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Traque [Ouroboros]

Posté : 16 oct. 2024 13:26
par Vampirella
Ils formaient une ancienne secte druidique néfaste, Les Enfants de Danu. Cette secte avait été fondée il y a des éons, quand l’Ordre Divin avait décidé de convertir cette ancienne province eldoise. La conversion avait été rude, entraînant des conflits, les peuples locaux étant attachés à leurs anciens cultes qui s’organisaient autour du dieu Danu. Ces druides servaient toutefois en réalité un dieu plus ancien encore que Danu, et bien plus sombre : Shub-Niggurath. Un Dieu Extérieur, une entité sinistre et très puissante, un dieu dont les cultes dégénérés louaient ses louanges infernales. Vampirella remontait la trace de cette secte, ce qui l’avait amené à rejoindre une forêt sinistre, marquée par la trace des Druides Noirs, la Primesylve. Cette forêt était auparavant une forêt elfique. Les elfes affirmaient avoir été chassés de la Primesylve par les humains, mais Vampirella avait une autre théorie. Elle se demandait si les Enfants de Danu n’étaient pas à l’origine une secte elfique ayant entraîné des humains dans leurs sinistres rituels, impliquant souvent d’horribles sacrifices.

Bien qu’originaire de Drakulon, Vampirella avait rejoint la Terre, et avait découvert l’existence de Terra. Elle était bien éloignée de son monde d’origine. Toutefois, sa destinée, comme celle de son monde, étaient liés à celle des Grands Anciens et des Dieux Extérieurs. Shub-Niggurath faisait partie de ce panthéon obscène, dément, dont on peinait à trouver une hiérarchie ou un ordre. La classification la plus généralement admise était liée au concept des quatre éléments fondamentaux de toute planète : la terre, l’eau, l’air, et le feu. Suivant cette classification, Shub-Niggurath était liée à la Terre. Il était en tout cas une créature dangereuse, et la Secte de Danu avait déjà invoqué l’un de ses monstres, lors d’une bataille dans la forêt de la Calla qui avait opposé les forces de l’Empire de Mijak à la Monarchie de la Rose*. C’était d’ailleurs comme cela que Vampirella avait remonté la trace de la Secte. Elle avait entendu parler de cette histoire alors qu’elle se trouvait à Lumen, et avait rejoint cette forêt. De là, elle avait pisté la trace des Druides Noirs, jusqu’à rejoindre la Primesylve.

Comme à son habitude, Vampirella était presque totalement nue, ne portant que son sling bikini rouge avec ses longues bottes noires… Et elle venait d’être projetée à plus d’une dizaine de mètres contre un arbre par un terrible fiellon. Ce monstre redoutable était une force de la nature, qui était particulièrement agressif. Il était marqué par les traces de la corruption magique qui gangrénait cette forêt. Vampirella, en remontant l’une des pistes à sa disposition, avait croisé les cadavres d’une compagnie de mercenaires. Ils avaient été impitoyablement massacrés par le fiellon. Et celui-ci avait senti sa trace. Il avait empalé Vampirella sur l’une de ses ramures, et l’avait balancé contre un arbre. Vampirella se redressa lentement, et se tint son ventre, sentant sa plaie béante cicatriser.

« Fichue saletée… Tu es costaud, toi ! »

Poussant un terrible rugissement, le fiellon s’élança à toute allure vers Vampirella. Elle banda ses muscles, et ses ailes vampiriques se déployèrent dans son dos. Elle bondit par-dessus le fiellon qui fracassa l’arbre contre lequel la Princesse vampirique avait atterri, déracinant l’arbre. Tout en bondissant, Vampirella griffa le dos du fiellon, mais entama très superficiellement son épais cuir. La bête se retourna, furieuse. Sa gueule immonde était recouverte de sang, mais des furoncles commençaient aussi à se former, signe que ce monstre avait été infesté par la contamination qui souillait la Primesylve. C’était un rude combat qui attendait la vampire, et les hurlements furieux du fiellon risquaient d’attirer d’autres personnes…

* : Cf. RP « La Louve et le Vampire ».

Re: Traque [Ouroboros]

Posté : 20 oct. 2024 10:45
par Ouroboros
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« Ils sont déjà morts. Ne gaspilles rien, Apophis. »

Le serpent géant s'exécute dans un grondement irrité, glissant mollement vers les cadavres avec un manque d'enthousiasme certain. Qui aime manger de la chair froide ? Certainement pas lui, qui a un faible pour les proies fraîchement attrapées. Sa gueule béante tombe sur les infortunés mercenaires, avalant aussi bien leurs dépouilles que leurs armures. Quant à leurs nombreuses armes et autres boucliers, ils disparaissent dans un sortilège à l'initiative de cette femme-serpent dont les expressions semblent fort contrariées. Ces blessures mortelles ne sont pas l’œuvre d'une petite voleuse mais bien d'une bête féroce, sauvage. Une créature large et monstrueuse capable de briser des hommes armés en deux et de renverser des arbres. Quel est donc le rapport avec ta vilaine fouineuse ? Est-elle une quelconque invocatrice, également dotée de pouvoirs impies ?

La libraire marche, ne s'embarrassant pas d'invasives questions. Sa curiosité n'est qu'un maigre fil qui peine à supporter le poids de sa juste colère. Ô douce rancune qui coule dans ses veines, qui l'incite à presser le pas en direction de cette souillure qu'elle tâte du bout de sa langue de serpent. Une magie aussi corrompue pourrait intoxiquer ses sens si elle n'y prenait pas garde. Qu'importe, le temps lui presse, elle doit retrouver sa petite voleuse avant que ce grimoire ne s'évanouisse dans la nature. Avant qu'il ne tombe sous les yeux d'avides curieux. Intolérable, pense t-elle avec fureur. Ce livre, non, TOUS ces livres sont les siens, uniquement les siens. Jamais elle ne laissera quiconque d'autre qu'elle y avoir accès, il s'agit de son ultime privilège, de son ultime gourmandise. Comme une enfant bien peu désireuse de prêter le moindre de ses jouets.

Des fracas, des hurlements. La piste de la serpent se confirme et à l'orée d'un bois, elle découvre une scène bien singulière. Une étrange créature viciée trop large pour être naturelle, confrontant une 'humaine' dont la grande agilité n'a d'égal que la nudité. Cet accoutrement est terriblement révélateur et la bibliothécaire s'en serait bien intrigué si elle ne sentait pas ses négatives émotions prendre le dessus. Une femme à la chevelure noire, habillée de rouge et vêtue d'un costume bien étrange. N'est-ce pas la description de ce cloporte qu'elle avait fait parler tantôt ? Misérable humain froqué d'une toge dont les étranges glyphes étaient étrangement familier. Comme la sensation de les avoir vu quelque part, outre part. Si sa colère n'avait pas été aussi volcanique, nul doute qu'elle aurait pu en apprendre davantage avant de le croquer tel un sanglant biscuit.

« Apophis, soit mignon et occupe-toi de la bête. Tu pourras la dévorer après si tu es sage. »

Il n'y a pas plus belle motivation pour l'animal de compagnie de la serpentine, qui se jette rapidement dans la mêlée pour s'en prendre à la nuque du monstre. Un cuir trop épais empêche cependant le coup mortel et la scène devient rapidement chaos, avec une bête corrompue qui cherche à se débarrasser de son attaquant et un basilic agressif désireux de maitriser sa proie. Ce combat entre deux massives bêtes laisse la chance à la libraire d'approcher l'inconnue, sa robe flottant au gré du sortilège qu'elle appelle en ouvrant les bras. Les runes brûlent le sol à chaque endroit où elles font leurs apparitions, offrant une bien amère odeur. De la surface émergent des tentacules similaires à ceux d'une pieuvre géante, prêts à frapper ou à protéger l'invocatrice qui se targue d'un sourire carnassier. Malaisant.

« Belle petite voleuse, il me semble que tu possèdes quelque chose qui est mien. Rends-le moi et je me ferais un plaisir de te croquer sans te faire souffrir~ »

Nulle patience et nulle curiosité. Une simple et froide colère.

Re: Traque [Ouroboros]

Posté : 01 nov. 2024 10:01
par Vampirella
Face à un fiellon, Vampirella n’en menait pas large. De base, cette créature surpuissante, croisement improbable et terrifiant entre un ours et un cerf, était à ne pas croiser. Mais celle-ci était enragée, pervertie et corrompue par le mal qui rongeait cette forêt. Vampirella sentait sa malfaisance jusque dans ses tripes, faisant frémir ses poils. Les animaux ressentaient et percevaient des choses que les êtres conscients comme les humains ou même les vampires ne remarquaient pas. Les pustules ornant ici et là le corps du fiellon témoignaient de cette dégénérescence. Cela ne rendait toutefois pas le fiellon plus faible, mais plus violent, plus furieux et enragé. Vampirella craignait même de boire son sang, car elle n’était pas sûre que son organisme vampirique puisse la protéger d’une telle maladie. Vampirella venait d’esquiver la charge du fiellon, qui se redressa sur ses pattes arrière ensuite, et fracassa le sol avec ses pattes avant. La bête chargea ensuite encore en tentant d’embrocher Vampirella avec ses cornes. Celle-ci sauta sur le côté, mais l’un des rameaux du monstre entailla malgré tout sa chair sur le flanc. Elle sentit son sang couler de la plaie, et grogna de douleur.

Le fiellon se retourna encore vers elle, prêt à l’attaquer… Quand un serpent géant jaillit alors sur le côté, et mordit le fiellon sur le cou. Surprise, Vampirella prit alors conscience qu’une personne se rapprochait. Elle se recula, tandis que le fiellon tentait de repousser le serpent géant. Les deux se livrèrent à un affrontement aussi terrifiant que celui qu’elle venait de faire. Vampirella reprenait des forces, elle laissait le temps à son corps de cicatriser, tandis qu’elle vit une curieuse personne se rapprocher d’elle, en lévitant au-dessus du sol. Vampirella sentit sa méfiance croître à l’égard de cette personne, qui laissait sur son sillon des runes magiques assez sinistres.

*Est-elle liée à l’apparition de ce fiellon ? Mais, si c’était le cas, cette sorcière m’aurait attaqué…*

Vampirella regarda donc prudemment la femme, ne baissant pas sa garde. Elle la qualifia de « voleuse », et menaça de la « croquer ». Vampirella siffla en déployant ses griffes.

« On m’a qualifié de bien des choses, sorcière, mais le vol n’en a jamais fait partie. As-tu invoqué ce monstre ? Es-tu liée à cette folie qui s’empare de cette forêt ? Parle, si tu ne veux pas que je raccourcisse ta vie ! »

Re: Traque [Ouroboros]

Posté : 09 nov. 2024 19:07
par Ouroboros
Le combat fait rage, les arbres se couchent sous la puissance des créatures dantesques, l'herbe est arrachée, les fleurs piétinées. Un chaos de poussière et de sang qui n'intéresse pourtant pas la libraire. Celle-ci n'est focalisée que sur une seule chose, cette sublime voleuse à la légère tenue qui pourtant attise son plus profond courroux. Une colère si profonde que la sorcière n'a même pas remarqué qu'elle ne touchait plus terre, portée par des runes aussi sombres que sinistres. Il n'y a que lorsqu'elle obtient une réponse de sa proie que ses talons ne touchent le sol à nouveau, son visage autant marqué par la confusion que par l'irritation. Oh, qu'est-ce qu'elle peut détester les créatures qui osent la prendre pour une idiote. C'est littéralement une insulte à sa prestigieuse intelligence.

« Ce monstre, comme tu oses l'appeler, est mon plus fidèle partenaire. Je laisserais peut être Apophis te goûter quand j'en aurais fini avec toi. »

Oh oui, la reptile plonge la tête la première dans un malentendu de plus. Les tentacules qui émergent des différents pentacles brûlant l'herbe autour d'elle semblent se dresser, telles de menaçantes griffes qui n'attendent que de s'abattre sur une pauvre proie.

« Ton inquiétude envers cette forêt poisseuse ou tes menaces ne m'intéressent pas, ô vile voleuse. Et il serait dommage que tu passes quelques années dans mon repaire à servir de garde-manger pour mes chéris. Après tout, tu ne semble guère être une humaine ordinaire, tes plaies se referment bien vite~ »

Malgré sa colère, jamais le sourire de la femme-serpent ne s'efface. Elle est distraite l'espace d'une seconde par le cataclysmique combat qui se déroule en arrière plan, l'affrontement titanesque tourne à l'épreuve d'endurance avec un fiellon enragé et un basilic qui peine à infliger des blessures mortelles. C'est une pensée qui agace la libraire bien que cela ne la surprends guère. Les serpents ne sont pas d'ardents combattants par nature, ils sont avant tout des prédateurs opportunistes qui tendent des pièges. Et dans un sens, elle-même n'est pas si différente. En dehors de son terrible savoir obscur et de son abyssale magie, elle est loin d'être une guerrière. Pourquoi se fatiguer dans de telles épreuves lorsqu'il suffit de tendre la main pour noircir le monde ?

« Arduina. Soit mignonne et attrape moi cette femme, veux-tu ? Je suis sûre qu'elle sera plus bavarde une fois ses griffes brisées et sa jolie stature immobilisée. Et ne la tue pas, j'aimerais savoir où est mon grimoire~ »

Les tentacules s'élancent depuis leurs runes respectives, s'abattant depuis les cieux ou rampant à même le sol pour subtiliser cette arrogante vampire. Oh si elle est agile, il est probable qu'elle parviendra à en éviter quelques uns. Auquel cas, la sorcière commandera à d'autres appendices de se joindre à ce petit jeu. Bien sûr elle-même reste à distance raisonnable, se contentant de donner des ordres et d'observer les prouesses de ses bêtes viciées. Aucun humain n'est jamais parvenu à échapper à Arduina, alors qu'en sera t-il de cette belle voleuse brune ?

Une fois en son pouvoir, la libraire la fera parler. Avec toute la cruauté dont elle peut faire preuve d'un l'égard de celle qui a (prétendument) osé toucher à sa précieuse collection.

Re: Traque [Ouroboros]

Posté : 20 nov. 2024 01:22
par Vampirella
La Primesylve était une très grande forêt, une forêt ancestrale, millénaire. Il fallait s’attendre à tomber sur ce genre de créatures. Vampirella venait d’un monde mort, un monde rocailleux, fait de sables, de roches, et de sang. Les forêts si vastes étaient surprenantes pour elle. Elle n’était donc pas à son aise, et donc sur la défensive. Elle ne comprenait pas ce qui se passait ici, mais cette femme qui lui venait en aide semblait être au moins aussi dangereuse que le fiellon enragé. Les humains avaient un proverbe pour cela…

*Aller de Charybde en Scylla.*

La femme se formalisa quand Vampirella qualifia son monstre de monstre (ce n’était que la stricte vérité), puis la gratifia encore du qualificatif peu flatteur de « voleuse » (ce qui était faux). Des tentacules jaillirent alors du sol, autour de la sorcière, un pentacle magique venant l’entourer. Vampirella banda les muscles en grognant, déployant ses griffes noires. Les tentacules fusèrent vers elle, et des ailes jaillirent alors dans son dos. Elle bondit brusquement en arrière, bondissant plusieurs mètres en recul. Les tentacules frappèrent le sol, puis poursuivirent Vampirella. Derrière elle, le fiellon continuait à se focaliser sur le serpent géant, fauchant les arbres, le serpent essayant difficilement de s’enrouler autour de lui pour l’immobiliser. Le serpent mordit à la gorge du fiellon, mais il était difficile d’entailler le cuir épais du monstre. Néanmoins, la douleur fit rugir ce dernier, qui planta ses crocs dans le corps du serpent, arrachant l’une de ses écailles, mais ne parvint pas à saisir le serpent.

Vampirella vit les tentacules se rapprocher, et bondit sur le côté. Elle frappa un tentacule avec ses griffes, le tranchant en deux. Un autre s’enroula autour de son cou, et la projeta en arrière, cherchant à la déstabiliser. Elle glissa sur le sol, et planta ses crocs dans le tentacule, venant le pomper. Le tentacule lâcha prise en envoyant Vampirella rouler sur le sol. Deux tentacules tentèrent alors de s’enrouler autour de ses bras, et de les tirer en arrière. Vampirella banda alors ses muscles, et usa de sa magie rouge. Le sang dans les veines de ses bras abonda, augmentant sa densité musculaire, et elle résista à la pression des tentacules, jusqu’à les découper.

« Tes tentacules ne sont pas si résistants que ça, sorcière ! Tu vas regretter de m’avoir agressé ! »

Plus Vampirella s’éloignait, et plus les tentacules s’étiraient aussi, ce qui les rendait plus fragiles. Elle s’envola encore dans les airs, mais un tentacule la saisit à la cheville, et l’envoya heurter violemment le sol. D’autres tentacules s’élevèrent alors pour la saisir, mais le fiellon rugit alors, et frappa les tentacules avec ses rameaux. Un heureux coup du sort. Vampirella se releva alors, le corps endolori, cicatrisant toutefois rapidement. Le fiellon croisa alors le regard de Vampirella, et la chargea. Celle-ci eut à peine le temps de croiser les bras que le fiellon la propulsa contre un arbre à une dizaine de mètres. Les tentacules en profitèrent alors pour s’enrouler autour des bras et des jambes de la vampire, la plaquant contre l’arbre. Un autre se serra également autour de son cou, cherchant à la retenir, tandis que la vampire se débattait.

Le fiellon décida alors de charger Ouroboros…