Page 1 sur 1

[Terra] Les principaux territoires de Terra

Posté : 15 août 2024 15:29
par Observateur
TERRA
LES PRINCIPAUX TERRITOIRES DE TERRA

Image

Dans ce topic, nous aborderons, post par post, les principaux royaumes de Terra, afin que vous puissiez en savoir plus sur eux dans le cadre de vos aventures.

Nous trouverons donc :

[Terra] Les principaux territoires de Terra

Posté : 15 août 2024 16:00
par Observateur
LE ROYAUME DE LUMEN

Image
« Qui tient la mer tient le commerce du monde ;
Qui tient le commerce tient la richesse ;
Qui tient la richesse du monde tient le monde lui-même
»
I – HISTOIRE DE LUMEN

1°) À l’origine : Lumen, terre des elfes


Le royaume de Lumen a été fondé originellement par les elfes. Avant que les hommes ne deviennent la civilisation dominante de Terra, les elfes avaient depuis longtemps sillonné le monde d’un bout à l’autre, arrivant sur le supercontinent central de Terra par le biais de multiples navires. Si plusieurs elfes se sont installés à l’Est du continent, et ont découvert Can-‘Ka No Rey, le sanctuaire de roses rouges, d’autres se sont installés à l’Ouest, dans des terres fertiles et propices à la sédentarisation. Ils ont ainsi fondé un grand royaume elfique, qui devrait des siècles après devenir le royaume de Lumen.

Sages et expansionnistes, les elfes pacifièrent cette région, installant des sanctuaires et des villes secondaires, des forteresses, affrontant les monstres et les Orcs qui hantaient certains coins, les amenant à se replier dans des montagnes lointaines au nord. Ces montagnes abritaient des ressources précieuses, des minerais qui laissaient les elfes indifférents, ceux-ci préférant protéger les majestueuses forêts. Cette politique de sécurisation devrait toutefois avoir à terme des conséquences redoutables, car, en chassant les Orcs vers les montagnes, ils les amenèrent à se heurter aux individus qui habitaient cette région : les Nains.

De fait, et tandis que les elfes de l’Est sécurisaient le Sanctuaire, les elfes de l’Ouest ne tardèrent pas à se heurter aux Nains. Les Nains protégeaient jalousement les mines, exploitant la pierre, le fer, le nickel, et quantité d’autres minerais pour créer de solides forteresses. Les elfes et les Nains ne tardèrent pas à s’affronter, car les elfes, en continuant à s’étendre, constatèrent qu’ils avaient besoin de pierre. Or, les principaux gisements de pierre étaient entre les mains des Nains, qui n’étaient pas spécialement disposés à les offrir aux elfes. Ajoutons à cela l’orgueil de plusieurs familles elfiques, qui trouvaient insupportables que des individus ivres se terrant sous terre osent leur refuser ce qu’ils demandaient, et le conflit était inévitable.

Plusieurs guerres éclatèrent entre les elfes et les nains, mais des conflits internes arrivaient aussi, que ce soit entre les différents royaumes elfiques, ou même entre plusieurs cités naines. À cette époque, le royaume elfique d’Aryvandaar s’imposa comme l’un des plus puissants royaumes elfiques, et commençait à régner sur les mers et sur les forêts. Aryvandaar, sous la houlette des Vyshaan, un clan elfique influent, étendit ses frontières, défiant à nouveau les Nains, mais aussi d’autres royaumes elfiques.

Ces multiples conflits, qui s’étalèrent à travers les siècles, affaiblirent le vaste royaume d’Aryvandaar, mais ce qui mit définitivement fin à ces conflits durables fut l’arrivée du Grand Conflit. Les Démons s’attaquèrent à Aryvandaar, à une époque où le royaume s’était structuré politiquement. Les principaux clans elfiques avaient créé une institution politique appelée à les diriger, le Conseil Elfique, qui proclama la fin du clan des Vyshaan pour leurs multiples exactions. Les Vyshaan, en retour, s’allièrent aux Démons, et, dans le contexte du Grand Conflit, les elfes d’Aryvandaar s’effondrèrent. Le royaume se disloqua, et ne fut sauvé du chaos que par l’arrivée des Anges.

C’est à la fin du Grand Conflit que l’histoire des elfes rejoignit celle des hommes, quand Arthur Eld se présenta à Aryvandaar. Le royaume elfique disposait alors d’une immense cité portuaire, qui avait été ravagée par le Grand Conflit, mais aussi par les dissensions internes entre le Conseil Elfique et les Vyshaan. Il fut alors décidé d’inclure dans le Conseil Elfique les représentants des autres principales espèces appelées à gouverner Aryvandaar : les Nains et les Humains.

Aryvandaar fut renommé Lumen, et ses frontières furent considérablement réduites, afin de préserver l’autonomie des nains, mais aussi de laisser aux elfes le contrôle de certaines forêts profondes. C’est ainsi que le royaume minier de Kovar fut créé, ainsi que le royaume de Brokilone, du nom de la forêt éponyme, une vaste forêt ancestrale peuplée par des espèces sylvaines.

2°) Lumen et l’arrivée des Ivory au pouvoir

Le Conseil Luméen entreprit la reconstruction de la capitale du royaume, qui s’appela Lumen. Lumen était alors déjà un port de premier ordre, qui avait grandement été utilisé par les elfes dans le cadre du Grand Conflit, les navires luméens permettant de soutenir de multiples royaumes elfiques contre les invasions démoniaques. La reconstruction fut longue et difficile, et, contrairement à ce que les Anges auraient pu espérer, la réconciliation entre les espèces ne dura pas.

Les elfes accusaient les nains luméens d’être à la solde des Kovariites.

Les nains luméens accusaient les elfes d’être des péteux et de soutenir les survivants des Vyshaan.

Les humains, eux, voyaient les nains comme des poivrots, et les elfes comme des individus arrogants.

Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que la reconstruction de Lumen fut difficile. Beaucoup d’elfes avaient vu l’arrivée des Nains et des Humains, espèce qu’ils considéraient comme arriérés, comme une véritable trahison de leurs dirigeants. Les Vyshaan, qui étaient depuis l’origine partisans d’une ligne dure, rencontrèrent des soutiens, et se livrèrent à des actes de terrorisme, cherchant à déclencher une guerre civile.

Mais les Humains avaient pour eux d’être désormais la race dominante, grâce à la victoire de l’Eld contre les Grands Anciens, et au soutien du royaume de l’Eld. Plus le temps passait, et plus les tensions continuaient à se développer, alternant entre des passages à vides et des séquences de guérilla urbaine. Les Nains, qui avaient toujours eu le sens des affaires, avaient su mettre la main sur les banques, et, grâce à leurs liens avec les Kovariites, étaient régulièrement ciblés par les autres, qui voyaient en eux des bourgeois avares, spoliant leurs ouvriers.

Le rêve d’intégration et de tolérance, d’une société cosmopolite, n’était pas aussi facile que cela à instaurer. Les elfes s’étaient regroupés entre eux, formant un quartier elfique prospère... Au début, du moins.

Peu à peu, le Conseil Luméen devenait de plus en plus ingérable. Il avait été fondé sur des règles d’équité et d’égalité entre les trois espèces luméennes, mais, avec le développement des années, les Humains devenaient de plus en plus nombreux à lumen, de sorte que le Conseil luméen souffrait d’un défaut manifeste de représentativité. Les tensions au sein de la ville continuaient à croître, se répercutant dans tout le royaume, amenant Lumen au bord de la guerre civile, ou, plutôt, d’une révolte contre le Conseil.

La dislocation de l’État luméen fut fort heureusement évitée par un putsch militaire mené par la principale famille humaine, avec le soutien des Eldois. Abraham Ivory, un noble influent dans les plaines, parvint à envahir le Conseil Luméen en pleine crise sociale, et décréta qu’il était temps de procéder à un changement, et d’instaurer une monarchie. Si certains historiens elfiques considèrent aujourd’hui le Roi Abraham comme un usurpateur, la réalité est bien plus nuancée. Abraham était un militaire, qui avait été appelé par le Conseil luméen pour sécuriser leurs locaux face à une émeute sociale de grande ampleur. Ainsi, là où l’historiographie elfique assimile Abraham à un homme violent et brutal, les historiens humains voient en lui l’homme qui prit le risque de faire ce qu’il fallait faire pour empêcher Lumen de s’effondrer : il mit fin à un conseil corrompu, à des Conseillers plus soucieux d’entretenir leurs propres palais, que de s’occuper de leur peuple.

Quoi qu’il en soit, et indépendamment de l’interprétation qu’on peut se faire de ces évènements, Abraham Ivory devint le Premier Roi de Lumen, et instaura une monarchie. Son couronnement fut un succès, et il se maria avec la Reine Rowana
Image
Le Premier Roi Abraham Ivory en compagnie de la Reine et de sa mère[/size]

Abraham fut le fondateur d’une dynastie royale qui, jusqu’à aujourd’hui, permit de contrôler Lumen, d’apaiser les tensions. Ce Roi sage et avisé dut également se battre à titre personnel entre les velléités opposant sa femme à sa mère, mais, de manière générale, est estimé comme un bon Roi, qui parvint à éviter une guerre civile. Le Roi Abraham Ier s’appuya notamment sur la religion monothéiste, sur le développement de l’Ordre Divin pour asseoir son autorité dans les campagnes.

Il ne commit pas l’erreur de supprimer le Conseil Luméen, mais le remplaça par un Conseil royal chargé de le conseiller, de le seconder.

3°) La dynastie des Ivory

Sous le règne des Ivory, le royaume de Lumen connut de multiples épisodes de tensions. Il y eut des guerres avec d’autres royaumes, bien entendu, ainsi que des épidémies, des vagues de peste, et également des tensions religieuses entre le pouvoir séculier et le pouvoir régulier. Retenons en tout cas que Lumen réussit à annexer Kovar après un conflit de longue haline entre plusieurs clans nains hostiles à l’annexion de Lumen et d’autres clans nains favorables. L’annexion de Kovar fit de Lumen, qui était déjà un royaume maritime et commercial très avancé, un royaume de premier plan, car il lui permit de s’étendre sur le continent.

En récupérant Kovar, Lumen s’était tournée vers la forêt légendaire de Brokilone, et tenta de l’envahir à plusieurs reprises... Sans succès. Les échecs successifs des Luméens à prendre le contrôle de la forêt ancestrale conduisirent finalement les Luméens à préférer s’étendre par la mer. Les navires luméens colonisèrent de multiples îles alentour, des archipels... Avec l’aide de la technologie naine, les Luméens parvinrent à percer le secret de la poudre à canon, qu’ils utilisèrent notamment sur leurs navires. Toutefois, les Luméens ne disposent pas encore de canons suffisamment forts pour permettre de percer la pierre, ce qui explique pourquoi l’armée luméenne utilise principalement la poudre noire pour attaquer d’autres navires, le bois s’avérant très sensible à leurs projectiles.

Tandis que les siècles passaient, et que Lumen se développait, Mijak, elle, se développait également. Les deux nations finirent ainsi par entrer en guerre, et c’est à cause de ce conflit que Lumen forma avec d’autres puissants royaumes environnants une alliance. Ensemble, ces nations forment la Confédération de Lumen, une confédération qui vise autant que possible à repousser les attaques mijakiennes.

C’est grâce à la Confédération que les superforteresses ont pu voir le jour, consistant une frontière solide contre les Mijakiens.

4°) La tragédie d’Elena Ivory

Il y a environ vingt ans, Lumen a connu l’un de ses Rois les plus populaires : Liam Ivory. Surnommé le « Lion de Lumen », il était marié à la magnifique Nöly Ivory. Originaire des Îles Mélisi, un archipel allié à Lumen, Nöly était une Reine sage, mais qui eut bien du mal à avoir sa fille. Ses difficultés à avoir une fille furent d’ailleurs l’objet de moqueries de la part d’autres familles nobles.

Il faut bien comprendre que la dynastie royale des Ivory a toujours su préserver le pouvoir à Lumen, déclenchant une convoitise latente chez d’autres familles de notables. Les Ivory disposant toutefois du soutien indéfectible de l’armée et du peuple, ils n’ont jamais été renversés. Toutefois, la difficulté de Nöly à obtenir une descendance inquiéta sa famille... Jusqu’à ce qu’un bébé ne finisse enfin par éclore dans son ventre.

Soulagé, le Lion organisa une grande croisière pour célébrer la naissance de sa fille, Elena Ivory. Le Lion était bien conscient des multiples difficultés qui ébranlaient Lumen, tendant à faire du royaume un colosse aux pieds d’argiles.

Au cours des années, Lumen était devenu un royaume très populaire, bénéficiant d’un rayonnement culturel impressionnant. En matière juridique, le droit luméen avait été une source d’inspirations pour bien d’autres royaumes, et, économiquement, le royaume, qui fonctionnait sur une politique très libérale, avait également connu la prospérité... Mais celle-ci approchait de ses limites. La noblesse n’était plus la classe dominante. La bourgeoisie dominait maintenant Lumen, et, avec elle, les inégalités économiques se creusaient. L’économie luméenne était gangrénée par la mainmise de puissantes guildes commerciales, ayant la main sur le secteur bancaire, portuaire, mais également sur d’autres domaines, comme l’immobilier. Ces puissantes guildes contrôlaient bon nombre d’aristocrates luméens, et étaient d’autant plus puissantes que le conflit avec Mijak avait endetté la Couronne, et avait provoqué une hausse de réfugiés dans la capitale luméenne, accroissant la main d’œuvre, la paupérisation des quartiers, et la hausse de la criminalité.

Le Lion de Lumen, qui était avant tout un Roi guerrier, avait laissé le soin à sa femme de trouver un moyen de régler les problèmes internes, et l’idée centrale du couple royal était l’abolition de l’esclavage, qui permettrait au pouvoir royal de pouvoir museler les puissantes guildes marchandes. Les victoires du Lion contre les Mijakiens lui offraient la légitimité de soutenir cette mesure, qui se heurtait évidemment à la résistance acharnée des grosses guildes.

Mais ce projet ambitieux de réforme ne connut jamais le jour, car la croisière célébrant la naissance de leur fille tourna à la tragédie.

Les navires royaux furent l’objet d’une terrible tempête, un cyclone tropical inattendu et impensable. Alors que les navires se rapprochaient des Îles Mélisi, un vent violent se leva. Un mur de sable et d’écumes s’abattit sur les frêles esquifs luméens. Même le puissant yacht royal fut englouti par les flots déchaînés. Fort heureusement, la jeune Elena Ivory avait été atteinte d’une pneumonie la veille, de sorte que le couple royal avait dû la déposer en urgence dans un monastère sur une île afin de la soigner. Les parents avaient dû retourner dans leur navire pour rejoindre le reste de la famille, et ainsi attendre que leur fille se porte mieux pour l’amener aux Îles Mélisi... Mais le cyclone frappa entre-temps.

Peu de gens pensent aujourd’hui que ce cyclone était d’origine naturel. Il y eut bien sûr de nombreuses investigations, mais celles-ci furent noyées dans les tensions politiques qui suivirent ce drame. Bien des nobles luméens y virent enfin l’occasion de s’emparer du pouvoir, et le pays faillit bien connaître une guerre civile... Mais en fut sauvé par le fait qu’Elena Ivory avait survécu. La survie de la jeune Reine avait assuré la sauvegarde de la dynastie royale.

Les Mijakiens, qui étaient déjà accusés d’être responsables de la Chute de l’Eld, furent également accusés d’avoir provoqué ce cyclone, même si les autorités mijakiennes nièrent toujours avoir commandité ce drame.

5°) Et maintenant...

Pour protéger Elena Ivory, celle-ci passa sa jeunesse au monastère de Saint-Antoine, sous la protection des Mélisains. Elle est revenue à Lumen il y a quelques mois. N’ayant pas encore la majorité légale, elle est sous la tutelle d’un Conseil royal qui est plus divisé que jamais entre les loyalistes et les traîtres, de plus en plus nombreux. La Reine est malheureusement peu populaire, car Lumen traverse une profonde crise économique, conséquence de la guerre contre Mijak, mais également de la mainmise des guildes sur l’économie luméenne. Les guildes commerciales exercent un redoutable monopole qui étouffe le marché et leur permet d’augmenter les prix, que ce soit pour la production de denrées alimentaires, ou même pour avoir le droit de vivre. Les loyers ont explosé, et la criminalité aussi, paupérisant certaines quartiers populaires de Lumen en les ghettoïsant.

La situation est particulièrement explosive, d’autant que le royaume fait aussi face à une vague de conflits raciaux entre les humains et les espèces non-humaines. La Confédération est fragilisée, et Elena cherche désormais, outre à sauver le pays, à comprendre qui sont ses véritables ennemis... Et à découvrir qui a provoqué la mort de ses parents.

II – L’ÉCONOMIE DE LUMEN

Image

Le système économique luméen repose sur le libre-échange. Lumen, en tant que plate-forme mondiale des échanges internationaux, brasse énormément d’argent. Son activité portuaire est colossale, et Lumen dispose de capitaux très importants. Sa fortune explique très largement pourquoi le royaume est aussi influent, mais ce pouvoir est à nuancer.

Du fait de la guerre, Lumen a dû dépenser des fonds très importants pour pouvoir construire ses superforteresses. La Couronne a par conséquent un taux d’endettement assez élevé qui fait que le royaume est dépendant de ses créanciers.

Surtout, l’économie luméenne fait face à ses propres dérives. L’État n’intervenant que peu dans le marché, celui-ci a fini par être entre les mains de puissants groupes, les redoutables guildes marchandes. Disposant d’activités variées, les guildes ont investi beaucoup de domaines. Les banques, les assurances, l’immobilier... Rien ne leur échappe, et, par ce biais, les guildes disposent d’une terrible mainmise sur la société luméenne, et se retrouvent en situation de quasi-monopole, ce qui n’est pas très sain pour l’avenir de Lumen.

III – LES SUPERFORTS LUMÉENS

Pour repousser les ambitions mijakiennes, Lumen choisit assez rapidement d’adopter une stratégie défensive. L’Empire étant situé de l’autre côté du continent, l’envahir n’était pas concevable, car il aurait fallu traverser bon nombre de contrées hostiles et sauvages, alors que les Mijakiens, par un quelconque sortilège, pouvaient traverser Terra sans crainte des monstres.

La stratégie luméenne est donc axée vers la défense. La plupart des seigneuries et des colonies externes à Lumen ont été regroupées en un ensemble administratif commun, constituant une longue ligne de défense, qui s’organise en une espèce de quadrillage reposant autour de massifs châteaux-forts luméens. Ces châteaux sont si massifs, si grands, qu’ils prennent l’appellation de superforts. Ils sont placés à des endroits stratégiques, de telle sorte que les Mijakiens ne peuvent pas les contourner, sans se retrouver par la suite pris en tenaille. Cette stratégie consiste en effet en une série de lignes de défense successives, qu’on peut schématiser de la façon suivante :

Image

Le concept est ainsi que chaque superfort puisse se défendre mutuellement avec l’aide d’une série de fortins et de camps militaires permettant le ravitaillement des troupes.

Cette stratégie repose sur l’idée que, pour passer, les Mijakiens doivent affronter une série de lignes défensives. S’ils cherchent à en contourner une, cette dernière les piégera en se refermant sur eux, coupant leurs troupes en deux. Pour l’heure, les Mijakiens n’ont encore jamais réussi à percer totalement cette épaisse ligne défensive, qui s’étale sur des centaines de kilomètres, et coûte, comme on peut s’y attendre, une véritable fortune. La construction de cette vaste tranchée de forts a ruiné Lumen, qui a du s’endetter auprès de nombreux partenaires, ce qui est l’une des principales raisons de l’appauvrissement global du royaume.

Voici quelques exemples des superforts Lumeniens :
  • Altenberg
Image

L’impériale Altenberg, surnommée « La Citadelle Invincible », s’étale sur de nombreux kilomètres, et est une succession de tours et de murs massifs. Le donjon se trouve au sommet d’une falaise, et est si épais que ses fondations s’enfoncent dans la falaise, semblant écrabouiller cette dernière. Altenberg dispose d’un port, lui permettant d’entretenir toute une flotte. Le château est organisé autour d’une forteresse interne et de murs qui divisent la ville en secteurs. En cas d’invasion, les sujets se réfugient dans les entrailles du donjon, où d’immenses halls permettent de les stocker, sans parler de la redoutable ville qui s’étale aux pieds du donjon, séparée par de multiples remparts et autres murs protecteurs.

Altenberg a la réputation d’être imprenable. Jamais les Mijakiens ne réussirent à prendre la forteresse, même s’ils y furent relativement proches à quelques occasions. Les Mijakienss ont perdu tant d’hommes devant les murs d’Altenberg qu’ils essaient généralement, en cas d’invasion, de contourner Altenberg. Ce n’est toutefois guère facile, car Altenberg dispose aussi d’une flotte et d’une cavalerie, leur permettant de prendre l’armée mijakienne sur le flanc.
  • Gardeciel
Image

Gardeciel, la « Forteresse aux Pointes d’Or », est une imposante structure, se composant de tours particulièrement épaisses et hautes. Elle est un haut lieu cultuel, car elle abrite quantité d’églises, de sanctuaires, et de chapitres de paladins. Gardeciel est d’ailleurs dirigé par un conseil regroupant les différents Grands Maîtres des ordres chevaleresques composant Gardeciel. La forteresse se situe en pleine plaine, et est un endroit très apprécié des étrangers, en raison de son accessibilité. En cas d’invasion, Gardeciel ferme toutes ses portes, et, à l’instar d’Altenberg, les Gardeçois n’hésitent pas à mener des offensives.

Là où Altenberg mélange ville et fort, Gardeciel, elle, n’est rien de plus qu’un fort massif, une succession de tours massives, ayant la réputation de ne connaître aucun point faible.


IV – L’INFLUENCE MARITIME DE LUMEN

Bien que Lumen ait dû développer une solide armée terrestre pour repousser les revendications mijakiennes, le royaume est avant tout une importante flotte maritime, qui existe depuis des siècles, et n’a cessé de se renforcer. Le long de la côte, on trouve quantité de forts maritimes, d’arsenaux, et bon nombre d’îles avoisinantes sont des colonies militaires servant à réparer les navires, en fabriquer d’autres, et à servir de bases. Lumen dispose ainsi d’une flotte extrêmement puissante et élaborée.

Lumen est ainsi un fer de lance dans la lutte contre la piraterie, et dispose, à cet effet, de ses corsaires. Les navigateurs luméens sont des pilotes endurcis, et le royaume voit les pirates comme une gangrène à éradiquer impérativement. La flotte de Lumen, en cas de guerre, reste son principal point fort, car elle lui assure une suprématie maritime, contre laquelle Mijak a déjà fait les frais. Bien que les Mijakiens soient en train de développer massivement leur propre flotte pour repousser les navires luméens, les Luméens conservent cette suprématie maritime.

Le commerce maritime est l’une des sources principales de revenus pour Lumen, qui commerce avec quantité de puissances étrangères, traversant les mers et les océans pour acheter et vendre leurs produits. Le port de Lumen s’étale sur plus d’une centaine de kilomètres, et est géré par toute une administration portuaire qui est colossale, et se subdivise en plusieurs sous-administrations. Ce sont des millions de tonnes de marchandises qui transitent chaque jour dans les entrepôtsluméenss, et des milliers de navires qui partent et reviennent périodiquement à Lumen. Le port comprend un nombre élevé de phares, de digues, de jetées, de bouées, et est un capharnaüm perpétuel d’activités.

De cette influence résulte un célèbre adage international, qui, à bien des égards, justifie les nombreuses et lourdes offensives menées par Mijak contre Lumen : « Qui contrôle le Palais d’Ivoire contrôle la mer ».

V – LE CAS PARTICULIER DE KOVAR

Kovar est une région minière implantée au nord de Lumen. Appartenant jadis aux nains, Kovar a été annexé par les Lumeniens, et est l’un des duchés les plus fructueux de Lumen, mais aussi l’un aux conditions de vie les plus rugueuses. Il n’y a en effet que des mines, plantées dans de longs canyons vertigineux serpentant entre des montagnes glaciales. Le seul bâtiment qui ressort de ces canyons sans fin est le château-fort de Kovar, dont les fondations se plantent dans la roche. Les matières premières extraites à Kovar se diffusent toutefois dans le monde entier, et leurs innombrables carrières servent prioritairement à entretenir les murs des forts Lumeniens, tandis que les gisements de fer entretiennent les armures des paladins et des chevaliers. Kovar est donc un véritable poumon économique, central et crucial. Dès lors, il était tout naturel que ce duché soit attribué au frère de Liam Ivory, Rickard Ivory, par leur défunt père.

Du fait des conditions de vie difficile, la plupart des ouvriers kovariites sont des esclaves. Beaucoup des nains présents ici ont choisi de s’exiler, et il n’y a donc plus assez de nains pour entretenir les mines et les carrières de Kovar.

Actuellement, l’héritier du duché est Kovik Kovar, et est présumé pour être le futur époux d’Elena. En effet, vu la situation actuelle, il paraît judicieux que la Reine, pour renforcer son autorité sur Lumen, choisisse d’épouser Kovik.

En réalité, Kovar est depuis longtemps un duché hostile aux Ivory. Rickard n’a jamais pardonné au Roi de l’avoir évincé du trône, alors qu’il s’estimait plus apte à diriger que son frère, trop emporté, et trop porté vers l’action. Rickard est un traître, et Kovik, ce que personne ne sait, est son fils. Leur unique intention est de continuer à dégrader l’image publique de la Reine, afin que Kovik, en devenant Roi, apparaisse comme un héros légitime, quelqu’un qui réussira à sauver Lumen du désastre dans lequel le royaume se retrouve plongé. De même, Rickard dirige toujours Kovar, mais, là encore, nul ne le sait, car Rickard est censé être mort il y a seize ans, lors de la mort de tous les Ivory. Rickard cache en effet bien des secrets, et a pactisé avec des individus peu recommandables, qui n’hésiteraient pas à le faire taire s’ils apprenaient que cet homme est encore en vie.

VI – LA CONFÉDÉRATION DE LUMEN

Pour pouvoir repousser les Mijakiens, les Luméens se sont alliés avec les royaumes proches. Ensemble, ces États, qui sont souvent d’anciens ennemis, se sont regroupés sous des valeurs communes, notamment religieuses. La Confédération est une organisation solide, qui donne lieu à des réunions régulières. Elle a été fondée par le Lion de Mijak, Liam Ivory, après la Chute de l’Eld, l’effondrement de Gilead ayant convaincu les Mijakiens de renforcer les tractations, et de nouer des alliances.

Citons quelques-uns des alliés de Lumen :


LE BOSQUET DES HAUTS-ELFES]


Image
Le Bosquet des Hauts-Elfes, aussi appelé la Sylve, est assurément l’un des plus beaux endroits de Terra. Il s’agit d’un immense arbres, gigantesque, s’étalant au beau milieu d’un lac, un lac si vaste qu’il a l’apparence d’une mer. Visible à des kilomètres à la ronde, le Bosquet est, depuis des temps immémoriaux, le refuge d’un important peuple d’elfes, connu comme les Hauts-Elfes, par opposition, selon eux, aux elfes s’étant rapprochés des autres espèces, notamment les humains.

La Sylve constitue depuis de nombreuses années un allié de Lumen solide, aussi bien sur le plan économique, que militaire. L’Arbre sylvain est un immense écosystème dont les branches produisent continuellement des créatures sauvages particulièrement redoutables, que les druides et les chamans elfiques apprivoisent, afin de renforcer leurs armées. Allant du simple loup à de redoutables dragons, en passant par les wyverns, le Bosquet est un véritable vivier offrant une multitude de créatures n’hésitant pas à se battre quand les intérêts de la Sylve sont menacés. Le Bosquet compte aussi sur de redoutables Tréants, des arbres animés qui s’avèrent particulièrement efficaces.

Le Bosquet des Hauts-Elfes est dirigé par une autorité séculière et cléricale. Le pouvoir séculier est assuré par le Roi, l’actuel Roi étant Thamir, un elfe assez hostile envers les humains, mais qui fait preuve d’une grande sagesse, et d’une grande maîtrise de soi. Le pouvoir clérical est représenté par de puissants mages vivant dans les hauteurs du Bosquet, les Judicateurs. Le plus influent d’entre eux est appelé Judicateur Suprême, et s’appelle Althuis. Les Judicateurs représentent l’Ancien Temps. Les Hauts-Elfes croient en effet venir d’un continent mythique, situé au-delà de la mer. Les Judicateurs auraient guidé le peuple des elfes jusqu’au Bosquet, un refuge, jusqu’à ce que le temps soit un jour venu, pour eux, d’y retourner, et d’y mourir. La plupart des Hauts-Elfes croient à cette légende, et pensent que, quand leur temps sera définitivement fait sur Terra, ils s’en retourneront vers leur monde natal.


Le Bosquet des Hauts-Elfes
Le Bosquet est une véritable organisation sociale se découpant en trois niveaux :
  • La strate inférieure, les Racines, regroupe la ville elfique. On y trouve le port, ainsi que la plupart des infrastructures militaires de la Sylve. Plusieurs petites îles, minuscules, bordent également les Racines, et on peut notamment y trouver le Cercle de Pierres, abritant les druides de la Sylve, qui sont des espèces de mages spécialisés ayant pour fonction d’apprivoiser les animaux du Bosquet. Le bâtiment le plus remarquable des Racines est sans aucun doute le Sanctuaire des Dragons, une sorte de structure circulaire brillant perpétuellement d’énergie, et qui permet de nourrir les Racines du Bosquet en énergie magique, afin que l’arbre puisse enfanter des dragons. L’Alcôve des Tréants est également une place admirable, d’où les Hauts-Elfes organisent de complexes rituels afin d’animer les arbres. Par ailleurs, on trouve également quelques tavernes, des quais, des entrepôts, des ateliers d’archerie, et quelques élégantes forges ;
  • La strate intermédiaire, le Tronc, est une succession de monte-charges, d’escaliers taillés dans le bois, et de couloirs qui s’enfoncent dans l’écorce du Bosquet. On y trouve les quartiers d’habitation des Hauts-Elfes, ainsi que le Palais du Roi. La première pièce du Palais est le trône royal, où siège Tharim, le Palais s’enfonçant ensuite dans l’Arbre. C’est le cœur administratif du Bosquet, et l’endroit d’où Tharim préside. Au-delà, nul ne peut s’aventurer dans les hauteurs du Bosquet, sans l’autorisation expresse du Roi ;
  • La strate supérieure, les Branches, est un endroit interdit aux étrangers, et même les Hauts-Elfes ne peuvent s’y rendre aisément. C’est une zone très sauvage, où rôdent quantité d’animaux, et où la lumière du soleil peine à traverser l’épais feuillage du Bosquet. Cet endroit abrite la demeure des Judicateurs, et c’est ici qu’éclosent tous les animaux du Bosquet, notamment les dragons verts de la Sylve, et les redoutables dragons d’émeraude.

Par ailleurs, la Sylve abrite aussi quantité de créatures enchantées : fées, nymphes, dryades, et licornes, y pullulent joyeusement, dans une saine harmonie.

La Sylve constitue ainsi l’un des principaux alliés de Lumen, et sollicite traditionnellement l’aide du Griffon pour venir à bout des velléités des Drow.

PERSONNAGES LIÉS À LA SYLVE

  • Althuis, Judicateur Suprême. Ce sage elfe, vivant depuis des millénaires, est un mage elfique qui se livre parfois à des consultations. C’est par exemple lui qui a permis à Nöly Ivory, mère d’Elena Ivory, de réaliser qu’elle faisait l’objet d’un empoisonnement. Très érudit, Althuis est un personnage très apprécie, autant des Hauts-Elfes, que des autres peuples ;
  • Thamir, Roi de la Sylve. Thamir est Roi depuis maintenant plusieurs années. Sage et avisé, il fait preuve d’un entêtement qui peut parfois poser problème. Peinant à remettre en cause ses propres jugements, Thamir est également légèrement raciste à l’égard des autres races, ce qui ne l’empêche toutefois pas de participer à des rendez-vous diplomatiques, ou à distribuer de sages conseils ;
  • Nyzaël, sœur du Roi Thamir, et élève du Judicateur Althuis. Cette belle elfe est une magicienne assez talentueuse, qui connaît très bien l’entêtement de son frère. Nyzaël adore le Bosquet, mais, comme bien des elfes, rêve aussi de voyager dans le monde. Elle est actuellement conseillère magique auprès de la Reine Elena Ivory, mandatée par Althuis, et approuvée par son frère.

L’ORDRE DU GRIFFON


Image
Créé par le Roi Sébastian Ivory, l’Ordre du Griffon est un ordre de puissants paladins prêtant serment au nom des Ivory. Leur leitmotiv est l’Ordre et la Loi, leurs deux idéaux principaux. Estimant que la loi est le moyen de permettre la protection et l’épanouissement de la liberté, le Griffon est un solide ordre, très influent, redouté des Mijakiens, et qui est organisé autour d’une ville principale, Haven.


L’Ordre du Griffon est un regroupement de puissants paladins existant depuis plusieurs siècles, afin de permettre à Lumen de ne pas dépendre exclusivement de la volonté de l’Ordre Immaculé de les fournir en paladins lors de conflits. Le Griffon répond directement aux Ivory, et est présidé par un conseil de chevaliers et de moines. Bien que n’étant pas juridiquement soumis à l’Ordre Immaculé, les paladins du Griffon sont culturellement très proches de l’Ordre Immaculé. Très pieux, ils prônent le mariage, et, tout en tolérant les autres religions, ont fait de la religion de l’Ordre leur religion principale. Ils croient ainsi en l’Homme-Jésus, et leur hymne de guerre est d’ailleurs un chant religieux, qu’ils récitent avant de partir en bataille, ou à l’occasion des cérémonies religieuses, le « Lacrimosa », une partie du cantique religieux « Dies Irae » :

Lacrimosa dies, dies illa
Qua resurget ex favilla
Judicandus homo reus
Tuba mirum spargens sonum
Per sepulchra regionum
Coget omnes ante thronum
(Tuba mirum) spargens sonum
O (tu) Deus majes(tatis)

Depuis des siècles, l’Ordre du Griffon défend Lumen. La guerre contre Mijak a accru l’influence des paladins, qui ont participé, à de nombreuses reprises, à la défense des Luméens. À une ou deux reprises, leurs troupes furent décisives dans les multiples batailles. Outre leurs paladins, le Griffon compte sur des chevaliers, des mages, des armes de siège multiples, et, bien évidemment, sur leurs griffons. Ces majestueuses créatures constituent l’une des forces principales du Griffon. Majestueux et rapides, ils n’hésitent pas à s’en prendre aux dragons Mijakiens, ou à déferler sur les rangs Mijakiens, leurs griffes acérées les dispersant.

Le siège de l’Ordre est une imposante ville nommée Haven, qui est remarquable par un château-fort colossal. Immense, ce château domine toute la région, et abrite toutes les structures de l’Ordre.


Haven

Trois immenses statuent dominent Haven, et sont toutes significatives :
  • La statue de Sebastian Ivory, fondateur de l’Ordre, est à l’entrée du château-fort. Il est représenté comme un homme pieux, représentant l’idéal militaire de l’Ordre : un paladin qui, tout en sachant manier l’épée, est avant tout un homme de foi, qui ne verse le sang que par nécessité, afin de défendre les valeurs de l’Ordre. Cette statue symbolise le serment d’allégeance perpétuel unissant le Griffon aux Ivory, et illustre la dimension séculière de l’Ordre ;
  • La statue de la Sainte-Mère domine la Mairie de la ville, près de la Cathédrale. Elle représente l’Ordre Immaculé, à travers le personnage de la Sainte-Mère, ou Vierge Marie. Cette statue symbolise la piété de l’Ordre du Griffon, et rappelle la dimension spirituelle de l’Ordre ;
  • La statue de Caliel est dans la forêt d’Haven, et a le dos tourné vers la ville. Épée brandie, elle paraît prête à conquérir le monde. Caliel est l’Ange de la Justice et de la Vérité, et dépend directement de l’Archange Zaphkiel. Cette statue représente la mission que s’est fixée l’Ordre du Griffon : répandre la Loi et l’Ordre dans le monde.

Haven comprend des milliers d’âmes, et l’Ordre, de manière plus générale, est dirigé par un Conseil qui édicte sa propre législation. Cette dernière assure toutefois que sa législation respectera le Credo, qui est la profession de foi de l’Ordre Immaculé. Haven ne tolère pas l’esclavage entre ses murs, et a fréquemment recommandé aux Ivory, au nom de la dignité incombant pareillement à chaque créature vivante, d’abandonner ces pratiques païennes et barbares. Le Griffon est ainsi une sorte de micro-État entretenant d’étroits liens avec Lumen et les Hauts-Elfes de la Sylve.

Depuis quelques années, l’Ordre est en guerre contre un ennemi farouche, installé dans des montagnes éloignées : Kha-Beleth, un puissant général Mijakien qui s’est installé. Ils affrontent également des Drow, et viennent fréquemment en aide à la Sylve pour les aider à repousser les Drow. L’une de leurs campagnes militaires a d’ailleurs été contre les cités drows souterrains, afin d’empêcher une invasion de la Sylve.

Malheureusement, depuis quelques temps, plusieurs paladins s’inquiètent de la corruption spirituelle, de plus en plus fréquente chez certains membres du Conseil. Ainsi, plusieurs conseillers ont été démis de leurs fonctions pour des pratiques barbares et païennes, notamment en employant des esclaves. Aux yeux de certains paladins, la corruption est peu à peu en train de ronger le saint sanctuaire d’Haven.

Les paladins du Griffon sont des guerriers redoutables. Leur pureté spirituelle leur permet d’employer la magie sacrée. Ils bénéficient de potions et d’élixirs allongeant considérablement leur durée de vie, portent des armures et des armes enchantées, et sont des guerriers respectés et craints dans tout Terra. Liam Ivory a notamment été formé par eux, afin de devenir un Roi militaire et guerrier, son père craignant, à juste titre, qu’Mijak ne soit le principal ennemi de Lumen. La formation militaire de Lumen devait illustrer la militarisation croissante de Lumen, afin de venir à bout des velléités Mijakiennes.

La mort de Liam Ivory a profondément troublé l’Ordre du Griffon, et la manière dont le Conseil de Régence régit Lumen les trouble également. Le Conseil a adressé plusieurs recommandations aux régents, qui n’en ont pas tenu compte, mais les paladins se refusent à une intervention plus lourde, estimant qu’ils n’ont pas à se mêler de la politique intérieure de Lumen.

Avec la Sylve, l’Ordre du Griffon constitue l’un des plus solides alliés de Lumen.

PERSONNAGES LIÉS À L’ORDRE DU GRIFFON

  • Élizéa est une paladine très populaire. Sa beauté lui vaut parfois, au sein de la populace, le qualificatif de « Sainte ». Portant fièrement son épée sacrée, Justice, Élizéa aurait abattu plus d’un millier d’Orcs avec elle. Ayant participé à bon nombre de batailles, Élizéa est une paladine qui apprécie l’idée d’être plébiscitée, et d’avoir un certain succès. Depuis sa campagne contre les Drows, le Conseil l’a affecté à la protection permanente de la Reine Ivory. Ce poste ne dérange toutefois pas Élizéa, car il lui permet d’aller au Palais d’Ivoire, et de pouvoir essayer, à sa manière, d’empêcher que les relations publiques à Lumen ne continuent à se dégrader ;
  • Laszlo est un paladin assez âgé, qui a principalement pour tâche de former les jeunes recrues. Il reste donc à Haven la plupart du temps, et ne participe qu’à des patrouilles. N’ayant plus l’âge d’entreprendre des quêtes, il a néanmoins acquis une forte expérience, aussi bien stratégique que politique, car il a fait partie des gardes rapprochés lors des pourparlers diplomatiques entre Lumen et Mijak, qui ont tous échoué. Les quêtes de Laszlo ne se font désormais plus que pour traquer les traîtres et les renégats, notamment Zolder, qui fut son plus brillant élève. Il a aussi formé le Lion de Lumen, Liam Ivory ;
  • Zolder était un paladin extrêmement doué. Convaincu de l’existence de la corruption au sein de l’Ordre, ses investigations l’ont amené bien loin de Lumen, dans les Malterres de la Discorde, afin d’y affronter celui qui, selon lui, en était le responsable : un ancien Empereur Mijakien répondant au surnom du Roi Cramoisi. Sa tentative a échoué, mais Zolder n’est pas mort. Devenu un Paladin renégat, il œuvre pour renverser les Ivory et le Conseil de régence à Lumen, et est activement recherché par ses anciens camarades.

L’ARCHIPEL MÉLISI


Image
Les Îles Mélisi sont un archipel d’îles à proximité de Lumen, regroupant cinq îles principales, chacune administrée par une famille. Les Cinq Familles de Mélisi sont une solide institution, qui président tous ensemble, au sein d’un collège, l’administration de l’Archipel. La politique fiscale commune, la politique étrangère, l’interventionnisme, la lutte contre la piraterie, sont autant d’éléments qui sont pris en charge par le Conseil des Cinq Familles, ce dernier laissant ensuite, le soin, à chacune des Familles de diriger leurs propres îles. Ce sont des alliés militaires et économiques traditionnels, qui ont plusieurs fois sauvé Lumen.


Sans les Îles Mélisi, Lumen n’existerait plus. Ce constat est planté depuis longue date, notamment depuis la guerre contre les Hauts-Elfes, qui marqua la première coopération stratégique militaire entre les Lumeniens et les Mélisains. L’intervention des Mélisains était liée au fait que les Hauts-Elfes acceptaient leurs marchandises, mais en leur imposant de lourdes contraintes fiscales, ce que les Lumeniens ne faisaient pas. Les Mélisains voulaient ainsi renforcer leurs liens avec Lumen, mais, aussi, pouvoir se prouver qu’ils étaient capables de sortir de leurs guerres intestinales pour former une entité politique unie, au regard du monde.

Pendant des siècles, les Cinq Familles se sont déchirées, trahies, entretuées, afin de prendre le contrôle de l’Archipel. Comprenant de riches gisements miniers, Mélisi est un archipel puissant. Cette désunion politique a été terminée par un Conseil de guerre réunissant des représentants des Cinq Familles, qui, constatant l’appauvrissement global de l’Archipel, a décrété la création d’une armée commune, regroupant les troupes des Cinq Familles, sous une direction commune, en interdisant formellement le recours à une armée privée de la part de n’importe laquelle des Familles. Initialement, il s’agissait de mesures d’exception, temporaires, le temps que l’Archipel se reconstruise. La guerre avec les Hauts-Elfes a permis d’instaurer ce Conseil de guerre comme une institution politique constitutionnelle, supérieure à la législation des Cinq Familles. Cette guerre a finalement soudé l’Archipel, qui est devenue une sorte d’organisation politique à mi-chemin entre la confédération et la fédération, allant de plus en plus vers la fédération.

Mélisi entretient une relation commerciale, militaire, et politique de longue date avec Lumen. Les académies luméennes accueillent volontiers les élèves et les professeurs mélisains, et il a même été décidé, au sein de l’Archipel, de modifier leur cursus universitaire, afin de contraindre les académiciens à se rendre à Lumen. L’académie de Mélisi forme ainsi de jeunes gens qui, pour la plupart, sont assurés de trouver un emploi à Lumen. C’est par ce biais que Nöly a rencontré Liam Ivory, devenant ainsi la future Reine, et achevant de consacrer les liens particulièrement forts unissant Mélisi et Lumen.

L’Archipel a plusieurs fois envisagé de rejoindre définitivement Lumen. Pour des raisons fiscales, ce choix était mis en balance, et, avec la mort de Liam et de Nöly, un évènement qui a traumatisé les Mélisains, il a été remis aux Calendes grecques. EN effet, la dégradation de Lumen, l’illégitimité du Conseil de Régence, et les forts soupçons des Mélisains sur les dangers du Palais d’Ivoire, les ont conduits à se méfier de Lumen. L’abandonner est hors-de-question, mais, de manière plus concrète, les Mélisains sont dans la position d’un individu qui, voyant son ami sombrer dans la démence, envisage de l’aider contre son gré. Cette position difficile, et non désintéressée, les a ainsi conduits à retenir d’office chez eux la jeune fille de Liam et de Nöly, Elena Ivory. Elle a ainsi passé toute son enfance à Mélisi, dans un monastère paisible, en compagnie d’Adamante Mélisi, l’une des filles des Cinq Familles.

Pour développer la paix entre les Cinq Familles, il a en effet été décidé, de longue date, de s’attaquer à l’éducation. Étant une région pieuse, Mélisi dispose de plusieurs monastères, où les héritiers des Familles étaient éduqués ensemble. Sous l’autorité des moines, ils se rapprochaient ainsi, et les liens d’enfance tendaient à se renforcer au cours de l’âge adulte, et, en définitive, à contribuer à rapprocher les Cinq Familles. C’est ce schéma que les Mélisains développèrent entre Adamante et Elena, avec succès.

La méfiance de Mélisi à l’égard du Conseil de Régence est entièrement réciproque, mais jamais les deux puissances n’oseront se séparer. Le contrôle de la mer dépend de l’alliance entre les deux puissances. La flotte mélisaine soutient la flotte luméenne, et inversement. À de nombreuses reprises, les navires mélisains ont pu faire pencher la balance durant des conflits.

C’est dans le territoire des Mélisi qu’est survenu le cyclone de sable qui a coûté la mort de la famille des Ivory. Les Mélisains se sentent donc particulièrement responsables, et n’ont jamais porté crédit à la théorie d’un accident, dans la mesure où très peu de cyclones surviennent dans cette région, et où rien n’avait annoncé celui-là. Quoiqu’il en soit, ce jour est désormais un jour férié, où les Mélisains se drapent de noir et où les drapeaux de deuil sont affichés.

PERSONNAGES LIÉS À MÉLISI

  • Adamante Mélisi est l’amie d’enfance d’Elena, et sa plus proche confidente. Adamante est aussi une magicienne en formation. Formée par Jamiël, elle a pour tâche de veiller à la sécurité d’Elena, et est naturellement accusée d’être son amante. En effet, depuis qu’elles sont toutes petites, les deux filles dorment ensemble, Elena se blottissant dans les bras d’Adamante, afin d’éviter les cauchemars, une habitude qu’elle continue à prendre, même si c’est moins marqué. Mis à part un chaste baiser suite à un cauchemar, les deux femmes n’ont pourtant rien échangé de plus. Chacun des prétendants sérieux d’Elena sait ainsi que, pour avoir la main d’Elena, il faudra aussi avoir l’approbation d’Adamante, car la Reine se rangera toujours à son avis. C’est notamment Adamante qui a permis à Elena de sortir du Palais d’Ivoire, afin de voir, en toute discrétion, la ville de Lumen ;
  • Jamiël est une régente, mais est aussi la marraine d’Elena. Amie d’enfance de Nöly, Jamiël a rejoint Lumen avec elle, et s’est tournée vers la magie. Lorsque Nöly devint Reine, Jamiël réussit à bénéficier de son influence pour devenir l’une des dames de la Reine. Pistonnée, Jamiël n’en est pas pour autant une femme dénuée de talents. Diplomate, elle servit d’ambassadrice des Mélisains à la Cour de Lumen. Jamiël savait les soupçons que le couple royal avait sur leurs proches, et, après leur mort, elle a, pendant longtemps, refusé de remettre Elena aux régents. Le testament de Nöly désignait explicitement Jamiël comme marraine et tutrice d’Elena, ce que plusieurs Lumeniens ont vu comme un affront, une prise de pouvoir abusive des Mélisains sur leur souveraineté. Femme aussi douce qu’autoritaire, Jamiël a éduqué Elena, et veille soigneusement sur elle. Elle siège actuellement au Conseil de Régence, tout en dispensant quelques cours à l’académie magique de Lumen ;
  • Nöly Ivory est l’ancienne mère d’Elena, la défunte Reine. Originaire de Mélisi, elle est l’héritière de l’une des Cinq Familles, et c’est à ce titre qu’elle a épousé Liam. Ce mariage était autant politique que sentimental, car les deux amants avaient déjà eu l’occasion de se rencontrer. Sage femme, Nöly était surtout celle voulant se débarrasser de l’esclavage, un moyen, pour elle, de lutter contre l’influence des puissantes corporations économiques qui, peu à peu, gangrénaient Lumen. N’arrivant pas à enfanter d’Elena, elle craint, pendant un temps, d’être inféconde, avant que le Judicateur Suprême Althuis ne lui explique qu’elle était périodiquement empoisonnée par un de ses proches, un poison extrêmement complexe et puissant. Le Haut-Elfe guérit Nöly, qui accoucha d’Elena. Elle mourut un mois plus tard, en voulant présenter son bébé à sa famille natale.

[Terra] Les principaux territoires de Terra

Posté : 16 août 2024 01:35
par Observateur
L’EMPIRE DE MIJAK
Image
« Qui contrôle le Continent contrôle l'Heartland ;
Qui contrôle l'Heartland contrôle l'Île-Monde ;
Qui contrôle l'Île-Monde contrôle le monde.
»

I – HISTOIRE DE MIJAK

1°) La Fondation de Mijak : conséquences du Grand Conflit

L’Histoire de Mijak est intimement liée à celle des grands évènements cosmiques qui ravagèrent et modifièrent en profondeur Terra, et plus particulièrement le Grand Conflit. Ce conflit ancestral, qui opposa les Anges aux Démons, connut une résonance particulière sur Terra, car cette planète est après tout le Monde Ultime. Elle abrite la légendaire Tour, pivot de tous les mondes et soutien de toutes les réalités. Elle était donc une cible de choix pour les Démons, et, après avoir été affaiblie suite à l’attaque des Grands Anciens, la Tour avait besoin d’être protégée. Jusqu’au Grand Conflit, cette protection était assurée par les elfes et par les humains de l’Eld, le premier royaume humain. Cependant, à la fin du Grand Conflit, l’Eld avait été affaiblie, et les elfes étaient devenus une race plus affaiblie. De plus, les régions entourant la Tour étaient très dangereuses, abritant les monstres les plus redoutables de Terra, ainsi que les vestiges du Grand Conflit, comme des hordes d’Orcs, de gobelins, de multiples forteresses détruites abritant quantité de fantômes, de Liches, et d’autres abominations.

C’est ce qui amena les Anges et les Démons à prévoir, dans le cadre du Traité de paix entre ces deux espèces, un chapitre particulier consacré à la fondation d’une plateforme militaire. L’Eld avait installé près de la Tour un solide bastion, le Château Discordia, qui avait prouvé son efficacité pendant le Grand Conflit, mais qui était ravagé. Le Traité de paix impliquait la reconstruction de Discordia, et, de manière plus large, la militarisation de cette région ravagée. C’est donc dans ce contexte que les Eldois choisirent de financer et de soutenir l’installation d’une colonie à proximité de Discordia, tout en envoyant ingénieurs, charpentiers et ouvriers reconstruire Discordia, avec l’aide de plusieurs clans démoniaques qui avaient été décimés pendant le Grand Conflit. Eux n’avaient plus rien à gagner en retournant en Enfer, et restèrent donc sur place pour aider les humains. On aurait certes pu envisager une alliance entre Anges et Démons, mais les Archanges et les Archdémons craignaient tous deux de voir les leurs s’entendre à tel point qu’ils finiraient par donner naissance à une espèce honnie, fruit de l’union des Anges et des Démons, comme cela avait parfois pu être observé lors du Grand Conflit.

D’aucuns auraient pu craindre que les Démons restés sur Terra ne cherchent à asservir les humains, mais les braises de la guerre étaient encore chaudes, et les Démons avaient perdu Satan, leur dirigeant. Ils n’avaient guère envie d’être embrochés par les Anges restés du côté de Lumen. C’est ainsi que la colonie de Mijak vit le jour, en référence au nom de la plaine aride sur laquelle la colonie fut installée : Mijak. Un endroit austère, mais dégagé, avec des forêts à proximité, et faisant office de point-relais entre Gilead, capitale de l’Eld, et Discordia.

Pendant ces premières années, la colonie de Mijak était un camp militaire, un camp qui se fortifia ensuite. Les attaques de monstres et d’Orcs depuis les montagnes environnantes furent un problème que les démons parvinrent à pallier, en arrivant à soumettre les Orcs, grâce, dit-on, à un mélange combiné de magie et de puissance physique... Et sans doute grâce aux courbes affriolantes des succubes ayant rejoint la colonie. C’est d’ailleurs grâce à ces succubes qu’on dut une hausse de la natalité.

Peu à peu, ce qui n’était qu’une simple colonie eldoise se mit à grandir, à évoluer, jusqu’à se doter de murs, de remparts, gagnant en importance au fur et à mesure que l’Eld finissait par rapetisser et par décliner. Elle était administrée depuis ses origines par un conseil, composé d’humains et de démons, et, aussi improbable que ce soit, les Démons n’éradiquèrent jamais les humains, ni n’invoquèrent d’autres Démons pour mener une invasion massive de Terra. Peut-être virent-ils dans les humains de Mijak quelque chose de singulier ? Ou peut-être n’avaient-ils guère envie de tomber sous la tutelle d’un Archdémon ? Ou peut-être craignaient-ils aussi une réponse des Anges, et l’annihilation de leur colonie.

Cette période est à l’origine de bien des légendes mijakiennes. Elle est relatée sous le terme de « Premier Siècle », le « Siècle de la Fondation », ou encore « L’Ère des Pères Fondateurs ».

2°) L’indépendance de la colonie de Mijak

Plusieurs raisons amenèrent les Mijakiens à cesser de se considérer comme des Eldois. Il y avait la distance, bien sûr. Gilead était une ville très éloignée. Ensuite, Mijak se construisit de manière de plus en plus autonome, car, si la colonie dépendait à l’origine des vivres et des caravanes humanitaires arrivant de l’Eld, celles-ci se tarirent de plus en plus, parce que l’Eld en fournissait moins, mais aussi parce que les routes devenaient de plus en plus dangereuses. De fait, la première véritable cassure entre la colonie de Mijak et l’Eld fut une grave disette, une famine qui manqua bien de détruire la colonie, et de déclencher une guerre civile, certains démons suggérant de tuer les colons humains pour les dévorer ensuite.

C’est cette crise qui conduisit les Mijakiens à envahir des terres plus éloignées des leurs, s’emparant par la force de terres appartenant à des tribus barbares. Cette première crise se termina comme cela, et contribua à constituer l’identité propre de Mijak : ne compter que sur soi, et ne pas attendre la pitié des autres.

Enfin, la dernière crise qui conduisit à une guerre ouverte fut l’avènement de la religion. Le développement du monothéisme sur Terra avait conduit au développement d’une religion messianique et dogmatique, l’Ordre Divin. Les Eldois envoyèrent à Mijak des missionnaires religieux, chargés de répandre la bonne parole dans des terres impies, essentiellement auprès de Démons. La venue des missionnaires donna néanmoins lieu très rapidement à de vives tensions, les Démons voyant en eux des agents des Anges, envoyés pour les détruire en amenant les humains mijakiens à les haïr. Les religieux arrivaient toutefois trop tard, car Humains et Démons de la colonie avaient déjà commencé à s’unir depuis des années, donnant naissance à des rejetons hybrides, des humains démoniaques.

Une communauté religieuse s’installa toutefois à Mijak, avec une église, les tensions continuant chaque jour à croître. L’Ordre Divinr éprouvait les mœurs sexuelles assez débridées de Mijak, et s’offusquait que les Mijakiens ne viennent pas assister à leurs messes. Ils ordonnèrent l’abolition de plusieurs cultes tolérés à Mijak, et s’indignèrent en apprenant que la colonie de Mijak disposait également de plusieurs colonies annexes avec des Orcs. Pragmatiques, le Conseil mijakien avait toléré le culte orc, et était partisan d’une religion souple et inclusive, admettant divers divinités issues d’autres panthéons, sans prédominance d’une divinité sur l’autre, contrairement à l’Ordre Divin.

Finalement, l’église fut brûlée, et la colonie de Mijak fit face aux représailles des Eldois. Plusieurs croisades furent lancées par l’Eld pour tenter de ramener les Mijakiens à la raison, donnant lieu à des conflits armés redoutables. Mijak ne put que proclamer son indépendance, devenant un royaume indépendant. Le Conseil mijakien nomma un stratège militaire à leur tête, afin de diriger leurs troupes. L’armée mijakienne était déjà assez hétéroclite, comprenant des factions diverses : humains, Démons et Orcs principalement... Même si des troupes de Barbares, subjugués par les Démons, les rejoignirent.

C’est ainsi que, après le Premier Siècle, Mijak connut, pendant le deuxième siècle, une période turbulente, rythmée par les incursions eldoises : les « Croisades mijakiennes ».

Image

Les vagues d’attaques croisées amenèrent à un conflit croissant entre la colonie mijakienne et l’Eld. Il y eut plusieurs vagues d’invasions, qui amenèrent notamment les croisés à s’emparer de plusieurs territoires mijakiens, formant les États pontificaux de Mijak, établissent leur siège dans la citadelle de Corvus. La plus significative des croisades fut aussi celle qui amena les Mijakiens à proclamer leur indépendance, car les forces croisées parvinrent jusqu’à la capitale, qu’ils mirent à sac, établissent des bûchers, des exécutions sommaires, pendant les sorcières, arrachant les ailes des Démons. Une véritable purge religieuse, qui fut toutefois repoussée. Et, dans les ruines encore fumantes de la ville, les Mijakiens proclamèrent leur indépendance.

Le Maréchal-en-chef fut nommé Roi de Mijak par le Conseil, et proclama le Royaume de Mijak.

3°) Du royaume à l’Empire de Mijak : le Traité de Corvus

Le royaume de Mijak était encore jeune, et commença par mener une série de contre-offensives sur les positions eldoises. De son côté, l’Eld avait également des problèmes sur l’Ouest, du côté de Lumen, car les Luméens étaient également en train de se séparer du Vieux Royaume. Mais, si les Eldois étaient en train de négocier avec les Luméens, face à des Miajkiens démoniaques et violents, une réponse militaire fut choisie. Les troupes mijakiennes et eldoises se heurtèrent autour de Corvus, car les Mijakiens entendaient bien récupérer le contrôle des États pontificaux.

La bataille de Corvus se termina par la victoire des Mijakiens, et par de nombreux prisonniers de guerre, dont plusieurs hauts-prélats de l’Ordre Divin. Cette situation amena les Eldois à multiplier les contre-offensives, mais sans parvenir à reprendre Corvus. Des deux côtés, le conflit s’enlisait, jusqu’à ce que des pourparlers ne soient finalement envisagés. L’Eld ne pouvait plus se permettre de maintenir un conflit si éloigné de ses terres, et, de leur côté, les Mijakiens commençaient à affronter d’importantes dissensions internes, notamment de la part des clans orcs, des tribus barbares, qui entamaient des vagues de révoltes, motivés par plusieurs aristocrates mijakiens ambitieux.

C’est ainsi qu’à Corvus, Mijak et l’Eld mirent fin à la guerre. Le Traité de Corvus fut signé. Par ce traité, l’Eld reconnaissait l’existence et l’indépendance de Mijak, qui, de son côté, restituait ses prisonniers de guerre. Les frontières entre l’Eld et Mijak furent également incluses dans ce traité, mais qui partagea les Mijakiens. Pour les uns, le Roi en place avait été un mou, car, si les Eldois avaient envisagé la paix, c’est parce qu’ils étaient affaiblis. Ils venaient en effet de perdre Lumen, qui avait proclamé son indépendance... Ils étaient partisans à la reprise des hostilités, afin de renverser l’Eld, de marcher sur Gilead. Mais la plupart des Conseillers s’opposaient à cela, préférant plutôt consolider leurs positions internes.

Quoi qu’il en soit, le Traité de Corvus symbolisa aussi, à l’échelle internationale, la consécration d’une alliance tripartite entre l’Eld, Lumen, et Mijak, au nom de la protection de la Tour, et contre la menace des Grands Anciens. Ce fut finalement cet ultime argument qui s’imposait à la plupart des Mijakiens, car ils ne voulaient pas d’une guerre totale contre l’Eld, seul royaume qui, selon eux, était à même de repousser les Grands Anciens.

Mijak passa ensuite plusieurs siècles à se construire, à améliorer ses fortifications, et à envahir des contrées sauvages et reculées. Il y eut beaucoup de tensions internes, notamment auprès des Orcs et des Barbares. Bon nombre de clans orcs furent massacrés, bon nombre de tribus barbares furent rasées, remplacés par des colons mijakiens qui venaient exploiter leurs terres, installant des mines. C’est pendant cette période que Mijak conçut plusieurs alliances avec de grandes familles naines et développa une relation avec les Drows, de dangereux Elfes Noirs, mais qui excellaient dans la collecte d’informations.

Il y eut des coups d’État, des rébellions, des dissensions... Et, peu à peu, le Royaume devint un Empire, s’étalant de plus en plus, jusqu’à s’avancer vers les anciennes terres eldoises. Les frontières définies par le Traité de Corvus furent ainsi progressivement oubliées, les Mijakiens poursuivant leur marche, en oubliant les vieilles prophéties.

Et, un jour, le Roi Cramoisi devint l’Empereur de Mijak.

4°) La Guerre Civile du Roi Cramoisi

Image

« Gloire au Roi Cramoisi ! »
Affiche de propagande ashnardienne interdite »)
« Votre première fois, hein ? Essayez de les ignorer, ne prêtez pas attention aux cris. Et félicitez-vous de pouvoir en cauchemarder cette nuit, c'est le signe que vous êtes toujours en vie... Et, avec un peu de chance, le réveil vous permettra d'oublier. »
Le Maréchal Jöder s'adressant à son second »)

4.1°) Contexte

Le Château Discordia avait été l’une des raisons d’être de Mijak. Et, bien des siècles après, Discordia restait un impressionnant bastion, situé dans des contrées austères, à l’extrême est de l’Empire, qui s’étalait à l’ouest. La Tour n’était plus qu’une vieille légende oubliée par tous, et les terres de Discordia appartenaient depuis des éons à un puissant Démon, Ram Aballah. On le surnommait également « Seigneur des Araignées », car l’Aballah commandait aux araignées. Il était aisément reconnaissable à la longue cape rouge qu’il portait sur son corps.

L’Aballah devint Empereur après un énième coup d’État à la capitale, où, par malheur, celui qui avait tenté de renverser l’Empereur mourut lors du siège. L’Empereur lui-même, Sézékiel VII, trépassa peu de temps après. Le Conseil Impérial profita de cette occasion pour tenter de consolider la situation, de renforcer le rôle de l’Empereur, car les putschs militaires avaient trop tendance à se multiplier, et freinaient la bonne marche de l’Empire. Mijak envisageait en effet de s’attaquer à Lumen. Plusieurs échauffourées avaient déjà eu lieu, et les terres moribondes de l’Eld n’intéressaient guère les stratèges mijakiens. En revanche, les terres fertiles de Lumen étaient très intéressantes, d’autant que, si les Mijakiens avaient oublié les légendes de la Tour et les Grands Anciens, ils n’avaient pas oublié les Croisades mijakiennes. L’Ordre Divin et les Anges représentaient une sorte d’ennemi héréditaire, donnant aux envies mijakiennes un courant de pensée idéologue. Impossible toutefois d’envisager une campagne militaire à l’autre bout du continent avec le risque que le pouvoir impérial ne change de main.

Le Conseil Impérial organisa donc des États Généraux Extraordinaires en vue de stabiliser la tête de l’Empire. À l’issue de ces États Généraux, Ram Aballah fut désigné Empereur.

Le Seigneur des Araignées était plutôt méconnu, et on savait qu’il régnait d’une main de maître sur Discordia. C’était un démon puissant, qui ne tarda pas à s’imposer, parlant par l’intermédiaire de son Magicien, Walter o’Dim, un homme qui s’avéra extrêmement instruit.

4.2°) Le règne de l’Aballah

Quand l'Aballah arriva au pouvoir, il entreprit de dissoudre le Conseil Impérial, estimant que cette institution avait une influence trop forte au sein de l'Empire. La cour de l'Aballah se déplaça ensuite pour s'installer au cœur de Mijak et l'Empire passa assez rapidement de la dictature au totalitarisme. Un totalitarisme barbare, sanguinolent, où d'immenses purges furent organisées dans tout l'Empire. Deux siècles après, on conte encore les atrocités qui furent commises par l'Empereur Fou, qu'on surnomma le Roi Pourpre, l'Écarlate, ou encore le Roi Cramoisi. Tous les nobles eurent pour obligation de siéger continuellement dans la capitale, afin que l'Empereur puisse veiller sur eux. Continuellement, il commettait de sinistres tueries, en arguant que tel ou tel noble voulait le trahir, sans même chercher de preuves. Esclave, soldat, noble, nul n'avait d'importance aux yeux de l'Écarlate, qui avait transformé les douves impériales en lacs de sangs, jonchés de cadavres, des corps étant empalés et dévorés par les corbeaux et les araignées dans toute la ville. Des corps pendus flottaient le long des créneaux, et la seule cour du Roi Cramoisi se résumait à des milliers d'araignées qu'il lâchait sur ceux qui l'importunaient, pour les plus chanceux. Les plus malheureux étaient enfermés dans le "nid" du Roi Cramoisi, où ils étaient progressivement digérés par ce dernier et par ses araignées, mettant des années à mourir.

Se régalant de chair humaine, l’Aballah adorait dévorer ses propres sujets. Sa cruauté était sans limites, et il gouvernait par une terreur sans nom, ayant fait de Mijak un cimetière rougeâtre à ciel ouvert. Les cadavres pendaient à chaque coin de rue, ou étaient embrochés sur des pics. Les belles mares mijakiennes se remplirent de sang, tandis que des guillotines étaient installées sur chaque place. Un régime de terreur sans précédent, qui marqua l’inconscient collectif terran, amenant les étrangers à voir en Mijak un véritable « Empire du Mal »..

Sur la scène internationale, Lumen ne devint plus une priorité pour l'Empereur, qui envoya des légions entières dans tous les coins de Terra, à la recherche d'objets, d'artefacts. Aujourd'hui encore, le but de ces expéditions n'est pas toujours clairement établi, et c'est de cette époque que la réputation d'Empire du Mal se concrétisa, les troupes mijakiennes ignorant la pitié, et n'hésitant pas à opprimer les peuplades qu'ils allaient voir. Les militaires et les nobles vivaient constamment sous la terreur d'être un jour appelés à l'heure du déjeuner... Car, à l'heure du déjeuner, le Roi Cramoisi prenait sa véritable apparence, celle d'une énorme araignée-garou, et déchiquetait lentement ses victimes, faisant preuve d'un talent inné. Leurs hurlements se répandaient dans toute la ville, comme un rappel constant. De plus, le Roi Cramoisi étant perpétuellement relié à ses araignées, il n'avait aucun mal à espionner la vie privée de ses sujets, les araignées pouvant, après tout, facilement s'infiltrer dans une maison. Les terres entourant la capitale se transformèrent ainsi en un gigantesque charnier, les séides du Roi Pourpre balançant et empilant les cadavres, attirant la nuit de sinistres créatures nécrophages, qui se repaissaient de leurs chairs, ainsi que celles des vivants.

4.3°) Le Conclave de Braun

Ne pouvant supporter cette situation, de nombreux nobles et autres barons se regroupèrent entre eux, envisageant progressivement de faire ce qui semblait alors impensable pour n'importe quel Mijakien : se révolter. Les putschs étaient fréquents à Mijak, mais n’opposaient généralement qu’une famille à une autre, et étaient, somme toute, l’expression de la logique mijakienne ; si l’Empereur en place n’arrivait pas à survivre à un putsch, alors il était logique que celui qui le renverse prenne sa place.

Les raisons des insurgés étaient nombreuses et variées, mais, parmi toutes ces raisons, il y en avait une qui les liait tous. Tous en avaient assez des déjeuners sinistres de l'Empereur, et ils décidèrent finalement de se réunir dans la maison de Lord Braun pour envisager une révolte. Le Conclave de Braun eut ainsi lieu, et consista en un vote qui aboutit à la restauration du Conseil Impérial. Un argument juridique développé par le Conclave fut de considérer que, à l'origine de l'Empire, un conseil fut établi pour orienter l’Empire, et que c’était ce Conseil qui avait permis, à l’époque, d’unifier les différentes forces composant l’Empire.

Parmi les familles et les clans ayant signé le Manifeste du Conclave de Braun, on trouve, outre les Braun, le clan démoniaque de Kalleygh, connu pour ses nombreux Lycans et autres créatures infernales, et la glorieuse famille d'Adalcine, sans compter quelques personnalités, comme l'Archimage Vatarys, ou le Maréchal Jöder. L'Ordre Immaculé eut également une forte influence au sein du Conclave, le Roi Cramoisi ayant banni toute forme de religion.

Le Conclave de Braun fut rapidement découvert par l'Aballah, et plusieurs familles lui apportèrent rapidement son soutien. Il y eut notamment les Var Emreis, une famille d'humains très ancienne, puisque son arbre généalogique remonte aux origines de l'Empire, ou encore les Warren. Les différentes maisons des nobles ayant signé le Manifeste furent assiégés par les troupes du Roi Pourpre, mais ces derniers étaient déjà partis.

Ce premier acte marqua le début de la Guerre Civile.

4.4°) La Chute du Roi Cramoisi

Le conflit dura un certain nombre d'années. Si l’Eld n’avait pas été aussi affaiblie, sans doute les Eldois auraient-ils pu en profiter pour achever Mijak. Les insurgés fondirent sur les places fortes des soutiens de l'Aballah. Ils étaient en nette infériorité numérique, car l'essentiel de l'armée restait fidèle à l'Empereur. Ils réussirent, dans les premiers mois, à obtenir quelques victoires, en prenant de solides forts, mais manquaient d'organisation, et de stratèges militaires. Jöder, qui était le seul véritable stratège de cette armée, fut en effet capturé par les troupes loyalistes, quand elles reprirent un fort militaire. Il ne connut pas une fin heureuse.

Après quelques actions éclatantes, les insurgés, qui avaient espéré une révolte générale de la part des vassaux, et même d'autres grandes maisons restées neutres, se retrouvèrent dans une situation précaire. Les forts et les villes qu'ils avaient pris ne pouvaient être tenus, et tous craignaient bien trop l'Œil du Roi Cramoisi pour oser le défier ouvertement. Les insurgés choisirent alors une autre approche, et se lancèrent plutôt dans la guérilla, en essayant d'augmenter leur soutien. Envoyant des agents dans les villes, se réfugiant dans les colonies et les royaumes périphériques, ils essayaient d'encourager les nobles à la révolte, en finançant la rébellion. Cependant, les vassaux ne croyaient pas trop aux chances des insurgés, devant l'omnipotence du Roi Pourpre. Il leur fallait un exemple, une action forte. Les insurgés décidèrent alors de s'attaquer à un endroit symbolique, un pari audacieux : la forteresse légendaire des Var Emreis, Hildegarde.

Pour prendre le fort, les insurgés firent croire à une diversion, qui amenèrent les Emreis à envoyer une partie de leurs armées ailleurs. Grâce à l'aide d'agents infiltrés, les insurgés parvinrent à passer par des poternes discrètes, et, au cours d'une mission d'infiltration, ouvrirent les portes aux renforts. Les défenseurs, pris par surprise, furent tous massacrés, et Hildegarde fut prise par les rebelles.

Cependant, les Emreis apprirent rapidement qu'Hildegarde était tombée, et se mobilisèrent. Leur armée retourna vers le fort, et l'assiégea. Pour les insurgés, le siège d'Hildegarde fut décisif, car ils n'étaient alors perçus que comme quelques poches de résistance désorganisées, qui, par miracle, avaient réussi un exploit. Les insurgés se défendirent, et parvinrent à tenir deux semaines, avant que, du ciel, des renforts providentiels n'arrivent. Des dizaines de dragons s'abattirent sur les camps des Emreis, les brûlant, incendiant les armes de siège, les tentes, carbonisant les soldats. Le long de la plaine en contrebas d'Hildegarde, on assista à un spectacle magnifique et terrible : des milliers de torches humaines, formant un brasier colossal, alimenté par les centaines et les centaines de tentes qui brûlaient, les hurlements sonnant comme une merveilleuse mélopée aux oreilles des insurgés. Dans la périphérie, les insurgés avaient trouvé un soutien auprès du royaume de Sylvandell, un petit État militarisé connu pour avoir de redoutables dragons.

Le siège d'Hildegarde fut gagné par les insurgés. Les Emreis capitulèrent, et, en moins d'une semaine, les insurgés partirent à l'assaut. Les Emreis formant l'une des plus puissantes familles mijakiennes, leur chute sonna l'inversion du conflit. Les vassaux les rejoignaient, et, en quelques années, les insurgés parvinrent aux portes de la capitale, où ils découvrirent le plus sinistre des spectacles.

La capitale toute entière avait été massacrée. Un immense mausolée hantée de cadavres, de goules, d’alpyres, de graveirs, et d’araignées qui avaient tissé leurs toiles. Il n'y avait plus un seul survivant. Dans un accès de rage et de démence, le Roi Cramoisi avait tué tout le monde, y compris ses propres troupes. Il ne restait plus que des morts, partout, à perte de vue, remplissant les collines. Les insurgés parvinrent à purifier la capitale, qui avait connu là sa deuxième mise à mort, après celle des Croisés eldois. Quant au Roi Cramoisi... Il repartit chez lui.

Cette victoire funeste sonna la fin de la Guerre Civile.

5°) Les conséquences de la Guerre Civile

5.1°) L’équilibre des pouvoirs

De ce conflit sanglant, il y eut, comme dans toute guerre, des gagnants, et des perdants. L'autonomie politique de Sylvandell fut accrue, tandis que plusieurs puissantes familles furent intégralement massacrées et dépossédées, afin de financer la reconstruction de l'Empire. Ce fut le cas des Warren, qui furent dépossédés de leurs biens, et ne gardèrent plus que leur manoir au sein de la capitale. Les Var Emreis furent lourdement appauvris et discrédités. Ils durent payer de lourdes taxes, mais réussirent progressivement à reprendre leur influence au sein de l'Empire, jusqu'à avoir aujourd'hui un conseiller impérial.

Le Conseil Impérial fut institué, la ville d'e Mijak fut nettoyée, et, pendant un mois, on brûla sans relâche les cadavres laissés par l'Empereur fou. D'immenses fournaises brillaient dans la nuit, alors que le feu ne semblait jamais devoir s'arrêter. Cette guerre donna principalement lieu à un affaiblissement de la légitimité de l'Empereur, qui ne fut plus perçue comme invincible.

Le domaine des Aballah fut amputé du territoire mijakien, considéré comme une zone de non-droit. Bien sûr, les Mijakiens envoyèrent des contingents pour appréhender le Roi Cramoisi, mais nul ne revint. Ceci contribua à créer une légende, celle de l'Œil du Roi Cramoisi.

5.2°) Les Malterres de la Discorde

Image

Les terres de l'Aballah sont désormais connues sous le nom de Malterres de la Discorde, et se composent de plusieurs endroits :
  • Fedic. Fedic est la ville frontalière entre Ashnard et les Malterres. C'est une petite ville fortifiée comprenant un gouverneur, un château, et qui surveille les Malterres de loin, transmettant continuellement des rapports d'activités au Palais Impérial. Avant, les autorités de Fedic envoyaient des agents dans les profondeurs des Malterres, mais, comme ces agents ne revenaient jamais, leur patrouille a été limitée au monastère des Blood Brothers. À partir de Fedic, il existe une ancienne route, désolée, qu'on appelle "King's Way" ;
  • Monastère des Blood Brothers. Les Blood Brothers sont un ordre de moines guerriers mijakien qui ont établi aux frontières des Malterres un monastère, le dernier signe de civilisation.
  • Tonnefoudre. Tonnefoudre est une ville-fantôme, qui constituait jadis la préfecture, et qui est maintenant une grande ville désolée. Elle a été désolée par des sorts de magie noire de pestilence, qui ont tué tous les habitants de la ville, en faisant un lieu particulièrement dangereux, où la toxicité de l'air y est forte.
  • Château Discordia. Château Discordia est un imposant fort, en plein milieu des Malterres de la Discorde. C'est un grand château se découpant en deux parties : le château extérieur, et le château intérieur.
  • Casse-Roi russe. Le Casse-Roi russe est un immense château au fin fond des Malterres. Il est relié au sol par d'énormes chaînes de fer noires, au sommet d'une montagne qui semble flotter dans les airs. Au sol de la montagne, on trouve une petite ville sinistre, Castel-Town, un village aux rues étroites, avec des rivières affreuses, et un petit fort, en contrebas, qui permet d'atteindre les grottes menant à la seconde partie du château, en hauteur. Cette seconde partie abrite le trône du Roi Cramoisi, et son "cocon".

Dans l'ensemble, les Malterres sont un lieu particulièrement inhospitalier, d'où personne ne revient. Cet endroit est le lieu de nombreuses légendes, les plus fantaisistes disant que les Malterres protègent l'accès, derrière les épaisses montagnes du Casse-roi russe, à un océan, dont ne peut accéder que par les Malterres. Il y aurait, devant cet océan, un champ de roses rouges éternelles, Can'-Ka No Rey, et, au milieu de ce champ, une tour sombre qui n'a jamais été bâtie par les hommes. Ces légendes oubliées correspondant à des épisodes qui ne doivent pas être inconnues du Voyageur attentif.

Le Seigneur des Araignées, s'il est toujours en vie, fait de plus en plus parler de lui. À Fedic, une secte est née il y a vingt ans, se réclamant du Roi Cramoisi. On la reconnaît à ce logo qu'elle trace dans les rues, représentant l'Œil du Roi Cramoisi. Cette secte s'est également fait connaître pour avoir procédé à des rituels sacrificiels, en massacrant des fermiers, des vagabonds, et se répand dans Mijak. La secte profite en effet du courant de mécontentement qui traverse l'Empire, enlisé dans son conflit avec Lumen, et de la crise de légitimité impériale, pour augmenter son influence, et on a déjà pu recenser des crimes sacrificiels dans Mijak elle-même. On ignore qui est derrière cette secte. Pour les uns, ce serait le Roi Cramoisi en personne, dominant sa secte depuis l'abominable palais du Casse-Roi russe. Pour d'autres, ce ne serait que quelques fanatiques isolés.

6°) La guerre contre Lumen et la Chute de l’Eld

C’est après la Guerre Civile que la campagne militaire contre Lumen commença. Elle était rendue nécessaire, comme un moyen pour permettre aux Mijakiens d’oublier les exactions et les divisions de la guerre. Le Conseil Impérial unifia les Mijakiens contre un ennemi commun, rappelant aux leurs les souvenirs tragiques des lointaines Croisades. Rien n’unissait mieux les Mijakiens que la guerre, et celle-ci commença donc.

Une guerre violente, qui dure jusqu’à aujourd’hui, et qui connut des phases de calme et d’accélération. La dernière en date fut indéniablement la Chute de l’Eld. Mijak était le coupable parfait, car, après tout, Mijak avait été jadis en guerre avec l’Eld, et souhaite envahir le monde entier. La réalité est que le Conseil Impérial n’a pas ordonné d’attaques, et a perdu plusieurs diplomates mijakiens.

Pour autant, la guerre est présente, et, à chaque jour qui passe, elle continue à ravager un peu plus le monde.

II – L’ÉCONOMIE DE MIJAK

Image

Puissance militaire avant d’être une puissance économique, Mijak repose beaucoup sur la production massive et sur l’esclavage. L’économie du pays est très centrée sur elle-même, et accepte peu les échanges internationaux. Les relations économiques avec des États non-mijakiens sont soumises à de fortes restrictions et à de lourds droits de douane, dans le but de décourager les Mijakiens de faire du commerce avec eux. Mijak se livre volontiers à une politique économique très protectionniste, en encourageant le développement d’un fort marché intérieur.

L’Empire dispose donc de considérables revenus, mais également de très importantes dépenses militaires, puisqu’il entretient une très vaste surface.

Son économie très centralisée repose pour l’essentiel beaucoup sur les taxes que l’Empire collecte depuis ses colonies et ses provinces impériales.

III – ORGANISATION POLITIQUE

Au sommet du pouvoir, on trouve deux institutions, l’Empereur et le Conseil Impérial. La répartition des pouvoirs entre ces deux institutions a fait l’objet de multiples évolutions historiques. Pour comprendre le fonctionnement des pouvoirs entre les deux, il faut se rappeler l’anecdote française du vase de Soissons. Selon cette anecdote célèbre, le Roi Clovis, au lendemain d’un siège, vit un jeune soldat freluquet briser devant lui un butin de guerre, le vase de Soissons. Plus tard, au moment d’examiner les troupes en vue d’une bataille, Clovis revit ce soldat impertinent, et se vengea de l’affront qu’il avait subi à Soissons en le tuant.

L’un des enseignements politiques de cette histoire, jeune Lecteur, est liée au fait que Clovis avait, en temps de guerre, droit de vie et de mort sur ses soldats, et avait un pouvoir bien plus limité en temps de paix. Ainsi en va-t-il pour l’Empereur mijakien, qui dispose essentiellement de prérogatives militaires. C’est un chef guerrier qui délègue au Conseil Impérial le bon fonctionnement du pays. Les problèmes sociaux, économiques, l’organisation du pays, relèvent ainsi des attributions du Conseil Impérial. Dans les faits, toutefois, le Conseil dispose aussi de prérogatives militaires, de sorte que l’Empereur a un rôle qui apparaît de plus en plus symbolique, mais qui n’en est pas moins réel. C’est à lui, et non au Conseil, que les Mijakiens jurent allégeance, et il peut se voir attribuer les pleins-pouvoirs en cas de crise grave.

Au niveau local, l’Empire dispose d’une multitude de circonscriptions administratives, des provinces impériales bénéficiant de régimes juridiques particuliers. Les provinces les mieux intégrées sont au centre de l’Empire, et forment tout simplement des provinces impériales. Certaines circonscriptions ont toutefois pu bénéficier leur fonctionnement interne, comme le royaume de Sylvandell, ou même Papua. Ces provinces fonctionnent sur un modèle fédéraliste, respectant l’autorité supérieure de l’Empire, payant des taxes, contribuant à l’effort de guerre, mais disposant d’une souveraineté intérieure, d’une autonomie qui leur permet d’avoir leurs propres lieux de cultes, leurs propres fonctionnement. Dans ce système, le souverain local est également, au sens du droit mijakien, le Gouverneur impérial.

Les provinces centrales fonctionnent sur un modèle très féodal, avec des duchés, des comtés, des baronnies, etc...

IV – LA CAPITALE IMPÉRIALE

Image

Fruit de son histoire, la capitale éponyme de l’Empire est en forme de double cercle. Elle présenta ainsi une urbanisation très maîtrisée :
  • Le Cercle Intérieur comprend le Palais Impérial et toutes ses dépendances, comme les ambassades diplomatiques. Le Palais Impérial est une ville dans la ville, séparée par plusieurs ponts et par un grand lac. Le Donjon Impérial représente le plus haut bâtiment de la ville, et abrite en son sommet les quartiers personnels de l’Empereur, et ses Dragons Impériaux, dans un jardin qui leur est spécialement dédié,
  • Le Cercle Extérieur correspond à la ville elle-même. On entre dans la ville par 24 corps de garde, chacun de ces corps de garde donnant ensuite sur un large boulevard menant tout droit au Cercle Intérieur. Autrement dit, la ville est construite autour de ces 24 boulevards, comprenant 24 districts, ou quartiers, qui correspondent chacun à l’un de ces boulevards. Il est à noter que Mijak dispose de nombreuses tours de surveillance et bastions à l’intérieur de la ville, ainsi que d’étranges passerelles qui surplombent la ville, partant depuis les murailles du Palais jusqu’aux murailles extérieures. Ces passerelles sont inaccessibles aux simples voyageurs, et permettent de déployer les troupes rapidement d’un bout à l’autre de la ville.
La population impériale ne cessant de croître, et la ville ne pouvant s’étendre, le prix de l’immobilier n’a fait que monter depuis ces dernières années, à tel point que les autorités locales redoutent l’apparition d’une bulle immobilière.

[Terra] Les principaux territoires de Terra

Posté : 16 août 2024 01:41
par Observateur
LES PROVINCES LIBRES
Image

Sous ce vocable générique, les Provinces Libres de Terra désignent toutes les terres n’appartenant pas à l’Empire de Mijak ou à la Confédération de Lumen. Un vaste ensemble de forêts, de montagnes, peuplés de multiples royaumes divers et variés. Officiellement, il n’existe aucune « terra nullius », aucune terre sans maître, car chaque région est supposée être gouvernée par un royaume... Mais, dans les faits, les choses sont plus complexes. Le supercontinent central de Terra est une région très vaste, très étirée, qui abrite encore d’antiques forêts millénaires, de vastes chaînes de montagnes, et, dans les coins les plus reculés, des créatures terrifiantes rôdent encore.

De manière générale, les Provinces Libres ont été historiquement sécurisées par les forces de l’Eld. On les appelait d’ailleurs, jadis, « Les Terres Centrales ». Mais, avec le déclin progressif de l’Eld, les terres ont été de moins en moins sécurisées. Même aujourd’hui, il subsiste toutefois de grandes routes commerciales, ces routes antiques qui relient Lumen à Mijak, et qui bénéficient encore d’une relative protection, généralement assurée par des compagnies libres ou par des royaumes locaux. Toutefois, dans l’ensemble, la guerre entre Mijak et Lumen a aggravé considérablement une situation qui se délitait déjà beaucoup depuis l’affaiblissement de l’Eld.

Les monstres prolifèrent. Les forêts deviennent plus sauvages. La magie noire se répand de plus en plus, à tel point que d’antiques menaces, qu’on croyait réservées aux mythologies et aux contes pour enfants, tendent à refaire surface. Et, bien qu’il soit de plus en plus dangereux de s’y aventurer, il existe encore quelques royaumes qui réservent un bon accueil aux voyageurs. En réalité, plus vous vous éloignez des grandes routes commerciales, ou plus vous vous rapprochez du centre du continent, et plus vous risquez de tomber sur des individus peu recommandables.

Petit tour d’horizon de quelques lieux des Provinces Libres...

I – LES RUINES DE L’ELD

Image

S’il existe bien un endroit, sur Terra, qui symbolise la notion de « malédiction » et de « souffrance », il s’agit bien des ruines antiques de l’Eld. Le Premier Royaume humain est connu pour avoir abrité certaines des plus belles œuvres architecturales de tout Terra, des constructions mélangeant le savoir-faire elfique, nain, et humain. Aujourd’hui, quelques rares panneaux en bois plantés dans des routes sinistres indiquent encore la direction de l’Eld, mais même les plus aventureux des guerriers hésitent à s’y rendre. Bien des guildes ont entrepris le voyage, car il est connu que la capitale de l’Eld, Gilead, abrite en son sein des trésors ancestraux, des reliques de grande valeur que les États s’arracheraient à prix d’or. Seulement... Y aller est un aller-simple, et, à ce jour, il n’y a que deux personnes qui peuvent vous raconter leurs exploits dans la nécropole de Gilead : les charlatans, et les morts.

Le simple fait de s’approcher de la capitale est en soi un exploit, car l’Eld a attiré des quantités terrifiantes de monstres, mais la ville morte abrite surtout les cadavres des innombrables Gildois qui ont été massacrés lors de la Chute de l’Eld. Mais il y a pire que les monstres, pire encore que les mausolées, pire encore que cette atmosphère pesante de mort qui vous saisit en vous approchant, cette atmosphère qui force même le plus hardi des chevaux à fuir. Il y a cette aura de démence qui plane, il y a ces fantômes qui vous assaillent, il y a cette démence mortifère qui vous guette à chaque coin de rue, à chaque pas que vous oserez entreprendre dans cette ville infernale. Cet endroit, qui symbolisait la pureté et l’espoir, a été souillé au-delà de toute forme de rémission, il a été marqué du sceau du Roi Cramoisi, de sa souillure nauséabonde, et, en réalité, ceux qui se sont aventurés le plus loin possible dans Gilead pour en revenir en vie sont désormais dans des internats.

Mais, même aujourd’hui, il se trouve encore des individus qui tentent de défier la légende, de trouver les trésors de Gilead. Après tout, le libre arbitre est là pour ça, pour entreprendre des voyages désespérés.

II – BROKILONE

Image

Souvent considérée comme la plus vieille et la plus grande forêt de Terra, Brokilone est assurément une forêt légendaire, primordiale. Elle fait partie de ces quelques forêts que les troubadours aiment chanter, y relatant la beauté des dryades, fanfaronnant sur le fait qu’ils aient réussi à y pénétrer, et à arracher un sourire à la magnifique Reine de Brokilone, Eithné. Mais, dans les faits, les humains sont rarement les bienvenus à Brokilone, terre des dryades, des elfes, des sylvains, des lutins, des naïades, des Alraunes, et de bien d’autres espèces comme les Viéras. C’est un sanctuaire sacré pour les elfes, une forêt profonde et vaste, profondément enracinée dans tout Terra.

La beauté de Brokilone est toutefois menacée. Politiquement, la forêt est si vaste que les forces luméennes et mijakiennes y ont accès depuis les deux côtés, et se rejoignent tous les deux sur l’ambivalence de la Reine. Eithné est officiellement neutre dans les grands conflits qui régissent le monde, mais elle offre volontiers l’asile politique aux membres de la Scoia’tael, une organisation terroriste non-humaine sévissant principalement dans les royaumes luméens, à tel point que la Confédération se lasse de l’attitude d’Eithné.

De plus, à l’intérieur de Brokilone, la multiplication des monstres a également posé de nombreuses difficultés. Les druides sont souvent accusés d’être à l’origine des pertes de contrôle d’animaux prédateurs qu’ils domestiquent, et même certains Tréants tendent à perdre le contrôle. La magie noire pullule dans Brokilone, ce qui inquiète au plus haut point Eithné. Est-ce là l’œuvre des Mijakiens ? Ou y-a-t-il une force encore plus sombre à l’origine de ces évènements ?

III – ZERRIKANIA

Image

Zerrikania est une jungle équatoriale sauvage. Si Brokilone est considérée comme la plus belle et la plus grande des forêts, Zerrikania est vue comme la jungle la plus dangereuse de la planète. Quelques aventuriers exotiques s’amusent parfois à s’y rendre, mais les voyages n’y sont jamais sûrs. Entre les plantes carnivores, les araignées géantes qui vous gobent la tête d’une morsure, ou les mouches tsé-tsé pondant des œufs dans votre cerveau, Zerrikania est assurément un endroit dangereux.

La jungle abrite pourtant les ruines d’une antique civilisation. Comment des individus ont pu exister dans cette jungle ? Mais le plus improbable est qu’ils existent encore ! Souvent, des missions luméenne sont lieu pour tenter de capturer ces sauvages, mais sans succès. Dangereux, rapides, ils ont fait de Zerrikania leur terre, et s’avèrent impitoyables. Une colonie luméenne est notamment installée à proximité, une colonie fortifiée à l’orée de la jungle, dont le but est de percer les mystères de Zerrikania, de comprendre pourquoi la magie est si perturbée dans cette jungle. La théorie la plus en vogue est que les Zerrikaniens protègent quelque chose, quelque chose qui se trouverait au cœur de la jungle.

Mais qui serait assez fou pour remonter les rivières maudites de Zerrikania afin de se rendre en son centre ?

IV – LES CITÉS NAINES DE NAMDUR

Image

Namdur est un immense massif montagneux. Un vaste ensemble de chaînes de montagnes austère abritant des dragons, des wyverns, des clans orcs, des tribus barbares... Et les principales cités naines de Terra. Un ensemble de cités-forteresses autonomes régies par de puissantes familles naines, qui sont à l’image de ce qu’on peut attendre du fier peuple des Nains : intelligents, présomptueux, ingénieux... Et redoutables au combat. Maîtres de la métallurgie, de l’acier et du fer, les Nains de Namdur disposent de tout un ensemble de cités. Certaines sont de colossales forteresses juchées au sommet des montagnes, d’autres sont des citadelles se mélangeant à la roche dans les niveaux intermédiaires de ces cols enneigés... Et les plus importantes cités naines sont des cités minières souterraines, de vastes cités-forges où toute la richesse des Nains s’exprime.

Namdur est assurément l’un des fleurons de Terra, un ensemble imprenable qui a repoussé moult invasions, et qui constitue la puissance éternelle des Nains. Les Nains de Namdur fournissent en matières premières aussi bien les Mijakiens que les Luméens, et permettent souvent aux Nains d’entretenir de riches banques à Lumen, comme la Banque Vivaldi.

Namdur est en soi l’expression de tout le paradoxe nain. Ses cités vont des monts les plus enneigés jusque dans les profondeurs du monde, car Namdur dispose de forteresses naines souterraines situées dans l’Outreterre. Malgré la rigueur et l’hostilité des Nains, Namdur reste très ouverte aux étrangers, surtout ceux qui ont la bourse bien remplie !

V – L’OUTRETERRE

Image

L’Outreterre constitue un immense monde souterrain. Il se trouve sous les profondeurs de Terra, et constitue un ensemble hétéroclite et difficilement cartographiable de vastes galeries souterraines, des grottes si vastes qu’elles peuvent abriter des villes entières ! L’Outreterre est une région fort heureusement peu accessible depuis Terra, mais qui n’en reste pas moins extrêmement dangereuse. C’est une région sauvage, anarchique, principalement peuplée de gobelins, d’Orcs, de monstres nécrophages, de vampyres monstrueux.

Les Drows, ces élégants et non moins redoutables Elfes Noirs, constituent la seule espèce intelligente connue ayant installé un ensemble de cités dans l’Outreterre. Les Drows, bien que rejetés du monde de la surface, entretiennent encore des relations avec les royaumes du dessus, notamment Mijak, où ils forment d’e redoutables informateurs. Les Nains disposent également ici et là de redoutables bastions, des forteresses lourdement armées, et se livrent régulièrement à des conflits contre les hordes de monstres et autres créatures infernales cherchant à remonter à la surface.

L’Outreterre est une terre pleine de dangers, et le voyageur qui s’y égare ferait mieux de vite repartir s’il ne veut pas connaître un destin funeste dans ces grottes-mondes abandonnées des Dieux.

Re: [Terra] Les principaux territoires de Terra

Posté : 16 août 2024 01:57
par Observateur
L’OLYMPE
Image
I – HISTOIRE DE L’OLYMPE

1°) La Titanomachie

Bercée de mythologie, la Titanomachie désigne la guerre ancestrale et fondamentale que les Olympiens se livrèrent contre les Titans, et qui aboutit à la fondation de l’Olympe. Pour la décrire, l’on pourrait se limiter aux explications révélées par le conteur Hésiode, mais cela serait insuffisant.

L’histoire des Olympiens commence donc sur Terre, à une époque lointaine, alors que les mondes commençaient doucement à émerger de la Préhistoire. Zeus est le fils du Titan Cronos, qui est lui-même le fils d’Ouranos, des entités cosmiques dont les origines sont sujettes à interprétation. Mais, au sein de l’Observatorium, nous avons tendance à dire que les créatures célestes comme Ouranos constituent, en quelque sorte, des « proto-divinités », les premiers esprits supérieurs conscients qui émergèrent de la Tour quand celle-ci commença à s’ouvrir avec la réalité.

Quoi qu’il en soit, et dans la plus pure tradition des tragédies grecques, la divinité primordiale que fut Ouranos fut défaite par son fils, Cronos. Si Hésiode indique dans son récit que Cronos émascula Ouranos et le jeta dans le Tartare, il faut y voir là une interprétation assez réaliste d’une notion plus métapsychique. Cronos n’était d’ailleurs pas le « fils » d’Ouranos au sens biologique, mais au sens divin, comme une sorte de seconde couche qui émergea progressivement de lui. Il est en revanche avéré que Cronos renversa Ouranos, et le bannit de ce monde, puis fut lui-même à l’origine de la création de plusieurs autres « enfants » : Hestia, Déméter, Héra, Hadès, Poséidon... Et le puissant Zeus. À ce jour, on s’explique encore mal le fonctionnement des Dieux, mais, ce que les machines de l’Observatorium ont montré, ce que nos scanners ont mesuré, c’est une indéniable corrélation entre le nombre d’humains et le pouvoir des Dieux. Autrement dit, plus il y a des hommes, et plus il y a d’énergie divine, selon une équation qui nous est encore très confuse.

Cette alchimie explique sans doute pourquoi, avec le développement de la civilisation grecque, Ouranos créa un fils, et pourquoi ce fils créa une famille... Comme si l’énergie qui croissait en lui devenait si forte qu’elle finissait elle-même par se subdiviser. Évidemment, cette théorie connaît ses propres limites, mais elle explique en grande partie le développement progressif de panthéons mythologiques de plus en plus développés et structurés.

La Titanomachie résulta de la peur de Cronos de voir son pouvoir disparaître, et de voir le cycle se répéter. Peut-être que Cronos avait-il fini par tomber amoureux de Rhéa, la mère des Dieux, mais il acquit l’intime conviction que ses propres enfants allaient finir par le dévorer, et les absorba-t-il en lui, se dotant d’un pouvoir qui le dépassait, et qui ne pouvait que le plonger progressivement dans la folie. Du moins, crut-il tous les absorber, car Rhéa préserva Zeus de la soif de pouvoir de Cronos.

Zeus grandit en paix, loin de Cronos, près des hommes, notamment en Arcadie, mais, plus les années passaient, et plus l’influence de Cronos grandissait. Il libéra sur la Grèce antique les monstres ancestraux de la mythologie grecque ; outre les cyclopes et les Hécantochires, il y eut les harpies, les Gorgones, les satyres... Zeus parvint à libérer la civilisation humaine des monstres antiques en s’infiltrant dans le palais de Cronos, et parvint à libérer ses frères lors de la première bataille de la guerre entre Dieux et Titans.

C’est ainsi que la Titanomachie éclata. Humains contre monstres. Dieux contre Titans. Cronos et les Titans s’établirent au mont Othrys, et Zeus et sa famille au mont Olympe. La Titanomachie dura de nombreuses années, et permit de consacrer la famille olympienne comme l’un des principaux panthéons terriens. À l’issue de ce conflit, qui aboutit à ce que la majorité des Titans soient enfermés dans le Tartare, l’Olympe fut dominée par trois frères majeurs :

  • Zeus, qui dominait l’Olympe grâce à sa foudre,
  • Poséidon, qui dominait les eaux avec son trident,
  • Hadès, qui fut chargé de veiller sur les Enfers et sur la Porte du Tartare, en étant doté de la kunée.

Suite à la Titanomachie, les Olympiens s’installèrent sur Terre, et profitèrent de l’apogée de la civilisation grecque pour se développer... Jusqu’à ce qu’un nouvel évènement arrive, appelé par les Olympiens la Gigantomachie.

2°) La Gigantomachie

Hésiode nous apprend que la Gigantomachie désigna une seconde guerre céleste entre, d’un côté, les Olympiens, et, de l’autre, les enfants de Gaïa, les Géants. Selon Hésiode, Gaïa, courroucée par l’enfermement des Titans, déchaîna sur les Olympiens sa fureur en envoyant ses enfants l’attaquer.

Au-delà de la mythologie, la Gigantomachie désigne surtout le combat entre les Olympiens et les Grands Anciens, qui, à leur manière, sont bel et bien des créatures gigantesques et immortels. La Gigantomachie désigne donc l’épisode où, sur Terre, les Olympiens durent combattre les Grands Anciens, sans grand succès.

La Gigantomachie connut ensuite son dénouement, comme le savent les lecteurs fidèles, sur Terra, quand les Olympiens se regroupèrent autour de la Tour, et, en compagnie des autres panthéons, réussirent à repousser les Grands Anciens.

Comme le savent également les fidèles lecteurs, Zeus fut le dernier Dieu qui parvint à rester debout, de sorte qu’il devint logique de confier aux Olympiens la protection de la Tour. Et les Olympiens avaient après tout déjà réussi à protéger le monde grec de l’influence néfaste de Cronos et de ses monstres. L’Olympe se déplaça donc de l’authentique mont Olympe situé en Grèce pour rejoindre Terra, où elle devint la nouvelle demeure des Olympiens, sans pour autant que ceux-ci ne se désintéressent totalement de la Terre... Mais Zeus et les siens offrirent aux humains plus de liberté.

Peut-être peut-on y voir là les raisons qui amenèrent les Romains à reprendre la religion grecque, en l’adaptant à leur manière.

3°) Les Olympiens sur Terra

Sur Terra, la tâche des Olympiens était, somme toute, assez similaire à ce qu’ils avaient fait en Grèce : protéger les humains des monstres. Mais les cyclopes et les minotaures laissaient place à quantité d’autres monstres, et la particularité de Terra amena les Olympiens à devoir concilier avec d’autres panthéons. La Guerre des Grands Anciens devaient amener les différents panthéons à collaborer ensemble, mais les Dieux sont autant à l’image des hommes qu’inversement. Peinant déjà à s’entendre entre eux au sein de leur propre panthéon, il était peu probable que les Olympiens parvinrent à s’entendre durablement avec d’autres panthéons. Ils aidèrent en tout cas les Gillois, et, à leur manière, contribuèrent à l’instauration d’une civilisation humaine sur Terra. Avant eux, la Seldarine, panthéon elfique, était l’un des principaux panthéons de Terra, qui s’effaça progressivement sous la présence des Olympiens.

Mais, peu à peu, l’influence olympienne, comme celle de bien d’autres cultes polythéistes, vint graduellement à se réduire sous l’émergence d’une religion monothéiste. Les Olympiens ne disparurent pas en soi, et, dans les vieilles légendes terranes, la Voie de l’Olympe reste toujours une légende bien connue. Il est ainsi dit que le guerrier qui rejoindrait l’Olympe à pied pourrait bénéficier d’une faveur des Dieux. Que cette légende soit vraie ou non, il existe encore des âmes courageuses (ou désespérées) qui tentent de nos jours d’accomplir ce trajet redoutable et dont peu revinrent.

Toutefois, ce n’est pas tant l’affaiblissement progressif de l’Olympe qui nous intéresse que... Son silence, son mutisme. Lors de la Chute de l’Eld, les Gillois usèrent du Cor de Gilead, un artefact légendaire qui, lorsqu’il est utilisé, signifie que les mortels ont besoin du Divin. Mais les Olympiens n’ont pas répondu à l’appel. L’âge aurait-il rendu Zeus acariâtre ? Celui qui libéra jadis les humains contre la démence de son père, et aida à défier les Grands Anciens, semble s’être replié sur lui-même. Lui et ses frères ourdissent peut-être un mystérieux plan que mon Œil n’a pas encore su percer...

4°) Le Conseil de l’Olympe

Suite aux évènements de « L’Olympomachie », la situation au sein de l’Olympe a bien changé.

Les trois Dieux en charge de l’Olympe ont été influencés par les maux enfermés par la Boîte de Pandore. Ces maux infernaux ont été libérés par erreur par la Déesse Héra, qui, lassée des infidélités de Zeus, a fait appel à un magicien terran pour voir si son mari n’était pas envoûté. Héra ignorait cependant que ce magicien était le redoutable Randall Flagg, le bras droit du Roi Cramoisi, et qui, profitant de son arrivée en Olympe, a ouvert la Boîte de Pandore. Héra a pu contenir les Maux au sein de l’Olympe, mais ils ont progressivement contaminé Zeus et ses frères, jusqu’à convaincre Zeus que l’humanité représentait une menace qu’il fallait éradiquer, afin d’empêcher que les humains ne succombent aux Grands Anciens. Consciente de la situation, Héra s’est alliée avec une Déesse non-olympienne, Sha, qui s’est chargée de contenir les Maux de Pandore. Sha a cependant sous-estimé la colère de Zeus, qui a réussi à la vaincre, et à la bannir. Les sorts de Sha ont cependant permis de ralentir la corruption progressive de Zeus. En pleine paranoïa, Zeus ne réalisait pas qu’il projetait sur les autres le mal dont il était victime. En s’alliant avec les Moires, Zeus parvint à ressusciter de nombreux héros olympoiens pour lancer une attaque massive sur Terra et sur Atarashï Yoake, afin de s’emparer de ces deux planètes.

Les évènements de l’Olympomachie ont permis de révéler que les Maux de Pandore étaient une émanation du redoutable Chaos, une entité divine très ancienne, plus ancienne même que la réalité. Chaos, lié aux Grands Anciens, s’est réveillé, et a pu s’emparer de l’Olympe et du Palais d’Hadès. Il fut finalement vaincu par le courage de héros et le sacrifice de l’Empereur de Mijak, Wismerhill, qui parvint à sceller les Maux dans une orbe divine, appelée le Cristal Noir. La défaite de Chaos ne fut possible qu’au prix de lourds sacrifices, à savoir le suicide de Zeus, qui puisa dans ses dernières forces pour renforcer Wismerhill dans une ultime attaque désespérée sur Chaos.

Suite à cela, Héra devint la régente de l’Olympe, et instaura une institution chargée d’administrer l’Olympe, et s’élargissant aux autres panthéons religieux, le Conseil de l’Olympe. L’une des premières décisions du Conseil fut de confier le Cristal Noir aux Anges. Le Conseil se réunit ensuite régulièrement, tandis que Héra recherche sur Terra la réincarnation de Zeus, afin qu’il reprenne sa place légitime.


II – LIEUX OLYMPIENS

Évidemment, la mythologie olympienne fourmille de contes, de légendes, de mythes, et de créatures légendaires. Attardons-nous donc uniquement sur quelques lieux précis.

1°) L’Olympe

L’Olympe en tant que tel est une superbe forteresse dorée. Située au sommet d’une énorme montagne, elle se dresse à proximité de Can-‘Ka No Rey, et donc de la demeure du Roi Cramoisi. Pour autant, l’Olympe ne se trouve pas au sein des Malterres de la Discorde, mais à une distance raisonnable, suffisamment pour pouvoir, depuis certaines tours, apercevoir au loin la Tour.

Pour le reste, l’Olympe est un endroit magnifique, avec de multiples cours, des jardins, des cascades... C’est un lieu dédié à la gloire des Grecs antiques, où on se plaît à participer aux bacchanales de Dionysos ou d’Aphrodite. Plusieurs parties de l’Olympe sont « publiques » en ce qu’elles sont accessibles aux mortels, et le Mont Olympe dispose encore de plusieurs casernes formant des guerriers olympiens, vivant dans une ville située dans les parties inférieures du Mont Olympe.

Les parties supérieures, qui abritent le palais en lui-même, sont plus difficilement accessibles. Les prêtres de chaque culte s’y trouvent, et chaque divinité olympienne dispose de son propre temple. L’Olympe est par conséquent très grande.

Mais, sous la ville même, l’Olympe s’étend encore. Elle se répand dans les profondeurs de la montagne, dans un enchevêtrement de grottes qui conduisent jusqu’à un palais souterrain, le Palais d’Hadès, avec un accès vers le Tartare. Cette « deuxième Olympe » est une forteresse infernale, l’un des derniers bastions d’Hadès, et une Porte directe entre le monde des vivants et celui des morts.

2°) Le Tartare

Image

Rares sont les voies d’accès au Tartare. Cette région de l’Enfer n’est principalement accessible que par un Portail situé dans les profondeurs du Palais d’Hadès. Principalement, car il n’est pas impossible, avec le phénomène de Convergence des Rayons, que quelques micro-failles puissent apparaître ponctuellement, même si les scanners de l’Observatorium n’en ont pas encore repéré.

Il n’y a pas de démons dans le Tartare, pas de créatures rouges et ailées. On y trouve en revanche quantité de monstres issus de la mythologie grecque, qui sont les soldats des nombreux Titans enfermés ici lors de la Titanomachie... Et, bien sûr, les Titans eux-mêmes, ainsi que les Géants vaincus par les Olympiens. Cronos règne en ces lieux, et ourdit sa revanche contre les Olympiens l’ayant enfermé ici, rêvant de retrouver son ancien royaume vaincu.

Même les démons évitent de se rendre dans le Tartare, et le simple fait de s’approcher de la Porte du Tartare est en soi passible de la peine de mort. Les gardes d’Hadès sont particulièrement vigilants, et la Porte reste close... Pour l’heure.