Petit à petit, il raffermissait son emprise sur elle. Tandis qu’elle se changeait, Chengzu se fit la réflexion qu’il avait vraiment changé. Celui qu’il avait été jadis, avant de retrouver Theorem, puis de rencontrer Ishtar, n’aurait sans doute jamais manipulé ainsi cette jeune femme. Cette prêtresse était une perle d’innocence qu’il allait prendre plaisir à pervertir, à corrompre. Il en tirait un plaisir jubilatoire qu’on aurait pu qualifier de malsain. Il était toutefois rassuré en son for intérieur par la femme à qui Malaurie lui faisait penser... La Princesse de Sylvandell, ce doux parfum d’innocence qui s’était affirmée et émancipée à travers le sexe. Voulait-il du mal à Malaurie ? Bien sûr que non ! Mais ils vivaient dans un monde de requins. Ici, les prêtresses innocentes et impulsives ne faisaient pas long feu. Il était là pour veiller sur elle, pour l’éduquer... Son Maître. Cette idée déclencha chez lui une jouissive érection, et, tandis que Malaurie se changeait, ce qui risquait de prendre un peu de temps, il se soulagea. L’excitation sexuelle aidant, et refusant de s’abaisser à se masturber, il utilisa son pager, et bipa Theorem. Toutes affaires cessantes, son amant ne tarda pas à arriver.
Chengzu avait savamment calculé que Malaurie mettrait de nombreuses minutes à se changer, à enfiler sa combinaison de latex, à se lubrifier... Pendant tout ce temps, lui allait se soulager. Theorem répondit naturellement présent, et le jeune homme comprit rapidement ce que son époux voulait. Dès qu’il entra, Chengzu se dépêcha de l’attraper, et le plaqua sur le comptoir du magasin, puis défit le plug anal qui vibrait chaudement dans les fesses de son homme.
« Viens par là... Laisse-moi te dire bonjour ! »
L’homme-bélier le sodomisa sans préparation préalable, le plug anal servant à entretenir les fesses de Theorem. Son amant couina. Theorem devrait bien sentir, à sa belle verge, et au fait que Chengzu n’était pas venu le voir cette nuit, qu’il devait être occupé. Certes, Theorem avait ses clients, mais cela ne privait jamais Chengzu d’un petit quickie. Depuis que Theorem portait la tenue en Lapoxynyle que Chengzu lui avait fabriqué et offerte lors de leur voyage de noces, il était devenu encore plus désirable, si cela était possible. Mascotte de Nachtheim, son image de marque commençait à valoir son pesant d’or, et Theorem aimait désormais se pavaner devant les habitants de la colonie. Chengzu aimait l’afficher, il aimait sentir le regard libidineux des gens sur le corps de Theorem, et venir leur rappeler à tous qu’il était son Maître... Son mari, certes, mais aussi son Maître ! Et, quand le Maître avait soif de son esclave, celui-ci accourait !
Chengzu le prit pendant quelques minutes, avant de se vider avec appétit dans son cul. Theorem avait bavé sur le comptoir, Chengzu terminant en lui empoignant les cheveux, le tirant en arrière. Chengzu faisait l’amour de plus en plus brutalement, ce qui était sans doute une conséquence de ses instincts vampiriques. Il referma après son affaire le fessier de Theorem, remettant proprement le plug, empêchant son sperme de sortir, puis retourna Theorem, et l’embrassa.
« File travailler, Theorem. Et, si tu vois Akimbo, dis-lui que je souhaiterai m’entretenir avec lui. »
Theorem allait peut-être se douter de quelque chose concernant Chengzu et ce désir subit et particulièrement fort. L’homme-bélier lui donna une dernière tape sur les fesses, puis l’intéressé sortit. Chengzu se retourna ensuite dans l’arrière-boutique, et constata que Malaurie venait de sortir. Celle-ci venait d’enfiler la combinaison, et Chengzu sourit doucement, croisant son regard. Elle se tortilla sur place, avouant que cette tenue était particulièrement indécente. Ce qu’elle ignorait aussi, c’est que la combinaison était spéciale... Elle avait été enchantée. Chengzu pouvait compter sur les talents de Décatis Cryptinna-Warren pour ça.
« Indécent ? Allons, c’est une tenue standard à Nachtheim. Si elle te magnifie, c’est parce que tu es belle, mais je n’y vois rien d’indécent là-dedans. »
Chengzu venait de jouir, alors il était passablement en confiance, et se rapprocha d’elle. La combinaison avait été façonnée en la trempant dans un liquide d’eau bénite par Lust. Elle ne le réalisait pas encore, mais cette combinaison agirait comme une magnifique bombe à retardement. Chengzu se rapprocha donc, jusqu’à la coincer contre le mur.
« Laisse-moi vérifier que tu l’as bien mise, il faut qu’elle adhère bien à la peau. S’il y a des plis, cela va gratter. Tu vois, tout est fait pour que la combinaison épouse tes formes. S’il y a un pli, cela va se ressentir sur l’ensemble de la combinaison, et te gênera. »
Il n’avait pas tort, mais ce serait aussi l’occasion pour lui de la palper.
« Écarte bien les jambes, et appose-toi contre la table Ne t’inquiète pas, je malaxe du latex depuis des années, je fais ça à la perfection... »
Sa voix sensuelle, enflait dans la tête de Malaurie...