The Multiversity

[Suida ''Erona'' Trogia]

Akimbo n'avait pas rompu avec Theorem, c'est juste que ce dernier avait désormais d'autres objectifs et un autre client préféré. Oh il avait toujours le droit de le fréquenter... s'il avait assez d'argent. Theorem de son côté fréquentait quelqu'un d'autre de manière régulière et il se racontait qu'il ne le faisait pas payer. On ne pouvait plus vraiment parler de client... A cette nouvelle Akimbo avait eut besoin de changer un peu d'air, de voir autre chose. Oh il reviendrait sûrement à Nachtheim, mais le multivers lui permettait de changer un peu d'horizon. C'est pourquoi lors d'un banquet où il avait personnellement fournis des produits prohibés pour la cérémonie, Akimbo tomba sur un certain Alexandre Dowell. Pendant cette cérémonie, l'échange de regards entre les deux avait duré un certain temps. Ce genre de regard, il donne l'impression de vois toiser jusque dans votre âme. En réponse à ce moment aussi érotique que fugace, l'humain augmenté avait reprit son quotidien d'Arpenteur avant de recevoir un étrange courrier... Lettre manuscrite avec écriture élégante, papier épais et qualitatif, sceau en cire et légère odeur de parfum... Une invitation quelque peu curieuse sur la Terre. Le transport serait assuré une fois un portail dimensionnel traversé. Akimbo se décida que cette envie de prendre un peu l'air loin de Nachtheim allait prendre la forme de ce rendez-vous. Il enfila donc sa veste et son chaps en cuir, son chapeau et traversa le portail dimensionnel le plus proche. Une fois arrivée, une voiture noire aux vitres teintées l'attendait. Montant à bord, il se disait qu'il n'aurait plus à s'inquiéter que des normies le voit, au vu de ses prothèses. Il fut finalement amené dans un confort luxueux avant qu'on ne lui propose une boisson. L'effet caché de cet apéritif survint 20 minutes plus tard, lui donnant une furieuse envie de dormir. Devant ce besoin impérieux, et le voyage se faisant long, Akimbo s'assoupi sur la banquette en cuir...

... Ce n'est qu'après un temps indéfinis qu'Akimbo se réveilla sur une causeuse au confort encore supérieur à celui de la voiture. On lui avait laissé toutes ses affaires et rapidement il comprit qu'on l'avait déplacé. Ce lieu lui était donc inconnu, mais son confort ne faisait aucun doute. Du mobilier en merisier, des banquettes en cuir rembourrées, des tableaux hors d'âge et même un Pollock trônait dans la pièce. Mais ce qui l'amena à bien cligner des yeux et se réveiller complètement, ce fut cette personne qu'il n'avait pas remarqué de prime abord. Manteau d'hermine, chemise mao renaissance ouverte, ample chevelure noire aux reflets pourprés, yeux perçant de la même nuance. Akimbo se doutait qu'il s'agissait du même personnage qui l'avait dévoré des yeux à la réception de Nachtheim.

"Bonjour Monsieur Dowell, vos hommes ont le sens de l'hospitalité... En quoi puis-je vous aider ?"

Ce ne serait pas le premier client qui ne lui proposerait pas de transporter des marchandises, souvent illégales. Akimbo avait tellement travaillé pour certains puissants que vous seriez surpris.

[Alexandre Dowell]

Pour Alexandre, des jours heureux se profilaient. Il serait bientôt un Conseiller Impérial, au sommet du pouvoir. Le malheur des uns faisait le bonheur des autres, et, en l’occurrence, le clan Dowell avait profité de l’Olympomachie. Son domaine avait été peu attaqué par les Olympiens, et Alexandre avait déployé ses troupes, ses vivres, et ses compétences, pour venir en aide aux autres provinces sinistrées. Ce faisant, le vampire ambitieux avait gagné de l’influence, suffisamment pour pouvoir faire partie du Conseil Impérial. Pour autant, Alexandre ne limitait pas son regard à Terra. Le vampire savait que Terra était reliée à d’autres mondes, et, s’il s’était implanté sur Terre, il s’intéressait désormais à l’extrémité du Rayon Bleu… Rustworld, un monde en ruines, mais où des nations solitaires commençaient à émerger. S’il avait déjà pu entendre parler d’Inferis, qui était l’une d’entre elles, Alexandre n’avait jamais eu vraiment l’occasion de s’y implanter. Il savait qu’Inferis était proche de Sylvandell, il avait pu le voir lors d’une réception diplomatique à Nachtheim. Son regard avait été happé par l’un des hommes qui accompagnaient Ishtar Naviento, un arpenteur. Pourquoi lui spécifiquement ? Le choix était initialement intéressé. Theorem était une cible trop évidente, Chengzu était marié à Ishtar, et il avait en lui le sang du clan Warren. Alexandre ne voulait pas s’opposer à ce clan, et ce surtout depuis que sa matriarche, Mélinda Warren, était pressentie pour épouser l’Empereur.

*Elle aussi, elle a su placer ses bonnes cartes…*

Alexandre avait décidé de piocher sa carte. Avec quelques espions et un bon service de renseignement, il avait appris que cet homme, cet arpenteur, s’appelait Akimbo. Aucun port d’attache en particulier, si ce n’est une fixation pour Theorem. Cependant, Akimbo s’était récemment éloigné de Nachtheim. Il mettait ses talents à profit comme bourlingueur, pour convoyer des marchandises, ou mener des primes. Alexandre savait qu’il existait encore d’autres univers parallèles où la technologie était très avancée. Il avait donc décidé de se rapprocher d’Akimbo. Une lettre manuscrite avait été envoyée à Akimbo par l’intermédiaire de l’organisation que Dowell avait rejoint après l’Olympomachie, la nouvelle confrérie de Maturin. Il lui avait donné rendez-vous, et l’homme vint pile à l’heure, sur Terre, où une limousine l’accueillit à un croisement. Le chauffeur était une femme, Elena Heindrich, qui l’invita à grimper, et déclencha dans la foulée un gaz somnifère.

Quand elle arriva  au bon endroit, Akimbo dormait doucement. Elena laissa des hommes de main le soulever, et l’escorter hors de la limousine. Quand Akimbo émergea, il était dans un salon cossu, dans les hauteurs de Yoake. Du feu crépitait dans l’âtre d’une cheminée, et de la musique classique s’échappait depuis un piano. « Clair de Lune » résonnait dans le grand penthouse d’Alexandre. Alexandre était assis sur un fauteuil, observant l’homme qui se réveillait, et lui présenta une bouteille de champagne.

« Dom Perignon, millésime 1990. Un champagne d’exception, Monsieur Jabali. Je ne le sors que rarement, mais je me dis que cette soirée pourrait en être l’occasion. »

Alexandre fit signe, et Elena se rapprocha.

« Madame Heindrich est mon majordome… Ne faites pas attention. »

Se transformant en sommelière, elle versa le contenu du champagne, et tendit le verre à Akimbo.

« Buvez-le avec appétit, perdre une seule goutte de ce champagne, c’est un sacrilège. »

Alexandre se renfonça dans son fauteuil, croisant les jambes.

« J’ai cru comprendre que vous voyagiez à travers les mondes… Akimbo, c’est ça ? Vos compétences pourraient m’être utiles. »

[Suida ''Erona'' Trogia]

Akimbo n'avait jamais été un adorateur de champagne. En vrai il en avala une gorgée en espérant que celui-ci soit meilleur que les autres champagnes qu'il ait bu dans le passé. Cependant, force était de constater que ce breuvage même hors de prix restait imbuvable. Il resta néanmoins professionnel et ne montra pas de grimace visible. Mais sa coupe allait mettre très longtemps à se vider. Son interlocuteur, Mr Dowell, était visiblement un homme accomplit et riche, probablement de nature surnaturelle comme Mélinda. En tout cas c'est ce qu'il ressentait chez lui avec ce teint d'albâtre et ce regard perçant. Mais le vampirisme aurait été un frein à son but : trouver son animal totem. Pour l'instant la déesse des mers et des Same était restée muette à ses demandes. En plus de ça, vivre chez les Ushi de la race de Malaurie n'avait rien donné, pas plus que de vivre chez les Ryu... En clair à part les prothèses cybernétiques qu'il s'était fait poser pour essayer de bien se fondre dans la masse des hybrides, il n'avait pour le moment pas évolué. Son animal totem était resté introuvable pour le moment. Akimbo nota aussi que Mr Dowell l'avait appelé par son nom de famille. Fort peu de gens connaissait sa véritable identité et ses origines. Mais il n'allait pas s'en impressionner.

"C'est bien ça, Monsieur Dowell. Je suis un Arpenteur du Multivers. Vous avez une cargaison particulière à transporter ? Sachez juste que je tiens à mon anonymat et je garde un droit de regard sur cette dite cargaison. Je ne trafic pas d'êtres humains et j'ai des principes. Mais j'écoute votre proposition."

Après tout, c'était toujours bon d'écouter les proposition et de faire son choix. Et puis un bon salaire ça peut prendre la forme qu'on veut. Doucement il rebut une gorgée et l'avalant rapidement. Ce n'était toujours pas son truc le champagne, même exorbitant. Il écouta donc Mr Dowell exposer le motif de sa venue ici. Akimbo n'avait pas été sur terre depuis bien longtemps, et en vrai il n'avait pas vraiment eut envie d'y retourner... Mais il y était. Au moins ça lui changerait les idées par rapport à Nachtheim et prendre un peu de recul. Et puis, voir le soleil, ça faisait longtemps...

[Alexandre Dowell]

Alexandre n’était pas télépathe au point de savoir que l’Arpenteur n’aimait pas le vin, mais il vit, à l’absence de réaction dans ses yeux, que cela n’avait pas eu l’air de le passionner. En fait, qu’Alexandre l’ait appelé par son propre nom semblait l’avoir plus surpris qu’Alexandre lui sortant une bouteille qui valait le montant d’un salaire de base mensuel. Alexandre avait tenu à faire deux messages implicites : il était riche, mais aussi très bien informé. Ces éléments-là, il les avait surtout obtenus en furetant du côté d’Inferis ou de Nachtheim, où Akimbo avait commencé une activité. Il y avait déposé son sous-marin, et il avait donc fallu réserver une place. Au-delà de ça, le nom d’Akimbo n’avait aucune quelconque sorte d’importance. Plutôt que de commenter la robe du Dom Perignon, Akimbo l’interrogea très vite sur ce qu’il voulait, confirmant au passage qu’il voyageait à travers le Multivers.

« Et bien, voyez-vous, Akimbo, je fais partie d’une organisation qui agit à travers le Multivers. Nous ne faisons rien qui soit contraire à votre code de l’honneur, sauf si votre code de l’honneur implique de laisser circuler des artefacts mortels liés à d’anciennes divinités maléfiques qui rêvent de nous détruire tous. »

Il avala une nouvelle gorgée, Sur son piano, Debussy laissa place à Beethoven, qui récitait son classique « La Lettre à Élise ».

« La musique, un art incroyable… Elle est si rare, sur Terra. Pour moi qui suis un vampire, je reste bluffé par la capacité des humains à pouvoir inventer des œuvres aussi magnifiques avec une vie aussi courte.  Votre espèce est fascinante, Akimbo. Mais, pour en revenir à nos moutons, comme je vous le disais, notre organisation souhaite récupérer des reliques des plus dangereuses. Nous ne parlons pas juste de magie noire, mais d’une magie encore plus ancienne, interdite. »

Alexandre reposa son verre, et se releva. Il s’extirpa de son fauteuil, et se déplaça vers une bibliothèque, qu’il ouvrit. Les livres à l’intérieur étaient protégés de la poussière par une porte vitrée qui était régulièrement nettoyée. Alexandre ne tarda pas à en sortir un ouvrage, qu’il déposa près d’Akimbo. C’était un court livre : Dans l’abîme du temps, de l’auteur Howard Lovecraft.

« Je ne sais pas si vous avez lu Lovecraft là d’où vous venez… Il était originaire de cette planète. Un écrivain médiocre, si on en croit les chiffres. Aucune de ses histoires n’a été publiée de son vivant, il les sortait dans des petites revues que personne ne lisait… Comme bien des artistes, sa célébrité est venue après sa mort. C’est aujourd’hui une référence majeure… Ce qu’il dépeint dans ses livres ne relève pas que de la fiction ou d’un imaginaire débridé. Il y  parle de créatures cosmiques, de divinités anciennes qui influenceraient l’existence de l’humanité depuis des éons, des divinités plus vieilles que le temps lui-même… Mon intime conviction est que la famille de Lovecraft a rencontré ces êtres. Son père sombra dans la folie, et, de sa jeunesse, Lovecraft était fréquemment malade, ou victime d’insomnies. Il reste à ce jour le meilleur témoin de ces créatures que nous combattons… Les Grands Anciens. »

Le vampire s’était rassis, et récupéra à nouveau son verre.

« La confrérie à laquelle je participe cherche à localiser et à regrouper les artefacts conçus au nom de ces Grands Anciens, de ce culte infâme et sinistre. Nous aurions besoin d’un homme pour transporter ces artefacts de leur point d’origine à une zone sûre. Est-ce que vous pensez que cela rentre dans vos compétences, Akimbo ? »

[Suida ''Erona'' Trogia]

Akimbo écouta pendant un moment la proposition de son interlocuteur. Il devait donc in fine finir par transporter des artefact séculaires servant à des rites liés aux Grands Anciens et aux Dieux Très Anciens de la cosmogonie de Lovecraft. C'est vrai que la Terre comptait plusieurs de ces adeptes. Il fallait donc faire très attention à ne pas laisser en leur possession ce genre d'outils. Mais est-ce que Alexandre était honnête et voulait vraiment les éloigner de cultistes dangereux... Ou voulait il en faire usage pour lui-même ? N'était-il pas malgré lui entré dans une loge d'argent ? Toutes ces questions le laissa quelque peu interrogatif alors qu'il posa sa coupe sur le piano en faisant signe à la pianiste qu'il lui laissait volontiers cette dernière. Il répondit donc à son interlocuteur qui laissait entendre que des cultes voulaient l'annihilation de toutes vies par l'usage de ces artefacts.

"Non bien sûr..."

Alexandre confirma ensuite être un vampire, ce qui ne forma aucune surprise à Akimbo. Il l'avait déjà deviné aisément. Ensuite ce fut quelques remarques sur les humains, mais est-ce que l'Arpenteur se voyait encore de la sorte ? A cette phrase, il eut des sentiments mitigés, lui qui aspirait à devenir autre chose et à s'émanciper de sa condition humaine en trouvant son animal totem... C'était comme si Alexandre venait de piquer sans le vouloir, rappelant que pour le moment sa quête avait été veine et qu'il n'avait que mutilé son corps pour l'augmenter cybernétiquement. Mais ce fut bien vite ramené au sujet principal. Il lui dévoila plusieurs ouvrages de HP Lovecraft. En effet il allait devoir ramener des artefacts dans une zone sûre. Akimbo acquiesça doucement avant de reprendre.

"C'est tout à fait envisageable, mais pour rendre le contrat parfaitement équitable et m'assurer que ces artefacts ne seront pas utilisé à mauvais escient par vous ou l'un de vos hommes. Je souhaiterais moi-même choisir de la zone sûre. Je connais plusieurs fosses marines où ces artefact ne pourront plus jamais faire de mal... Je ne souhaite pas dire que vous avez des traîtres ou que vous avez des intentions belliqueuses, mais ce pouvoir est corrupteur. Il vaudrait mieux qu'ils soient stockés là où personne ne peut les récupérer."

Akimbo s'installa dans une des causeuses les plus proches d'Alexandre avant de se tourner vers lui.

"Et je ne suis pas un humain... Je ne le suis plus, même si pour le moment ce n'est dû qu'à des artifices cybernétiques. J'aspire à devenir autre chose. Si vous êtes assez renseigné pour connaître mon identité d'origine de la Terre, vous savez que je suis en quête de mon Totem. Une main lave l'autre comme on dit. Je vous aide avec vos artefacts et vous m'aidez en retour pour cette quête. ca vous semble être un deal acceptable ?"

[Alexandre Dowell]

Alexandre eut une petite moue quand Akimbo expliqua qu’il souhaitait lui-même conserver de tels artefacts, en les dissimulant dans l’eau.

« Je ne doute pas de vos compétences, Arpenteur, mais je ne doute pas non plus des compétences adverses. Nos ennemis sont très affiliés à l’eau. Ils ne sont pas destinés à des humains normaux, et chaque artefact doit être scellé selon un rituel magique bien spécifique que je ne sais pas pratiquer. Il faudra convoyer les artefacts en Olympe, c’est là que les Olympiens se chargeront de les sceller. Comme ça, il n’y a aucun risque que je puisse moi-même les utiliser, puisqu’ils seront entre les mains des Dieux. »

Alexandre était ambitieux, mais suffisamment lucide pour ne pas devenir l’esclave de créatures ancestrales cauchemardesques. Il tenait à son indépendance, mais il savait aussi que ces artefacts étaient dangereux… Suffisamment dangereux pour corrompre n’importe qui, ce qui expliquait qu’il prenne cela au sérieux.

« Et puis, je vous retourne le compliment, Akimbo… Si je risque d’être corrompu, vous vous exposez au même risque. »

Qu’Akimbo ait des implants cybernétiques ou non n’y change pas grand-chose. Il rappela qu’il n’était pas humain, ce qui n’avait somme toute que peu d’importance pour Alexandre. Soit on était un vampire, soit on était… Autre. Mais Akimbo avait aussi ses demandes, et souhaitait notamment retrouver son « totem ». Alexandre s’était certes renseigné sur lui, mais il n’avait pas non plus obtenu quantité d’informations.

« Les informations que j’ai pu obtenir sur vous viennent d’éléments administratifs de Nachtheim. J’ignore à vrai dire d’où vous venez vraiment. Je sais que vous aviez fait escale à Nachtheim et que vous appréciez beaucoup le contact de leur égérie locale, Theorem. Mais votre totem… Je vous laisse me dire de quoi il s’agit. »

Difficile de dire s’il allait pouvoir l’aider ensuite, mais, quand il s’agissait de retrouver des artefacts, Alexandre avait toujours de nombreux contacts…

[Suida ''Erona'' Trogia]

Akimbo était un peu gêné d'expliquer ce qu'était l'animal totem. Ce monde, la Terre, n'avait que peu accès à la magie et à la fantaisie. Une espèce de brouillard  centré sur les biens et les dividendes rendaient la population terrienne aveugle à la fantaisie. Du coup c'était d'autant plus dur d'expliquer qu'on recherchait quelque chose de plus métaphorique et de plus illusoire que son but dans la vie et l'animal sacré au fond de soi qui vous caractérisait. Au final ce que l'Arpenteur recherchait au delà de tout cela, c'était un groupe auquel s'identifier et appartenir... Chose qui pour le moment lui semblait bien lointain. Tout en se levant pour véhiculer dans la pièce et regarder les œuvres d'art, il lui répondit.

"C'est difficile pour un humain d'expliquer ce qu'est l'animal totem. Certaines civilisations amérindiennes parvenaient à bien expliquer cette spiritualité qui cherche à trouver l'animal qui vous ressemble, pas juste physiquement ou aux traits de caractères qu'on donne au monde animal avec un regard d'humain... Il y a quelque chose de presque divin dans ma recherche. J'envie ces hybrides humains animaux qui ont dès la naissance cette notion. Moi je suis né 100% humain, je ne cherche qu'à dilué un peu de mon essence pour comprendre et devenir l'un d'eux. Mais de quel animal totem je dépend... Force est de constaté que j'ai passé des années à côtoyer les Same qui sont des hommes-requins, ou encore les Ushi qui ont des traits bovidés... Ca n'a pas fonctionné. J'espérais aussi que les Ryu, de la fière maison des dragons allaient me donner des réponses, mais en vain. Je erre toujours à la recherche de cet animal totem qui reste sourd à mes appels."

Puis, sa tirade terminée, probablement bien mystérieuse pour quelqu'un ayant déjà trouvé sa place dans les rangs vampiriques, Akimbo se replaça dans un canapé pour répondre à son éventuel supérieur.

"Ecoutez, je valide votre contrat. Transporter des objets d'un monde à l'autre c'est ma  fonction principale. Je demande simplement mon salaire habituel pour l'entretien de mon véhicule, de mon équipement et de quoi vivre. Le reste, vous devrez me l'apporter avec vos connaissances pour trouver cet animal totem. Est-ce que nous avons un accord avec ça ?"

Il se doutait qu'Alexandre allait pouvoir payer, vu sa fastueuse demeure. Mais son prix n'était pas déraisonnable. Ishtar avait bien accepté ce tarif pour juste avoir des palettes de beurre de cacahuètes de la Terre dans son monde. Alors mettre à l'abris des artefacts dangereux, c'était forcément le salaire du risque.

[Alexandre Dowell]

Un animal-totem… Le concept était curieux, et, même si Alexandre n’était pas vraiment originaire de Terre (il venait de Terra), il ne connaissait pas vraiment ce concept, qui lui semblait un peu folklorique. Cela lui évoquait tout au plus les Gardiens-Totems, ces animaux métaphoriques qui gardaient les Rayons de la Tour. Même si Alexandre maîtrisait la magie, il n’en restait pas moins, à sa manière, rationnel et cartésien. Alexandre laissa donc son invité parler. Celui-ci cherchait l’animal totémique qui était supposé lui correspondre. Alexandre s’amusa quelques secondes à imaginer quelle figure totémique pourrait lui correspondre. La chauve-souris ? Trop classique pour un vampire. Akimbo avait cherché auprès des Same, des Ushis, et des Ryu.

*Aucun doute, c’est bien un arpenteur… Il a dû en trouver sur Volony.*

Alexandre le laissa parler, n’étant pas spécialement convaincu de pouvoir être d’une grande aide sur un tel sujet. Akimbo ne lui avait d’ailleurs pas vraiment expliqué ce qu’était supposé être cet « animal-totem ».

*Je suppose que je verrais ça plus tard…*

Pour l’heure, ils étaient parvenus à un accord. Akimbo acceptait de transporter les marchandises, demandant juste une rémunération honnête.

« Je n’ai pas pour habitude de sous-payer mes salariés ni mes associés, Akimbo. Vous n’aurez qu’à me dire ce dont vous avez besoin, je vous fournirai ce que je peux. »

Alexandre lui serra la main, comme pour sceller leur accord. Pas de contrat écrit, ce genre de missions ne s’y prêtaient pas vraiment.

« Sachez toutefois que vos missions comprennent une part de risque. Moi et mes associés ne sommes pas les seuls à rechercher ces artefacts, et d’autres cultistes sont bien plus dangereux que moi. Nous essaierons autant que possible de vous protéger, mais nos ennemis sont dangereux. »

La main d’Alexandre remonta alors, et caressa brièvement la joue d’Akimbo.

« Je ne voudrais pas qu’il arrive du mal à un aussi joli minois, après tout. Mélinda Warren tient beaucoup à Theorem, il a été son esclave, et il vous apprécie. Donc, ne vous mettez pas en danger inutilement. »

[Suida ''Erona'' Trogia]

Akimbo avait un accord de principe et une nouvelle mission. Convoyer de la marchandise, il savait faire. Ce n'était pas la nature de la mission qui le gênait outre mesure, c'était aussi que son interlocuteur était quelque peu mystérieux... Après une caresse de la main de ce dernier et quelques mots doux, l'humain ne put s'empêcher de rougir un peu avant de s'incliner respectueusement. Ne lui restait plus qu'à avoir un moyen de contacter ce dernier à distance et il allait se mettre en route pour son port d'attache. Il décida donc de s'employer à préparer son submersible, le Proteus. Une fois préparé pour la mission et les aménagements nécessaires faits, il contacta Alexandre pour les détails de son paiement et la somme. Akimbo demandait en fonction du salaire du risque, mais une grosse partie était avalée dans le fonctionnement de son navire et dans l'aménagement qui avait été nécessaire. Il n'avait qu'à recevoir les coordonnées, et se mettre au travail. Bien entendu la première mission est toujours la plus périlleuse... On cherche ses marques, on souhaite s'adapter et pourtant il arrive toujours des imprévus... Mais finalement il parvint à ramener les artefacts en questions et à les amener au point d'extraction. Son aide la plus précieuse ? Une antique carte marine qui comportait les failles dimensionnelles. C'était bien pratique pour disparaître d'un monde à l'autre et ainsi disparaître pour de probables poursuivants. Il fallait aussi changer de routes fréquemment, afin de ne pas être repérable.

Finalement la mission se passa malgré quelques heurtes qui endommagèrent la coque du Proteus. Rien de vraiment grave, mais il fallait mettre le compartiment en cale sèche pour réparation. Entre temps, Akimbo était comme au chômage. Il décida de rejoindre son employeur pour voir la prochaine partie de son paiement. Le Proteus pouvant naviguer avec moins de compartiments, il se rendit jusqu'à un point de rendez-vous donné par Mr Dowell lui-même. Le point de rendez-vous fut posé, celui de son manoir et visiblement on lui faisait assez confiance pour qu'il puisse venir de lui-même. Après tout les rapports avaient changés maintenant qu'il avait honoré sa première mission. L'Arpenteur se présenta à la porte et on lui ouvrit sans trop de problèmes. D'ailleurs il put rejoindre le bureau du vampire sans escorte particulière. Dès qu'il entra, Akimbo retira son sac à dos, fouillant dedans avant d'en ressortir une bouteille.

"Bonjour Mr Dowell, j'ai un petit plus pour vous. Chateau Mouton Baronne Philippe 1986... Je l'ai trouvé en sondant les fonds marins sur le retour... Je me suis dit qu'une bouteille de cette qualité saurait vous plaire. Personnellement le vin n'est pas mon fort alors autant qu'il finisse sur le palais de quelqu'un qui saura l'aimer."

Il déposa la bouteille quelque peu patinée dû à sa longue exposition sous l'eau. La mer regorgeait de vieilles épaves n'attendant qu'à être récoltées. C'est aussi comme ça qu'Akimbo se mettait un peu de sous de côtés pour ses vieux jours. Et puis ça finançait l'entretien et l'installation de ses prothèses... Jusqu'à ce qu'une divinité animale n'ait enfin son attention.

"La première mission s'est bien passée. Mais en vrai je ne sais même pas ce que j'ai transporté, je n'ai pas regardé dans la cale sécurisée... En espérant que ça soit arrivé en un seul morceau, vu mes poursuivants à un moment."

[Alexandre Dowell]

Après leur première rencontre, il s’écoula plusieurs jours avant qu’Akimbo ne retrouve Alexandre. D’ici là, le vampire mena quelques recherches sur l’Arpenteur, notamment en interrogeant celle qui en savait le plus sur Inferis et ses habitants, Mélinda Warren. Néanmoins, la vampire avait rarement eu l’occasion de rencontrer Akimbo, et elle lui indiqua que, à sa connaissance, il était le nouvel amant de Theorem. Elle n’en savait guère plus, que ce soit sur elle ou sur les animaux totémiques dont Akimbo avait parlé. L’homme était visiblement éduqué et avait de l’argent, suffisamment pour piloter et entretenir son propre sous-marin, qu’il utilisa pour sonder les fonds marins. Les artefacts recherchés par Alexandre étaient en lieu avec les Grands Anciens, de sorte qu’il s’agissait souvent d’explorer des épaves englouties. Même sur Terre, qui n’était pas un monde aussi propice à la magie que Terra, les fonds marins pouvaient être dangereux. Pour sa première mission, Akimbo reçut des instructions détaillées via la messagerie du Proteus. Alexandre le laissa ensuite faire, intervenant quand Akimbo avait besoin d’argent. Il prenait en charge ses frais.

Alexandre disposait de plusieurs propriétés, mais le siège de son pouvoir était son grand manoir à Mijak. Pas d’océan à proximité, le manoir se trouvait dans les terres limitrophes de l’Empire, près de la grande forêt de la Calla. Alexandre se reposait ce soir, après avoir passé la journée à gérer son domaine. Un page lui apprit qu’Akimbo était arrivé. Celui-ci avait récemment indiqué avoir mené à bien sa mission. Alexandre, qui venait alors de se laver, enfila une robe de chambre rouge satin, puis l’attendit dans son salon. Un feu crépitait dans l’âtre. Alexandre s’était assis sur un fauteuil, et la porte ne tarda pas à s’ouvrir. Deux serviteurs annoncèrent Akimbo, et Alexandre se retourna vers lui.

« Bonsoir, Akimbo. Bienvenue chez moi. Je vous en prie, installez-vous. »

L’Arpenteur lui avait amené un cadeau. Alexandre sourit en examinant l’étiquette de la bouteille.

« Un tel vin ne se boit pas tout seul, Akimbo. Je ne saurais le boire si vous refusez de me suivre. Dites-moi ce que vous voulez, nous avons une cave tout à fait honorable ici. »

Alexandre le laissa donc s’assoir, notant les éventuelles ondulations sanguines de ce dernier.

« Pour être honnête, je ne sais pas non plus que ce que vous avez transporté, et je crois intimement que c’est mieux ainsi. Vous avez prévu de faire quoi d’ici les prochains jours ? Ma demeure vous est ouverte… »

[Suida ''Erona'' Trogia]

Quand il avait ramené cette bouteille, il avait espéré que le fait qu'il déteste l'alcool soit déjà passé. Au lieu de ça, on lui demanda de la boire avec lui... Dur de dire non à son employeur, alors il allait en boire un verre pour lui faire plaisir. Mais la première chose qui le choqua presque quand il entra dans l'antre d'Alexandre, c'était qu'il était en peignoir. C'était assez inhabituel en soit, mais bon. Il était chez lui et en rien il ne devait juger ce genre de choses. Et puis, en vrai la question n'avait pas été à proprement parler formulée, mais on lui laissait le choix de la boisson pour accompagner son patron.

"Et bien, je ne saurais apprécier un cru pareil. La confiture aux cochons." Dit-il avec une pointe d'humour. "Je serais fort satisfait d'une Tourtel ou d'un panaché pour donner l'illusion de boire avec vous."

Après tout peut être que cela allait passer. Tout en s'installant, Akimbo remarqua que dans l'embrasure de sa robe de chambre, Alexandre était loin d'avoir un physique vilain. Son facies juvénile et blafard typique des vampires mettait était le point d'orgue de ce corps musculeux et fin, comme semblant taillé dans l'albâtre. Un six pack qu'il devinait parfaitement ciselé, une peau blanche et une masse graisseuse quasi inexistante. Akimbo se disait que malgré son entraînement quotidien et les effets du Calice qu'il avait récupéré d'une périlleuse mission, il avait déjà bien affuté son corps. Néanmoins la malédiction vampirique faisait toujours ressortir chez vous une beauté surnaturelle que seules les gravures de modes pouvaient afficher 10 à 15 ans dans leurs vies avant de voir le temps les exclure du club de la jeunesse et de l'excellence. En toute honnêteté, Akimbo se sentait attirer sans pour autant le montrer d'avantage. Quand Alexandre fit mention que son manoir lui était ouvert pour les prochains jours, pour lui ça semblait être une technique de drague un peu plus marquée. A ces mots là, l'Arpenteur en perdit un peu son latin, peu habitué à ces conduites, lui qui se voyait banal et insipide par rapport à d'autres.

"Dans l'immédiat... Le Proteus a un compartiment en réparation... et il serait bon de réviser ses turbines. Je peux rester plusieurs jours si vous avez besoin de... préparer la prochaine mission... ou d'anticiper de futures projets..."

Dur d'en rajouter face à Alexandre quelque peu impressionnant. La richesse bien sûr qu'il en rêvait. il avait assez fréquenté les von Nacht pour baver devant leurs beaux manoir au milieu de la forêt ou même des nombreuses propriétés des Warren. Lui vivait dans son lieu de travail, il était resté plus ou moins nomade. Après tout en l'absence de son dieu totem et de sa terre d'adoption, poser pied à terre était un peu inutile... En plus de ça, refaire du freelance allait forcément lui permettre de voir du monde et de nouvelles options. Depuis qu'il avait la confirmation que le dieu Same, Mami Wata, rejetait sa demande de rejoindre les peuples sous-marins... Il ne lui restait plus qu'à trouver celui qui l'acceptait. Cette quête finirait bien par trouver une issue...

[Alexandre Dowell]

« Pardonnez-moi, Akimbo, j’avais oublié votre alcoolophobie. En même temps, m’apporter un grand cru quand on aime pas le vin, c’est atypique. Je dois avoir de quoi vous sustenter, mais je vais garder ce vin pour une autre occasion, alors. Comme je vous l’ai dit, un tel vin, on ne le déguste pas seul, et on le donne encore moins à quelqu’un qui ne saurait en apprécier le goût. »

Alexandre disposait de son propre bar. Terra n’était pas la Terre, il n’y avait pas d’électricité ici, pas de chambre froide, le vin se stockait dans leurs caves, à température ambiante, tout comme certaines viandes qu’ils faisaient maturer dans des caves spécialement aménagées pour cela. Le vampire sortit donc à défaut du vin un apéritif, un léger vin rouge doucement fruité qu’on servait en France, sur Terre. En revanche, il n’avait pas de Tourtel ou de panaché, mais il sortit à défaut une boisson sans alcool terrane : du jus de cerise elfique. Il retourna ensuite vers le living room, et tendit son verre à Akimbo, qui lui indiqua que le Proteus était en révision. Alexandre se glissa dans le dos de son fauteuil, et reposa son verre à côté, rtout en posant une main sur l’une des épaules d’Akimbo.

« Tu es donc un marin sans navire… Je te dois l’hospitalité. »

Son autre main se posa ensuite sur son épaule, et ses deux mains commençaient doucement à se rapprocher de son cou.

« Je sens une certaine tension en toi… Je ne parle pas d’une quelconque angoisse, mais d’une sorte de fatigue musculaire. À mon avis, tu ne dois pas beaucoup te reposer. La preuve, tu penses déjà à ta prochaine mission. Les humains ont trop souvent tendance à se surmener, comme si vous cherchiez à compenser vos faiblesses génétiques, ou à oublier quelque chose… Mon manoir ne dispose pas de l’équipement technologique qu’on trouve sur Terre, mais je pense que tu devrais avoir l’occasion de te détendre un peu. »

Il se déplaça encore, et s’assit en face d’Akimbo, tout en venant poser nonchalamment ses jambes sur la table basse. On pouvait voir des jambes parfaites, soigneusement épilées. Rien n’était laissé au hasard chez Alexandre, et sûrement pas son apparence.

« Je suis curieux, Akimbo… Comme je te l’ai dit, je sais finalement assez peu de choses sur toi, mais aussi sur là d’où tu viens. Et, vois-tu, je suis quelqu’un de curieux par nature. Je souhaite que tu restes ici pendant quelques jours, afin de pouvoir nous familiariser mutuellement. Tu verras vite que je peux être un hôte tout à fait charmant. »

Il avala le contenu de son verre, puis reprit :

« Il n’y a pas de piège. Tu ne vas pas te réveiller demain attaché dans ma cave… Ou peut-être dans mon lit, à la rigueur. »

Alexandre sourit doucement, choisissant de rester évasif sur cette dernière tirade, et enchaîna sur un sujet a priori différent, mais qui se rapprochait en réalité de ce qu’il venait de dire :

« Je ne suis pas très familier avec Inferis non plus, mais j’ai entendu parler de leur mascotte, Theorem… Un ancien esclave qui est resté soumis. Je sens ton cœur qui s’emballe en l’évoquant… Je voulais savoir ce qui te plaisait le plus dans ce type de relations : est-ce que tu le dominais… Ou est-ce que tu laissais Ishtar te dominer ? »

[Suida ''Erona'' Trogia]

Visiblement Alexandre était d'humeur tactile et dragua même carrément ouvertement Akimbo. Ce dernier ne sût pas trop quoi dire dans l'immédiat mais apprécia l'attention ainsi que le bref massage que le vampire lui avait fait. Probablement que le lieu était également propice à lever un peu le pieds, goûter à une vie de luxe sans pour autant éviter Ishtar qui n'avait jamais vraiment apprécier sa compagnie. Mais ici tout était assez étranger pour donner envie de découvrir. L'humain augmenté tiqua un peu sur cette phrase de finir attaché... C'est vrai qu'il avait fait des folies avec Chengzu et parfois laisser un mec prendre les devants avait été des plus appréciables... Mais là était ce une boutade ou un aveux ? Dur de savoir... Doucement il se redressa dans son siège, piqué par cet intérêt avant de finalement avoir une toute autre question relative à Theorem. Voila qu'Alexandre voulait connaître sa vie sexuelle ?... Pas de doutes, il le draguait plein pot.

"Heum et bien... J'avoue que je n'ai jamais parlé de ça aussi ouvertement... Mais je dominais Theorem, oui... En même temps, il avait un physique carrément fait pour ça. Je ne fréquentait pas beaucoup Ishtar. Elle n'aime pas les humains au sens large. J'imagine qu'elle me tolérait plus qu'autre chose. Par contre Chengzu et moi avons été proches. On switchait entre les deux rôles... Mais avec lui j'aimais bien me laisser aller..."

Il se cacha un peu le visage derrière ses mains gantées de cuir en se demandant ce qu'il avait bien put raconter... Mais bon, c'était dit... Et raconter des choses comme ça étaient mine de rien assez excitantes. Akimbo ne put cacher une forme d'excitation particulière issue de la honte qu'il ressentait à présent. Les rares moments où il avait encore ressentis ça était quand Ishtar l'avait vaguement dragué à l'apogée de sa relation avec Theorem, en le traitant de "cochon rose". Elle voyait tous les humains comme ça, avançant qu'ils étaient génétiquement compatibles. Et subir cette insulte avait éveillé un petit truc mais sans plus.

"Ishtar avait tendance à traiter les humains de cochon rose, probablement parce qu'il existe une compatibilité génétique relative avec les porcs et les humains... Mais bon, non elle ne m'a pas touché à proprement parlé."

Peut être venait-il d'ouvrir la boîte de pandore en parlant de ça, mais au moins il allait pouvoir passer à une étape supérieure, qu'il le veuille ou non...

[Alexandre Dowell]

C’est avec grande attention qu’Alexandre l’écouta. Sans entrer dans les détails, il expliqua avoir effectivement dominé Theorem, mais semblait surtout se rappeler de ces séances avec Chengzu, où ils avaient changé de rôle. Akimbo avait donc joué le dominant, mais aussi le soumis... Et, au vu de la manière dont il évoquait Ishtar, et le fait qu’il n’ait jamais rien pu faire de sexuel avec elle, Alexandre devina un semblant d’amertume, de regret. Les battements cardiaques d’Akimbo devenaient un peu plus irréguliers, plus emballés. Évoquer ces souvenirs ne manquait pas de l’exalter. Leur conversation prenait ainsi un tournant de moins en moins professionnel… Si ce n’est qu’à Mijak, une relation professionnelle saine impliquait toujours un rapport sexuel. Il vit même Akimbo se montrer gêné, ce qui l’amusa un peu. Il se retint de dire que, aussi raciste que soit Ishtar, elle couchait quand même avec des humains… À commencer par Theorem, qui, même s’il était un furry, avait quand même une apparence très humaine. Et puis, il y avait aussi Mélinda, ou encore Alice Korvander.

« Je vois… Pour ma part, je ne suis pas généticien, mais je partage la position d’Ishtar, un peu… Les humains ne me rebutent pas, mais ils sont surtout faits pour obéir. Je ne dis pas cela pour l’intégralité des humains, bien sûr, mais, sans être misanthrope, la grande majorité des êtres humains ne sont que des moutons serviles. Somme toute, l’Histoire de l’humanité n’est qu’une longue histoire consistant à ce que les humains se trouvent de meilleurs maîtres. Mais peu importe… J’aimerai te montrer quelque chose, Akimbo. Je t’en prie, suis-moi. »

Ils délaissèrent le salon, et s’aventurèrent dans un couloir. Tout était haut de plafond ici, dans un style très gothique. Murs à angle droit, tapis rembourrés, grandes fenêtres grillagées à pointe… Depuis les fenêtres, on pouvait voir une forêt plongée dans l’obscurité, soufflée par le vent de la nuit. Un paysage de film d’horreur. Alexandre ouvrit une double porte, permettant de voir une chambre assez grande. Un lit s’y trouvait, équipé de sangles et de chaînes sur le rebord et sur les angles. Alexandre ouvrit ensuite un grand placard en face du lit, une grande penderie abritant divers vêtements… Mais surtout des masques.

Des masques nettoyés, propres, qui s’étalaient sur deux rangées, chacun reposant sur un socle. Des masques d’animaux.

« Quand tu m’as parlé de ces totems… Cela m’a rappelé cette collection. »

Loup, tigre, coq, poule… Il y avait aussi un masque de cochon.

« Je ne saurais te dire avec certitude son origine. Cette collection existait déjà quand je suis devenu un vampire. D’après ce qu’on disait, ces masques sont magiques, des masques fabriqués par des Chamans pour adopter la forme de son animal intérieur… Son hamr. Moi, j’ai toujours cru que c’était de la superstition… On utilise surtout ses masques pour des jeux sexuels, maintenant. »

Alexandre se déplaça alors, et attrapa la main d’Akimbo, puis le rapprocha des masques, et se glissa dans son dos. Avec son peignoir qui tendait à s’ouvrir, Akimbo pouvait sentir le renflement de sa verge contre ses fesses. Il se lova dans son dos, et soupira contre son oreille :

« Si tu veux que ça marche, ferme les yeux, et laisse tes mains se balader… Si un masque te correspond, tu le sentiras. »

[Suida ''Erona'' Trogia]

Akimbo fut promené à l'intérieur de cette demeure gothique pour arriver doucement devant un étalage de plusieurs masques finement ouvragés. Il y avait là beaucoup d'animaux représentés mais étrangement certains avaient perdu de leurs éclats. Leur connexion divine s'était elle éteinte ? Le dieu totem les représentant avait-il disparu faute de  fidèles ? Mais il y avait là beaucoup de choix et cela allait du noble dragon au fier cerf ou encore au puissant loup ou au corbeaux inquiétant... Alors qu'Akimbo regardait ces derniers avec attention, il sentit Alexandre se coller dans son dos et lui murmurer de choisir yeux fermés. Bien sûr la mention précédente qu'il s'agissait de masques pour des jeux sexuels ne lui avait pas échappé. Sentant le vampire dans son dos qui gardait sa verge déjà mi-molle entre ses deux fesses. La situation était un peu particulière mais il allait se prêter au jeu.

"Très bien, je vais essayer..."

Il leva la main devant lui et ferma les yeux. Bien sûr il ne s'agissait pas de juste chercher à tâtons quelque chose au hasard... Ces masques avaient sûrement quelques propriétés et il fallait laisser ses sens spirituels se connecter aux esprits totem. Contrôlant sa respiration, il se concentra sur sa seule perception sensitive et son instinct. Même que pendant quelques minutes, il ne sentait quasiment plus la présence du vampire dans son dos. Il cherchait juste la connexion... Ses doigts frôlaient certains masques. Mais le contact avec des derniers eurent comme conséquences des sensations néfastes et désagréables... Etait-il rejeté par ces derniers ? Les yeux fermés il ne pouvait pas savoir par lesquels. Il se sentait même un peu perdu par moment à naviguer son bras dans ce noir intégral. C'était comme si, l'espace d'un instant, son esprit avait vagabondé entre deux plans et le regard des dieux totems s'étaient posés sur lui. Certains avec dédains, d'où la sensation de rejet malaisant, d'autres avec une neutralité qui rendait le contact très standard et sans impact. Mais au bout d'un moment, c'était comme si le contact de l'un d'eux éveilla quelque chose en lui. Il l'avait pourtant à peine frôlé mais quelque chose de positif avait à un moment envahit son animus. Il entrait en synchronisme avec l'entité de ce masque. Akimbo appliqua un peu plus de pression sur ses doigts, devinant qui était cet animal totem. Puis enfin sa main vint s'en saisir assez naturellement, provoquant une sensation agréable d'avoir retrouvé quelque chose de perdu depuis longtemps. L'humain modifié ouvrit doucement ses yeux, d'abord un peu léthargique comme sortant d'une méditation avant de doucement revenir à lui. Akimbo tenait dans ses mains le Masque de Moccus, celui du dieu porcin. Il resta un moment silencieux à le regarder avant que son ordinateur de poignet ne réagisse au contact prolongé.

- Reconnaissance du Totem. Adaptation des prothèses cybernétiques. -

Sa queue de poisson faite de métal articulé commença à se contracter, à réduire de taille pour devenir celle plus réduite d'une petite queue en tire-bouchon articulée en plusieurs endroits. Ses oreilles ressemblant à des nageoires de poisson d'adaptèrent aussi pour doucement adopter la forme d'oreilles porcines chromées. Akimbo resta un moment sur le coup du moment en comprenant qu'il avait trouvé son animal totem... Il était devenu un adorateur de Moccus et son corps s'était adapté... Mais il n'était encore qu'un néophyte, c'est pourquoi il possédait encore ses prothèses et n'avait pas encore reçus de vrais appendices. Maintenant il devait prouver son allégeance mais c'était encore tôt. Akimbo se retourna pour voir Alexandre, le souffle court, tenant fébrilement le masque dans ses mains.

"L... le dieu Moccus m'accepte... Mon destin est donc de devenir un Buta, un homme porcin ?"

Il se doutait que la nouvelle allait lever d'autres questions, mais c'était aussi... très excitant. Aucun dieu ne l'avait accepté avec autant d'entrain ! Et tout cela avait été rendu possible par son employeur mais aucun doute que cela allait devenir plus que ça dans quelques minutes...

[Alexandre Dowell]

Alexandre le laissa prendre son temps. Il n’aurait jamais cru que cette collection de masques puisse servir à autre chose que des rapports sexuels orgasmiques. Il savait pourtant ces masques enchantés, mais les vampires étaient beaucoup moins portés sur la spiritualité et sur l’ésotérisme que d’autres races. Après tout, si on se fiait à la plupart des histoires circulant sur les vampires, ils étaient une race rejetée des Dieux. Ils n’avaient donc aucune raison de les honorer. Pourtant, la manière dont Akimbo touchait chaque masque avait quelque chose de… De religieux. On aurait dit un dévot face à ses idoles, cherchant laquelle lui correspondrait le mieux. Le vampire, si proche d’Akimbo, percevait à chaque fois que celui-ci touchait un masque, des palpitations différentes émaner de son organisme. Alexandre sentit une ultime palpitation quand il toucha le masque de cochon… Le Masque de Moccus, un Dieu celtique qu’on affiliait au sanglier, ou au porc, selon les traditions. Les doigts d’Akimbo s’arrêtèrent dessus, et ce fut son ordinateur portable, relié à son bras, qui sembla confirmer que le masque était pour lui. Ses prothèses évoluèrent en effet, quittant la forme de poisson pour celle de cochon… Ce qui eut notamment pour conséquence une queue plus petite, moins encombrante.

Le vampire se recula un peu, et Akimbo lui fit face, tenant nerveusement le masque entre ses mains. Il semblait assez désorienté. Alexandre ne savait pas trop ce que cela impliquait. En tout cas, pour Akimbo, ces masques semblaient avoir une aspiration plus profonde que ce que les vampires en faisaient. Cela était si vrai que, la première fois qu’Akimbo lui avait parlé de ces histoires d’animal-totem, Alexandre n’avait pas fait le rapprochement avec cette collection !

« Eh bien… Si c’est ce que tes dieux te disent, il serait mal avisé de leur désobéir, non ? »

Il n’avait pas encore enfilé le masque. Ce choix lui appartenait.

« Pour ce que j’en sais, ceux qui enfilent ce masque sont généralement des soumis… On leur met une laisse et un collier, et leurs fesses sont à disposition. C’est… C’est tout ce que je peux te dire. L’ésotérisme et les vampires, ça fait deux. Tu comptes le mettre ? Je suis curieux de voir ce qui va se passer… »

[Suida ''Erona'' Trogia]

Akimbo allait enfin pouvoir choisir son clan et une divinité totémique allait enfin le faire évoluer de son corps humain à autre chose. Il hésita un moment quand Alexandre lui dit de l'enfiler... En vrai ces masque n'avaient été utilisé que par jeux sexuels pour une bande de vampires et de soumis assoiffés d'humiliation... Mais là ça allait devenir quelque chose de plus religieux et surtout quelque chose que ce masque méritait vraiment. Il s'apprêta à le mettre quand il stoppa à quelques centimètres de son visage. Non pas comme ça... C'est ce que ce masque lui disait implicitement.

"Je... J'ai l'impression que ce n'est pas comme ça qu'il faut s'y prendre... Sinon aucune magie ne va s'activer."

Bien entendu, cette collection était juste à côté d'une chambre. Il garda précieusement le masque à ses côtés avant de quitter sa paire de gants puis sa veste en cuir sous les yeux d'Alexandre. Puis ce fut le tour de son armure qui laissa place à un T shirt classique noir qu'il retira. Akimbo n'avait pas particulièrement une grosse masse musculaire ni n'était gros. Il se situait entre les deux et n'avait donc pas vraiment le six pack. Il retira ensuite son chaps en cuir, ses bottes et enfin son pantalon noir. Un simple boxer couvrait encore son corps alors que timidement, il se tourna vers Alexandre avant de parler.

"Hmm je... vais communier."

Il prit doucement une craie avant de regarder son ordinateur de poignet lui donner les instructions. Il traça sur le sol en pierre un cercle puis différentes runes difficilement déchiffrables même pour son ordinateur avant de faire le symbole de Moccus en son centre. C'était une tête de cochon vue de côté dans un style assez ancien. Une fois tracé, quelques bougies allaient compléter le décorum avant qu'il ne s'installe en son centre en tailleur, regardant ce masque avec insistance. Il l'observa encore quelques minutes avant de le mettre doucement sur son visage...

*****

Tout devint noir un instant. Un son bourdonnant et envahissant occupa son esprit et une intense légèreté. Il avait perdu connaissance ? Il avait eut l'image fugace d'un puissant suidé. Etait-ce un cochon ? Un sanglier ? Un phacochère ? Peu importe, il devait être son ancêtre à tous. Il avait une fourrure presque immatérielle, et son regard perçait jusque dans son âme et sa psyché alors qu'il posa ses yeux sur lui. Il ne put percevoir qu'une seule phrase clairement...

"Trouve... ton... guide..."

******

Cette phrase résonna encore dans son esprit alors qu'il reprenait doucement connaissance. Il était couché sur le sol et Alexandre était à côté de lui. Le masque avait disparu pour laisser derrière lui une boîte d'un métal inconnu et antique. On reconnaissait encore le masque comme intégré dans le métal de ce dernier. Akimbo se redressa doucement avec l'aide d'Alexandre. Il resta silencieux avant de murmurer.

"Je dois trouver un guide..."

Est-ce que c'était Alexandre ? Après tout c'est lui qui l'avait amené vers cet état de conscience et qui lui avait donné ce masque. Que restait il à faire ?... Il se questionna doucement en regardant la boîte... Que pouvait bien contenir ce coffret issu du masque de Moccus ?...

[Alexandre Dowell]

Alexandre laissa Akimbo se déshabiller. Il se recula lentement, se rapprochant de la chambre située à proximité. Une belle chambre avec un grand lit, et divers autres instruments pour égayer la nuit. Une chambre des plaisirs, avec, sur un meuble, une statue divine. Quand Akimbo communia en traçant son cercle, la statue s’illumina doucement. Une statue dédiée à l’un des rares Dieux que les vampires reconnaissaient, Kanchelsis.  Un Dieu dont l’un des attributs était « la débauche », qu’elle soit sexuelle ou autre. Kanchelsis était d’ailleurs une divinité double, et l’une de ses facettes était celle du Débauché. Il incarnait ainsi la double facette des vampires, être séducteurs et civilisés, et en même temps sauvages et débridés. Tandis qu’Akimbo se déshabillait, Alexandre ouvrit un placard, et en sortit une tenue plus érotique. Pantalon noir en latex avec une ouverture sur le devant, et des sangles noires érotiques sur le corps, ceinturant son torse et ses épaules… Il perfectionna le tout par de longs gants noirs, tandis que la lumière n’émanait que de bougies qui s’allumèrent à différents endroits de la pièce. Alexandre pouvait sentir l’aura de Kanchelsis, et son érection l’élança encore. Les bougies s’allumaient pour former la marque de Kanchelsis.

Il se retourna quand Akimbo avait fini sa communion, et avoir besoin d’un guide. Alexandre se retrouva sur le palier de la porte, et ce fut la pointe d’une cravache qui se posa sur le menton d’Akimbo, et l’amena à relever la tête.

« Il est trop tard pour faire marche arrière, Akimbo… Ton initiation va commencer. J’ignore si je suis appelé à être ton guide… Mais, ce soir, tu es amené à accepter ce que tu es. »

Alexandre lui fit signe d’approcher, et désigna le lit. Un vêtement était dessus… Une combinaison rose moulante.

« La tenue porcine… Enfile-là, et tu deviendras un Buta. »

La tenue n’était pas qu’une simple combinaison sensuelle, elle était aussi chargée d’une énergie magique, qui semblait s’éveiller quand Akimbo l’effleura. La Bénédiction de Moccus… Qui sait ce qui allait se passer quand Akimbo l’enfilerait ?

[Suida ''Erona'' Trogia]

Akimbo aurait put penser qu'Alexandre aurait juste voulu un rôle de patron ou de chef, mais il voulait aussi croquer dans le gâteau. Tout en terminant sa communion, il découvrit Alexandre en pantalon de latex, un harnais de poitrine autour du corps et de longs gants en latex. Devant cette vision, il resta un moment transit de silence avant que sa cravache ne vienne se poser sous son menton et on lui tendit une pile de vêtements pliés en latex rose. Il resta quelques minutes en retrait, se disant qu'il allait probablement prendre cher, mais son regard se tourna définitivement vers les vêtements qu'il déplia devant lui. Il s'agissait de long bas en latex and des gants allant jusqu'au épaules en latex rose. Un corset en latex rose s'ajouta pour affiner ses hanches alors qu'il découvrit une cagoule de latex rose comprenant également un petit groin intégré. Alexandre lui offrait de le transformer en Buta tout de suite, même artificiellement. Akimbo resta un moment interdit avant de doucement enfiler les bas puis les gants. Une fois ajusté, il installa le corset en venant le serrer. Ce corset magnifiait son corps et mettait en avant une silhouette plus féminine. Enfin il termina de mettre sa cagoule qu'il ajusta avant de voir que cela s'accompagnait de plusieurs accessoires dont un collier en cuir rose marqué "Akimbo". Il n'allait pas lui faire croire qu'Alexandre n'avait pas préparé ça... Mais ce qui le choqua le plus ce fut la cage de chasteté en forme de petit cochon qu'il découvrit.

"Vous aviez tout prévu..."

Dit-il doucement avant de regarder la cage dans ses mains. Mais cela allait être de la responsabilité du dominant. Il lui tendit calmement la cage en plastique pour que son dominant le lui installe. Il avait vu Theorem en porter une, il savait donc ce qui l'attendait une fois en chasteté. Alexandre allait-il lui faire découvrir le plaisir d'être le soumis qui recevait et non plus le dominant qui donnait ? A cette idée, il eut un frisson d'excitation alors qu'il écarta les cuisses et plaça ses mains derrière sa nuque. Alexandre eut tout le loisir de lui installer cet outil d'obéissance avant que le son du cadenas se fermant ne résonne dans la pièce. Cette fois il était totalement à la merci de son dominant et il espérait secrètement que personne ne serait au courant... Sa main chercha à caresser sa cage de chasteté, sentant les reliefs de la forme porcine en plastique avant de lever les yeux vers le vampire.

"Maître... Je... Je suis vraiment... A votre service... Oink oink..."

Dit-il très timidement, sachant ce qui l'attendait...

[Alexandre Dowell]

Avait-il tout prévu ? Alexandre aurait aimé le dire, mais c’était juste que la tenue allait avec le masque. C’était une tenue de soumission. En revanche, le nom de Akimbo sur le collier était une vraie surprise, qu’il attribua sans doute au fait qu’Akimbo ait communié avec le masque.

« La légende dit que, si on enfile une tenue qui ne correspond pas, on le ressent tout de suite… Comme quand on porte un vêtement trop grand ou trop petit. Je te l’ai dit, cette tenue a été bénie par sa divinité. »

C’était aussi accessoirement une preuve de la puissance du clan Dowell, qui conservait dans un placard des reliques. Il sentit le sang d’Akimbo croître quand il attrapa la cage de chasteté. Elle était solide, avec une effigie porcine sur le devant Alexandre l’attrapa lentement, tandis qu’Akimbo avait enfilé la tenue rose, faisant disparaître son corps sous la combinaison moulante. Le latex crissait quand il se déplaçait, la combinaison lui donnant une  apparence beaucoup plus féminine. Alexandre sourit en observant l’ensemble, puis se pencha vers Akimbo.

« Relève-toi. »

Il allait devoir faire passer la cage derrière, ce qu’Alexandre fit. Il y eut un premier claquement quand la cage se referma derrière. Il verrouilla la première serrure ici, puis verrouilla sur le devant. Il fit attention à ne pas coincer la verge, et on entendit plusieurs claquements quand la cage se mit en position. Alexandre ferma le tout, puis se releva lentement, doucement excité par l’ambiance, lui aussi. Il s’écarta ensuite, laissant Akimbo tapoter la cage, puis sourit à son tour. Akimbo imita ensuite un grognement, et Alexandre sourit brièvement.

« Commençons par faire rougir ce petit cul de cochon pervers, alors… Mets-toi à quatre pattes, et montre-moi le sale cochon que tu es ! »

Alexandre le laissa se positionner, puis releva sa cravache. Il attrapa la laisse qui pendait au collier de l’autre main, et donna un premier coup de cravache, frappant le cul de son partenaire.

« Alors, est-ce que ça te plaît d’être un cochon qui se fait fouetter le cul, hein ? N’est-ce pas cela dont tu as toujours eu envie, au fond ? À force de tourner autour de ce Theorem… Ne voulais-tu pas juste être comme lui ?! Réponds ! »