The Multiversity

Originaire d’Azeroth, un monde parallèle, Sylvanas Coursevent était jadis une Haute-Elfe, qui est devenue une redoutable Banshee entre les mains du Roi Liche. Ayant quitté Azeroth pour Terra, la Reine banshee attend son heure, l’occasion pour elle d’étendre son influence, de se doter de fidèles, d’une armée, d’un territoire...

Sylvanas se rend pour cela dans une province mijakienne sinistrée, où la guerre fait rage entre les Olympiens et les Mijakiens. C’est à Lambroisie que Sylvanas agit. Cette agréable ville accueille son lot de réfugiés fuyant le conflit, ce qui en fait pour la Banshee un parfait endroit pour étendre son influence, que ce soit dans la ville ou dans la région alentour.

N’étant ni pour ou contre les Olympiens, Sylvanas entend bien tirer son épingle du jeu pour devenir une redoutable Reine...

Personnage joué : Sylvanas

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La guerre était finalement venue… Les voix des prophètes de l'apocalypse et des sorciers de la Forteresse de Fer capable de déceler les présages n'avaient pas menti : les Dieux de l'Olympe, une religion ancienne, menaient une offensive contre Terra en déployant leurs armées dans l'objectif de mettre aux pas les nations s'étant construit en dehors de leur culte. Lorsque la nouvelle lui était parvenue de la part de ses espions Rangers Sombre, la reine Banshee s'était autorisée un petit sourire, cela signifiait que ses plans allaient pouvoir se mettre en branle. Elle considérait que les Dieux de l'Olympe avait commis une erreur stratégique d'importance en tentant une guerre rapide et brutale contre les deux super-puissances : jouer sur les conflits politiques de Terra en masquant ses véritable intention aurait été bien plus avisée, mais Azeroth lui avait déjà montrer que la puissance divine montait bien vite a la tête et que les êtres puissants délaissaient les impératifs stratégiques pour les démonstrations de force brutale. Cela lui était en réalité parfaitement égal : ses erreurs n'étaient pour elle que des opportunités. Il était temps de quitter sa forteresse pour lancer sa marche : la guerre apportait son lot de tragédie, la mort s'y répandait partout : avec elle, la haine, le ressentiment, la jalousie, un terreau fertile pour son pouvoir naissant.

De nombreuses armées se mettaient en branlent : celle des Olympiens, semant la destruction sur leur chemin, et celle des défenseurs, qui tentaient de se rallier afin de pouvoir opposer une résistance efficace. La Dame Noire avait misée sur une victoire des défenseurs qui affaiblirait nombre de ses rivaux dans la course vers le trône, et cette dernière avait donc avancer ses propres pions : elle ne déploierait pas une armée de cadavre afin de combattre les Olympiens, tout du moins pas tout de suite : elle préférait attendre d'en savoir plus sur leur progression. S'ils risquaient de gagner, alors elle serait contrainte de les combattre a grande échelle, mais comme les autres défenseurs potentiels, il lui fallait pour cela accumuler plus d'homme et de ressource. Mais ses efforts de mobilisation étaient différent de ceux de ses adversaires, car la nature même de ses armées était totalement différente : son regard écarlate recherchait toujours ce qui lui manquait le plus : de l'effectif mobilisable. Elle mobilisa donc ses rangers sombres et pris le chemin de la guerre, mais d'une guerre de l'ombre, a l'abri des regards indiscrets. Les Olympiens avançaient en déchaînant leurs colères sur des cibles facile, celle de cité de gouverneur négligeant, arrogant ou trop faible pour défendre leurs domaine. Ils poussaient sur les routes les vivants terrifiés recherchant a a fuir leur armée semblant invincible, et toutes ses colonnes en déroute semblait toute converger vers la cité de Lambroisie.

Cette dernière était une grande cité riche qui habituellement se tenait éloigné des conflits, jouissant d'une économie forte lui permettant d'écarter les menaces pesant sur elle par la simple quantité de mercenaire qu'elle serait capable de lever si l'un de ses rivaux la menaçait. Mais en ses temps de guerre, elle risquait de devoir faire face a une armée mythologique surpuissante et d'autre défenseurs devaient déjà sans doute vider leurs coffres pour obtenir des mercenaires. Le plan de la Reine Banshee était donc simple : proposer ses services pour la défense de la cité, puis progressivement prendre le contrôle des organes de défense, et enfin du pouvoir central de cette dernière. Avec tous ses réfugiés, elle tenait une masse doublement utile : les vivants pouvaient cultiver les champs, travailler dans les mines et former des armées plus présentable, en tant que cheffe de guerre de la Horde et Ranger Général, elle avait déjà diriger des troupes de mortels. Ceux qui tombaient seraient ramener en mort-vivant et viendrait gonfler les rangs des Réprouvés. Tous finirons par vénérer la Dame Noire, dans la vie comme dans la mort… Lambroisie ferait une base d'opération parfaite pour ses opérations, et sa position et son assise économique lui offrirait bien plus de poids dans l'équilibre du pouvoir Mijakien. Elle devait simplement se montrer habile et rusée.

« Halte, qui va là ? »

Arrivée devant les portes de la citadelle, la Reine Banshee et sa petite troupe de Ranger faisait face a un pont levis fermé et devait convaincre les gardes de les laisser entrer. Autant dire que les deux sentinelles gardant l'entrée n'étaient pas spécialement ravie de découvrir une colonne de forestier a la peau si pâle qu'ils semblaient tous mort devant l'entrée de leur ville. Sylvanas s'attendait a cette réaction hostile : après tous, les Morts-Vivants inspiraient naturellement la méfiance, et même dans une situation aussi complexe que celle-ci, elle allait devoir faire preuve de diplomatie afin de pouvoir avancer ses premiers pions. Elle disposait tout de même de plusieurs avantages, l'un d'entre eux étant d'être une Banshee et de pouvoir moduler sa voix a sa volonté pour obtenir toute sorte d'effet intéressant. Veillant a rendre cette dernière forte, sans pour autant froisser son interlocuteur, la Dame Noire pris la parole afin de pouvoir se présenter et expliquer les raisons de sa venue.

« Mon nom est Sylvanas Windrunner, a la tête de la Forteresse de Fer. Nous sommes ici car nous avons reçu des rapports indiquant que nombre de réfugié se dirige vers votre ville, et nous avons songer que vous auriez besoin davantage de combattant pour les défendre. »
« La Forteresse de Fer ? Je croyais qu'elle avait été purgée il y a quelque mois... »
« C'est exact, mais même dans la mort, l'on doit payer ses dettes. »
« Je peux pas vous faire rentrer sans avoir l'autorisation de mes supérieurs »
« Envoyez donc un émissaire, nous attendrons ici. »

L'homme sembla surpris, il s'agissait sans doute d'une tactique pour tenter de se débarrasser d'elle, mais la mort rendait très patient. Il craignait l'aura de la Dame Noire, même si son regard s'était un instant perdu sur son décolleté, comme la plupart des hommes comme lui… De simples vermisseaux. Toutefois, alors qu'elle s'attendait a devoir attendre longtemps, elle entendit un son venant du lointain, qui semblait venir d'une course poursuite se rapprochant. Elle se retourna et ses rangers, qui avaient également entendu, se retournèrent pour la plupart d'entre eux, tirant leurs arcs et engageant une flèche. Cela ne pouvait pas être une nouvelle colonne de réfugié, quelque chose approchait, et cette chose était sans doute menaçante…

La Louve observait en silence le ciel. Un ciel azuré quelques secondes plus tôt qui se remplissait de nuages obscurs et menaçants. Et au sein de ces derniers, on pouvait y deviner certaines silhouettes, des créatures ailées chevauchées par des soldats en armure armés de puissantes lances. Le tonnerre grondait, annonçant un danger qui n’allait pas tarder à arriver. Loin de savoir ce qui se passait réellement, l’hybride avait pu noter la venue d’être mythologique qui n’avaient qu’un objectif : attaquer tout mortel qui oserait se dresser sur le chemin. Coup de chance ou simple mesure de sécurité, l’hybride avait fait en sorte de ne pas se retrouver dans une telle situation et préférait observer à l’écart. Oui c’était un poil égoïste mais contre une telle masse, mieux valait faire profil bas quand on était seule. Cependant, la venue de cette tempête n’annonçait rien de bon. Autant elle pouvait éviter les troupes au sol, autant des troupes aériennes…Cela risquait d’être bien plus difficile.

Certes, il restait bien la solution de vite partir pour s’éloigner de cet amas de cumulonimbus mais une présence attira l’attention de la Louve. Des voyageurs. Ou non, à bien y regarder, il s’agissait plus de réfugiés qui devaient être en train de fuir la guerre qui faisait rage.  Que faire ? Les laisser à leur propre sort ou tenter de les aider ? Et quelle aide pourrait-elle donc leur apporter ? Les chevaux qui tiraient leur charrette ne cessait d’hennir et de se cambrer, refusant catégoriquement d’avancer. Et entretemps, la menace dans les cieux ne cessait de se rapprocher. Un énième hennissement et les deux étalons brisèrent les liens qui les retenaient s’enfuyant au triple galop à travers la plaine au grand désarroi du petit couple.

« Nous sommes condamnés ! Nous n’arriverons jamais à Lambroisie à temps ! »

Se mis à hurler la femme avant de s’effondrer en larmes. Les lamentations ne tardèrent pas à attirer l’attention et deux femmes en armures chevauchant des pégases venaient de sortir des nuages et de foncer droit vers la femme et l’homme dont ce dernier brandissait un bouclier dans l’espoir vain de se protéger. Un bruit d’explosion retentit cependant. Ne sachant réellement si ces créatures étaient immunisées contre la magie ou non, l’hybride avait plutôt jouer la carte de la dissimulation et du gain de temps en créant une explosion juste devant les deux cavalières. Elle profita rapidement du cours laps de temps pour se rapprocher du couple sous sa forme animale et se coucher face à eux :

« Montez ! Et indiquez-moi la direction ! – elle constata rapidement leurs indécisions et haussa la voix – BOUGEZ VOUS LE CUL MERDE ! »

Sursautant sur le coup, le couple hocha la tête dans un signe d’affirmation et monta donc sur le dos de la louve qui ne manqua pas de lancer de maugréer intérieurement. Il lui était certes déjà arrivée de prendre quelqu’un sur son dos mais deux personnes…et puis merde ? Pourquoi avait -elle fait cela ? Sa compassion finirait par la tuer un jour. Mais trêves de pensées car déjà les deux cavalières foncèrent en piquer droit vers la louve et le couple et une lance fut envoyée, évitée par chance de justesse. Ne perdant plus de temps, l’hybride se mis à courir aussi vite que ses pattes le lui permettaient, l’homme la guidant et la femme ayant la justesse d’esprit de lui annonçait quand une lance était lancée vers eux et surtout depuis quelle direction elle provenait.

Mais comment diable échapper à cette armée ? La tempête les englobant se rapprochait de plus en plus et les troupes visibles en son sein semblait innombrables. Non, vraiment, c’était une mauvaise, mais alors une TRES MAUVAISE idée de venir en aide à ce couple d’humains…Pourtant une lueur d’espoir vint briser les ténèbres du désarroi tandis que des parois imposantes se présentait à leur vue.

« Lambrosie ! Nous sommes sauvés ! »

S’exclama candidement la femme. Sauvés ? Avec cette armée au-dessus de leurs têtes ? C’était là une affirmation bien utopiste ! Et puis…les portes étaient fermées et tout semblait à croire qu’ils n’étaient pas les seuls à attendre que ces dernières ne daignent s’ouvrir. Et avec l’arrivée de cette tempête, cela risquait de ne pas arriver immédiatement…A moins d’y survivre. Une odeur morbide vint soudainement attaquer l’odorat de la Louve qui n’eut aucun mal à deviner d’où cela pouvait provenir. L’armée devant elle était composée de morts-vivants mais contrairement à ceux qu’elle avait déjà pu affronter, ces derniers semblaient encore avoir une conscience. Mais ce n’était guère le temps des déductions car déjà des guerriers montés sur des pégases fonçaient droit sur la ville et sur ses habitants…Pouvant user de ses capacités de pyromancienne même sous sa forme animale, la Louve créa plusieurs sphères incandescentes qu’elle lançait en direction des assaillants. Certaines par chance faisait mouche, tandis que d’autres obligeaient la cible à virer rapidement de cap et se prendre une flèche en plein cœur. Point positif à tout cela, ces attaquants ne semblaient finalement pas être immunisé contre la magie. Mais tandis qu’un tombait, deux venaient le remplacer…Pouvaient-ils simplement gagner ?  Le regard de l’hybride croisa rapidement celui de Sylvanas ; il aurait fallu être aveugle pour ne pas noter que cette femme, même morte était un grand stratège.

« Si vous avez des instructions, je les suivrais ! » lui lança t’elle de but en blanc, bondissant sur le côté pour éviter une lance qui revint rapidement à son propriétaire.

Porter ce couple apportait à présent son lot d’inconfort, car ces derniers drainaient l’endurance de l’hybride qui ne savait combien de temps elle pourrait tenir le rythme. Au sein de la ville, les défenses étaient déjà en branle et plusieurs archers montèrent sur les remparts pour tenter de tirer sur les assaillants tandis que des gardes à l’intérieur tentaient au mieux de résister à ceux qui avaient pu pénétrer dans l’enceinte. Mais beaucoup ne savaient pas où en donner de la tête ; un moment opportun pour quiconque souhaiterait prendre le contrôle des opérations….

Personnage joué : Sylvanas

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Une louve géante transportant un couple de voyageurs, sans doute des réfugiés tentant de fuir la zone de conflit, poursuivit par une troupe de femme guerrière chevauchant des pégases… Autant dire que la guerre venait d'arriver avec fracas devant les portes de la ville. D'un seul geste, tous les Rangers Sombre, homme comme femme, tirèrent leurs arcs et le braquèrent vers les assaillantes, engageant une flèche et tendant la corde. Sylvanas fit de même et visa le Pégase le plus proche, affichant un regard vide d'émotion. Lorsque le feu de la guerre revenait, elle se rapprochait davantage de ce qu'elle fut de son vivant, un leader militaire froid et calculateur qui prenait toutes les décisions s'imposant pour remporter la victoire. Son accoutrement et les flèches qu'elle tirait aujourd'hui étaient bien plus sinistre qu'à l'époque, mais la Dame Noire n'avait guère le temps de réfléchir a ce genre de chose. Elle tira la première, et la sombre flèche imprégné de poison décrit une trajectoire ascendante, frappant le Pégase au niveau du cou et diffusant le poison dans son organisme, provoquant sa chute vers le sol a la surprise de sa cavalière, qui fut désarçonné par la puissance de l'impact et chuta au sol, tué par la hauteur de la chute.

Les autres rangers firent de même, et la formation se dispersa sur les mouvements d'esquive des morts-vivants face aux armes des êtres mythologiques. Cette bataille avait quelque chose de surréaliste, opposant deux forces surnaturelles qui n'auraient sans doute jamais dû fouler cette terre. Les morts semblaient moins nombreux, mais ils étaient plus endurants et pouvaient ainsi combattre plus longtemps. Une lance transperça au ventre l'un des Rangers Sombres, qui stoppa net son mouvement en l'observant, son visage affichant davantage de la surprise que de la douleur. Il s'empara de cette dernière, la jeta au sol, puis repris le combat comme si de rien n'était. Les morts-vivants pouvaient poursuivre très longtemps un combat, tant que leur tête n'était pas détruite en réalité. Le loup géant ne semblait pas dénué de ressource non plus, puisqu'il était capable de lancer des boules de feu sur ses adversaires. Sylvanas et plusieurs Rangers profitèrent de ses dernières afin de pouvoir placer des tirs plus précis. L'animal, qui était en réalité un hybride, croisa le regard de la Reine Banshee et lui demanda si elle avait des instructions… La chose la plus importante pour le moment était de lui rendre sa liberté de mouvement entravé par le couple de réfugié sans provoquer la mort de ses derniers.

« Déposer le couple devant les portes, mes Rangers assureront leurs sécurité, puis revenez prendre part au combat. »

La nuée était toutefois de plus en plus grosse, même si Sylvanas soupçonnait ses femmes de n'être qu'une arrière garde davantage intéresser par le pillage que le conflit pour être venu dans une ville comme celle-ci. Avançant d'un pas déterminé, elle se rapprocha du Pégase qu'elle avait atteint en premier, qui s'était couché sur le sol, subissant toujours les assauts du poison. Il allait mourir, et le regard qu'il porta sur la Reine Banshee était clairement un regard d'effroi. Il avait compris a quel genre d'être il avait affaire, les animaux pouvaient se montrer bien plus perspicace que les êtres conscients, a moins qu'il ne soit doté du don de double vu et qu'il pouvait voir les Val'kyr derrière la silhouette de la Dame Noire. Cette dernière tira la flèche qu'elle avait elle-même planter dans le cou de l'animal, laissant ce dernier pousser un cri de douleur effroyable qui ébranla les rangs des assaillants. Puis, d'un ordre mental, elle ordonna aux Val'kyr de faire leur office. La peau de l'animal changea de couleur, tirant vers le noir tandis que son regard était illuminée d'une énergie magique violette, symbole de la nécromancie. Toute peur quitta ce dernier, pour être remplacé par une forme de haine pour ses congénères vivants… Il était devenue une monture parfaite pour la Reine Banshee, qui s'installa sur son dos et d'un coup de soleret, lui ordonna de décoller afin de pouvoir investir le ciel.

Mort, le Pégase devenait plus rapide, le poids plus léger de Sylvanas en comparaison des guerrières mythologiques lui offrant également plus de liberté. La Reine se servit de son arc afin cette fois de viser les guerrières plutôt que les montures, prouvant que son habileté a l'arc était toujours aussi affûtée. En bas, les défenseurs de la ville devaient se débattre avec celle qui étaient parvenu a s'infiltrer pendant que des archers tentaient d'intercepter les autres, avec bien moins de succès que les Rangers Sombres… Cela offrait a la Dame Noire l'opportunité qu'elle attendait pour pouvoir prendre les choses en mains. Esquivant plusieurs guerrières mythologique, éliminant celle qui se dressaient sur son chemin, elle survola l'enceinte, laissant les gardes circonspect sur l'attitude a suivre face a cette figure inquiétante, mais aussi héroïque d'une certaine manière et tira une flèche sur une femme de très haute stature qui allait pourfendre l'un des gardes en deux avec une épée géante, l'atteignant dans la nuque et provoquant sa chute sur le sol, sauvant la vie du malheureux soldat qui ne savait pas s'il devait remercier Sylvanas ou plutôt la fuir. Mais la mort-vivante n'en pris pas ombrage, elle devait gagner les cœurs et les esprits et cela passait par remporter la victoire.

« Concentrer les tirs sur les Pégases : ils sont moins résistants que leurs cavalières et provoquerons leurs morts dans leurs chute. Mettez vous a plusieurs contre celle qui tentent d'investir la ville, elles ne sont pas si nombreuses, ne vous découragez pas ! »

L'homme hésita encore un instant, ce demandant ce qu'il devait faire, puis hocha la tête et couru pour donner de nouvelles instructions a ses troupes et se réorganiser. Sylvanas repris alors de la hauteur, décocha une flèche supplémentaire sur une Olympienne qui tentait de s'en prendre a elle, la forçant a changer de trajectoire pour esquiver le projectile. Retournant vers ses troupes, elle rechercha la louve du regard et fini par la trouver, faisant une descente afin de pouvoir se rapprocher d'elle. Elle aurait certes put faire usage de la télépathie, mais cela aurait été prendre le risque de la déstabiliser pendant la bataille. Sylvanas repris la parole afin de donner ses instructions, elle recherchait a conclure le combat le plus rapidement possible, sachant qu'il serait déjà assez marquant comme cela pour les malheureux défenseurs.

« Nous allons les forcer a baisser leurs altitudes, essayez d'attaquer celles qui posent le pied au sol pour s'en prendre a nos rangers. Ce n'est qu'une arrière garde d'une armée bien plus vaste, la seule façon de nous assurer de ne pas attirer l'attention, c'est de ne laisser a aucune de ses guerrières la possibilité de rejoindre l'armée principale. Je compte sur vous ! »

Sans attendre de réponse, Sylvanas repris de la hauteur. Si elle pouvait poursuivre facilement sur le dos de son pégase mort-vivant, ce n'était pas le cas de ses rangers, limité par leurs vitesse de course. Une hybride louve capable de se transformer pouvait atteindre des vitesses de pointes bien plus élevé, ce qui était très intéressant dans une démarche de poursuite. Mais avant même de songer a cette ultime phase de la bataille, il fallait encore briser le moral de cette unité combattante.

« Déposer le couple devant les portes, mes Rangers assureront leurs sécurités, puis revenez prendre part au combat. »

Voilà une solution qui convenait à ravir à l’hybride ! S’assurant que le couple était toujours bien accroché à son dos, elle chercha rapidement du regard l’emplacement de la porte principale. Avec tous ces conflits se déroulant autours d’eux, s’y retrouver dans un lieu inconnu n’était pas une action des plus aisées. Mais par chance, de grandes portes ne passaient pas également inaperçues et une fois que la Louve les eues en lignes de mire, elle s’y dirigea à vitesse modérée afin de ne pas perdre sa charge, ne sachant pas si ces derniers pourraient tenir une cadence plus élevée ou non. Arrivée devant les portes, elle laissa le couple descendre et ne restant pas inactive plus longtemps, elle reprit part au combat.

Déchargée de son fardeau, la mobilité et la vélocité de la Louve étaient à présent plus accrues. Ses flammes ne restaient pas en reste car elle n’hésitait pas à en utiliser pour surprendre un adversaire et le désarçonner ou bien pour tout simplement le brûler quand son attaque arrivait à atteindre sa cible. L’hybride observa quelques secondes le ciel, se questionnant s’il valait mieux qu’elle prenne une forme plus adaptée au combat aérien mais bien vite l’analyse de la situation ne lui apportait qu’une réponse négative : Sa taille serait cette fois un handicap et elle deviendrait une cible facile. Mieux valait qu’elle reste au sol et qu’elle apporte son aide autant qu’elle le pouvait.  Plusieurs guerrières mythologiques étaient parvenues à pénétrer dans l’enceinte et tentaient de faire le plus de victimes possibles. Usant de sa vitesse, la Louve bondissait sur elle et les attrapait au niveau de la gorge. Une simple pression de la mâchoire et les crocs transperçaient l’armure jusqu’à la peau, ne laissant que dans la gueule de l’animal un goût ferreux et au sol une guerrière inerte.

Oh bien sûr, la Louve n’était pas suicidaire pour autant ! Elle prenait bien garde à attaquer ceux qui étaient à l’écart du groupe et n’hésitait pas à utiliser ses flammes pour faire reculer d’autres assaillants opportuns. Cependant, le cri du pégase la glaça d’effroi. Ce son était tout bonnement abominable. Elle nota qu’elle ne fut pas la seule à être dans cet état avant que l’adrénaline du combat ne reprenne le dessus. La vue de la Dame noir sur son pégase mort-vivant remplissait les cœurs de deux sentiments opposés : Pouvait-on réellement lui faire confiance ? Sillonnant ainsi les cieux, elle y marquait son autorité et bien vite les ordres qu’elle donnait était respecté aussi bien par les siens que par les défenseurs de Lambroisie.

Quand la Dame Noir vient à la rejoindre pour lui donner de nouveaux ordres, la Louve eut juste le temps d’acquiescer d’un mouvement de tête avant qu’elle ne reparte. Protéger les rangers face aux guerrières posant le pied au sol ? Cela devrait être faisable…Et sans plus attendre, la Lycane usait de sa vitesse pour se déplacer rapidement et ainsi couvrir le plus de terrain qu’il lui était possible. Son objectif principal en cet instant n’était pas l’attaque mais plutôt la défense. En défendant les rangers sombres, ces derniers pouvaient se focaliser sur leur cible volante et les abattre en pleins vols.  Mais tandis qu’elle se ruait contre une nouvelle cible, cette dernière leva un bouclier et bloqua l’attaque de la Louve qui non loin d’être prise au dépourvue, changea simplement de forme, prenant son apparence de lycanthrope. Posant une patte ferme contre le sol et tenant le bouclier de ses deux pattes avant, elle fit un mouvement de balancier et envoya la guerrière par-dessus-elle tranchant son ventre de ses griffes aux passages.

Un grognement lui échappa tandis qu’elle reprenait sa forme animale. La mort commençait à remplir la cour intérieure, les cadavres s’amoncelaient et cette avant-garde semblait être sans fin. Pourtant, il ne fallait pas perdre espoir ! Cependant, c’était à l’équipe adverse à qui il fallait détruire cette espoir…Et la Lycane repensa subitement au pégase tué et ramené à la vie…peut-être que ?  Peut-être était-ce l’un de ses objectifs ? Mais comment le savoir ? La Louve n’avait guère le temps de chercher Sylvanas ! Au contraire de cela, elle retourna se concentrer sur sa tâche jusqu’à ce qu’un puissant mugissement se fasse entendre.

« MINOTAURE !!! » hurla l’un des guerriers sur les remparts de la cité.

La bête était imposante et massive. Munie d’une armure de la tête au pied, elle avançait d’un pas décidé vers la cité, une lance à la main, balayant sur son passage tout ennemi qui viendrait à trop s’en approcher. Quatre guerrières sur leurs pégases étaient présentes au-dessus de lui, couvrant chacun de ses angles afin de ne permettre à personne de s’en approcher. Mugissement encore plus fortement, la bête se mis soudainement à charger, ses cornes empalant plusieurs soldats de  Lambroisie sur son passage.

Personnage joué : Sylvanas

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Le duel aérien se poursuivait, de plus en plus de guerrières tentaient de prendre pour cible Sylvanas, qui semblait presque s'amuser de cette poursuite, manœuvrant avec une grande habileté afin d'amener ses poursuivantes ou elle le désirait, c'est-à-dire dans la ligne de mire de ses rangers sombres et des archers de Lambroisie. Ils avaient compris que la Dame Noire coordonnait la résistance, ou peut-être simplement que sa nature de créature de la non-vie leur était tout aussi insupportable que pour nombre de vivant. Mais de tout cela, Sylvanas s'en moquait actuellement : son esprit, presque conditionné par plusieurs siècles de pratique militaire, dans la vie comme dans la mort, n'était concentrer que sur une seule tâche : obtenir la victoire, peu importe les moyens nécessaire pour cela. Bien que l'assaillant était très nombreux, la Reine Banshee sentait bien qu'elle était entrain d'obtenir la victoire : le nombre de Pégase dans les airs baissaient et les gardes de Lambroisie étaient entrain de maîtriser les guerrières qui étaient parvenu a entrer dans l'enceinte de la cité. Mais alors qu'elle songeait a préparer la dernière phase de son plan, a savoir l'annihilation totale des forces ennemis, un événement imprévu vint bouleverser l'état du champ de bataille.

Avant même le cri de panique des gardes de la ville, le regard écarlate de l'ancienne Ranger Général de Silvermoon repéra le Minotaure, sa course puissante et sa soif de sang étant facilement perceptible pour une créature comme elle : quatre guerrière escortait la créature dans les cieux afin de lui assurer une couverture aérienne. La Dame Noire ne pourrait pas vaincre cet ennemi seule dans les cieux, il lui fallait des renforts de toute urgence. Fort heureusement, elle disposait d'un bon moyen d'en obtenir de nouveau : le sort des armes avaient mener tant de créature mythologique a la mort qu'elles pouvaient désormais grossir ses rangs. Un sourire se dessina sur son visage, ses Rangers n'avaient désormais plus aucun intérêt a rester au sol, a l'exception de ceux charger d'assurer la défense du couple de réfugié qui tentait de trouver un abri. D'un ordre mental, elle demanda aux Valkyrs de lever davantage de Pégase et ses dernières s'exécutèrent, tirant ses fiers chevaux ailés de la mort alors que l'énergie nécromantique traversaient leurs corps. Chaque monture se rapprocha d'un Ranger Sombre qui, même sans ordre, monta afin de pouvoir prendre la direction des ailes et rejoindre leurs souveraine afin de prendre part au combat.

Le combat pris une allure des plus meurtrières dans les cieux : certains Rangers n'arrivaient pas a maîtriser aussi bien leurs montures que les Olympiennes et, transpercer par des épées ou des lances, retombait au sol avec fracas, augmentant les pertes de la Dame Noire. Mais beaucoup parvenaient a manœuvrer avec habileté, provoquant même parfois des collisions entre deux guerrières divine, qui étaient bien surprise de découvrir une résistance aussi forte sur une cible qui devait être facile. Maintenant qu'il y avait plusieurs cavaliers et Pégase mort-vivant, il était plus difficile pour les guerrières Olympienne de poursuivre Sylvanas, qui fit quelques signes pour encourager trois Rangers Sombres a venir voler en formation derrière elle. Son objectif était simple : prendre pour cible le minotaure afin d'éloigner ses gardes du corps : de cette façon, elle pourrait ouvrir la voie a la louve pour lui permettre d'attaquer la créature, ou au moins tenter de la retenir le temps qu'elle puisse prendre part au combat. Elle aurait put relever les guerrières en même temps que les montures, mais en faisant cela, elle se rendrait encore plus suspecte auprès de ses « alliés » qu'elle ne l'était déjà et ce n'était pas vraiment le moment d'en arriver là. Elle finirait par le faire bien sûr, mais quand elle serait moins occupée et qu'elle pourrait argumenter avec les opposants a cette idée sur l'intérêt de l'entreprise.

Mais alors qu'elle piquait afin de pouvoir attaquer le minotaure, un Pégase d'une plus grande stature se porta devant elle afin de lui faire obstacle : la guerrière qui le chevauchait portait une armure plus impressionnante, des inscriptions en grecque ancien laissait deviner son allégeance au dieu de la guerre, Arès. Cette dernière était également accompagner de plusieurs guerrières, et les deux forces se firent face quelques instants, les yeux dans les yeux, testant la détermination de l'autre. Même le minotaure avait cesser son mouvement de charge, ignorant les malheureuses flèches des soldats de Lambroisie, incapable d'atteindre son armure, afin d'observer ce puissant duel de volonté. Un sourire se dessina sur les lèvres de la Reine Banshee, enfin un adversaire digne d'être affronter. D'un signe, elle indiqua a ses suivants de se disperser pour reprendre l'assaut : elle allait s'occuper de ce problème elle-même. L'Olympienne pris toutefois la parole la première, toisant Sylvanas d'un regard méprisant.

« Cadavre ! De quel droit te dresse tu contre la puissance divine de l'Olympe ? »
« Puissance divine ? Si c'est tout ce qu'elle peut nous offrir, nous n'avons pas grand-chose a craindre, j'ai vu bien pire que cette petite troupe de pillard assoiffé de sang. »
« Comment ose-tu misérable ? Ne craint-tu pas la puissance divine ? »
« Craindre ? Pourquoi devrais-je la craindre ? Tu me juge alors que tu ne sait rien de moi. J'ai vu quelque chose de bien plus effrayant que tout ce que tu peut me promettre misérable femme, et personne, pas même tes divinités, ne pourra semer la peur dans mon esprit ! »

Un silence tendu s'installa, Sylvanas toisait sa rivale de son regard écarlate, empli de haine et de détermination. Mais il y avait aussi une souffrance, une crainte, mais pas de ses adversaires, de quelque chose tapis au fond d'elle-même, le sort qu'elle allait connaître si elle n'était pas capable de trouver une solution  pour y échapper… Pourquoi devrait-elle craindre une puissance qu'elle convoitait ? Cela n'avait pas de sens. Le Pégase, intimidé par l'aura sombre de la Reine Banshee, recula instinctivement avant d'être rappeler a l'ordre par sa cavalière. Cette dernière pointa sa lance sur Sylvanas et répondit alors

« C'est ce que nous allons voir, cadavre ! Lorsque je t'aurais détruit, tes suivant retournerons dans les limbes et cette ville sera a moi. »

Et la guerrière chargea en hurlant, forçant Sylvanas a effectuer un mouvement d'esquive pour esquiver l'assaut. Mais ce faisant, de nombreuses guerrière avaient cesser le combat pour planer autour du duel, et cela laissait le champ libre pour une attaque sur le minotaure… Pour peu que quelqu'un dispose des moyens pour l'aggresser.

Ce minotaure était une menace à ne pas négliger. Malgré « la perte » de ses gardes du corps aérienne, la bête continuait son avancé inexorable vers la cité de Lambroisie. Alertée par le cri du soldat qui avait annoncé la venue de la créature, la Louve s’était rendue vers les remparts et observait rapidement la situation. Certains archers tentèrent de tirer au loin sur la bête mais son imposante armure la protégeait de ces projectiles pointus qui lui étaient destinés. Que faire ? Ses armes, une lance et une hache apportaient la mort sur leur passage et en plus l’une d’entres elles lui offrait une allonge non négligeable. Et il ne fallait également pas sous-estimée sa force brute ainsi que ses cornes meurtrières ! La Louve avait repris sur le coup son apparence d’hybride, sa queue se balançant derrière son dos tandis qu’elle réfléchissait. Que faire ? Cette bête était une force de la nature, il ne serait pas aisé de la mettre à terre. Puis, soudainement la Lycane eut une idée. Son armure la protégeait certes, mais c’était cela qui allait la conduire à sa perte. Elle se tourna donc vers les gardes présents dont certains tentaient encore de percer l’amas de plates avec leurs flèches :

« Distrayez la créature, faites tous ce qui est possible pour qu’elle n’arrive pas aux por…
« Et pourquoi on prendrait des ordres d’une hybrides ? proclama subitement l’un des gardes.
« Car on n’a pas le temps pour ce genre d’enfantillage et si tu veux rester en vie, c’est le mieux à faire ? »

Elle poussa un long soupir. Comme si c’était le temps d’être aussi con !  Voyant cependant qu’ils ne semblaient pas vouloir bouger le moindre petit doigt, la Lycane lâcha un juron et reprenant sa forme animale bondit des remparts pour se diriger vers le minotaure. Toujours sous cette apparence, elle lui lança une boule de feu pour attirer son attention, notant au passage qu’aucun sort de protections ne semblaient l’entourer. Parfait !  Il ne restait plus à présent qu’à attirer l’attention de la créature et progressivement petit à petit faire augmenter la température de son armure jusqu’à ce que cette dernière se mette à fondre et entraîne la mort de la créature. Oui aussi bien la Louve aurait pu simplement mettre le feu à la créature, elle ne savait pas combien de temps elle pourrait tenir sous les flammes et quels ravages elle pourrait engendrer. La procédure ici était certes plus longue mais en même temps plus sûre. Et c’était là que l’aides des humains n’auraient pas été de refus mais ces derniers étaient de nouveau à présent concentrés sur les guerrières qui tentaient d’infiltrer la cité. Pas le choix, elle allait devoir s’en occuper seule jusqu’à ce qu’on lui vienne en aide pour faciliter la manœuvre, ou bien que le minotaure ne meure de ses brûlures.

Le minotaure meugla, frappant le sol de ses sabots et se mis à charger, cornes en avant. La Lycane bondit sur le côté, évitant l’impacte et en profita pour retoucher son armure ; y rajoutant encore de la chaleur à cette dernière. Ce petit manège dura bien quelques minutes jusqu’à ce qu’une lance venant des cieux ne se plante entre la Louve et le Minotaure.

« Misérable insecte ! Tu ne pourras nous vaincre ! Vous ne pouvez vaincre la volonté divine ! - hurla subitement la guerrière qui était la propriétaire de la lance - Croît Minotaure croît ! »

Et sous cet ordre, le minotaure se mis à grandir, grandir grandir…jusqu’à atteindre une taille colossale.

« Ployez ! Ployez sous notre puissance ! Détruis cette misérable ville minotaure ! »

Et de nouveau, le minotaure se mis en marche, chacun de ses pas faisant trembler la terre. L’hybride maugréa entre ses dents. Elle n’allait pas avoir le choix et allait devoir se transformer, prendre une apparence bien plus grande mais en faisant cela, sa taille allait être une cible facile pour leur ennemi. Mais…c’était un risque à prendre, elle espérait juste avoir assez d’endurance pour tenir le plus longtemps possible.  Elle conserva son apparence animale, mais cette dernière augmenta de taille pour avoisiner les six mètres au garrot. Afin de lui offrir un peu de protection, elle s’entoura de flammes, ces dernières avaient pour effet à la fois d’éloigner ses possibles attaquants, brûler les projectiles et au contact brûler ses adversaires. Sans attende plus longtemps elle se rua vers le minotaure, attrapant sa hache dans sa gueule et d’un coup sec la brisant. La lance quant à elle fut brûlée par les flammes l’entourant. Il ne restait à présent que sa force brute mais encore une fois, c’était un fait à ne pas négliger.

Devant les portes de Lambroisie, un combat de géant avait lieu et malgré les flammes qui l’entouraient, la Louve arrivait à sentir des pointes acérées traversaient sa chair. Mais elle ne pouvait pas perdre !  Depuis sa hauteur, elle parvint à voir Sylvanas qui elle aussi livrait une bataille acharnée. Qui allait donc gagner cette bataille ?

Personnage joué : Sylvanas

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« Pourquoi combats-tu pour ce monde, étrangère ? Tu ne dois rien a ses imbéciles qui ont renier la vraie foi, tu devrait rentrer chez toi en attendant sagement ton tour. »
« Pourquoi donc ? Vivre quelques mois de plus ? Je suis déjà morte comme tu l'a si bien constater. Autant traiter le mal a la racine. »
« Parce que tu imagine servir la lumière ? Regarde toi ! »

La Reine Banshee esquiva d'une embardée une attaque vicieuse qui visait non pas son propre corps, mais son pégase mort-vivant. S'il disposait d'une endurance bien plus grande que celui de son adversaire, il restait que si elle parvenait a lui couper la tête, alors elle perdrait sa monture et serait donc contrainte de se servir de ses pouvoirs de Banshee pour se maintenir dans les airs, ce qui lui ferait perdre en mobilité. Se retournant avec célérité, elle ajusta une de ses flèches empoisonnées, mais la guerrière parvint a habilement l'esquiver également, laissant le projectile allait mourir dans le sol sans être capable de toucher qui que ce soit, a la grande frustration de la dame Noire qui esquissa une grimace contrarié. Elle devait reconnaître que ses femmes guerrières étaient habile et bénie par leurs dieux, elles devenaient dangereuse. Mais cela ne faisait que davantage la motiver a tenter de prendre le dessus sur cette femme : elle pourrait ainsi lui montrer la réalité de l'existence, et la voir se joindre a elle dans sa croisade pour le trône de Mijak. Elle devrait affronter tant d'ennemi, obtenir des lieutenants valable représentait une opportunité unique, d'autant plus que grâce a cette femme, elle pourrait obtenir bien plus de renseignement sur les forces de l'Olympe et connaître les risques de voir la ville de nouveau attaquer. Qu'importe les insultes qu'elle subissait maintenant, tout cela changerait lorsqu'elle lui montrerait la véritable nature de l'existence.

« La lumière ? Autrefois, peut-être… Lorsque je n'étais encore qu'une sotte. »

L'autre arqua un sourcil, surprise, mais se mis rapidement en colère, pointant sa lance vers Sylvanas et laissant une puissante aura magique l'entourer. La Dame Noire n'eut guère besoin qu'on l'avertisse pour comprendre qu'elle avait l'intention de projeter cette énergie magique sur elle et décrit une trajectoire qui se voulait plus ample afin de s'offrir davantage de latitude en terme d'esquive tout en perturbant la visée adverse. Le projectile se détacha rapidement de la lance, mais Windrunner fut a la hauteur de son nom et parvint au dernier moment a faire un tonneau pour l'esquiver, même si quelques plumes du Pégase mort vivant furent brûler au passage. Elle compris toutefois a cet instant que toute tentative a distance était vaine : les Pégases étaient de toute façon trop agile pour ne pas esquiver les projectiles et elle ne pouvait pas ajuster des flèches plus lente disposant d'un plus grand rayon d'action, sinon elle s'exposait trop a une contre-attaque. Il ne lui restait donc que deux options : faire usage de ses pouvoirs de Banshee ou partir au combat au corps-à-corps afin de venir a bout de son adversaire. Si la première était moins risquée, elle pouvait se heurter a de nombreux problèmes, aussi décida-t-elle finalement de choisir la seconde. Elle rangea son arc dans son dos et tira ses deux épées de sa ceinture, adoptant une posture de garde : elle n'avait qu'à guider le Pégase par la simple puissance de sa volonté.

« Un Cadavre Elfe avec une paire d'épée ? Ridicule, tu ferait mieux d'admettre ta défaite, ton trépas en serait plus rapide et moins douloureux. »
« Ma pauvre enfant, tu est simplement aveugle, inconsciente des données de la pièces de théâtre qui se jouent entre tes maîtres et les puissants de ce monde. Mais tu n'a plus besoin d'avoir peur, je vais t'ouvrir les yeux en te montrant la futilité de l'existence. »
« Pour qui te prend-tu cadavre ! Je prendrais ta tête et la brandirait devant les ennemis de l'Olympe pour leurs rappeler le prix de l'arrogance. »
« Dans ce cas, vient, je t'attend. »

La guerrière chargea en hurlant, Sylvanas afficha un petit sourire en coin, certaine de sa victoire prochaine, puis dévia le coup de lance avec l'une de ses épées en plongeant a son tour a l'attaque en tentant d'atteindre au cou son adversaire. Cette dernière baissa la tête assez vite, et les deux Pégases reprirent les manœuvres en vue de reprendre de la distance pour le prochain assaut. Un duel était rarement un combat très long en réalité : il s'agissait d'une joute brutale et sans pitié ou un coup décisif était rapidement porter. Les deux femmes s'étaient tester, invectiver, tenter de vaincre par la puissance et les mots la détermination de leurs rivales, mais devant l'impuissance de ce chemin, avaient finalement choisit la voie de l'affrontement. La guerrière Olympienne tenta de nouveau d'abattre son adversaire d'une charge la lance en avant, mais Sylvanas changea soudainement de tactique et sauta de son Pégase au-dessus de la lance pour chuter vers sa rivale, les deux lames en avant. Ses dernières s'enfoncèrent dans le ventre de sa victime, qui laissa échapper un cri de surprise plus que de douleur, avant de choir de sa monture, que la Reine Banshee acheva d'un seul cou d'épée dans la gorge avant de s'élever par ses pouvoirs de morts-vivante, planant au-dessus du sol.

« Frère et Sœurs damnées ! Venez a moi ! Je vous montrerez le chemin de notre avenir. Ne craignez pas la fureur de ses divinités, leurs menaces sont vaine et creuse. Suivez moi, et notre avenir sera assuré, et ceux qui se dresserons sur notre route périrons. »

Tout en récitant son discours, elle ordonna aux Valkyr de rescussiter toutes les guerrières éliminées depuis le début de la bataille ainsi que les Pégases restant. Le combat entre l'Hybride et le Minotaure prenait certes une tournure intéressante, mais le monstre pouvait être stopper sans son aide : sa première préoccupation était de s'assurer de pouvoir tuer toutes les guerrières restante afin qu'elles puissent gonfler les rangs de ses propres troupes tout en interdisant a l'ennemi de savoir qu'une menace plus importante menaçait désormais ses flancs. Elle voulait le contrôle de la cité et agrandir ses armées, pas s'engager dans une bataille rangée contre les armées Olympienne. Ce qui était certain, c'était qu'une fois toutes les mortes rescussiter par la nécromancie des Valkyrs, l'écart numérique était désormais largement en faveur de la Dame Noire et de ses suivants. Cette dernière poussa alors un puissant hurlement, utilisant ses pouvoirs dans la manipulation de sa voix afin d'encourager les morts vivants tout en déstabilisant les guerrières olympienne restante, déjà sonnée par la mort de leur cheftaine, et encore plus dans sa résurrection dans les rangs ennemis. D'un seul cri, tous les morts répondirent a l'appel de la Dame Noire, et se jetèrent sur les Olympiennes suivante pour le massacre. Comprenant que la victoire était désormais impossible, plusieurs ordonnèrent le repli, mais elles étaient poursuivie par leurs anciennes camarades morte ainsi que les Ranger sombres. Satisfaite du spectacle, Sylvanas appela a elle son Pégase mort-vivant et pris place sur ce dernier, observant la fin de la bataille… Le dirigeant de Lambroisie allait désormais devoir traiter avec l'effectif d'une armée entière de mort, et non plus une petite poignée.

Les deux colosses se tournaient autours cherchant une faille dans la défense de leur adversaire commun. A la différence que la Louve devait également prendre gare aux guerrières qui protégeaient le minotaure et qui n’hésitaient pas à la pourfendre de lance, pour celles qui arrivaient à passer sa barrière de flammes, dans l’objectif non dissimulé de la battre à l’usure. Et cela, l’Okami ne pouvait pas se le permettre ! Elle évita un coup de cornes, puis d’une pulsion rapide, bondit en l’air et attrapa l’une des cavalières et sous ses crocs la fit passer de vie à trépas. Considérer que sa taille la rendrait plus lente était une erreur fatale.  Mais ce mouvement avait également offert une ouverture au minotaure qui la frappa de plein fouet avec l’une de ses épaules, envoyant l’hybride s’écraser plus loin sur quelques mètres…Et également sur quelques malheureux.

Profitant qu’elle soit à terre, l’imposant bovin bipède lança une seconde charge, ses sabots faisant trembler la terre à chacun de ses pas. Mais la Louve ne bougeait pas, ses flammes s’étant même volatilisées, comme si elle n’était plus capable de les retenir. Malgré sa défaite apparente, Shad put sentir qu’on lui lançait encore des lances…Ne pas réagir à ces attaques pour ne pas briser l’effet de surprise n’était pas une mince affaire. Par chance, son adversaire arrivait à une vitesse non négligeable et au moment où il arriva à sa portée, elle se releva subitement, plantant ses crocs dans la chair de son cou et se mis à serrer, encore et encore, jusqu’à entendre un craquement bien distinctif. Elle relâcha sa prise et invoqua de nouveau ses flammes, ces dernières « chassant » les cavalières restantes les brûlant ainsi que leurs montures.

La Louve pris une longue inspiration et vint se saisir d’une lance avec sa gueule avant de tirer dessus ; faisant jaillir le sang de sa plaie. Elle grogna de douleur mais recommença, autant de fois qu’il le fut pour retirer tous ces projectiles avant de reprendre son apparence usuelle, à la différence près qu’elle était à présent maculée de sang. Un sang composé du sien et de celui de ses ennemis. Un cri strident, inhumain lui fit relever les oreilles et elle put voir une armée de morts passés aussi bien dans le ciel qu’à ses côtés. Les Olympiennes qui tentèrent de fuir n’avaient pas la moindre chance contre une armée qui ne pouvait pas être impactée par la fatigue, ce n’était qu’une question de temps avant qu’elles ne tombent sur le coup de leurs anciennes alliées. La Louve poussa un soupir de soulagement, la ville était en sécurité pour l’instant mais elle n’arrivait toujours pas à savoir, pourquoi, pourquoi les olympiens s’étaient mis à les attaquer. Levant la tête, elle put voir dans le ciel, triomphante et imposante sur son pégase mort-vivant la reine banshee.

Devait-elle également la craindre ? Bien évidemment ! Aux vues de ce qu’elle était capable de faire, l’hybride était ainsi rassurée de ne pas être morte sur le champ d’honneur. Son regard se posa rapidement sur le cadavre du minotaure. Quelle force pourrait-il représenter s’il était relevé en tant que mort vivant ?  A cette pensée, la Lycane ne put réprimer un frisson avant de poser une main contre une de ses plaies. Des soins, il lui fallait des soins, mais pouvait-elle se rendre dans cette ville humaine ? Après tout ils avaient une dette à lui payer, à elle mais surtout à Sylvanas. Il ne restait plus qu’à voir comment cette dernière allait être acquitter et déjà les cloches de Lambroisie résonnait, annonçant ainsi la victoire de la cité. Les portes de ces dernières s’ouvrirent de nouveau, invitant ainsi Sylvanas à y pénétrer, et ceux même si son armée de morts vivants provoquaient la peur sur certains soldats et villageois. Une réaction des plus logique….

Personnage joué : Sylvanas

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La Reine Banshee observa le carnage quelques instants : elle n'avait désormais plus rien a faire, son appel fut suffisant pour faire comprendre a ses suivants ce qu'ils devaient faire : cette opération n'était rien de plus qu'un carnage en bonne et due forme, mais elle était nécessaire : elle ralentirait considérablement le temps de réaction des Olympiens face a la perte de cette petite troupe de combattante et du Minotaure. Autrement dit, aussi cruel et barbare que cela puisse paraître, Sylvanas savait qu'elle prenait la bonne décision : les Olympiens voulaient détruire Terra, vivant comme mort, peu importe, ils allaient tout purger pour remodeler le monde ultime a leur convenance et cela, l'ancienne ranger général d'Azeroth ne pouvait tout simplement pas l'accepter. Elle remportait en cet instant une grande victoire contre ses ennemis d'aujourd'hui tout en se renforçant contre ceux de demain, car elle n'oubliait pas son objectif pour autant : renforcer son influence afin d'obtenir le trône de l'Empire de Mijak, peu importe le temps que cela prendra, elle l'obtiendrait. Et encore, ce n'était que la première étape de son objectif, après tout, elle n'avait guère oublier la menace pesant sur son être dans le cas ou elle serait plongée dans le royaume des morts : une éternité de tourment sous les assauts d'âmes torturées qu'elle ne connaissait même pas.

Pour le moment, il était toutefois temps de tourner son attention sur les vivants : la Reine Banshee dirigea son Pégase vers la porte de la cité afin de pouvoir poser sa nouvelle monture devant cette dernière, puis posa les pieds sur le sol, bien droite, dirigeant son regard vers les différents protagonistes. Elle considéra l'opportunité de ramener d'entre les morts le Minotaure, mais son cadavre affichait de très nombreuses blessures, elle estima donc que le jeu n'en vaudrait pas la chandelle, a regret, car elle souhaitait pouvoir renforcer ses rangs de version mort-vivante de créature mythologique. Les gardes de la cité l'observait avec un mélange d'admiration de crainte : elle venait de les sauver d'une mort certaine, mais n'était-elle pas encore plus dangereuse que les Olympiens eux-mêmes ? L'Hybride était blessée, et semblait elle aussi dubitative sur la nature de la Reine Banshee, qui trouvait ironique d'avoir une femme qu'elle pouvait comparer a une Worgen comme une alliée. Enfin, il y avait le couple qui ne se posait pas de question, et se dirigea vers la mort vivante et l'hybride une fois la bataille terminé avec le regard empli d'une véritable gratitude : puisqu'il n'y avait plus aucune menace, les deux Rangers Sombre charger de leurs protections les avaient laisser approcher sans s'interposer.

« Merci de nous avoir sauver ! Merci du fond du cœur ! Même si nous avons malheureusement tout perdu, nous pourrons avoir une chance de reconstruire, et cela, c'est grâce a vous. »
« C'est le devoir des serviteurs de l'Empire d'assurer la protection de son peuple. Mais vous devriez remercier celle qui vous a permis de rejoindre la ville en premier, c'est a elle plus qu'à moi que vous devez votre vie. »

Cette exercice de modestie n'était pas totalement désintéresser de la part de Sylvanas, qui ne tenait pas réellement a entretenir une discussion avec un couple de réfugié. Elle montrait aussi a l'hybride qu'elle ne l'oubliait pas, et qu'elle reconnaissait ses efforts pour assister la défense de la cité. Autrement dit, elle lui accordait de la valeur et de l'importance, ce qui pouvait être autant une chance qu'une malédiction. Ceci étant dit, pour l'instant, c'était une chance, car la Dame Noire comptait bien insister pour que Shad reçoivent des soins appropriés et puisse poursuivre le combat si les Olympiens venaient a revenir. En réalité, Sylvanas était convaincu qu'ils ne reviendraient pas tout de suite : ils devaient viser des objectifs plus important que cette cité et la disparition de cette troupe ne provoquerait pas immédiatement des recherches, mais cela, Lambroisie n'avait pas forcément besoin de le savoir. Le gouverneur de la cité fini par apparaître en compagnie de son général en chef. Si ce dernier gardait une certaine prestance dans son armure, même s'il possédait un air guindé qui indiquait bien qu'il ne devait pas manier son épée tous les jours, le gouverneur lui était un administrateur bedonnant en riche habit. Rien qu'en l'observant, Sylvanas devinait sans trop de mal les objectifs qu'il poursuivait en acceptant les réfugiés… Des objectifs qui n'étaient sans doute pas très noble.

« Gouverneur Windrunner ! Je vous remercie de nous avoir apporter votre aide contre ses monstres. A vrai dire, nous n'attendions aucune aide extérieure alors que les armées ennemies assiègent notre capitale. »
« Visiblement, vous n'attendiez pas vraiment une attaque non plus gouverneur Price. Les mesures de sécurité prise pour défendre les remparts ne semble pas suffisante. »
« Nous sommes une cité marchande, pas une cité militaire gouverneur Windrunner, nous faisons avec le peu dont nous disposons... »
« Raison pour laquelle vous avez besoin de notre aide, aussi déplaisante vous est-elle : l'ennemi va revenir, et si vous n'êtes pas prêt a les accueillir cette fois, peut-être que ma force ne sera pas suffisante pour les stopper. Acceptez-vous de nous accueillir ? »
« Oui, oui… Bien sûr. C'est le moins que nous puissions faire pour vous remerciez, je vous en prie. »
« Je vous remercie gouverneur. »

La Reine Banshee effectua une petite révérence, mais personne ne fut dupe et elle sonnait davantage comme une moquerie qu'un signe de respect. Le général en chef effectua une grimace presque dégoutté, mais après la bataille, il n'avait plus aucune raison pour refuser l'entrée des morts-vivants de Sylvanas hormis une méfiance naturelle pour les créatures de la non-vie, un argument qui ne serait guère accepter par tous ses soldats. D'une démarche chaloupée, la tête haute trahissant sa nature noble, dans la vie comme dans la mort, Sylvanas s'avança alors vers le duo et tourna son regard écarlate vers le général, reprenant rapidement la parole.

« Vous devriez organiser l'équipe médicale général Von Swarzt, particulièrement pour cette demoiselle courageuse qui a fait face a un minotaure représentant une menace considérable pour les murailles et qui a besoin de manière urgente de soin. Mes Apothicaires peuvent prendre soin des blessures des morts, mais pas des vivants… D'ailleurs, quel est votre nom ? »

La question était destinée a Shad, Sylvanas s'était retournée vers elle afin d'en savoir plus sur celle lui ayant fournit une assistance non négligeable durant la bataille. Elle espérait bien s'en faire une alliée dans les murs de la cité pour se défaire rapidement de l'influence néfaste de ce petit fonctionnaire et de son général nuisible.

Lorsque Sylvanas indiqua au couple de réfugié qu’ils devaient plutôt remercier l’hybride qu’elle-même, ils se regardèrent l’espace d’une demi-seconde avant d’hocher la tête en signe d’affirmation mutuelle puis, ils se dirigèrent vers la Louve qu’ils remercièrent chaleureusement à leurs tours. Cette dernière leur sourit tout simplement, ne sachant pas réellement ce qu’elle pourrait rajouter. Après tout, elle avait agi sans penser aux conséquences et sans même se douter qu’une telle bataille aurait lieu aux portes et au cœur de Lambroisie. Mais pour l’heure l’ennemie était en déroute, ce qui laissait le champ libre aux libérateurs, dont à Sylvanas, de s’« imposer » dans la cité. Et cette dernière ne tarda pas à avoir une discussion des plus mordantes avec le responsable des lieux. La Louve elle ne disait un mot, non pas de peur mais par respect. Cette discussion n’était pas sienne et il serait très malvenue de venir l’interrompre brutalement.  Elle ne fit donc que l’écouter et devait bien admettre que la générale avait bien raison sur un point : Cette ville manquait cruellement de défense et rien ne disait si oui ou non une prochaine attaque des Olympiens serait à venir.

Mais pourraient-ils seulement tenir face à une seconde attaque ? D’un côté, les défenses avaient été faites sur le tas, avec un peu de préparation, les pertes devraient être moins nombreuses. Mais pour l’heure, il restait les blessés à soigner et ce fut dans l’obligation que le général Von Swarzt fut contraint d’envoyer une petite équipe médicale auprès de l’Hybride afin de lui administrer des soins comme il lui fut demandé par la Banshee. En temps normal, les hybrides servaient plus de chair à canon et les soins étaient en principal donné aux humains. Sachant pertinemment cela, la Louve comptait bien observait chacun des gestes de ses soigneurs avec une attention toute particulière.

« Shad, vous pouvez me nommez Shad, générale Windrunner »

Répondit simplement la Louve quand la Banshee lui demanda son nom, tout en inclinant légèrement son torse en avant, une main sur le cœur en guise de salutation respectueuse et cela même si ce geste devait faire couler quelques gouttes de sang supplémentaire. Elle aurait aimé demander comment diable un mort-vivant pouvait être blessé et encore plus soigné, mais elle s’en abstient. Deux médecins mandatés vinrent finalement à sa rencontre et l’invitèrent à les suivre afin de lui fournir les soins demandés par la Reine Banshee. Entretemps, le gouverneur se tourna vers la Reine Banshee :

« Nos effectifs en armes et en hommes sont amoindries gourveneur Windrunner. Aussi bien que nous avons accepté votre aide au sein de la cité, vous ne pouviez nier que la situation est compromettante. Et je refuse catégoriquement que vous relevez nos habitants en morts-vivants, ces derniers ont le droit à des obsèques décentes. »

Le gouverneur de Lambrosie comptait bien mettre une légère épine dans le pied de Sylvanas en l’empêchant de relever tous les morts présents et restants au sein de la cité, même si ces derniers pourraient s’avérer d’une aide non négligeable face à une prochaine attaque. Mais d’un autre, il ne souhaitait nullement donner les pleins pouvoirs à ce cadavre ambulant. Il aurait fallu être dupe pour ne pas noter l’animosité qui sévissait dans ses paroles quand il parlait avec Sylvanas, sa haine profonde qu’il tentait de dissimuler et son dégoût de devoir accepter l’aide des créatures mortes-vivantes pour le bien de sa cité. Et surtout pour sa propre sécurité.

Pendant ce temps, la Louve recevait les soins demandés et grâce à une magie curative particulièrement efficace, elle fut rapidement soignée et sur pied, prête à en découdre. Observant que d’autres attendaient également des soins et qu’il serait malvenue de les faire attendre, l’Okami remercia les deux médecins avant de sortir de l’infirmerie et d’observer une longue file qui n’attendait qu’à être soigné. Au dehors, elle nota également la présence de certains morts-vivants qui en soignaient d’autres. Curieuse, elle s’en approcha, ayant du mal avec le concept de blessures pour de telles créatures. Elle resta cependant à une distance convenable et respectueuse. Ici et là, les soldats valident rassemblaient les blessés et préparer la prochaine défense en vue d’une seconde attaque.

Un hennissement macabre fit tourner la tête de l’hybride qui aperçu un des pégases relevés en mort-vivant. Elle s’en approcha et posa une main sur son museau décharné. La magie nécrotique se lisait dans ses yeux brillants et Shad avait bien du mal à savoir si cette créature possédait encore ou non une volonté qui lui était propre. Elle soupira et s’adressa, sans attendre la moindre réponse, au pégase :

« Pourquoi tes maîtres ont-ils décidés de lancer cette guerre ? »

Ça, elle aimerait bien le savoir ! Et elle n’était sans doute pas la seule à posséder une telle requête. Au moins pour l’heure, le temps était aux soins et aux préparatifs en vue d’une seconde attaque.

Jasper Price était le gouverneur de Lambroisie, un ancien militaire qui avait espéré pouvoir couler des jours heureux à Lambroisie. C’était une petite citadelle, une ville marchande ne comprenant pas beaucoup de soldats. Elle se trouvait à l’orée d’une vallée et d’une forêt, et abritait essentiellement des marchands, des fermiers, et des mineurs. Lambroisie était une ville riche et agréable, avec ses petites rues en pierre, ses ponts, ses jardins, ses fontaines. Le gouverneur Price aurait clairement espéré passer de meilleurs jours, mais devait organiser la défense de la ville. La première attaque d’Olympiens avait ébranlé les défenses de la ville, et, sans l’aide de la Dame Noire, Lambroisie aurait succombé. Celle-ci avait ressuscité les morts, et ceux-ci étaient reconnaissables à leurs yeux verdâtres. La Dame Noire s’était ensuite rendue dans le château-fort, au centre de la ville, où une réunion d’urgence avait lieu, une véritable cellule de crise.

« C’est une invasion massive ! Les Olympiens s’en sont pris à de nombreuses provinces, et ont attaqué Papua, tout en regroupant leurs forces sur la capitale.
-  Il faut leur porter assistance, mais nous ne pouvons pas désorganiser les défenses internes. Lambroisie n’est pas une ville faite pour le siège, il faut nous regrouper dans les forteresses alentour.
-  Non, non, non, s’énerva un noble âgé, nous ne pouvons pas abandonner Lambroisie. Dois-je vous rappeler que l’hiver approche ? Nos garde-mangers sont centraux pour nourrir les provinces impériales excentrées ! »

Le gouverneur Price acquiesça. Il fallait déjà regrouper les troupes, et défendre la ville, car il était peu probable que les Olympiens se contenteraient de si peu.
Ailleurs
Avant la première attaque de Lambroisie

« En temps normal, j’aurai étudié votre proposition d’alliance avec attention, et je l’aurai sans aucun doute accepté, mais… Le monde du dessus est très agité. »

Dans les profondeurs du monde, à Menzoberranzan, l’Olympomachie n’était pas un fait inconnu, mais relativement éloigné. Pour Streeaka Z’Ress, Matriarche de la maison Z’Ress, l’invasion des Olympiens n’avait que peu d’importance. Les Drows s’étaient coupés de la surface, et ne participaient pas aux conflits, sauf quand ils y avaient intérêt. Rivoria, la prêtresse de Streeaka, lui avait parlé de cette invasion, d’une terrible magie qui était en train de tomber sur Terra, de s’abattre violemment. Et, au même moment, Streeaka avait reçu la visite d’une étonnante créature, qu’elle envisageait de mettre dans son lit : l’élégante et sauvage Élise. Celle-ci, qui avait perdu sa forêt natale, était devenue l’alliée de la Déesse Sha, et Sha l’avait envoyé à Menzoberranzan recueillir l’aide de Streeaka.

Élise lui avait parlé de la personne ayant détruit sa forêt natale ainsi que tout un royaume, le Roi Cramoisi, et lui avait assuré que l’Outreterre n’était désormais plus sûre non plus.

« Le Roi Cramoisi recherche à détruire la Grande Tour, Matriarche. S’il y parvient, Menzoberranzan n’existera plus. »

Streeaka était difficile à convaincre, même si elle connaissait la menace du Roi Cramoisi. Et elle était l’une des rares Drows à se préoccuper du Monde-Du-Dessus. Rivoria lui avait expliqué que l’Olympomachie abritait une magie noire très puissante, et que l’Olympe même s’était coupée du reste du monde.

« Les croyances des humains m’ont toujours laissé de marbre, mais les prêtresses de Lolth ne se sont pas encore prononcés sur ce conflit. »

Toutefois, la Matriarche était préoccupée, ce qui fit qu’elle finit par charger Ellënia de se rendre à la surface.

« J’ai senti la présence d’une elfe très étrange du côté d’une cité mijakienne… »

Sylvanas Coursevent avait jadis été une générale elfique très talentueuse, qui avait fini par tomber aux mains de l’ennemi, par devenir la Reine Banshee. Ses relations avec les Drows étaient complexes, mais Streeaka comptait en profiter pour se renseigner. Élise décida également de suivre Ellënia, et les deux femmes rejoignirent Lambroisie.
Lambroisie

Tandis que Price devisait avec les siens, la Reine Banshee était à proximité. Elle avait été transformée en Liche par Arthas, un ancien Roi qui avait également succombé à l’influence du Roi-Liche. Celle-ci ne semblait guère intéressée par les détails stratégiques de Price, lorsqu’elle se mit à gémir. Elle tomba alors à genoux, et hurla même, surprenant les Mijakiens. Les morts-vivants qui l’accompagnaient se tordirent également de douleur.

« Par l’Empereur ! Mais qu’est-ce qui se passe ?! »

Le plafond de la salle s’illumina alors, et, subitement, explosa violemment. Malgré la nuit noire, des rayons lumineux jaillirent, et, au milieu des Mijakiens stupéfaits, un être immaculé descendit.

« Réjouissez-vous, humains ! Réjouissez-vous, hommes et femmes de peu de foi, car les Dieux sont revenus parmi vous ! Dans vos chaumières puantes et crasseuses, la Lumière de l’Olympe daignera enfin vous éclairer ! »

C’était une voix mélodieuse, sensuelle, pleine d’assurance, et l’individu se posa sur la table de commandement. Dieu des arts, du chant, de la musique, de la beauté masculine, de la poésie, et de la lumière, il était le conducteur des Neuf Muses, qui l’accompagnaient en sifflotant autour de lui. Divinité olympienne majeure, réputé pour ses dons de guérison, il fut l’un des rares Olympiens à qui les Romains ne changèrent pas son nom. Devant les Mijakiens ébahis, Apollon venait d’apparaître.

Et Sylvanas hurla encore, tandis que ses pupilles changèrent de couleur, passant du rouge sombre à une lueur dorée… Tout comme les autres morts-vivants, qui attaquèrent alors les Mijakiens.

« Qu’est-ce que cela veut dire ?
-  Les nécromanciens, les Liches, les Banshees… Tous ces êtres laids et difformes se plaisent à jouer avec la Mort, Gouverneur Price. Mais tous ne sont que des enfants qui croient pouvoir maîtriser leur destin. Mais, en définitive, il n’y en a que trois qui tissent la toile du Destin. »

Le gouverneur vit l’une des Neuf Muses, Clio, se rapprocher.

« Les Moires, Gouverneur Price ! Tout ce qui est mort leur appartient de droit. Pardonnez mon interruption, mais Lambroisie abrite quelques musées d’importance et des sites archéologiques que je me devais d’examiner. Et je tenais à faire plaisir à mes chères Muses ! »

Les Neuf Muses étaient des femmes de piété, des créatures pures et innocentes, représentant l’art, la beauté… Mais elles étaient, à l’instar d’Apollon, comme possédées.

« Accordez-leur la délivrance qu’ils ont mérité, mes chères Muses, ne les faites point trop souffrir, libérez-les du fardeau de cette vie dure et injuste. Car il n’existe plus d’espoir en ce monde depuis que l’Eld s’est effondré.
-  Mais vous êtes fou ! »

Les morts-vivants de Sylvanas étaient en train de massacrer les Mijakiens, transformant la ville en un terrible bain de sang…

La Louve venait d’approcher sa main du museau du pégase mort-vivant avant de la retirer d’un coup, évitant par la même occasion que cette dernière se retrouve broyée sous la mâchoire de l’animal putride qui venait d’essayer de la mordre. Avait-elle fait quelque chose qui n’allait pas ? Non…La raison était différente car le canasson émit un hennissement morbide, se cambrant sur ses pattes arrière et cherchant à frapper l’hybride de ses deux sabots. Ne cherchant pas à comprendre d’où pouvait venir ce soudain changement de caractère, la Lycane fit un pas rapide de côté, dégainant une de ses épées et tranchant la tête de l’animal avant de planter la pointe de cette dernière, la retirant par la suite dans un bruit des plus ragoûtants. Elle n’eut guère le temps de se de demander ce qu’il se passait qu’elle put entendre des cris s’élevaient au sein de la cité. Et surtout…voir que les morts-vivants de Sylvanas, ceux-là même qui avaient protégé la ville et ses habitants étaient tout simplement en train de commettre un véritable carnage.

« Mais qu’est-ce qu’il se passe… »

Avait-elle seulement le temps d’attendre une réponse ? Non, elle devait agir ! Bien sûr l’hybride n’était pas dupe, le total des morts allait encore augmenter mais elle pouvait toujours essayer d’en éviter certains, à commencer par sa propre mort. Elle se transforma donc à nouveau, prenant son apparence lycantrhope avant d’aller à l’attaque, ses puissantes griffes n’ayant aucun mal à décapité des têtes en état de décomposition avancée. De ses pattes jaillissaient également des flammes qui avaient soit pour fonction de repousser des morts vivants et d’offrir une barrière à certains groupe démunis, soit de tout simplement brûlés les cadavres.  C’était un véritable carnage fait de flammes et de sangs. Un sang putride couvrait le pelage de l’hybride, couvrant toutes autres odeurs qui pourraient lui être utile. Au loin, elle entendit des ordres êtres hurlés et se dirigea donc pour apporter son aide, étripant un zombi au passage.

« Capitaine ! Que se passe t’il à la fin ? Sylvanas n’était-elle votre alliée ? »
« Cette garce nous a tous dupés ! Nous devons nous regrouper dans l’église et protéger ceux qui ont put y trouver refuge ! »

En effet, les cloches du bâtiment religieux résonnaient et ses portes s’étaient ouvertes pour accueillir les habitants qui n’étaient pas en capacité de se battre. Des soldats étaient déjà postés devant, défendant l’entrée contre les morts-vivants qui ne cessaient d’affluer. La Lycane grogna :

« Nous n’arriverons pas à tenir éternellement ! Les morts-vivants sont bien plus endurants et à chacun de nos morts, leurs troupes se renforce ! »
« Nous le savons ! Mais nous ne pouvons pas abandonner si facilement ! »

Là…Il marquait un point.  La bataille allait être difficile, mais la victoire n’était pas impossible. Une vive lueur attira soudainement l’attention de la Louve.

« Qu’est ce…- elle écarquilla soudainement les yeux se tourant vers l’humain en charge des troupes – n’est ce pas là où se situe votre siège de commandement ? »

L’homme se retourna, repoussant un mort-vivant d’un coup de bouclier avant de s’exclamer :

« Il ne manquait plus que ça ! Nous ne pouvons pas abandonner les habitants de Lambroisie ! »
« Et vous ne pouvez pas abandonner votre commandant ! Allait l’aider, je défendrais ce lieu avec quelques hommes mais hâtez-vous de revenir ! »

L’humain observa la Lycane d’un air circonspect, marmonnant un instant dans sa barbe avant de partir accompagné de plusieurs hommes en direction de la salle de commandement d’où émanait une lueur surnaturelle. Quant à la Lycane elle changea de nouveau de forme, reprenant cette fois sa forme animale qu’elle avait usée durant son combat contre le minotaure. Ouvrant sa gueule elle déversa des torrents de flammes contre l’armée adverse, ces derniers y résistaient certes, mais la chaleur finissait par leur retirer les derniers morceaux de peau et les réduisaient en cendre. Ses pattes frappaient également les troupes, en faisant valser quelques-uns au loin.  Cela offrait un peu de répit avant que ces êtres ne reviennent à la charge. Les morts attaquaient sur tous les fronts, cherchant à pénétrer dans l’enceinte sacrée.

Des archères mortes-vivantes sur leurs pégases ramenées à la vie commencèrent un assaut aérien, visant depuis les hauteurs ceux qui ne pouvaient échapper à leurs flèches, restant hors de portée de la gargantuesque louve.  Des archers postés au sol arrivaient cependant à en faire tomber certaines, avant de les exterminer au sol. La Louve grogna, sentant plusieurs flèches emplit d’une sombre magie transperçait sa peau. Cela n’annonçait rien de bon, mais elle devait tenir !

Entretemps, la petite troupe avait réussi à se frayer un passage, montant rapidement vers la salle de commandement dont la porte fut forcée !

« Commandant Price ! »

Dans la salle régnait un véritable carnage…En totale opposition avec l’apparence de l’être mythique...

Abords de Lambroisie

Ellënia était une elfe de la surface, une elfe qui avait rejoint les services des Drows. Aux yeux des elfes, cela faisait d’elle une traîtresse, et, aux yeux des Drows, une intruse. Ellënia avait toutefois renié ses anciennes allégeances après avoir été capturée par Streeaka. La Matriarche l’avait fort heureusement épargné, et, depuis lors, Ellënia l’avait rejointe. En compagnie d’Élise, elles empruntèrent des grottes et des canaux souterrains qui leur permirent de rejoindre la surface. Mais, quand les deux femmes se rapprochèrent de Lambroisie, ce fut pour voir un spectacle inhabituel.

Déchirant la nuit, une sorte de rayon lumineux éclairait le centre de la ville, là où se trouvait la forteresse centrale.

« Qu’est-ce que c’est que ça ?
-  Je n’en sais rien, mais ça ne me dit rien qui vaille. »

Les deux femmes se rapprochèrent donc, quittant la forêt. Des cadavres gisaient sur le sol, signe de la bataille récente qui venait d’avoir lieu, mais certains se ranimèrent alors. Ils attaquèrent les Mijakiens à proximité, et Élise frémit, ressentant une terrible magie noire à l’œuvre.

« Ce n’est pas normal… Ce sont les troupes de la Reine Banshee…
-  Je la croyais alliée des Mijakiens. Merde, qu’est-ce que c’est que ce bordel ? »

Les Mijakiens repoussèrent les morts-vivants, mais plusieurs moururent au passage. Ellënia déploya son arc, un élégant double arc elfique, et décocha une flèche, qui transperça le crâne d’un archer elfique. Élise déploya ensuite ses pattes arachnéennes, et bondit en hauteur, s’abattant sur plusieurs guerriers elfiques ressuscités. D’autres s’élancèrent vers elle, leurs yeux luisant d’une épaisse lueur dorée. Les flèches d’Ellënia vinrent la soutenir, abattant d’autres ennemis. Elle tirait avec une précision mortelle, imparable, implacable.
Forteresse de Lambroisie

Price se repliait devant les Neuf Muses. Clio était couverte en partie du sang des Mijakiens qu’elle venait de tuer, et croisa le fer avec un autre des hommes de Price, avant de tournoyer sur place, et de frapper dans son dos, sa lame magique entaillant son armure, le clouant au sol. Elle tournoya ensuite son épée vers Price.

« Je ne mourrai pas sans combattre ! Monstres ! Vous paierez pour cette infamie !
-  Tout cela est d’un tel ennui.
-  L’art est une notion qui vous est inconnue, Gouverneur Price. Votre mort sera une délivrance pour ce monde ! »

Clio se rapprocha encore, prenant visiblement son temps, lorsque la porte s’ouvrit sur plusieurs soldats. La situation était chaotique, et Price les regarda. Des elfes se ruaient déjà sur les renforts, tandis qu’Apollon soupirait.

« Fuyez, pauvres fous !
-  Pas sans vous, Gouverneur ! »

En retrait, des archers elfiques tiraient sur les Mijakiens. Apollon se déplaça doucement, et se rapprocha de Sylvanas, puis caressa son visage. La Dame Noire trembla sur place.

« Tuez-les tous, l’Olympe le commande ! »

Puis Apollon s’envola alors, disparaissant. La Dame Noire tituba encore sur place, puis déploya une lame. Clio avait ouvert la voie, et elle s’élança vers le gouverneur, se chargeant de le tuer.
Faubourgs de Lambroisie

Les deux femmes entrèrent dans une ville en plein chaos. Les Lambroisiens fuyaient à bride abattue. Elles arrivèrent depuis une terrasse surplombant une rue, et virent plusieurs archers mijakiens s’effondrer devant elles. Ellënia contre-attaqua, décochant des flèches mortellement précisés qui s’abattirent sur plusieurs rangers en contrebas. Élise bondit sur un toit, puis sauta dans la rue, arrivant devant plusieurs ennemis, et les attaqua sur place.

Elle frémit alors, en sentant une onde familière à proximité.

*Qu’est-ce que… ?*

Sans le savoir, Élise ressentait la présence de Shad à proximité…

La Louve tenait sa position, défendant l’église et les quelques réfugiés qui se trouvaient à l’intérieure de cette dernière. Elle put également voir au loin des cohortes qui tentaient de fuir la ville à bride abattue. Ne pouvant quitter sa position actuelle, elle leur apportait une petite couverture en brûlant certaines flèches qui arrivaient sur eux. Mais tous ne sortiraient pas vivant de la cité… Grognant, la Lycane ouvrit de nouveau sa gueule et laissa échapper un jet de flamme, cet fois vers les cieux, visant les archères sur leurs pégases. L’agilité et la vitesse des créatures leurs permirent d’éviter pour la plupart le torrent infernal. Profitant de la petite distraction que son attaque avait pu engendrée, elle sauta et attrapa dans sa gueule une archère. Secouant violemment sa prise entre ses crocs, elle la déchiqueta avant de l’envoyer plus loin, en morceaux, et de se reposer près de l’église.

« Nous n’avons presque plus de flèches ! » Hurla l’un des hommes qui usait justement d’une de ses flèches pour repousser un réprouvé.

C’est vrai…Ils n’avaient absolument pas eu le temps de refaire leurs réserves de munitions. La précédente bataille avait eu lieu il y’a cela que très peu de temps. Les troupes de Lambroisie et leurs équipements étaient majoritairement réduites et compter sur l’aide d’autres cités étaient impossibles en cet instant. Chaque ville subissait l’attaque des Olympiens.  Une attaque qui avait été lancé si spontanément qu’elle prit de nombreux mortels de court. De nombreuses vies seraient perdues.  Et une importante au sein de la cité venait même de tomber en cet instant. Quand la Louve vit Appolon s’envoler sereinement puis disparaître, il n’y avait aucune place au doute. La salle de commandement était tombée et ses occupants avec. D’autres soldats purent faire le même constat et une certaine anarchie couplée à une peur naquit dans les troupes.

« Le commandant Price est mort ! Nous allons tous mourir ! »

A s’agiter comme cela, leur chance de survie était bien sûr très faible ! Repoussant quelques réprouvés d’un coup de patte, l’hybride reprit :

« SI vous agissez ainsi, oui ! »

Ils ne devaient pas abandonner…pas maintenant ! Une énième flèche transperça la peau de l’Okami et elle se mis à chanceler. Combien d’archères et de morts-vivants avaient-ils tués ? Elle ne saurait le dire mais à chaque fois, les troupes ennemis revenaient plus nombreuses.Par chance, sa forme actuelle lui permettait de résister plus longtemps à la magie noire qui s’immisçait dans ses veines mais à présent cette dernière faisait son office. La Louve cessa de se battre, remuant son museau comme pour chasser un intrus, les yeux clos avant de les ouvrir, l’entièreté étant à présent d’un noir d’encre. Les morts-vivants à ses pieds passèrent sans l’attaquer, tout comme elle ne les repoussa pas. Au contraire, elle se tourna vers l’église qu’elle avait promis de protéger et y mit le feu. Des cris de douleurs et d’agonies s’en échappèrent. Et quand un malheureux tentait de s’en échapper elle l’attrapait et le broyait dans sa gueule, tâchant son pelage d’encore plus de sang…

Shad avait avec elle un talisman qu’Élise lui avait jadis donné. À la base, il s’agit d’une simple protection destinée à l’aider à naviguer dans la Forêt des Toiles, mais, avec le recul, ce talisman avait acquis bien des fonctions, et bien des buts. Il avait évolué, que ce soit quand Shad s’était rendue en Enfer, ou quand elle avait revu Élise. Bondissant de toit en toit, Élise contourna les civils, tandis que, au-dessus du fort, le rayon doré se volatilisa dans un éclair. Élise frappa plusieurs morts-vivants avec ses pattes, les décapitant, sauvant ainsi un groupe de civils. Des flèches la suivaient, signe qu’Ellänia se rapprochait. Très agile, l’elfe abattit également un pégase en plein vol, sa flèche transperçant le crâne de l’hoplite. Le pégase, déstabilisé, se fracassa sur un toit proche.

Ellänia entendit ensuite de terribles hurlements, des aboiements furieux. Tandis qu’Élise passait par une rue principale, l’elfe passa par une porte, et grimpa l’escalier d’une maison. Elle arriva au grenier, et regarda par une fenêtre… Et fronça les sourcils en voyant une grande place. Des fontaines étaient là, ainsi que plusieurs escaliers séparant la place en plusieurs terrasses. Mais, surtout, sur la partie la plus élevée, un énorme loup noir et bleu combattait des morts-vivants, crachant des jets de flamme, tandis que des flèches multiples ornaient son dos.

*C’est quoi ce truc ?*

Était-ce un soldat mijakien ? Une expérimentation magique ? Le loup semblait en tout cas bien mal en point. Il avait tué beaucoup d’ennemis, mais les rangers elfiques se multipliaient, soutenus par les hoplites. Des arcs électriques jaillissaient depuis le ciel, frappant le dos du loup, tandis que, en contrebas, des hoplites équipés de longues lances et de javelots attaquaient également le loup géant. Ellänia décida rapidement de suivre une leçon de guerre ancestrale : l’ennemi de mon ennemi est mon ami.

Sa flèche fila, et transperça un hoplite. Depuis sa position, Ellänia continua à tirer, essayant d’abattre les ennemis les plus dangereux.

La situation se compliqua encore quand une porte explosa, amenant un énorme cyclope, qui hurla de rage, tenant dans sa main une longue masse. Le gros loup ne risquait pas de tenir éternellement comme ça, et, alors que le cyclope se rapprochait, une araignée bondit depuis un toit, et tomba sur le cyclope, plantant sa patte dans son œil, le faisant ressortir de l’autre côté.

« RRRRRRR… !! »

Élise était là, furieuse, et bondit en hauteur, abattant plusieurs rangers. D’autres la visèrent, mais une flèche transperça la gorge d’un ranger. Plusieurs hoplites se retournèrent alors vers la maison où Ellänia était réfugiée. Leurs javelots s’illuminèrent, et Ellänia, comprenant ce qui se passait, bondit sur le côté. Le javelot fila par la fenêtre, et explosa violemment en heurtant le plafond, faisant tomber des solives et des morceaux de paille sur le sol.

*Raah, bordel !*

En contrebas, Élise vit que Shad commençait à chanceler. Elle bondit encore en hauteur, tandis que Shad reprenait sa forme normale en tombant au sol. De nombreuses flèches tombèrent au passage, mais plusieurs restèrent plantées dans son dos. Élise l’attrapa entre ses bras, et souleva le corps inanimé de la jeune femme.

« Shad… »

Le talisman était toujours là, et Élise déposa un bref baiser sur son front, avant de se mettre à courir, s’aidant encore de ses pattes pour se catapulter dans les airs. Elle cherchait le temple le plus proche, car Shad était dans un état critique, afin de la soigner d’urgence. Un véritable chaos s’était abattu sur cette ville, mais, à défaut de pouvoir sauver tout le monde, Élise voulait au moins sauver Shad…

L’odeur âcre des corps calcinés emplissait l’odorat de la Louve mais cela ne la ramena pas à la raison. L’Eglise n’était plus qu’un amas de flammes et les murs porteurs de cette dernière commençaient à s’effondrer les uns après les autres, réduisant l’ancienne bâtisse sacrée en un tas de ruines où ceux qui n’avaient pas péris par les flammes finirent écrasés sous une tonne de gravats. Pourtant, bien qu’elle n’attaquât plus les troupes de l’Olympes ces dernières continuaient leurs attaques, la frappant de leurs flèches et lances ainsi qu’avec des arcs électriques. Peu à peu, la Louve se mis à chanceler, son endurance prenant fin et elle chuta vers le sol tandis qu’elle reprenait sa forme d’hybride, attrapée in-extremis par Elise. Le corps criblé de flèches et le sang coulant le long de ses membres, l’inconscience avait recueilli l’Okami. Elle aurait pu être une cible facile, par chance celle qui l’avait recueilli était loin d’être une ennemie. L’araignée située au cœur du talisman pris vie et se mis à grimper le long du corps de Shad, s’arrêtant vers son cou où elle y planta ses crochets, diffusant dans son corps une toxine qui eut pour effet de la détendre et d’apaiser sa douleur ainsi qu’une autre fonction qui n’allait pas tarder à faire son effet.

Un endroit éloigné et à l’abri du tumulte fut trouvé. Les troupes olympiennes continuaient leur avancée, ne laissant aucun survivant sur leurs passages. Seuls quelques habitants eurent la chance de pouvoir échapper à leur courroux divin et tentaient de rester cachés, priant tous les dieux pour de ne pas être découvert. La seconde toxine dans le corps de la Louve avait fini de faire son effet et tout en restant dans un état d’inconscience elle se retourna et se mis à vomir des gerbes noirâtres, réminiscences de la magie noire qui coulait dans ses veines. La douleur de cet effort fit reprendre conscience à l’hybride qui leva son regard vitreux devant elle. Son corps était parcouru de spasmes de douleurs et quant elle tenta de prendre appuie sur ses paumes pour se relever, ses forces la quittèrent et elle se déroba sous son propre poids, se cognant contre le support sur lequel on l’avait installé.

Mais plus que la douleur qui l’habitait, la culpabilité enserrait son cœur. En effet, elle qui avait promis de protéger les habitants refugiés dans cette église fut celle qui en tua le plus. Ses poings se serrèrent et ses griffes rentrèrent dans sa paume, faisant couler le sang.  Un nouveau son attira son attention et relevant la tête, elle put voir une parfaite étrangère à ses yeux, la présence d’Elise quant à elle n’ayant pas été relevée. Mue par un instinct de survie propre à sa race, l’hybride se releva, ou plutôt chancela jusqu’à son dos ne heurte un mur. Le souffle court, le corps tremblant sous les blessures, et le regard toujours vitreux, ce fut quand une voix familière résonna dans la pièce qu’elle se calma :

« E..lise ? »

Elle croisa son regard l’espace d’une demi-seconde et ses forces la quittèrent à nouveau ; la faisant retomber dans l’inconscience.
Au dehors le chaos et la destruction continuaient à faire la loi dans la ville et des troupes de morts-vivants foulaient chaque bâtisse à la recherche de survivants.
………….

Elles étaient nées sur les monts Piéria, près de l’Olympe. De cette naissance, on les appelait aussi les « Muses Piérides ». On disait aussi, dans des contes moins connus, qu’elles étaient toutes des demi-sœurs, et avaient le même père en commun, le Dieu Apollon. Élevées dans la grâce et dans la splendeur, elles faisaient office d’Anges olympiens, des figures de grâce et de beauté. On disait d’elles qu’elles jouaient de la lyre pour apaiser les Dieux, et que les guerres entre Olympiens éclataient toujours quand elles se reposaient. Ensemble, elles étaient les Neuf Muses :

• Clio, la Muse de l’histoire,
• Euterpe, la Muse de la musique, qui partageait la flûte à la lyre,
• Thalia, la Muse de la comédie,
• Melpomène, la Muse de la tragédie,
• Terpsichore, la Muse de la poésie lyrique et de la danse,
• Erato, la Muse du chant nuptial,
• Polymnie, la Muse de la pantomime et de la rhétorique,
• Uranie, la Muse de l’astronomie et de l’astrologie,
• Calliope, la Muse de la poésie épique.

Quand on disait que les Neuf Muses étaient des parangons de l’art, c’était inexact, car elles ne représentaient qu’une partie de l’art, essentiellement les arts oraux. Clio avait beau être la Muse de l’histoire, il s’agissait des histoires orales. Quant à Uranie, qui faisait figure d’exception, il ne s’agissait pas de la Muse des scientifiques, mais de cette astronomie poétique, celle qu’on pouvait avoir en observant un ciel étoilé la nuit. Les Neuf Muses étaient donc les muses des arts oraux, et, si elles jouaient de la lyre, elles pouvaient aussi jouer de bien d’autres instruments. Dans le monde moderne, elles auraient pu former un groupe de musique, mais elles semblaient se prélasser de la continuité de la musique, de son amélioration.

Dans le siècle dernier, la musique avait connu une évolution culturelle qui faisait office de véritable révolution. La découverte de la guitare électrique avait à jamais changé le monde de la musique, et, même avant cela, les Muses avaient vu l’existence de virtuoses, comme Mozart, Bach, Vivaldi, qui avaient également révolutionné le genre. Chacune avait côtoyé ces grands génies, et, même après… Terpsichore était devenue une groupie des Beatles, Uranie était tombée amoureuse de Daniel Balavoine après son envolée contre François Mitterrand, Calliope était une dévoreuse de musiques épiques, adorant John Williams, Thomas J. Bergersen, ou Hans Zimmer. Elles avaient ainsi évolué, se divertissant comme l’avaient fait les arts oraux.

Aujourd’hui, les Neuf Muses avaient bien changé. Corrompues par l’influence nocive de la Boîte de Pandore, elles étaient toujours aussi belles, mais leurs yeux luisaient régulièrement d’une lueur noirâtre, tandis qu’elles avaient troqué leurs apparats et leurs instruments de musique pour des armes redoutables. Elles étaient dans la salle de commandement de Lambroisie, se déplaçant lentement, observant la Reine banshee. Silencieuse, celle-ci les observait, et la main de Clio caressa sa joue.

« Quelle beauté ! Tu aurais pu faire partie des Neuf Muses !
-  Arrête de jouer, Clio ! lui reprocha Calliope. Père nous a envoyés ici pour une raison bien précise !
-  Nous devrions être dans la capitale, pas dans cette ville de seconde zone ! pesta Erato.
-  Tu ne devrais pas être si négative, nuança Terpsichore, Lambroisie est une ville très agréable, très romantique… »

Les Neuf Muses n’étaient pas là que pour punir les Lambroisiens de leur manque de croyance. Si Apollon supervisait en personne les opérations, ce n’était pas sans raison non plus. Mais, comme il était d’essence divine, il ne pourrait pas voir ce qu’il cherchait. Il incombait donc aux Neuf Muses de découvrir ce qui s’était passé. Car, quand Héra avait fui l’Olympe, sa dernière signature énergique sur Terra avait été observée ici, à Lambroisie. Quelqu’un avait aidé la Mère renégate à s’enfuir, et elles devaient découvrir de qui il s’agissait…

Pendant ce temps, Thalia était en train de s’occuper de sa frustration sexuelle, renversant l’un de leurs prisonniers pour le chevaucher sexuellement. Elle avait enroulé autour de son cou un fouet, et soupirait doucement.

« Tu aimes ça, hein, mon beau ? Tu n’as jamais été à Piéria, hein ? Nous avons un sanctuaire, au sommet de la montagne, où nous faisons régulièrement l’amour, au milieu du vin, de la cervoise, et de la lyre… Tu préférerais sûrement ça plutôt que de mourir ici, hum ? Quoique… Mourir avec ta queue entre mes cuisses est la plus belle des morts… »

Thalia serra le fouet, étranglant l’homme, un lieutenant. Il gémit sur place, crispant ses doigts sur ses cuisses.

« Si nous t’avons laissé vivre, c’est pour que tu nous donnes des indices… Hmmm… Sur les mages de Lambroisie, sur ceux qui seraient susceptibles de pouvoir aider une Déesse renégate en fuite… Aide-nous, et peut-être daignerons-nous t’épargner… »

Les autres Muses ricanèrent. D’autres avaient été moins tendres que Thalia. Euterpe, qui manipulait la magie aquatique, avait tué plusieurs prisonniers, soit en les embrochant, soit en les étranglant avec sa robe, celle-ci se transformant en matière aquatique à l’extrémité.

La situation était redoutable, car les Muses allaient bientôt partir en chasse.

Lambroisie était en plein chaos. Le temple était consacré à une Déesse protectrice, ironiquement une Déesse olympienne, Hygie, Déesse de la santé, de la propreté et de l’hygiène. De nombreux prêtres et prêtresses s’affairaient à soigner les multiples blessés, tandis qu’une garnison défendait les lieux. Le temple disposait d’un cloître, d’une cour extérieure, et de plusieurs entrées. Outre l’entrée principale, la garnison surveillait aussi les différentes ailes, et les entrées latérales. Des colonnes de feu s’élevaient dans les airs, et les Mijakiens repoussèrent encore plusieurs elfes morts-vivants, protégeant les lieux.

À l’intérieur, les blessés s’amoncelaient partout, débordant des ailes médicales. Le hall central était rempli de blessés nombreux, que les prêtres s’efforçaient de soigner, à l’aide de magies, mais aussi d’instruments chirurgicaux. Les prêtres faisaient office de docteurs ou d’infirmiers.

« Allez, allez ! Vite !
-  Celui-là fait une hémorragie ! »

Élise arriva rapidement, et déposa Shad sur une table, ordonnant qu’on vienne l’aider. Deux prêtres se rapprochèrent, et constatèrent que la Louve souffrait de multiples contusions, d’ecchymoses, et d’une toxine qui circulait dans ses veines.

« La vache, elle a pris cher !
-  Soignez-là, c’est tout ce qu’il faut faire. Sans elle, nous allons tous mourir ici ! »

L’un des prêtres s’appliquait, diffusant sa magie tandis que l’autre utilisait des compresses et du matériel médical pour la soigner.

Dehors, d’autres elfes s’approchaient encore. Un Ranger déploya son arc en visant un archer mijakien, et s’apprêta à tirer… Quand une flèche le transperça. Ayant réussi à survivre de l’effondrement de l’immeuble, Ellänia venait de rejoindre le temple, assurant un soutien efficace, et continua sa route vers les Mijakiens. Élise sortit au même moment du temple.

« Qui est l’officier en charge ici ? »

Un jeune homme se retourna. C’était Luthiel, et il regarda les deux femmes.

« C’est moi. Je m’appelle Luthiel, et… Je vous remercie d’être là. Vous savez ce qui s’est passé au fort ?
-  Les Dieux sont descendus chez les mortels, Officier Luthiel. Si j’étais vous, je songerai à l’évacuation de cette ville.
-  C’est impossible, il y a trop de blessés ! Des renforts vont venir, il faut tenir !
-  Ce temple n’est pas une forteresse, mais je comprends ce que vous pensez… »

Élise ignorait donc quoi faire. Le retournement de situation avait pris tout le monde à revers, et le chaos total régnait maintenant dans la ville.

Entourée de médecins et de prêtres, l’hybride se faisait soigner après la demande d’Elise. Personnes n’étaient mis de côté, qu’il soit humain, elfe, nain ou même hybride, tous étaient soignés. Les guérisseurs n’avaient que faire de la race, chacun était potentiellement un soldat qui pourrait se lever et combattre face aux Olympiens. Du moins…Si ces derniers avaient une chance de récupérer de leurs blessures. Par chance les soldats valides protégeaient les lieux mais il allait sans dire que ce n’était qu’une question de temps avant que le temple ne soit submergé, d’autant plus que le plus gros des troupes n’étaient même pas encore arrivée à leurs portes. La Louve gémissait de douleur dans son sommeil forcé tandis qu’on lui apporter de nombreux soins. Son inconscience fut un sommeil sans songe, juste du néant et une profonde douleur qui la transperçait de part en part. Les flèches étaient soigneusement retirées et les plaies cautérisées pour éviter toutes infections. Ses autres plaies étaient également soignées et bandées quant à la toxine, un mélange d’herbes médicinales fut donné à la Louve pour combattre l’infection. Par chance, le plus gros avait été retiré lors de son dernier «éveil ». Tout ce qui restait à faire était d’attendre.

Pendant ce temps, un soldat s’approcha du trio qui discutait au dehors du temple et après un salut militaire donna les dernières informations :

« Nos troupes tiennent bon mais les morts-vivants continuaient à affluer sans arrêt. »

Il prit par la suite un air plus sombre et murmura à voix basse, comme si ce qu’il allait dire était une annonce de mauvais augure, et comble de l’ironie, cela en était une !

« Un seul de nos éclaireurs a pu revenir en vie…le fort et ses alentours sont entièrement dévastés et il aurait fait mention de neuf guerrières qui chercheraient des informations sur une soi-disant déesse déchue ayant vécue ici…De plus leurs attaques seraient imminentes. »

Et cela n’envisagerait rien de bon. Saluant une seconde fois son officier, le soldat repartit protéger l’une des entrées du temple, non sans avoir répondu à toutes autres informations. Malheureusement les informations données par l’éclaireur survivants étaient encore bien maigres, de maigres renseignements pour se préparer au mieux. Et surtout, ce lieu ne contenait qu’en majorité des soigneurs et des blessés. L’hybride qui comptait parmi ses derniers serra les crocs dans son sommeil. Ce dernier sans songe s’était transformé en un sombre cauchemar et quand dans son rêve elle fit une gueule béante se pencher sur elle pour la dévorer, elle releva le haut de son corps d’un coup, en sueur.

Elle dû mettre quelques temps avant de comprendre où elle était, qu’importe où se poser son regard elle ne voyait que blessés et médecins qui s’affairaient à la tâche. En posant ses yeux sur elle-même, l’hybride put aussi voir qu’elle avait été sujet à des soins. Elle tenta bien de se relever mais un soigneur vint poser sa main contre sa poitrine et la repousser en arrière lui intimant de rester couchée.

« Vos blessures ne sont pas encore soignée idiote ! Et la toxine est encore présente dans vos veines, ne bougez pas ! »

La Louve grommela intérieurement mais ne put qu’abdiquer. Même si elle avait repris conscience rapidement, il ne restait que son corps était encore loin d’être soigné. Elle chercha donc du regard une présence familière, même si ses souvenirs étaient encore flous, elle était sûre qu’elle l’avait vu…