The Multiversity

Cela faisait maintenant quelques semaines que Val'nadi et ses trois petites sœurs vivaient sous le toit de Streeaka. Tout ne fut pas simple jusqu'ici, leur faire adopter qu'elles allaient devoir apprendre la magie par exemple. Elles étaient jeunes, mais assez grande pour comprendre que leur curiosité à tenter le coup et réussir, avait sûrement attiré l'étranger à elles et ainsi, leur père et leur mère avaient tout fait pour le retenir. Elles étaient jeunes, mais pas idiote alors leur faire comprendre que tout allait bien... il fallait y aller à petit pas car ce n'était pas chose facile mais elles s'y lançaient, doucement, progressant à leur rythme. Elles étaient douées, mais cela restait des enfants, quand bien même, sans le savoir, leur grand-mère était la déesse des sorcières d'un côté et la créatrice des runes dans leur sang elfique, autant dire que ce n'était pas rien ! En revanche, leur faire appeler la Matriarche, c'était plus compliqué. Val'nadi voulait garder l'espoir de revoir leur mère débarquer tôt ou tard, mais plus les jours passaient, plus les chances maigrissaient. Autant dire que l'espoir était perdu depuis longtemps, quand bien même il reste une petite braise en elle. Mais elle ne voulait pas l'admettre, ne serait-ce que pour que ses sœurs gardent elles aussi cet espoir. Aussi docile et gentille soient-elles, prononcer ce simple mot pour s'adresser à elle était compliqué, mais là aussi, ça arrivait doucement.

De façon inconsciente déjà. Val'nadi était proche de ses petites sœurs et avait réussi à obtenir auprès de sa mère de pouvoir dormir avec elles tous les deux ou trois jours. Streaka était la bienvenue dans ce grand lit même si ça impliquait une nuit chaste et une journée bien plus mouvementée entre elles. Mais cela en valait le coup, de plus en plus, les fillettes se détachaient de leur grande sœur, dormant parfois, tour à tour, près ou sur Streaka, susurrant un « maman » dans leur sommeil ou au réveil. Les choses changeaient, à petits pas. Une certaine routine s'installait, les petites avec leur entraînement magique même si elles ne passaient pas leur journée à ça, heureusement, Val'nadi bénéficiait pour le moment d'une certaine liberté, profitant de cela pour veiller sur elles, les encourageant et les félicitant au besoin.

Justement, la nuit fut très calme et très douce, Val'nadi et sa nouvelle mère dormaient paisiblement, trois petits corps dormant avec elles. La grande sœur avait Mah'khoil sur elle, ses longs cheveux pouvait presque lui servir de couverture, la bouche près de sa poitrine, car les trois avaient tendance à la téter parfois dans leur sommeil. Rien ne sortait, évidemment, mais ça restait une ancienne habitude de quand leur mère était là. Et sur l'un des côtés, Dor'alyth était blottie contre elle, à dormir à poings fermés. Elle aussi avait les cheveux plus long, moins que sa sœur jumelle. Quant à Streaka, elle avait le petit corps de Pel'hessaj contre elle, qui ressemblait beaucoup à Val'nadi, mais en bien plus jeune. Tout ce beau petit monde dormait silencieusement dans la chambre sombre, légèrement éclairée de quelques lumières magique, des sortes de luciole, servant à ne pas laisser la chambre dans le noir le plus complet pour les triplées. Ne perdant pas ses habitudes, Val'nadi avait le sommeil léger, de toutes ses nuits à dormir dehors, à guetter le moindre bruit. Il suffisait qu'une de ses petites sœurs ne bouge un peu trop et elle ouvait les yeux.

Dor'alyth remuait, elle se réveilla donc, constatant aucun danger, tout allait bien cette nuit, comme depuis plusieurs semaines. Elle contempla sa petite sœur dormir paisiblement sur la poitrine de Streaka. Du dos de la main, elle caressa sa petite joue, elle bavait doucement sur la drow, un sommeil des plus profond, passer du froid et la dureté du sol à ses lits si moelleux et chaud, ça leur changeait la vie. Val'nadi était si chanceuse d'avoir rencontré cette drow qui leur offrait une nouvelle vie, pleine d'amour, de sécurité et de tendresse. Comme quoi, il ne faut pas faire d'un cas une généralité, tout les drows n'étaient pas des monstres.

Cela faisait plusieurs semaines que Streeaka avait adopté Val’nadi et ses trois sœurs, et le jour fatidique était venu… Le jour où Val’nadi allait rencontrer la sœur de Streeaka, sa tante, la puissante magicienne du clan Z’Ress, Zila. C’était elle qui allait superviser la formation magique de Val’nadi, ce qui impliquerait sûrement qu’elle se rende plus souvent au manoir Z’Ress. Val’nadi devait rester avec ses trois sœurs, et celles-ci étaient encore trop jeunes pour sortir. Pour l’heure, Zila se trouvait à Blackreach, une forêt magique composée de ruines et de champignons fluorescents géants s’articulant autour d’un lac souterrain. Elle y menait ses expériences magiques, et pouvait y passer des mois. Val’nadi anticipait un peu ce voyage, alors Streeaka avait accepté de dormir avec les triplées. L’elfette avait ainsi pu constater que la sévère Matriarche pouvait se montrer douce et aimante, un comportement qui tranchait avec la manière dont elle agissait en public. Elle pouvait se montrer inflexible, cruelle, mais les Drows fonctionnaient ainsi. Val’nadi avait déjà pu le constater en croisant certaines Drows du clan, qui n’hésitaient pas à lui sourire cruellement. Streeaka avait clairement annoncé que Val’nadi était sous sa protection, mais elle n’était pas la souveraine de Menzoberranzan.

Streeaka se réveilla, et cligna des yeux en voyant que l’une des sœurs de Val’nadi s’était couchée sur elle. C’était Pel’hessaj. Streeaka cligna des yeux, et, en tournant la tête, croisa le regard d’une autre des triplettes, Dor’alyth. Streaka lui sourit alors, et déplaça sa main, venant caresser les cheveux de Dor’alyth. Elle vit les yeux de celle-ci se plisser, et la Matriarche continua à lui caresser les cheveux.

« Tu es bien matinale, toi, ma petite… »

Pel’hessaj était entre les personnes endormies. Val’nadi dormait également à côté, avec Mah’khoil posée sur elle. Pel’hessaj semblait de toute évidence être celle à qui manquait le plus une mère, vu sa tendance à se blottir contre le corps de Streeaka. Celle-ci ne parlait pas trop, préférant laisser dormir les petites, mais s’amusait avec ses doigts, retrouvant un plaisir enfantin, éternel, celui d’une mère jouant avec ses enfants, s’amusant à traîner ses doigts sur le visage de Pel’hessaj, pour voir comment celle-ci réagirait…

Dans la chambre de Streaka régnait une douce ambiance, un silence des plus reposants et une image du bonheur. Ce n'était que quatre elfes dormant avec une drow, mais aussi une petite famille, réunie avec l'esprit plus léger, sans avoir peur qu'une personne débarque dans leur sommeil pour en vouloir à leur vie. Ce n'était pas totalement faux ici... Les Drow sont des êtres qui peuvent se planter un couteau dans le dos, tant qu'aucune preuve n'était présentée, les hautes instances ici fermaient les yeux sur ce genre de querelles familiales ou entre clans. Mais Val'nadi ne voulait de mal à personne, juste vivre en harmonie avec ses petites sœurs, auprès de sa nouvelle maman. Délicatement, les elfettes se réveillaient tour à tour, observant la tendresse de la drow envers elles, la plus âgée du lot fut la dernière à ouvrir les yeux pour voir sa mère souriante et aimante envers ses petites sœurs.

Une agréable vision au réveil. Elle ne prononçait pas le moindre mot, observant simplement en souriant, gardant ses sœurs pressée contre elle quand c'était le cas. Même elle, se rapprochait doucement, arrivant à poser sa tête sur l'épaule de la matriarche, sans forcer ses petites sœurs à en faire autant. L'une était déjà sur Streaka, la seconde sur sa grande sœur, la dernière était juste en sandwich entre les deux grandes personnes, elle les empêchaient de se blottir, même si sans elles, elles avaient quand même une des petites qui dormaient sur leur corps donc... ça ne changeait pas beaucoup l'équation. C'était toujours un peu perturbant de se réveiller ici. Pas du fait que c'était bizarre, elles se faisaient à l'idée de vivre ici, mais sans soleil, difficile de savoir s'il était le matin, l'après-midi ou même encore le beau milieu de la nuit. Val'nadi ouvrait enfin la bouche, mais, à peine réveiller, sa douce voix n'était qu'un murmure glisser près de l'oreille de sa mère. Elle avait conscience que ses sœurs étaient réveillées, même sans, elle n'aurait rien dit d'adulte devant elles, mais, à peine réveillée, il était inutile d'aller trop vite ou parler trop fort.

« Vous avez bien dormi, maman ? »

Elle tâchait de montrer l'exemple, à force de voir leur grande sœur l'appeler ainsi, elles accepteront plus facilement cela. Il n'a jamais été question qu'elle remplace leur mère, mais, en échange de la sécurité et tout ce qui allait avec, il était normal de suivre les règles de son jeu. La chose faisait doucement son chemin, mais venant de si jeunes enfants, c'est normal d'attendre un peu que la chose s'installe bien. Sa main glissa sur sa petite sœur qui avait toujours la tête sur la poitrine de Streaka, même réveiller, elle profitait du silence et de l'ambiance pour rallonger encore un peu sa nuit. Avec elles, un simple regard de Val'nadi suffisait à jauger si elles allaient bien ou non, et c'était le cas. Dans ce grand lit, au chaud, en « famille », avec les chats que la drow avait offert à leur arrivée. Les deux familles étaient éparpillées dans le lit. N'était-ce pas ça, le mot bonheur ?

Des quatre, Dor’alyth allait de toute évidence être la plus compliquée à réveiller. Il fallait bien admettre qu’elle se taillait la part du lion, ou de la lionne. Affalée sur le corps de Streeaka, sa tête posée contre ses seins, elle n’avait aucune raison de se réveiller vite. Streeaka avait très vite réalisé que ces elfettes avaient avant tout besoin d’un contact maternel, de retisser un lien familial qui avait été rompu. Elle avait donc agi en ce sens. Streeaka n’avait pas cherché à les manipuler, juste à leur offrir ce dont elles avaient besoin. Peu à peu, elles émergeaient, y compris Val’nadi, qui se déplaça lentement à son tour. Si elle était plus âgée que ces sœurs, et en tout cas suffisamment âgée pour avoir une relation sexuelle avec Streeaka, elle n’en restait pas moins une fille sans mère. Elle se lova donc doucement contre le corps de la Matriarche, posant sa tête sur son épaule, et la salua à sa manière, la gratifiant d’un « maman » qui n’avait rien de surprenant. Un doux sourire éclaira les lèvres de Streeaka, qui se pencha vers Val’nadi, et l’embrassa sur la tête.

« Bonjour, ma Val’nadi… Mais tu peux me tutoyer, tu sais, je suis ta Maman. »

Elle lui sourit encore, et caressa les cheveux de Dor’alyth.

« Allez, réveille-toi, petite princesse… »

L’intéressée gémit doucement, et frotta davantage sa tête contre les seins de sa nouvelle mère. Cela amena évidemment Streeaka à sourire une nouvelle fois. Elle s’amusait de cette réaction, et regarda à nouveau Val’nadi.

« Visiblement, ta petite-sœur n’a pas trop envie de se réveiller… Je crois qu’elle doit être heureuse contre moi, tu ne crois pas ? »

Leur nouveau quotidien chez Streaka prenait doucement ses aises, Val'nadi ne pouvait pas prédire le futur, mais depuis sa première fois avec la drow, elle a remis ça plus d'une fois, plusieurs fois dans la même journée même. Bien que le terme « journée » soit difficile à savoir, c'était une des choses dont elle avait le plus de mal à s'y faire. Comment savoir ? Elle qui a toujours été habituée comme tout être de la surface à vivre le jour et se reposer la nuit, ici, dans l'ombre... difficile de savoir. Et c'était peut-être pas plus mal, cela pouvait empêcher quelque nuisibles qui pourraient en avoir après elles, de fouiller dans le coin. Doucement, l'elfette se réveillait en voyant sa nouvelle mère à ses côtés, avec ses petites sœurs. Elle avait beau la fréquenter depuis quelques semaines, il restait encore assez rare qu'elle la tutoie, mais en même temps, elle lui devait tant alors, un peu de politesse, c'était la moindre des choses pour elle. Au moins, la présence des triplées rendait ce réveil vraiment doux et tendre, car d'habitude, quand la drow se réveillait la première, elle avait tendance à la réveiller aussi en jouant avec son corps. Quoi de plus normal après tout ? Val'nadi n'avait pas les formes de la Drow, mais son corps restait des plus attirants. Sa douceur, son odeur, sa légèreté.

« Quoi de plus normal ? Moi aussi, j'aime en faire autant, après tout. »

Le matin, c'était difficile de vraiment en profiter, mais le soir, une fois la drow bien épuisée – ou plutôt après l'avoir bien épuisée, car elle avait toujours plus d'endurance qu'elle – elle avait droit parfois à ce genre de moment tout simple où elle dormait contre la matriarche, profitant de la chaleur de son corps, de sa douceur et sa tendresse. Cela ne pouvait que lui laisser une douce impression pour s'endormir. Même si les filles avaient encore du mal avec tout cela, le sommeil de Dor'alyth prouvait qu'elles se faisaient à cette nouvelle forme de famille, il fallait juste leur laisser un peu plus de temps. La main de Val'nadi s'approchait d'elle, caressant sa joue et son oreille, son index titillant la pointe de cette dernière.

« Réveille-toi, ma puce... on va devoir aller prendre le petit-déjeuner, d'accord ? »

Il y avait fort à parier que la matriarche doit encore la porter en attendant qu'elle émerge de son sommeil tandis que l’aînée, se redressa doucement, elle aussi avec sa petite sœur sur elle. Elle remettait en place sa chemise de nuit, l'un de ses seins étant encore mouillé, preuve que sa petite sœur avait dû rêver de leur mère ou simplement chercher à la téter dans son sommeil ? Elle n'y faisait plus attention, elle comprenait donc, elle leur excusait ce petit geste. Même si une des trois triplées n'était pas dans une des paires de bras, elle tenait sa grande sœur par la main, le temps de se diriger hors de la chambre. Val'nadi agissait comme leur maman, depuis plus d'un an, elle veillait sur elles, elle s'assurait de leur état, de leurs soucis, elle les rassurait, bref, elle était très fusionnelle avec elles. Même actuellement, elle s'assurait que chacune d'elles avait bien dormi, sans faire de cauchemars ou autres. Une vraie petite maman à en devenir ! Au moins, aux côtés de Streaka, elle ne craignait pas de mauvais regards de la part des autres Drows, si la matriarche s'en rendait compte... il vaut mieux que ni Val'nadi ni ses petites sœurs ne sachent ce qui arrivera !

Avec Val’nadi et ses petites sœurs, Streeaka redécouvrait les joies de la maternité. Elle avait déjà eu des enfants, et, existant depuis déjà quelques siècles, Streeaka avait déjà eu bien des enfants. Elle n’avait jamais éteint cette fibre maternelle en elle, qui lui donnait parfois l’impression d’être une « mère-poule ». Elle souriait ainsi en voyant comment Dor’alyth dormait paisiblement contre elle. Quand Val’nadi tenta de la sortir de sa torpeur, l’intéressée grogna doucement en se crispant contre Streeaka, frottant encore ses seins avec sa petiute tête.

« Inutile d’insister, Val’nadi, je connais quelque chose qui fera sortir Dor’alyth de sa torpeur… »

Les jeunes elfes commençaient lentement à se faire à leur vie ici. La situation était inhabituelle, et la vue du soleil leur manquait, naturellement. Le soleil structurait la vie des habitants du Dessus, et, ici, dans l’Outreterre, il fallait se faire à l’absence de lumière ensoleillée. Il y avait des lumières émanant de champignons phosphorescents, de cristaux, et on apercevait parfois des rayons lumineux à travers quelques rares fissures, mais ce monde était si profond que la lumière du soleil filtrait très rarement jusqu’ici. Streeaka comptait toutefois leur faire de nouveau visiter le monde du Dessus, car les Drows avaient encore des liens très importants avec ce peuple. Streeaka finit donc par se relever, maintenant la tête de Dor’alyth contre elle, et la petite famille se dirigeai vers le réfectoire. Streeaka savait ce que ces jeunes filles avaient vécu, alors elle n’insistait pas trop sur elles.

Toutefois, quand elles rejoignirent la salle à manger, Dor’alyth commença à gémir. En sentant les effluves et les odeurs s’échappant de la cuisine, son estomac se réveilla, et commença à gargouiller.

« Des enfants paresseux au matin, j’en ai toujours eu, expliqua-t-elle à Val’nadi. Je les réveille en jouant avec leur appétit… N’est-ce pas, Dor’alyth ?
-  Ma-Maman… J’ai faim… ! »

Streeaka sourit, heureuse que Dor’alyth l’appelle si naturellement « Maman ». Elles rejoignirent donc sa salle, et Streeaka posa Dor’alyth sur son siège pour enfants. Val’nadi faisait de même avec les deux autres, tandis que les domestiques amenaient des plateaux en argent avec des viennoiseries et du chocolat chaud. Un plat simple, mais toujours aussi bon. On amenait également du jus d’orange, du pain frais, des croissants… Streeaka s’installa donc, et laissa le temps à Val’nadi de préparer ses sœurs.

« C’est le grand jour pour vous, mes toutes belles, donc prenez des forces. Vous irez voir Tata Zila toutes les quatre, mais je vous accompagnerai. »

Elle n'avait pas eu le choix, quand tout a dérapé, Val'nadi à du prendre au sérieux son rôle de grande sœur, même si déjà avant, elle y faisait attention, là, elle était un peu la mère de substitution. Depuis leur installation, ici, une nouvelle routine prenait place et elle devait faire avec, il y avait de nouvelles règles ici, mais oui, le soleil leur manquait, que ce soit clair ou que cela joue sans se savoir. Vivre dans l'ombre, c'était une chose, mais à trop rester ici, oui, elles n'y étaient pas habituées à être si longtemps éloignée de cette source de lumière. Sans être vitale pour elles, ça jouait quand même un peu dans leur vie de tous les jours. Allant se remplir l'estomac avec Streeaka, la petite famille allait pouvoir manger un peu, Val'nadi installant ses petites sœurs ici et là, autour de la table, pour qu'elles puissent bien manger. Cela leur changeait de ses nombreux matins où parfois, elles n'avaient qu'un peu d'eau frais qu'elle avait pu trouver mais, ce fut une époque difficile et troubler. Maintenant... ça va.

Chacune mangeait à leur rythme, dépendant de l'état de réveil de chacune alors que la Matriarche évoquait ce grand jour arrivé où elles allaient travailler avec Zila. Elle ignorait qui était vraiment cette femme, si elle était comme Streeaka, encore plus souple ou au contraire, plus rigide ? Val'nadi devait beaucoup à cette femme, mais il n'était pas question que quelqu'un ici traite mal sa famille, elle n'était pas bien grande, pas bien forte, mais elle saurait se battre pour défendre ses petites sœurs ! Mais avec la matriarche non loin, ça devrait aller. Elle avait conscience que tout cela était lié à une formation magique en somme, elle avait réussi à voir cela avec les filles et ça devrait pouvoir le faire, mais voilà, aussi douée soient-elles pour ce petit exploit qu'elles avaient fait, c'était peut-être un coup de chance, qui sait si cela arrivera de nouveau ? Enfin, Val'nadi ignorait, tout comme leur mère, que les quatre elfes étaient les petites filles de la déesse des sorcières elle-même ! Ainsi que de celle qui a inventé les runes magiques, faisant d'elles des êtres au potentiel insoupçonné !

Leur marque de naissance était autant pour brider leur pouvoir qu'effacer toute trace qui pourrait montrer un lien avec Sha. Cette lointaine époque où la déesse et ses proches étaient chassées et tuer. C'est une chance que leur mère avait pu vivre aussi longtemps sans le moindre danger, car le sceau avait fonctionné et qu'aux yeux de n'importe qui, sa mère était simplement une elfe, sans la moindre once magique en elle. Sans être banale, ça arrivait parfois qu'un être vivant comme un elfe, n'ait aucun don magique.

« Tu peux nous parler encore un peu d'elle ? Comment elle est, votre lien, ce genre de choses ? »

La famille, chez les drow, c'est spécial. Mais Val'nadi demandait pour rassurer un peu les filles. Savoir qui était la grande sœur entre les deux, comment elle pouvait être, ça pouvait toujours les aider à se rassurer un peu. On ne pouvait pas dire qu'elles voyaient beaucoup de monde ici, en dehors de la matriarche, de Midona, parfois. Elles ont vécu une année à rester près de leur grande sœur, évitant la foule donc, elles n'étaient pas si déranger par ça, mais bon, ici, l'ambiance n'était pas la plus chaleureuse non plus. Comme une petite maman, la grande sœur veillait sur tout, aidant au besoin bien que là, il n'y avait pas forcément besoin d'elle. Après ça, il y aura le bain et après, à voir quand elles iront rencontrer cette Zila ?

Streeaka les conduisit vers la salle à manger. De délicieuses odeurs s’échappaient de la cuisine, et les odeurs achevèrent de réveiller Dor’alyth. Elle se tortilla entre les bras de Streeaka, qui la posa au sol. Elle marcha alors, remuant ses petits pieds en trottinant le long du couloir menant à la salle. Streeaka disposait de serviteurs et de cuisiniers, et organisait chaque matin un petit-déjeuner très agréable, à base de pain frais, de viennoiseries, de chocolat de chaud, de fruits, de jus d’orange… Un petit-déjeuner ordinaire pour bien des habitants du Dessus, mais qui nécessitait chez Streeaka une grande organisation. Son palais disposait d’une boulangerie. Cela nécessitait des ingrédients en amont, des ingrédients qu’on ne pouvait pas obtenir dans l’Outreterre. Certains préféraient donc des repas en utilisant les aliments de l’Outreterre, mais il s’agissait d’une nourriture rance, rocailleuse, souvent amère ou acide… Sauf à aimer manger au réveil des morceaux de viande ou de volaille.

Les trois filles disposaient d’un banc attitré sur lequel elles se rendirent naturellement. Voir des enfants égayait toujours l’ambiance, et il y avait peu de Drows ici, dans cette enceinte. Les serviteurs de Streeaka étaient tous des humains, généralement des esclaves vivant dans des conditions difficiles, des mineurs qui s’étaient égarés et que les Drows vendaient à d’autres Drows. Ici, ils étaient nourris, logis, blanchis, lavés… C’était le mieux qu’on puisse rêver pour eux. Ils saluèrent leur Maîtresse, ainsi que les trois Princesses, leur offrant de la confiture, des biscottes croustillantes, et du chocolat chaud, tout en leur rappelant de bien manger, de se laver les lèvres quand elles avaient du chocolat chaud dessus. Après tant de temps à errer le matin dans les campagnes, à se nourrir d’herbes ou de fruits humides, de vrais repas étaient très agréables pour cette petite famille.

Tandis qu’elles commençaient à manger, Streeaka se mit du beurre sur du pain, et le mangea en le trempant dans du chocolat chaud.

*Comment les humains, si idiots, ont pu concevoir des choses aussi bonnes ? Cela me surprendra toujours…*

Tout l’art était de bien préparer le pain. Streeaka aimait bien manger, et il lui fallait du pain tendre, frais. Tandis qu’elle mangeait, Val’nadi l’interrogea alors sur « Tata » Zila.

« Et bien… Zila est ma grande-sœur. C’est une femme assez atypique, plutôt excentrique. Elle sort rarement de chez elle, et n’aime pas autant que moi les mondanités. C’est une magicienne exceptionnelle, une Drow-vampire qui a appris les arts de la sorcellerie. Elle aime se donner une aura effrayante, mais j’ai toute confiance en elle. »

Streeaka rajouta ensuite un détail, mais qui devrait sans doute faire réagir Val’nadi sur l’importance du lien qui unissait la Matriarche à Zila :

« J’ai eu quasiment tous mes enfants avec elle. »

Toute cette routine qui s'installait, cette nouvelle vie, ça aurait pu les effrayer si elles seraient passées de la forêt où elles avaient grandi à cet endroit, mais passer une année à marcher sur les routes, évitant les villes et endroits peuplé pour se nourrir difficilement, mais convenablement. Val'nadi n'hésitait pas parfois à sacrifier de sa part pour que ses trois petites sœurs ait une part équitable entre elles. Bien que ce ne fut pas la joie, les fillettes ont eu le meilleur que leur grande sœur ai pu trouver, ce fut plus dur pour elle que pour elles. Même si elle aimait trouvé ce genre de repas ici, elle savait combien ça devait être difficile ou coûteux d'avoir un tel repas, à chaque fois. Elle ne se sentait pas coupable, mais elle savait que d'une façon ou d'une autre, sa dette prenait de plus en plus de place. Ayant grandi comme elfe, elles n'avaient pas vraiment tout cela, rarement. Les elfes se nourrissaient surtout de ce que mère nature offrait. Des fruits, des herbes, des légumes, du lait, de l'eau, des œufs parfois. Bien sûr de la viande et du poisson aussi, mais ce n'était pas une chose obligatoire à chaque repas. Là ou un humain qui peut se le permettre aura viande ou poisson à chaque repas, les elfes faisaient une ou deux fois par semaine. Tout dépendait des familles, mais c'était comme ça pour elle. C'était important pour bien grandir, ce n'était pas capital de tuer chaque jour !

Val'nadi venait donc prendre quelques informations sur Zila, c'était une façon d'avoir des informations toutes fraîches pour les petites afin qu'elles appréhende un peu les choses. La matriarche usait de quelques mots compliqués pour elles, si la plupart étaient incomprises pour elles, elles comprenaient l'essentiel, quand bien même elles comprenaient le mot « effrayante »... Val'nadi espérait que ça irait alors qu'elle ajouta avoir eu tout ses enfants avec elles. Pour les plus jeunes, ça n'avait pas ou peu d'importance comme informations, mais elle, elle su que c'était quand même... étrange comme façon de voir les choses ! Chez certaines familles nobles d'elfe, c'était parfois le cas aussi, mais sans être taboue, le sujet était éviter. Ici... c'était moins honteux ? Plus normal ? Elle ignorait comment voir les choses du point de vue d'un Drow, mais la rougeur sur ses joues prouvait qu'elle ne s'y était pas attendue !

« Je euh... J'ignorais que tu avais déjà des enfants... beaucoup ? »

Elles ont parlé de bien des choses depuis leur arrivée, mais pour elle, le sujet n'était pas venu sur la table, jugeant peut-être un peu vite que la matriarche n'avait pas eu d'enfant par manque de partenaire ou un souci de santé, d'où cet attachement assez rapide à elle et ses petites sœurs ? Après tout, elle voulait se faire appeler maman par les elfes, c'était quand même une bonne piste pour le raisonnement de la jeune femme. Comme quoi, elle n'avait pas eu tout ce qu'il y avait à savoir. Même si le sujet ne pardonnerait pas les plus jeunes, elles étaient sûrement un peu curieuse, du nombre comme de leurs âges. Mais bon, s'ils avaient été jeunes, elles les auraient déjà croisées, ce qui voulait dire qu'ils devaient déjà être adultes et indépendant. Mais bon, c'était toujours un plus d'en apprendre plus sur leur nouvelle famille.

Val’nadi exprima sa surprise quand Streeaka révéla qu’elle avait déjà des enfants. L’elfette rougit, et lui demanda combien elle en avait eu. Streeaka sourit doucement, et caressa les cheveux de Val’nadi, avant de lui pincer le nez.

« Je ne fais pas mon âge, c’est gentil de le dire comme ça… Mais oui, j’ai déjà eu un certain nombre de filles. »

Des enfants qu’elle avait toujours eus avec la même personne, sa sœur.

« J’ai eu… Hm… Tu sais, j’existe depuis plusieurs millénaires, alors… Si je me souviens bien… 127. »

Un chiffre qui était somme toute très modeste. Les humains étaient beaucoup plus fertiles, et Streeaka avait pour elle une vie très longue. Le chiffre sembla en tout cas surprendre Val’nadi, et Streeaka gloussa doucement.

« Comme les elfes du Dessus, les Drows ne sont pas très fertiles. Et je me fais un point d’honneur à accoucher de toutes mes filles. C’est ma sœur qui se charge d’initier le processus, et qui s’assure que j’accouche bien d’enfants. La dernière fois que j’ai accouché remonte à plusieurs siècles… Laelavin est la dernière de mes filles en date. Ceci étant dit, ne t’attends pas à de grands repas de famille, la plupart de mes files sont mortes, beaucoup en essayant de me tuer ou de me renverser. »

Elle put voir le regard catastrophé et indécis de Val’nadi devant ce que Streeaka était en train de dire, et celle-ci pouffa encore.

« Nos mœurs peuvent te sembler très bizarres, ma chérie… Les Drows sont un peuple à la fois civilisé et violent. Chez nous, il est normal que les héritières cherchent à tuer leurs parents. J’ai formé Laelavin avec amour, mais un jour viendra où elle cherchera à prendre ma place. Certaines de mes filles étaient plus cruelles que d’autres. Si je devais abdiquer, j’espère juste que celle qui aura mon poste ne me tuera pas… Mais c’est souvent la meilleure manière d’empêcher son prédécesseur de revenir exercer des prétentions sur le trône, après tout. »

Val'nadi engageait la conversation, espérant ne pas mettre les pieds dans le plat afin d'en savoir un peu plus sur la famille Drow, elle en faisait plus ou moins partie maintenant après tout. L'elfette pensait entendre une histoire classique, mais elle était loin de se douter que, si jusque-là ce qu'elle a entendue des Drows étaient plutôt faux – concernant Streeaka en tout cas – eh bien, il y avait une part de vérité même la concernant. Déjà, le nombre d'enfants était hallucinant ! Cent vingt-sept ?! Même si sa mère biologique était aussi très âgée, elle n'avait eu que quatre enfants en deux grosses ! Elle ne saurait dire laquelle de ses deux « mère » était la plus âgée, sa mère elfique était née à une époque où la déesse Sha n'était pas encore banni, bien qu'elle ignorait ce détail. Une longue vie classique et reposante dans divers coins elfiques, avant d'y rester quand elle rencontra leur père. Mais la suite fut plus surprenante. Même si elle n'en était pas sûre, la demoiselle comprenait que c'était la sœur de Streeaka qui était la seconde mère de ses enfants ? L'inceste n'était pas si inédit chez les elfes, elle avait connu quelques familles comme ça, même si souvent, cela se faisait dans les lignées nobles – ce qui est peut-être le cas de Streeaka, vu qu'elle se fait nommée la Matriarche ? – mais autant d'enfants, avec sa sœur ?!

Mais pour la suite, elle hésitait à cacher les oreilles de ses petites sœurs même si ce serait impossible ! Meurtre maternel, infanticide ? Même jeunes, elles comprenaient ce genre de choses même si le terme meurtre ou infanticide serait sûrement inconnue pour elles... Mais quelle tradition permet cela ? Tuer ses enfants ? Tuer ses parents ? Certes, cela peut arriver dans le monde animal, mais ce ne sont pas des animaux, ce sont des elfes/drow quand même.

« Mais c'est horrible... Devoir... ses propres enfants ? Et eux, leur propre mère ? »

Après ce qu'elles avaient traversé depuis une année, logique que ça l'affectait un peu. Elle ne pouvait comprendre ça, même si cela faisait partie des mœurs des Drows, pour elle, c'était juste abominable comme façon de faire. Qu'elles comprennent ou non, les triplettes continuaient de manger sans trop faire attention à ce que les grandes personnes pouvaient dire. Mais maintenant qu'elle sait cela, Val'nadi venait à se demander si elles étaient vraiment en sécurité ici ? Avec des enfants qui cherchent à tuer leur mère ? Elles pourraient autant devenir une cible pour les enfants de Streeaka ? Près d'elle, elle parla à son oreille, loin des petites pour partager une certaine inquiétude à ce sujet.

« Mais... nous ne risquons pas de devenir des cibles, étant donné que nous vivons avec toi ? N'y a t'il aucun moyen de faire la paix, en quelque sorte ? »

Une coutume Drow installée depuis des lustres dans leur façon de vivre, c'est sûr qu'une elfe venue du dessus trouvait cela étrange et horrible, mais c'était leur façon de faire après tout. Ce ne sont pas quelques mots innocemment dit qui allait changer leur façon de vivre, mais... c'étaient deux cultures bien à part bien que tous les deux partageaient de mêmes racines lointaines avant que leur race ne soit séparée en elfe et drow...

Streeaka s’attendait à ce que de telles révélations les choquent. Val’nadi écarquilla ses yeux, ronds comme ceux d’une soucoupe. Elle se rapprocha ensuite de Streeaka, et lui demanda si elles ne risquaient pas de devenir, elles, une menace. Streeaka sourit doucement, et lui ébouriffa les cheveux.

« Bien sûr que non. Il n’y a aucun risque que vous puissiez un jour me succéder. »

Elle développa ensuite, en invitant Val’nadi à s’asseoir sur ses genoux :

« Je comprends que notre culture puisse te sembler… Barbare. Mais notre culture favorise la rivalité entre héritières. Tu sais, au sommet de notre peuple, il y a une Déesse… Une Déesse qui se manifeste, la Reine-Mère Lolth. »

Streeaka lui expliqua ensuite que la Déesse dirigeait toute la société drow, et avait une nette préférence pour les femmes. Concernant l’héritage, il y avait une situation paradoxale chez les maisons drows.

« Notre culture encourage à avoir beaucoup d’héritières, mais, paradoxalement, plus une famille a d’héritières, et plus sa sécurité est compromise. Tu sais, chez nous, l’amour est plutôt mal vu. Former un couple est très mal vu, les Drows doivent être fortes, indépendantes, elles ne doivent pas s’enchaîner dans des relations qui les compriment et les lient. Nous devons être fortes, à l’image de notre Déesse. Alors, dans une famille qui se fonde sur le pouvoir, la rivalité est naturelle… Mais toi, Val’nadi, jamais la Déesse ne t’offrira la direction d’une maison drow. Pourquoi crois-tu qu’il n’y a pas d’elfes ici, hein ? Tu bénéficies de ma protection, toi et tes sœurs, mais vous ne serez jamais comparables, légalement, à d’autres Drows. »

C’était dur, mais il fallait aussi que Val’nadi comprenne où elle se trouvait. Le peuple drow n’était pas un peuple aimant ou innocent. C’était un peuple dur, cruel, inégalitaire, mais on ne pouvait pas non plus empêcher les gens de s’aimer. Streeaka faisait en ce sens figure d’exception, comme elle le montrait en ce moment. Sa main caressa doucement la joue de Val’nadi, et elle l’embrassa ensuite sur les lèvres, tout doucement.

« Tu sais, je ne pense pas que vous resterez éternellement ici toutes les quatre… Cette société, je ne pense pas qu’elle soit faite pour vous. Mais je dois déjà connaître l’étendue de vos talents, c’est pour ça que nous allons voir Zila. »

Et, même si la règle était de ne pas aimer, Streeaka ne pouvait s’en empêcher. Elle aimait Zila, d’un amour sincère et profond.

Val'nadi n'avait pas beaucoup d'attachement à sa race, elle a vécu avec les elfes la plus grande partie de sa vie, mais elle était très proche de sa mère, leur famille était plutôt casanière, bien sûr, ils sortaient et se mêlaient aux autres, mais sa mère avait toujours respecté une règle qu'on lui a enseignée depuis toute petite. Ne pas se faire remarqué. Donc, mis à part des habitudes elfiques, ce n'est pas comme si elle croyait en une divinité précise ou non, elle avait plus des habitudes comme celui de consommer plus de fruit et de légume que de viande, bien qu'elles en mangeaient un peu, pour grandir, leur repas était plus issu de mère nature que d'une vie en particulier. Alors entendre ce genre de choses, ça lui faisait un peu peur, surtout pour ses petites sœurs, elle ne voulait pas qu'elles soient une cible par l'une des nombreuses filles de Streeaka. À quoi bon leur offrir un toit si le danger rodait entre les murs ? Mais la matriarche savait la rassurer, rien de tout cela ne risquait de leur arrivée, car elles n'étaient pas Drow. Au moins, ses paroles avaient le mérite d'un peu la rassuré... Ce n'est pas comme si elle voulait habiter ici éternellement, mais au moins laisser les petites grandir en sécurité et après, elle verra bien, mais pour le moment, elle pensait avant tout aux triplées. Au minimum, donc, elle pensait qu'une dizaine d'années serait nécessaire pour qu'elles puissent être considérées au moins comme de jeunes adultes, apte à se défendre. Même si Val'nadi ignorait de quoi demain était fait, ce serait bien le minimum pour imaginer se séparer de Streeaka en la remerciant de son aide pendant cette décennie.

Assise sur les cuisses de cette dernière, elle se montrait toujours douce et gentille, c'était vraiment l'image inverse qu'on lui avait décrite des Drows mais cela n'était pas fait pour lui déplaire au moins. Les filles mangeaient à leur faim ici, sans se contenter de peu de chose au moins, avec un toit, un feu pour se réchauffer, mis à part le manque de soleil, elles ne manquaient de pas grand-chose ici. Reste à savoir à quoi pourrait bien ressembler cet entraînement aux côtés de la sœur de la Matriarche, cette fameuse Zila. Il est normal qu'elle y assiste pour veiller sur ses petites sœurs, outre le fait qu'elle ne connaissait pas cette autre Drow, elle savait que les petites s'en voulaient d'avoir brisé la seule règle sur laquelle leur mère ne plaisantait pas, pas de magie. La magie a attiré cet homme et... la suite, la voilà aujourd'hui donc, elle n'a jamais eu besoin de le redire, depuis leur fuite, jamais il n'a été question de pratiquer de la magie. Elle allait devoir assurer la partie dans les coulisses pour qu'elles s'y mettent, en espérant que Zila soit patiente et compréhensive. Attendant que ce moment arrive, il restait encore un peu de temps, la fin de ce premier repas de la journée, le bain « en famille » puis Val'nadi devra sûrement s'occuper de Streeaka aussi tôt ou tard, les filles ayant dormis avec elles cette nuit, ce fut très calme et si Streeaka n'était pas nymphomane, l'elfette savait bien que ça commençait à faire long pour elle. Elle y aura droit sûrement bientôt, avant leur départ, à n'en point douter.

Val'nadi trempa sa viennoiserie dans le chocolat chaud, mangeant une petite partie, laissant l'autre moitié qui fut trempée vers les lèvres de la Matriarche, car elle savait partager, dans un geste romantique et mignon aussi. L'occasion pour elle de parler à voix basse, concernant ce sujet afin qu'elle se fasse une meilleure idée de quand ça allait avoir lieu et surtout, à quel point.

« Quand je devrais m'occuper de toi, Maman ? »

Même si le plus souvent, elle utilisait ce titre, il lui était déjà arrivé de devoir dire maîtresse par exemple. Et bien d'autres noms, depuis son arrivée ici, les titres qu'avait eu la matriarche de la part de son invitée furent nombreux. Assise sur ses cuisses, son petit poids ne pesait rien pour elle, même si sentir ses petites fesses sagement posées sur elle devait faire bouillir certaines choses en elle, la demoiselle commençait à bien la connaître maintenant.

Assise sur les cuisses de Streeaka, Val’nadi semblait s’être rassurée. Tant que Streeaka tiendrait les rênes, Val’nadi n’aurait rien à craindre. Personne ne toucherait à un seul de ses cheveux, ainsi qu’à ceux de ses petites-sœurs. Streeaka la laissait donc reprendre ses esprits, et l’elfette attrapa alors un croissant, qu’elle trempa dans le chocolat chaud, et se retourna vers sa Maman. Elle le pointa vers elle. Souriant doucement, Streeaka lui caressa la tête, et mordilla l’autre bout du croissant, l’avalant également. Cela se termina par un baiser appuyé sur les lèvres de Val’nadi, qui en trembla doucement. Elle était toute excitée par cette situation,  à tel point qu’elle lui demanda à voix basse quand elle devrait « s’occuper » de Maman. La Drow sourit malicieusement, et embrassa Val’nadi sur le nez.

« Dit comme ça, on dirait presque tu es en manque, ma belle… Mais c’est normal, toi et tes sœurs, vous avez longuement erré. Il est normal que ton corps réclame l’amour que seule une Maman comme moi peut lui apporter. »

Elles faisaient habituellement l’amour à chaque nuit ensemble. Mais, cette nuit, il y avait eu un impair, car les trois sœurs de Val’nadi étaient agitées, et elles avaient donc dormi à cinq dans le lit de Streeaka. Or, avec des filles en bas âge, il était évidemment exclu de faire quoi que ce soit de sexuel ! Et, de fait, quand les petites paniquaient comme ça, seule la présence de Streeaka arrivait à les calmer… Val’nadi aussi, certes, mais les petites-sœurs de Val’nadi semblaient avoir, elles aussi, associer Streeaka au concept maternel. Et, à la vérité, seule une mère dévouée pouvait ainsi calmer les cauchemars des petites. Seulement, Val’nadi n’avait pas eu droit à sa dose de câlins ! Streeaka ne put que sourire en la voyant rougir. Cela lui allait si bien au teint !

« Je te ferai un gros câlin quand tes sœurs prendront leur bain… »

Streeaka disposait de serviteurs humains qui s’occupaient bien des petites. Elle ne pouvait pas confier ce genre de tâches aux Drows, et, même si Val’nadi n’aimait pas l’esclavage, il était incontestable que les esclaves de Streeaka étaient très bien traitées, et avaient droit à tout ce qu’elles auraient jamais pu imaginer, compte tenu du contexte. Streeaka l’embrassa ensuite sur le front, puis les filles finirent de manger. Les petites-sœurs de Val’nadi étaient toutes sales, et Streeaka ordonna aux domestiques d’aller les laver, tout en nettoyant la salle à manger. Elle laissa Val’nadi leur dire de se tenir sages, tout en leur rappelant qu’elle n’était pas très loin, puis deux domestiques les guidèrent vers leur salle de bains. Val’nadi se retrouva dès lors seule avec Streeaka, qui l’enlaça doucement dans son dos.

« Alors, alors… Où souhaites-tu que nous allions, ma belle ? Peut-être que tu as envie d’un bain, toi aussi, hum ? »

Et, vu le ton employé par Streeaka, celle-ci comptait bien participer à ce bain…

La jeune elfe était du genre à répandre le bien autour d'elle, même si sa priorité restait ses petites sœurs, elle avait pris l'habitude désormais de s'occuper de la Drow, et cette nuit fut très calme sur ce plan-là, elle savait que sa « mère » avait certaines pulsions à calmer même si elle ignorait quand ça trop dur à supporter pour elle ? Pour sûr, elle pouvait tenir quelques heures encore tranquilles, certainement, mais mieux vaut lui retirer cette épine du pied avant qu'elle ne soit trop enfoncée. Depuis son arrivée, ici, elle avait vite constaté que les plaisirs charnels étaient une des choses que la Drow préférait avec Val'nadi, bien sûr, ses petites sœurs en étaient épargné, tant pour y jouer que pour y assister, ça non, les Drows n'avaient pas ce genre de pratique bizarre – ou alors Streeaka épargnait ses invitées, sachant que Val'nadi refuserait une telle chose. Doucement, elle lui disait que ce serait pour bientôt, quand elles seront seules. Le temps pour elles de finir, pour l’aînée de la fratrie de guider ses petites sœurs en leur donnant quelques consignes, laissant les trois petites s’éloigner, l'esprit tranquille.

Dire qu'avant, se séparer de quelques mètres semblait déjà dangereux à ses yeux, là, des murs pouvaient les séparer, elle se sentait bien, même si elle restait quand même l'esprit plus tranquille quand elle voyait les petites dans son champ de vision. À peine éloignée que la Drow venait à la charge pour savoir où le faire, supposant même dans le bain ? Dans les bras noirs de l'elfe noir, elle gloussait en se tournant vers elle, s'y blottissant sans honte.

« Ce serait préférable, oui. Même si notre nuit fut calme, on risque d'être en sueur une fois finie donc, autant être au bon endroit pour se nettoyer. »

Passant ses bras autour de son cou, elle l'embrassa goulûment en fermant les yeux, son rythme était toujours doux et délicat, comme le goût de ses lèvres, tout chez Val'nadi respirait la douceur. Ses petites formes se pressaient contre les formes plus adultes de sa nouvelle maman, elle n'était pas forcément gâtée dans ce genre de critère, mais à côté de sa partenaire à la peau claire, elle avait bien plus de marge, c'était évident. Elle aurait pu rester agripper à elle, pour être transportée dans ses bras, mais la demoiselle était assez mature pour éviter d'être – trop – traitée en petite fille et pourrait donc marcher avec elle, même si elle acceptait volontiers de lui tenir la main. Une fois arrivée dans leur salle de bain privée pour ne pas croiser les petites, Val'nadi ôtait son pyjama, dévoilant son corps toujours aussi fin, clair et soyeux, se déshabillant seule, même si elle retrouverait bien vite la main de la Matriarche, ignorant si elle allait devoir la laver, se faire laver ou faire l'amour avant toute chose ? Rien n'était jamais vraiment écrit dans le marbre de ce côté-là.

« Tu veux que l'on commence par quoi ? »

Dit-elle, avec un ravissant sourire et avec presque autant d'innocence que le laisser supposer son joli minois, mais depuis, elle commençait à s'habituer aux mœurs sous ce toit. Elle savait bien ce qui allait se produire, même si la durée restait à déterminer. Sauf en cas d'urgence du côté des filles, ça pouvait bien durer un petit moment. Reste à savoir si Streeaka sera d'humeur à commencer par les plaisirs saphiques ou si elle voulait surtout rentrer dans le vif du sujet ? Tout était possible après tout.

Streeaka sourit doucement en compagnie de Val’nadi, et, main dans la main, les deux femmes rejoignirent la salle de bains de Streeaka. C’était une salle de bains élégante avec une grande baignoire en forme concentrique. Val’nadi se déshabilla rapidement. Elle semblait nerveuse, mais surtout excitée, le désir montant progressivement en elle. La Matriarche connaissait cette émotion, et elle l’encourageait naturellement chez son elfette. Val’nadi lui demanda donc par quoi elles allaient commencer. Streeaka se déplaça lentement, chaque démarche étant chez elle empreinte de sensualité. Comment ne pas être attirée par elle ?

« Hmmm… Vu ton état, ma chérie, je pense qu’il faut commencer par épancher ta soif. »

Pour l’heure, Val’nadi avait fait l’amour uniquement avec Streeka. À chaque fois qu’elle invitait d’autres partenaires, ou qu’elle organisait des orgies, elle n’y invitait pas Val’nadi. Cela changerait peut-être par la suite, mais, en l’état, Streeaka ne voulait pas mettre Val’nadi en danger. La Drow se déshabilla donc, finissant toute nue, elle aussi. Son magnifique corps sculptural à la peau sombre s’offrait au regard curieux de Val’nadi. Streeaka se pencha vers la baignoire, et actionna l’eau. Depuis un robinet doré, le jet d’eau fusa, et, quand elle se releva, Val’nadi put voir que Streeaka avait usé de sa magie. Un membre se dressait entre ses cuisses, une belle verge qui se redressa sur place.

« Approche-toi, appuie-toi contre la baignoire, ma belle… » ordonna Streeaka.

Elle parlait de sa voix douce, chaude, mais un peu plus grave, marquée par le désir. Val’nadi se rapprocha donc, et Streeaka lui ébouriffa les cheveux. Elle se glissa ensuite dans son dos, et frotta son corps contre le sien. La Matriarche était plus grande que Val’nadi, ce qui fit qu’elle pouvait la dominer assez facilement.Elle caressa donc ses douces épaules, tandis que ses seins heurtaient le haut du dos de l’elfette. Sa verge frotta ses fesses, avant de filer entre ses cuisses, remontant en caressant ses lèvres intimes. Streeaka était prête à agir, et soupira doucement dans son dos.

« Penche-toi vers l’arrière, courbe-moi ce joli dos, Maman va te donner un orgasme pendant que l’eau monte… »

Elle susurrait dans le creux de son oreille, irrésistible, envoûtante… Sensuelle !

Depuis qu'elle avait accepté de vivre ici un certain temps, Val'nadi a su se plier à certaines habitudes de la Drow, peut-être pas toutes, elle ignorait sûrement encore un tas de choses de sa mère adoptive, mais elfe comme drow, elles avaient une longue vie devant elles, ce n'était pas obligatoire de tout savoir sur l'autre en l'espace d'une poignet de jours. Les orgies, elle savait ce que cela voulait dire, elle n'y avait jamais participé, déjà, elle n'y était pas conviée et puis même si on le lui proposerait... elle dirait sûrement oui car elle devait beaucoup à la drow mais elle ne serait clairement pas à sa place dans ce genre de choses. Et puis quand cela avait lieu, ça lui permettait de passer plus de temps avec ses petites sœurs, ce n'était pas plus mal, elle qui faisait tout pour ne pas brusquer leurs habitudes étant donné qu'elles avaient vécue une année à être ensemble, du matin au soir, idem la nuit, elle veillait sur elles au péril de sa propre vie. Dans la salle d'eau, l'elfette s'était donc mise à nu, suivie de la drow qui déciderait de la suite en modifiant d'un tour de main son sexe. En se retournant, elle voyait cette trompe de chair pendre entre ses cuisses, un épais membre sombre qui semblait mou et agréable comme ça, mais qui ne tarderait pas à grossir et à se redresser.

Comme demandé, elle s'approcha de la baignoire, posant ses mains dessus, se penchant légèrement tandis que le corps chaud de sa nouvelle mère s'y collait. Comme prévu, cette chose, qui pendait entre ses cuisses, ne tardait pas à se redresser. Cette chose contre ses fesses se réveillait pour se redresser et se frotter entre ses jambes, sa mouille coulant lentement dessus tandis que la matriarche venait finalement lui demander de se courber en arrière. Elle n'allait pas discuter son envie, son menu corps se courba, sa tête prenant appui sur sa poitrine, voyant le visage de la drow à l'envers, lui offrant un petit sourire discret, continuant de garder les mains – ou plutôt les doigts – sur le bord de la baignoire. Son dos ne touchait plus sa mère, mais si sa tête était plus ou moins sur sa poitrine, ses fesses sentaient cette verge tendue qui semblait lui donner l'ordre de grandir pour qu'elle puisse se redresse plus encore, cette dernière venant donc se presser contre ses lèvres intimes.

« Hm, comme ça, Maman ? »

Cela semblait être bon, en même temps, elle ne pouvait pas vraiment faire plus vue le peu de possibilité avec un tel ordre. Certes, Val'nadi était plutôt souple, mais il ne fallait pas surestimer ses compétences. Ses petites joues rougissaient doucement, la chaleur grimpait doucement dans la salle comme entre elles, la jolie demoiselle avait un certain charme que Streeaka pouvait façonner selon ses envies. Elle n'avait pas finie sa croissance encore, qui sait ce que la nature lui réservait naturellement, après, certaines choses peuvent changer via la magie par exemple, mais pour le moment, pourquoi chercher à modifier cela ? Elle était parfaite ainsi, Streeaka avait raison d'en profiter. Val'nadi s'offrait à elle après tout.

Streeaka sentit doucement sa verge durcir. Elle la remua contre les lèvres intimes de Val’nadi, sans encore la pénétrer, mais la titillant doucement. Un sourire sur le coin des lèvres, ses mains caressaient les épaules de son elfette, et elle laissait le désir remonter doucement entre elles. Val’nadi était d’un naturel assez pudique, après tout. Streeaka continuait à palper ses épaules, les malaxant doucement, mais aussi fermement. Rien ne pressait, et elle avait envie de prendre son temps, de la stimuler. Il faudrait sans doute une bonne heure pour que les trois elfettes soient prêtes. Cela leur laissait le temps de s’amuser un peu.

Prenant son temps, la Matriarche se pencha en avant, ses seins heurtant sa délicieuse tête. Elle l’embrassa dans le creux du cou, embrassant doucement et tendrement sa peau. Elle mordilla sa peau, et l’eau du bassin s’arrêta ensuite de couler. Un léger sourire éclaira ses lèvres, et elle pinça l’un des seins de Val’nadi, sentant le téton durcir.

« L’eau est encore très chaude, ma belle, alors, on va devoir attendre qu’elle se refroidisse. Fort heureusement, j’ai quelques idées pour ça. »

Elle sourit encore, et l’embrassa sur la joue.

« J’ai l’impression que ma verge s’humidifie, pas toi ? »

Val’nadi avait un peu plus de mal à parler. Streeaka pouvait le sentir, et elle continuait à frotter sa verge contre ses lèvres intimes. Le sexe de sa partenaire était parfaitement épilé, et la Matriarche glissait dessus sans problème. Elle soupira encore, caressant les cheveux de Val’nadi, puis l’amena à se retourner. Et, tout aussi naturellement, la Matriarche alla l’embrasser, plaquant sa bouche contre la sienne. Le contact dura quelques secondes, le baiser se prolongea avec délectation, et elle souleva ensuite Val’nadi. La jeune elfette put sentir le rebord du bassin contre elle, et Streeaka la posa sur le rebord de la baignoire. Les vapeurs d’eau remontaient lentement, caressant ses fesses et son dos. Soupirant ensuite, Streeaka déplaça son membre, et commença à se positionner… Puis la pénétra ensuite, s’enfonçant dans la chatte de sa partenaire.

« Hmmm… Tu… Tu es toujours aussi serrée, ma belle, hmmm… ! »

Et ce pour le plus grand plaisir de l’intéressée, qui commença ses coups de reins en serrant ses mains sur le corps de sa partenaire…

Dans la salle de bain de la Drow, Val'nadi savait bien ce qui l'attendait, elle commençait à être habituée à la vie chez Streeaka. L'eau coulait, elle profitait d'elle doucement, sa verge tendue se collait entre ses cuisses pendant qu'elle était pleine de douceur, caressant ses épaules alors qu'elle peinait à rester sur la pointe des pieds. Vue sa taille, elle devait se mettre sur la pointe des pieds – pas totalement – pour gêner le moins possible la matriarche et son érection dont la cyprine coulait doucement dessus. Bientôt, elle ne tardait pas à se blottir contre elle, sa peau et sa poitrine contre elle, puis ses lèvres dans son cou, elle tremblait doucement de plaisir tandis qu'elle gémissait par a coup. Elle se faisait discrète, même si cela lui était arrivée de se lâcher et de faire entendre sa petite voix, elle n'était pas de celles qui aimaient se faire remarquées, la discrétion était plus son fort. Mais quand l'eau cessait de couler et que la drow voulait passer à la suite en la retournant, elle savait qu'il était temps ! Un baiser fut distribué, tandis qu'elle tremblait un peu plus de désir encore pour elle, sa queue se pressant toujours entre ses cuisses.

Soulever et déposé sur le bord de la baignoire, son entrecuisse était à bonne hauteur, Val'nadi ne lâchait que quelques petits gémissements, ne formant même pas une phrase alors que son gland appuyait contre son intimité, pénétrant sans mal la demoiselle. Bien que le passage fut étroit, comme toujours, elle serrait un peu ses mains contre la peau sombre de sa nouvelle maman. Cela a beau être plaisant, ce n'était pas de tout repos que de subir cela. Doucement, mais sûrement, sa queue se logeait en elle, bien qu'à l'étroit, sa verge arrivait bien au bout. Si elle se cambrait en arrière, on pourrait sûrement voir le début d'une bosse naître sous sa peau. Les elfes étaient de bases plutôt fines, Val'nadi était très fine.

« Ahhhhhh-aaaaaaaah~ »

Blottie contre sa peau chaude, elle était crispée, mais pas apeurée, elle avait l'habitude de ce genre de choses maintenant, mais cela lui faisait toujours un petit quelque chose de subir ce genre de chose. La demoiselle levait ses yeux légèrement pétillants vers elle, non pas en quête d'un baiser en particulier, mais quand ce n'était pas trop intense, elle avait l'habitude d'observer la jolie femme aux multiples enfants. Cela créait un lien entre elles, un de plus que ceux qu'elles partageaient déjà dans l'instant présent.Blottie contre sa peau chaude, elle était crispée, mais pas apeurée, elle avait l'habitude de ce genre de choses maintenant, mais cela lui faisait toujours un petit quelque chose de subir ce genre de chose.

« Ma... Maman... Se-serre-moi... contre t-toi... »

C'était une de ses demandes récurrentes, même si parfois, avoir un peu d'espace ou une meilleure vision des choses était préférable, en général, elle aimait sentir la Drow la serrer contre elle, être prisonnière en quelque sorte d'elle. Chacun son petit plaisir après tout. 

Streeaka savait que Val’nadi avait de grosses carences affectives. Elle avait perdu ses parents très jeunes, et avait passé de nombreux mois seule, en compagnie de ses sœurs, sur les routes. Maintenant que Val’nadi avait trouvé un nouveau foyer, Streeaka était devenue sa mère de substitution. Leurs séances de sexe étaient avant tout une manière, pour elles, de se rapprocher encore, de se familiariser. Valn’adi aimait la regarder, mais elle aimait aussi que Streeaka l’enlace, qu’elle la serre fort. Cela compensait sans doute les nombreux câlins qu’elle n’avait pas eu au cours de sa vie. Mais on pouvait compter sur Streeaka pour compenser les manques de sa partenaire. Elle la pénétrait avec force, et, quand Val’nadi demanda à ce qu’elle la serre, Streeaka lui sourit, et s’empressa de s’exécuter. Ses bras s’enlacèrent autour du dos de l’elfette, et elle serra fortement. Son corps s’appuya donc contre le sien, et Streeaka la décolla de la baignoire, venant rejoindre le plus proche mur, où elle écrasa Val’nadi contre le mur.

« Là, ma chérie… Maman Streeaka… Ne t’abandonnera jamais… »

C’était tout ce qu’elle avait besoin d’entendre. Elle savait comment lui parler, et elle la prenait doucement… À son rythme ! Son corps remuait d’avant en arrière, sa verge s’enfonçant avec appétit dans le corps de sa partenaire. Val’nadi était heureuse, heureuse et comblée, et ses petits gémissements emplissaient la pièce, pour le plus grand bonheur de Streeaka. Souriant doucement, elle n’hésitait pas à l’embrasser, sans jamais retirer sa verge de sa chatte. Elle continuait à la prendre, comme ça, tout en la caressant. Ses mains palpaient son dos, s’appuyaient sur ses fesses. Elle la maintenait en place bien comme il faut, continuant ses coups de reins avec passion.

« Tu aimes ça, ma chérie ? Qu-Quand Maman… Quand Maman s’occupe de toi bien comme il faut ! »

Streeaka soupira encore, continuant son office, avec une passion lente et dévorante.