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Crise Familliale à Crise politique ! [PV : Sa majesté, La Reine Elena Ivory] ]

Posté : 04 nov. 2024 11:05
par Ulrik Drakonor
-Vous devez fuir ! Allez vite !

La bataille faisait rage et menacer de venir ici. Les forces de l'Olympe prenait d'assaut Lumen, menace de ravage l'antique cité et de faire abattre le Palais d'Ivoire. Les membres du conseil de Lumen, la plus haute autorité du royaume était évacué par les Sentinelles d'Ivoire, la garde du palais. Parmis ce trouvait Hélios Drakonor, le fils de Archibald Drakonor, Duc du Duché Drakonor et Patriache de la Famille Drakonor, rien de moins que le futur héritier de la Maison Drakonor.

La Maison Drakonor disposait d'un siège permanent au conseil, de part leur puissance et leur importance et la longue amitié avec la famille royale. Hélios remplaçait son père, faisant partie de ses devoirs de futur héritier, et il était très bon à cela.

Il suivait les autres, chaque membre du conseil ayant ses propres garde du corps il était escorté par 4 cousins éloignés l'entourant, membres des Gardiens, la principale force armée des Drakonors. Des hommes appartenant à l'élite, d'ancien Drakonien, soit une des unités majeurs de Lumen. Le genre d'homme qui équivaut à plusieurs. Ils suivirent une Sentinelle et alors qu'ils furent engagé dans un couloir, surgissant des ombres, des hommes masqués leur tombèrent dessus, et d'une rapidité foudroyante, égorgèrent Hélios et ses cousins, avant de les laisser là.

Des heures et des heures après, bien après la bataille, pendant qu'on nettoyait le Palais, on les retrouva. Ils furent identifiés et renvoyé dans le Duché, mais cela prit quelque jour, croyant qu'il était juste des victimes de la guerres. Ils n'étaient pas les seules Drakonors mort ce jour. La moitié des Drakoniens étaient mort, et des dizaines de Gardiens périrent, servant sous les ordres de Olnard, le père de Ulrik, le défunt Générale des Armées, qui trouva lui aussi la mort.

En l'espace d'une bataille, la Famille Drakonor avait vécu la plus grande perte de sa famille depuis des siècles. Des centaines de morts, et pire que tout un membre de la 1er lignée, l'héritier. Un cas qui n'était jamais arrivé depuis la fondation, depuis la mort du fondateur de la 1er lignée. Mais Hélios avait eu le temps depuis longtemps, d'avoir une fille. Une fille unique, sur qui reposait tout les espoirs, Syldelna Drakonor, encore jeune et pas encore marié.

La Famille Drakonor le cacha bien, mais elle avait perdu de ses forces,

Une grande cérémonie allait être organisé. Mais le temps que tout les membres de la famille ne rejoigne le Duché, on organisa la cérémonie de succession qui intronisa Ulrik Drakonor, fils de Olnard Drakonor, en tant que nouveau Générale des Armées. Et pendant quelque jours, il fallut ramener l'ordre, jusqu'à ce qu'une accalmie permit à Ulrik et nombre de ses cousins, d'abandonner leur ouvrage quelque temps. Le temps d'assister à la cérémonie d'adieu.

Plusieurs personne voulurent assister à l’événement, mais furent refusé, notamment des vautours qui avaient en tête, l'idée de se rapprocher de la jeune héritière dans l'optique de devenir le futur Duc Drakonor et accéder à leur richesse. Les Seigneurs et Lady à la tête des multiples Superforteresses, organisèrent une cérémonie en parallèle pour Olnard. Mais on ne put refuser certaine personne, tant par leur importance, que leur proximité avec la Famille Drakonor.
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Ulrik se tenait en tête du convoie sur son cheval, à sa suite les Drakoniens, marchant dans une synchronisation parfaite, claquant le pavé de la route et brandissant plusieurs Oriflamme. À leur suite, se tenait une troupe des Chevaliers d'Ivoire, ceinturant le Carrosse Royale ! La Reine Elena en personne était venue ! Et elle n'était pas la seule invité de marque. Le Générale Zolar Lartemas était de la partie, juste derrière le carosse royale à la tête d'une unité des Garde d'Acier, l'élite de la Garde de fer, basé sur Lumen. Il était un proche ami de Olnard et de la famille, et était venue plus d'une fois dans le domaine Drakonor. Et pour finir, le Duc Kovik Kovar, était venue aussi.

On avait beau dire que la famille Drakonor avait de bonne relation avec la famille royale, qu'ils étaient puissante, elle se tenait à genoux devant la Famille Ivory, la où Famille Kovar se tenait debout, d'égal à égal. Si le Duché Drakonor influence l'armée, le Duché Kovar influence toute l'économie de Lumen et ses industries, tant est si bien, que Kovik Kovar était le futur époux de la Reine.

Drakonor et Kovar n'avait pas de lien particulier, n'évoluant pas dans les mêmes sphères d'influence. Mais Archibald tenait à toujours avoir de bonne entende avec les autres duché et domaine de Lumen, aussi les relations était cordiale et commerciale, mais sans affinité particulière. Et même bien avant, les Drakonor avaient rendu des services de chasse au dragon, notamment souterrain pour leur mine. Et avec Olnard, les mobilisations de troupes n'étaient pas rare pour de la chasse au monstre ou de brigand, voir de recruter pour l'armée. D'autre Duc avait présenté leur hommage, mais n'avait put ou voulue faire le déplacement.

Le convoie avançait à bon rythme depuis quelque jours, le long d'une route commerciale, croisant plusieurs patrouilles des sabots d'argent. Le poste de garde principale de la frontière du Duché était bientôt en vue et aussi de la longue muraille de bornes de pierre délimitant leur territoire, héritage du temps de quand la Maison Drakonor était encore indépendante avec Lumen. C'était l'unique poste de garde, car c'était l'unique route traversant tout le domaine et directement vers Drakolis, la cité des Drakonors et seule cité du domaine. Ulrik fut le premier à le voir et alla se mettre au niveau du carrosse royale. Il toqua doucement à la fenêtre, pour attirer l'attention de la Reine.

-Votre altesse ? Nous arrivons en vue du Duché Drakonor. Nous n'en avons plus que pour quelque heure. Il y a le lac Drakrone non loin à environs 1h après le poste de garde, nous feront une rapide halte pour les hommes. L'endroit sied à une balade à pied ou à cheval si vous avez assez du carrosse et que vous vouliez vous détendre !

Il acquiesça à la réponse de la Reine, s'excusa, fit de même pour le Duc Kovar et retourna à la tête du convoi ensuite, qui arrivait au poste de garde. C'était un fortin de bois et de pierre, encadrant la route, agrémenté d'un énorme crane de Dragon suspendu dans les airs et qui faisait face aux visiteurs, entouré des blasons de chacune des lignées. On pouvait voir aussi d'autre ornement draconique, comme des écailles sur les toits, gravures ou des ailles encore intact servant de décoration. Aucun doute, on était bien sur les terres des Drakonors, l'antique famille chasseuse de Dragon.

Le convoie passa s'en s'arrêter, les cousins du fortin et des Drakoniens du convoie s'échangeant juste des salutations et quelque invective amicale, avant de se diriger vers le Lac qui était sur le chemin.

Re: Crise Familliale à Crise politique ! [PV : Sa majesté, La Reine Elena Ivory] ]

Posté : 30 nov. 2024 23:05
par Elena Ivory
Palais Royal de Lumen
Séance restreinte du Conseil royal


« Nous ne pourrons pas repousser éternellement les fiançailles avec Sire Kovik, Majesté. »

La moue désagréable qui orna les lèvres d’Elena exprimait toute sa désapprobation à cette idée. Adamante, qui était à côté d’elle, savait pertinemment qu’Elena n’était pas amoureuse de Kovik Kovar, mais elle savait aussi qu’Elena était réaliste. Même avant l’Olympomachie, le duché de Kovar était un allié indispensable, un rouage central de l’économie luméenne. Le duché n’était pas bien grand, mais abritait les plus riches gisements miniers et les plus grandes carrières de toute la Confédération de Lumen. Et, pendant l’Olympomachie, les exploitations du duché de Kovar avaient été épargnées. Cela faisait actuellement de Kovik Kovar l’homme le plus riche de Lumen, la fortune de sa famille dépassant celle des Ivory. Une fortune dont le fer de lance consistait en ses mines, ainsi que dans les placements boursiers et assurantiels des Kovar. La banque Kovar était une banque qui égalisait à l’échelle internationale avec celle des nains, et les innombrables prêts consentis par les Kovarii aux autres puissances luméennes ne faisaient qu’asseoir leur autorité. Avec les dévastations liées à l’Olympomachie, les prêts kovarii se multipliaient encore.

Kovik Kovar, le jeune duc, avait accepté de prêter des millions de pièces d’or pour la reconstruction, mais la Couronne n’avait pas les moyens de le rembourser. Kovik avait alors proposé d’annuler les remboursements si la Reine acceptait enfin de l’épouser. C’était un bon parti. Kovik était un homme jeune, valeureux, vertueux, issu d’une bonne famille. Le Grand-Duc Arnaud de Maizières avait donc naturellement mis sur le devant ces fiançailles.

« Je sais qu’il n’y a aucun sentiment amoureux entre vous, Majesté, mais vous êtes bien placée pour savoir que la nécessité d’État s’impose sur vos sentiments personnels. »

Elena soupira.

« Il ne s’agit pas que d’amour, Grand-Duc, je tiens aussi à m’assurer de la parfaite loyauté des Kovar en la matière.
- Je sais que vous les soupçonnez d’être lié aux empoisonnements sur votre mère, mais nos enquêtes n’ont pas permis de révéler quoi que ce soit. »

Le Grand-Duc ne la forçait pas. Lumen avait bien failli totalement disparaître sous les eaux, la paix était précaire, et il fallait donc la consolider.

« Kovik sera présente aux funérailles d’Olnard Drakonor, ce sera l’occasion d’évoquer cela, Grand-Duc.
- Vous avez raison, Dame Adamante. De ce que j’ai compris, le bûcher funéraire aura lieu sur l’île située au centre du lac Drakone. Les Drakonor ont également été impactés par les Olympiens, et font face à des invasions de monstres.
- J’ai moi aussi lu le rapport de nos agents, Grand-Duc.
- Pardonnez-moi, Majesté, j’oublie parfois que vous êtes bien mieux renseignée que moi, à force de devoir discuter avec des conseillers qui ne prennent pas le temps de lire nos rapports. »

Elena savait à ce titre que la situation au duché Drakonor était tendue. La succession était difficile à faire, et, avec l’affaiblissement du duché suite aux attaques olympiennes, les attaques en tout genre se multipliaient. La Couronne avait déployé un contingent pour sécuriser le duché, mais avait aussi dû compter sur l’aide des soldats de Kovar. Elena, elle, espérait en tout cas pouvoir trouver une solution, et lever ses doutes concernant Kovik…


Maintenant
Duché Drakonor, près du lac Drakone


Elena était avec Adamante dans un solide carrosse, escorté par d’autres carrosses et par des chevaliers et des cavaliers. Elena observait par la fenêtre les environs. Il y avait eu quelques attaques de monstres en cours, mais rien de bien significatif. Luria avait insisté pour accompagner Elena, et Elena avait dû insister pour lui demander de rester au Palais, afin de continuer à sécuriser Lumen, en lui expliquant que ses talents seraient plus utiles au sein de la capitale qu’ici. Adamante, en revanche, était venue. Sans elle, Luria n’aurait jamais accepté quoi que ce soit. Lors du combat contre Poséidon, Adamante avait développé ses pouvoirs d’Immortelle, lui permettant de rivaliser avec le Dieu olympien en personne. Depuis lors, elle essayait encore de maîtriser ses pouvoirs. Adamante partageait naturellement les sentiments partagés d’Elena vis-à-vis du mariage avec Kovik.

On toqua alors à la fenêtre. Elena sortit de ses pensées, et sourit à Ulrik, qui proposa de l’emmener voir le lac.

« Ma foi, Sieur Drakonor, je vous prends au mot, j’ai envie de profiter de cet air frais. »

Elena ouvrit alors la porte de sa calèche, et, souriant joyeusement, sauta derrière Ulrik. Celui-ci ne s’attendait sûrement pas à cela, ni même Adamante, mais Elena se contenta de glousser, et tapa sur les flancs du cheval.

« Allez, en piste, fier chevalier ! » s’amusa Elena, qui y voyait là l’occasion parfaite de penser à des choses moins moroses que celles qui obscurcissaient son esprit.

Re: Crise Familliale à Crise politique ! [PV : Sa majesté, La Reine Elena Ivory] ]

Posté : 14 mars 2025 15:51
par Ulrik Drakonor
Passé l’avant-poste, une longue plaine s’étalait devant le convoi. Loin devant, une longue chaîne de montagne, surplombant la mer, et ayant en son centre, la cité de Drakolis. Mais sur la route, on pouvait voir une forêt plutôt dense, et la route qui se perdait au loin, se dirigeait vers elle. En temps normale, la région était vierge de tout danger, aucun brigand assez fou pour venir attaquer les visiteurs et encore moins les habitants. Et les monstres étaient rares et pas assez une menace pour se montrer au grand jour. La sécurité étaient assuré par les gardiens, la force armée du duché, qui surveillait les frontières, patrouillait et à l’occasion, ramener les enfants un peu trop hardis qui avait fui la cité pour jouer.

Mais hélas, les pertes de l’Olympomachie avaient considérablement affaiblie leur force de dissuasion, et cela c’était fait ressentir. Opportuniste ou rejetons de l’Olympomachie, avant attaqué le duché. Pas une force d’invasion, mais suffisamment pour mener des attaques au grand jour. Rien que durant le trajet des monstres aux allures de satyre, avaient tenté une embuscade. Mais avec l’élite de l’armée présente, il aurait fallu une armée pour les inquiéter, aussi on ne déplora que des blessés. L’avant-poste lui-même avait subi des attaques de son côté, quelque jour auparavant, de brigands ou de monstre. Le duché Kodar, avait envoyé des forces armées pour renforcer le Duché, permettant de nombreuse battue et chasse, avec les forces de Lumen en plus envoyé par le Générale Merichiol. Mais les troupes semblaient destinées à rester, et pour bon nombre, cela était vue comme des forces d’occupation. Pour le moment, tout semblait se dérouler sans accros.

En une petite heure, la troupe fut à l’orée de la forêt et on y monta un campement, le temps d’une pause. Bien que ce soit au lac Drakone qu’aurait lieu la cérémonie, se serait plus tard qu’on y reviendrait. Ulrik voulait surtout montrer le lac à la Reine dans de meilleures conditions, sans l’ambiance d’une cérémonie mortuaire, et qu’une fois à la cité de Drakolis, elle n’aurait peut-être pas à nouveau le loisir d’être tranquille et libre. Il n’était pas un politicien, mais il n’était pas aveugle ni stupide. La situation était tendue, et la présence du Duc Kovar, n’était certainement pas venue juste pour le bon souvenir de Olnard et du fils de Archibald. Protéger le royaume et la Reine et les servir tous deux, était son devoir, mais personne n’avait dit que s’était uniquement l’arme à la main et à la tête des armées.

Aussi, il comptait lui faire une visite avec une escorte armée quand il revint le lui annoncer, mais la Reine le prit de court, en grimpant sur son cheval, faisant preuve d’une rapidité qu’il n’aurait pas imaginé ! Il n’eut même pas le temps d’au moins négocier, quoi il ne put même pas y penser, qu’elle était déjà en train d’encourager son cheval, qui commença à avancer et de s’exclamer.

-Allez, en piste, fier chevalier !
-B…bien votre majesté ! Répondit Ulrik, surprit, mais amusé. Ya ! Dit-il en donnant un petit coup de rêne.

Le cheval de guerre s’élança au trot, faisant tourner les têtes et semant la confusion dans les chevaliers d’Ivoire, la garde rapproché de la Reine. Certain plus réactif, était déjà en train de remonté à cheval, et d’autre qui n’avait pas mis pied à terre, s’élancèrent à sa suite. Une dizaine au total, essayèrent de combler la distance, mais le duo avait de l’avance et le cheval de Ulrik, était plus rapide, même au trot. Si il ne connaissait pas la région, Ulrik aurait prit le temps de monter une vrai escorte, qu'importe les envies de la Reine. Le Lac Drakone était un lieu vierge de danger, aucun monstre ne venait ici. L'endroit était très apprécié des Drakonors, il y avait régulièrement des patrouilles et des allées et venues. C'était une aussi un lieu prisé par les Dragons Rouges nains, et ces derniers avaient un appétit certain pour toute les bestioles nuisible.

Le cavalier et sa dame, avancèrent dans la foret qui était dense, mais un chemin était tracé à travers. Oiseau, écureuil et même des lapins et un renard, s’écartèrent à leur rapproche, bien que beaucoup restèrent facilement à voir. Notamment le renard, visiblement coupé dans sa chasse, car il regarda le duo avec un air de reproche, sa tête hors d'un buisson. Ulrik bien qu'ayant été adoubé Générale des armées par Elena, se tenait droit, stoïque. Il n'était pas mal à l'aise, mais il ne l'avait pas autant fréquenté que d'autre, aussi il ne savait pas trop comment se comporter, n'ayant pas prévue ça.

Le voyage dura 2-3 minutes, grimpant une pente douce, avant que sans prévenir, la forêt ne disparaisse presque d’un coup, dévoilant le lac Drakonor. Le cœur de la forêt était une énorme cuvette large de plus de plusieurs centaines de mètre et profonde de quelque dizaine, où le lac reposait au fond. Un îlot plutôt large était en son centre, un énorme crane de dragon trônant au centre. Les pentes étaient abruptes, bien que parcourue d’assez d’arbre pour cacher la terre et les pierres, un piton rocheux émergeant ici et là, des chemins en colimaçon travaillé à la main, jusqu’à berge entourant le lac, 1 à chaque point cardinaux. En face d’eux, une cascade se jetait dans le lac, provoquant un arc-en-ciel bien visible, à côté d’un chemin, qui courait le long de la pente. Sur la gauche un promontoire avancé dans le vide, jusqu’au-dessus du lac. L’eau était d’un bleu ciel éclatant, brillant de mille éclats ! On pouvait même voir un couple de Daim s’abreuver.

-Le Lac Drakone votre majesté ! Annonça Ulrik, qui resta en place un moment, lui laissant admirer la vue. D’après les légendes de notre famille, il y a mille ans, une étoile serait tombée du ciel créant ce lac ! Le cœur de l’étoile aurait été récupéré et servit de bonne étoile pour ma famille de longue année. Dit-il, riant de son propre jeu de mot. Mais quand on découvrit que c’était du métal, on n’hésita pas longtemps à en faire 10 lames. Les Fendragons ! Nos tueuses de dragon sans nul autre pareil !

Il commença à descendre, le long du chemin tracé, tandis que les chevaliers d’Ivoire parvenaient à leur niveau, et restèrent un peu en retrait.

-Lac est issu principalement d’une rivière souterraine mise à nue, la cascade n’a jamais réussi à remplir la cuvette, et à moins d’un déluge, le niveau n’a que peu varié. Il est relativement profond, mais personne n’a cherché à atteindre le fond. On raconte qu’un dragon d’eau sommeil dans un réseau de galerie souterraine qui s’étend dans la région. C’est d’ailleurs l’origine du nom du lac !

La descende prit une petite poignée de minute, avant d’arriver sur les berges. L’eau, une fois à l’ombre, était d’une transparence et d’une clarté impressionnante. L’îlot au centre, on pouvait voir que le crâne de dragon était énorme, il semblait prendre tout l’ilot tant il était imposant et il émanait de lui une aura menaçante.

-Le crane du premier dragon tué par notre père fondateur. Annonça Ulrik. Un vestige de la guerre contre les grands anciens à ce qu'on dit. Il a été mit là il y a quelque siècle, quand on l'a retrouvé, sur la tombe de notre illustre ancêtre et de sa femme, Kalrgard Drakonor.

Re: Crise Familliale à Crise politique ! [PV : Sa majesté, La Reine Elena Ivory] ]

Posté : 05 mai 2025 01:04
par Elena Ivory
En choisissant de grimper sur le cheval d’Ulrik, Elena avait sans doute violé une demi-douzaine de règles, tant protocolaires que liées à sa propre sécurité. La petite Reine avait survécu à une invasion aquatique menée sur Lumen par le dieu Poséidon en personne, il allait donc falloir plus que quelques règles pour la restreindre. Aucun doute que, si Luria avait fait partie de cette expédition, elle se serait lancée à leur poursuite séance tenante, et aurait ramené Elena à l’intérieur de la diligence, fût-ce de force ! Elle mit donc ainsi instantanément Ulrik au défi, qui, quoique initialement surpris, se laissa ensuite prendre au jeu. Sous les yeux éberlués des chevaliers qui entouraient la calèche, le cheval d’Ulrik se mit en branle, et s’éloigna du convoi, filant vers le lac Drakone. Le lac n’était pas très éloigné, la région était sûre, Elena estimait donc qu’elle n’avait rien à craindre. N’était-il pas naturel de vouloir contempler un peu le paysage environnant ? Elle souriait donc béatement tandis que le cheval d’Ulrik filait le long d’un sentier forestier menant au lac.

Le duché Drakonor était un endroit très vivifiant, rempli d’animaux. Elena les vit s’écarter tandis que le cheval continuait à galoper, et se rapprochait du vaste lac Drakone. Elena savait que le passé des Drakonor était intimement liée aux dragons, comme l’illustrait leur nom de famille. Le lac s’offrait à eux, et Elena haussa les sourcils en voyant, au centre, l’énorme crâne qu’elle avait déjà vu sur des tableaux impressionnistes.

« Alors, c’est vrai… Le crâne existe vraiment. »

Il se dégageait du lac une ambiance féérique, digne d’un rêve. Elena observa la cascade qui s’écoulait, notant avec amusement que, pour une quelconque raison, la chute de l’eau provoquait un phénomène de réfraction de la lumière, créant ainsi un arc-en-ciel. Il fallait sans doute mettre cela sur le compte d’un quelconque phénomène magique.

Elena descendit du cheval, et retira ses sandales. Elle s’avança pieds nus sur le rebord du lac, et sourit en trempant ses pieds dedans. Ulrik lui expliqua que, jadis, une étoile s’était écrasée ici, et que les ancêtres d’Ulrik avaient utilisé le minerai extrait de cette étoile pour forger une dizaine de lames, les Fendragons.

Mains jointes dans le dos, Elena se retourna vers Ulrik, un sourire espiègle sur les lèvres.

« Plutôt un astéroïde, Sire Drakonor. SI une étoile était tombée sur Terra, nous ne serions plus là… Et, à vrai dire, ça aurait été plutôt l’inverse. »

Toute planète orbitait autour de son étoile. Ulrik lui expliqua que le crâne du dragon était un souvenir datant de la guerre contre les Grands Anciens. Là aussi, un récit mythologique, il n’existait que peu de données historiques fiables sur cette période. Il aurait fallu se rendre aux bibliothèques eldoises pour en savoir davantage, mais le royaume perdu de l’Eld était dangereux.

« Un barde est venu à table une fois pour chanter cette geste… Le combat héroïque de votre ancêtre contre le dragon Fendhuin. On dit qu’il a percé le crâne de Fendhuin avec l’une de vos fameuses lames. »

La geste variait selon celui qui la racontait.

« Le barde disait que Fendhuin avait dévasté votre ville, et que c’est là que Kalrgard a réussi à le tuer, dans un geste désespéré. Le barde disait que le dragon avait planté ses crocs en lui, que Kalrgard était mort de ses blessures tout en plantant sa lame dans le crâne de Fendhuin, mais je pense que c’est une vision très romancée. Quelle est la vôtre, Messire ? »