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Posté : 16 août 2024 02:02
par Observateur
LE ROYAUME DE LUMEN

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« Qui tient la mer tient le commerce du monde ;
Qui tient le commerce tient la richesse ;
Qui tient la richesse du monde tient le monde lui-même
»
I – HISTOIRE DE LUMEN

1°) À l’origine : Lumen, terre des elfes


Le royaume de Lumen a été fondé originellement par les elfes. Avant que les hommes ne deviennent la civilisation dominante de Terra, les elfes avaient depuis longtemps sillonné le monde d’un bout à l’autre, arrivant sur le supercontinent central de Terra par le biais de multiples navires. Si plusieurs elfes se sont installés à l’Est du continent, et ont découvert Can-‘Ka No Rey, le sanctuaire de roses rouges, d’autres se sont installés à l’Ouest, dans des terres fertiles et propices à la sédentarisation. Ils ont ainsi fondé un grand royaume elfique, qui devrait des siècles après devenir le royaume de Lumen.

Sages et expansionnistes, les elfes pacifièrent cette région, installant des sanctuaires et des villes secondaires, des forteresses, affrontant les monstres et les Orcs qui hantaient certains coins, les amenant à se replier dans des montagnes lointaines au nord. Ces montagnes abritaient des ressources précieuses, des minerais qui laissaient les elfes indifférents, ceux-ci préférant protéger les majestueuses forêts. Cette politique de sécurisation devrait toutefois avoir à terme des conséquences redoutables, car, en chassant les Orcs vers les montagnes, ils les amenèrent à se heurter aux individus qui habitaient cette région : les Nains.

De fait, et tandis que les elfes de l’Est sécurisaient le Sanctuaire, les elfes de l’Ouest ne tardèrent pas à se heurter aux Nains. Les Nains protégeaient jalousement les mines, exploitant la pierre, le fer, le nickel, et quantité d’autres minerais pour créer de solides forteresses. Les elfes et les Nains ne tardèrent pas à s’affronter, car les elfes, en continuant à s’étendre, constatèrent qu’ils avaient besoin de pierre. Or, les principaux gisements de pierre étaient entre les mains des Nains, qui n’étaient pas spécialement disposés à les offrir aux elfes. Ajoutons à cela l’orgueil de plusieurs familles elfiques, qui trouvaient insupportables que des individus ivres se terrant sous terre osent leur refuser ce qu’ils demandaient, et le conflit était inévitable.

Plusieurs guerres éclatèrent entre les elfes et les nains, mais des conflits internes arrivaient aussi, que ce soit entre les différents royaumes elfiques, ou même entre plusieurs cités naines. À cette époque, le royaume elfique d’Aryvandaar s’imposa comme l’un des plus puissants royaumes elfiques, et commençait à régner sur les mers et sur les forêts. Aryvandaar, sous la houlette des Vyshaan, un clan elfique influent, étendit ses frontières, défiant à nouveau les Nains, mais aussi d’autres royaumes elfiques.

Ces multiples conflits, qui s’étalèrent à travers les siècles, affaiblirent le vaste royaume d’Aryvandaar, mais ce qui mit définitivement fin à ces conflits durables fut l’arrivée du Grand Conflit. Les Démons s’attaquèrent à Aryvandaar, à une époque où le royaume s’était structuré politiquement. Les principaux clans elfiques avaient créé une institution politique appelée à les diriger, le Conseil Elfique, qui proclama la fin du clan des Vyshaan pour leurs multiples exactions. Les Vyshaan, en retour, s’allièrent aux Démons, et, dans le contexte du Grand Conflit, les elfes d’Aryvandaar s’effondrèrent. Le royaume se disloqua, et ne fut sauvé du chaos que par l’arrivée des Anges.

C’est à la fin du Grand Conflit que l’histoire des elfes rejoignit celle des hommes, quand Arthur Eld se présenta à Aryvandaar. Le royaume elfique disposait alors d’une immense cité portuaire, qui avait été ravagée par le Grand Conflit, mais aussi par les dissensions internes entre le Conseil Elfique et les Vyshaan. Il fut alors décidé d’inclure dans le Conseil Elfique les représentants des autres principales espèces appelées à gouverner Aryvandaar : les Nains et les Humains.

Aryvandaar fut renommé Lumen, et ses frontières furent considérablement réduites, afin de préserver l’autonomie des nains, mais aussi de laisser aux elfes le contrôle de certaines forêts profondes. C’est ainsi que le royaume minier de Kovar fut créé, ainsi que le royaume de Brokilone, du nom de la forêt éponyme, une vaste forêt ancestrale peuplée par des espèces sylvaines.

2°) Lumen et l’arrivée des Ivory au pouvoir

Le Conseil Luméen entreprit la reconstruction de la capitale du royaume, qui s’appela Lumen. Lumen était alors déjà un port de premier ordre, qui avait grandement été utilisé par les elfes dans le cadre du Grand Conflit, les navires luméens permettant de soutenir de multiples royaumes elfiques contre les invasions démoniaques. La reconstruction fut longue et difficile, et, contrairement à ce que les Anges auraient pu espérer, la réconciliation entre les espèces ne dura pas.

Les elfes accusaient les nains luméens d’être à la solde des Kovariites.

Les nains luméens accusaient les elfes d’être des péteux et de soutenir les survivants des Vyshaan.

Les humains, eux, voyaient les nains comme des poivrots, et les elfes comme des individus arrogants.

Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que la reconstruction de Lumen fut difficile. Beaucoup d’elfes avaient vu l’arrivée des Nains et des Humains, espèce qu’ils considéraient comme arriérés, comme une véritable trahison de leurs dirigeants. Les Vyshaan, qui étaient depuis l’origine partisans d’une ligne dure, rencontrèrent des soutiens, et se livrèrent à des actes de terrorisme, cherchant à déclencher une guerre civile.

Mais les Humains avaient pour eux d’être désormais la race dominante, grâce à la victoire de l’Eld contre les Grands Anciens, et au soutien du royaume de l’Eld. Plus le temps passait, et plus les tensions continuaient à se développer, alternant entre des passages à vides et des séquences de guérilla urbaine. Les Nains, qui avaient toujours eu le sens des affaires, avaient su mettre la main sur les banques, et, grâce à leurs liens avec les Kovariites, étaient régulièrement ciblés par les autres, qui voyaient en eux des bourgeois avares, spoliant leurs ouvriers.

Le rêve d’intégration et de tolérance, d’une société cosmopolite, n’était pas aussi facile que cela à instaurer. Les elfes s’étaient regroupés entre eux, formant un quartier elfique prospère... Au début, du moins.

Peu à peu, le Conseil Luméen devenait de plus en plus ingérable. Il avait été fondé sur des règles d’équité et d’égalité entre les trois espèces luméennes, mais, avec le développement des années, les Humains devenaient de plus en plus nombreux à lumen, de sorte que le Conseil luméen souffrait d’un défaut manifeste de représentativité. Les tensions au sein de la ville continuaient à croître, se répercutant dans tout le royaume, amenant Lumen au bord de la guerre civile, ou, plutôt, d’une révolte contre le Conseil.

La dislocation de l’État luméen fut fort heureusement évitée par un putsch militaire mené par la principale famille humaine, avec le soutien des Eldois. Abraham Ivory, un noble influent dans les plaines, parvint à envahir le Conseil Luméen en pleine crise sociale, et décréta qu’il était temps de procéder à un changement, et d’instaurer une monarchie. Si certains historiens elfiques considèrent aujourd’hui le Roi Abraham comme un usurpateur, la réalité est bien plus nuancée. Abraham était un militaire, qui avait été appelé par le Conseil luméen pour sécuriser leurs locaux face à une émeute sociale de grande ampleur. Ainsi, là où l’historiographie elfique assimile Abraham à un homme violent et brutal, les historiens humains voient en lui l’homme qui prit le risque de faire ce qu’il fallait faire pour empêcher Lumen de s’effondrer : il mit fin à un conseil corrompu, à des Conseillers plus soucieux d’entretenir leurs propres palais, que de s’occuper de leur peuple.

Quoi qu’il en soit, et indépendamment de l’interprétation qu’on peut se faire de ces évènements, Abraham Ivory devint le Premier Roi de Lumen, et instaura une monarchie. Son couronnement fut un succès, et il se maria avec la Reine Rowana
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Le Premier Roi Abraham Ivory en compagnie de la Reine et de sa mère[/size]

Abraham fut le fondateur d’une dynastie royale qui, jusqu’à aujourd’hui, permit de contrôler Lumen, d’apaiser les tensions. Ce Roi sage et avisé dut également se battre à titre personnel entre les velléités opposant sa femme à sa mère, mais, de manière générale, est estimé comme un bon Roi, qui parvint à éviter une guerre civile. Le Roi Abraham Ier s’appuya notamment sur la religion monothéiste, sur le développement de l’Ordre Divin pour asseoir son autorité dans les campagnes.

Il ne commit pas l’erreur de supprimer le Conseil Luméen, mais le remplaça par un Conseil royal chargé de le conseiller, de le seconder.

3°) La dynastie des Ivory

Sous le règne des Ivory, le royaume de Lumen connut de multiples épisodes de tensions. Il y eut des guerres avec d’autres royaumes, bien entendu, ainsi que des épidémies, des vagues de peste, et également des tensions religieuses entre le pouvoir séculier et le pouvoir régulier. Retenons en tout cas que Lumen réussit à annexer Kovar après un conflit de longue haline entre plusieurs clans nains hostiles à l’annexion de Lumen et d’autres clans nains favorables. L’annexion de Kovar fit de Lumen, qui était déjà un royaume maritime et commercial très avancé, un royaume de premier plan, car il lui permit de s’étendre sur le continent.

En récupérant Kovar, Lumen s’était tournée vers la forêt légendaire de Brokilone, et tenta de l’envahir à plusieurs reprises... Sans succès. Les échecs successifs des Luméens à prendre le contrôle de la forêt ancestrale conduisirent finalement les Luméens à préférer s’étendre par la mer. Les navires luméens colonisèrent de multiples îles alentour, des archipels... Avec l’aide de la technologie naine, les Luméens parvinrent à percer le secret de la poudre à canon, qu’ils utilisèrent notamment sur leurs navires. Toutefois, les Luméens ne disposent pas encore de canons suffisamment forts pour permettre de percer la pierre, ce qui explique pourquoi l’armée luméenne utilise principalement la poudre noire pour attaquer d’autres navires, le bois s’avérant très sensible à leurs projectiles.

Tandis que les siècles passaient, et que Lumen se développait, Mijak, elle, se développait également. Les deux nations finirent ainsi par entrer en guerre, et c’est à cause de ce conflit que Lumen forma avec d’autres puissants royaumes environnants une alliance. Ensemble, ces nations forment la Confédération de Lumen, une confédération qui vise autant que possible à repousser les attaques mijakiennes.

C’est grâce à la Confédération que les superforteresses ont pu voir le jour, consistant une frontière solide contre les Mijakiens.

4°) La tragédie d’Elena Ivory

Il y a environ vingt ans, Lumen a connu l’un de ses Rois les plus populaires : Liam Ivory. Surnommé le « Lion de Lumen », il était marié à la magnifique Nöly Ivory. Originaire des Îles Mélisi, un archipel allié à Lumen, Nöly était une Reine sage, mais qui eut bien du mal à avoir sa fille. Ses difficultés à avoir une fille furent d’ailleurs l’objet de moqueries de la part d’autres familles nobles.

Il faut bien comprendre que la dynastie royale des Ivory a toujours su préserver le pouvoir à Lumen, déclenchant une convoitise latente chez d’autres familles de notables. Les Ivory disposant toutefois du soutien indéfectible de l’armée et du peuple, ils n’ont jamais été renversés. Toutefois, la difficulté de Nöly à obtenir une descendance inquiéta sa famille... Jusqu’à ce qu’un bébé ne finisse enfin par éclore dans son ventre.

Soulagé, le Lion organisa une grande croisière pour célébrer la naissance de sa fille, Elena Ivory. Le Lion était bien conscient des multiples difficultés qui ébranlaient Lumen, tendant à faire du royaume un colosse aux pieds d’argiles.

Au cours des années, Lumen était devenu un royaume très populaire, bénéficiant d’un rayonnement culturel impressionnant. En matière juridique, le droit luméen avait été une source d’inspirations pour bien d’autres royaumes, et, économiquement, le royaume, qui fonctionnait sur une politique très libérale, avait également connu la prospérité... Mais celle-ci approchait de ses limites. La noblesse n’était plus la classe dominante. La bourgeoisie dominait maintenant Lumen, et, avec elle, les inégalités économiques se creusaient. L’économie luméenne était gangrénée par la mainmise de puissantes guildes commerciales, ayant la main sur le secteur bancaire, portuaire, mais également sur d’autres domaines, comme l’immobilier. Ces puissantes guildes contrôlaient bon nombre d’aristocrates luméens, et étaient d’autant plus puissantes que le conflit avec Mijak avait endetté la Couronne, et avait provoqué une hausse de réfugiés dans la capitale luméenne, accroissant la main d’œuvre, la paupérisation des quartiers, et la hausse de la criminalité.

Le Lion de Lumen, qui était avant tout un Roi guerrier, avait laissé le soin à sa femme de trouver un moyen de régler les problèmes internes, et l’idée centrale du couple royal était l’abolition de l’esclavage, qui permettrait au pouvoir royal de pouvoir museler les puissantes guildes marchandes. Les victoires du Lion contre les Mijakiens lui offraient la légitimité de soutenir cette mesure, qui se heurtait évidemment à la résistance acharnée des grosses guildes.

Mais ce projet ambitieux de réforme ne connut jamais le jour, car la croisière célébrant la naissance de leur fille tourna à la tragédie.

Les navires royaux furent l’objet d’une terrible tempête, un cyclone tropical inattendu et impensable. Alors que les navires se rapprochaient des Îles Mélisi, un vent violent se leva. Un mur de sable et d’écumes s’abattit sur les frêles esquifs luméens. Même le puissant yacht royal fut englouti par les flots déchaînés. Fort heureusement, la jeune Elena Ivory avait été atteinte d’une pneumonie la veille, de sorte que le couple royal avait dû la déposer en urgence dans un monastère sur une île afin de la soigner. Les parents avaient dû retourner dans leur navire pour rejoindre le reste de la famille, et ainsi attendre que leur fille se porte mieux pour l’amener aux Îles Mélisi... Mais le cyclone frappa entre-temps.

Peu de gens pensent aujourd’hui que ce cyclone était d’origine naturel. Il y eut bien sûr de nombreuses investigations, mais celles-ci furent noyées dans les tensions politiques qui suivirent ce drame. Bien des nobles luméens y virent enfin l’occasion de s’emparer du pouvoir, et le pays faillit bien connaître une guerre civile... Mais en fut sauvé par le fait qu’Elena Ivory avait survécu. La survie de la jeune Reine avait assuré la sauvegarde de la dynastie royale.

Les Mijakiens, qui étaient déjà accusés d’être responsables de la Chute de l’Eld, furent également accusés d’avoir provoqué ce cyclone, même si les autorités mijakiennes nièrent toujours avoir commandité ce drame.

5°) Et maintenant...

Pour protéger Elena Ivory, celle-ci passa sa jeunesse au monastère de Saint-Antoine, sous la protection des Mélisains. Elle est revenue à Lumen il y a quelques mois. N’ayant pas encore la majorité légale, elle est sous la tutelle d’un Conseil royal qui est plus divisé que jamais entre les loyalistes et les traîtres, de plus en plus nombreux. La Reine est malheureusement peu populaire, car Lumen traverse une profonde crise économique, conséquence de la guerre contre Mijak, mais également de la mainmise des guildes sur l’économie luméenne. Les guildes commerciales exercent un redoutable monopole qui étouffe le marché et leur permet d’augmenter les prix, que ce soit pour la production de denrées alimentaires, ou même pour avoir le droit de vivre. Les loyers ont explosé, et la criminalité aussi, paupérisant certaines quartiers populaires de Lumen en les ghettoïsant.

La situation est particulièrement explosive, d’autant que le royaume fait aussi face à une vague de conflits raciaux entre les humains et les espèces non-humaines. La Confédération est fragilisée, et Elena cherche désormais, outre à sauver le pays, à comprendre qui sont ses véritables ennemis... Et à découvrir qui a provoqué la mort de ses parents.

II – L’ÉCONOMIE DE LUMEN

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Le système économique luméen repose sur le libre-échange. Lumen, en tant que plate-forme mondiale des échanges internationaux, brasse énormément d’argent. Son activité portuaire est colossale, et Lumen dispose de capitaux très importants. Sa fortune explique très largement pourquoi le royaume est aussi influent, mais ce pouvoir est à nuancer.

Du fait de la guerre, Lumen a dû dépenser des fonds très importants pour pouvoir construire ses superforteresses. La Couronne a par conséquent un taux d’endettement assez élevé qui fait que le royaume est dépendant de ses créanciers.

Surtout, l’économie luméenne fait face à ses propres dérives. L’État n’intervenant que peu dans le marché, celui-ci a fini par être entre les mains de puissants groupes, les redoutables guildes marchandes. Disposant d’activités variées, les guildes ont investi beaucoup de domaines. Les banques, les assurances, l’immobilier... Rien ne leur échappe, et, par ce biais, les guildes disposent d’une terrible mainmise sur la société luméenne, et se retrouvent en situation de quasi-monopole, ce qui n’est pas très sain pour l’avenir de Lumen.

III – LES SUPERFORTS LUMÉENS

Pour repousser les ambitions mijakiennes, Lumen choisit assez rapidement d’adopter une stratégie défensive. L’Empire étant situé de l’autre côté du continent, l’envahir n’était pas concevable, car il aurait fallu traverser bon nombre de contrées hostiles et sauvages, alors que les Mijakiens, par un quelconque sortilège, pouvaient traverser Terra sans crainte des monstres.

La stratégie luméenne est donc axée vers la défense. La plupart des seigneuries et des colonies externes à Lumen ont été regroupées en un ensemble administratif commun, constituant une longue ligne de défense, qui s’organise en une espèce de quadrillage reposant autour de massifs châteaux-forts luméens. Ces châteaux sont si massifs, si grands, qu’ils prennent l’appellation de superforts. Ils sont placés à des endroits stratégiques, de telle sorte que les Mijakiens ne peuvent pas les contourner, sans se retrouver par la suite pris en tenaille. Cette stratégie consiste en effet en une série de lignes de défense successives, qu’on peut schématiser de la façon suivante :

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Le concept est ainsi que chaque superfort puisse se défendre mutuellement avec l’aide d’une série de fortins et de camps militaires permettant le ravitaillement des troupes.

Cette stratégie repose sur l’idée que, pour passer, les Mijakiens doivent affronter une série de lignes défensives. S’ils cherchent à en contourner une, cette dernière les piégera en se refermant sur eux, coupant leurs troupes en deux. Pour l’heure, les Mijakiens n’ont encore jamais réussi à percer totalement cette épaisse ligne défensive, qui s’étale sur des centaines de kilomètres, et coûte, comme on peut s’y attendre, une véritable fortune. La construction de cette vaste tranchée de forts a ruiné Lumen, qui a du s’endetter auprès de nombreux partenaires, ce qui est l’une des principales raisons de l’appauvrissement global du royaume.

Voici quelques exemples des superforts Lumeniens :
  • Altenberg
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L’impériale Altenberg, surnommée « La Citadelle Invincible », s’étale sur de nombreux kilomètres, et est une succession de tours et de murs massifs. Le donjon se trouve au sommet d’une falaise, et est si épais que ses fondations s’enfoncent dans la falaise, semblant écrabouiller cette dernière. Altenberg dispose d’un port, lui permettant d’entretenir toute une flotte. Le château est organisé autour d’une forteresse interne et de murs qui divisent la ville en secteurs. En cas d’invasion, les sujets se réfugient dans les entrailles du donjon, où d’immenses halls permettent de les stocker, sans parler de la redoutable ville qui s’étale aux pieds du donjon, séparée par de multiples remparts et autres murs protecteurs.

Altenberg a la réputation d’être imprenable. Jamais les Mijakiens ne réussirent à prendre la forteresse, même s’ils y furent relativement proches à quelques occasions. Les Mijakienss ont perdu tant d’hommes devant les murs d’Altenberg qu’ils essaient généralement, en cas d’invasion, de contourner Altenberg. Ce n’est toutefois guère facile, car Altenberg dispose aussi d’une flotte et d’une cavalerie, leur permettant de prendre l’armée mijakienne sur le flanc.
  • Gardeciel
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Gardeciel, la « Forteresse aux Pointes d’Or », est une imposante structure, se composant de tours particulièrement épaisses et hautes. Elle est un haut lieu cultuel, car elle abrite quantité d’églises, de sanctuaires, et de chapitres de paladins. Gardeciel est d’ailleurs dirigé par un conseil regroupant les différents Grands Maîtres des ordres chevaleresques composant Gardeciel. La forteresse se situe en pleine plaine, et est un endroit très apprécié des étrangers, en raison de son accessibilité. En cas d’invasion, Gardeciel ferme toutes ses portes, et, à l’instar d’Altenberg, les Gardeçois n’hésitent pas à mener des offensives.

Là où Altenberg mélange ville et fort, Gardeciel, elle, n’est rien de plus qu’un fort massif, une succession de tours massives, ayant la réputation de ne connaître aucun point faible.


IV – L’INFLUENCE MARITIME DE LUMEN

Bien que Lumen ait dû développer une solide armée terrestre pour repousser les revendications mijakiennes, le royaume est avant tout une importante flotte maritime, qui existe depuis des siècles, et n’a cessé de se renforcer. Le long de la côte, on trouve quantité de forts maritimes, d’arsenaux, et bon nombre d’îles avoisinantes sont des colonies militaires servant à réparer les navires, en fabriquer d’autres, et à servir de bases. Lumen dispose ainsi d’une flotte extrêmement puissante et élaborée.

Lumen est ainsi un fer de lance dans la lutte contre la piraterie, et dispose, à cet effet, de ses corsaires. Les navigateurs luméens sont des pilotes endurcis, et le royaume voit les pirates comme une gangrène à éradiquer impérativement. La flotte de Lumen, en cas de guerre, reste son principal point fort, car elle lui assure une suprématie maritime, contre laquelle Mijak a déjà fait les frais. Bien que les Mijakiens soient en train de développer massivement leur propre flotte pour repousser les navires luméens, les Luméens conservent cette suprématie maritime.

Le commerce maritime est l’une des sources principales de revenus pour Lumen, qui commerce avec quantité de puissances étrangères, traversant les mers et les océans pour acheter et vendre leurs produits. Le port de Lumen s’étale sur plus d’une centaine de kilomètres, et est géré par toute une administration portuaire qui est colossale, et se subdivise en plusieurs sous-administrations. Ce sont des millions de tonnes de marchandises qui transitent chaque jour dans les entrepôtsluméenss, et des milliers de navires qui partent et reviennent périodiquement à Lumen. Le port comprend un nombre élevé de phares, de digues, de jetées, de bouées, et est un capharnaüm perpétuel d’activités.

De cette influence résulte un célèbre adage international, qui, à bien des égards, justifie les nombreuses et lourdes offensives menées par Mijak contre Lumen : « Qui contrôle le Palais d’Ivoire contrôle la mer ».

V – LE CAS PARTICULIER DE KOVAR

Kovar est une région minière implantée au nord de Lumen. Appartenant jadis aux nains, Kovar a été annexé par les Lumeniens, et est l’un des duchés les plus fructueux de Lumen, mais aussi l’un aux conditions de vie les plus rugueuses. Il n’y a en effet que des mines, plantées dans de longs canyons vertigineux serpentant entre des montagnes glaciales. Le seul bâtiment qui ressort de ces canyons sans fin est le château-fort de Kovar, dont les fondations se plantent dans la roche. Les matières premières extraites à Kovar se diffusent toutefois dans le monde entier, et leurs innombrables carrières servent prioritairement à entretenir les murs des forts Lumeniens, tandis que les gisements de fer entretiennent les armures des paladins et des chevaliers. Kovar est donc un véritable poumon économique, central et crucial. Dès lors, il était tout naturel que ce duché soit attribué au frère de Liam Ivory, Rickard Ivory, par leur défunt père.

Du fait des conditions de vie difficile, la plupart des ouvriers kovariites sont des esclaves. Beaucoup des nains présents ici ont choisi de s’exiler, et il n’y a donc plus assez de nains pour entretenir les mines et les carrières de Kovar.

Actuellement, l’héritier du duché est Kovik Kovar, et est présumé pour être le futur époux d’Elena. En effet, vu la situation actuelle, il paraît judicieux que la Reine, pour renforcer son autorité sur Lumen, choisisse d’épouser Kovik.

En réalité, Kovar est depuis longtemps un duché hostile aux Ivory. Rickard n’a jamais pardonné au Roi de l’avoir évincé du trône, alors qu’il s’estimait plus apte à diriger que son frère, trop emporté, et trop porté vers l’action. Rickard est un traître, et Kovik, ce que personne ne sait, est son fils. Leur unique intention est de continuer à dégrader l’image publique de la Reine, afin que Kovik, en devenant Roi, apparaisse comme un héros légitime, quelqu’un qui réussira à sauver Lumen du désastre dans lequel le royaume se retrouve plongé. De même, Rickard dirige toujours Kovar, mais, là encore, nul ne le sait, car Rickard est censé être mort il y a seize ans, lors de la mort de tous les Ivory. Rickard cache en effet bien des secrets, et a pactisé avec des individus peu recommandables, qui n’hésiteraient pas à le faire taire s’ils apprenaient que cet homme est encore en vie.

VI – LA CONFÉDÉRATION DE LUMEN

Pour pouvoir repousser les Mijakiens, les Luméens se sont alliés avec les royaumes proches. Ensemble, ces États, qui sont souvent d’anciens ennemis, se sont regroupés sous des valeurs communes, notamment religieuses. La Confédération est une organisation solide, qui donne lieu à des réunions régulières. Elle a été fondée par le Lion de Mijak, Liam Ivory, après la Chute de l’Eld, l’effondrement de Gilead ayant convaincu les Mijakiens de renforcer les tractations, et de nouer des alliances.

Citons quelques-uns des alliés de Lumen :


LE BOSQUET DES HAUTS-ELFES]


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Le Bosquet des Hauts-Elfes, aussi appelé la Sylve, est assurément l’un des plus beaux endroits de Terra. Il s’agit d’un immense arbres, gigantesque, s’étalant au beau milieu d’un lac, un lac si vaste qu’il a l’apparence d’une mer. Visible à des kilomètres à la ronde, le Bosquet est, depuis des temps immémoriaux, le refuge d’un important peuple d’elfes, connu comme les Hauts-Elfes, par opposition, selon eux, aux elfes s’étant rapprochés des autres espèces, notamment les humains.

La Sylve constitue depuis de nombreuses années un allié de Lumen solide, aussi bien sur le plan économique, que militaire. L’Arbre sylvain est un immense écosystème dont les branches produisent continuellement des créatures sauvages particulièrement redoutables, que les druides et les chamans elfiques apprivoisent, afin de renforcer leurs armées. Allant du simple loup à de redoutables dragons, en passant par les wyverns, le Bosquet est un véritable vivier offrant une multitude de créatures n’hésitant pas à se battre quand les intérêts de la Sylve sont menacés. Le Bosquet compte aussi sur de redoutables Tréants, des arbres animés qui s’avèrent particulièrement efficaces.

Le Bosquet des Hauts-Elfes est dirigé par une autorité séculière et cléricale. Le pouvoir séculier est assuré par le Roi, l’actuel Roi étant Thamir, un elfe assez hostile envers les humains, mais qui fait preuve d’une grande sagesse, et d’une grande maîtrise de soi. Le pouvoir clérical est représenté par de puissants mages vivant dans les hauteurs du Bosquet, les Judicateurs. Le plus influent d’entre eux est appelé Judicateur Suprême, et s’appelle Althuis. Les Judicateurs représentent l’Ancien Temps. Les Hauts-Elfes croient en effet venir d’un continent mythique, situé au-delà de la mer. Les Judicateurs auraient guidé le peuple des elfes jusqu’au Bosquet, un refuge, jusqu’à ce que le temps soit un jour venu, pour eux, d’y retourner, et d’y mourir. La plupart des Hauts-Elfes croient à cette légende, et pensent que, quand leur temps sera définitivement fait sur Terra, ils s’en retourneront vers leur monde natal.


Le Bosquet des Hauts-Elfes
Le Bosquet est une véritable organisation sociale se découpant en trois niveaux :
  • La strate inférieure, les Racines, regroupe la ville elfique. On y trouve le port, ainsi que la plupart des infrastructures militaires de la Sylve. Plusieurs petites îles, minuscules, bordent également les Racines, et on peut notamment y trouver le Cercle de Pierres, abritant les druides de la Sylve, qui sont des espèces de mages spécialisés ayant pour fonction d’apprivoiser les animaux du Bosquet. Le bâtiment le plus remarquable des Racines est sans aucun doute le Sanctuaire des Dragons, une sorte de structure circulaire brillant perpétuellement d’énergie, et qui permet de nourrir les Racines du Bosquet en énergie magique, afin que l’arbre puisse enfanter des dragons. L’Alcôve des Tréants est également une place admirable, d’où les Hauts-Elfes organisent de complexes rituels afin d’animer les arbres. Par ailleurs, on trouve également quelques tavernes, des quais, des entrepôts, des ateliers d’archerie, et quelques élégantes forges ;
  • La strate intermédiaire, le Tronc, est une succession de monte-charges, d’escaliers taillés dans le bois, et de couloirs qui s’enfoncent dans l’écorce du Bosquet. On y trouve les quartiers d’habitation des Hauts-Elfes, ainsi que le Palais du Roi. La première pièce du Palais est le trône royal, où siège Tharim, le Palais s’enfonçant ensuite dans l’Arbre. C’est le cœur administratif du Bosquet, et l’endroit d’où Tharim préside. Au-delà, nul ne peut s’aventurer dans les hauteurs du Bosquet, sans l’autorisation expresse du Roi ;
  • La strate supérieure, les Branches, est un endroit interdit aux étrangers, et même les Hauts-Elfes ne peuvent s’y rendre aisément. C’est une zone très sauvage, où rôdent quantité d’animaux, et où la lumière du soleil peine à traverser l’épais feuillage du Bosquet. Cet endroit abrite la demeure des Judicateurs, et c’est ici qu’éclosent tous les animaux du Bosquet, notamment les dragons verts de la Sylve, et les redoutables dragons d’émeraude.

Par ailleurs, la Sylve abrite aussi quantité de créatures enchantées : fées, nymphes, dryades, et licornes, y pullulent joyeusement, dans une saine harmonie.

La Sylve constitue ainsi l’un des principaux alliés de Lumen, et sollicite traditionnellement l’aide du Griffon pour venir à bout des velléités des Drow.

PERSONNAGES LIÉS À LA SYLVE

  • Althuis, Judicateur Suprême. Ce sage elfe, vivant depuis des millénaires, est un mage elfique qui se livre parfois à des consultations. C’est par exemple lui qui a permis à Nöly Ivory, mère d’Elena Ivory, de réaliser qu’elle faisait l’objet d’un empoisonnement. Très érudit, Althuis est un personnage très apprécie, autant des Hauts-Elfes, que des autres peuples ;
  • Thamir, Roi de la Sylve. Thamir est Roi depuis maintenant plusieurs années. Sage et avisé, il fait preuve d’un entêtement qui peut parfois poser problème. Peinant à remettre en cause ses propres jugements, Thamir est également légèrement raciste à l’égard des autres races, ce qui ne l’empêche toutefois pas de participer à des rendez-vous diplomatiques, ou à distribuer de sages conseils ;
  • Nyzaël, sœur du Roi Thamir, et élève du Judicateur Althuis. Cette belle elfe est une magicienne assez talentueuse, qui connaît très bien l’entêtement de son frère. Nyzaël adore le Bosquet, mais, comme bien des elfes, rêve aussi de voyager dans le monde. Elle est actuellement conseillère magique auprès de la Reine Elena Ivory, mandatée par Althuis, et approuvée par son frère.

L’ORDRE DU GRIFFON


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Créé par le Roi Sébastian Ivory, l’Ordre du Griffon est un ordre de puissants paladins prêtant serment au nom des Ivory. Leur leitmotiv est l’Ordre et la Loi, leurs deux idéaux principaux. Estimant que la loi est le moyen de permettre la protection et l’épanouissement de la liberté, le Griffon est un solide ordre, très influent, redouté des Mijakiens, et qui est organisé autour d’une ville principale, Haven.


L’Ordre du Griffon est un regroupement de puissants paladins existant depuis plusieurs siècles, afin de permettre à Lumen de ne pas dépendre exclusivement de la volonté de l’Ordre Immaculé de les fournir en paladins lors de conflits. Le Griffon répond directement aux Ivory, et est présidé par un conseil de chevaliers et de moines. Bien que n’étant pas juridiquement soumis à l’Ordre Immaculé, les paladins du Griffon sont culturellement très proches de l’Ordre Immaculé. Très pieux, ils prônent le mariage, et, tout en tolérant les autres religions, ont fait de la religion de l’Ordre leur religion principale. Ils croient ainsi en l’Homme-Jésus, et leur hymne de guerre est d’ailleurs un chant religieux, qu’ils récitent avant de partir en bataille, ou à l’occasion des cérémonies religieuses, le « Lacrimosa », une partie du cantique religieux « Dies Irae » :

Lacrimosa dies, dies illa
Qua resurget ex favilla
Judicandus homo reus
Tuba mirum spargens sonum
Per sepulchra regionum
Coget omnes ante thronum
(Tuba mirum) spargens sonum
O (tu) Deus majes(tatis)

Depuis des siècles, l’Ordre du Griffon défend Lumen. La guerre contre Mijak a accru l’influence des paladins, qui ont participé, à de nombreuses reprises, à la défense des Luméens. À une ou deux reprises, leurs troupes furent décisives dans les multiples batailles. Outre leurs paladins, le Griffon compte sur des chevaliers, des mages, des armes de siège multiples, et, bien évidemment, sur leurs griffons. Ces majestueuses créatures constituent l’une des forces principales du Griffon. Majestueux et rapides, ils n’hésitent pas à s’en prendre aux dragons Mijakiens, ou à déferler sur les rangs Mijakiens, leurs griffes acérées les dispersant.

Le siège de l’Ordre est une imposante ville nommée Haven, qui est remarquable par un château-fort colossal. Immense, ce château domine toute la région, et abrite toutes les structures de l’Ordre.


Haven

Trois immenses statuent dominent Haven, et sont toutes significatives :
  • La statue de Sebastian Ivory, fondateur de l’Ordre, est à l’entrée du château-fort. Il est représenté comme un homme pieux, représentant l’idéal militaire de l’Ordre : un paladin qui, tout en sachant manier l’épée, est avant tout un homme de foi, qui ne verse le sang que par nécessité, afin de défendre les valeurs de l’Ordre. Cette statue symbolise le serment d’allégeance perpétuel unissant le Griffon aux Ivory, et illustre la dimension séculière de l’Ordre ;
  • La statue de la Sainte-Mère domine la Mairie de la ville, près de la Cathédrale. Elle représente l’Ordre Immaculé, à travers le personnage de la Sainte-Mère, ou Vierge Marie. Cette statue symbolise la piété de l’Ordre du Griffon, et rappelle la dimension spirituelle de l’Ordre ;
  • La statue de Caliel est dans la forêt d’Haven, et a le dos tourné vers la ville. Épée brandie, elle paraît prête à conquérir le monde. Caliel est l’Ange de la Justice et de la Vérité, et dépend directement de l’Archange Zaphkiel. Cette statue représente la mission que s’est fixée l’Ordre du Griffon : répandre la Loi et l’Ordre dans le monde.

Haven comprend des milliers d’âmes, et l’Ordre, de manière plus générale, est dirigé par un Conseil qui édicte sa propre législation. Cette dernière assure toutefois que sa législation respectera le Credo, qui est la profession de foi de l’Ordre Immaculé. Haven ne tolère pas l’esclavage entre ses murs, et a fréquemment recommandé aux Ivory, au nom de la dignité incombant pareillement à chaque créature vivante, d’abandonner ces pratiques païennes et barbares. Le Griffon est ainsi une sorte de micro-État entretenant d’étroits liens avec Lumen et les Hauts-Elfes de la Sylve.

Depuis quelques années, l’Ordre est en guerre contre un ennemi farouche, installé dans des montagnes éloignées : Kha-Beleth, un puissant général Mijakien qui s’est installé. Ils affrontent également des Drow, et viennent fréquemment en aide à la Sylve pour les aider à repousser les Drow. L’une de leurs campagnes militaires a d’ailleurs été contre les cités drows souterrains, afin d’empêcher une invasion de la Sylve.

Malheureusement, depuis quelques temps, plusieurs paladins s’inquiètent de la corruption spirituelle, de plus en plus fréquente chez certains membres du Conseil. Ainsi, plusieurs conseillers ont été démis de leurs fonctions pour des pratiques barbares et païennes, notamment en employant des esclaves. Aux yeux de certains paladins, la corruption est peu à peu en train de ronger le saint sanctuaire d’Haven.

Les paladins du Griffon sont des guerriers redoutables. Leur pureté spirituelle leur permet d’employer la magie sacrée. Ils bénéficient de potions et d’élixirs allongeant considérablement leur durée de vie, portent des armures et des armes enchantées, et sont des guerriers respectés et craints dans tout Terra. Liam Ivory a notamment été formé par eux, afin de devenir un Roi militaire et guerrier, son père craignant, à juste titre, qu’Mijak ne soit le principal ennemi de Lumen. La formation militaire de Lumen devait illustrer la militarisation croissante de Lumen, afin de venir à bout des velléités Mijakiennes.

La mort de Liam Ivory a profondément troublé l’Ordre du Griffon, et la manière dont le Conseil de Régence régit Lumen les trouble également. Le Conseil a adressé plusieurs recommandations aux régents, qui n’en ont pas tenu compte, mais les paladins se refusent à une intervention plus lourde, estimant qu’ils n’ont pas à se mêler de la politique intérieure de Lumen.

Avec la Sylve, l’Ordre du Griffon constitue l’un des plus solides alliés de Lumen.

PERSONNAGES LIÉS À L’ORDRE DU GRIFFON

  • Élizéa est une paladine très populaire. Sa beauté lui vaut parfois, au sein de la populace, le qualificatif de « Sainte ». Portant fièrement son épée sacrée, Justice, Élizéa aurait abattu plus d’un millier d’Orcs avec elle. Ayant participé à bon nombre de batailles, Élizéa est une paladine qui apprécie l’idée d’être plébiscitée, et d’avoir un certain succès. Depuis sa campagne contre les Drows, le Conseil l’a affecté à la protection permanente de la Reine Ivory. Ce poste ne dérange toutefois pas Élizéa, car il lui permet d’aller au Palais d’Ivoire, et de pouvoir essayer, à sa manière, d’empêcher que les relations publiques à Lumen ne continuent à se dégrader ;
  • Laszlo est un paladin assez âgé, qui a principalement pour tâche de former les jeunes recrues. Il reste donc à Haven la plupart du temps, et ne participe qu’à des patrouilles. N’ayant plus l’âge d’entreprendre des quêtes, il a néanmoins acquis une forte expérience, aussi bien stratégique que politique, car il a fait partie des gardes rapprochés lors des pourparlers diplomatiques entre Lumen et Mijak, qui ont tous échoué. Les quêtes de Laszlo ne se font désormais plus que pour traquer les traîtres et les renégats, notamment Zolder, qui fut son plus brillant élève. Il a aussi formé le Lion de Lumen, Liam Ivory ;
  • Zolder était un paladin extrêmement doué. Convaincu de l’existence de la corruption au sein de l’Ordre, ses investigations l’ont amené bien loin de Lumen, dans les Malterres de la Discorde, afin d’y affronter celui qui, selon lui, en était le responsable : un ancien Empereur Mijakien répondant au surnom du Roi Cramoisi. Sa tentative a échoué, mais Zolder n’est pas mort. Devenu un Paladin renégat, il œuvre pour renverser les Ivory et le Conseil de régence à Lumen, et est activement recherché par ses anciens camarades.

L’ARCHIPEL MÉLISI


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Les Îles Mélisi sont un archipel d’îles à proximité de Lumen, regroupant cinq îles principales, chacune administrée par une famille. Les Cinq Familles de Mélisi sont une solide institution, qui président tous ensemble, au sein d’un collège, l’administration de l’Archipel. La politique fiscale commune, la politique étrangère, l’interventionnisme, la lutte contre la piraterie, sont autant d’éléments qui sont pris en charge par le Conseil des Cinq Familles, ce dernier laissant ensuite, le soin, à chacune des Familles de diriger leurs propres îles. Ce sont des alliés militaires et économiques traditionnels, qui ont plusieurs fois sauvé Lumen.


Sans les Îles Mélisi, Lumen n’existerait plus. Ce constat est planté depuis longue date, notamment depuis la guerre contre les Hauts-Elfes, qui marqua la première coopération stratégique militaire entre les Lumeniens et les Mélisains. L’intervention des Mélisains était liée au fait que les Hauts-Elfes acceptaient leurs marchandises, mais en leur imposant de lourdes contraintes fiscales, ce que les Lumeniens ne faisaient pas. Les Mélisains voulaient ainsi renforcer leurs liens avec Lumen, mais, aussi, pouvoir se prouver qu’ils étaient capables de sortir de leurs guerres intestinales pour former une entité politique unie, au regard du monde.

Pendant des siècles, les Cinq Familles se sont déchirées, trahies, entretuées, afin de prendre le contrôle de l’Archipel. Comprenant de riches gisements miniers, Mélisi est un archipel puissant. Cette désunion politique a été terminée par un Conseil de guerre réunissant des représentants des Cinq Familles, qui, constatant l’appauvrissement global de l’Archipel, a décrété la création d’une armée commune, regroupant les troupes des Cinq Familles, sous une direction commune, en interdisant formellement le recours à une armée privée de la part de n’importe laquelle des Familles. Initialement, il s’agissait de mesures d’exception, temporaires, le temps que l’Archipel se reconstruise. La guerre avec les Hauts-Elfes a permis d’instaurer ce Conseil de guerre comme une institution politique constitutionnelle, supérieure à la législation des Cinq Familles. Cette guerre a finalement soudé l’Archipel, qui est devenue une sorte d’organisation politique à mi-chemin entre la confédération et la fédération, allant de plus en plus vers la fédération.

Mélisi entretient une relation commerciale, militaire, et politique de longue date avec Lumen. Les académies luméennes accueillent volontiers les élèves et les professeurs mélisains, et il a même été décidé, au sein de l’Archipel, de modifier leur cursus universitaire, afin de contraindre les académiciens à se rendre à Lumen. L’académie de Mélisi forme ainsi de jeunes gens qui, pour la plupart, sont assurés de trouver un emploi à Lumen. C’est par ce biais que Nöly a rencontré Liam Ivory, devenant ainsi la future Reine, et achevant de consacrer les liens particulièrement forts unissant Mélisi et Lumen.

L’Archipel a plusieurs fois envisagé de rejoindre définitivement Lumen. Pour des raisons fiscales, ce choix était mis en balance, et, avec la mort de Liam et de Nöly, un évènement qui a traumatisé les Mélisains, il a été remis aux Calendes grecques. EN effet, la dégradation de Lumen, l’illégitimité du Conseil de Régence, et les forts soupçons des Mélisains sur les dangers du Palais d’Ivoire, les ont conduits à se méfier de Lumen. L’abandonner est hors-de-question, mais, de manière plus concrète, les Mélisains sont dans la position d’un individu qui, voyant son ami sombrer dans la démence, envisage de l’aider contre son gré. Cette position difficile, et non désintéressée, les a ainsi conduits à retenir d’office chez eux la jeune fille de Liam et de Nöly, Elena Ivory. Elle a ainsi passé toute son enfance à Mélisi, dans un monastère paisible, en compagnie d’Adamante Mélisi, l’une des filles des Cinq Familles.

Pour développer la paix entre les Cinq Familles, il a en effet été décidé, de longue date, de s’attaquer à l’éducation. Étant une région pieuse, Mélisi dispose de plusieurs monastères, où les héritiers des Familles étaient éduqués ensemble. Sous l’autorité des moines, ils se rapprochaient ainsi, et les liens d’enfance tendaient à se renforcer au cours de l’âge adulte, et, en définitive, à contribuer à rapprocher les Cinq Familles. C’est ce schéma que les Mélisains développèrent entre Adamante et Elena, avec succès.

La méfiance de Mélisi à l’égard du Conseil de Régence est entièrement réciproque, mais jamais les deux puissances n’oseront se séparer. Le contrôle de la mer dépend de l’alliance entre les deux puissances. La flotte mélisaine soutient la flotte luméenne, et inversement. À de nombreuses reprises, les navires mélisains ont pu faire pencher la balance durant des conflits.

C’est dans le territoire des Mélisi qu’est survenu le cyclone de sable qui a coûté la mort de la famille des Ivory. Les Mélisains se sentent donc particulièrement responsables, et n’ont jamais porté crédit à la théorie d’un accident, dans la mesure où très peu de cyclones surviennent dans cette région, et où rien n’avait annoncé celui-là. Quoiqu’il en soit, ce jour est désormais un jour férié, où les Mélisains se drapent de noir et où les drapeaux de deuil sont affichés.

PERSONNAGES LIÉS À MÉLISI

  • Adamante Mélisi est l’amie d’enfance d’Elena, et sa plus proche confidente. Adamante est aussi une magicienne en formation. Formée par Jamiël, elle a pour tâche de veiller à la sécurité d’Elena, et est naturellement accusée d’être son amante. En effet, depuis qu’elles sont toutes petites, les deux filles dorment ensemble, Elena se blottissant dans les bras d’Adamante, afin d’éviter les cauchemars, une habitude qu’elle continue à prendre, même si c’est moins marqué. Mis à part un chaste baiser suite à un cauchemar, les deux femmes n’ont pourtant rien échangé de plus. Chacun des prétendants sérieux d’Elena sait ainsi que, pour avoir la main d’Elena, il faudra aussi avoir l’approbation d’Adamante, car la Reine se rangera toujours à son avis. C’est notamment Adamante qui a permis à Elena de sortir du Palais d’Ivoire, afin de voir, en toute discrétion, la ville de Lumen ;
  • Jamiël est une régente, mais est aussi la marraine d’Elena. Amie d’enfance de Nöly, Jamiël a rejoint Lumen avec elle, et s’est tournée vers la magie. Lorsque Nöly devint Reine, Jamiël réussit à bénéficier de son influence pour devenir l’une des dames de la Reine. Pistonnée, Jamiël n’en est pas pour autant une femme dénuée de talents. Diplomate, elle servit d’ambassadrice des Mélisains à la Cour de Lumen. Jamiël savait les soupçons que le couple royal avait sur leurs proches, et, après leur mort, elle a, pendant longtemps, refusé de remettre Elena aux régents. Le testament de Nöly désignait explicitement Jamiël comme marraine et tutrice d’Elena, ce que plusieurs Lumeniens ont vu comme un affront, une prise de pouvoir abusive des Mélisains sur leur souveraineté. Femme aussi douce qu’autoritaire, Jamiël a éduqué Elena, et veille soigneusement sur elle. Elle siège actuellement au Conseil de Régence, tout en dispensant quelques cours à l’académie magique de Lumen ;
  • Nöly Ivory est l’ancienne mère d’Elena, la défunte Reine. Originaire de Mélisi, elle est l’héritière de l’une des Cinq Familles, et c’est à ce titre qu’elle a épousé Liam. Ce mariage était autant politique que sentimental, car les deux amants avaient déjà eu l’occasion de se rencontrer. Sage femme, Nöly était surtout celle voulant se débarrasser de l’esclavage, un moyen, pour elle, de lutter contre l’influence des puissantes corporations économiques qui, peu à peu, gangrénaient Lumen. N’arrivant pas à enfanter d’Elena, elle craint, pendant un temps, d’être inféconde, avant que le Judicateur Suprême Althuis ne lui explique qu’elle était périodiquement empoisonnée par un de ses proches, un poison extrêmement complexe et puissant. Le Haut-Elfe guérit Nöly, qui accoucha d’Elena. Elle mourut un mois plus tard, en voulant présenter son bébé à sa famille natale.