Un amour héroïque [Power Girl]
Posté : 20 oct. 2024 12:51
Il existe un point commun essentiel entre les criminels et les animaux tels que les rats ou les cafards : ils préfèrent sortir la nuit. Ils se sentent protégés par l'obscurité, ils se disent qu'on ne pourra pas les voir, et donc pas les identifier ou les arrêter. Mais hélas pour eux, Yoake regorge de super-héros en costume qui sortent eux aussi la nuit pour s'assurer que les rues de la ville restent sûres malgré l'absence de lumière.
Cette nuit-là, Helena avait à nouveau revêtu son costume d'Huntress pour sortir patrouiller dans les coins les plus sordides de la ville, loin du bel appartement en centre-ville qu'elle partageait avec son amie Karen. Pendant que cette dernière était occupée à gérer son entreprise, sa colocataire se baladait de toit en toit à la recherche de ses proies : les agresseurs, les dealeurs, les cambrioleurs, les trafiquants... Personne ne pouvait échapper à l'œil affûté et à la main vengeresse de la chasseuse de bandits.
Alors qu'elle passait d'un immeuble à l'autre avec son grappin à la recherche d'activités illégales, Helena se surprit soudain à penser à sa maison. Pas celle de Yoake, mais sa vraie maison, sur Earth-2. Elle repensait à son père, à sa mère, à ses amis héros comme Superman ou Wonder-Woman, au manoir Wayne, aux fêtes d'anniversaire qu'elle passait avec Karen, sa grande amie de l'époque... Mais elle chassa bien vite ces souvenirs avant de se mettre à penser aux moins joyeux : l'invasion de Darkseid, la chute de son monde, la mort de tous ces héros... Elle préféra se concentrer sur le moment présent. Et ça tombait bien parce que, alors qu'elle revenait dans le centre-ville, elle aperçut, sur un toit-terrasse à environ cinq mètres en-dessous d'elle, une vente de drogue entre clans de yakuzas qui était sur le point d'avoir lieu. Comment pouvait-elle savoir que c'était des yakuzas de deux clans différents ? Parce qu'ils étaient divisés en deux groupes, que chaque individu d'un même groupe portait des tatouages de yakuza, et que les deux groupes n'avaient pas les mêmes tatouages. Et comment savait-elle que c'était de la drogue qui était vendue ? Parce que la mallette était ouverte, pardi.
Chaque groupe possédait quatre hommes armés, et l'ensemble formé par les deux groupes était assez condensé. Après une brève analyse de la situation, Huntress sauta de son toit en utilisant son grappin comme rappel pour ne pas s'écraser et, alors qu'elle était toujours en l'air, balança des capsules de gaz sur les yakuzas. Tous se mirent à paniquer et ne virent même pas leur assaillant se poser au sol. Elle les déposséda de leurs armes à feu, qu'elle détruisit ensuite, juste avant que la fumée ne commence à se dissiper. Pourquoi ne les avait-elle pas assommés pendant qu'ils ne la voyaient pas ? Parce que c'était bien plus amusant de les affronter face-à-face.
« C'est Huntress ! Chopez là. »
Même avec leur entraînement aux arts martiaux, les membres de la mafia japonaise ne faisaient pas le poids en combat rapproché contre l'héroïne. Elle les contra et les mata en moins d'une minute, chacun ayant droit à son coup bien placé : bras, jambes, torse, tête... Tout était une cible. Quand elle eut mis tout le monde au tapis, elle prit un des sbires encore conscients pour l'interroger. Le pauvre se tordait de douleur sur le sol après que Huntress lui ait cassé le poignet.
« Pour qui était cette drogue ? Réponds ! »
« Aahh... Lâche moi ! Je te dirai rien. »
Helena ne supportait pas les fortes têtes mais elle savait toujours comment les faire parler : appuyer là où ça fait mal. En l'occurrence, sur son poignet.
« AAAHHH ! AAAHHH ! Arrête ! Arrête putain ! »
« Alors dis moi ce que je veux entendre. »
« Aahh... Le propriétaire... de l'endroit... C'est pour lui... Pitié... »
« Et c'est qui ? »
« AAHH ! J'en sais rien. Pitié. »
Voyant que ce clown ne lui apporterait pas plus de renseignements, Huntress l'assomma d'un coup à la tête avant de le laisser étendu sur le sol. Après ça, elle se dirigea vers la baie vitrée qui donnait accès à l'intérieur de l'appartement et entra. L'endroit était vraiment luxueux : décoré comme dans un sanctuaire, avec des signes apparents de richesse partout, et des sous-vêtements féminins cachés sous les draps. Helena en conclut que celui qui vivait ici était très attaché à sa culture, avait le besoin d'exposer sa réussite pour séduire et une confiance en soi frisant la démence s'il était prêt à organiser un deal de drogue sur sa terrasse. Soudain, elle entendit le grincement typique d'un homme marchant sur un sol en bois, tel que celui de cet appartement, et se retourna brusquement. L'homme derrière elle sursauta.
« Eh, eh, du calme. Je ne suis pas un ennemi. »
Helena pouvait le croire sur parole : cet homme était Akio Atokushi, adjoint du procureur de Yoake et homme de loi. Il était connu du grand public pour son nombre impressionnant de criminels envoyés derrière les barreaux grâce à son génie judiciaire proche de la magie, ainsi que pour ses dons exorbitants aux associations de préservation du patrimoine. Le genre d'homme qui faisait croire à Huntress que ce monde pouvait encore être sauvé de la barbarie.
« Qu'est ce que vous faites ici Atokushi-sama ? »
« Eh bien... c'est ma résidence secondaire. »
« Quoi ? »
« Pourquoi, il y a un problème ? »
« Je viens de mettre K.O. huit yakuzas en plein deal de drogue qui affirment que la marchandise était pour l'occupant de ces lieux. »
« Quoi ? Mais c'est ridicule, je... Oh, attendez ! Quand je ne suis pas ici, je loue à quelqu'un. C'est peut-être lui qui les a fait venir. »
« Vous auriez son nom ? »
« Ne bougez pas, je vais vous le chercher. »
Akio repartit de là d'où il était venu et Helena attendit tranquillement. Le procureur ne tarda pas à revenir mais, au lieu d'avoir le nom du soi-disant locataire, il avait une arme. Et avant que la jeune femme n'ait pu réagir, elle se prit une balle dans l'estomac et s'écroula. L'homme alla vers elle d'un pas léger, comme si le fait de lui avoir tiré dessus ne lui faisait pas d'effet. Rassemblant ses forces, Huntress fit ce qui lui semblait être la seule chose à faire dans un cas comme celui-là : appeler Karen au secours.
« Karen... à l'aide... »
Elle parla d'une voix normale afin de ne pas attirer la méfiance d'Akio, mais aussi parce qu'elle pouvait difficilement parler plus fort. Elle espérait que la super-ouïe de son amie serait assez puissante pour qu'elle l'entende. L'homme pointa le canon de son arme vers la tempe de l'héroïne.
« Je regrette, mais personne ne doit apprendre ce que vous avez vu ici. »
La fin était proche.
Cette nuit-là, Helena avait à nouveau revêtu son costume d'Huntress pour sortir patrouiller dans les coins les plus sordides de la ville, loin du bel appartement en centre-ville qu'elle partageait avec son amie Karen. Pendant que cette dernière était occupée à gérer son entreprise, sa colocataire se baladait de toit en toit à la recherche de ses proies : les agresseurs, les dealeurs, les cambrioleurs, les trafiquants... Personne ne pouvait échapper à l'œil affûté et à la main vengeresse de la chasseuse de bandits.
Alors qu'elle passait d'un immeuble à l'autre avec son grappin à la recherche d'activités illégales, Helena se surprit soudain à penser à sa maison. Pas celle de Yoake, mais sa vraie maison, sur Earth-2. Elle repensait à son père, à sa mère, à ses amis héros comme Superman ou Wonder-Woman, au manoir Wayne, aux fêtes d'anniversaire qu'elle passait avec Karen, sa grande amie de l'époque... Mais elle chassa bien vite ces souvenirs avant de se mettre à penser aux moins joyeux : l'invasion de Darkseid, la chute de son monde, la mort de tous ces héros... Elle préféra se concentrer sur le moment présent. Et ça tombait bien parce que, alors qu'elle revenait dans le centre-ville, elle aperçut, sur un toit-terrasse à environ cinq mètres en-dessous d'elle, une vente de drogue entre clans de yakuzas qui était sur le point d'avoir lieu. Comment pouvait-elle savoir que c'était des yakuzas de deux clans différents ? Parce qu'ils étaient divisés en deux groupes, que chaque individu d'un même groupe portait des tatouages de yakuza, et que les deux groupes n'avaient pas les mêmes tatouages. Et comment savait-elle que c'était de la drogue qui était vendue ? Parce que la mallette était ouverte, pardi.
Chaque groupe possédait quatre hommes armés, et l'ensemble formé par les deux groupes était assez condensé. Après une brève analyse de la situation, Huntress sauta de son toit en utilisant son grappin comme rappel pour ne pas s'écraser et, alors qu'elle était toujours en l'air, balança des capsules de gaz sur les yakuzas. Tous se mirent à paniquer et ne virent même pas leur assaillant se poser au sol. Elle les déposséda de leurs armes à feu, qu'elle détruisit ensuite, juste avant que la fumée ne commence à se dissiper. Pourquoi ne les avait-elle pas assommés pendant qu'ils ne la voyaient pas ? Parce que c'était bien plus amusant de les affronter face-à-face.
« C'est Huntress ! Chopez là. »
Même avec leur entraînement aux arts martiaux, les membres de la mafia japonaise ne faisaient pas le poids en combat rapproché contre l'héroïne. Elle les contra et les mata en moins d'une minute, chacun ayant droit à son coup bien placé : bras, jambes, torse, tête... Tout était une cible. Quand elle eut mis tout le monde au tapis, elle prit un des sbires encore conscients pour l'interroger. Le pauvre se tordait de douleur sur le sol après que Huntress lui ait cassé le poignet.
« Pour qui était cette drogue ? Réponds ! »
« Aahh... Lâche moi ! Je te dirai rien. »
Helena ne supportait pas les fortes têtes mais elle savait toujours comment les faire parler : appuyer là où ça fait mal. En l'occurrence, sur son poignet.
« AAAHHH ! AAAHHH ! Arrête ! Arrête putain ! »
« Alors dis moi ce que je veux entendre. »
« Aahh... Le propriétaire... de l'endroit... C'est pour lui... Pitié... »
« Et c'est qui ? »
« AAHH ! J'en sais rien. Pitié. »
Voyant que ce clown ne lui apporterait pas plus de renseignements, Huntress l'assomma d'un coup à la tête avant de le laisser étendu sur le sol. Après ça, elle se dirigea vers la baie vitrée qui donnait accès à l'intérieur de l'appartement et entra. L'endroit était vraiment luxueux : décoré comme dans un sanctuaire, avec des signes apparents de richesse partout, et des sous-vêtements féminins cachés sous les draps. Helena en conclut que celui qui vivait ici était très attaché à sa culture, avait le besoin d'exposer sa réussite pour séduire et une confiance en soi frisant la démence s'il était prêt à organiser un deal de drogue sur sa terrasse. Soudain, elle entendit le grincement typique d'un homme marchant sur un sol en bois, tel que celui de cet appartement, et se retourna brusquement. L'homme derrière elle sursauta.
« Eh, eh, du calme. Je ne suis pas un ennemi. »
Helena pouvait le croire sur parole : cet homme était Akio Atokushi, adjoint du procureur de Yoake et homme de loi. Il était connu du grand public pour son nombre impressionnant de criminels envoyés derrière les barreaux grâce à son génie judiciaire proche de la magie, ainsi que pour ses dons exorbitants aux associations de préservation du patrimoine. Le genre d'homme qui faisait croire à Huntress que ce monde pouvait encore être sauvé de la barbarie.
« Qu'est ce que vous faites ici Atokushi-sama ? »
« Eh bien... c'est ma résidence secondaire. »
« Quoi ? »
« Pourquoi, il y a un problème ? »
« Je viens de mettre K.O. huit yakuzas en plein deal de drogue qui affirment que la marchandise était pour l'occupant de ces lieux. »
« Quoi ? Mais c'est ridicule, je... Oh, attendez ! Quand je ne suis pas ici, je loue à quelqu'un. C'est peut-être lui qui les a fait venir. »
« Vous auriez son nom ? »
« Ne bougez pas, je vais vous le chercher. »
Akio repartit de là d'où il était venu et Helena attendit tranquillement. Le procureur ne tarda pas à revenir mais, au lieu d'avoir le nom du soi-disant locataire, il avait une arme. Et avant que la jeune femme n'ait pu réagir, elle se prit une balle dans l'estomac et s'écroula. L'homme alla vers elle d'un pas léger, comme si le fait de lui avoir tiré dessus ne lui faisait pas d'effet. Rassemblant ses forces, Huntress fit ce qui lui semblait être la seule chose à faire dans un cas comme celui-là : appeler Karen au secours.
« Karen... à l'aide... »
Elle parla d'une voix normale afin de ne pas attirer la méfiance d'Akio, mais aussi parce qu'elle pouvait difficilement parler plus fort. Elle espérait que la super-ouïe de son amie serait assez puissante pour qu'elle l'entende. L'homme pointa le canon de son arme vers la tempe de l'héroïne.
« Je regrette, mais personne ne doit apprendre ce que vous avez vu ici. »
La fin était proche.