Un sourire persistait sur les lèvres de Mélinda, alors qu’elle titillait du doigt le ventre de Liana. Sa petite neko gémissait douloureusement, étalée sur le dos, la langue pendant parfois hors de ses lèvres. Il y avait encore sur sa bouche un peu de crème anglaise, qu’elle avalait avec sa langue, tandis que Mélinda continuait à titiller son estomac, y trouvant là un petit plaisir vicieux.
« Ça, c’est une neko qui a bien mangé, hum...
- Guuuuh !!! soupira longuement Liana. J’ai mal au ventre !!
- Et oui, Liana, voilà ce qui se passé quand on mange trop, s’exclama sa Maîtresse en l’embrassant sur le ventre.
- C’était si boon... Miaaa… Le chocolat… »
Mélinda eut un léger sourire, et se redressa. Liana était à moitié comateuse, après avoir mangé à elle seule l’équivalent d’un gros gâteau au chocolat. Elle y avait mis de la crème anglaise chaude, et avait tout dévoré, tandis que Mélinda faisait une inspection intime avec Ayumi. La Sirène était retournée faire sa ronde, tandis que Mélinda avait porté Liana dans sa chambre. Elle était en effet vautrée sur le tapis, incapable de se relever. La vampire la câlinait donc, sentant Liana s’endormir. Cependant, à chaque fois qu’elle appuyait sur son ventre, elle voyait la neko sursauter en émettant de petits hoquets. C’était amusant. Plus simplement, la vampire s’amusait à l’embêter. Liana gémissait faiblement, mais la vampire entendit alors une lointaine explosion. Un choc sourd qui la fit se redresser.
« Qu’est-ce donc... ?! » s’étonna Liana.
Debout, Mélinda regarda autour d’elle. L’explosion était éloignée… Pour qu’elle l’entende d’ici, elle devait être puissante.
« Je vais aller voir. Toi, reste ici...
- Bien, Maî... Maîtresse… » soupira faiblement la neko en bâillant.
Elle bâilla à s’en décrocher la mâchoire, et ferma les yeux, ses bras étirés de part et d’autre de son corps. Mélinda, de son côté, sortit de la chambre, la referma. Les gardes étaient agités, inhabituellement nerveux, et ignorait ce qui se passait. Mélinda traversa rapidement le couloir, descendant un escalier, et entendit du bruit.
« Un incendie dans la bibliothèque !
- J’ai entendu des explosions, il y a eu un affrontement ! »
Mélinda se rapprocha, et débarqua dans un couloir très éclairé, avec plusieurs convives.
« Que se passe-t-il ?
- Je n’en sais rien, Mélinda, lâcha un esclavagiste masculin. Il y a eu une solide explosion, et, d’après Conrad, il y aurait eu une bataille dans la bibliothèque...
- Je voulais me rendre à la bibliothèque pour trouver des livres, expliqua Conrad. J’ai entendu des bruits, et j’ai entrouvert la porte... Il y avait... Une espèce de robot de combat aérien qui tirait sur la bibliothèque, et a déclenché l’incendie avant de foutre le camp... Des gardes ont débarqué, et m’ont jeté dans ce couloir, en fermant les accès. »
Un robot aérien ? Mélinda fronça les sourcils, étonnée. Les lumières clignotèrent alors dangereusement ?, faisant lever la tête des invités.
« Mais qu’est-ce qui se passe ? »
Mélinda ferma les yeux, et s’écarta rapidement, avançant dans un couloir latéral. La bibliothèque avait plusieurs entrées, et elle décida de faire le tour pour passer par une entrée latérale. Elle atteignit rapidement un escalier, et commença à monter, sentant le bois craquer sous elle... Et s’arrêta en percevant plusieurs groupes sanguins, ainsi que des bruits. Elle regarda autour d’elle, et fila dans une alcôve, voyant des bruits se rapprocher.
« Vous ne comprenez pas que tout ça est un piège ? s’exclamait une femme. Elle savait que vous alliez venir ! »
Elle ? Mais de qui parlait-elle ? Mélinda restait dans l’alcôve, dissimulée dans la pénombre... Elle perçut alors de nombreux groupes sanguins hostiles qui se rapprochaient rapidement...
*Mais qu’est-ce qui se passe ?*
Dans son dos, Miranda avait évité un coup de tête, et continuait à malaxer l’une de ses moulantes petites fesses, son autre main allant jouer avec l’un des seins de la Celkhane. Miranda retournait se blottir contre elle, adorant ça... Sentir le cuir contre ses doigts, l’entendre crisser... Cette femme était très belle, et la Dame d’Acier aimait les belles créatures. Elle continua à la caresser pendant quelques minutes.
« Depuis une cinquantaine d’années, la plupart des esclavagistes marquent leurs esclaves... Tu le sais, ça ? Ils utilisent une signature magique, indélébile, qu’on ne peut pas effacer, et qui se révèle si on en connaît le sort... Chaque grande maison a son propre sort. Vais-je trouver le tien, ma perle ? »
Miranda se mit alors à psalmodier une série de sorts. Même s’il y avait de l’obsidienne autour, ce sort marchait, car il s’agissait d’une simple signature. Elle embrassait la nuque de la Celkhane, et continua à le prononcer... Jusqu’à voir une fine signature apparaître, avant que l’obsidienne ne fasse son effet. Souriant, Miranda gifla alors les fesses de la Celkhane, frappant fort.
« Je vois... Tu es née esclave, comme la plupart de tes camarades. Rien d’étonnant à ça... Je suis sûre que tu crois vraiment lutter contre l’esclavage... Mais sais-tu vraiment ce qu’est l’esclavage, ma belle, hum ? Comment définirais-tu la situation d’un esclave ? Il y a bien des interprétations historiques sur l’esclavage. Quelqu’un qui n’a pas le contrôle de a vie ? Qui est dirigé par un autre ? Mais, dans ce cas, ma chère soldate, tu n’es rien de plus qu’une esclave... Car c’est ton rôle... Servir les autres, te sacrifier pour eux. Qu’est-ce qui, fondamentalement, te différencie des nekos que nous vendons, et que nous utilisons pour faire vivre nos villes ? »
La Dame d’Acier s’écarta, allant chercher un curieux objet, une espèce d’attache, et la mettait autour de la bouche de la Celkhane, devant forcer. Il y avait une espèce de gode, mais la Celkhane, naturellement résistait. Cependant, les lanières en cuir de cet appareil avaient des pointes acérées qui griffaient les joues de la Celkhane quand elle tournait la tête. Le gode se retrouva ainsi entre ses lèvres, et se mit à répandre des impulsions électriques dans son corps, à chaque fois qu’elle la mordillait. Miranda était en train de la torturer, et sourit en voyant son corps se tortiller.
« Née esclave, tu vis esclave, et tu mourras esclave, ma belle... Tes chères Celkhanes ne sont rien de plus que des esclavagistes... Elles font comme nous, elles imposent aux autres leur conception de ce qu’est les choses, et rejettent les autres. Vous niez les différences, la complexité du monde, préférant simplifier votre approche du monde... Vous êtes le bras armé d’une tyrannie céleste et angélique... »
Elle se plaça devant la femme, et commença à lui peloter chacun de ses seins, les pressant, tout en allant l’embrasser dans le cou, gémissant de plaisir.
« Tu me fais mouiller, ma belle... J’aime tant les esclaves en cuir... »
Elle glissa sa main entre les cuisses de la Celkhane, et caressa son intimité, tandis que les impulsions électriques se répandaient en elle. C’était si excitant... Miranda eut un léger sourire, avant d’entendre un bruit sourd. Elle s’écarta du corps de la femme, et se rendit près d’un relevé.
« Oh... Visiblement, tes petites amies ont libéré la collection privée d’Hiver... Cet homme était un mégalomane, qui avait une fascination pour les monstres et autres abominations terranes... Il a fait construire sous le château un bunker privé, futuriste, où il stockait ses monstruosités... Ce sera moins propre qu’une bombe, mais, tant que les effets sont là... Tous les convives vont mourir, et, quand cette tempête se lèvera, et que l’armée mijakienne arrivera, ton Archipel s’effondrera... En attendant... »
Nullement inquiète, Miranda se retourna, et s’avança vers la Celkhane, tirant légèrement sur la fermeture Éclair de sa combinaison. Elle la fit ainsi descendre, et vit les deux seins de la Celkhane. Un sourire naquit sur les lèvres de Miranda, qui alla chercher un autre objet de torture : une pince électrique. Lorsque les deux morceaux de la pince se touchaient, des impulsions électriques en sortaient. Elle continua à tirer sur la fermeture Éclair, tout en continuant à parler.
« Je pourrais te fouetter, bien sûr, mais je ne tiens pas à abîmer ton corps... Je préfère t’offrir la plus délicieuse des tortures, et que tu éprouves du plaisir en souffrant... Comme n’importe quelle esclave le ferait. »
Elle pinça l’un de ses tétons, et vint suçoter l’autre, l’embrassant tendrement, gémissant de plaisir, retournant caresser l’intimité de la femme avec l’une de ses mains.
*Quelle merde... Me voilà franchement dans de beaux draps !*
S’avançant au milieu de chambres inutilisées, elle cherchait un moyen de s’enfuir quand elle entendit du bruit derrière elle. Sursautant, Cassandra n’eut toutefois pas le temps de faire grand-chose qu’elle se retrouva avec un flingue sous la tempe, entendant quelqu’un lui parler. Elle reconnaissait cette femme... L’une des Celkhanes ! Et elle avait l’air hargneuse ! La femme la tenait bien, et Cassandra décida de ne rien faire de stupide, de ne rien faire qui puisse irriter cette femme.
« Il... Il n’y a pas d’esclaves, aaah ! Tu m’étrangles, merde ! »
Elle tenta vainement de se débattre, mais la prise de cette femme était solide, et tout ce que sa futile résistance écopa fut quelques baffes. Un peu sonnée, elle se reprit.
« Elle est venue... Elle est venue avec moi, mais... Elle a une arme en stock, quelque chose... Un mercenaire qu’elle a engagé, ou quelque chose comme ça... Je ne suis pas vraiment dans ses confidences, je suis une prisonnière ! Elle m’a capturé, et j’avais le choix entre, soit me faire torturer, soit lui rendre ce service... Et on ne peut pas rester là, des gardes vont finir par débarquer ! »
Le duo finit ainsi par marcher, s’aventurant dans un couloir sombre menant près d’un escalier. La femme serrait un peu moins fort, mais restait collée à elle.
« Vous ne comprenez pas que tout ça est un piège ? » lâcha-t-elle.
Cassandra avait du mal à respirer, et réfléchissait rapidement, balançant tout ce qu’elle savait. Ce château hanté ne la tentait vraiment pas, et cette tempête de neige l’angoissait comme ce n’était pas permis.
« Elle savait que vous alliez venir ! renchérit-elle. J’ignore ce qu’elle prépare, mais... »
Cassandra n’ajouta rien. Venant de la bibliothèque, elle entendit soudain des hurlements de panique, et tenta de se retourner.
« Qu’est-ce qui se... ?! »
Une porte, au fond du couloir, s’ouvrit alors ne grand, sur deux soldats paniqués qui se mettaient à courir rapidement. Cassandra vit, derrière, une espèce de créature volante s’envoler ne traînant un corps ensanglanté. On entendait des hurlements paniqués, et elle vit alors une espèce de queue interminable surmontée d’une pointez se planter dans le ventre d’un des deux soldats. Ce dernier poussa un couinement en tombant au sol, grattant frénétiquement le tapis pour se retenir à quelque chose, mais fut happé en arrière, et balancé dans le vide, où son corps fut réceptionné par une espèce d’harpie qui lui arracha les bras avant de gober sa tête. L’autre soldat passa à côté des deux femmes sans même s’arrêter, poussant des hurlements hystériques, et trébucha dans l’escalier, avant de se reprendre, et de se mettre à courir comme un dératé.
« Mais c’est quoi ce bordel ?! »
Cassandra eut alors un sursaut d’horreur en voyant une énorme créature débarquer. Une espèce d’horrible créature guêpe géante se tenait devant elles ! Elle avait un corps bleu sombre, de gros yeux rouges, et quatre ailes jaunâtres.
« Un Cazador !! »
Un abominable Cazador s’avança rapidement vers elles, et Cassandra parvint à se libérer de l’emprise de la femme. Le dard de cette créature était mortelle, et elle pouvait entendre en contrebas des hurlements. Entendant un bruit derrière elle, Cassandra se retourna, et vit une femme en robe jaillir, avec de longues griffes.
*C’est qui, celle-là ?*
Dans la pénombre, la femme disparut rapidement.