Gladys-sensei. "Chacun ses goûts" pense l'enseignant qui attrape son paquet de feuilles pour les faire taper contre son bureau dans le but d'avoir un tas uniforme pour les glisser ensuite dans une serviette qui va, à son tour, finir dans un tiroir pour y passer la nuit tranquillement.

Les étés au Japon se veulent terriblement éprouvants. C'est pourquoi Jin ne porte aujourd'hui qu'un simple jean et une chemise blanche par-dessus pour garder un semblant de professionnalisme sans avoir à forcer comme ses collègues qui doivent transpirer à grosses gouttes sous leurs vestons guindés.


- Bon, c'est pas tout ça mais quand il faut y aller...

En ouvrant la porte coulissante de la salle de classe je remarque rapidement que la dizaine d'élèves qui était sur la liste qu'on m'a donné plus tôt sont présents. "Ouf, les choses commencent bien" se dit l'enseignant dans sa tête tout en laissant son regarde parcourir les visages de cs jeunes esprits qui veulent probablement être n'importe où ailleurs qu'ici.


- Parfait, je vois que tout le monde est là. Mais dans le doute, je vais faire l'appel. Alors... Voyons... Sanae Kurisagi.
- Présente...


Une petite voix se fait difficilement entendre depuis une chaise qui se trouve pourtant au milieu de la salle de classe côté fenêtre. En levant la tête et en se concentrant un peu, Tanaka peut remarquer la présence d'une jeune fille clairement timide qui cache une partie de son visage sous une écharpe malgré la température. Sans plus de cérémonie, le professeur continue de faire l'appel jusqu'à arriver au nom d'un de ses propres élèves.


- Ah, Sato ! Pourquoi je ne surpris de te voir. Et en compagnie de ta bande habituelle.
- Tchhhh !


Le jeune homme au teint bronzé et à la chevelure cramoisie ne passe nulle part inaperçu. Et sa réputation n'est pas là pour arranger la situation car ce n'est pas la première fois qu'il est collé pour avoir fumé dans l'enceinte de l'établissement ou pour avoir provoqué ou participé à des bagarres.



- Si ce que je lis ici est vrai, vous vous êtes encore bagarré. Il faut vraiment que tu t'occupes autrement. Si tu tiens à ce point à frapper sur quelque chose ou quelqu'un il existe des sports et des salles pour ça, tu sais ?
- Wow ! Comment il t'a cassé.
- Ta gueule !


En comptant son groupe de petites frappes il ne reste plus qu'une autre élève. Mais alors que Tanaka va pour l'appeler à son tour, la porte coulissante s'ouvre pour laisser entrer Gladys-sensei et une élève. L'enseignante lui fait signe d'entrer et cette dernière obtempère sans rechigner. Elle y va même de son petit sourire en prenant une pose de popstar en plaçant son index et son majeur devant son oeil gauche tout en tirant la langue alors que son accompagnatrice explique la situation.


- Pardon de vous déranger mais Melissa-san a été prise en train de... de... de pratiquer une...
- De tailler une pipe à un mec, vous pouvez le dire.
- Seigneur ! Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez les jeunes d'aujourd'hui ?
- Rhooo, ça va ! Faut vous détendre. Je peux vous donner le numéro d'un bon coup...
- Euh ! Melissa-kun, installe-toi où tu veux.
- Ca manque pas de bites ici si tu t'ennuies, ma belle.



Le regard de Gladys-sensei s'obscurcit alors qu'il se dirige vers le groupe de garçons qui a pris place au fond de la classe. D'une main ferme elle leur fait signe de se lever et de les suivre dans rechigner.


- Si vous avez fini de dire des bêtises aussi grosses que vous, suivez-moi. Nous allons vous entendre un par un avec vos parents qui viennent d'arriver. Je reviendrai te chercher plus tard quand tes parents seront là, Sato-kun.
- J'risque pas de bouger alors.


Le groupe se lève non sans jeter des coups d’œils à Melissa qui le leur rend bien. D'un côté les garçons se tiennent l'entrejambe de manière provocante alors que la jeune femme se lèche les lèvres de manière outrageuse en tirant sur sa chemise pour montrer qu'elle remplit sans problème sa chemise. On se croirait dans un mauvais film porno. A croire que ces jeunes gens ont des choses à se prouver ou s'avèrent incapable de ne pas provoquer leur entourage.


- Je ne vous dérange pas plus longtemps.

Gladys-sensei attrape le plus grand du lot et le tir par le col pour le faire avancer plus rapidement afin de mater le reste. De son côté, le professeur d'histoire va sans doute pouvoir finir de faire l'appel malgré le fait que son groupe s'est considérablement réduit et que le ratio garçons/filles a été renversé.

- Bon, où j'en étais ? Ah oui, il me reste une dernière élève...

Vivement que tout ceci se termine car le pauvre bonhomme sent déjà la migraine pointer le bout de son nez.

Re: Faut bien que quelqu'un s'y colle (PV|-|Rini Koken)

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Rini Koken
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Enregistré le : 15 sept. 2024 21:54
Fiche
Demande de RP
On n'obtient pas toujours ce qu'on mérite.
Un axiome qui résumait bien sa journée !
Rini Koken n'avait pas l'impression d'avoir fauté et pourtant elle se trouvait ici, avec les autres collés...
"Mais je suis innocente, Votre Honneur !"
Une phrase qui la fit doucement sourire alors que son regard se perdait de l'autre côté de la fenêtre, où elle brûlait d'envie de se rendre au lieu de perdre son temps dans cette pièce.
Mauvais timing. Comme dans un combat, ça ne pardonne pas.
Lorsqu'elle s'était fait surprendre par un surveillant à combattre trois harceleurs, la bagarreuse n'avait pas pipé mot. Elle avait beau faire partie du Club des Justiciers, les règles étaient les mêmes pour tout le monde. La fille qu'elle avait défendu en avait profité pour s'enfuir. Cette dernière s'était volatilisée bien avant que les trublions se fassent rétamer par les poings de la justicière. Les racailles avaient bien choisi leur coin pour opérer en toute vilénie ; il n'y avait eu aucun autre témoin sur qui compter. Seulement ces trois tous du cul, présumées victimes blessées aussi bien dans leur chair que dans leur orgueil, qui avaient rencontré toutes les peines du monde à se relever.
Sans lésiner sur l'exagération.
Ces raclures avaient chouiné comme des pucelles. Comme Rini n'avait pas été touchée au cours de cet affrontement à sens unique, on s'était fié à leurs plaintes inexactes.
Et maintenant, je m'ennuie à mourir pour expier ma "faute"...
Elle évacua un profond soupir au moment où le professeur fit son entrée.
Un homme de bonne stature. Un enseignant qui s'entretenait, de toute évidence. Physiquement, il n'avait rien à voir avec ses collègues.
Détachée de son triste panorama, Rini l'observait avec curiosité.
Visiblement, je ne suis pas la seule à fréquenter les salles de sport.
C'était plaisant à regarder. Aussi dut-elle faire un effort pour ne pas trop attarder son regard sur le sensei qui, dans sa tête, avait déjà pris la peine de compter ses "prisonniers". Par respect pour le morne protocole scolaire, il commença à faire l'appel. En commençant par la dénommée Sanae Kurisagi : une blonde à lunettes dotée d'une généreuse poitrine. La moitié basse de son visage était enroulée dans une écharpe rouge. Rini ne partageait qu'un seul point commun avec cette dernière : sa tendance à s'asseoir près des fenêtres.
Et ce n'est pourtant par souci de timidité.
La bagarreuse poussa un second soupir.
D'autres noms fusèrent. Les présents se confirmaient. Ceci jusqu'à ce qu'un nom familier franchisse les lèvres du professeur. Sato. Un beau gosse au teint hâlé et aux cheveux rouges. Un lycéen plutôt bien fait de sa personne, mais sur le plan émotionnel...
Tant de choses sont à revoir.
Mais qui était-elle pour le juger ? Une victime de son ingérence ? Non, elle ne lui avait jamais fait face, à ce chahuteur.
Pas encore, j'imagine. Peut-être qu'un jour prochain...
En bon habitué, le professeur lui fit la leçon, suscitant aussitôt les railleries d'un de ses sombres camarades.
Un bon "Ta gueule!" sortit de la bouche véhémente du vilain garçon à la chevelure de feu.
Rini poussa un troisième soupir.
Quel enfer ! Je n'ai définitivement pas ma place ici.
D'autres noms fusèrent. Les présents se manifestaient... redondance, quand tu nous tiens !
La lycéenne blasée attendit patiemment que vienne son tour de prononcer le "mot magique" quand soudain apparut une nouvelle challengeuse. Une certaine Mélissa, accompagnée d'une professeure qui l'avait surprise en train de "jouer du trombone" avec un tiers qui, pour une obscure raison, n'avait pas été convié à cette joyeuse réunion...
Rini roula des yeux au plafond.
Aujourd'hui, la Justice a pris congé.
La seconde geôlière au regard noir prit avec elle une bonne portion (essentiellement masculine) du groupe de détenus avant de se retirer. Ils allaient pouvoir rendre des comptes à leurs parents. Chose que Rini Koken, en plutôt bonne élève, n'avait aucune envie de vivre.
Vais-je passer cette prochaine heure à préparer ma défense ? Quelle plaie ! Je n'aime pas avoir à me justifier.
Entre-temps, la bimbo blonde coupable d'un "modeste" taillage de pipe aimantait sur elle tous les regards concupiscents. Notamment ceux des petits frappes conviées à rejoindre leurs pauvres responsables...
Tout le monde prête attention à ses airbags gonflés à bloc mais personne n'a l'air de se soucier le moins du monde de ce qui se cache sous le capot.
Pour faire contrepoids, cette allumeuse avait tout intérêt à se muscler le dos.
Quatrième soupir.
Et le professeur qui se demandait où il en était...
Appuyée sur un coude, la joue déformée par la main sur laquelle elle reposait, Rini leva distraitement les doigts et annonça d'une voix monocorde :

- Koken Rini. Présente.

Malgré tout, faillit-elle ajouter.
Elle réprima un bâillement, éloignant son autre main de ses lèvres fatiguées d'avoir tant soupiré.
Les limites sont faites pour être franchies !
Image

Pour toute demande de RP, me MP sur le compte Ryanne Hilaris ou se référer à ce topic.
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