Grayle se mit instantanément à rougir lorsque Koriand'r arracha ses vêtements, se retrouvant nue devant lui. Il ne put s'empêcher de fixer son corps avec admiration. Ses cuisses fuselées, ses hanches pleines, son ventre musclé, sa poitrine opulente et ferme, sa belle peau orange... elle était parfaite. Féminine, mais forte, irradiant de puissance et de sensualité.
Lorsqu'elle se colla contre lui, les doses massives de drogues sexuelles qui lui avaient été injecté se rappellèrent à lui. Son corps devint brûlant, et une érection monstrueuse se mit à cogner contre le bas-ventre de la jeune femme, alors que le jeune homme la serrait contre lui. Une de ses mains descendit lentement le long du dos de la rousse, venant agripper sa croupe, les doigts s’enfonçant dans la peau rebondie de la princesse. Il se mit à gronder d'envie, alors qu'ils s'embrassèrent -fougueusement- devant les yeux envieux de la scientifique, qui se mordait la lèvre devant ce spectacle, sa respiration s'accélérant.
S'il n'y avait pas ces monstres, tous les trois, ils...
Le baiser ne fut pas long, mais Grayle, influencé par l'alien, abandonna toute semblance de pudeur, et l'embrassa avec engouement. La faisant légèrement pencher en arrière, alors qu'il lui rendait son baiser. Ils y mirent fin d'un commun accord, sans se consulter. Puis, se retournant avec une démarche régalienne, malgré (ou grâce à) son apparence, Koriand'r abandonna la sensualité pour se concentrer sur ce qui était le plus urgent, là, tout de suite.
Sauver leur peau.
Grayle se retourna vers Rosalind.
- Vous pouvez courir ?
Elle hocha la tête, pâle comme un linge.
- Ok. Alors on suis Koriand'r ! dit-il en criant à la fin de sa phrase pour couvrir l'énorme vacarme que venait de faire sa partenaire, qui avait réduit un monstre à l'état de pulpe sanguinolente. Grayle tenait toujours son sabre en main, courant derrière Koriand'r, prenant bien garde à ne pas la gêner. La voir détruire ces monstres avec une facilité apparente, déchaînant une dévastatrice puissance, tout en étant nue, avait un côté exaltant qui le rendait toute chose.
Un monstre plus petit que les autres échappa à la surveillance de la psychique. Il sauta sur Rosalind, mais fut découpé en plein vol par Grayle.
- Vous n'avez pas peur ?! hurla une Rosalind au bord de la crise de nerf.
- JAMAIS ! rugit Grayle de toute ses forces, pour être sûr que leur sauveuse, au dessus d'eux, l'entende. Il reprit la parole alors que le sanglier géant apparue.
- PUTAIN MAIS QU'EST CE QUE C'EST MOCHE ! il prit Rosalind par le poignet, et l'entraîna à sa suite.
- Je vais bloquer la porte dit-il en s'approchant d'un meuble. Koriand'r leva ses bras, et le plafond s'effondra derrière eux, bloquant le couloir sous des tonnes de décombre. Il regarda la rousse avec un mélange d'admiration et de.. vexation.
-Oui, je suppose qu'on peut faire comme ça également dit-il en relâchant avec regret le meuble qu'il avait déjà commencé à déplacer.
Il se retourna pour voir où ils étaient.
- C’est vraiment glauque ici…
- Je suis d'accord.
Ce n'était pas seulement la pénombre, ou les cadavres partout qui donnaient cette impression. Ce laboratoire était... malsain. Il posa sa main sur l'épaule de Koriand'r.
- Repose toi un peu. Je passe devant. Il lui fit une toute légère tape sur les fesses -du bout des doigt-
Tu es géniale avant de la dépasser et de lui donner ce qui ressemblait à un grand manteau de toile.
- J'adore te voir ainsi, mais tu me déconcentre dit-il sans chercher à cacher la grosse bosse de son pantalon. Son bas-ventre continuait de le harceler, et il devait lutter de toutes ses forces contre les visions de lui en train de la plaquer contre un mur ou un bureau quelconque.
Il rangea son sabre laser dans son sac, et fouilla dedans un bref instant, avant d'en sortir une torche. Cette dernière ressemblait à un simple bout de bois, mais après que Grayle ait murmuré une phrase dans une langue inconnue, la torche s'alluma. Le feu bleu de cette dernière éclairait les environs avec une puissance sans commune mesure avec une torche normale, et n'avait rien à envier aux phares d'un camion.
Dans la lumière, les choses font moins peur. Ils avancèrent, lentement. Grayle sentait que quelque chose n'allait pas. Alors qu'ils avancaient le long du couloir principal, il virent des cuves, ou se trouvaient des corps flottants dans du liquide. Plusieurs avaient été percées, le verre explosé par l'impact.
Mais aucune trace de leurs occupants.
Grayle avancait avec la méfiance d'un serpent dans une usine de sacs à mains.
- Rosaliiiiiiiind ? Qu'est ce que vous faisiez ici ?
La scientifique resta silencieuse, alors qu'ils enjambaient le cadavre d'un scientifique, dont la tête avait été arrachée d'un coup de fusil. Deux autres étaient effondrés par terre, avec des traces de griffe et de morsure partout sur le corps.
- Je... je ne travaillais pas dans cette partie de la station...
- Evidemment.
Une porte se trouvait devant eux. Elle était pleine de griffe. Grayle essaya de l'ouvrir sans succès. Il s'écarta.
- Koriand'r, tu veux bien ?
Une explosion plus tard, Grayle s'engouffra dans la brèche. Ici, le terrain était bien plus accidenté, avec des tables, des chaises, des armoires renversées. Avec une agilité quasi-elfique, Grayle progressait sans encombre, aidant Rosalind à avancer. Koriand'r flottait sans encombre au dessus des obstacles.
Un grognement. Grayle dirIgea instantanément la lumière de la torche vers l'origine du bruit.
Un cadavre s'était relevé. Il se dirigea vers eux, la bave aux lèvres, la moitié de son corps en décomposition. Du sang sur les mains, et surtout, sur le visage.
- Oh merde. jura Rosalind, qui mit la main devant ses lèvres, surprise et honteuse d'avoir lâché un tel juron. Le cadavre se mit d'un seul coup à sprinter, et... se retrouva instantanément empalé par le bâton de Grayle, qui avait subitement agrandi ce dernier. Le cadavre tomba... et se releva.
- Koriand'r, garde tes forces ! dit-il alors qu'il sentait déjà l'énergie s'accumuler derrière lui. En un instant, il fit pivoter son sac de derrière à devant lui, l'ouvrit, et en sorti un revolver. Il pressa sur la détente, et soudainement, le cadavre s'effondra par terre, convulsa, et ne bougea plus.
- Ca ne durera pas longtemps. Ils firent quelques mètres, et arrivèrent dans ce qui ressemblait à une cantine.
L'odeur de sang et de putréfaction frappa instantanément le trio, qui dut lutter de toutes ses forces pour ne pas vomir.
Des scientifiques, mais aussi deux soldats de Cyphanx, avaient été dévorés, par plusieurs de ces cadavres ambulants.
- Rosalind, vos collègues gardaient ce genre de... trucs en observation ?!
- Je ne travaillais pas i...
- Oui, trop occupés à ouvrir des portails entre les dimensions ! dit-il avec une pointe de colère.
- Putains de scientifiques, trop occupés à vous demander si vous pouvez faire quelque chose au lieu de vous demander si vous deviez le faire en premier lieu...
Les cadavres remarquèrent le groupe, et se levèrent de leur repas, pour avancer vers eux... lentement.
- Bon heureusement c'est pas les pires que j'ai croisé marmonna Grayle.
Ca ne devrait pas poser trop de di...
**CRRAAAAAAAOUM**
Le mur sur leur droite venait purement et simplement d'exploser, alors que des créatures aliens et étranges (
https://vignette.wikia.nocookie.net/starcraft/images/4/4c/Hydralisk_SC2_Cncpt3.jpg/revision/latest?cb=20091028225625)venaient de surgir. Elles regardèrent autour d'eux, et avisèrent le trio, et les cadavres. Un d'entre eux fonça vers ces derniers, tandis que l'autre regardaient Rosalind et Starfire avec une lueur maléfique dans ses yeux.
- Oh merde !
Grayle connaissait ces trucs. Il y en avait dans sa dimension. Des hydralisks ! Des tueurs serpentins sans pitié qui cra...
- Ecartez vo... dit-il en poussant Koriand'r hors de la trajectoire. Une micro seconde plus tard, un sifflement perça l'air et Grayle se retrouva projeté en arrière, s'écrasant contre le mur, une vingtaine de dards ridiculement longs enfoncés dans le thorax. Rosalind poussa un cri perçant de terreur, se pissant littéralement dessus, alors que Grayle poussa une floppée d'injures étouffées par le sang qu'il cracha de la bouche.
- Putain de station de m... dit-il avec difficulté, avant que ses yeux ne deviennent vitreux et que son corps ne s'affaisse.
Il allait bientôt mourir. Il sentait son corps se vider de son sang, et la chaleur quitter son corps à grande vitesse.
Il n'avait pas peur. Pour lui, ce serait temporaire. Il regarda Koriand'r une dernière fois, alors que sa vision se brouillait.
Il espérait que, lorsqu'il reviendrait à la vie -probablement dans une minute, grand maximum-, elle serait encore vivante.