Une mission chez les Warren [Vanillia Warren]
Posté : 29 oct. 2024 07:45
Quand un vampire cessait de s’abreuver trop longtemps de sang, il ne mourrait pas, mais perdait la raison. La sdoif de sang le dévorait de l’intérieur, jusqu’à lui faire perdre toute lucidité. On désignait alors ces vampires devenus monstrueux par des termes spécifiques : « brouxe », « alpyre », puis des formes plus monstrueuses encore, comme le garkain, le noctule, ou le plumeur. Les brouxes étaient souvent les plus redoutables, car elles maîtrisaient encore des substrats de magie, et étaient donc très fortes. Cirilla avait déjà entendu parler de ces monstres à Kaer Morhen, et le combat qu’elle vint de livrer confirma la dangerosité de la brouxe. Quand elle sortit enfin de la crypte, après un combat qui avait duré toute la nuit, les gardes la regardèrent avec surprise. Ils étaient pour la plupart étonnés de la voir encore en vie, et certains avaient même annoncé à la maîtresse des lieux que la sorceleuse était « probablement morte ». Elle remonta avec des traînées de sang, et des vêtements déchirés, en tenant la tête décapitée de la dangereuse brouxe.
C’était l’une des anciennes sœurs de la maîtresse des lieux, Vanillia Warren. Cirilla avait décidé d’accepter une prime risquée et très bien payée, avec des récompenses en nature, émanant du clan Warren. La cible était dans l’une des cryptes du Château-Warren. Récemment, le suzerain du fort avait été renversé, et sa fille, Vanillia Warren, avait pris le contrôle du château. Le Conseil Impérial avait par décret anobli Vanillia. Cirilla avait vu Miss Warren hier. Elle lui avait expliqué que son père était un homme dangereux, qui avait des centaines « d’enfants », si ce n’est des milliers. Vanillia avait fait partie d’un cercle d’intimes, des enfants qui avaient dû s’affronter à mort pour désigner celle qui serait sacrifiée dans le cadre d’un rituel sinistre visant à faire de son géniteur vampirique un « Vampire Ascendant ». Son père avait mené des recherches sur d’autres des personnes qu’il avait mordus, et il avait ainsi conçu une puissante brouxe, qu’il avait enfermé dans une crypte. Vanillia avait envoyé des soldats tenter de la tuer, mais les soldats avaient échoué. La brouxe était retenue à l’aide d’un sortilège, et nourrie par des condamnés à mort que les soldats jetaient depuis une fosse dans le refuge de la brouxe, à défaut de mieux.
Cirilla avait précautionneusement préparé ce combat, comme à chaque fois. Elle se rappelait des leçons de son père, de son combat célèbre contre la Princesse de Temeria, Adda, qui se transformait en une terrible strige que les autorités avaient enfermé dans un ancien fort abandonné. Elle s’attendait à un combat similaire. Elle avait donc préparé plusieurs élixirs, comme le Blizzard, un élixir qui renforçait tous ses sens, ou encore un Baiser, qui diminuait les saignements, et qu’elle estima plutôt utile contre une vampire. Elle prépara aussi un élixir de Chat, qui lui permettait de voir dans la nuit.
« Elle l’a fait…
- Ces sorceleurs sont vraiment des monstres…
- C’est impossible, elle a tué la brouxe ?! Nous avions envoyé toute une garnison de dix hommes là-dedans ! »
Un page alla prévenir Vanillia, tandis que Cirilla avait réussi à remonter les marches. Elle avait du mal à marcher, et on pouvait voir à ses veines saillantes qu’elle avait abusé d’élixirs, et que son sang était hautement toxique.
De fait, le combat avait duré de nombreuses heures, car la brouxe n’était pas seule. Les personnes qu’elle avait tués étaient devenus ses goules. Elle avait dû les combattre tout en affrontant la brouxe, redoutable et meurtrière. Elle était très résistante, mais aussi terriblement rapide, et pouvait se téléporter. Elle avait cisaillé le dos de Cirilla, faisant couler son sang. Cirilla l’avait affronté sans relâche, tandis que la brouxe, quand elle était blessée, filait vers ses tombes pour se soigner. Ses Signes avaient été indispensables, notamment quand la brouxe avait percé sa défense, et l’avait étranglé avec sa main. Cirilla l’avait repoussé, puis avait consommé un Philtre de Petri, un élixir hautement toxique, qui augmentait l’intensité de ses Signes. Elle avait fait s’effondrer un pilier de pierre avec Aard.
Elle aurait toutefois bien failli perdre à la fin. La brouxe, grièvement blessée, avait réussi à lui lacérer le ventre. Cirilla avait perdu son sang, et la brouxe avait mordu dans sa gorge… Et avait avalé son sang toxique. Elle avait hurlé de fureur en sentant ce sang indigeste. Tenant son ventre d’une main, Cirilla avait ensuite puisé dans ses dernières forces pour décapiter la brouxe, avant de planter son épée dans son cœur, plantant son corps contre sa tombe. Elle avait ensuite utilisé son dernier élixir, prenant le risque d’une intoxication profonde de son sang, un décocté de Raffard le Blanc, le seul élixir curatif à même d’empêcher ses tripes de jaillir de son ventre. Elle était ensuite tombée dans les pommes.
Quand Cirillia s’était réveillée, elle avait constaté qu’elle avait vomi à plusieurs reprises sur le sol. La brouxe était morte, fort heureusement. Elle soupçonnait que les gens avaient pu la croire morte quand la brouxe l’avait éventré. Cirilla avait réussi à sortir, lentement, péniblement.
Le temps de prévenir Vanillia, Cirilla prit une douche, et vomit encore. Elle avait pris du Miel blanc juste avant la douche, pour éliminer la toxicité de son sang. La tête de la brouxe avait été mise dans un coffre géré par le bailli, puis Cirilla avait ensuite constaté que ses vêtements avaient été pris par des servantes en tenue de maid. Elles étaient inutilisables, et on lui donna une robe de chambre, en l’invitant à rejoindre Vanillia sans plus attendre. Cirilla avait obtempéré, tout en enfilant pour vêtement offert un maillot semi-transparent moulant avec une paire de longs gants. Elle constata en suivant la servante qu’il faisait nuit dehors, signe que le combat avait été encore plus long que ce qu’elle pensait.
La servante l’amena vers une double porte, et toqua à celle-ci, puis, après quelques secondes, l’ouvrit. Cirilla entra. Elle était désormais plus lucide. La toxine avait disparu de son sang, et l’eau chaude l’avait nettoyé. Cependant, elle estimait qu’il lui faudrait bien une bonne semaine de rétablissement avant de devoir se battre à nouveau. Elle entra donc, et haussa les sourcils en voyant que la maîtresse de maison avait enfilé une élégante robe gothique noire, mettant en valeur ses superbes formes. La pièce n’était pas le bureau où elle l’avait vu, mais un salon plus agréable, avec une cheminée, un canapé, et un grand lit à baldaquin.
« Bonsoir, Dame Warren. Je suppose que vos serviteurs ont dû vous prévenir, mais la brouxe est morte… Et je vous confirme que c’était une sacrée saloperie. J’ai puisé dans mes réserves et, si j’ai purgé mon sang, il va bien falloir une bonne semaine de réhabilitation. Je vous remercie de bien vouloir m’accorder l’hospitalité. »
C’était l’une des anciennes sœurs de la maîtresse des lieux, Vanillia Warren. Cirilla avait décidé d’accepter une prime risquée et très bien payée, avec des récompenses en nature, émanant du clan Warren. La cible était dans l’une des cryptes du Château-Warren. Récemment, le suzerain du fort avait été renversé, et sa fille, Vanillia Warren, avait pris le contrôle du château. Le Conseil Impérial avait par décret anobli Vanillia. Cirilla avait vu Miss Warren hier. Elle lui avait expliqué que son père était un homme dangereux, qui avait des centaines « d’enfants », si ce n’est des milliers. Vanillia avait fait partie d’un cercle d’intimes, des enfants qui avaient dû s’affronter à mort pour désigner celle qui serait sacrifiée dans le cadre d’un rituel sinistre visant à faire de son géniteur vampirique un « Vampire Ascendant ». Son père avait mené des recherches sur d’autres des personnes qu’il avait mordus, et il avait ainsi conçu une puissante brouxe, qu’il avait enfermé dans une crypte. Vanillia avait envoyé des soldats tenter de la tuer, mais les soldats avaient échoué. La brouxe était retenue à l’aide d’un sortilège, et nourrie par des condamnés à mort que les soldats jetaient depuis une fosse dans le refuge de la brouxe, à défaut de mieux.
Cirilla avait précautionneusement préparé ce combat, comme à chaque fois. Elle se rappelait des leçons de son père, de son combat célèbre contre la Princesse de Temeria, Adda, qui se transformait en une terrible strige que les autorités avaient enfermé dans un ancien fort abandonné. Elle s’attendait à un combat similaire. Elle avait donc préparé plusieurs élixirs, comme le Blizzard, un élixir qui renforçait tous ses sens, ou encore un Baiser, qui diminuait les saignements, et qu’elle estima plutôt utile contre une vampire. Elle prépara aussi un élixir de Chat, qui lui permettait de voir dans la nuit.
« Elle l’a fait…
- Ces sorceleurs sont vraiment des monstres…
- C’est impossible, elle a tué la brouxe ?! Nous avions envoyé toute une garnison de dix hommes là-dedans ! »
Un page alla prévenir Vanillia, tandis que Cirilla avait réussi à remonter les marches. Elle avait du mal à marcher, et on pouvait voir à ses veines saillantes qu’elle avait abusé d’élixirs, et que son sang était hautement toxique.
De fait, le combat avait duré de nombreuses heures, car la brouxe n’était pas seule. Les personnes qu’elle avait tués étaient devenus ses goules. Elle avait dû les combattre tout en affrontant la brouxe, redoutable et meurtrière. Elle était très résistante, mais aussi terriblement rapide, et pouvait se téléporter. Elle avait cisaillé le dos de Cirilla, faisant couler son sang. Cirilla l’avait affronté sans relâche, tandis que la brouxe, quand elle était blessée, filait vers ses tombes pour se soigner. Ses Signes avaient été indispensables, notamment quand la brouxe avait percé sa défense, et l’avait étranglé avec sa main. Cirilla l’avait repoussé, puis avait consommé un Philtre de Petri, un élixir hautement toxique, qui augmentait l’intensité de ses Signes. Elle avait fait s’effondrer un pilier de pierre avec Aard.
Elle aurait toutefois bien failli perdre à la fin. La brouxe, grièvement blessée, avait réussi à lui lacérer le ventre. Cirilla avait perdu son sang, et la brouxe avait mordu dans sa gorge… Et avait avalé son sang toxique. Elle avait hurlé de fureur en sentant ce sang indigeste. Tenant son ventre d’une main, Cirilla avait ensuite puisé dans ses dernières forces pour décapiter la brouxe, avant de planter son épée dans son cœur, plantant son corps contre sa tombe. Elle avait ensuite utilisé son dernier élixir, prenant le risque d’une intoxication profonde de son sang, un décocté de Raffard le Blanc, le seul élixir curatif à même d’empêcher ses tripes de jaillir de son ventre. Elle était ensuite tombée dans les pommes.
Quand Cirillia s’était réveillée, elle avait constaté qu’elle avait vomi à plusieurs reprises sur le sol. La brouxe était morte, fort heureusement. Elle soupçonnait que les gens avaient pu la croire morte quand la brouxe l’avait éventré. Cirilla avait réussi à sortir, lentement, péniblement.
Le temps de prévenir Vanillia, Cirilla prit une douche, et vomit encore. Elle avait pris du Miel blanc juste avant la douche, pour éliminer la toxicité de son sang. La tête de la brouxe avait été mise dans un coffre géré par le bailli, puis Cirilla avait ensuite constaté que ses vêtements avaient été pris par des servantes en tenue de maid. Elles étaient inutilisables, et on lui donna une robe de chambre, en l’invitant à rejoindre Vanillia sans plus attendre. Cirilla avait obtempéré, tout en enfilant pour vêtement offert un maillot semi-transparent moulant avec une paire de longs gants. Elle constata en suivant la servante qu’il faisait nuit dehors, signe que le combat avait été encore plus long que ce qu’elle pensait.
La servante l’amena vers une double porte, et toqua à celle-ci, puis, après quelques secondes, l’ouvrit. Cirilla entra. Elle était désormais plus lucide. La toxine avait disparu de son sang, et l’eau chaude l’avait nettoyé. Cependant, elle estimait qu’il lui faudrait bien une bonne semaine de rétablissement avant de devoir se battre à nouveau. Elle entra donc, et haussa les sourcils en voyant que la maîtresse de maison avait enfilé une élégante robe gothique noire, mettant en valeur ses superbes formes. La pièce n’était pas le bureau où elle l’avait vu, mais un salon plus agréable, avec une cheminée, un canapé, et un grand lit à baldaquin.
« Bonsoir, Dame Warren. Je suppose que vos serviteurs ont dû vous prévenir, mais la brouxe est morte… Et je vous confirme que c’était une sacrée saloperie. J’ai puisé dans mes réserves et, si j’ai purgé mon sang, il va bien falloir une bonne semaine de réhabilitation. Je vous remercie de bien vouloir m’accorder l’hospitalité. »