Suki était entre les griffes de la femme de son ennemie. Elle n'était pas forcément une cible, des informations sur elle ne l'indiquaient pas comme esclavagiste déjà, ce qui était une bonne chose, mais ça ne l'empêchait pas de profiter de ce que Mélinda avait sous la main. Ça restait moins grave, mais ça restait un crime pour Caelestis. Comme toujours, on lui sortait la même chanson, elle commençait à connaître cette chanson par cœur, mais elle en était déjà lassé. Les paroles tentaient de se varier un peu, mais c'était encore et toujours la même chose, à n'en point douter. Suki roulait des yeux vers le ciel, elle était peut-être têtue pour les autres, mais elle ne comprenait pas pourquoi les gens ne voyaient pas ce qui était un crime pour elle ? C'était si évident, mais il faut croire que c'était bien trop ancré dans les habitudes pour pas que cela ne leur saute pas aux yeux. Elle ne leur demandait pas la mer à boire, elle ne demandait pas à ce que dés demain, tout le monde mange des graines en laissant la viande de côté, de faire une croix sur bien des choses, juste de laisser leurs voisin/es tranquilles et ne pas en faire des esclaves. C'était si simple et pourtant, ça semblait bien trop compliqué pour les autres. C'est à n'y rien comprendre. Est-ce que c'était le monde qui marche à l'envers, ou elle qui était à l'envers ? Vanillia avait une « excuse » quand même, elle était amoureuse de Mélinda, elle savait que par amour, les gens pouvaient se montrer stupide et ne pas voir le mal qu'ils faisaient, mais voilà... ça ne pardonne pas tout.
Suki embrassait la vampire, qui lui indiquait comment se placer, faisant face à ce qui se passait du côté de Mélinda et Djill. Elle n'avait pas vraiment envie de voir ça, mais bon, elle n'allait pas en faire un fromage, quand bien même Vanillia tentait encore de lui faire embrasser sa doctrine. Elle pouvait comprendre ce rapport de force dans un couple, pour « s'amuser » même si Suki faisait face très souvent à ce genre de maître/esclave et ça n'avait rien de drôle ou d'excitant. Mais il fallait faire la différence entre les fantasmes et la réalité.
« Tu n'arriveras pas à me convaincre... Ce n'est qu'un jeu, ce que j'ai en face. La vérité est plus sordide... »
Là encore, elle savait bien que Mélinda n'était pas forcément la pire dans ce domaine, elle serait même sûrement plus basse sur la liste, mais leur différente rencontre faisait que Suki en faisait une affaire personnelle. Elle n'était pas stupide au point d'oublier une mission plus importante à côté pour tenter de la coffrer, mais si elle pouvait réussir son coup... Dans son dos, Vanillia hésitait, même si Suki préférait le vaginale à l'anale, elle était de celles qui pensaient que devant, c'était avant tout pour sa femme et, même si le risque est nul d'attendre un bébé de la part d'une des vampires, elle ne veut pas tenter le diable. Porter le bébé de son ennemie... là, ce serait un enfer à se décider ! Donc, c'était plus quand elle passait derrière qu'elle était moins nerveuse.
« Pour vous, tout ça n'est que jeu, plaisir et luxe, comment tu peux apprécier ça quand tu connais la vérité ? »
Ce serait pareil pour ceux qui aiment la viande, qui tombent sur un abattoir ou la viande ne tombe pas comme ça du ciel, l'effet serait choquant de savoir la vérité et donc, ça en couperait l'appétit de la viande, logique. Pour Suki, c'est pareil, sauf qu'elle ne risque pas de se dire un jour que l'esclavagisme, ce n'est pas si mal. Pour ça, autant espérer voir de la nourriture tomber du ciel à la place de la pluie, ça n'arrivera jamais, mais c'est déjà plus crédible que Suki qui change de discours. Mais sa remarque était d'autant plus vraie pour Vanillia, si elle a connu ce genre de choses, comment accepter la vision de Mélinda ? Elle n'était pas là pour mettre de l'eau dans le gaz et quand bien même Warren a une vision plus douce et soft de la chose, un crime reste un crime. C'est plus propre et rapide et tuer quelqu'un d'un tir dans le cœur plutôt que se faire arracher membres et organes en étant encore en vie et pourtant, dans les deux cas, c'est un meurtre.