Tomoko était fidèle à elle-même, après la pression redescendu, elle retrouvait ses esprits et pas pour le mieux puisqu'elle avait un peu peur de tout cela. À nouveau de Mélinda, de ce qui pouvait arriver, bref, de tout. Elle se protégeait comme elle pouvait face à la belle femme membrée qui revenait à elle, habillée tout en cuir ou quelque chose qui s'en rapprochait. Face à elle, Mélinda voulait l'habiller autrement et comme n'importe quoi qui sortirait de sa bouche, elle ne serait pas rassurée, non pas qu'elle n'avait pas confiance en elle, mais ce serait la même chose avec n'importe qui au final. Elle venait l'amener vers sa nouvelle tenue, installée pratiquement par Mélinda, Tomoko n'avait qu'à bouger les membres pour se faire enfiler ça. Une drôle de sensation, ce cuir ou latex, elle ne savait pas trop, c'était si bizarre. C'était sa première fois après tout donc, elle n'était pas à son aise... plus que d'habitude. Mais qui sait, elle y prendra peut-être goût ou au pire, s'y habitueras ?
Postée dans son dos, gardant ses mains sur elle, elle la forçait à se regarder et... ce n'était pas simple. Tomoko pouvait se regarder dans un miroir, quand elle était dans son état normal. Bien habillée, bien coiffé, maquillé... elle ne supportait tout simplement pas sa vue, son propre reflet. Et dans cette tenue, elle était bizarre, étrange, mais de là à ne pas se supporter. Si Mélinda aurait cherché à la coiffer ou la maquiller, là, elle aurait peut-être eut mal au cœur. Mais sinon, ça allait. Elle tentait de la rassurer en li disant que ce n'était pas un piège, qu'elle reverra ses parents, qu'elle était libre, mais qu'elle voudrait quand même revenir ici. Drôle de paroles... un peu rassurant et inquiétant aussi. Ses lèvres se posèrent dans son cou, lui faisant fermé les yeux, savourant ce doux contact en serrant les dents. Elle précisa aussi être noctambule... Ce n'était pas ses animaux qui voyaient dans le noir, ça ? Bien que Tomoko confondait cela avec les animaux nyctalopes, ça n'avait rien à voir. Mais spécial, ça oui, voir son truc dressé entre ses jambes, ce n'était pas une chose si banale chez les femmes normalement donc pour ça, elle la croyait sans souci.
Quand elle vit dans le miroir les canines de Mélinda, un frisson la traversas ainsi que tout un tas d'idée reçu des romans, séries, jeux vidéo, ect... Logiquement, un vampire n'a pas de reflet ?! Et ça n'aime pas l'ail – bon elle ne l'avait pas vu en manger – et puis ça brûle au soleil ! Et ça fuit devant les croix chrétiennes aussi ! Cela dit, entre deux stéréotypes, elle reçut le « gens exclu » comme un coup de poignard. C'était vrai... mais ça faisait mal de l'admettre et le souligner. Comme toujours, elle ne fit pas le rapprochement avec les autres fois où elle avait dit être une Maîtresse et le fait de devoir la « servir », elle, une Maîtresse. Pour le moment, ce terme lui échappait alors que pourtant, elle fantasmait sur les maids en petite tenue. Et elle était même habillée comme telle. Mélinda précisait ne pas pouvoir être une petite amie, ça, elle avait bien comprit qu'elle était marié. Mais la notion de famille, elle prenait ça au pied de la lettre. Donc son machin, c'était vraiment pour lui coller un enfant en elle ? Mais elle était mineure ! Et elle ne savait pas si elle voulait être maman ! Surtout pas à cet âge ! Et que diraient ses parents de tout ça !!!
Mélinda cherchait à la rassurer, mais lui faire tant avaler en une fois, ce n'était pas une bonne idée. Bien qu'elle ne bougeait pas, son cerveau bouillonnait, c'était même un miracle qu'elle n'ai pas perdu conscience ou l'équilibre face à tant de choses. Autant la reconnaissance et la fidélité, elle pouvait en donner, mais de l'amour... dans quel terme ? Amour amour, non, elle n'aimerait pas qu'on lui vole une personne qu'elle aimait sincèrement donc elle ne volera pas Mélinda ou sa femme à sa partenaire. Amour en amitié... on peux pas dire que Tomoko n'en avait pas beaucoup à donné, elle avait même un surplus d'amitié à offrir donc, ça allait de ce côté. Et vint son ultime question – pour le moment – à savoir si Mélinda deviendrait sa Maîtresse et que ce soir ne soit pas unique ? C'était beaucoup lui demander, là encore, elle ne fit pas spécialement attention au terme employé par Mélinda, se focalisant surtout sur le fait de devoir revenir ici. De nuit, c'était beaucoup demandé. Elle avait fait une exception ce soir, mais de là venir surtout le soir... Cela dit, matin, après-midi ou soir, elle serait dans le même état de panique, mais, elle supposait que retrouver sa maison, son lit, ça pourrait l'aider à mieux appréhender un retour potentiel ici.
Le silence flottait à nouveau près d'elle, le regard fuyant, ne sachant quel mot devait sortir de sa bouche. Se refusant de regarder le reflet de Mélinda ou le sien, elle fuyait, comme toujours. Bien qu'elle remuait doucement, sûrement par gêne avec tout ce que Mélinda avait pu dire. Ce n'était qu'après bien un silence de sa part, qu'elle commença par un petit mouvement de la tête, acquiescant sa question sans donner pour autant un accord verbal avant que sa voix, faible, mais présente soit à nouveau audible, laissant sous-entendre bien des craintes de la « proie ».
« Je.... veux b-bien... m-m-mais... je-je v-vais... p-pas de... devenir une v-v-vamp-ire ? »
Oui, cette idée lui faisait un peu peur, imaginant l'image classique de la douce morsure comme de la morsure sanguinaire et violente, ça lui faisait peur... puis elle voulait rester humaine, pas vampire. Après tout, peut-être que tout ce monde était des vampires ? Qu'est-ce qu'elle en savait ? Si Mélinda ne brûlait pas au soleil, pourquoi les autres auraient ce défaut ?
« Et... au-aussi... je... je ne sais... p-pas... si... si je reviendrais... l-la nuit... mais... je... je p-peux... rev-v-venir... p-parfois... en... en jour-née... je... je pense... »
Une façon d'accepter, mais sous certaines conditions. Venir de jour lui semblait plus simple qu'en pleine nuit. Aujourd'hui, c'était pour l'hanami sinon... bah sous un autre prétexte de Mélinda, elle aurait pu venir aussi, mais pas simplement, comme ça... Les mains serrées sur sa petite jupe, elle était stressée, comme toujours. Par les propos qu'elle tenait, qu'elle devra respecter tôt ou tard, puis aussi un peu par la suite même si pour le moment, ce n'était pas ce qui était sa priorité à gérer mentalement.