The Multiversity

Alice chevauchait désormais le puissant Leviathan, le plus puissant des dragons de Sylvandell, réservé au Roi ou à la Reine de Sylvandell. Elle survolait l’archipel Ameyal, en se remémorant les propos de Mélinda. Depuis qu’Alice était devenue l’épouse de l’Empereur, et que Mélinda était l’Impératrice, la vampire lui avait demandé de se rendre auprès de cet archipel reculé. Une colonie mijakienne s’y trouvait, et elle s’était renforcée avec les siècles. L’archipel défendait des zones de pêche importantes contre les vagues de monstres, et, suite à l’Olympomachie, les attaques de Sahuagins et autres monstres se multipliaient. Mélinda était préoccupée par cet archipel, car il était proche d’un continent éloigné, l’Ayshanra. Les Renseignements Impériaux avaient confirmé qu’un accord économique avait été conclu entre le royaume de Meisa et Lumen, accordant aux pêcheurs luméens des zones économiques spéciales. Lumen craignait la famine après l’Olympomachie, ce qui expliquait ce contrat.

La jeune Reine avait accepté cette mission. Elle ne s’était jamais rendue ici, mais elle savait que la conquête de l’archipel avait été très violente. Alice n’était pas née à l’époque, ni même Mélinda. Les mages de l’archipel étaient puissants, et avaient à l’époque causé d’importantes pertes envers les Impériaux. Si l’archipel était tombé, une seule île était restée, l’île Zyanya. Les rapports de l’époque étaient confus, mais indiquaient que l’île était protégée par un dôme magique qu’il était très difficile de briser de l’extérieur. Il aurait fallu des renforts conséquents supplémentaires, mais l’intérêt stratégique de l’archipel, éloigné des terres impériales, n’avait pas justifié une telle cohorte.

Alice survolait donc la région. Elle devait vérifier que tout allait bien, et voir quoi faire avec l’Ayshnara. Fallait-il envisager des pourparlers diplomatiques avec Meisa ? Alice soupçonnait surtout Mélinda de vouloir l’envoyer prendre des vacances…

Quoi qu’il en soit, elle survolait la région, allant d’île en île. Elle partait pour cela depuis Fort-Marvil, le siège mijakien local. Elle avait pu constater que la bataille contre Poséidon et Lumen n’avait pas trop affecté cette région. De manière surprenante, les Mijakiens lui avaient dit que des touristes parvenaient à entrer à l’intérieur de Zyanya.

Surprise, Alice avait décidé de s’en rapprocher. Elle survolait donc l’île. Le dôme était invisible, mais elle pouvait le sentir. Leviathan frissonnait en le survolant, tout comme sa Croix.

*Le maréchal a dit que l’île était habitée par une seule femme, une mage à l’origine du dôme, aussi puissante que belle…*

Les renseignements n’avaient aucune information là-dessus. Alice était suffisamment intriguée pour s’en approcher, et Leviathan survolait le dôme.

*Il ne ressent aucune menace…*

La tête blonde réfléchissait encore un peu, et finit par se poser sur la plage à l’entrée de l’île. Elle sauta de son dragon, et approcha sa main du dôme, qui se mit à luire devant elle. Elle posa sa main dessus, et celle-ci s’y enfonça. Alice sentit un frisson la traverser, et passa ensuite tout son corps. Elle cligna des yeux, et salua Leviathan de la main.

Voyage oblige, elle avait délaissé ses robes pour une tenue de déplacement plus souple. Un pantalon en cuir marron moulait ses formes, et, sur le haut, elle portait un chandail blanc avec une légère côté de cuir. Enfin, des gants blancs longs recouvraient ses mains. Le commandant lui avait dit qu’elle n’avait rien à craindre. Alice s’avançait donc, tout en sentant une présence magique. Une présence forte, qui imprégnait toute la région.

Elle écartait les feuilles en se dirigeant vers cette zone, et arriva devant un lac paradisiaque, à l’eau turquoise, avec une femme qui se prélassait dedans, nue…

« Oh… Désolée de vous déranger ! » fit Alice, en commençant à se reculer, ses joues prenant soudain une teinte rouge.

Outre la grande beauté de cette femme, Alice sentait aussi sa puissance. La Croix de Sylvandell vibrait contre ses seins, témoignant de l’intensité magique de cette femme. Elle sortit sans gêne de l’eau, exhibant ses formes somptueuses, et Alice, une fois la surprise passée, se mit à rougir en comprenant qu’elle devait être cette fameuse magicienne dont on lui avait parlé. La gardienne de Zyanya, la mage intouchable. Alice essaya de reprendre son contrôle, tout en sentant que l’île entière réagissait au passage de la femme. Elle lui indiqua qu’elle n’avait pas à se sentir gênée. Alice hésita un peu sur la conduite à tenir, puis, saisissant son instinct, elle se déshabilla à son tour, comme pour signaler qu’elle respectait la coutume locale. Alice finit ainsi à son tour toute nue, ne conservant que son pendentif doré. La Croix avait cessé de virer, signalant l’absence de danger. Alice put voir que des lianes s’entortillaient autour des troncs des palmiers, ressemblant plutôt à des tentacules… Elle reporta son attention sur la femme. Quand elle se rapprochait de fleurs, les pétales s’ouvraient. Alice la suivit également, jusqu’à se rapprocher d’un palmier avec de grosses fleurs alentour.

« Je… Euh… Je m’appelle Alice Korvander, je suis la Reine de Sylvandell, et la fille de la Déesse Aphrodite. Une légende locale parle d’une magicienne ancienne et puissante, qui protège cette île des invasions. On m’a demandé de vérifier si cette légende était exacte… Ce qui est manifestement le cas. »

Alice se déplaça donc, et vit une fleur se redresser. Elle glissa sa main dessus, et les pétales s’ouvrirent. Les étamines libérèrent alors des grains rosâtres, aphrodisiaques, qu’Alice frémit en inhalant. Elle se redressa ensuite, sentant la bouffée de chaleur, sentant ses tétons durcir. Alice essayait de garder contenance, mais elle se rapprocha malgré tout de la femme. Elle avait pour autant encore bien consciente d’être potentiellement une ennemie, ce qui l’amena donc rapidement à faire d’importantes précisions :

« Je ne suis pas venue pour planifier une quelconque invasion… Il y a une recrudescence d’attaques de monstres dans cette région, donc je suis venue voir… Je suis une épouse de l’Empereur, et je sais tout le mal que mes ancêtres ont causé ici… Des méthodes que je me refuse de pratiquer. Quand on a dit qu’il y avait une sorcière sur cette île, j’ai voulu vérifier. Je ne sais pas si tu peux le sentir, mais je n’ai aucune envie de te faire du mal. »

À vrai dire, tandis qu’elle se rapprochait de la femme, c’était même tout le contraire qu’elle envisageait !

La magie divine d’Alice devait influer sur son environnement. La magie était puissante ici. Cela expliquait sans doute l’état de nervosité dans lequel Alice se trouvait, ou même son manque de pudeur en se déshabillant si spontanément. Elle était attirée par Neila comme le miel attirait les abeilles. Pour autant, elle restait suffisamment lucide, même si elle influait l’environnement autour d’elle. Alice ne le réalisait pas encore, mais Neila pourrait voir que, sur le pubis de la jeune femme, un inmon s’était formé. Alice se rapprocha en tout cas de la femme, et attrapa sa main, la serrant doucement dans la sienne.

« J’ignore si tu as entendu parler de l’Olympomachie… »

Après tout, cet archipel était assez isolé du continent principal. Sans rentrer dans les détails, Alice lui expliqua que, il y a quelques mois, la majorité des Dieux olympiens, sous l’influence malsaine des Maux de la Boîte de Pandore, avaient envahi Terra. Le Dieu Poséidon avait mené une puissante attaque océanique sur Lumen. S’il avait perdu, son attaque avait eu des conséquences sur les équilibres du monde océanique, tout comme sur la stabilité des océans.

« Les courants océaniques ont été modifiés, des volcans océaniques se sont réveillés, libérant des failles vers d’antiques monstres aquatiques… Mais, surtout, le royaume des sirènes, Arcnos, a perdu son influence avec la disparition de Poséidon. Les ennemis naturels des sirènes, les Sahuagins, ont multiplié les attaques, dans le but d’imposer leur volonté sur les océans. Les Profonds sont des êtres dangereux, ma beauté, ils servent le dieu Dagon, un Grand Ancien. Ils attaquent les villages côtiers, les îles, les ports, les bateaux, pour tuer leurs habitants, ou pour les capturer, et les corrompre. »

Malgré son excitation, le ton d’Alice restait assez sérieux. Elle restait toujours proche de Neila, tandis que la nature continuait à influer sous la magie divine d’Alice, une magie inconsciente, qu’elle-même ne contrôlait pas.

« Si ce problème concerne surtout les Luméens, nous sommes également concernés, nous avons des flottes et des navires. Cet archipel est une zone stratégique importante pour combattre les Sahuagins. »

Alice posa sa main sur la hanche de Neila, et caressa sa joue avec l’autre, glissant sur ses beaux cheveux, rapprochant encore son corps du sien.

« C’est confidentiel, je ne devrais pas te le dire… Arcnos est l’alliée de Lumen depuis longtemps, et le Conseil Impérial souhaite renforcer ses liens avec les sirènes. Alors, nous avons décidé de combattre les Sahuagins. D’après nos informations, un Prince sahuagin pourrait se trouver dans cette zone. Et puis, cet archipel est aussi le plus proche que nous ayons du continent ayshanran. Bref, il y a beaucoup de raisons qui justifient la présence d’une Reine Impériale ici… Et je ne pensais pas rencontrer une femme aussi puissante et belle que toi. Plus je t’observe, et plus je sens que je perds le contrôle… »

Et, tout en disant cela, Alice rapprochait inexorablement ses lèvres de celles de son amante… Comme une abeille attirée par un miel exquis.

Alice et Neila vinrent s’embrasser sensuellement. La magicienne n’avait pas été très passionnée par le volet politique des explications d’Alice. Les Sahuagins l’intéressèrent davantage. Sans doute que ceux-ci devaient déjà commencer à attaquer son île… Tandis que les deux femmes s’embrassaient, l’inmon d’Alice frotta contre le ventre de Neila. Alice ne maîtrisait pas encore très bien son héritage divin. Cette partie de sa personnalité avait été scellée en elle jusqu’à son mariage, où elle avait rencontré sa mère, qui avait libéré ce pouvoir. Alice n’ayant pas grandi avec, elle n’avait pas appris à le museler. Tandis que les deux femmes s’embrassaient, Neila pouvait donc « lire » dans le passé d’Alice, tout comme Alice pouvait « lire » en elle… Yeux clos, chacune pouvait voir des souvenirs sexuels, mélangés à des fantasmes ambiants. La main d’Alice palpa également l’une des fesses de Neila, se crispant dessus, son autre main pinçant également le téton de Neila. Les deux femmes continuaient à s’embrasser, et Neila put voir des sirènes d’Alice au contact des sirènes. Elle les avait rencontrés en suivant la sirène Lyli, ce qui avait donné lieu à quelques séances de sexe aquatiques où Lyli avait joué sur l’asphyxie d’Alice, et sur le fait de la serrer dans sa queue. Neila put ainsi sentir que sa partenaire avait beaucoup apprécié cette sensation d’être enfermée dans une queue, comprimée dedans…

« Hmmm… »

Leur baiser dura un certain temps. Les lèvres sucrées de Neila étaient un vrai régal pour Alice, qui maintint le contact, et sentit le changement d’atmosphère quand ses pieds rencontrèrent une surface froide et mouillée. À ce stade, les deux femmes continuaient un long et langoureux baiser, se pressant sensuellement ensemble. Quand Alice feignait de se retirer, Neila l’embrassait, ou c’était Alice qui lui rendait la pareille. Et, une fois dans la grotte sous-marine, elle écouta les explications de Neila, une stratégie visant à leurrer les Sahuagins alentour pour qu’ils meurent contre son bouclier. Alice sentit ensuite ses jambes disparaître dans une queue écailleuse. Elle avait déjà été transformée en sirène quand Lyli l’avait emmené à Arcnos, et la chose lui semblait donc naturelle.

Au milieu de l’eau, elle vit que la grotte s’enfonçait dans l’océan. Le bouclier se trouvait dehors. Alice regarda ensuite Neila, et ses pupilles virèrent au rose. Les seins de Neila gonflèrent alors. Alice enroula sa queue autour de celle de Neila, faisant vibrer ses écailles contre les siennes, et elle alla se nourrir à la source, apposant ses lèvres sur l’un des seins de Neila, et en suça le lait qui venait.

« Mmmm… »

Alice se redressa ensuite, comprimant sa queue autour de la sienne.

« Tu es vraiment très puissante, Neila… Je compte bien te faire l’amour comme tu le mérites, mais n’as-tu jamais envisagé d’aller explorer le monde ? Tu es aussi belle que forte, je ne pense pas que ce soit la peur qui te retienne ici… »

Et, après avoir posé sa question, Alice retourna pomper les seins de Neila, se gorgeant de son puissant lait aphrodisiaque…