The Multiversity

Perdu dans les îles de l’antique Grèce, le Sanctuaire d’Athéna était un endroit inaccessible pour de simples touristes. Les visiteurs qui y venaient sans savoir sur quoi ils s’attendaient n’y verraient qu’une illusion, des ruines antiques, tout en sentant le découragement les guetter. Un charme divin protégeait cet endroit, celui de la très puissante Déesse Athéna. Déesse de la sagesse, de la stratégie militaire, des artisans, des artistes et des maîtres d’école, elle était l’opposée d’Arès, protectrice légendaire de la mythique Athènes. Une figure universelle de bonté, qui avait disparu de l’Olympe.

Diana en savait quelque chose, puisqu’elle revenait de l’Olympe. Elle y avait croisé là-bas le redoutable Chevalier d’Or de la Vierge, le puisant Shaka. Les deux s’étaient affrontés avant que la situation ne s’apaise. Diana avait rencontré plusieurs prêtresses là-bas, mais le Palais d’Athéna était vide. Toutefois, l’Olympe qu’elle avait vue lui avait semblé austère, isolé, En survolant les environs de la Grèce, elle avait aperçu les traces du Sanctuaire, mais s’était surtout posée au seul véritable point d’accès menant au Sanctuaire : le village de Rodorio.

Village intemporel, perdu dans le temps, Rodorio connaissait l’existence du Sanctuaire, du Grand Pope et des Chevaliers d’Athéna. Quand Diana arriva depuis les cieux, elle se posa sur l’une des places du village, devant une grande fontaine sur laquelle on avait érigé une statue à l’effigie d’Athéna. En la voyant, les villageois s’arrêtèrent. Rodorio avait beau être coupée du monde, les autochtones avaient la télévision, Internet, et connaissaient bien l’existence de cette Amazone. Elle était après tout originaire de Themiscyra, et était plutôt bien appréciée ici. Des enfants ne tardèrent pas à venir la saluer, tandis que des villageois plus âgés se rapprochèrent, lui parlant en grec, une langue que Diana connaissait évidemment à la perfection :

« <Wonder Woman ! Mais que venez-vous faire ici ?!>
-  <C’est Wonder Woman ?!>
-  <Wonder Woman !> »

Diana les observa silencieusement, avant de leur répondre:

« <Je viens m’entretenir avec la Déesse Athéna, j’ai appris qu’elle se trouvait au Sanctuaire.> »

Il y eut un léger murmure au sein de la foule à cette idée. La Déesse Athéna… Celle qui avait été prise à l’origine pour une usurpatrice en raison des manipulations du Grand Pope. Diana connaissait cette histoire, et elle n’en avait cure. Les informations qu’elle avait appris à l’Olympe l’inquiétait, et, plus que tout, elle voulait également comprendre pourquoi l’Olympe n’avait pas aidé Themiscyra, et pourquoi la magie olympienne commençait à s’amenuiser.

Se rendant vers une auberge, elle apprit que les villageois envoyaient régulièrement des provisions vers le Sanctuaire. Diana n’avait qu’à rejoindre le camion qui partait de Rodorio d’ici quelques jours pour rejoindre le Sanctuaire. Diana acquiesça, y voyant là une excellente occasion de redécouvrir son pays natal, la mythique et éternelle Grèce…

L’Île du Sanctuaire… j’étais ominisciente sur toute l’île, je savais quand quelqu’un d’étranger arrivait… durant la deuxième Bataille du Sanctuaire, je n’avais pas ressenti l’arrivée des Spectres d’Hadès parce qu’ils ne sont pas arrivé par les airs mais par le sol. Aujourd’hui, je pourrais les sentir arriver, car mon réveil était total…

Le retour de Seiya, il y a dix jours, m’avait aussi transformée, je n’étais plus une déesse vierge et je ne m’en portais pas plus mal, au contraire, maintenant, je savais ce qu’était être une femme. Je posais ma main sur mon ventre et fis brûler légèrement mon Cosmos, non, je n’étais pas enceinte. J’eus un grand sourire, car nous n’avions pas utiliser de moyen de contraception durant nos premiers ébats. Depuis, nous avons pris des précautions, il était hors de question que je tombe enceinte alors qu’une autre Guerre se préparait. Arimaspe m’avait prévenue juste avant le retour de Seiya.

Je sentis immédiatement l’arrivée de l’étrangère. Elle était très puissante, et pourtant, il me semblait la connaître. Elle possédait un Cosmos bien qu’elle ne semblait pas l’utiliser. Je décidais d’envoyer Eirénée pour la rencontrer.

* Eirénée, je sais que tu as sentie l’arrivée de l’étrangère. Je veux que tu l’amènes devant moi, il me faut la rencontrer.
Oui, Grande Déesse, j’y vais de ce pas. *

Je sentis le Cosmos Divin d’Eirénée arriver devant l’étrangère. Elle portait sa Cloth de la Colombe. Les habitants du village de Rodorio furent surpris de la voir, car il était très rare que des Saints ou des Saintes parcourir le village, même si aujourd’hui, je savais que nombre de mes Saints le faisait incognito. Eirénée s’approcha de l’étrangère. Comme à son accoutumée, elle portait un masque sans aucune marque comme celui de Marine.

_ « Je suis Eirénée, Bronze Sainte de la Colombe, Athéna vous attends, étrangère. Je serais votre escorte jusqu’au Palais du Grand Pope. »

Elle s’inclina pour montrer qu’elle n’était en aucun cas là pour la combattre mais bel et bien pour l’escorter jusqu’à moi.

Elle se tenait dans une belle chambre à l’étage de l’auberge. Rodorio était à l’image de la Grèce, un village perdu dans le temps, comme un retour en arrière de plusieurs siècles. Ce n’était pas un hasard si la Grèce était un pays extrêmement touristique. Même Diana aimait s’y rendre souvent, s’absorbant dans sa culture natale, dans celle de ses ancêtres. Elle avait déjà visité Athènes à de nombreuses reprises, mais n’aurait jamais cru devoir se rendre ici. Pour autant, Rodorio n’était pas totalement isolée dela Grèce. Dans l’auberge, elle avait vu plusieurs exemplaires d’un quotidien national, l’Adesmevtos Typos, évoquant sur plusieurs pages les difficultés économiques du pays, mais concentrant ses gros titres à la chute récente de Tsipras, contraint, suite aux dernières élections européennes, de dissoudre le Parlement. Un véritable séisme local, dont les grands quotidiens internationaux ne consacraient que peu de colonnes.

Dans sa chambre, Diana déposa son épée dans un coin, et observa le décor. Plusieurs tableaux agréables peignaient les antiques paysages grecs, ces reflets de soleil sur des montagnes verdoyantes tombant directement dans la mer. Des paysages fabuleux sur une mer cristalline, d’un bleu azur profond et éclatant. Diana humait l’air frais, dénué de pollution, quand elle perçut un Chevalier d’Athéna. Elle se pencha alors, récupéra son épée au passage, et descendit du balcon, sautant en contrebas, atterrissant devant la guerrière, qui lui indiqua s’appeler Eirénée, un Chevalier de Bronze.

« Enchantée, Chevalier Eirénée. Je m’appelle Diana de Themiscyra, Princesse des Amazones, et fille d’Hippolyte, Reine des Amazones... Également connue sous l’appellation de Wonder Woman. Je serai ravie de m’entretenir avec la Déesse Athéna. »

Comme la plupart des Chevaliers, Eirénée portait un masque argenté, informe, dissimulant son visage, ne montrant rien. Diana était au moins rassurée de voir que la puissante Athéna ne l’avait pas accueillie avec l’un de ses Chevaliers d’Or. Autant dire que l’Amazone conservait encore un assez mauvais souvenir de sa rencontre avec Shaka, un adversaire terrifiant qui l’avait mis en grande difficulté.

« Sachez en tout cas que mes intentions sont pacifiques » déclara-t-elle alors.

Elle tenait au moins à éviter un nouveau conflit en raison d’un quiproquo...

Eiréné regardait la nouvelle venue.

_ « Enchantée, Chevalier Eirénée. Je m’appelle Diana de Themiscyra, Princesse des Amazones, et fille d’Hippolyte, Reine des Amazones... Également connue sous l’appellation de Wonder Woman. Je serai ravie de m’entretenir avec la Déesse Athéna. »

La Sainte de la Colombe acquiesça… Diana de Themiscyra, Princesse des Amazones ? J’ignorais qu’il y avait encore des amazones sur la Terre… en plus elle était au courant de ma réincarnation ? Faut dire que le Tournoi Intergalactique n’était pas passé inaperçu.

_ « Sachez en tout cas que mes intentions sont pacifiques » déclara-t-elle alors.

Je savais qu’Eiréné était la meilleure pour les questions diplomatiques et je voulais savoir pourquoi une princesse amazone venait me voir.

_ « Veuillez me suivre, dit simplement Eiréné, la Déesse Athéna vous attends. Elle sait que vous êtes ici. »

Eiréné l’amena devant les douze Temples du Zodiaque, demanda à chaque passage si elle pouvait accompagner Diana jusqu’à la Grande Déesse, la plupart des Gold Saints les laissèrent passer, bien que Saga les arrêta un instant, toisant la nouvelle venue ainsi qu’Eiréné.

_ « Gold Saint des Gémeaux, vous savez aussi bien que moi, qu’un combat entre vous et moi, durerait mille jours… oh, vous me vaincrez peut-être à la fin, mais je reviendrais bien plus forte que je ne suis actuellement. »

Saga hocha la tête puis les laissa passer. Le Garde de la Salle du Grand Pope les annonça.

_ « Entrez Diana de Themiscyra et toi aussi, Eiréné… »

Eiréné fit entrer Diana et la suivit. Un posa un genou à terre, comme elle l’avait appris durant ses années d’entraînements.

_ « Bienvenue Diana, princesse des Amazones et fille d’Hyppolyte Reine des Amazones. Que me vaut votre visite dans mon Sanctuaire Sacré ? »

Son bref séjour à l’Olympe de Terra avait été l’occasion d’un apprentissage accéléré, de lui remémorer de vieilles connaissances. À Themiscyra, ses perceptrices lui avaient parlé des guerriers d’Athéna.  88 guerriers en référence aux 88 constellations de la voûte céleste. Pour le peu qu’elle en savait, il s’agissait d’une tradition séculaire, ancestrale, développée par Athéna elle-même lors des lointaines guerres grecques entre Athènes et Sparte. Des guerriers légendaires chargés d’organiser la défense d’Athènes contre les Spartiates. Un héritage, une tradition qui s’était perpétrée jusqu’à aujourd’hui où, par le biais de divers fondations, les Saints d’Athéna recrutaient les futurs Chevaliers d’Athéna dans des orphelinats, dans des zones sinistrées. Ils étaient ensuite envoyés ici, sur cette île, tels les Grecs de jadis. Rodorio, le village légendaire, faisait ainsi office de point d’entrée vers le domaine d’Athéna, vers son sacro-saint sanctuaire.

En s’y rapprochant, Diana put voir les cours d’entraînement, ainsi que le chemin menant à son temple, une sorte de longue allée identifiable par les douze temples qui ornaient le passage. Chacun de ces temples abritait les guerriers d’élite d’Athéna, les légendaires Chevaliers d’Or. Diana repensa alors à son combat contre Shaka sur Terra, et à la difficulté qu’elle avait eu à l’affronter. Si tous les autres étaient comme lui, Athéna était indéniablement bien protégée. Diana suivit donc son hôte, traversant les Douze Temples, croisant les Chevaliers d’Or. Un désagréable frisson traversa le corps de Diana en rejoignant la Maison du Cancer. Une Maison vide. L’ancien porteur de l’Armure d’Or du Cancer, Masque-de-Mort, avait été jugé indigne par l’armure de la porter, et, depuis lors, personne n’avait encore pu reprendre celle-ci. Plus proche d’Arès que d’Athènes, l’ancien porteur avait été jusqu’à exhiber dans les murs de son temple les victimes de ses victimes, dans un mausolée sinistre et nauséabond.

*La déliquescence des Dieux olympiens... Même le Sanctuaire sacré d’Athéna n’est pas épargné par les affres du temps...*

Arrivait-elle trop tard ? Shaka lui avait parlé de la trahison du Grand Pope, de l’aveuglement des Chevaliers d’Or. Tous, ou presque, avaient été incapables de reconnaître leur divinité, et s’en étaient pris aux Chevaliers de Bronze venus la défendre. Une chose impensable pour Diana. Comment de tels guerriers, considérés comme les plus justes et les plus vertueux, avaient pu tous se fourvoyer à ce point ? Il n’y avait pas cinquante explications possibles, mais la Princesse amazone redoutait la réalité.

Saga des Gémeaux fit une impression remarquée, étant pour ainsi dire le seul à s’opposer à la venue de Diana. Eiréné réussit toutefois à le calmer, et Diana le regarda silencieusement, se demandant pourquoi Athéna avait maintenu à son poste un traître, instable et schizophrène. Le duo rejoignit ensuite le Grand Palais, et Diana se retrouva finalement face à Athéna. Elle-même qui était la fille de Zeus sentit toute la puissance de celle qui, dans l’absolu, était sa demi-sœur... Elle s’inclina toutefois, par signe de respect, puis releva ensuite le regard, quand Athéna lui demanda d’emblée la raison de sa venue ici.

« Je suis enchantée de vous voir enfin, Déesse Athéna. »

Elle se redressa alors. Bien qu’étant Princesse, Diana n’avait jamais vraiment eu le chic pour noyer le poisson, et entama rapidement les choses :

« Comme vous le savez sûrement, Déesse Athéna, les Olympiens ne sont plus sur Terre, mais sur un monde parallèle, Terra... Mais, s’ils avaient pendant longtemps continué à assurer la protection de la Grèce, ce n’est désormais plus le cas. J’ignore si vous étiez au courant de notre existence, mais, tout comme votre sanctuaire a survécu à l’écoulement du temps, la légendaire île des Amazones, Themiscyra, en a fait de même. Elle a pendant longtemps été protégée par un dôme divin, généré par Artémis et par la force de Zeus... Mais ce dôme s’est rompu. La protection divine a cessé de recouvrir Themiscyra, et l’île de paradis a été attaquée par des individus redoutables qui ont asservi mon peuple. Depuis ce jour, je recherche mon peuple, ainsi que comprendre pourquoi les Olympiens ont cessé de protéger les Amazones. »

C’était une impressionnante introduction, qui donnait le ton.

« J’ai été jusqu’à la nouvelle Olympe, sur Terra, aux termes d’une longue odyssée. Ce que j’y ai vu... M’a confirmé mes inquiétudes, et plus encore. C’est là-bas que j’ai appris, de la part de votre chevalier Shaka, que vous étiez restée ici, dans votre sanctuaire, sur Grèce. Je suis venue requérir votre aide, solliciter votre bienveillance pour comprendre ce qui se passe en Olympe... Ce qui arrive aux Dieux. »

En disant cela, Diana ignorait qu’Athéna avait justement eu récemment fort à faire avec les deux frères de Zeus, Poséidon et Hadès...

Diana s’inclina devant moi en signe de respect pour moi, puis elle releva la tête, Seiya n’était pas loin, je sentais son aura. Un sourire apparut sur mon visage, cela faisait quelques jours que nous étions amants, tous les deux. J’étais heureuse, même si je savais que quelque chose n’allait pas. Arimaspe était venu pour me prévenir qu’un danger imminent menaçait la Terre, même s’il ne savait pas de quoi il s’agissait. Seiya ne savait pas encore que j’avais totalement retrouvé mes souvenirs de toutes mes incarnations, y compris la première. Contrairement à ce que je me souvenais, les Dieux de l’Olympe n’étaient pas les sages que je me souvenais. Mon père m’avait jeté une malédiction parce que Niké m’avait donnée sa puissance en enfermant son âme dans mon sceptre. Il avait fait de moi une déesse vierge avec pour seul délivrance que Pégase et moi, nous nous aimâmes à nouveau.

C’était la raison pour laquelle, à chacune de mes résurrections, un homme revêtait à chaque la Cloth de Pégase. J’étais en colère contre mon père, même si je comprenais qu’il fallait que je sois châtiée pour cela. Mais me priver du seul amour que j’avais pendant près de quarante-cinq millénaires, c’était vraiment bien cher payé pour mon « crime ».

_ « Je suis enchantée de vous voir enfin, Déesse Athéna. »

Je hochais la tête tandis que la princesse se redressait.

_ « Comme vous le savez sûrement, Déesse Athéna, les Olympiens ne sont plus sur Terre, mais sur un monde parallèle, Terra... Mais, s’ils avaient pendant longtemps continué à assurer la protection de la Grèce, ce n’est désormais plus le cas. J’ignore si vous étiez au courant de notre existence, mais, tout comme votre sanctuaire a survécu à l’écoulement du temps, la légendaire île des Amazones, Themiscyra, en a fait de même. Elle a pendant longtemps été protégée par un dôme divin, généré par Artémis et par la force de Zeus... Mais ce dôme s’est rompu. La protection divine a cessé de recouvrir Themiscyra, et l’île de paradis a été attaquée par des individus redoutables qui ont asservi mon peuple. Depuis ce jour, je recherche mon peuple, ainsi que comprendre pourquoi les Olympiens ont cessé de protéger les Amazones. »

Oui, les Olympiens n’étaient plus sur Terre depuis près de quarante-cinq-mille ans, moi-même je ne revenais sur ce monde que tous les deux-cent-cinquante ans environs. Non, je n’étais pas au courant que l’île légendaire des Amazones, dont j’ignorais totalement le nom, avait été mise hors du temps. Je hochais la tête quand elle parla du dôme divin… Artémis et Zeus… que le dôme se soit brisé ne me surprenait pas, ce genre de force pouvait disparaître au bon vouloir des dieux. Il suffisait qu’ils soient lassé pour que cela se produise, même si cela ne leur prenait qu’une partie infinitésimale de leur Cosmos.

_ « J’ai été jusqu’à la nouvelle Olympe, sur Terra, aux termes d’une longue odyssée. Ce que j’y ai vu... M’a confirmé mes inquiétudes, et plus encore. C’est là-bas que j’ai appris, de la part de votre chevalier Shaka, que vous étiez restée ici, dans votre sanctuaire, sur Grèce. Je suis venue requérir votre aide, solliciter votre bienveillance pour comprendre ce qui se passe en Olympe... Ce qui arrive aux Dieux. »

Je me levais d’un bon, Seiya me rejoint rapidement posant une main sur mon épaule. J’y apposais la mienne. Ainsi, Shaka était partie rejoindre l’Olympe, il m’avait dit qu’il partait car il avait quelque chose à voir. Mais pourquoi n’était-il pas revenu ?

_ « Qu’avez-vous vue, Princesse des Amazones ? Que se passe-t-il en Olympe ? Est-ce que cela a un rapport avec le déluge de Poséidon ? Et l’Eclipse Totale d’Hadès ? »

J’avais vaincus mes oncles qui voulaient reprendre possession de la Terre, elle m’avait été confiée par mon père, le Grand Zeus pour que je la protège, même contre les autres Dieux.

_ « J’ignore si vous êtes au courant, mais il y a quatre ans, Poséidon et Hadès ont tentés de prendre possession de la Terre… même si je n’étais pas encore totalement prête à combattre mes oncles, grâce à Seiya et ses frères, nous avons réussi à les renvoyer en Olympe. »

Je jetais un regard amoureux à Seiya. Je n’avais que faire des « on dit » sur ma relation avec lui. Shaina savait qu’il était revenu, mais elle était en train de s’occuper de ses Treize Etoiles du Serpentaire avec Junon à Atarashï Yoake. J’espérais ardemment qu’elle avait fini par faire son deuil du Saint de Pégase.

Les œillades d’Athéna envers Seiya n’échappèrent nullement au regard attentif et vigilant de Diana, qui haussa un sourcil interrogateur. Athéna faisait partie des quelques Déesses vierges de l’Olympe. Avait-elle finalement pu trouver l’amour ? Ou est-ce que c’était son hôte qui aimait le jeune homme ? Diana hocha ensuite la tête quand la Déesse évoqua le Déluge de Poséidon et l’Éclipse Totale d’Hadès.

« Je n’étais pas encore en exil à cette période. Je faisais partie de la Justice League, mais nous étions surtout attachés à empêcher les catastrophes pendant que vous et vos Chevaliers ont empêché le pire d’arriver. »

Cela remontait à quatre ans... À l’époque, Themiscyra avait craint qu’une nouvelle guerre olympienne n’éclate, mais les instances olympiennes avaient assuré que Zeus avait pacifié la situation, et restauré l’harmonie au sein de sa famille.

« J’ignore ce que tout cela cache, mais l’Olympe m’a paru froide et... Très inhospitalière. »

Athéna avait eu un rapport très particulier avec son père, ce qui expliquait sans doute son côté de fille rebelle. Quand Métis avait eu un enfant de Zeus,  les oracles avaient prédit que l’enfant de Métis le renverserait. Les récits antiques disaient que Zeus avait avalé l’enfant, avant de le recracher. Une belle métaphore signifiant sans doute, en réalité, qu’il avait dû enfermer Athéna quelque part, avant de finir par l’accepter comme sa fille légitime.

Diana poursuivit rapidement :

« Enfin, ce n’est pas comme si l’Olympe pouvait sembler hospitalière, mais... Je n’étais pas la bienvenue, et ce alors que je venais en tant que Princesse des Amazones. Même Artémis n’a pas voulu me recevoir. Ce qui a le plus intrigué Shaka, et qui explique qu’il soit resté là-bas, c’est qu’il a senti quelque chose de nocif dans l’air... Une aura difficile à expliquer, difficile à décrire, mais qui se rapproche à celle qu’on ressent dans la Maison du Cancer. »

Cette dernière phrase sembla troubler l’auditoire devant elle, ce qui se comprenait. Masque de Mort était un individu à la sinistre réputation, une honte au fer blanc dans l’exemplarité des Chevaliers d’Athéna. Mais qu’était donc en train d’insinuer Diana ?

« Je n’ai pas réussi à voir Zeus, Arès m’a, comme à son habitude, menacé de mort... Mais, chose plus surprenante encore, les jardins d’Héra sont laissés à l’abandon, et son temple est verrouillé. Or, il est bien connu qu’Héra entretient son jardin, et ne supporte pas la moindre rose fanée. La conclusion à en tirer est simple... Héra a quitté l’Olympe. »

Était-ce suite à l’une des dernières infidélités de Zeus ? C’était mal connaître Héra que de croire qu’elle était du genre à fuir.

« Je pense que tout cela est lié, Déesse Athéna. Ni Poséidon ni Hadès n’auraient attaqué les humains sans l’assentiment de Zeus. Et, pour être honnête, jamais Zeus n’aurait laissé l’un de vos Chevaliers usurper votre trône sans intervenir... Et jamais Zeus n’aurait abandonné Themiscyra. Je suis le fruit de l’une des aventures extraconjugales de Zeus, et il a juré à ma mère de la protéger, non seulement du reste du monde, mais également du courroux d’Héra. Shaka m’a demandé de revenir vers vous pour veiller à votre protection, et pour essayer de comprendre ce qui se passe. En l’état actuel des choses, et sauf à ce que vous disposiez d’autres éléments, ma meilleure piste est liée à la Maison du Cancer. Je dois comprendre quel mal ronge l’Olympe, et, peut-être qu’en comprenant ce qui se passe au Cancer, j’aurais des éléments de réponse. »

Elle l’observa encore, un air de gravité dans le regard.

« Puis-je bénéficier de votre bienveillance pour cela, Déesse Athéna ? »

J’eu un sourire quand elle se demanda si j’avais trouvée l’amour. Elle ne pouvait pas le savoir, mais rien ne m’échappait sur l’Île du Sanctuaire. Je la vis hocher la tête.

_ « Je n’étais pas encore en exil à cette période. Je faisais partie de la Justice League, mais nous étions surtout attachés à empêcher les catastrophes pendant que vous et vos Chevaliers ont empêché le pire d’arriver. »

Je secouais la tête, tout n’était dû qu’à mes Saints, Zeus n’avait pas daigné lever le plus petit de ses doigts…

_ « J’ignore ce que tout cela cache, mais l’Olympe m’a paru froide et... Très inhospitalière. »

Je me rassis sur mon trône en soupirant, ainsi… bientôt la plus Grande Guerre Sainte allait débuter… je fermais les yeux pour ne pas pleurer, Seiya dû le sentir car il posa à nouveau sa main sur mon épaule. Je faillis rigoler quand elle pensa aux récits antiques. Mon père ne m’avait jamais avalée. Mais ces textes devaient plutôt parler de la malédiction qu’il m’avait jetée.

_« Enfin, ce n’est pas comme si l’Olympe pouvait sembler hospitalière, mais... Je n’étais pas la bienvenue, et ce alors que je venais en tant que Princesse des Amazones. Même Artémis n’a pas voulu me recevoir. Ce qui a le plus intrigué Shaka, et qui explique qu’il soit resté là-bas, c’est qu’il a senti quelque chose de nocif dans l’air... Une aura difficile à expliquer, difficile à décrire, mais qui se rapproche à celle qu’on ressent dans la Maison du Cancer. »

Ça par contre c’était on ne peut plus inquiétant. Jamais dans l’histoire de l’Olympe, elle n’avait été inhospitalière. Surtout à une demi-déesse comme Diana, qui était fille de Zeus en plus. Que se passait-il sur l’Olympe ? Que préparaient mon père, mes oncles, mes tantes mes cousins et mes demi-frères et sœurs ? DeathMask n’était plus le propriétaire du Temple du Cancer, mais ça marque restait encore trop présente dans celui-ci. Karkínos m’était parfaitement fidèle, bien plus que ne l’avait été son prédécesseur.

_ « Je n’ai pas réussi à voir Zeus, Arès m’a, comme à son habitude, menacé de mort... Mais, chose plus surprenante encore, les jardins d’Héra sont laissés à l’abandon, et son temple est verrouillé. Or, il est bien connu qu’Héra entretient son jardin, et ne supporte pas la moindre rose fanée. La conclusion à en tirer est simple... Héra a quitté l’Olympe. »

Cela ne m’étonnait pas de la part de mon maléfique demi-frère. J’eu à nouveau un sourire, il était normal que ma belle-mère ne prenne pas soin de ses jardins, vu qu’elle faisait désormais partie de ma Chevalerie.

_ « Je pense que tout cela est lié, Déesse Athéna. Ni Poséidon ni Hadès n’auraient attaqué les humains sans l’assentiment de Zeus. Et, pour être honnête, jamais Zeus n’aurait laissé l’un de vos Chevaliers usurper votre trône sans intervenir... Et jamais Zeus n’aurait abandonné Themiscyra. Je suis le fruit de l’une des aventures extraconjugales de Zeus, et il a juré à ma mère de la protéger, non seulement du reste du monde, mais également du courroux d’Héra. Shaka m’a demandé de revenir vers vous pour veiller à votre protection, et pour essayer de comprendre ce qui se passe. En l’état actuel des choses, et sauf à ce que vous disposiez d’autres éléments, ma meilleure piste est liée à la Maison du Cancer. Je dois comprendre quel mal ronge l’Olympe, et, peut-être qu’en comprenant ce qui se passe au Cancer, j’aurais des éléments de réponse. »

Diana avait un air grave dans son regard. Effectivement, comme me l’avait annoncé Arimaspe, une nouvelle Guerre Sainte allait débuter. Mais jamais, je n’aurais cru un jour devoir combattre mon propre père… j’avais déjà affronté de nombreuse fois mes deux oncles, Poséidon et Hadès… j’avais aussi affronté Arès et ses Berserkers, mais jamais mon père et ses Archanges Divins.

_ « Puis-je bénéficier de votre bienveillance pour cela, Déesse Athéna ? »

Je hochais la tête, mais elle devait savoir qu’il y avait, sur la Terre, des divinités mineures et majeures qui marchaient et tentaient de la protéger. Il allait falloir que j’envoie certains de mes Saints allés à la rencontre d’elles. J’inspirais profondément puis je regardais Seiya, il allait encore subir mille morts à cause de dieux voulant s’emparer de la Terre… j’avais juré à Zeus que tant que je serais vivante, nul ne pourrait s’en emparer.

_ « Il est normal que les jardins d’Héra soit à l’abandon sur l’Olympe… elle s’est réincarnée dans l’une de mes Bronze Sainte. J’ignore pourquoi, mais elle s’est jointe à moi. Elle n’a pas voulu me le dire… je pensais que mon… notre père voulait tester mes capacités à protéger la Terre avec toutes ces Guerres Saintes passées depuis des millénaires. Mais maintenant, peut-être qu’il voulait simplement amoindrir mes défenses. »

Je pris la main de Seiya dans la mienne. Il n’y avait aucune équivoque sur ce que je ressentais pour lui, de l’amour et de la peur de le voir mourir.

_ « Saga n’est plus schizophrène, j’y ai veillé à son retour des enfers. Quant à DeathMask… il n’est plus le Gold Saint du Cancer et se trouve sur l’Île de Marettimo, sa mort et sa résurrection l’ont beaucoup changé. Le nouveau Gold Saint du Cancer n’a pas encore réussi à changer l’atmosphère de son temple et je crains que la corruption qui entachait DeahtMask y soit encore… »

Je fermais les yeux.

_ « Sache aussi, qu’avant la première Guerre Sainte contre mon oncle, Poséidon, je n’étais pas une déesse vierge, mais que parce qu’il s’est produit une chose étrange, mon père m’a lancé une malédiction, faisant de moi, une déesse vierge. Aujourd’hui, cette malédiction est totalement levée. »

Alors que j’allais me lever, mon sceptre se mit à luire et une image de Niké apparu. Ma meilleure amie était là devant moi. Telle que je m’en souvenais, ses yeux aveugles recouvert par un simple linge. Elle souriait, sa tête se tourna vers Seiya puis revint vers moi.

_ « Athéna, tu as enfin levée cette malédiction… Pégase est de nouveau ton amant, c’est une bonne nouvelle. Saches, mon amie, que je ne t’en veux pas de ce qu’il s’est passé. J’ai fait ce sacrifice de mon propre cheffe. »

Elle se tourna vers Diana.

_ « Princesse Diana, tu as raison au sujet de la corruption du Sanctuaire et le Temple du Cancer en est la source. Je pense que l’actuel Gold Saint du Cancer, Karkínos, pourrait t’aider à en découvrir la véritable origine. »

Niké s’approcha de moi et me prit dans ses bras à demi solide. Je l’étreignis comme je le faisais souvent quand elle était encore en vie. Je savais qu’elle ne pourrait plus jamais revenir désormais, son Cosmos étant piégé dans mon sceptre.

_ « Adieu, mon amie, dit-elle
_ Adieu Niké. »

Je pleurais quand elle disparu définitivement.

Quelques éléments d’information échappaient encore à Diana. Héra s’était réincarnée en un Chevalier d’Athéna ?

*Qui aurait cru cela...*

Certes, Athéna avait toujours disposé d’une situation particulière au sein de l’Olympe. Elle était une Déesse très populaire, que Zeus appréciait beaucoup, et, du fait de son absence de lien avec sa mère biologique, faisait partie des rares enfants adultérins que la Mère de l’Olympe acceptait et tolérait. Mais, de là à se réincarner dans le corps d’un Chevalier... Détenait-elle des réponses quant à ce qui s’était passé en Olympe ? À la raison de cette morosité, de cette ambiance noirâtre, que Diana avait ressenti sur place ? Athéna lui expliqua que Masque de Mort s’était réincarné, que son âme avait été purifié... Ce qui signifiait aussi que sa noirceur avait dû être stockée quelque part. Il se trouvait désormais à proximité de la Sicile, sur l’île de Marettimo. Difficile de dire s’il était en mesure de fournir des explications sur ce qui s’était passé.

Avant qu’elle ne puisse se renseigner davantage, Diana vit le sceptre d’Athéna se mettre à luire, laissant perler l’âme de la Déesse Niké. Elle resta silencieuse pendant leur bref échange, tout en regardant, par curiosité, le fameux Seiya. Si proche d’Athéna, elle venait d’avouer avoir perdu sa virginité avec lui. Diana n’avait en soi rien de particulier à dire là-dessus. Elle était plutôt heureuse qu’Athéna ne reste pas fidèle à d’anciens dogmes datant d’il y a quelques millénaires.

Niké s’adressa ensuite à elle, exposant que Diana avait raison sur ce phénomène de corruption, et l’invita à se rapprocher de l’actuel Chevalier d’Or du Cancer, Karkinos.

*Il y a donc un remplaçant à Masque de Mort ?*

Elle ne l’avait en tout cas pas vu en rejoignant Athéna. L’essence de Niké s’évapora ensuite, et Diana regarda Athéna. Quelques secondes passèrent, le temps que la Déesse reprenne ses esprits.

« Je dois rencontrer ce Karkinos, Déesse. Je pense que ce serait plus simple d’explorer le temple du Cancer avec lui. Mais, avant ça... Depuis quand Héra est auprès de vous ? Et il va également falloir que je la rencontre... Si possible. »

Sauf qu’elle ignorait où les deux se trouvaient. Mais, si quelqu’un le savait, ce devait sûrement être Athéna.

Diana semblait surprise qu’il y ait un remplaçant au Gold Saint du Cancer, et pourquoi pas ? Tous les Gold Saints avaient ressuscités, y compris Aiolos, le frère d’Aiolia. Je séchais mes larmes d’un revers de la main et je repris contenance.

_ « Je dois rencontrer ce Karkínos, Déesse. Je pense que ce serait plus simple d’explorer le temple du Cancer avec lui. Mais, avant ça... Depuis quand Héra est auprès de vous ? Et il va également falloir que je la rencontre... Si possible. »

J’inspirais profondément, essayant de retrouver Karkínos. Il n’était pas dans son temple mais sur l’Île de Marettimo. Quand à Héra, je savais qu’elle était au Japon, peut-être pour retrouver Shun mais pourquoi avait-elle emmené Shaina et les Serpentaires ? Je rappelais Karkínos vers le Sanctuaire pour qu’il aide Diana dans sa quête. Il était déjà là, et prompt à répondre à mes convocations, il m’était très loyal. C’était vrai que cette corruption qui se trouvait dans son temple l’inquiétait tout autant que moi.

_ « Karkínos est de retour au Sanctuaire désormais… je viens de lui dire de t’aider du mieux qu’il pourra. Quand à Héra, je ne sais pour quelle raison, mais elle se trouve au Japon, et plus exactement à Atarashï Yoake. »

Il allait falloir que, moi, Saori Kido, je fusionne avec l’esprit d’Athéna comme l’avait fait Héra avec June. Mais je n’avais pas encore la force de le faire. J’avais déjà récupérée presque tous les souvenirs des différentes incarnations d’Athéna, y compris avant la mort du premier corps de la déesse. Savoir que mon propre père m’avait jeté une malédiction… j’avais été en colère mais aujourd’hui, c’était plutôt de la pitié pour mon propre père.

Je réfléchissais toujours concernant la corruption de DeathMask, cela aussi était inquiétant. Je fermais les yeux, puis je devins blanche… l’Île du Sanctuaire était une prison qui gardait nombre d’ancien titans… encore un souvenir ancien. Depuis que j’avais levée la malédiction de Zeus, cela m’arrivait de plus en plus souvent.

_ « Peut-être qu’il y a un endroit dans le Temple du Cancer qui s’est ouvert dans le passé… non pas peut-être, surement. Cette île n’est pas une île comme les autres, je l’ai choisie parce que je savais qu’il y avait un secret enfouis ici… cette île est une sorte de prison pour les Titans… »

C’était peut-être de là que suintait la corruption qui se trouvait au Sanctuaire. Mais j’ignorais totalement ou se trouvait cette porte… ce qui n’était guère rassurant, car j’étais omnisciente au Sanctuaire ainsi que dans les Sanctuaires Mineurs.

Diana essayait de réunir toutes les informations qu’elle avait obtenue, et Saori, ou, plutôt, Athéna, termina en lui indiquant que son île avait une particularité. Elle avait construit le Sanctuaire au-dessus d’une porte antique menant au Tartare. Diana fronça doucement les sourcils en entendant cela.

*Le Tartare...*

La Prison des Olympiens. Une section spéciale de l’Enfer où Zeus avait enfermé les plus terribles ennemis de l’Olympe, leurs géniteurs, les Titans. Depuis toute petite, Diana avait entendu parler de la guerre mythique entre les Titans et les Olympiens, la Titanomachie. Un affrontement épique qui faisait suite à la rébellion de Zeus contre les Titans, eux-mêmes menés par Chronos. La légende antique disait que, après avoir eu une vision du futur où l’un de ses enfants le tuerait, Chronos avait dévoré tous ses enfants. Sa femme, ulcérée, avait néanmoins protégé le dernier, le remplaçant, soit par un autre enfant, soit par un caillou. C’était l’un des grands thèmes de la mythologie olympienne, une réflexion sans fin sur le libre arbitre et le déterminisme. C’était en apprenant son futur que Chronos l’avait réalisé. Que se serait-il passé si le Titan n’avait pas eu vent de ce futur ?

Toujours est-il que Zeus, en triomphant des Titans, avait enfermé ceux-ci dans le Tartare, prenant ensuite leur place, avec sa famille, pour guider et protéger la Grèce. Si les Olympiens avaient fermé et condamné toutes les portes, Diana savait qu’il en existait toujours une, sous le Palais d’Hadès, gardé par les effrayants Hécatonchires et par le terrible Cerbère... Et Athéna avait utilisé le Sanctuaire pour condamner l’une de ces portes.

« J’ai beaucoup voyagé, Déesse... Et j’ai pu constater que la malfaisance des hommes influe sur les lieux qu’ils visitent. C’est... Comme une maison hantée. Certaines maisons gardent en elles la malveillance de leurs propriétaires. Alors, n’est-il pas impossible que la malveillance de Masque-de-Mort ait influé sur cette faille condamnée ? C’est ce que vous me dites, non ? Je ne connais qu’une seule prison pour les Titans, le Tartare, et je sais qu’il existe, outre la porte au Palais d’Hadès, d’anciennes failles. Il en existait une à Themiscyra, mais elle a été scellée, et n’a toujours pas été rouverte. Mais, avec Masque-de-Mort... »

Diana se pinça les lèvres, ne finissant pas sa phrase.

« Ce Karkinos est-il là ? Pouvons-nous examiner la Maison du Cancer ? Je vous rappelle que j’ai avec moi le Lasso de la Vérité. Peut-être pourra-t-il nous aider à percer les mystères de cette maison et l’emplacement de cette porte... »

Je la regardais se faire des spéculations sur ce qu’aurait pu être l’histoire si Chronos n’avait eu accès à la vision de Gaïa. J’eu un sourire, je me souvenais bien ce jour ou mon père et ses alliés avait enfermé les Titans, je n’avais que deux ans. Mais aujourd’hui, je me souvenais de beaucoup de mes précédentes incarnations.

_ « J’ai beaucoup voyagé, Déesse... Et j’ai pu constater que la malfaisance des hommes influe sur les lieux qu’ils visitent. C’est... Comme une maison hantée. Certaines maisons gardent en elles la malveillance de leurs propriétaires. Alors, n’est-il pas impossible que la malveillance de Masque-de-Mort ait influé sur cette faille condamnée ? C’est ce que vous me dites, non ? Je ne connais qu’une seule prison pour les Titans, le Tartare, et je sais qu’il existe, outre la porte au Palais d’Hadès, d’anciennes failles. Il en existait une à Themiscyra, mais elle a été scellée, et n’a toujours pas été rouverte. Mais, avec Masque-de-Mort... »

Je secouais la tête tandis que Diana se pinçait les lèvres.

_ « Ce Karkinos est-il là ? Pouvons-nous examiner la Maison du Cancer ? Je vous rappelle que j’ai avec moi le Lasso de la Vérité. Peut-être pourra-t-il nous aider à percer les mystères de cette maison et l’emplacement de cette porte... »

Je lui souris.

_ « DeathMask n’a pas influencée la faille, je dirais plutôt que c’est celle-ci qui a influencé le Gold Saint du Cancer. D’après ce que m’a dit Karkínos, il s’est passé quelque chose durant l’une des missions que Saga avait donnée à celui qu’on appelait alors, Maître Vito. Il était parti comme quelqu’un de bon et il en était revenu mauvais… »

Je fermais les yeux, car au nom d’Athéna, Karkínos avait dû tuer la femme qu’il aimait. Elle aurait fait une puissante Silver Sainte, si elle avait survécu. J’inspirais profondément.

_ « Karkínos se trouve dans son Temple, il vient d’arriver de l’Île de Marettimo. Je lui ai demandé de revenir au Sanctuaire. »

Je plaignais grandement le nouveau Gold Saint du Cancer car il était perpétuellement accompagné par le fantôme d’Angeline. Elle avait été  surprise que je puisse la voir mais rien ne m’échappait dans le Sanctuaire. Je lui avais dit que je regrettais sincèrement sa mort.

_ « Quant aux mystères du Temple du Cancer… ce Gold Saint a toujours eut un lien avec la mort et les enfers… Karkínos a un lien encore plus fort avec les enfers… il est toujours accompagné, même lorsqu’il semble seul. Peut-être qu’il t’indiquera ce qu’il sait. Je ne peux pas lui ordonner de donner ses secrets… »

Diana avait visiblement encore des choses à apprendre sur le fonctionnement du Sanctuaire, ainsi que sur son passé. Mais, au moins, Athéna était d’accord pour qu’elle aille voir ce fameux Karkinos. Au stade où elle en était, il ne lui restait plus que ça à faire. Elle remercia donc Athéna.

« Je vais le voir, alors. Je vous remercie pour votre hospitalité, Déesse Athéna. Bien évidemment, je vous laisse décider si vous souhaitez que l’un de vos Chevaliers m’accompagne. »

Elle n’allait évidemment pas s’en formaliser, et quitta par la suite le palais. La Maison du Cancer était la quatrième maison depuis le sol, le long du sentier conduisant au Palais. Une succession interminable d’escaliers entrecoupées de palais. Wonder Woman se rapprocha du quatrième temple, et se posa sur le devant. Elle observa lentement le fronton.


Comme beaucoup d’autres bâtiments en Grèce, la Maison du Cancer semblait... Intemporelle. Une construction immense, très intimidante. Les Dieux avaient toujours eu le sens du théâtral et du mélodrame. Il y a des millénaires, le valeureux guerrier athénien cherchant à défier les Chevaliers d’Or pour rejoindre Athéna avait dû se sentir écrasé sous le poids de toutes ces marches. Une véritable odyssée. Si Héraclès avait connu ses douze Épreuves, eux avaient connu les Sept Temples du Sanctuaire d’Athéna.

Diana espérait surtout que sa rencontre avec Karkinos ne se passerait pas comme celle avec Shaka... À savoir une attaque du Chevalier d’Or. Il avait fait ça pour la tester, pour voir si elle était digne de lui. Au moins, Shaka restait fidèle à lui-même, un Chevalier tellement présomptueux et arrogant qu’il n’avait même pas vu la duplicité de Saga. Diana soupira encore, puis s’approcha, sentant le Lasso de la Vérité contre elle.

Elle rentra à l’intérieur du hall, et haussa la voix :

« Chevalier Karkinos ? Je suis la Princesse Diana. Je... La Déesse Athéna m’a autorisé à venir vous voir. »

L’endroit était sombre, et Diana n’y voyait pas grand-chose, tandis que le bruit de ses bottes résonnait contre le sol...

La jeune princesse, qui était plus vieille que mon corps actuel, me remercia.

_ « Je vais le voir, alors. Je vous remercie pour votre hospitalité, Déesse Athéna. Bien évidemment, je vous laisse décider si vous souhaitez que l’un de vos Chevaliers m’accompagne. »

Je souris, je donnais par télépathie des ordres à Karkínos : * Tu vas accueillir Diana de Themiscyra et enquêter sur la Porte qui mène aux enfers ainsi qu’à la corruption de DeathMask. *

* Oui, grande déesse, me répondit-il de la même manière. *

Diana quitta mon temple. Je la suivis mentalement jusqu’au Temple du Cancer.

J’étais sur l’Île de Marettimo pour vérifier que les apprentis étaient bien traités par DeathMask, ce qui semblait être le cas, j’avais interrogé la plupart d’entre eux, et je sentais qu’ils disaient la vérité. DeathMask était redevenu Maître Vito. J’eu un sourire quand je ressentis l’appel d’Athéna. Aucun Saint d’Athéna ne pouvait refuser d’accourir à son appel. J’eu un sourire envers les nouveaux apprentis puis je hochais la tête envers Maître Vito. J’avais ma Gold Cloth et les apprentis avait vu pour la première fois un Gold Saint, voir un Saint tout court.

En moins d’une seconde, j’avais rejoint le Sanctuaire. Et en quelques minutes, j’étais retourné dans mon Temple. Je sus immédiatement que ma Déesse avait une invitée. J’entrais dans mon Temple qui avait toujours son atmosphère délétère. Au moins, les visages qui sortaient des murs avaient tous disparu… sauf celui de la chambre principale, un visage de petite fille, d’environ sept ou huit ans. Je n’avais pas pu encore en parler avec Maître Vito, mais je frissonnais rien qu’en pensant à ce visage… qui était souriant, contrairement aux autres. Très mal à l’aise à cause de cette présence, j’avais installé mes quartiers dans la chambre des apprentis. Et la chambre principale me servait désormais comme salle d’entrainement.

* Tu vas accueillir Diana de Themiscyra et enquêter sur la Porte qui mène aux enfers ainsi qu’à la corruption de DeathMask, me dit télépathiquement Athéna. *
* Oui, grande déesse, me répondis-je de la même manière. *

Je sentis l’arrivée Diana de Themiscyra devant mon temple. Je la laissais entrer à l’intérieur tandis que je regardais une nouvelle fois le visage de la petite inconnue. Je fermais les yeux.

_ « Chevalier Karkínos ? Je suis la Princesse Diana. Je... La Déesse Athéna m’a autorisé à venir vous voir. »

Je sortis de l’ancienne chambre de DeathMask, tandis que j’entendais le bruit de ses bottes qui résonnait contre le sol. Je l’arrêtais à mi-chemin dans la pénombre de mon Temple. Je sentis immédiatement sa puissance, elle était comme Seiya de Pégase ou Shun d’Andromède, elle avait un Cosmos de demi-déesse.

_ « La Déesse Athéna m’a prévenu de votre arrivée. Et m’a demandée de vous aider. Ce que je ferais dans les limites de mes humbles pouvoirs.
_ C’est une déesse… et sa puissance égale celle de Pégase, me dit Angeline. »

Je fis une pause. Que mon Angeline ait ressenti la puissance endormie de Diana était si étrange que je me tournais vers elle mais je ne lui répondis pas.

_ « Vous avez un puissant Cosmos en vous. Bien qu’il ne soit pas encore développé. Une alliée de votre acabit serait un atout pour combattre les Forces du Mal.
_ Les Force du Mal ? DeathMask, Saga, Aphrodite… tous trois ont été corrompu par les Forces du Mal. »

J’eu, malgré moi, un sourire quand Angeline me dit cela. C’était vrai que certain Gold Saint s’étaient laisser corrompre par elles.

_ « Je suis effectivement, Karkínos, Gold Saint d’Athéna, Gardien du Temple du Cancer… bienvenue dans mon temple. »

Diana n’était guère une spécialiste des Temples d’Athéna, mais elle sentait clairement que celui-ci était… Austère. Sinistre et froid. La lumière naturelle semblait être absorbée par les murs du temple, formant régulièrement une impression de noirceur. Elle marchait lentement quand elle discerna une présence. Diana fronça lentement les sourcils, sur la défensive, avant de voir un homme doré approcher.

*Le Chevalier Karkinos…*

C’était bel et bien lui. Sobre, il portait une élégante armure dorée, et avait de longs cheveux argentés tombant le long de son corps.

« Enchantée de faire votre connaissance, Chevaler Karkinos. »

Elle s’était déjà présentée, et il avait sûrement dû l’entendre. Karkinos lui indiqua qu’elle serait une alliée de poids contre les « Forces du Mal », ce qui la fit brièvement sourire. Un propos très manichéen, ce qui était d’autant plus amusant que, il y a encore quelques années, la plupart des Chevaliers d’Or avaient soutenu la trahison du Grand Pope. Mais, de tous, seul le Chevalier du Cancer de l’époque avait semblé être aussi corrompu. Karkinos termina finalement en se présentant.

Diana, elle, lui répondit avec le sourire :

« Il me semblait bien que votre armure d’or n’était pas là pour rien. »

La Princesse amazone ignorait ce qu’Athéna avait déjà révélé à Karkinos, et, après quelques hésitations, se décida à rentrer dans les grandes lignes :

« Je suis la Princesse héritière de Themiscyra, l’île légendaire des Amazones. Tout comme le Sanctuaire d’Athéna dispose d’une protection divine qui le coupe du monde, mon île était séparée du monde par un dôme magique créé par la Déesse Artémis. Mes sœurs sont restées isolées du monde pendant des siècles, jusqu’à ce que la Seconde Guerre Mondiale éclate, et que ma mère ne se rende dans le reste du monde pour combattre les forces de l’Axe. »

C’est ce qu’on lui avait toujours dit. Diana n’avait appris que récemment que, derrière les contes, l’Histoire était plus cruelle. Les Amazones étaient certes coupées du monde, mais, depuis des éons, organisaient des raids en mer, attaquant des bateaux pour capturer les hommes. Elles les violaient, et, une fois qu’elles étaient assurées d’avoir des enfants, massacraient les hommes. Diana avait retrouvé les victimes des Amazones dans la forge d’Héphaïstos.

Mais inutile de préciser cela à Karkinos.

« Récemment, Themiscyra a été attaquée par une armée inconnue. Et les Dieux olympiens sont restés silencieux. J’ai été les retrouver jusqu’en Olympe, sur Terra, mais… J’y ai ressenti… Une curieuse sensation. Comme s’il y avait quelque chose de malveillant qui rôdait dans ce palais. Une sorte de mal rampant, et c’est cette impression que je ressens en foulant votre temple. »

Diana se racla la gorge, et enchaîna ensuite :

« Savez-vous… Savez-vous comment Masque-de-Mort est devenu… Aussi mauvais ? Se pourrait-il qu’il y ait quelque chose de lié à ce temple ? La Déesse Athéna a mentionné une sorte de faille qui se trouverait dans ce temple… »

Je la regardais attendant, qu’elle me réponde.

_ « Enchantée de faire votre connaissance, Chevaler Karkinos. »

Je fis un signe de la tête indiquant que j’étais tout aussi enchanté de faire sa connaissance. Ce n’était pas la première fois que je sentais un tel Cosmos, mais le sien pouvait devenir celui d’une déesse sans aucun problème avec un peu d’entrainement.

_ « Il me semblait bien que votre armure d’or n’était pas là pour rien. »

Je lui rendis son sourire, elle avait un petit sens de l’humour qui était rafraichissant par rapport à ceux des autres Gold Saints, bien que Aiolia avait changé et que Mü du Bélier était quelque fois capable de faire un peu d’humour.

_ « Je suis la Princesse héritière de Themiscyra, l’île légendaire des Amazones. Tout comme le Sanctuaire d’Athéna dispose d’une protection divine qui le coupe du monde, mon île était séparée du monde par un dôme magique créé par la Déesse Artémis. Mes sœurs sont restées isolées du monde pendant des siècles, jusqu’à ce que la Seconde Guerre Mondiale éclate, et que ma mère ne se rende dans le reste du monde pour combattre les forces de l’Axe. »

Je hochais la tête, des îles cachées et isolées, il en existait beaucoup.

_ « Elle ne dit pas tout, fit Angeline. »

Je secouais la tête, si elle voulait garder des secrets, c’était son problème pas le mien.

« Récemment, Themiscyra a été attaquée par une armée inconnue. Et les Dieux olympiens sont restés silencieux. J’ai été les retrouver jusqu’en Olympe, sur Terra, mais… J’y ai ressenti… Une curieuse sensation. Comme s’il y avait quelque chose de malveillant qui rôdait dans ce palais. Une sorte de mal rampant, et c’est cette impression que je ressens en foulant votre temple. »

Je fronçais les sourcils, une armée inconnue ? Les autres Dieux Olympiens faisant le mort ? Cela n’augurait rien de bon. Normal, le mal rôde toujours dans ce temple.

_ « Savez-vous… Savez-vous comment Masque-de-Mort est devenu… Aussi mauvais ? Se pourrait-il qu’il y ait quelque chose de lié à ce temple ? La Déesse Athéna a mentionné une sorte de faille qui se trouverait dans ce temple… »

Je hochais la tête non pas pour la raison qui avait corrompu DeathMask mais bel et bien pour  la faille qui allait d’ici aux enfers.

_ « Pour DeathMask, je ne sais pas vraiment pourquoi, il est devenu mauvais. Mais je pense que cela à un rapport avec le visage de l’enfant qui se trouve dans l’ancienne chambre de celui-ci… quant à la faille, oui, il existe une sorte de porte qui mène aux enfers…
_ C’est même sûr que cela à un rapport avec l’enfant,  dit Angeline »

Je tournais la tête vers mon amour et lui souris.

_ « Si vous voulez bien me suivre… »

Je l’invitais à venir dans l’ancienne chambre de DeathMask. Je frissonnais en y entrant, désormais elle me servait de salle d’entraînement. Je montrais le visage de l’enfant souriant.

_ « Je pense que la corruption de DeathMask vient de là. Quant à la faille, elle se trouve dans le jardin du temple… »

Je l’invitais à me suivre dans les jardins… enfin j’avais un peu débarrassé les broussailles avant que Aiolia n’envoie des rocher jusqu’ici… le jardin était dans un état délabré mais on voyait encore les portes noires d’où sortait les volutes qui allait jusqu’au Temple du Cancer.

_ « Voici les Portes de la Mort, comme je les appelle… »

Il y avait quelque chose de nocif dans ce temple, une sorte de mal profond et ancestral. Diana le sentait en elle, sans trop savoir d’où cela venait. Le Mal était un concept philosophique sur lequel on glosait sans fin. Quand on entrait dans un lieu maudit, souillé, qu’est-ce qui était à l’origine de cette corruption ? La démence des hommes, ou le lieu en lui-même ? Ou bien se nourrissaient-ils réciproquement ? Le Temple du Cancer était-il hanté parce qu’il était situé au-dessus d’une Porte menant au Tartare, ou parce que Masque-de-Mort l’avait infecté de sa présence ? Des questions sans fin, éternelles, qui faisaient les joies des débats sur les forums. Diana aurait pu à nouveau s’imaginer plus jeune, assise sur les marches d’un forum, écoutant de sages Amazones débattre entre elles, requérant l’avis du public, dans des débats interminables.

Diana revint à elle quand Karkinos l’invita à la suivre. Il y avait quelque chose d’assez déstabilisant chez lui. Diana n’aurait pas su dire quoi exactement, mais… Elle sentait quelque chose. Quelque chose de très particulier, tandis qu’elle le suivait. Ils entrèrent dans une sorte de petite pièce de méditation, et Diana grimaça en voyant un masque, celui d’un enfant. Ils rejoignirent ensuite un jardin un peu abandonné, avec des mauvaises herbes, sans que Diana ne puisse vraiment poser des questions sur le visage de l’enfant. Au bout du jardin, il y avait deux portes noirâtres plantées contre le mur, et Diana vit les runes s’illuminer quand elle se rapprocha, son Lasso de la Vérité s’illuminant également.

« C’est Zeus qui a scellé cette porte… Mon Lasso réagit à la magie du Roi de l’Olympe. »

Le Lasso de la Vérité avait, dit-on, était béni par Zeus lui-même. L’air autour d’eux semblait même s’être assombrie, comme si une épaisse brume venait de se lever. Des arabesques et des runes se formèrent le long de la Porte. Diana s’en approcha lentement, détaillant les sceaux.

« Il existe aussi un passage à Themiscyra… Tout autant scellé que celui-là. »

La corruption ne pouvait pas venir de là. Diana ne savait clairement pas quoi en penser… Et entendit alors des bruits de pas précipités dans leur dos. Elle se retourna brusquement, et vit une silhouette juvénile en vêtements blancs et en sandales disparaître dans le temple.

« Hey ! »

Un Apprenti ? C’était peu probable, ils n’iraient pas s’aventurer dans les Temples des Chevaliers d’Or. Diana se déplaça encore lentement, et regarda à nouveau son hôte.

« Ce masque que vous m’avez montré… Pouvez-vous m’en dire plus ? Quel est cet enfant ? »

Diana avait l’intime conviction que les réponses à ses questions ne devaient pas venir de cette Porte close, mais bien de cet étrange masque…