Continent situé à l'ouest du continent principal, Ayshanra a pendant longtemps été séparée du reste du monde.

Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Serenos Aeslingr »

Avatar du membre
Serenos Aeslingr
Messages : 77
Enregistré le : 20 août 2024 01:03
“Duchesse,”

Le Capitaine Dolce « Douce » Ettriti toqua doucement à la porte de Myrcella, tirant celle-ci de sa rêverie. Voyager à bord d’un navire pour une patrouille de routine pouvait sembler être d’un certain ennui, mais cela figurait parmi les lubies du Roi ; apparemment, pour assurer une bonne collaboration entre la noblesse et le petit peuple, il était nécessaire pour ceux nés dans le privilège d’expérimenter la vie du peuple.

Dans le cas de Myrcella, cela incluait simplement de naviguer, deux à quatre fois par année, avec la patrouille surveillant les eaux territoriales. Une tâche qui pouvait sembler fort anodine, voire inutile car la seule nation Ayshanranne ayant une flotte notable était Meisa, une flotte qu’elle n’avait d’ailleurs jamais utilisée parce que la guerre pour laquelle ces navires avaient été bâtis a été avortée par Serenos dans ses jeunes années.

« Oui, Capitaine? » demanda-t-elle sans même lever les yeux de son livre, absorbée par un passage tout simplement torride et ne pouvant qu’à peine tolérer d’être interrompue dans son activité. « Je croyais qu’on s’était mise d’accord pour que je ne sois pas dérangée à moins d’une urgence. »

« La vigie a vu des navires », l’informa le capitaine.

Cette nouvelle surpris Myrcella à un point tel qu’elle marqua une pause, interdite. Le silence la laissant probablement croire que Myrcella ne l’avait pas entendue ou l’ignorait sciemment, Dolce donna une seconde série de petit coup. Déposant son livre sur la commode, elle finit par répondre : « Eh bien, cela constitue une urgence, en effet. Je me prépare et je sors. »

« Bien, votre Altesse. »

Satisfaite, Dolce fit demi-tour, le claquement de ses bottes faisant un léger écho le couloir du navire, s’éloignant vers les escaliers qui menaient au pont.

Se dressant de sa chaise, la jeune demi-sœur de Serenos fut prestement habillée par ses dames de compagnie, toutes extrêmement nerveuses à l’idée de rencontrer des pirates. Après tout, les rumeurs couraient que ces brigands des mers étaient particulièrement friands des esclaves, du pillage et du viol. En contrepartie, la duchesse n’était pas bien inquiète. Les navires de ligne Meisaens étaient à la fine pointe de la technologie navale, capable de combattre efficacement contre les vaisseaux les plus rapides et d’exécuter un siège marin. Et de plus, Aldericht, son neveu, était à bord ; quel mal pourrait bien leur arriver ?

On lui passa une brassière de soie noire autour du torse, couvrant proprement sa poitrine, avant de lui passer une robe meisaenne à la taille, ainsi qu’un voile diaphane, masquant le bas de son visage. On la couvrit de bijou, dont une chaine de perles posées sur sa tête, des bracelets d’or et d’argent aux bras et aux pieds, avant de lui couvrir les épaules d’un châle blanc. On lui donna ensuite sa bannière, sur laquelle figurait le Sombrechant avec l’épée et la lance, replié sur ses bras pour en masquer les mains. L’attirail en lui-même avait été confectionné pour masquer le plus de signes possible, rendant une analyse des tics nerveux un peu plus compliqué.

Une fois prête, ses dames de compagnies se vêtirent à leur tour. Elles avaient également un rôle diplomatique, après tout, et de ce fait, elles imitaient presque leur maîtresse, hormis qu’elles ne couvraient pas leur poitrine, et que leurs bijoux étaient de luxe inférieur ; aucune perle ou pierre précieuse ; elles devaient démontrer que Myrcella était beaucoup plus importante dans la conversation diplomatique qu’elles ne l’étaient.

Elles sortirent toutes, l’une après l’autre, monter sur le pont, juste au moment où le navire de guerre Meisaen s’arrêtait. Lorsque ses yeux s’ajustèrent à la lumière, elle parvint à noter les couleurs du Royaume de Lumen, du bleu avec des fleurs de lys dorés. La Duchesse eut un moment de pause ; aux dernières nouvelles, le Royaume était en état de crise après un événement cataclysmique.

L’Olympomachie, une guerre entre les êtres divins d’une autre terre. Si ce n’était des Vestiges, peut-être que l’Ayshanra en aurait été tout aussi ébranlé, ou alors la Volonté de la Magie n’avait pas dans ses plans qu’une force extérieure ruine son plan. Mais qui pouvait dire avec assurance, maintenant ? Les vestiges avaient énormément changé au cours des dernières décennies, agissant moins à titre de destructeurs occasionnels et plus en tant que protecteur du continent. Sauf Xelocyath, évidemment.

Myrcella s’avanca alors, jusqu’à se trouver devant le pont qui avait été placé entre les deux navires, à une poignée de dignitaires d’approcher. Guidé par une jeune femme qu’elle ne connaissait que de vue, le Prince Aldericht prit place à son côté.


Myrcella jeta un bref coup d’œil en direction de son neveu, dont les yeux étaient soigneusement bandés. Comme s’il avait perçu son regard, il tourna légèrement la tête vers elle, avant de se pencher et de tendre l’oreille.

« Avez-vous déjà rencontré quiconque de ce royaume ? »

« Nos relations sont plus ou moins distantes, mais oui. Père a déjà visité le royaume avant le cataclysme. »

« Sont-ils… amicaux ? »

« Autant que vous désirez l’être, tante. »

Malgré son titre de prince, Aldericht n’était pas le Meisaen le plus haut placé ; qu’importe qu’il soit le fils du Roi actuel, Myrcella restait la personne possédant le plus d’autorité, ce qui voulait dire, notamment, qu’elle ne pouvait pas se cacher derrière lui pour sauver la face. Mais, après tout, elle avait été reine pendant plusieurs années avant que Serenos ne revienne ! Bon, elle n’était qu’une enfant à l’époque, mais ça compte !

Dolce attendit que les dignitaires ou représentants étrangers s’avance avant de parler d’une voix forte et claire, convenant à un officier de la marine : « Vous approchez la Duchesse Myrcella de la Maison Aeslingr et le Prince Aldericht de la maison Aeslingr ! »

Elle s’écarta alors, laissant la place aux représentants Luméens.

Les yeux de la Duchesse ne purent s’empêcher d’étinceler un moment en voyant une jeune femme parmi eux. Une brunette aux cheveux court.

« Vous le ressentez aussi ? » demanda Aldericht

« Oui, » répondit-elle sur un ton nerveux.

« Gardez les yeux ouverts. Si l’un d’entre eux fait un seul geste brusque qui vous semble menaçant, hurlez de toutes vos forces. »

La Duchesse ravala sa salive et faillit opiner, mas se contenta de souffler lentement sous son voile, essayant tant bien que mal de se donner une contenance. Ce qu'elle ne donnerait pas, en ce moment, pour être restée chez elle, dans sa villa, pour s'oublier dans une outre de vin. D'ailleurs, était-elle seulement assez sobre pour avoir une conversation diplomatique ? Pourquoi devait-elle ainsi être terrifiée par son frère au point de ne pas pouvoir lui dire ce qu'elle désirait aussi ardemment? Ah, ce qu'elle pouvait détester sa vie, par moment!

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Elena Ivory »

Avatar du membre
Elena Ivory
Messages : 467
Enregistré le : 23 août 2024 01:24
Fiche
Demande de RP
« Vous devriez vous rappeler, Majesté, que je ne suis pas une garde du corps… »

Le commentaire boudeur de Cirilla dans la cabine royale laissa Elena de marbre. Elle sourit même doucement en se retournant vers la jeune femme.

« Je crois plutôt que tu préfères la terre à la mer, Cirilla.
Il y a de ça, oui…
Tu es aussi la Princesse héritière de Cintra, que tu le veuilles ou non. »

Elena savait désormais beaucoup de choses sur cette femme. Cirilla avait croisé la route de la Couronne lors de l’Olympomachie, quand Poséidon avait noyé la capitale luméenne sous les eaux. Elle avait affronté les monstres marins de Poséidon dans la ville en compagnie de la capitaine de la Garde royal, Luria Flowashield, jusqu’au Palais d’Ivoire, massacré par l’attaque de Poséidon. Suite à cela, Elena avait demandé à Cirilla de rester, et celle-ci avait été utilisée à bien des reprises pour combattre les monstres de Lumen. La cible prioritaire de la Couronne restait toutefois la Déesse Circé, qui avait fui. Cette sorcière redoutable laissait un culte de sorcellerie très actif à Lumen. Toutefois, ce n’était pas pour ça qu’Elena avait décidé de naviguer à travers les mers.

Poséidon avait dévasté les colonies luméennes, déployant ses forces et le terrible Kraken à travers les colonies. Le Kraken avait été vaincu lors de batailles navales épiques, et la victoire avait été obtenue par le terrible navire de guerre sur lequel Elena se trouvait : l’ARL Laguerta. Mené par l’Amiral James Norrington, le Laguerta avait été réparé, et utilisé pour cette visite diplomatique. Suite à la guerre, les navigateurs luméens avaient dû trouver de nouvelles routes de navigation, et de nouvelles zones de pêche. En effet, la défaite de Poséidon avait plongé le monde océanique dans le chaos. L’une des conséquences concrètes de cette guerre sous-marine était que les sirènes ne repoussaient plus aussi efficacement les monstres marins comme les Sahuagins, et les bancs de poissons avaient été déviés. C’est comme ça que l’incident avait commencé. Des navires de pêche luméens s’étaient retrouvés près de navires de pêche meisaens venant de l’un des continents de Terra. Les pêcheurs s’étaient affrontés, et l’incident avait fini par remonter.

Elena connaissait assez peu de choses sur ce continent éloigné, l’Ayshanra. Ses chroniqueurs et ses diplomates étaient aussi assez bredouilles. Le continent était éloigné, et, avant l’Olympomachie, il était difficile de s’y rendre, en raison des tempêtes océaniques, mais aussi des monstres. Rares étaient les échanges avec ce continent. Sir Ronald Langley, le Commandant de la Garde royale, et qui avait été l’ami d’enfance de son père, avait entendu parler du Roi de Meisa, un certain Serenos… D’après ce qu’il savait, le Roi Serenos s’était rendu il y a des années à Lumen, et aurait même connu la mère d’Elena, Nöly Ivory. Elena était donc intriguée. Ce qui était sûr, c’est que les Luméens avaient besoin de nourriture. Les réserves alimentaires de la capitale avaient été noyées sous les flots, et la famine guettait. De fait, le pouvoir royal luméen n’avait sans doute jamais autant été sur le point de s’effondrer. La ville était encore sinistrée, et Elena avait donc décidé de se rapprocher de ce continent méconnu.

Pour l’accompagner, elle avait demandé à Cirilla de l’accompagner. Elena pouvait aussi sur sa fidèle magicienne, Adamante, ainsi que sur Luria, et était en compagnie d’autres diplomates.

On toqua soudain à la porte. Un soldat entra, et signala à Elena qu’ils approchaient des côtes meisaennes.

« La délégation de Meisa est en vue, Majesté.
Je vous remercie, Lieutenant. »

Elena se releva donc. Elle portait une robe finement brodée, assez complète, avec un col, et en même temps légère, pour lui permettre de marcher plus facilement. Elle sortit donc, et rejoignit le pont. L’impressionnant Laguerta était un monstrueux navire de guerre, mais il était accompagné par des navires de taille plus modeste, formant une petite flottille. Les bateaux avaient dû se battre en pleine mer, ce qui expliquait cette escorte. Le Laguerta hissa le drapeau blanc, se rapprochant sur le flanc du navire royal meisaen. Sur le pont, Elena put voir un homme assez âgé, au port altier, accompagné d’une femme portant un voile. Le pont du Laguerta se déploya lentement, et tomba sur le pont du bâtiment voisin.

« Sa Majesté la Reine Elena Ivory !! »

Des trompettes et des tambours résonnèrent sur le pont, tandis que plusieurs soldats s’avançaient les premiers, portant de lourdes armures dorées. Luria menait la garde, et Elena apparut ensuite, posant le pied sur le pont meisaen…

DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Serenos Aeslingr »

Avatar du membre
Serenos Aeslingr
Messages : 77
Enregistré le : 20 août 2024 01:03
« Une Reine ? »
« Sans blague ? »
« Elle semble plus jeune que ma troisième… »

Les murmures se multiplièrent de plus en plus, jusqu’à ce que Dolce flanque un coup de talon sur le sol, intimant son équipage au silence. Les matelots du Rédemption se regardèrent les uns les autres, confus de voir une petite demoiselle toute frêle se présenter comme une reine. Même Myrcella manqua de se couvrir les lèvres de surprise ; fort heureusement l’étendard sur ses mains lui rappela de maintenir une position parfaitement rigide, jusqu’à ce qu’Elena et son escorte fut devant eux.

La duchesse jeta un coup d’œil vers son neveu, qui sembla de nouveau capter ce regard et inclina la tête, comme pour démontrer une forme de soumission, mais qui était en fait un encouragement pour qu’elle prenne la parole et ne laisse pas ces diplomates dans le silence.

Redressant les épaules, Myrcella leva les yeux et les planta dans ceux d’Elena Ivory. Entre les deux demoiselles de sang royal, il ne semblait pas avoir un grand écart d’âge, mais cela n’était qu’une illusion ; Myrcella atteignait déjà un certain âge, alors qu’Elena n’était à peine plus qu’une enfant. Une enfant sur lequel pesaient les responsabilité du pouvoir et le devoir de rétablir un royaume en crise. Pour un moment, elle eut une certaine sympathie, se rappelant comment elle-même, princesse sans éducation sur la gestion d’un royaume, se vit forcée de diriger un grand royaume et craindre chaque instant, chaque minute, de mener sa nation au désastre. Elle ne laissa pas sa sympathie l’aveugler, cependant.

Les bras ramenés contre elle, la Duchesse s’inclina lentement devant la jeune Reine de Lumen.

« En le nom de Sa Majesté le Roi Serenos I Aeslingr, Roi de Meisa, je vous salue, Votre Majesté. Je suis Myrcella, Duchesse de Saffran, sœur du Roi. Je vous présente mon neveu, Aldericht, second prince de Meisa et Grand Conseiller. »

Aldericht posa une main devant son abdomen et tira une révérence lente, non sans une certaine grâce, ses longs cheveux noirs tombant de ses épaules, glissant avec la souplesse d’un fil de soie, puis se redressa dignement. Son visage se dirigea un moment vers Adamante, et les deux magiciens ne manquèrent pas de reconnaître le talent de l’autre ; même sans sa vue, il était impossible pour un pratiquant des arts occultes de ne pas en reconnaître un autre, surtout si celui-ci ne faisait aucun effort notable pour masquer son identité.

« Veuillez nous pardonner le manque de prestige de cette délégation de fortune, nous n’avions pas été informé de votre visite. »

Aussi y comprendre si vous vouliez du prestige, une missive officielle pour demander une escorte digne de ce nom aurait été appréciée, mais comme toute politicienne ou membre de la noblesse, le double-sens se devait assez poli pour ne pas insulter le visiteur de marque, mais également assez évident pour que l’interlocuteur comprenne le sens de la phrase.

Myrcella jeta un coup d’œil au navire, le Laguerta. L’embarcation semblait avoir vu de bien meilleur jour et cet endroit n’était définitivement pas appropriée pour une longue conversation. Que les esprits les épargnent d’une rencontre avec un Vestige à ce moment, ils ne pourraient pas s’en débarrasser assez vite pour s’éviter une rencontre fort involontaire avec les tréfonds.

« Notre navire vous escortera jusqu’à bon port. Nous vous demanderions cependant de désarmer vos armes de bord ; le moindre vacarme en ces eaux risque d’appeler la Sentinelle. Entretemps… »

Elle tourna la tête vers Dolce.

« Si vous avez besoin de nourriture et d’eau douce, nous pourrons vous sustenter jusqu’à bon port. Je vous invite également, votre Majesté, à partager mon repas. La mer a tendance à creuser l’appétit. »

Une gracieuse invitation, et considérée. Le voyage avait assurément entamé une bonne part des victuailles disponibles sur le navire de guerre, et le voyage devait avoir été très long et risqué pour ces étrangers, car il n’existait plus de carte maritime fiable avec la nouvelle géographie des océans ; pour autant qu’ils sachent, ils auraient pu en être encore à des mois avant de croiser la moindre île pour se ravitailler.

Ils auraient pu. Mais heureusement pour eux, ils n’en étaient qu’à quelques heures, maintenant. Ils ne voyaient peut-être pas les côtes, mais cela n’aurait pas tardé. La présence de mouettes en était un signe évident.

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Elena Ivory »

Avatar du membre
Elena Ivory
Messages : 467
Enregistré le : 23 août 2024 01:24
Fiche
Demande de RP
Elena n’avait cure de ceux qui la sous-estimaient. Ils en étaient souvent pour leurs frais. N’avait-elle pas réussi à survivre à une attaque des Olympiens ? À survivre à un assaut direct du Dieu Poséidon et de ses abominables monstres ? Paradoxalement, l’affaiblissement actuel de la Couronne pouvait aussi, à long terme, la renforcer. Elena n’avait pas fui, contrairement à bien des nobliaux qui la critiquaient, qui se gaussaient de son jeunisme. Elle était restée au sein du Palais d’Ivoire alors que la ville sombrait dans le chaos, que Charybde et Scylla envahissaient le port, et qu’une tempête surnaturelle, un cyclone terrifiant, recouvrait la ville. Oui, elle avait tenu bon, et l’armée lui avait renouvelé son soutien. Tous les nobles avaient dû courber l’échine, conscients que des temps difficiles s’annonçaient pour eux. Car Elena savait qu’il y avait des traîtres, et elle avait profité de l’état de crise pour museler l’autorité du Conseil Royal. Un décret d’urgence lui avait permis d’outrepasser l’autorisé du Conseil. En temps normal, un tel décret aurait sans nul doute suscité l’hostilité des grandes familles luméennes, mais, au vu du conflit, de l’état du pays, personne n’avait soufflé mot. Car, si Lumen était la ville la plus sinistrée, le reste du pays avait aussi souffert. Cette tempête colossale s’était étendue au-delà de la ville, et de nombreux ports luméens avaient été dévastés. Pour ne rien arranger, Circé et ses sorcières avaient multiplié les raids. De la nourriture, voilà ce dont Elena avait besoin !

Son regard croisa celui d’une jeune femme… Myrcella. Une magnifique femme avec une longue chevelure brune, qui salua Elena. Elle était en compagnie d’Aldericht Aeslingr, son conseiller principal. Deux des plus solides autorités du royaume de Meisa. Si le Roi en personne n’était pas venu, il avait néanmoins fait venir des personnes de confiance. Myrcella conseilla à Elena de ne pas déployer d’armes, afin de ne pas attirer l’attention de la « Sentinelle ».

« Mes soldats n’ont aucune raison d’attaquer, n’est-ce pas ? Donc, ils ne le feront pas. »

Myrcella lui proposa de rester à bord de son navire. Une proposition risquée, que Ronald Langley aurait sans doute désapprouvé. Elena acquiesça toutefois.

« C’est entendu. J’apprécie toujours la galante compagnie. Vous ne voyez aucune objection à ce que ma conseillère magique nous accompagne ? »

Restant en retrait, Adamante, reconnaissable à sa chevelure de feu, portant une robe violette généreusement ouverte et mettant en avant sa poitrine, avec un châle transparent flottant dans son dos, fit une légère courbette.

« Duchesse Saffran, mes hommages.
Adamante, ma magicienne, présente en outre l’avantage de venir des Îles Mélisi. C’est l’un de nos territoires qui a déjà fait commerce avec le vôtre. »

Les Mélisains étaient des navigateurs réputés. On leur devait l’ouverte de relations diplomatiques avec le royaume océanique d’Arcnos, royaume de sirènes et d’ondins. Mais les marchands avaient aussi poussé plus loin, jusqu’à Ayshanra. Elena se rapprocha alors de Myrcella, et, faisant sans doute fi de quelques règles protocolaires, lui attrapa le bras, le coinçant avec le sien. Lui réservant l’un de ses sourires étincelants, Elena commença à marcher, tout en lui parlant :

« Et je suis après tout très curieuse d’en savoir plus sur ce mystérieux continent… Surtout quand on voit les ravissantes représentantes qui en émanent. »

DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Serenos Aeslingr »

Avatar du membre
Serenos Aeslingr
Messages : 77
Enregistré le : 20 août 2024 01:03
« Mes soldats n’ont aucune raison d’attaquer, n’est-ce pas ? Donc, ils ne le feront pas. »

À cette phrase, la capitaine du navire eu un sourire du genre ‘je pourrais leur en donner une’, mais elle n’en dit rien, car sa seconde lui avait déjà discrètement flanqué un coup de coude dans les côtes pour lui intimer de, premièrement, fermer sa bouche bien hermétiquement, et secondement, se tenir droite. C’était une première rencontre protocolaire, après tout, autant faire une bonne impression !

« Un accident est vite arrivé, mais… comme vous le souhaitez… » pensa Myrcella. Après tout, la Sentinelle ne s’était pas montrée depuis un bon moment, déjà. Peut-être était-elle entrée dans une forme de somnolence prolongée ? Peut-être était-elle morte en raison des nombreux changements climatiques en haute mer ? Probablement pas. Peut-être qu’elle récupérait simplement son énergie, ou qu’un trop gros repas l’a assommée. Ah, toutes ces théories.

La Reine répondit enfin à son offre« C’est entendu. J’apprécie toujours la galante compagnie. Vous ne voyez aucune objection à ce que ma conseillère magique nous accompagne ? »

Hésitant un moment, la Duchesse tourna la tête vers son neveu.

« Aldericht ? » demanda la Duchesse, pour obtenir l’opinion de son expert.

Aldericht dirigea son visage en direction de l’aura d’Adamante et se tut quelques secondes, pas assez longtemps pour justifier un rappel, mais assez pour que la Duchesse se sente un peu nerveuse.

Pour peu que son Don ne soit actif, Adamante put sentir le double spirituel d’Aldericht l’inspecter sous toutes ses coutures. L’esprit du Prince de Meisa frôla le sien, provoquant d’agréables frissons sur sa peau. La délicatesse du geste, bien qu'il soit fait par vigilance, était surprenante. C’était presque du flirt, tant l’expérience n’était pas aussi désagréable que ce qu’on pourrait attendre d’une évaluation de risque magique. Le prince se retira alors, avec peu de cérémonie, laissant Adamante dans le froid.

Pendant ce temps, Adamante semblait avoir réussi à saluer la Duchesse et être présenté avant que le Prince ne donne son verdict.

« Aucune objection, votre Altesse, » répondit-il en penchant lentement la tête vers sa tante, de nouveau. Il releva de nouveau le visage et sourit dans la direction générale des deux demoiselles.

À peine eut-il dit ces mots qu’Elena dévora la distance qui la séparait de Myrcella et lui attrapa le bras et le coinçant du sien, arrachant un hoquet de protestation aux dames de compagnie, et Myrcella manqua presque d’échapper son étendard, ce qui aurait été une grave faute de son côté, mais se rattrapa tout juste. Trop près ! Trop près ! Jolie demoiselle beaucoup trop près ! hurlait son cerveau alors qu’elle tentait d’assimiler cette suite d’action et ce sourire ravissant et rayonnant.

« Et je suis après tout très curieuse d’en savoir plus sur ce mystérieux continent… Surtout quand on voit les ravissantes représentantes qui en émanent. »

Les pensées se bousculèrent immédiatement dans la tête de la duchesse, qui se voyait maintenant excessivement confuse. Plusieurs scénarios se balancèrent dans sa tête, au point de se disputer entre elles.
-Est-ce qu’elle est en train de me séduire ? Elle vient à peine de me rencontrer !
-Mais qu’est-ce que j’en sais, moi ! Peut-être que c’est juste comme ça que les rencontres diplomatiques se font par chez elle ! Quoi que je fasse, je ne dois pas réagir trop fortement !
-Peut-être que je devrais l’emmener dans ma cabine et tu-vois-ce-que-j’veux-dire ?
-SORS D’ICI

Alors que la Duchesse s'éloignait, limite entrainée par la Reine à sa suite, le Prince resta parfaitement immobile avant de se tourner sur lui-même alors qu'Adamante suivait sa maîtresse, se fiant au son de ses pas pour se tenir à ses côtés. Adamante remarqua les matelots s'écarter immédiatement à son passage; il serait de mauvais ton de laisser le Prince percuter quelqu'un ou trébucher, après tout, donc tout le monde restait aux aguets pendant que l'infirme marchait.

Derrière eux, alors qu’un détachement armé fut autorisé sur le navire, un autre détachement de marins chargés de tonneaux et transportant une palette chargée de denrées sur le navire Luméen, revenant tout juste avant que le pont liant les deux navires soit replié. La capitaine fit signe aux marins de suivre leur navire, avant de commencer à beugler ses ordres, demandant qu’on lève l’ancre et qu’on ouvre les voiles.

Adamante put remarquer le prince marmonner quelques phrases à voix basse alors que les voiles descendaient doucement. Alors que le vent était relativement absent, assurément pas suffisamment pour justifier des voiles, elle put percevoir les voiles se gonfler, et si elle était un tant soit peu attentive aux plans superposant le plan matériel, elle pouvait voir une petite esprit des vents perchée à l’épaule du prince. Si remarquée, la petite créature s’alarme et disparait immédiatement. Dans le ciel, de nombreuses petites créatures similaires volaient dans la direction du vent, de petits fils d’argent dans une main ; ces créatures avaient attelé les courants d’air !

Le Prince poursuivit son chemin, lentement et mesurant chaque pas pour ne pas trébucher sur un cordage ou un des nombreux objets qui pourrait entraver ses mouvements, suivant sa tante et ses invités.

Mettant son conflit intérieur de côté, la Duchesse guida la dame vers les quartiers du capitaine, toujours disponible pour les échange diplomatiques en haute mer, et définitivement plus confortable que la petite cabine de la Duchesse. Les dames de compagnie de Myrcella s’empressèrent rapidement de mettre la table et d’apporter des rafraîchissements, prenant bien soin de discrètement remplir un peu plus la coupe de leur maîtresse car Eirika avait très aisément remarqué sa nervosité. Pas de siège ou de chaises, hormis de grands fauteuils et canapé cloué à même le sol, elle devait donc se tenir debout malgré le navire qui tanguait.

Après avoir rempli les coupes et en apporter une à la Duchesse, Eirika regarda alors Elena, puis prit deux gorgées de sa coupe avant de la lui tendre. Elle dit alors quelque chose dans sa langue natale, ses joues rougissant presque immédiatement après avoir pris ces deux gorgées.

« Elle vous dit que la coupe est sûre et que le vin est fort », traduisit Myrcella, avant que la demoiselle ne rajoute quelque chose immédiatement après. « Elle vous demande si vous voudriez qu’elle le coupe avec de l’eau fraîche. »

Il était clair que même chez les dames de compagnie, la langue du commerce, aussi appelée langue commune dépendant des états, n’était pas d’instruction générale. C’était, après tout, un talent très spécialisé, intégré très récemment dans les curriculum des précepteurs de la noblesse et de l’Académie. Même Myrcella, qui avait jouit de cette éducation très tôt, parlait avec un très fort accent Meisaen, avec des S, des R et des H très prononcés.

« Vous vouliez en apprendre un peu plus sur le continent… je suppose que vous avez beaucoup de questions. Je dois admettre que j'en ai aussi, énormément même... pour commencer... »
En bonne diplomate, la duchesse tenta de savoir ce qu'Elena désirait de Meisa, mais en même temps, Elena avait besoin d'information également. De fait, ce que Myrcella savait de l'Empire de Mijak et de Lumen lui provenait de la Pythie, Laurelian, qui avait été cachée sur l'autre continent pour des raisons qu'elle ne connaissait pas, jusqu'à ce qu'un grand navire de fer ne la rapatrie, et du coup, tout ce qui attrayait à l'Olympomachie n'était rien de plus que de vagues rumeurs de cataclysmes. Si Elena lui parlait de Poséidon et de sa furie, du déchainement des mers, Myrcella lui parlait de la Sentinelle, le monstre et gardien des mers entourant Ayshanra. C'était à cette même créature qu'on attribuait les tempêtes et les raz-de-marées, qui avait jusqu'à maintenant empêché les navires de quitter le continent pour la haute mère. Il y avait également M'byselah, autrefois le protecteur de la vie marine, dont le Vestige, maintenant détruit, reposait sur les côtes de l'île de la Matriarche.

Pendant que la souveraine et la duchesse discutaient, les dames de compagnie apportèrent des coupes pour les autres invités, incluant la garde rapprochée. À peine eut-ils le temps de tous entrer qu'une personne entra, les bras chargés de victuailles servies froides, tels des fromages, olives, fruits et viandes salées, des oeufs durs couvert d'épices, ainsi que d'étranges petits carrés et petites boules brunes à l'odeur sucrée. Ce n'était pas un repas diplomatique, et clairement offert pour apaiser la faim le temps d'arriver à destination, mais au moins, il y avait de la variété. La grande table était maintenant couverte d'une grande nappe, elle-même présentant un grand nombre de victuailles. C'était même fort opulent pour un navire.

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Elena Ivory »

Avatar du membre
Elena Ivory
Messages : 467
Enregistré le : 23 août 2024 01:24
Fiche
Demande de RP
Quand Aldericht tenta de sonder l’esprit d’Adamante, la magicienne le sentit immédiatement, et le laissa faire… Mais, quand elle commença à s’éloigner, elle tourna brusquement la tête vers lui, lui sourit… Et profita de cette brève connexion pour lui envoyer un message, une vision… Une brève vision où elle et lui se retrouvaient dans une chambre, nus, les mains d’Adamante caressant et griffant le torse du Prince tandis qu’elle le chevauchait. Une brève et agréable vision qu’Adamante reprit ensuite, s’amusant de ce petit message, et resta ensuite derrière Elena et Myrcella. Elena aurait pu venir en compagnie de Luria, mais elle préférait que sa capitaine reste sur le Laguerta. Ici, elle n’avait besoin de personne d’autre que sa puissante Adamante pour la défendre. La magicienne était l’une des Immortelles, et son pouvoir sacré s’était révélé lors du combat contre Poséidon et Circé. Adamante et elle savaient depuis lors qu’elles devraient sans doute retourner à la Sylve, au Bosquet des Hauts-Elfes, afin d’obtenir des explications des sages elfes qui vivaient là-bas, et qui avaient été les premières à parler à Elena de la Tour, de Can-‘Ka No Rey, et de la quête des héritiers spirituels des Chevaliers de l’Eld.

Elena se montrait assez familière avec Myrcella, ce qui avait visiblement surpris ses dames alentour. Personne ne le lui remarqua, fort heureusement. Elena n’était pas du genre à respecter le protocole luméen particulièrement lourd. Elle suivit donc la Duchesse dans sa loge, et s’assit sur un fauteuil, tandis qu’Adamante en fit de même. La jeune Reine regardaa les différentes courtisanes de la Duchesse. Elles étaient accompagnées par une servante qui s’appelait Eirika, et qui dut rester debout, tout en servant à Elena et à la Duchesse des vins. Elena peinait encore à croire qu’elle allait bientôt découvrir un nouveau continent ! L’Ayshanra… Un continent qui n’avait visiblement pas été foulé par les elfes. Elle était donc curieuse d’en savoir plus, mais Myrcella l’était tout autant. Adamante, quant à elle, les observait. Avant d’entrer dans la cabine, elle avait senti une curieuse vibration magique, et avait pensé à cette « Sentinelle » dont les Meisaens avaient parlé. De quoi pouvait-il bien s’agir ?

« Et bien, le continent sur lequel se trouve Lumen… Est plutôt grand. »

C’était sans doute ce qu’on pouvait par défaut attendre d’un continent, alors Elena poursuivit :

« Historiquement, il y avait une première nation humaine qui a marqué le début de la civilisation humaine, puisque, avant, le continent était surtout dominé par les elfes… Le royaume de l’Eld, fondé par les deux légendaires rois Arthur I, et Arthur II.
L’Aîné et Le Jeune, compléta Adamante.
Le royaume de l’Eld a été un grand et prestigieux royaume, mais qui s’est progressivement étiolé, au point de laisser place à deux royaumes majeurs qui se sont installés d’un côté comme de l’autre du continent : Lumen, et l’Empire de Mijak. »

Il y avait visiblement beaucoup à dire, mais un évènement surtout semblait intéresser Myrcella : l’Olympomachie.

« Ce… Ce n’est pas simple à résumer.
Le royaume de l’Eld a été fondé suite à une guerre… Un conflit majeur qui a opposé les Dieux de Terra à d’autres créatures… Les Horreurs Eldrichtiennes…
Les Grands Anciens. Vos légendes en parlent peut-être. »

Elena avala un peu d’alcool, qu’elle prenait sans avoir besoin de le couper avec de l’eau.

« Les Grands Anciens ont été vaincus, mais pas sans sacrifice. Ils ciblaient une structure située sur Terra, la Tour… Et, en l’attaquant, ils ont libéré quelque chose qui n’aurait pas dû sortir de la Tour : Chaos.
Les Dieux olympiens ont scellé Chaos à l’aide d’un rituel… Mais Chaos a été libéré, et a contaminé l’esprit des Olympiens. C’est cela qui a conduit à cette guerre terrible. Zeus et ses plus proches Olympiens sont devenus fous, sous l’influence de Chaos. Sans l’aide de la Tour et d’autres Olympiens, nous aurions tous perdu… Mais, finalement, les Olympiens ont été vaincus. Le Dieu Zeus s’est sacrifié pour rattraper ses erreurs, et pour que Chaos soit scellé de nouveau. »

Le résumé était très grossier, mais, si Elena et Adamante rentraient dans les détails, elles en auraient jusqu’à la nuit !

« Le Dieu Poséidon a attaqué Lumen. La capitale a été engloutie sous les eaux, et nous avons perdu une bonne partie de nos réserves de nourriture. Mais, surtout, son attaque a perturbé le monde océanique. Les monstres se sont multipliés depuis que les Dieux olympiens se sont déchirés, aussi bien à la surface que dans l’océan. Nos zones de pêche habituelles se sont décalées, et c’est comme ça que nos pêcheurs ont fini par rencontrer les vôtres. »

La jeune Reine ne tenait pas non plus trop à en dire encore sur l’état de fragilité de Lumen, car elle ignorait de quoi les forces de Meisa étaient capables.

« Vous n’avez pas constaté cela dans votre royaume ? »

DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Serenos Aeslingr »

Avatar du membre
Serenos Aeslingr
Messages : 77
Enregistré le : 20 août 2024 01:03
Myrcella était une bonne diplomate, mais également une auditrice attentive. Elle écouta attentivement les propos de la Reine de Lumen avec un mélange de fascination, d’angoisse et, pour être honnête, d’excitation par proxy. Ah, voilà qu’on lui donnait des histoires dignes des contes qu’elle entendait de l’âge des Héros, il y a plusieurs millénaires. On lui parlait de ces créatures, des « dieux » qu’ils les appelaient, qui lui rappelaient vaguement une version dotée de sapience de ce qu’auraient été les Anciens qui avaient formé le continent d’Ayshanra. Elle écoutait les deux jeunes femmes lui décrire les événements, ses yeux visibles s’écarquillant par moment devant les détails qui lui semblaient trop incroyables pour être vrai.

Aldericht, pour sa part, restait en retrait, à quelques pas de sa tante. Son visage ne trahissait aucune émotion particulière, mais Adamante pouvait encore le ressentir au travers de leur don respectif ; il était fort intéressé. Parlant de cette femme, l’image qu’elle lui avait laissé dans son esprit semblait l’avoir surpris, mais il ne s’était pas fermé à l’image. Après tout, cela était peut-être la première fois depuis fort longtemps qu’il avait vu quelque chose d’aussi net, d’aussi clair, avec des détails si précis qu’il avait eu l’impression, pendant un instant, avoir retrouvé sa vision. Malgré son absence de réaction physique, il semblait, à son aura, qu’il était réceptif à ses approches.

La Duchesse prit une gorgée de vin, relevant son voile pour une seconde, avant de regarder de nouveau la Reine de Lumen et de lui dire : « Je suis désolé d’apprendre que votre peuple souffre ainsi. J’ai grand espoir, pour vos comme pour vos citoyens, que Sa Majesté verra la nécessité d’établir des liens commerciaux plus ouverts avec votre nation et de vous apporter l’aide que vous recherchez. » Elle posa une main sur celle d’Elena, son regard se braquant un instant dans les siens ; il y avait de la sincérité dans son regard, et énormément d’empathie, mais également une forme de crainte résignée ; finalement, Serenos aurait le dernier mot, et elle ne savait pas comment le Roi allait réagir.

Vint alors la question d’Elena :
« Vous n’avez pas constaté cela dans votre royaume ? »

Cette fois, Myrcella ne put répondre, parce que franchement, l’Olympomachie n’avait pas eu une influence qui avait eu des répercussions pour elle ou pour Saffran. Elle tourna alors le regard vers Aldericht de nouveau, et celui-ci sembla comprendre qu’il était à son tour de parler.

« Nous avons eu vaguement conscience des événements qui se déroulaient au loin. L’une de nos princesses possède une forme de don de clairvoyance. Pour autant que nous en avions compris, elle semblait convaincu que de terribles choses allaient se produire en dehors de nos terres. Vous devez comprendre ; même si nous étions au courant de l’existence d’un autre continent, il nous était impossible de sortir des terres ; la Sentinelle nous gardait plus ou moins emprisonné sur notre continent. Hormis Sa Majesté et une poignée de ceux bénéficiant de moyens que nous ne connaissons pas arrivaient à traverser sans être tué par le monstre. »

Aldericht tourna la tête vers Elena, la regardant directement.

« La Sentinelle n’est rien de plus ou de moins que le Vestige d’une très ancienne créature appartenant à un peuple que nous appelons des Ashanshi. Ce sont nos… précurseurs. Nos ancêtres à tous, mais également nos créateurs et, à une époque, nos protecteurs, bien que cela semble difficile à croire si vous en voyez un jour, chose que je ne vous souhaite pas. Autrefois, les Ashanshi habitaient nos terres, s’y promenaient librement, transmettant à la jeune humanité leur savoir. Mais l’humanité étant ce qu’elle a toujours été, l’avarice, la jalousie et la haine causa l’apparition de la Corruption. Les Ashanshi ont été dévoré par cette Corruption, ne laissant derrière eux que les Vestiges. Ce serait… terriblement long à expliquer en détail. Disons simplement que rencontrer la Sentinelle serait quelque chose que nous voudrions tous éviter. Imaginez un énorme serpent des mers capable d’engloutir un navire d’une bouchée, que même un sorcier du calibre de mon père ne peut tuer, seulement éviter. »

Évidemment, puisqu’elles ne venaient pas de Meisa et n’avaient pas vraiment conscience de la présence de la Sentinelle, elles ne parvenaient probablement pas à se représenter ce que cette créature signifiait pour les Ayshanriens, mais elles pouvaient aisément se représenter la créature comme une bête dangereuse qui avait jusque là empêché explorateurs et commerçants de voyager librement entre les nations. Comment Serenos et les Îles Mélisi avaient réussi à troquer en connaissant l’existence de la bête ? Cela restait un secret que seul le Roi semblait connaître.

« Voilà quelques mois seulement que nous n’avons pas eu de nouvelles de cette créature. Nous ne savons pas si elle est morte, blessée ou simplement endormie. Peut-être que celui que vous appelé Poséidon aurait tenté de s’en prendre à l’Ayshanra et se serait frotté à la créature. J’ignore s’il a réussi à la tuer, ou si leur affrontement s’est soldé par une égalité. »

Alors que son neveu expliquait les choses, la main de Myrcella s’était défaite de celle d’Elena, alors qu’elle portait de nouveau la coupe à ses lèvres et en buvait le contenu. Elle continua cependant à la regarder avec attention, attentive à ses réactions, avant de finalement lui poser la question tournait en boucle dans son esprit.

« Si ce n’est pas indiscret de ma part… Je dois vous avouer que je ne sais pas moi-même l’étendu des liens qui vous… enfin… unissent à Serenos. Je ne crois pas que vous auriez risqué le voyage sans savoir qui était de l’autre côté, et par là j’entends que je ne crois pas que la Reine elle-même mettrait sa vie en danger en quittant sa nation si elle n’était pas convaincue que cela était absolument nécessaire. »

Une manière plutôt directe de lui demander ce qui la portait à croire que Serenos lui offrirait son aide, en dehors d’espérer que le Roi ait un bon fond. À la vue de la Reine de Lumen, elle ne pouvait croire que Serenos et elle soient amants, bien qu’elle ne rejetât pas complètement l’idée ; elle voyait simplement difficilement pourquoi cette relation ne se serait pas concrétisé pour former une alliance entre le maître des trois royaumes et une Reine étrangère, surtout considérant que les nobles et les conseillers le harcelaient pour qu’il prenne une épouse. S’il avait une amante royale, même ailleurs sur un autre continent, cette relation serait probablement déjà officielle pour qu’on le laisse tranquille. Puisqu’elle venait avec une délégation officielle, cela trahissait également une certaine formalité, car elle ne se serait pas encombrée d’une escorte militaire et diplomatique si elle allait voir un ami. Pourtant, Myrella savait qu’il y avait quelque chose, sous la surface.

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Elena Ivory »

Avatar du membre
Elena Ivory
Messages : 467
Enregistré le : 23 août 2024 01:24
Fiche
Demande de RP
La Sentinelle, les Ashanshis… Elena resta silencieuse pendant les explications de la belle Duchesse. Myrcella lui expliqua que les habitants de l’Ayshanra étaient les héritiers d’une ancienne race, les Ashanshis, qui auraient sombré sous l’effet de la corruption des hommes. En écoutant cela, Elena repensa à ces volumes de la Cosmogonie sur les Grands Anciens, sur leur capacité à corrompre les esprits et les civilisations, et repensa à cette ancienne civilisation… Celle qui, d’après la Fondation et certains passages de la Cosmogonie, avaient existé avant le Déluge… La Grande-Race de Yith, de curieuses créatures d’un niveau technologique et magique avancé, si avancé qu’ils pouvaient projeter leurs esprits dans le temps pour s’incarner dans les esprits d’autres individus, ces individus voyant leur conscience être transportées dans le corps d’origine du Yith. Elena savait qu’il existait tout un chapitre de l’Inquisition qui se chargeait de retrouver les traces de cette grand-race, et d’en dissimuler les informations, ne voulant pas que les Terrans désespèrent en apprenant qu’une race aussi avancée ait pu sombrer. Les Ashanshis étaient-ils une race similaire à celle de Yith ? Avaient-ils connu un destin similaire ? Les questions se bousculaient déjà dans l’esprit d’Elena.

Cela, Adamante pouvait le sentir. Aldericht, en sondant son esprit, avait dû sentir en elle son pouvoir incroyable. Il y avait chez Adamante son pouvoir conscient, celui qui appartiendrait à n’importe quelle magicienne de talent… Mais aussi son pouvoir inconscient, celui lié à sa nature d’Immortelle, qui s’était révélée lors du siège de Poséidon. Un pouvoir cosmique, puisqu’il avait permis à Adamante d’égaler la force de Circé… Le pouvoir de la Tour, donné par son plus fidèle serviteur, la Tortue. Myrcella s’étonnait en tout cas que la Sentinelle semble moins active, et se demanda si cela n’était pas lié aux agissements de Poséidon. Elena n’avait en soi aucune réponse à fournir, et elle se disait surtout qu’elle allait devoir se renseigner davantage sur ce continent.

« L’histoire de votre continent est très intéressante… Quand nous serons au sein de votre royaume, j’aimerai en savoir davantage, si cela est possible. »

Myrcella n’y semblait pas défavorable, mais elle interrogea Elena sur les raisons l’ayant amené à naviguer elle-même vers Meisa.

« Et bien… »

Elena frissonna un peu, et se décida à dire la vérité.

« Ma mère, Nöly Ivory, a laissé derrière elle beaucoup de journaux et de carnets intimes. »

Évoquer le souvenir de ses parents était toujours douloureux. La main d’Adamante se posa sur son épaule, et Elena sursauta doucement, ses épaules se refermant sur place. Elle reprit ses esprits, et croisa le regard de Myrcella :

« Dans certains de ses journaux, ma mère parlait d’un aventurier venant d’un pays lointain, par-delà la mer. Elle l’avait rencontré avant de devenir la Reine, et a continué à le voir autrement, notamment quand elle n’arrivait pas à avoir des enfants. »

Elena savait que la difficulté de Nöly à procréer avait été le fruit d’empoisonneurs. Un poison d’une rare efficacité, car indolore sur le corps de la mère, uniquement sur les ovules qu’elle produisait, l’empêchant ainsi de procréer. Même aujourd’hui, un poison d’une telle complexité était rarissime, et les alchimistes ne s’expliquaient pas encore la personne capable de pouvoir produire un tel poison. Elena, elle, avait bien une petite idée…

« Je n’ai jamais réussi à remonter la trace de cette personne, car je n’avais que son nom… Ma mère… Elle l’appelait… »

Elena ferma brièvement les yeux, avant de les rouvrir, et de regarder Myrcella :

« Serenos de Meisa. »

DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Serenos Aeslingr »

Avatar du membre
Serenos Aeslingr
Messages : 77
Enregistré le : 20 août 2024 01:03
« Ma mère, Nöly Ivory, a laissé derrière elle beaucoup de journaux et de carnets intimes. Dans certains de ses journaux, ma mère parlait d’un aventurier venant d’un pays lointain, par-delà la mer. Elle l’avait rencontré avant de devenir la Reine, et a continué à le voir autrement, notamment quand elle n’arrivait pas à avoir des enfants. Je n’ai jamais réussi à remonter la trace de cette personne, car je n’avais que son nom… Ma mère… Elle l’appelait… »

Un frisson monta le long de l’échine de Myrcella, alors que les derniers mots d’Elena franchissaient ses lèvres. : « Serenos de Meisa. »

Ah le bâtard. Le fumier. Il savait tout. Cet enfoiré de première avait délibérément gardé pour lui qu’il avait eu des contacts à l’étranger beaucoup plus élaborés qu’il ne lui avait laissé comprendre. Myrcella resta un long moment comme ça, les lèvres pincées sous ses dents. Elle ne pouvait quand même pas éclater de rage devant une Reine étrangère, mais l’envie ne lui manquait définitivement pas. Elle aurait voulu dire des gros mots, renverser une étagère et frapper des oreillers.

Lorsqu’elle se sentit prête à parler, la Duchesse prit une lente inspiration, expirant dans un souffle délibérer, de nouveau, et cette fois regarda la jeune femme sous toutes ses coutures. Elle a continué de le voir autrement, notamment quand elle n’arrivait pas à avoir d’enfants. Cette phrase résonnait en elle. Serait-ce possible que la Reine soit… ? Non. Non, impossible. Serenos avait fait de nombreuses choses au cours des années, et bien que faire des enfants illégitimes n’étaient pas impossible pour lui, risquer un incident diplomatique avec des pouvoirs étrangers par-delà le continent n’était pas dans ses cordes. Et puis, si Elena était la fille du Roi de Meisa et le fruit de son amour pour une autre femme, il y aurait fort longtemps qu’elle aurait été rapatriée, de force ou non, pour être élevée parmi les siens.

« Notre Roi nourrit de nombreux secrets depuis des années, ce qui cause certaines lacunes dans mes attentes. Voyez-vous, nous n’avions que peu de savoir en ce qui concernait le monde extérieur, hormis les quelques échanges avec des îles lointaines que seuls quelques marchands étaient capables de rejoindre, tous sous l’égide du pouvoir du Roi, qui leur permettait ainsi de passer outre le monstre marin. Et peu de recueils écrits datant de l’époque des Rois Mages, prédatant la folie des Vestiges et donc notre isolation du reste du monde, existent toujours à la suite des rébellions et à l’incinération des livres de ce temps. »

Elle aurait pu lui poser davantage de questions, et assurément elle en aurait bénéficié, mais il n’était pas dans leur intérêt de se lancer dans des conversations diplomatiques avant de poser le pied sur Meisa.

« Une fois que nous atteindrons le port d’Eist’Shabal, vous risquez d’être un peu surprises des vues offertes. Le climat très clément de notre nation a largement influencé les mœurs vestimentaires. Il n’est pas rare d’y voir des gens nus. Si c’est quelque chose qui risque de vous choquer, je peux vous suggérer le capuchon. »

Inutile de tenter de prévenir Serenos et de lui dire d’ordonner au peuple de se vêtir ; le Roi avait de grands pouvoirs, mais pas celui de décider ce que le peuple porte ou non. D’autant plus que la nudité n’avait rien de particulièrement choquant pour la population.

Pendant le reste du voyage, la Duchesse expliqua la suite des événements après leur arrivée, à savoir qu’ils devront traverser le port puis suivre la rue principale jusqu’aux marches du palais. Les marches étaient un défi de taille pour les gens qui n’y étaient pas habitué, donc elle recommanda à la Reine et à sa protectrice de considérer l’usage d’une litière ou d’un palanquin, pouvant ainsi être portées par des serviteurs qui, eux, avaient l’endurance et l’habitude de gravir ces grandes marches d’une traite. Elle expliqua ensuite que comme les contacts entre les deux nations n’étaient pas fréquents, Elena, et seulement elle, ne sera pas tenue de respecter le protocole de discussion avec le Roi, mais elle l’avisa qu’il serait peu sage pour quelqu’un d’autre de parler sans l’autorisation du Roi et, incidemment, de la Reine. Serenos lui-même n’était pas à cheval sur celui-ci, mais considérant la présence possible de dignitaires du Nord ou de l’Empire des Araniades, ceux-ci ne manqueraient pas de s’outrer « comme des cocus » s’ils voyaient le protocole bafoué par des subordonnés.

Elle répondit bien sûr aux questions d’Elena en ce qui concernait protocole et culture. Meisa, notamment, n’avait pas la même définition de la chasteté ; les hommes et les femmes du royaume n’étaient pas étouffés par la modestie, surtout au niveau vestimentaire. Il ne serait donc pas surprenant pour quiconque de voir un homme ou une femme nue traversant les rues. Elle lui parla également que Meisa était une nation où la bière et l’hydromel n’étaient pas aussi populaires que le vin et les spiritueux ou alcool forts, il était donc plus prudent de boire légèrement.

Bientôt, les conversations protocolaires devinrent plus légères, maintenant que Myrcella avait mis les sujets importants de côté, et les rires ne manquèrent pas de remplacer l’inconfort. Compte tenu de la forte concentration du vin en alcool, la vigilance d’Eirika évita une mauvaise surprise à la Reine étrangère, car ayant discrètement coupé les coupes suivantes avec de l’eau, Adamante et elle-même s’évitèrent le sort de leurs compagnons, car ceux qui ne s’étaient pas senti de refuser de crainte d’offenser leurs hôtes peinaient à tenir debout après la troisième coupette.

Au terme de plusieurs heures de voyage, le Prince se releva, leur annonçant qu’il sentait l’approche d’Eist’Shabal, et se dirigea vers la porte, derrière laquelle il disparut. Myrcella, elle-même un peu pompette mais habituée à cet état d’ébriété (force de l’habitude, probablement), se redressa avec grâce et élégance, avant d’offrir sa main à la Reine, l’aidant à se lever puis la guidant vers l’extérieur.

À peine eurent-elles fait un pas à l’extérieur qu’elles se rendirent compte à quel point Aldericht avait sous-joué la proximité ; ils n’étaient pas près d’Eist’shabal, mais littéralement presque accosté au port, et ce sans que le moindre matelot ne fasse un bruit de plus ; ces hommes et femmes étaient si synchronisés que les mots auraient été superflus. Ils savaient parfaitement ce qu’ils avaient à faire.

Une fois le navire amarré au port, Myrcella guida la Reine de Lumen vers l’escalier qui leur permettrait de faire leurs premiers pas sur la terre ferme. Lorsqu’ils remontèrent le quai, la Reine et son escorte furent rapidement rejoint par le reste de leur corps diplomatique, alors que devant la grande rue principale se trouvait une jeune femme aux cheveux de flammes portant une armure d’apparat, flanquée de plus de vingt hommes et femmes en armures dont le visage était encagoulé, malgré la température absolument étouffante. Ceux-ci portèrent par trois fois leur poing à leur poitrine à chaque salutation de la Princesse alors qu’elle se présentait.

« Je suis Aurora, Princesse de Meisa et chevalier de l’Ordre de l’Iris. Je salue sa Majesté la Reine Elena Ivory de Lumen. Je salue le Prince Aldericht de Meisa. Je salue la Duchesse Myrcella. »

Elle dirigea son attention vers la femme aux cheveux bruns et courts, c’est alors que la Reine put remarquer que les yeux de la princesse étaient d’un bleu glace magnifique, mais cela n’était pas le regard d’une personne chargée de bienveillance ; tout comme la glace, cette femme était dure, froide et visiblement indifférente.

« J’ai l’honneur d’être votre escorte jusqu’à votre audience avec le Roi. Veuillez me suivre, Votre Majesté. »

Sans vraiment attendre de réponse, la première princesse de Meisa se retourna, imité par les gens en cagoule, qui formèrent alors un écran de sureté autour de la Reine et des autres invités de marque, les faisant lentement remonter la rue principale qui menait vers l’Ancienne Citadelle et son énorme escalier.

Si Elena relevait la tête, elle pouvait apercevoir que de nombreuses personnes s’étaient amassées sur les toits des demeures en pierres qui s’élevaient, pour la plupart, à près de sept mètres dans les airs. Les gens la regardaient avec fascinations, tous parlant dans une langue étrange que la Reine aurait peut-être comprise si les Melisis avaient pris le temps de lui enseigner la langue de Serenos, ce qui n’était pas impossible, considérant la possibilité que Serenos et Elena ne se rencontrent un jour. Pour les autres qui restaient toujours dans les rues, elle put remarquer que, comme Myrcella lui avait dit, il y avait également un nombre surprenant de personnes complètement nus, des hommes, des femmes, des enfants, le tout dans le plus grand naturel. D’autres portaient des pagnes ou des jupes et de nombreuses femmes portaient une robe légère couvrant seulement le bas du corps. Plus rarement, certaines couvraient également le haut du corps, mais la plupart avaient également des enfants qui s’accrochaient à elles en l’observant.

Ce n’était évidemment pas le grand silence, et certains mêmes applaudirent, et plus ils remontaient la rue, plus les gens applaudissaient, certains lançant même des pétales de roses et des grains de riz. Ils passèrent également près du Quartier des Roses, où beaucoup de courtisans et courtisanes s’étaient postés pour chanter et danser, ne manquant pas d’attirer l’attention des invités avec des sollicitations discrètes. Rien de vulgaire, évidemment, mais suffisamment claires pour que même des étrangers puissent comprendre ce qu’on leur voulait. Leur solde, notamment.

Une fois arrivé au grand escalier, on offrit aux invités de marque de grandes litières pour s’épargner la rude épreuve qui était de gravir les marches. Les râles de découragement ne tardèrent pas à se faire entendre quand certains se rendirent compte de l’énormité de la tâche ; il y en avait pour au moins vingt minutes d’effort pour arriver tout en haut !

À la fin de s’escalade se trouva enfin les portes de la Citadelle, bien ouverte pour les accueillir. On leur offrit des rafraichissements et un banc pour s’asseoir, et après une autre dizaine de minutes, ils furent autorisé à continuer. Une fois à l’intérieur du palais, la température changea nettement, passant d’une canicule insupportable à une douce soirée de début d’automne. L’escorte d’Elena ne manquèrent pas l’opportunité de soupirer de soulagement.

Ils furent alors guidés vers la salle du trône de Meisa, passant par les jardins où de nombreux nobles s’étaient attroupés pour observer ces étrangers venus, à leurs yeux, d’un autre monde.

Enfin, dans la salle du trône, Serenos de Meisa, le Sombrechant, maître des Trois Royaumes, siégeait sur son trône, entouré des nombreux membres de sa cour. Ayant rempli sa fonction, Aurora salua son père, puis la Reine étrangère, avant de s’éloigner vers une autre porte, vers l’ouest.

Serenos se releva lentement de son trône et s’approcha de ses invités.

Le Roi examina un long moment le visage d’Elena.

« Je suis Serenos Aeslingr. Je te salue, Elena, Reine de Lumen. Toi, ainsi que les tiens, êtes les bienvenus en ma demeure. »

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Elena Ivory »

Avatar du membre
Elena Ivory
Messages : 467
Enregistré le : 23 août 2024 01:24
Fiche
Demande de RP
Malgré tout son sang-froid, Myrcella ne put dissimuler sa surprise (et sa colère ?) quand Elena lui apprit que sa mère avait rencontré ce Serenos. La jeune Reine choisit fort intelligemment de ne pas insister sur ce point, car cette nouvelle semblait agacer Myrcella. Malheureusement, Elena n’en savait pas grand-chose de plus. Sa mère avait demandé l’assistance de Serenos pour ses problèmes de grossesse, mais Elena n’en savait guère plus. Elle ignorait ainsi quelle avait été l’étendue de la relation existante entre Serenos et sa mère, ainsi qu’avec son père, Liam Ivory.  Le Lion de Lumen, héritier direct de Abraham Ivory, fondateur direct de la lignée des Ivory, et dont on disait que sa femme, Rowana, était l’une des filles de l’Aîné. Cela faisait donc des Ivory les descendants indirects de l’Eld. C’est du moins ce que la propagande royale disait, sans toutefois aucune source historique fiable. Myrcella changea de sujet, et lui parla un peu plus de Meisa, lui disant les grandes lignes de l’histoire de ce royaume. Elena l’écouta silencieusement, répondant à son tour pour combler les blancs.

« Comme je vous l’ai dit, Mijak et Lumen sont les deux principales nations, deux nations en guerre qui revendiquent toutes les deux l’héritage de l’Eld, le premier royaume humain, qui a disparu il y a quelques années… Sa chute a été attribuée aux Mijakiens, et elle a relancé la guerre entre nos deux nations, alors que mes parents avaient lourdement travaillé pour établir un traité de paix… Un héritage que j’essaie de reprendre. »

Une tâche qui était néanmoins bien plus difficile que ce qu’on pouvait croire. Elena n’avait jamais cru à la thèse mijakienne. Elle était convaincue que Luméens et Mijakiens avaient été manipulés par une autre force, une force bien plus puissante que ce qu’on imaginait, et qui était de toute évidence liée au meurtre de ses parents. Elena serra nerveusement les poings à ce souvenir, ce qui amena Myrcella à changer encore de sujet. Elles évoquèrent des sujets plus « joyeux »… Pour ainsi dire ! Car Myrcella évoqua la guerre entre l’Aranie et les Terres du Nord, la prise de Rajjtara et l’apparition d’un Vestige commandé par Mélisende, l’ancienne conseillère magique de Serenos, une sorcière en qui il avait placé toute sa confiance, jusqu’à ce qu’elle le trahisse.

Avec une telle histoire, Elena ne doutait pas que ce Roi devait atteindre un statut quasi-divin. Elena, qui pensait à tort que Myrcella était l’épouse du Roi, apprit ainsi qu’elle était sa sœur, l’ancienne Reiune de Meisa, jusqu’à ce que son frère ne la détrône et ne fonde les Trois Royaumes d’Ayshanra, afin d’éviter de nouveaux conflits. Elena ne pouvait que penser à Arthur l’Aîné, celui qui avait réussi à unifier Terra après la guerre contre les Grands Anciens.

Le navire rejoignit ensuite Eist’shabal, la capitale royale. Une cité vaste au bord de la mer, dominée par une colline massive, où se trouvait la Citadelle Ancienne et le Palais Royal. De l’extérieur, l’édifice était aisément reconnaissable à la Tour de Garde, énorme tour qui semblait guider tous les navires. Elena était surprise de voir une ville si grande, si vivante !

*Une terre non foulée par l’Aîné…*

Il y avait largement de quoi en être impressionnée ! Elena suivit donc Myrcella et la troupe, jusqu’à voir que le chemin menant à la Citadelle Ancienne était composé d’une succession interminable de marches.

« Je pense pouvoir monter à pied… Je ne voudrais pas fatiguer vos porteurs. »

Elle était habituée à grimper des marches à Lumen, mais Elena dut bien admettre que cette traversée fut longue ! Quand la troupe arriva enfin au Palais, Elena respirait lourdement. Elle dut attendre un peu que son rythme cardiaque ralentisse, et put ensuite rejoindre la salle du trône, où elle fut introduite par Aurora, la fille de Serenos. Elena la salua sobrement, et fut donc enfin face au Roi de Meisa.

Très rapidement, Elena arriva à la conclusion que ce visage ne lui disait absolument rien.

« Majesté Serenos, je vous remercie humblement pour votre invitation. Votre royaume est très impressionnant, et je souhaite sincèrement que cette première visite diplomatique scelle un avenir prospère entre nos deux puissantes nations. »

DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Serenos Aeslingr »

Avatar du membre
Serenos Aeslingr
Messages : 77
Enregistré le : 20 août 2024 01:03
« Majesté Serenos, je vous remercie humblement pour votre invitation. Votre royaume est très impressionnant, et je souhaite sincèrement que cette première visite diplomatique scelle un avenir prospère entre nos deux puissantes nations. »

Le regard du Roi la détailla davantage de la tête aux pieds, tout comme elle le fit en retour. Au regard qu’elle avait, elle n’arrivait certainement pas à le reconnaître. De toute façon, leur histoire commune pouvait tenir aisément en pied de page comparativement à la relation qu’il avait avec la Reine Nöly, et elle était si jeune à l’époque, accrochée désespérément au sein de Nöly, dévorant son lait plus voracement qu’un revenant s’abreuvait du sang de ses victimes. Vraiment, il y avait peu de différence entre les enfants et des morts-vivants.

La voyant à bout de souffle, même si elle s’affairait à garder celui-ci sous contrôle, le Roi tourna le regard vers Myrcella, qui leva les mains du genre « ce n’était pas mon idée », avant de poser une main sur l’épaule d’Elena. Au bref contact, la respiration de celle-ci devient beaucoup plus stable, et sa fatigue s’évapora. Adamante put aisément percevoir que le Roi venait de partager un peu de sa force avec la Reine Luméenne. Elle put également voir la forme astrale du Roi ; à moitié brillante et aveuglante comme la lumière du soleil, son aura était également comme dévorée par une ombre profonde, froide et cruelle. Cet homme avait une âme resplendissante, mais alourdie par des actes qui avaient entraîné des conséquences néfastes sur son être, sur sa magie. Assurément, avec le pouvoir des immortels, elle pourrait peut-être lui tenir tête sur le champ de bataille, mais si ces ténèbres venaient à le consumer, personne ne pourrait prévoir la destruction dont il serait capable.

Avant même que le Roi ne puisse dire un autre mot, une voix s’éleva dans l’assemblée.

« Regilr », dit cette personne, une femme vêtu de vert, arborant une chevelure blonde et un teint clair. « Isna vel regalr nys strängr iumvel. Isnar nastra mösita.

Le Roi sembla visiblement courroucé d’être interrompu et se tourna vers ses courtiers, tous attendant visiblement qu’il leur fasse une adresse, ou qu’il réponde à son interlocutrice, mais le Roi leur balança quelques phrases bien choisies dans sa langue natale et, penauds, certains des courtiers remballèrent leurs affaires et se dirigèrent vers la sortie. Maintenant dans un environnement un peu moins chargés en regard, puisque les autres membres de la cour semblaient être des conseillers et des dignitaires importants. Avant de partir, la femme aux cheveux blonds passa à la droite de la Reine de Lumen et lui lança un regard chargé d’animosité avant de continuer son chemin sur un pas outré.

« Veuillez pardonner cet écart, Elena. Certaines personnes ne savent pas se tenir lorsqu’ils voient leurs ambitions apparemment anéanties. »

Le ton du Roi trahissait une certaine lassitude, mais maintenant qu’il y avait moins de monde, ses traits semblaient s’être adoucis. Il prit lentement les mains de la Reine entre les siennes, les rejoignant doucement avant de lui embrasser le dos des doigts. Lorsque le Roi posa de nouveau les yeux sur elle, il semblait presque… amical. Comme s’il revoyait pour la première fois une personne aimée qu’il n’avait pas vu depuis des années.

« Je suis ravi que tu aies répondu à mon invitation. Je le suis d’autant plus de te voir en bonne santé. »

Sans relâcher ses mains, et sans la tirer de force non plus, il l’invita à le suivre jusqu’au trône. Une fois à un mètre du trône, il relâcha sa main et prit place sur son siège, avant que des serviteurs et servantes, tous peu vêtus, s’empressent d’apporter des sièges pour les invités. Serenos fit rapidement un tour de table, présentant les conseillers et leur conseil respectif. Tous étaient visiblement issus de différentes origines, nationalités et classes sociales, maintenant tous élevés à la même position. Il n’y avait pas de « noble » présents, ce qui devait expliquer le mécontentement de ceux qui étaient partis, et si certains conseillers pouvaient être d’une famille noble, leur position semblait avoir d’avantage d’importance à leurs yeux que leur famille respective.

Myrcella prit place aux côtés de la Reine, à sa droite et relativement près, physiquement et moralement à portée de main. Son regard était rivé sur son frère, qui semblait plus ou moins ignorer cette animosité de la même façon que l’on ignorait une mouche, jusqu’à ce qu’elle vous fonce dans l’œil.

« Je sais que tu ne te souviens pas de moi. Le contraire serait plutôt… surprenant, compte tenu que la dernière fois que tu as posé les yeux sur moi, tu ne couvrais même pas mon avant-bras. »

Compte tenu de la taille du Roi de Meisa, et de la taille de son avant-bras, cela pouvait être n’importe où, de quelques mois à trois ans. Sa tournure de phrase laissait cependant clairement deviner que le Roi de Meisa l’avait vu par la suite. Maintenant qu’il avait adressé la nostalgie, il posa le regard sur le groupe qui accompagnaient la Reine Ivory.

L’un d’entre eux attira notamment son attention.

« Est-ce que mes yeux me trahissent ? Ronald Langley, en chair et en os ! » le ton du Roi sembla un brin sarcastique alors qu’il parlait au commandant de la Garde Royale. « Ça doit faire… quinze ans ? La situation doit être particulièrement catastrophique si tu ne l’as pas empêchée de faire la traversée jusqu’ici. »

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Elena Ivory »

Avatar du membre
Elena Ivory
Messages : 467
Enregistré le : 23 août 2024 01:24
Fiche
Demande de RP
Son invitation ? Elena fut un peu surprise par cette phrase, car elle ne se souvenait pas avoir reçu une quelconque invitation ! Il était de fait inhabituel que la Reine se déplace en personne pour un voyage potentiellement dangereux, et bon nombre de ses conseillers lui avaient déconseillé une telle aventure. Elle avait même été surpris que le Commandant de sa garde, Ronald Langley, surnommé « Scar », ou « Le Balafré », en raison des cicatrices déformant sa joue gauche, choisisse de la suivre. Il avait conservé ses raisons pour lui, comme toujours. Suite à l’Olympomachie, Langley avait eu beaucoup à faire. Le Palais d’Ivoire était en triste état, à tel point qu’Elena avait dû essuyer peu de temps après le conflit une révolte menée par un mage noir. Cela lui avait permis de rencontrer Ombre, une jeune femme prisonnière de ce mage noir, une femme intrépide, qui avait notamment joué aux apprenties sorcières avec les fioles d’Adamante… Pour un résultat auquel Elena s’efforça de ne pas penser !

Quand le Roi Serenos la toucha, Elena frissonna en sentant une étrange sensation… Chaude, familière… Qui, sans qu’elle ne puisse se l’expliquer, lui rappela les quelques très rares souvenirs qu’elle avait de sa mère, Nöly… Elle rougit ensuite quand le Roi indiqua que, la dernière fois qu’ils s’étaient rencontrés, elle était encore un bébé.

« Oh… Alors, vous avez rencontré mes parents… »

Ce n’était pas vraiment une question, mais plutôt l’expression de sa surprise. Allait-elle en savoir plus sur ses parents ? Elle avait déjà lu tous les livres traitant de ses parents (il y en avait plus sur son père que sur sa mère), et interrogé tous ceux qui les avaient connus (et on avait davantage à dire sur sa mère que sur son père, cette fois), mais elle n’avait encore jamais interrogé cet homme.

*Curieux coup du sort que de devoir voguer à l’autre bout du monde pour en savoir plus sur ma propre existence…*

L’information du Roi ne faisait que confirmer ce qu’Elena avait lu dans les carnets de sa mère. La vraie surprise, en revanche, fut que Serenos s’adresse à Ronald en des termes familiers… Ce qui était plutôt rare avec Langley, qui avait plutôt tendance à impressionner tout le monde, et qui était à ce jour le seul épéiste de sa garde à avoir réussi à battre la sorceleuse Cirilla en duel à l’épée !

« J’étais curieux de voir si les rumeurs étaient vraies… Vous n’étiez pas encore Roi quand nous nous sommes quittés, mais je constate que le port altier vous sied à loisir, Majesté. »

Langley avait une voix forte et marquée, celle d’un commandant habitué à parler fort.

« Peut-être devrions-nous entretenir dans un lieu un peu plus… Restreint ? suggéra Elena, en reprenant un peu de contenance.
Comme toujours, Majesté, vos idées remportent mon approbation. »

Était-ce un hasard que ce soit après l’Olympomachie qu’Elena rencontre cet homme ? Elle regarda encore le Roi.

*Ne crois pas trop aux coïncidences, ni à la marque du destin… Mais il semble bien en tout cas que la Tortue guide mes pas. Louée soit Maturin et l’Aîné.

DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Serenos Aeslingr »

Avatar du membre
Serenos Aeslingr
Messages : 77
Enregistré le : 20 août 2024 01:03
« Oh… Alors, vous avez rencontré mes parents… »

« Bien sûr que j’ai rencontré tes parents, Elena. Ta mère était une jeune femme exceptionnelle. Élégante, régente, souveraine dans ses gestes comme dans ses pensées. Liam… Liam était un bon Roi, et pour autant que je sache, un mari fidèle et un père dévoué. Les compter parmi mes amis, maintenant et dans le monde des morts, est un grand honneur. »

Il n’y avait pas de tristesse dans le regard du Roi. De la sympathie, assurément, mais la mort n’était pas une fin en soi, et nombreux étaient les morts qui continuaient d’influencer le monde des vivants après leur trépas, que ce soit par des actes conscients ou non. S’il n’en tenait qu’à lui, elle aurait grandi ici, en Meisa, à l’abri du monde extérieur, jusqu’à ce qu’elle soit prête à régner, mais Nöly avait confié sa sureté à Jamiël et Jamiël aurait préféré qu’on l’écartèle plutôt que de laisser sa protégée hors de sa portée et de sa vue. En même temps, à l’époque, elle venait de perdre sa meilleure amie, alors sa filleule ne lui serait assurément pas enlevée.

La voix de Langley s’éleva. Il attribua sa présence à la curiosité, mais la curiosité seule ne suffirait pas à faire bouger cet homme de Lumen, surtout si le Royaume était en péril. Pour Serenos, la présence de la Reine et du Commandant de la Garde Royale trahissait une urgence, un empressement, mais aussi une forme de gravité. Serenos jouissait d’une liberté anormale pour un souverain, mais cela provient du fait que, tôt après son ascension au trône de Meisa, il avait organisé le Conseil de Régence, un corps de conseillers qui partageaient sa vision et ses ambitions au point tel que les Trois Royaumes pouvait se passer de sa présence sur des périodes prolongées.

Elena, d’une petite voix, suggéra de poursuivre la conversation dans un endroit plus calme, à l’abri des oreilles indiscrètes. Bien qu’il n’y avait aucun ennemi politique de la Reine étrangère sur Meisa, qui sait, avec de nouveaux contacts, il ne serait pas impossible que cela change dans le futur. Il comprenait et respectait sa prudence, et il se leva lentement.

« Suivez-moi. Aldericht ? »

« Sire ? » répondit l’interpellé.

« Tiens compagnie à Dame Mélisi. Fais-lui visiter la Citadelle, qu’elle se familiarise avec les lieux. Ensuite, dans mon bureau, la petite boite de boite sur l’étagère. C’est pour elle. »

« Bien, sire. »

Le prince de Meisa s’inclina poliment, alors que son père se tournait vers Elena et alors qu’il s’apprêtait à lui offrir son bras, la Duchesse de Saffran avait déjà pris le bras d’Elena dans le sien, défiant le Roi du regard. Celui-ci semblait un brin surpris, mais pas nécessairement en colère. Il leva les yeux au plafond un moment, puis se retourna pour agir en tant que guide, n’autorisant que deux gardes pour les suivre, mais les avisant qu’ils ne pourraient pas pénétrer le lieu. Il n’y avait qu’un seul endroit dans toute la citadelle que personne n’entrerait, sous peine d’être exécuté sans sommation ; le jardin de la Reine, où le corps de Laryë reposait paisiblement, dans une quiétude qui ne saurait être perturbé. On disait que le bureau du Roi était un endroit tranquille où le souverain remplissait ses tâches administratives, mais dans les faits, il n’y avait que cet endroit où le Roi se sentait parfaitement calme. Serein. En contrôle.

Les jardins de la Reine avait été construit au troisième étage (encore des escaliers !) et protégée par une porte doublement renforcée. Celle-ci ouverte sur commande du Roi, tous se retrouvèrent alors dans un grand anneau de pierre. Un second mur, celui-ci entrecoupé de portes de fer et de fenêtres sans vitre, s’y trouvait, laissant entrevoir un énorme jardin floral, muni d’un grand dôme de verre, supporté par un cadre en fer forgé. Lorsque le Roi ouvrit la seconde porte pour pénétrer dans le jardin, des dalles sur lesquelles étaient inscrites des runes dans une langue que ses invités ne pouvaient comprendre, s’illuminèrent ; une protection supplémentaire qui garantissait la quiétude du Roi en cet endroit ; aucun son ne pouvait y entrer, aucun son ne saurait en sortir.

Il n’y avait qu’un seul endroit pour s’assoir, sous une pergola, au centre même du jardin. Serenos y invita les dames, avant de faire apparaitre sur la table des tasses et du thé. Apporter des objets d’une pièce à une autre n’était pas particulièrement difficile, juste un emploi un brin extravagant de la magie. C’était la même chose, pour lui, que d’appeler son arme de prédilection, Ehredna, apparemment du néant. Il servit un peu de thé aux demoiselles présentes et fit apparaître des biscuits. Quitte à être dans un jardin et devoir discuter, autant le faire avec classe, non ?

« Voilà », dit simplement le Roi en reposant son dos contre l’un des piliers supportant la pergola. « Il n’y a pas d’endroit plus privé et plus sécure dans tout le royaume. Je vous écoute. »

Myrcella sirota calmement son thé en dardant le Roi du regard.

Il roula des yeux et se corrigea.

« Je vous écoute, Votre Majesté »

Aldericht Aeslingr
Le prince aveugle, les mains dans le dos, marcha lentement dans les couloirs de la Citadelle. Adamante put ainsi se faire une idée de la topographie de l’endroit et des gens qui y vivaient. Remarquablement, ils ne croisèrent que peu de nobles ou de dignitaires, ce qui fut expliqué par Aldericht comme étant une politique propre à la Citadelle où les dignitaires et nobles ayant fait demande d’audience étaient tenus à l’écart des invités, pour éviter des tentatives d’influencer le Roi via des liens affectifs. Il expliqua également que les doléances n’étaient pas utilisées par la noblesse pour réclamer ou quémander, mais pour apporter leur avis et leur expertise sur différents sujets. Seul le peuple jouissait du privilège de faire des pétitions ou demander le support et l’arbitrage royal sur des affaires qui concernaient la communauté entière, et seulement lorsque le Conseil du Peuple ne parvenait pas à se mettre d’accord ou que la requête dépassait la délégation d’autorité qui leur avait été assigné.

Comme Adamante possédait une forme de don magique, Aldericht n’hésita pas à lui faire visiter les archives du Roi, un lieu distinct de la bibliothèque royale. Le lieu était notamment truffé de très vieux textes, certains étant préservés dans de grands présentoirs en verre. Ne pouvant guère s’attarder ici, le prince lui fit une visite très sommaire, lui montrant quelques reliques et artéfacts, tous ayant perdu leur pouvoir au cours des années, justifiant ainsi leur exposition. Même si les archives du Roi n’étaient pas libre d’accès, les voleurs et les espions n’étaient que rarement arrêté par une insigne sur laquelle était écrit « défense d’entrer. » Il lui expliqua alors que si elle le désirait, pendant leur séjour, il l’accompagnerait pour qu’elle puisse jouir librement des lieux.

Après cette visite, il la guida vers une partie spéciale du palais, pratiquement inutilisée mais d’une propreté indéniable; les quartiers de la Reine.

« Ceci est là où votre maîtresse pourra résider pendant son séjour. Il n’y a pas beaucoup d’invités de marque qui ont eu l’autorisation d’utiliser cette chambre, notamment parce qu’il n’y a plus vraiment d’autres souverains ou femmes de souverains qui voyagent jusqu’à nos contrées, surtout depuis que la plupart ont été remplacé par le Roi de Meisa et sa fédération. Les appartements sont divisés en plusieurs pièces. La pièce présente est le salon. Sur la droite, vous avez la chambre des maîtres, et sur la gauche, la chambre des dames de compagnie, ou des compagnons, dépendant de l’inclinaison de la Reine. La rumeur voudrait que ce fût là où la femme de mon grand-père y conservait plusieurs compagnons et amants. Mon père, le Roi, aurait ensuite jeté le mobilier et les tapisseries par la fenêtre, notamment parce que la reine de l’époque aurait immortalisé ses ébats sur lesdites tapisseries. Le défunt seigneur Lorfen aurait ensuite récupéré ces tapisseries et elles seraient exposées dans sa villa. Je n’ai personnellement pas l’opportunité de confirmer de moi-même, mais à ce qu’on m’en a décrit, il y a de quoi être horrifié, mais impressionné. »

Adamante put remarquer qu’Aldericht parlait de ces faits d’un ton parfaitement détaché, ne lui prodiguant ces informations comme pour la prévenir des questions qui pourraient surgir dans un éventuel banquet en l’honneur de la Reine. Il restait poli et courtois avec elle.

Après un tour des pièces, la magicienne de la Reine de Lumen put confirmer qu’elle ne manquerait de rien, ainsi que la Reine; tout était richement décoré, et avec goût, le lit était moelleux, les draps peu épais en raison des nuits plutôt clémentes de Meisa. Parlant de lit, la chambre de la dame de compagnie en bénéficiait de trois. Si questionné, Aldericht expliquera que les Reines de Meisa choisissent normalement trois compagnons ou dames de compagnies, et ceux-ci partagent cette chambre dans le but de créer un lien plus fraternel et rapproché. Aujourd’hui, cela donne simplement aux invités de marque l’option de fournir une
chambre à leur escorte ou à leurs enfants.

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Elena Ivory »

Avatar du membre
Elena Ivory
Messages : 467
Enregistré le : 23 août 2024 01:24
Fiche
Demande de RP
ELENA IVORY

Confuse, Elena se retrouva séparée de sa magicienne, qui allait avoir droit à une visite d’une autre partie de la Citadelle en compagnie du Prince Aldericht. La connaissant, elle risquait vite d’en profiter pour s’amuser longuement avec lui. Elena avait néanmoins d’autres préoccupations. Beaucoup de gens avaient connu ses parents, mais peu les avaient vraiment connus. Elena avait beau être la Reine, elle n’en restait pas moins une fille orpheline, une fille qui, à ce titre, souhaitait en savoir le plus possible sur ses parents. Elle était donc curieuse de savoir dans quelles circonstances le Roi Serenos avait bien pu rencontrer ses parents... Et visiblement sa mère. Nöly Ivory. Elena le suivait en replongeant dans ses rares souvenirs d’enfance. Malheureusement, elle ne se souvenait de rien concernant ses parents. Elle était beaucoup trop jeune quand ils étaient morts, et les quelques rares images qu’elle avait concernaient la tempête qui avait emporté ses parents. Un cyclone d’une rare violence qui avait déjoué tous les pronostics, piégeant la flotte royale alors qu’elle voguait pour célébrer la naissance d’une héritière tant attendue. Elena se souvenait des hurlements, du sifflement du vent, et elle croyait tout au plus se souvenir de sa mère venant la rassurer, lui dire que tout allait bien, tout en la confiant aux Mélisains avant la tempête… Comme si sa mère avait eu un pressentiment, l’intuition que quelque chose de terrible allait avoir lieu.

Le récit précis de ce naufrage l’avait toujours interpellé. Pourquoi avoir déposé Elena dans un monastère avant de repartir ? Elena avait beaucoup de questions ! Elle s’efforça néanmoins de revenir au sujet actuel. L’Olympomachie, Meisa, la crise à Lumen… Elle suivit le Roi en grimpant de nouvelles séries de marches, qui les amenèrent à un agréable jardin entouré de remparts. Un endroit agréable et calme, avec plusieurs arbres et un kiosque central. C’est là qu’ils se rendirent. Elena s’assit sur un banc, faisant de nouveau face au Roi, et s’humecta les lèvres.  La Reine et la fille se battaient en elles, et l’une des deux l’emporta sur l’autre :

« Comment avez-vous connu mes parents, Roi Serenos ? »
*
*  *
ADAMANTE MÉLISI

Avec Aldericht, Adamante se perdit donc dans les entrailles de la Citadelle. Ils n’allèrent pas au Jardin de la Reine, mais à la bibliothèque de la Citadelle. Adamante frémit doucement en sentant l’énergie magique résiduelle qui s’y trouvait. Il y avait quantité d’ouvrages meisaens, des livres qu’elle n’avait encore jamais vu, même au sein de la Bibliothèque royale de Lumen, qui était réputée être la plus grande bibliothèque du monde. Adamante eut même droit à visiter la partie plus réservée de la bibliothèque, les Archives du Roi.

« Quel galant homme, vous êtes un vrai Prince charmant, Prince Aldericht ! J’accepterai avec joie votre invitation. »

Adamante n’était initialement pas venue pour lire, mais il n’y avait après tout aucun mal à s’instruire. Elle y retournerait sûrement ensuite, selon la durée de leur séjour ici. Restant assez silencieuse, elle suivit le bel homme jusqu’aux chambres. Il lui expliqua qu’elles auraient droit à des compagnons pour dormir. Adamante sourit alors en se retournant vers lui.

« Des compagnons, vraiment ? Pour nous border la nuit, peut-être ? »

Mélisaine dans le sang, Adamante était beaucoup plus tactile que la Reine, et elle se souvenait encore de l’image qu’elle avait implanté dans l’esprit d’Aldericht sur le navire. Elle se rapprocha donc de lui, et posa sa main sur son torse, appuyant doucement dessus, sentant sa musculature à travers ses vêtements.

« Comme… Toi, peut-être ? Mais penses-tu vraiment être de bonne compagnie pour une bonne Mélisaine, hum ? »

Sans grande subtilité, Adamante le séduisait ouvertement, curieuse de voir comment il allait réagir à ses avances…

DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Serenos Aeslingr »

Avatar du membre
Serenos Aeslingr
Messages : 77
Enregistré le : 20 août 2024 01:03
« Comment avez-vous connu mes parents, Roi Serenos ? »

La question était plutôt simple, en elle-même, mais il devinait au ton de la Reine de Lumen qu’elle voulait avoir le plus d’information possibles, et donc, un simple résumé de quelques mots ne suffirait pas. La question était légitime, même si Serenos était peiné de devoir relater des moments de sa vie qu’il préférait garder pour lui, que ce soit simplement parce qu’il n’aimait pas parler de lui-même, ou alors parce qu’être perçu comme un être humain, comme un être faillible, était parfois quelque chose de fort déplaisant.

« Il y a plus de trente ans, j’ai pris une décision pour me venger. Une décision qui aurait dû être difficile, et qui aurait mérité un plus grand temps de réflexion. Par cette décision, et en échange de la satisfaction de ma vengeance sur celle qui a tenté de me tuer, qui a assassiné mon épouse et privé mon fils de sa vue, affligeant mes autres enfants de cauchemars incessants et les privant de la chaleur et l’amour du seul parent capable de leur en donner, je me liai à une certaine personne, et par la même occasion, je me vis confié un pouvoir comme il n’en existe que peu, pouvoir que j’ai dès lors utilisé aux fins les plus atroces. »

Alors qu’il parlait, le visage de Myrcella se noircit, comme à chaque fois que cette terrible nuit, celle qui avait scellé le destin de Moregane, était évoquée. Pour elle, ce n’était pas que le moment où Serenos avait perdu une épouse, mais également le jour où sa sœur, leur sœur s’était démontrée capable d’une impardonnable cruauté. Pour Myrcella, cela ne cessait de lui rappeler ces longues journées où le moindre de ses ordres était contesté, le moindre décret revu plus de dix fois par les mêmes personnes, comme si tous craignaient que parce que sa sœur avait mis le royaume à feu et à sang qu’elle comptait faire de même pendant son règne, qui s’était alors transformé en régence.

Serenos, pour sa part, poursuivit son histoire.

« Suite à ma victoire et à l’incarcération de la Reine Rouge, je reléguai le pouvoir à ma douce sœur cadette ; Myrcella, qui siège à vos côtés, avant de partir aux côtés de celle qui m’a sauvé la vie. Cette personne avait des plans forts précis qui, après un moment, résultat de la naissance d’une fille. Laurelian est le nom que je lui donnai, avant que cette femme ne disparaisse, me laissant seul sur les îles Mélisi, et pendant un temps, je fus seul, et convaincu que ma compagne avait pris et utilisé notre enfant à quelques fins funestes, mais cette partie est pour une autre histoire.

« Quelques mois ont dû passé alors, et je me consacrai à apprendre plus sur ma nouvelle condition, à grand mal car n’ayant aucun enseignant pour me former. Il me semblait imprudent de quitter mon refuge et risquer la sureté d’autrui simplement pour prendre un peu d’air. Et Je me souviens encore de la première fois que je posai un vrai regard sur le domaine des Melisi. C’était un soir d’automne. Seul et sans repère, je fis le tour du domaine, fatigué et amaigri par ma longue isolation. Je me souviens de l’air frais et l’odeur de l’océan qui m’entourait, me gelant jusqu’à la moëlle.

« C’est dans cet état que ta mère m’a trouvé. J’ignore ce qui a bien pu motiver une femme de la noblesse de prendre une marche de santé sur les plages rocheuses de votre pays, mais encore aujourd’hui, je soupçonne quelque chose d’avoir planifié cette rencontre. »

La voix du Roi sembla se reserrer à cette dernière phrase, comme si l’objet de cette suspicion le mettait mal à l’aise. Il marqua une pause et fit apparaitre dans sa main droite une large bouteille en fer, qu’il porta à sa bouche avant d’en avaler une grande rasade.

« La première fois que j’ai posé les yeux sur ta mère, j’ai senti chez elle une humanité rare, malgré ses dix-huit années. Une compassion. Une femme de la noblesse autre qu’elle n’aurait pas donné à l’homme qui était devant elle, presque nu, une barbe et des cheveux sales de plusieurs mois, d’autant plus que les supplices infligés à ma chair laissent nombreux croire que je suis un rescapé de justice. »

Pour illustrer ses dires, le Roi agrippa le pan inférieur de sa tunique et la releva pour montrer son corps. Ses abdominaux, bien que fort bien dessinés, étaient déformés par endroit par des plaies d’empalement ayant mal cicatrisé, ainsi que quelques marques de brûlures, comme si quelqu’un s’était amusé, ou plutôt parce que quelqu’un s’était amusé, à lui plaquer un fer rouge sur la peau.

L’histoire se poursuivit, et Serenos raconta à Elena comment il avait acquis, par des moyens magiques, la connaissance de la langue commune du continent. Il lui appris également que suite à un incident magique sur une des lignes telluriques passant sous l’île, il s’était réveillé dans le corps de ses vingt ans, avant la pratea, ce qui poussa Myrcella à expliquer que, avant la pratea, qui était comme une seconde puberté, les hommes de Meisa étaient souvent comparable, physiquement, à des femmes. Ce qui expliquait un peu le ratio tout simplement disproportionné de femmes par rapport aux hommes qu’Elena aurait pu voir dans les rues ; une part de ces femmes étaient en fait des hommes !

Serenos poursuivit alors son récit, comment suite à cet événement, Nöly l’avait présenté à Liam, comment ce dernier, pendant une bonne part de leur relation, était convaincu que le Roi étranger était une femme, ce qui avait mené à de nombreux, très nombreux, moments de confusion, car suite à cette rencontre, Serenos accompagnait parfois le roi de Lumen dans ses périples. Sans la moindre gêne, le Roi ne manqua pas d’une occasion pour dire à Elena à quel point son père était bel homme, qu’il était grand, fort, attentionné, toujours galant, mais au regard glissant, selon Serenos, bien qu’il soit une personne bien trop honorable pour agir sur l’impulsion du moment, contrairement à ce que son sobriquet de Lion aurait pu laisser croire. Ce ne fut que trois ans plus tard que le Roi de Meisa put se présenter sous sa véritable apparence, non pas sans laisser le Lion complément pantois.

Fort heureusement. Serenos ne manquait pas de charisme et parvenait aisément à raconter les histoires les plus sombres tout en leur rajoutant une tournure plus humoristique, plus détendue, pour ne pas aggraver l’atmosphère, sans non plus tourner le tragique en ridicule.

« … et c’est là, alors qu’on venait d’enfiler plusieurs amphores de vin, que ton père me dit qu’il n’arrivait pas à concevoir. À l’époque, ils essayaient depuis un peu plus de deux ans. À l’époque, je ne voyais presque pas ta mère, encore moins consacrions-nous des soirées entières à nos débats et discussions, car ses ennemis politiques n’auraient pas hésité un seul instant à prétendre que la fille de Nöly aurait pu être une bâtarde. »

Myrcella toussa malgré elle entre deux gorgées de thé, s’essuyant prestement avant de continuer à écouter le récit ; elle ne pouvait pas se cacher qu’elle-même aurait pu croire qu’Elena aurait put être la fille bâtarde de Serenos. Après tout, il serait faux de dire qu’il n’y avait pas une certaine forme de similarité dans leurs apparences respectives. Les cheveux foncés, les yeux bleus… Elena arboraient même le menton délicat que certains avaient noté chez le Roi dans ses jeunes années. Si elle voyait ce genre de similarité, sans le Don pour pouvoir confirmer leur parenté, il était sûr qu’un ennemi ou qu’un passant aurait facilement pu lancer une telle rumeur. Et alors, bonne chance pour déterminer le vrai du faux, parce que même si des mages étaient invités pour attester de la véracité de la loyauté de la Reine et de l’ascendance de sa fille, les rumeurs colporteraient ensuite que ces mêmes mages auraient été payé.

« Je me doute que tu es déjà au courant des circonstances entourant ta naissance ; aucun enfant de Nöly n’avait survécu aux premiers mois. Les diagnostiques officiels des guérisseurs luméens prétendaient à une infertilité ou à un ventre fragile, que le moindre choc pouvait causer une fausse couche, mais Nöly venait d’une famille où les enfants nombreux n’étaient pas rares ; il suffit de constater le nombre de cousins et cousines sur son arbre généalogique. Donc… j’ai pris la direction de la version la moins plausible ; celle que quelqu’un serait responsable. »

Le Roi de Meisa prit une autre gorgée du contenu de sa bouteille avant de regarder Elena, puis se releva pour faire les cent pas devant elle ; raconter cette partie de l’histoire semblait avoir son poids sur l’esprit du Roi.

« Il m’a fallu des mois pour identifier le poison. Des mois pendant lesquels j’ai vu Nöly encaisser encore, et encore, et encore plus de pression. On supposerait que les nobles luméens étaient ceux qui accablaient leur Reine et ridiculisaient le Roi, mais non. Non, non. J’ai vu, et lu les lettres de votre grand-père, dont le venin détruisait tout autant la Reine de Lumen que le poison qui tuait systématiquement les quelques enfants qui parvenaient à se développer un tant soit peu en elle. Des mois pendant lesquels Liam se vit confronter à mes échecs de trouver une solution, trouver un remède. C’est lorsque Althuis montra enfin sa tête que nous parvinrent quelque part. Je vous passe les détails, mais ta mère a souffert beaucoup plus que nombre d’autres femmes pour te donner naissance, Elena. »

Serenos n’avait apparemment aucun respect notable pour les Haut-Elfes. À son ton, il les voyait seulement comme une autre nation, ou une autre faction. Il ne donnait donc pas à Althuis son titre, et ne semblait pas le porter nécessairement dans son cœur.
Aldericht Aeslingr
« Des compagnons, vraiment ? Pour nous border la nuit, peut-être ? »

Il ne fallait pas être bien explicite pour qu’Aldericht comprenne qu’elle ne parlait pas réellement d’être bordée. Un sourire flotta un moment sur les lèvres du prince.

« Cela dépend. Nous appelons compagnons l’équivalent masculin de ce que d’autres appelles des dames de compagnie. »

Même sans sa vue, il n’était pas bien difficile pour lui de sentir la Mélisaine se rapprocher de lui. Le changement de l’air, les vibrations du sol, le son de sa respiration, Aldericht était étrangement conscient de la présence de la jeune femme. C’était comme si elle résonnait dans les plans invisibles, un écho étrange, puissant, presque incandescent. Pour quelqu’un qui passait presque l’intégralité de sa vie à contempler l’autre côté du voile, cela était quelque chose de particulièrement fascinant.

Il sentit alors la main d’Adamante se poser sur lui. Elle lui demanda s’il pensait être de bonne compagnie pour une Mélisaine. Pour le peu que Serenos lui en avait dit, il n’y avait pas de doute au sens de cette phrase ; elle cherchait à le séduire. Et lui n’était pas mauvais joueur.

Le prince de Meisa leva lentement une main et la posa contre les reins de la magicienne, la rapprochant de lui.

« Il y a quelques façons de le démontrer, Dame Melisi. »

Les doigts du prince remontèrent lentement le dos de la Mélisaine, caressant la peau de son dos, alors que le buste de la noble étrangère se retrouvait légèrement pressé contre ses pectoraux. Les yeux de l’homme se rivèrent sur ceux d’Adamante, malgré son statut d’aveugle ; bien qu’il ne put pas la voir, il sentait le regard de la jeune femme, et semblait parvenir à le suivre.

Tout comme elle, le prince semblait jauger, l’évaluer. Il n’était pas nécessairement pressé, puisque les hommes étaient éduqués pour avoir une patience phénoménale concernant leur partenaire pour quelques raisons, parce que les filles de terre détestaient être précipitées, et d’une, qu’il s’agissait d’une mesure de politesse et qu’il était prince, et de deux, et qu’il n’était pas particulièrement intéressé à causer un incident diplomatique en offensant la jeune femme. Et de trois.

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Elena Ivory »

Avatar du membre
Elena Ivory
Messages : 467
Enregistré le : 23 août 2024 01:24
Fiche
Demande de RP
ELENA IVORY

Ce fut donc l’heure du récit. Elena tâcha de rester stoïque pendant toute la durée de ce long monologue, mais on ne put nier que ses yeux s’embuèrent de temps en temps. Nöly et Liam… Sa mère et son père. Des personnes dont elle n’avait aucun souvenir, et dont, pourtant, le souvenir lui manquait. Elle avait grandi sans eux, dans un monastère isolé, avec Adamante pour seul contact. Le lien entre les deux femmes était sincère, et elle se demanda si le lien entre Serenos et Nöly n’y ressemblait pas. De ce que le Roi lui expliqua, Nöly avait pris soin de lui, après l’avoir rencontré le long d’une plage mélisaine. Sa mère avait effectivement toujours aimé la mer, et on trouvait encore des tableaux d’elle où elle contemplait la mer, les pieds dans l’eau. Chaque matin, elle aimait se promener pieds nus dans le sable, sentant l’eau entre ses orteils. C’était une Mélisaine dans l’âme, quelqu’un qui ne vivait que près de l’océan. Sa bonté d’âme était une réalité attestée par plusieurs chroniqueurs. Nöly prenait soin d’aider les miséreux, et elle n’hésitait pas à se rapprocher des plus nécessiteux. La pauvreté l’avait toujours horrifié, et Elena savait qu’elle avait mené des programmes et financé des politiques en vue de réduire la pauvreté… Sans succès, malheureusement.

Quoi qu’il en soit, cette rencontre entre Nöly et Serenos avait ému le Roi, qui lui apprit alors que le rythme biologique des Meisaens était particulier, puisqu’ils étaient tous androgynes lors de leur jeunesse, avant de visiblement connaître une période de maturité, où ils adoptaient alors une forme plus masculine. Ils appelaient ça la pratea. Elena les écouta encore, faisant preuve d’un silence presque religieux, essayant surtout de s’imaginer ce que disait Serenos à travers ses explications. Son père, qui l’avait pris pour une fille, sans doute pour l’une des amies de Nöly… L’image ne manqua pas de la faire sourire, un sourire qui devint assez triste et nostalgique quand Serenos lui expliqua que son père était un homme très vertueux. Le Lion de Lumen… Il n’avait visiblement pas démérité de sa réputation !

Serenos aborda ensuite le sujet plus sensible des empoisonnements.  L’humeur d’Elena se rembrunit. Elle le savait, bien sûr. Sa naissance avait été un sujet très complexe, et qui avait déchaîné les passions. On affirmait que Nöly était inféconde, ou maudite. Épouser une Mélisaine avait été plutôt mal vu de la part de Liam, car il outrepassait les grandes familles luméennes qui souhaitaient que Liam épouse l’une de leurs belles princesses. Se marier à Nöly était donc un geste de provocation, qui avait d’ailleurs fortement déplu à ses grands-parents. Mais Liam avait tenu bon. Un mariage d’amour, bien loin des mariages politiques arrangés, confirmant le grand romantisme du Lion de Lumen. L’incapacité de Nöly à procréer avait amené bien des rumeurs, allant de la malédiction de Nöly à l’impuissance de Liam. Toutefois, ils avaient fini par découvrir que Nöly était empoisonnée. Serenos expliqua avoir contribué à la découverte du poison. Elena s’était longuement intéressée à ce sujet. Les Hauts-Elfes avaient finalement conçu un antidote. Le Judicateur Althuis était celui qui lui avait parlé de son passé, de sa destinée. Elle était la dernière héritière de la lignée de l’Eld, appelée à reconstituer les Immortels, et à stopper les plans de la Monarchie de la Rose.

Elena cligna des yeux, désireuse de revenir au moment présent.

« Vous avez beaucoup apprécié ma mère, Roi Serenos, je peux le sentir en vous. Je… Je vous remercie pour ce que vous m’avez dit… Je ne me souviens pas de ma mère, mais j’ai senti dans ses lettres et ses notes qu’elle vous tenait en haute estime. »

Les enquêteurs n’avaient jamais pu remonter la piste du poison. Il avait été administré par l’un des serviteurs de la Reine, mais, quand les agents royaux avaient retrouvé ce dernier, il s’était suicidé.

« Je suis heureuse de vous voir, Serenos… Je ne m’attendais pas à cela, mais… C’est une bonne chose. Et… Sans vouloir être indiscrète, qu’est-ce qui vous a motivé à… À quitter Lumen ? À revenir ici ? »
*
*  *
ADAMANTE MÉLISI

Qu’Adamante badine avec un si bel homme n’avait rien de surprenant. Dès qu’ils avaient décidé de les laisser ensemble, elle n’avait fait qu’attendre le moment propice. Adamante était tout à fait fidèle à la réputation sulfureuse des Mélisains. Elle était une magicienne talentueuse, à n’en pas douter, mais Adamante avait aussi ses propres pulsions. Elle sourit doucement face à Aldericht, et sentit l’une des mains de l’homme se poser sur ses hanches. Adamante frémit lentement à ce contact, et entrouvrit les lèvres.

« Moi, je pense que tu t’en sortiras très bien… »

Elle franchit alors les derniers centimètres qui les séparaient, et embrassa l’homme musclé. Il était aveugle. Elle l’avait senti, mais il pouvait toujours imaginer. Alors, elle profita de leur lien magique, et, avec un peu de télépathie, implanta en lui quelques images, pour qu’il puisse visualiser le corps d’Adamante, ses formes onctueuses et savoureuses. Ses seins s’enfoncèrent contre son torse, tandis qu’elle goûtait avec appétit à ses lèvres. Elle se pressa contre lui, raffermissant le baiser. Sa main glissa pour s’agripper à la nuque d’Aldericht, et elle se hissa sur la pointe des pieds. Mine de rien, son amant était un sacré personnage, grand et massif. Elle s’appuyait donc sur lui pour pouvoir l’embrasser sans difficulté, savourant le contact agréable de ses lèvres.

« Parfait… Un excellent avant-goût, mon Prince… » soupira-t-elle doucement, en apposant son front contre le sien.

DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Serenos Aeslingr »

Avatar du membre
Serenos Aeslingr
Messages : 77
Enregistré le : 20 août 2024 01:03
Serenos Aeslingr
« Vous avez beaucoup apprécié ma mère, Roi Serenos, je peux le sentir en vous. Je… Je vous remercie pour ce que vous m’avez dit… Je ne me souviens pas de ma mère, mais j’ai senti dans ses lettres et ses notes qu’elle vous tenait en haute estime. »

« Apprécier… Oui. Oui, on peut dire cela, oui. »

C’était un mot faible, l’appréciation, mais ce n’était pas incorrect. Il avait apprécié l’esprit de Nöly, chose qu’il n’avait fait que pour quelques rares personnes dans sa vie. Oh, ne pas en douter, Liam ne manquait pas d’intellect et il lui arrivait d’avoir de remarquables éclairs de génie qui avait déstabilisé plus d’un de ses adversaires, politiques ou militaires, au point que même Serenos se méfiait de ce qui trottait dans l’esprit de son homologue Luméen. Quel plan avait-il, qu’il n’osait partager avec nul, pas même sa propre épouse, et que le Meisaen ne pouvait lui arracher dans la forteresse imprenable qui protégeait son esprit ? Quel souci se cachait derrière ses traits durcis ? Quel cauchemar prophétique le gardait éveiller la nuit ? Serenos se plaisait à croire que cela pouvait avoir un rapport avec la lignée de l’Eld, mais il ne voyait pas quoi ; peut-être était-ce faute d’intérêt ou de poser les bonnes questions.


« Je suis heureuse de vous voir, Serenos… » dit la fille de Liam sur un ton hésitant. «  Je ne m’attendais pas à cela, mais… C’est une bonne chose. Et… Sans vouloir être indiscrète, qu’est-ce qui vous a motivé à… À quitter Lumen ? À revenir ici ? »

« Des rumeurs, Elena. Nombre de rumeurs. Des rumeurs qui auraient pu te causer des souffrances. Certaines voix clamaient que l’enfant qui grandissait dans le ventre de Nöly n’était pas celui du Lion de Lumen, mais celui du voyageur de nulle-part. Alors, dès la naissance de ces rumeurs, ma relation avec Liam s’était… beaucoup tendue. Parce que je suis un sorcier, Elena, et pis encore, mes échecs avaient placé un doute dans l’esprit du Lion. Je t’épargne ma dernière conversation avec ton père, mais beaucoup d’insultes avaient fusé cette nuit-là, et malgré le fait qu’il n’aurait jamais, en mille ans, douté de l’honneur et de la loyauté de Nöly, la mienne, en revanche, ces rumeurs n’avaient cessé de l’en faire douter. »

Il souffla doucement, parce que ce souvenir semblait avoir un peu éveillé quelques noirs sentiments en lui. Il délia les poings et joua des doigts pour leur rendre leur souplesse.

« Avant de partir, j’ai fait ce que j’ai pu pour faire taire les rumeurs, un rôle dans lequel Jamiël m’a aidé. Localiser et détruire la source de ces rumeurs. Nous avons remonté jusqu’à un marquis de tierce zone qui aurait perdu beaucoup d’argent en raison des projets de loi qui prévoyaient la fin de l’esclavage en Lumen, mais il est mort avant que je n’aie pu l’interroger. Jamiël étant arrivée un peu plus tard, elle croyait que je l’avais tué moi-même, et de fait m’a accusé d’avoir ruiné ses chances de trouver s’il y avait une autre source derrière cet homme, un autre responsable. À la suite de cet événement, je suis parti, et vraisemblablement, les braises des rumeurs se sont éteintes peu après. »

Il soupira.

« Et je suis revenu, quelque temps plus tard. Le jour suivant ta naissance, je crois. »

Il fit un geste des mains, essayant de s’imaginer la taille d’un bébé nouveau-né.

Sur un ton taquin, il poursuivit : « Tu étais à peu près grande comme ça, une petite touffe brune sur la tête, le nez aplati. Vraiment, le plus vilain petit bébé que j’ai jamais vu. »

Son regard changea de nouveau, et sembla presque perdre connexion avec la réalité pour un moment.

« Si petite. Si fragile. Certains disaient que tu étais un trésor pour le royaume, mais je crois qu’en un instant, Nöly aurait sacrifié Lumen sans hésiter si cela garantissait ta vie et ta joie. Oui. Je n’en doutais pas un moment. »

Il releva le regard et posa les yeux sur Elena.

« Je t’ai visité, quand tu étais toute petite, pendant que tu grandissais au monastère. Tu n’avais que quelques années. Ah, je me souviens comment les moines étaient tout simplement outrés de ma présence dans leur demeure. Je me souviens t’avoir demandé si tu savais compter. Toute fière, que tu étais, de démontrer que tu savais compter jusqu’à vingt, sans l’aide de quiconque. Puis… Jamiël m’interdit de revenir, que je te mettrais en danger. Et je suis parti. »

Après un moment de silence, il se tapa les mains.

« De vieilles histoires. Parle-moi de toi, Elena. »
Aldericht Aeslingr
Le premier baiser ainsi que le toucher mental d’Adamante lui donnant le consentement dont il avait besoin, et c’est avec passion qu’il le lui rendit, se penchant un peu pour que la magicienne ne soit pas forcée de faire d’efforts supplémentaire pour atteindre ses lèvres, alors que les mains du Prince caressaient ses hanches. Après le premier baiser, il sentit le front de la Mélisaine se presser contre le sien. Elle semblait satisfaite de ce premier contact, et le prince n’était pas déplu non plus. Grâce au contact de l’aristocrate mélisaine contre son esprit, il parvenait à avoir une image plus claire et nette de la jeune femme, un contact non seulement bienvenu, mais réciproque ; il était conscient d’elle, tout comme elle était consciente de lui, une chose qui rendait les caresses et ébats entre mages à la fois enivrant et dangereux.

« Parfait… » dit-elle dans un soupir. « Un excellent avant-goût, mon Prince… »

« Vous m’enlevez les mots de la bouche, dame Melisi, » répondit-il en pressant son corps contre le sien, la faisant un peu reculer. « Voyons si je peux en mettre dans la vôtre… »

Bientôt, les jambes d’Adamante butèrent contre le lit, et d’un geste de la main, le prince en profita pour la déstabiliser, poussant légèrement sur le torse de la magicienne d’un doigt, la faisant basculer sur le matelas. Le prince ne se fit pas prier pour se pencher de nouveau sur elle, posant les mains de chaque côté de la jeune femme, avant s’emparer de sa bouche à nouveau, dans un long baiser langoureux, ses mains descendant ses flancs, ses hanches et ses cuisses, caressant ces dernières pour profiter de la douceur de sa peau.

À la suite du baiser, le prince recula lentement retirant sa chemise et la posant sur le matelas, avant de mettre un genou en terre. Avec patience et un simulacre de servitude, il défit lentement les laces des bottes de la Mélisaine, libérant ses pieds, et il posa un léger baiser le dos de celui de droite. Il en fit de même sur sa cheville, son mollet, son genou, puis ralentit sa progression pour en faire quelques-uns de plus sur la peau intérieure de sa cuisse. Contrairement à Serenos, le prince ne semblait pas arborer la barbe, et le contact de sa joue contre la jambe ne procura aucun inconfort à la Mélisaine.

Le fils du Roi rapprocha davantage son visage de l’intimité de la magicienne, non sans gratifier sa chair de petits mordillement.

Dans l’esprit du Prince, entremêlé au sien, Adamante pouvait percevoir chacune de ses pensées, et sans surprise, celles-ci étaient calmes comme la mer dans une journée ensoleillée. Contrairement au Roi de Meisa, dont la proximité causait un malaise à tous les magiciens qui commettaient l’erreur de sentir sa présence, l’esprit du prince était… fort plaisant. Elle pouvait ressentir son désir, et il ne tentait pas de le lui cacher, ainsi que sa curiosité ; pour une raison ou pour une autre, la mélisaine avait accroché son attention. Était-ce parce qu’elle lui avait immédiatement fait savoir son propre intérêt ? Était-ce parce qu’il voulait coucher avec elle ? Peut-être. Ou peut-être qu’il avait ressenti quelque chose lorsque leurs esprits s’étaient effleurés.

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Elena Ivory »

Avatar du membre
Elena Ivory
Messages : 467
Enregistré le : 23 août 2024 01:24
Fiche
Demande de RP
ELENA IVORY

De vieilles histoires… Celles de rumeurs affirmant qu’Elena n’était pas la fille de Liam, mais issue d’une relation adultérine. La jeune Reine connaissait naturellement cette histoire, et elle savait que la Couronne avait enquêté. La personne à l’origine de ces rumeurs avait été désignée comme un marquis vénal, Juan De Essianto, un esclavagiste furieux des lois que la Couronne cherchait à instaurer. Elena n’avait toutefois jamais cru à cette théorie. De Essianto était un coupable trop parfait, et elle soupçonnait une origine commune à tous les drames qui avaient atteint sa famille : l’infamie, l’empoisonnement, puis la mort de ses parents… Difficile de dire si De Essianto avait fait partie de la Monarchie de la Rose. Elena savait que, suite à la mort de ses parents, Ronald Langley avait intensifié l’enquête sur De Essianto, mais n’avait rien trouvé de probant. Serenos était donc parti, mais sans sortir totalement de la vie d’Elena. Il lui indiqua l’avoir revu alors qu’elle était encore un jeune bébé. Elena sourit doucement, surprise que les moines aient pu le laisser passer. Les moines étaient aimants, mais sévères. Avec eux, Elena avait appris la difficile vie dans un monastère, à devoir se lever avant même le lever du soleil, et à suivre les journées rigoureuses des moines. Elle avait appris tout ce qu’elle avait besoin d’apprendre, mais les moines n’aimaient pas les visiteurs. Si Serenos avait pu venir, c’était que Jamiël avait dû l’autoriser.

*Elle s’est bien gardée de m’en parler, en tout cas…*

Elena devra sans doute lui en faire part à son retour à Lumen. Elena ne savait pas trop quoi dire, elle rougissait devant les souvenirs de Serenos, qui se rappelait d’elle étant petite… Des visiteurs, Elena se rappelait en avoir vu, mais sans pouvoir les identifier. Elle hocha donc la tête.

« Et bien, je vous remercie d’avoir veillé sur moi… Je mentirai en disant que je me souviens de vous, ceci dit… J’étais petite, comme vous l’avez fait remarquer. »

Serenos lui demanda ensuite des nouvelles. Elle ne savait pas trop par où commencer.

« Hum… Le continent est toujours en guerre, malheureusement. Malgré tous les efforts de mes parents, leur mort a ravivé les flammes de la guerre. Et, à vrai dire, la situation est pour l’heure des plus critiques. Mon investiture a été retardée par l’attaque des Olympiens. La quasi-totalité de mes conseillers m’ont vivement exhorté à ne pas entreprendre ce voyage vers Meisa, pour ne rien vous cacher. En partant, je risque de donner l’image d’une Reine démissionnaire, qui ne se préoccupe pas de son peuple. C’est la raison pour laquelle je ne peux pas revenir bredouille. J’ai tout misé sur ce voyage, de manière assez irrationnelle, comme si j’avais instinctivement le pressentiment que ce voyage se déroulerait bien. Je ne me souviens malheureusement pas de vous, Serenos, mais, peut-être qu’inconsciemment, j’ai conservé le souvenir d’une nation éloignée, où une aide pourrait m’être apportée… »

Dévouée à sa nation, voilà ce qu’Elena était. Parler d’elle, cela revenait à ce qu’elle parle de Lumen. Mais que pouvait-on dire sur elle-même, après tout ? Vivre comme Reine, c’était par définition se sacrifier pour son pays, pour sa nation, pour un destin qui vous était supérieur. Sa mère concevait ainsi l’exercice du pouvoir, et Elena avait hérité de cela.

« Adamante est ma meilleure amie, et ma plus proche conseillère. Peut-être l’aviez-vous vu lors de vos séjours au monastère ? Elle est un peu plus âgée que moi… Je suis plutôt bien entourée à Lumen… Nous avons réussi à repousser des Dieux, après tout ! »

Mine de rien, ce n’était pas un si mince exploit…
*
*  *
ADAMANTE MÉLISI

Elle soupira doucement quand il répondit à ses avances par un baiser appuyé. Aldericht la coucha sur le lit, et il la rejoignit, la dominant de sa stature, de sa musculature, qu’elle devinait saillante sous sa chemise, de tout son être. Il se pencha donc, l’enfermant entre ses bras, et elle l’embrassa avec envie, pressant son corps au sien. Ses tétons durcirent sous sa tunique, et la magicienne soupira lentement, laissant la vague l’envahir. Aldericht ne fermait pas ses esprits, il laissait au contraire ses pensées vagabonder, et Adamante ne les repoussa pas. Elle frémit doucement en sentant la douceur de ses songes. Un esprit calme, heureux, apaisé… Un vrai régal ! Autant que ses magnifiques lèvres, à vrai dire ! Adamante serrait ses mains sur sa chemise, appuyant dessus, et sentit la tension nerveuse du jeune Prince croître entre ses cuisses. Une belle proéminence qui se formait, tandis qu’il faisait durer le baiser. Les deux s’étaient trouvés, semblant, à bien des égards, être très proches l’un de l’autre. Adamante, pourtant, n’avait jamais rencontré cet homme jusqu’à présent, mais elle percevait sa bonté d’âme, sa puissance… Elle aimait ça, tout simplement !

« Hm… »

Adamante remuait lentement, et sentait Aldericht l’embrasser encore. Il s’écarta finalement, et ôta sa chemise, lui offrant une belle vue. Puis, il libéra les jambes d’Adamante, enlevant ses sandales, défaisant les lacets dorés qui remontaient des sandales pour enlacer ses chevilles. Elle frémit à ses baisers, et se pinça les lèvres. En faisant résonner son esprit avec le sien, Aldericht pouvait sentir en elle sa force surnaturelle, la puissance de l’Immortel qui sommeillait en elle, et qui s’était révélée contre Poséidon, lui permettant de résister aux assauts surpuissants du Dieu olympien. Elle le laissa remonter sur ses jambes, jusqu’à s’approcher de son intimité. Elle sentit le souffle de sa bouche sur elle, et se pinça les lèvres.

« Tu sais comment faire plaisir aux femmes, toi… Montre-moi-en encore… »

DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Serenos Aeslingr »

Avatar du membre
Serenos Aeslingr
Messages : 77
Enregistré le : 20 août 2024 01:03
Image

Le Roi de Meisa ne pouvait pas prétendre tout comprendre de ce qu’Elena venait de lui dire. Des olympiens, des dieux, l’Olympomachie, c’étaient des choses que le Roi n’avait pas les références requises pour comprendre l’ampleur de cette réussite, mais cela ne l’empêcha pas d’écouter attentivement et de tâcher de conceptualiser la chose comme étant quelque chose d’exceptionnel, de jamais vu. Il n’avait personnellement jamais été opposé à une croyance divine. Certes, les Ayshanrans, et encore en Meisa, il y avait cette dévotion envers les esprits, envers ce qui avait été à une époque les Ashanshi, les suppliant de les protéger des vestiges, organisant fêtes, célébrations et rituels pour s’attirer leurs bonnes faveurs, et en dehors de l’essence magique produite par cette fervente dévotion, il n’avait jamais perçu la moindre connexion avec les êtres divins. Peut-être parce que la Volonté de la Magie les voilait à leurs yeux, ou simplement qu’Ayshanra n’avait, alors, aucun intérêt pour ces créatures.

Elena lui parla alors de l’objectif de cette visite ; elle lui expliqua, indirectement, que son royaume était en grande difficulté, et qu’elle avait besoin d’une aide, de l’aide de quiconque. Qu’un souvenir, un instinct, lui avait murmuré l’existence d’une assistance de l’autre côté de la Mer. Une entreprise que beaucoup auraient traité d’insensée, surtout ne sachant pas s’il était possible de la traverser et de trouver une terre abandonnée des Dieux tous autant qu’ils sont, avec assez de ressources pour lui venir en aide. Serenos n’allait pas nier que pendant les dernières décennies, il avait consacré une grande part de son énergie à remplir ses silos et ses coffres, s’assurant que les terres agricoles étaient rentables pour lui comme pour les exploitants, mais cela ne voulait pas dire qu’il pouvait les vider sur commande.

Elle lui parla alors d’Adamante, la Mélisi, son amie, sa confidente, sa conseillère. Elle lui demanda alors s’il l’avait connue. Le Roi pinca les lèvres pour un moment, réfléchissant à sa réponse.

« Elle personnellement, non. Ses parents, en revanche, oui, je les ai bien connus. »

Elle lui expliqua que c’était avec son aide qu’elle avait réussi à repousser des dieux, ce qui ne manqua pas de faire lever un sourcil au Roi.

« Hm… » fit-il en se caressant la mâchoire, songeur. « Cela expliquerait ce que j’ai ressenti en elle plus tôt. »

Il devrait peut-être lui poser quelques questions plus tard, mais il en revint aux faits ; la demande d’Elena, la raison de sa présence.

« Ce ne sera pas facile, Elena, mais je verrai ce que je peux faire. »

C’est alors que Myrcella reprit la parole, pour la première fois depuis leur arrivée dans ce jardin, et elle lui expliqua alors pourquoi, simplement pour ne pas la laisser croire qu’il la faisait attendre pour rien, sachant que Serenos avait tendance à ne pas finir le fond de sa pensée, comme s’il s’attendait à ce que tout le monde partage sa perception des choses ; le Roi de Meisa avait certainement la possibilité de faire déplacer des ressources à sa discrétion, mais après des années sans craindre la famine et la chute démographique, le peuple des Trois Royaumes se soulèverait si, du jour au lendemain, le grain et le vin venait à disparaître des réserves. Pour apaiser les craintes, il fallait que le Roi vende l’idée aux Conseils de la Chasse et du Commerce et de l’Échange. Il fallait également que le Roi trouve une manière de leur faire croire que cette relation serait bénéfique pour les Trois Royaumes, car simplement expliquer le besoin d’une autre nation ne fera pas grand effet sur une nation qui n’avait pas eu à se soucier des autres nations pendant près de deux décades.

C’était l’avantage et le désavantage des délégations de pouvoir que le Roi avait organisé pour simplifier la vie de son peuple, qui n’avait plus à attendre des mois, des années même, pour obtenir le soutien ou le verdict du gouvernement sur un cas ou un autre. En contrepartie, même le Roi pouvait, à tout moment, avoir de nouveau la mainmise sur l’intégralité de son pouvoir décisionnel, cela pourrait résulter avec une intense insatisfaction et une impression de trahison.

Myrcella regarda vers le Roi, avant de ramener le regard vers Elena et de lui sourire.

« Il ne veut simplement pas vous faire de faux espoirs, mais je ne connais pas beaucoup de gens dans ce royaume qui auraient le courage de lui dire non. »

Le souverain de Meisa ramena le regard sur sa sœur et haussa un sourcil.

« Vous savez, chère Duchesse, ma soeur, que si je m’efforce de ne pas lui promettre le ciel, ce n’est pas pour que vous le fassiez à ma place. »

« Mais elle est si adorable, Serenos. Surtout maintenant que j’en sais un peu plus, je n’ai qu’une envie, c’est de la prendre dans mes bras. »

« … Vous n’allez pas le faire, si ? »

« Si, absolument. »

Et Myrcella ne perdit pas un instant pour refermer ses bras sur la jeune femme, l’attirant droit dans son décolleté, et la serra bien fort contre son buste, posant une main derrière la tête d’Elena, avant de poser doucement un baiser sur sa tête, dans un geste presque maternel, lui caressant doucement ses jolis cheveux bruns.

« Vous avez fait du beau travail, Elena. »

Visiblement, Myrcella n’en avait que peu à faire du protocole devant son frère, ou devant Ronald. Aux yeux de Myrcella, Elena était une enfant ayant entrepris une tâche que ses prédécesseurs n’auraient eux-mêmes pas entrepris à moins que le destin ne les y contraigne, et pour autant qu’elle sache, elle s’en était bien tiré. Peut-être qu’Elena n’était pas une Reine parfaite, mais cela ne voulait pas dire qu’elle n’était pas digne de son héritage, de son titre.

Image

« Tu sais comment faire plaisir aux femmes, toi… » dit la belle Mélisaine dans un souffle. « Montre-m’en encore… »

Le fils de Serenos ne se fit pas prier davantage et aida la jeune femme à retirer son sous-vêtement, avant de remonter le long de sa cuisse et de s’attaquer à son intimité. La langue du prince commenca par caresser sa petite bille d’amour, le lapant délicatement au début, comme pour tester sa sensibilité, puis augmentant graduellement la pression et la durée de chaque passage, jouant ainsi avec ce petit organe sensible pendant de bonnes secondes, histoire de faire monter la température de la Mélisaine. On pouvait dire que les Meisaens avaient une éducation poussée dans le domaine du plaisir, mais Aldericht n’était rien sinon un perfectionniste, et donc il voulait que sa compagne ressente le plus de plaisir possible à ses moindres gestes. Rapprochant davantage son visage de son bas-ventre, il ouvrit les lèvres et engloba la partie supérieure de sa féminité et commença à sucer sa petite perle d’amour, tout en caressant son intimité du bout de la langue.

Alors que le visage du Prince s’occupait de son intimité, ses mains quittèrent le matelas pour se poser sur les cuisses d’Adamante, ses doigts se resserrant et se détendant sur sa peau pour masser les muscles de ses cuisses bien généreusement, avant de remonter le long de ses flancs et se glisser sous son haut pour venir masser sa généreuse poitrine de ses grandes mains. Les doigts du Prince étaient remarquablement longs et agiles, comme les doigts d’un musicien, et ils caressèrent la chair de ses seins avec fermeté, mais délicatesse, la pétrissant doucement, ne s’interrompant que pour venir pincer ses tétons érigés entre ses pouces et index, les écrasant doucement par moment.

Il joua ainsi avec elle pour quelques secondes de plus, frissonnant lui-même alors qu’il percevait ses émotions. Le prince était attentif et patient, comme une vipère, et visiblement sa langue était aussi habile et tactile que celle de l’animal, tâtant de son intimité et la goûtant sans réserve. Sa main gauche quitta enfin le sein d’Adamante, se glissant de nouveau sous elle et alors que le Prince se redressait, elle ne tarda pas à sentir les doigts du prince, son majeur et annulaire plus précisément, caresser délicatement l’entrée de son jardin intime et s’y insérer lentement, doucement, se lubrifiant à l’aide de sa cyprine, et progressant de nouveau. À ce moment, Adamante put confirmer ; les doigts du Prince étaient effectivement bien longs et habiles. Il pressa alors les doigts contre le plafond de son intimité et commença à faire coulisser les doigts en elle dans un lent mouvement de va-et-vient, accompagné de baisers et de coups de langue sur sa petite perle d’amour.

Re: Un désir de reconstruire et une soif de destruction [PV: Elena Ivory]

Message par Elena Ivory »

Avatar du membre
Elena Ivory
Messages : 467
Enregistré le : 23 août 2024 01:24
Fiche
Demande de RP
ELENA IVORY

C’était visiblement au tour du Roi de Meisa de nager un peu. La mythologie ne lui parlait pas trop. Il avait passé du temps sur le continent principal, mais sans aucun doute pas assez pour explorer le sujet en profondeur. Ils revinrent ensuite sur des sujets beaucoup plus prosaïques, et Serenos expliqua qu’il n’allait pas être simple d’acheminer des réserves de nourritures pour Lumen, car Meisa avait été marquée par des épisodes de famine, et le Roi ne voulait pas déclencher d’émeutes. Avant qu’Elena ne puisse préciser son propos, la Duchesse Myrcella s’ajouta à la conversation. Si Elena avait bien compris, elle était l’ancienne souveraine de Meisa, avant que Serenos ne s’empare du trône, et ne réunisse sous sa coupole trois royaumes, transformant de fait les anciennes monarchies en duchés. Myrcella avait donc conservé son trône, qui avait changé de nom. Myrcella proposa un câlin, ce qui surprit un peu Elena. Elle avait également appris que Serenos avait eu la chance de croiser les parents d’Adamante. Ils étaient toujours en vie, et formaient des aristocrates haut placés au sein de l’archipel.

Mais, pour l’heure, elle sourit à Myrcella, et accepta son câlin, frottant son visage contre elle, sentant le renflement de ses seins, et croisa son regard. Les deux femmes s’observèrent lentement, puis Elena se racla la gorge, et glissa sa main dans celle de Myrcella.

« Vous pouvez rester près de moi, Duchesse, si vous le souhaitez… »

Sa main était douce et chaude. Elena la laissa juger, et elle se retourna vers Serenos.

« Cependant, Roi Serenos, nous nous sommes mal compris. Vos ressources alimentaires ne seront pas très utiles pour Lumen. La ville est très grande. En revanche, suite à la guerre, et aux assauts de Poséidon, les bancs de poissons se sont massivement déplacés. C’est d’ailleurs comme ça que tout a commencé. »

Myrcella lui avait indiqué qu’elle était une Reine talentueuse. La flatterie était toujours agréable, mais Elena souhaitait aussi prouver réellement de quoi elle était capable.

« Ce que je souhaite, c’est conclure un accord prévoyant une répartition équitable des zones de pêches entre les pêcheurs de mon royaume et ceux du vôtre. Nous laisserons le soin à nos diplomates respectifs de tracer des cartes, mais, si j’ai entrepris ce voyage, c’est dans la perspective de revenir avec un traité et la garantie que les pêcheurs luméens disposeront de zones de pêche sûres… Des zones économiques exclusives à Lumen. »

La pêche n’était pas la seule production alimentaire de Lumen, mais elle n’était pas négligeable non plus, Lumen étant après tout un royaume maritime. Il était donc important qu’Elena parvienne à conclure un accord sur ce point.

« J’ignore comment fonctionne la procédure internationale à Meisa… À Lumen, la Couronne a la prérogative de conclure un traité, qui doit ensuite être ratifié par le Conseil. Voilà ce que je souhaite : conclure un accord, ce qui apaisera les tensions chez moi. Cela vous semble-t-il envisageable ? »
*
*  *
ADAMANTE MÉLISI

Le bel homme savait y faire. Il existait bien des aristocrates endimanchés qui ne savaient pas comment s’y prendre pour contenter une femme, mais ce n’était pas le cas d’Aldericht. Le jeune homme basané et musclé enfonçait sa langue dans l’intimité parfaitement épilée d’Adamante. Il n’avait pas non plus besoin de sa vision pour savoir comment faire, où diriger sa langue, et comment lécher au mieux la magicienne. Soupirant lentement, Adamante se tortillait sur place, sa main glissant sur les cheveux de l’homme. Elle les empoignait avec appétit, soupirant encore. Aldericht continuait à jouer avec elle, la stimulant au mieux. Sa langue savait où frapper, où appuyer, où lécher… Et Adamante, en réponse, soupirait longuement, frissonnait en se pinçant les lèvres. Oh, comme elle aimait ce contact ! Inlassablement, Aldericht poursuivait son office, et finit par se redresser. La bouche imbibée du délicat nectar de la magicienne, il remplaça sa langue par ses doigts, et Adamante soupira encore.

« Hmmm… »

Ses mains se redressèrent pour caresser le torse de l’homme, remontant jusqu’à son visage. Elle caressa chacune de ses joues, et l’incita ainsi à se pencher vers elle.

« Oh, Aldericht… »

Adamante l’embrassa avec appétit, fourrant sa langue dans sa bouche. Elle s’unit à lui dans ce long de baiser, sensuel et appuyé, ce baiser où elle y mit toute sa passion, la fougue d’une Mélisaine sexuellement excitée. La magicienne était douée, et elle le montrait à chaque fois, avec un talent rare et exquis. Aldericht ne pouvait que se laisser faire, même s’il répondait avec emphase à ses baisers.

« Je veux te sentir en moi, Aldericht… Unis-toi à moi, mon Prince… »

DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !
Répondre

Retourner vers « Ayshanra »