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Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 28 sept. 2024 10:23
par Kamiye Goupile
Les survivants s’étaient enfin arrêtés. Personne n’avait osé compté. Mais les murmures épuisés et les conversations à voix basse s’accordaient tous à dire que leur groupe devait avoir diminué de moitié…

L’adrénaline était retombée. La peur tordait les entrailles. Plus personne n’était serein à s’arrêter très longtemps. Les nuits étaient courtes et n’offraient pas le repos tant espéré. Il fallait très vite reprendre. Marcher. Marcher encore. Marcher toujours…

La guerrière du nom de Sophitia était restée derrière. Sa mission était de combattre le changement drastique et possédé de la forêt. Elle n’était toujours réapparue malgré de nombreux jours d’errance. Est-ce qu’elle avait péri ? Ou sa destinée l’avait-elle emmené vers une autre rébellion ? Personne ne savait. Mais perdre une telle force offensive était un nouveau coup dans le moral des troupes.

Survivant lambda : « Là ! Une source d’eau ! »

Ceux qui avaient encore la force de trottiner accélérèrent le pas. Plusieurs genoux percutèrent trop vite le sol. La fatigue n’avait pas permis de se retenir à temps. Des bouches buvaient cette source si bleue, si belle. Et le couvert des arbres les mettait à l’abri. Certes, ce n’était pas une muraille. Mais mieux valait ça que d’être en plein milieu d’une plaine.
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Kamiye était mutique. Son corps était encore rouge de sang. Personne n’avait réussi à le laver lors de leurs derniers arrêts. Personne ne pouvait l’approcher sans qu’il bondisse de peur. Il était terrorisé. Sursautant au moindre craquement de branches. Les yeux dilatés. La peur nouée au corps.

Il n’y avait que Gine qui parvenait à l’approcher. Et encore…

Kamiye était donc silencieux depuis qu’il avait perdu la forme de Courroux. Il avait surpris tout le monde, quelques heures après la bataille contre Titan-Wyald, quand il avait hurlé en regardant un petit morceau dans la paume ouverte de sa main tremblante. Un petit bout de viande. Un petit bout d’Alice…

Il était donc faible. Encore pire que le jour où Gine l’avait découverte dans les geoles ? Il avançait tant bien que mal. Il se nourrissait à peine. Buvait le minimum. Et pas un mot ne sortait de ces lèvres.

Il s’assit à l’écart en tailleur. Ses yeux vides perdus dans les remous de cette eau turquoise. Une eau pure, délicieuse d’après certaines. Chaudes, pour d’autres qui s’y étaient immergés. Trop parfaite…

Les contours du lac s’élevèrent dans les airs. Rapidement, cela forma une mâchoire longeant absolument tout le périmètre et se refermant sur les baigneurs. Les arbres s’élevèrent à leur tour. Eux aussi semblaient être des sortes de dents.

Puis ce fut les ténèbres.



Et la lumière revint.

Il y avait toujours une source d’eau. Il y avait toujours des arbres autour d’eux. Mais ce n’était plus le même endroit. Ils étaient sous terre. Des falaises de roche les entouraient. Dans des proportions incroyables. Une immense cité aurait pu y couler. Et d’ailleurs, dans les hauteurs, habilement intégrés aux formes de la roche : des bâtiments.

Survivant lambda : « Je ne comprends pas. C’est un piège ou un miracle ? On est à l’abri, non ? On a vraiment besoin d’aller encore à l’Oasis ? »

C’était une nouvelle journée. Le soleil se levait et commençait à éclairer ce nouveau lieu. Des oiseaux s’envolèrent et d’autres chantèrent. Derrière les arbres, plusieurs familles de cerfs observaient ces nouveaux bipèdes qui se trouvaient dans leur source. Etaient-ils dangereux ? La vie se poursuivait dans ce lieu. Il y avait une quiétude dans laquelle baigner. Et très vite, les cerfs, biches et faons se rapprochèrent. Sauf action violente ou excessive, les animaux viendraient boire puis repartir.
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Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 30 sept. 2024 16:11
par Qaye Nakhsole
On n'est plus traqués, ou du moins plus depuis plusieurs jours. Tout le monde avec des chevaux, ce qui aide beaucoup dans notre pérégrination, mais reste que nous avons peur que le Roi Rouge n'ait des moyens pour nous traquer encore, malgré la mort de Wyald que Gine nous a transmis. Là-dessus, nous sommes rassurés, mais le Roi Rouge peut avoir plus d'un tour dans son sac si jamais il sait qu'on est encore en vie et pas Wyald. J'espère d'ailleurs que la guerrière qui nous a beaucoup aidée est encore vivante. Je m'inquiète pour elle, mais nous ne pouvons pas retourner en arrière. Je veux que nos frères et sœurs connaisse l'Oasis.

Alors que nous sommes encore dans la forêt, nous voyons une source d'eau, et donc beaucoup d'entre nous descendent du cheval... et je dois avouer qu'après avoir fait un voyage aussi éprouvant, un peu d'eau sur mon visage ne ferait pas de mal. Simsy ayant fait le rôle d'esclave se baigne carrément, alors que Xeki et Zumarr restent quand même à l'écart, s'assurant que tout va bien. Ils n'ont pas besoin de se baigner ni d'eau sur le visage.

Image "Ca a l'air trop beau pour être vrai."
Image "Après, vu les épreuves qu'on a eu, de l'eau comme ça n'est pas de trop."

Après avoir mis de l'eau sur mon visage, je rejoins finalement Xeki et Zumarr, avant de regarder les autres.

Image "Il va falloir rester ici le temps qu'on puisse se reposer un peu. Un repos réparateur ne sera pas de trop, je pense."
Image "Bien d'accord !"
Image "N'allons pas trop vite."

D'un coup, on voit les contours du lac s'élever dans les airs, formant une mâchoire qui dévore tous les baigneurs, et le périmètre autour se lève aussi pour former une nouvelle mâchoire qui nous dévore. Puis la lumière revient, alors que nous sommes surpris de ce qui se passe. Il n'y a qu'une chose qui est certain, maintenant : on est dans quelque chose. Et quand la lumière revient, il s'avère qu'on est dans un autre endroit. Qu'est-ce qui se passe ?!

On voit autour de nous qu'il y a également des bâtiments. Un des survivants pose beaucoup de questions. C'est vrai que ça a l'air assez beau pour remplacer l'Oasis, mais non seulement je ne pourrai pas y rester éternellement car Déesse m'y attend, mais aussi je ne connais pas ce lieu, donc ça pourrait être un leurre.

Image "Libre à vous de vouloir y rester ou non… mais on ne connait pas ce lieu. On ne sait pas qui y vit et les intentions de ces personnes, alors que nous savons à quoi nous attendre à l'Oasis."

Je n'ai obligé personne à rester près de nous. Je les ai incités pour leur sécurité, mais ceux qui ont fui ne sont pas rattrapés. C'est une preuve que nous autorisons tout le monde à partir.

Image "Par contre, on peut y rester un moment le temps de se reposer ! Bien sûr, il faut rester sur nos gardes, au cas où, mais si ça nous permet d'aller à l'Oasis de manière plus sereine, on voit pas pourquoi on chercherait à en partir le plus rapidement possible !"

Pour Xeki, ça a l'air trop calme, mais elle préfère ne rien dire.

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 04 oct. 2024 15:58
par Gine
En compagnie de Kamiye, Gine était parvenue à retrouver les autres. Bien qu'elle fut heureuse de constater que le mal qui rongeait la forêt ne s'était pas répandu jusqu'à eux, la Saïyajin leur avait intimé de presser l'allure. Après avoir obtenu satisfaction, elle n'avait pas manqué l'occasion d'informer Qaye de tout ce qu'il y avait à savoir au sujet des récents évènements. L'absence de Sophitia, à elle seule, reflétait l'urgence de la situation et justifiait tout aussi bien le besoin qu'ils avaient eu d'allonger le pas - quitte à tomber d'épuisement.
Des journées difficiles. Malgré la présence de mes bottes, j'ai toujours mal aux pieds...
Elle n'avait pas voulu voler trop longtemps. A long terme, l'exercice s'annonçait autrement plus fatiguant qu'une marche forcée.
Celui qui était le plus à plaindre n'était autre que Kamiye. Gine gardait un œil sur lui plus que sur les autres. Sa santé mentale l'inquiétait beaucoup. Il ne parlait pas - presque à l'image de cette pauvre Alice qu'il avait, dans sa folie furieuse, dévorée comme un loup s'attaque à une carcasse -, ne mangeait pas beaucoup et ne buvait pas davantage.
Alors qu'il n'est déjà pas bien épais.
Sa tristesse l'affectait également. Gine restait brave mais elle portait le deuil de sa "compagne" malgré tout. Ce qui ne faisait pas d'elle une très grande bavarde.
Wyald est mort. Les Chiens Noirs sont morts. Alice est morte. Ainsi qu'un grand nombre de nos compagnons...
Beaucoup trop de victimes à son goût.
En revanche, Spartacus, lui, avait survécu à la catastrophe. Mieux encore : il s'était réveillé, hors de danger, surpris de pouvoir respirer en paix le même air que tout le monde. Informé de l'actualité, il s'était mouvé aux côtés de Gine et de quelques anciens esclaves avant de tomber en arrêt devant le fameux lac.

- Allez, les gars ! Tous à la flotte ! Le dernier dans l'eau est une couille molle~

Ce n'était pas très gentil pour Kamiye, qui continuait à broyer du noir dans son coin...
Finalement, malgré toutes les éloges qu'elle entendait au sujet de l'eau, Gine ne put se résoudre à y tremper un orteil.
Néanmoins, Son hésitation ne l'empêcha point de se faire avaler inopinément par cette mâchoire sortie de nulle part ! Comme tous les autres, elle hurla en se protégeant avec les bras puis... ce fut le noir complet.

Quand elle rouvrit les yeux, Gine crut d'abord à un rêve. Une grotte, très haute de plafond, majestueuse, s'étendait là ! Plus haut encore, au-delà des stalactites, il y avait un trou au centre de cette voûte donnant sur une splendie levée de soleil. Entre le sous-monde et le toit rocheux, une luxuriante végétation côtoyait l'ouvrage vertigineux d'une civilisation invisible.
Une cité abandonnée ?
Elle s'aperçut que les anciens esclaves partageaient sa surprise. Pas un ne manquait à l'appel. Il ne pouvait donc pas s'agir d'un simple rêve - ni d'un rêve tout court ? Le lac n'avait pas disparu, lui ; hommes et femmes trempaient toujours dedans. Interloqués, émerveillés pour certains (?). L'un d'eux manifestait son incompréhension, qui se muait petit à petit en une constatation plus agréable.
Gine déporta son regard sur les animaux. Des cervidés que leur présence ne paraissait point effaroucher.

- Qu'est-ce qui vient de se passer ?

La Saïyajin l'ignorait. Spartacus aussi. Les autres ? Pareillement.
Ce phénomène n'était donc pas chose courante sur Terra.
En tant que cheffe, Qaye fit part de son avis à tout le monde. Elle suggérait la prudence. Face à cette découverte insolite, une exploration s'imposait. Zumarr, le neko à la hache, abondait en son sens. Il envisageait toutefois de profiter du contexte pour mieux s'y reposer. Probablement que d'autres allaient le suivre.
En attendant, la femme à queue de singe, qui promenait son regard dans tous les sens, cherchait le renard ensanglanté.
Elle se mit à l'appeler :

- Kamiye ? Quelqu'un l'aurait vu ? Kamiye !

Tout à l'heure, il s'était assis à l'écart du groupe, tout près du lac. Sans doute qu'il ne devait pas être bien loin ? Gine ne le voyait pas, avec toutes ces personnes qui s'étaient levées pour rejoindre la berge. Elle s'inquiétait autant qu'une mère à l'égard de son enfant. Spartacus, qu'une telle attitude ne laissait pas indifférent, sortit de l'eau en vue de se joindre à ses recherches.

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 05 oct. 2024 10:16
par Kamiye Goupile
Leur sillage à tous était jonché de cadavres… La menace invisible du Roi Rouge était également quelque chose de très éprouvant pour les nerfs. Pourtant, le groupe n’était pas plongé dans le plus pataugeant des désespoirs. Et ce, pour deux raisons essentiellement : il y avait d’abord Qaye qui rassemblait ses propres troupes et les encourageaient de sa présence et de ses mots. Quant à l’autre groupe, celui des esclaves libérés : il y avait Spartacus. Il parlait mal. Il était plutôt vulgaire dans sa façon de parler et de se conduire. Traiter le groupe de « couille molle » pour pointer du doigt de tous les vainqueurs celui qui serait le moins rapide ? Et pourtant, il était fédérateur. Ça ressemblait presque à un pouvoir, cette aura qu’il communiquait. Même ceux qui ne le connaissaient pas parlaient avec lui comme s’ils étaient amis de longue date. Il y avait quelque chose de familier et d’accessible chez Spartacus.

Spartacus se joignit donc à la recherche de Gine pour trouver un Kamiye couvert de sang séché et totalement enfermé dans ses traumas.

Kamiye n’avait pas bougé au moment de se faire dévorer. Il n’avait pas compris tout de suite qu’il avait été transporté « ailleurs » tellement sa tête était à la ramasse. Puis il avait voulu se lever. Parce que… parce que pourquoi pas. Il ne reconnaissait plus l’endroit. Il avait voulu rejoindre une femme, il lui semblait. Alors il avait commencé à marcher dans sa direction. Non… dans « une » direction. Son corps avait entrepris de marcher sans quelqu’un aux commandes. Donc il errait les bras lâches. Une posture un peu voûtée. De grands yeux vides. Une bouche entrouverte.

Combien de temps marcha-t-il dans les fourrés verts et montant progressivement sur des dalles plates de pierre orangé ? Cette végétation ressemblait davantage à celle d’un désert plutôt qu’à une forêt humide où les arbres pouvaient atteindre de hauts sommets. Mais ça, Kamiye ne le réalisait pas. Il réalisa à peine à quel point il était improbable de tomber sur une sorte d’escalier gravé dans un flanc rocheux. Arrivé tout en haut, il fut à peine plus surpris de découvrir un long pont qui permettait d’atteindre une sorte de petite colline verdoyante (HRP : je me fie à l’image posté dans ma précédente réponse pour la description). Il s’engagea sur le pont et arriva devant une arche. Ce n’était pas naturel. Des mains avec taillés la roche. D’autres avaient gravés des lignes ondulantes qui s’entrecroisaient pour magnifier le matériau brut. Mais au-delà, c’était les ténèbres.

Kamiye resta à la lisière, debout, indécis.

Ce qui ne signifiait pas que tout le monde restait immobile. Cette odeur de sang séché couplé à cette vie qui pulsait dans ses veines, rythmé par un cœur vivant. Un prédateur dans les ténèbres s’éveillait par la proximité de ce repas qui lui avait été apporté.

Et il n’était pas le seul prédateur dans cette caverne qui faisait envie à tant d’anciens esclaves. S’il était possible de se baigner dans cette eau tiède et même de la boire. Si tout le monde avait pied aux abords de la berge. Tout changeait en cherchant à atteindre l’autre rive. Personne ne le savait encore mais il y avait une profondeur incroyable plus loin. Et dans ces ténèbres marines, des êtres s’éveillaient. Leurs sens alertés par les vibrations provoquées par ceux qui marchaient, nageaient, buvaient et jouaient. Combien étaient-ils ? Etaient-ils dangereux ? Cela valait-il le coup de sortir de leur léthargie et de partie à la chasse ?

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 07 oct. 2024 14:58
par Qaye Nakhsole
Personne ne sait ce qui s'est passé. On s'est fait manger avant de se faire transporter dans un autre endroit. C'est étrange. Je n'ai jamais vécu ce genre de choses, et au vu de Xeki, elle non plus et elle est beaucoup plus cultivée que moi. Alors, la prudence et l'exploration sont nécessaires. Impossible de faire autrement.

C'est là qu'on entend Gine essayer d'appeler Kamiye, ne le retrouvant pas. C'est vrai que maintenant qu'elle en parle, je ne vois pas son visage difficilement manquable suite à tout le sang qui a eu le temps de sécher sur son corps.

Image "J'espère qu'il n'a pas disparu… je ne veux pas qu'il meurt seul et impuissant."
Image "Dame Qaye, on a problème plus imminent, dans le lac."
Image "Vraiment ?"

Je regarde dans cette direction, et plisse les yeux. J'espère voir ce qui se passe, et je commence à voir des ombres de créatures, qui commencent à regarder dans notre direction… du moins, on a l'impression d'être observés par eux, alors qu'on ne voit que des silhouettes. Là, je dois avouer que je ne sais pas quoi faire… je ne veux pas priver mes frères et sœurs de leur moment de détente pour rien, mais en même temps je ne veux pas les mettre en danger. Alors, je me tourne vers Xeki et Zumarr, inquiète derrière mon masque.

Image "Qu'est-ce que vous me conseillez ? Nos frères et sœurs ont mal dormi, mais je ne veux pas les mettre en danger."
Image "Laissez-moi faire. Je vais me mettre en première ligne, et si le danger est imminent, je vous préviendrai."
Image "Ne te mets pas en danger inutilement, hein !"
Image "T'inquiètes ! D'ailleurs, Simsy devrait se remettre sur ses gardes."
Image "A qui le dis-tu ?"

Zumarr se déshabille jusqu'à être torse nu avec son slip, avant de se mettre à l'eau, sans sa hache qu'il a posé près de ses vêtements. De toute façon, on le connait comme étant très sportif et athlétique, donc on se doute qu'il n'a pas peur d'aller aux mains. Il en profite d'ailleurs pour regarder Simsy.

Image "Simsy, reste sur tes gardes, il y a des créatures dans le lac."
Image "D'accord."

Simsy continue de jouer, mais en étant un peu plus méfiante, regardant en direction des créatures. On ne sait pas de qu'ils peuvent faire. Ca ne lui dérange pas d'être matée, mais si on s'approche trop d'eux, elle va essayer de se défendre. Simsy n'est pas connue comme étant la fille la plus saine d'esprit qui soit, mais en même temps peu d'entre nous est tout à fait sain d'esprit, et je le sais. Moi-même les séquelles de mon traumatisme peuvent se ressentir. En attendant, je leur donne de nouvelles indications.

Image "S'il vous plait, n'allez pas trop loin de la rive, si vous voulez être sûrs de vivre !"

Bien sûr, je n'empêche personne de se reposer, moi-même j'en ai besoin, autant pour moi que pour ma fille dans mon ventre. Juste, j'incite à la prudence et à ce qu'on puisse partir si la situation dégénère.

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 08 oct. 2024 22:21
par Gine
Spartacus se sentait obligé de la suivre. Une façon d'éponger une modeste partie de sa lourde dette pour ne pas avoir su protéger les arrières du groupe de la terrible troupe de Wyald. Son crédit, il le considérait comme immense ! Et son honneur lui interdisait de passer outre.
Par bonheur, ce grand guerrier n'était pas mauvais pisteur.

- Il a laissé des empreintes. Suivons-les.

Gine n'était pas non plus en position de lui refuser quoi que ce soit. Sans son apparition ensanglantée, juste avant la confrontation avec les Chiens Noirs, les pertes auraient été bien plus grosses sous l'effet de surprise. Elle lui en était reconnaissaient, tout comme beaucoup d'autres parmi les anciens esclaves. Certains le considéraient même comme leur chef, là où Qaye les guidait simplement vers leur futur havre de paix.

- Il ne devrait pas être très loin, non ?

Elle angoissait. Kamiye était redevenu celui qu'il était avant son coup de foudre pour Alice : un ancien esclave, frêle, faible, fragile sur les deux plans et un hybride qui plus est. Malgré tout ce que Courroux lui avait balancé à la tronche, la Saïyajin s'était attachée à cet être. Refuser de veiller à son bien être lui paraissait plus qu'incongru. C'était même contraire à sa nature profonde, qui prônait la bienveillance au mépris de la violence.
Sous ses bottes, la terre humide tirait vers le rouge. Ses propriétés minérales différaient de celle qu'elle avait foulé dans la forêt durant plusieurs jours. La végétation aussi lui paraissait singulière. Où cette gueule avide avait-elle bien pu les emmener ? Se trouvaient-ils toujours sur Terra ?
Gine secoua la tête.
Peu importe l'environnement ! L'essentiel, c'est de mettre la main sur Kamiye.
Dans le sillage de Spartacus, elle l'appelait par intermittence. Elle continua ainsi jusqu'à ce que ses yeux noirs tombent sur un structure de conception hominidé. Un doigt en travers des lèvres, Spartacus demanda le silence. Ils traversèrent un pont, passèrent sous un arche puis... ils le virent. Kamiye, debout, immobile face aux ténèbres d'une civilisation oubliée.

- Kamiye !

Gine courut à sa rencontre. Dans son dos, Spartacus vit des gravats tomber du ciel. De petites pierres inoffensives, en premier lieu. Rien de bien méchant. Surtout que la Saïyajin les avait évitées sans le vouloir. Sauf qu'ensuite il y eut cette ombre. Ce gros bloc de pierre qui s'abattit entre la femme à queue de singe et Spartacus, défonçant quantité de dalles rongées par la mousse.

- Nom d'une puterelle !

Il ne pouvait s'agir que d'un monstre ! Une parodie d'homme de près de deux mètres de haut, fabriquée à partir d'une épaisse couche de minéraux et de plusieurs entrelacs de racines noueuses. La créature arborait un sourire de prédateur figé par une absence de lèvres. Ses paluches de pierre se terminaient pas des ongles noirs. Le golem, qui avait fléchi sur ses énormes jambes, se redressa face à la Saïyajin et à son protégé engourdi.

- Organiques.... Vivants... Intrus.

On ne voyait absolument rien de ses yeux. Aucune lueur n'émanait des minces orifices creusés dans son visage de démon colérique.
Les dalles craquelaient sous son pas. Il s'intéressait surtout au renard et à la femme qui se tenaient si proches de ce voile ténébreux.


Du côté des baigneurs, l'eau avait sensiblement foncé. Sous sa surface ondulante, la vie remontait peu à peu. Mais contre toute attente, cette dernière ne le fit point avec agressivité. Elle émergea des profondeurs avec une douceur et une grâce qui rappelaient celles des sirènes. Des créatures féminines qui leur ressemblaient sur bien des points, en l'occurrence. Il s'agissait de naïades. Des nymphes aquatiques, belles comme des elfes, à la plastique parfaite ! Leurs peaux lisses - et tatouées de symboles luminescents pour certaines - tiraient vers le bleu océanique ou le vert de la sylve. Leurs cheveux étaient d'un noirs de jais et leurs oreilles, fines et pointues, ressemblaient à des nageoires de poisson. Si les anciens esclaves ne comprenaient rien de leur langage, ils percevaient tout de même leurs rires chaleureux. Ces nymphes ne possédaient pas d'armes et batifolaient sereinement dans les eaux. Elles étaient venues pour réclamer l'attention des nouveaux venus. Et certains d'entre-eux, comme hypnotisés par leurs charmes, dépassèrent Zumarr pour les rejoindre à la nage...
Avaient-ils raison de s'abandonner ainsi à la tentation ?
A peine s'était-il approché d'une de ces nymphes qu'un frère d'armes de Spartacus se fit étreindre et embrasser langoureusement ! Les sœurs de l'intrépide naïade l'ovationnèrent par de petits cris amusés avant de se ruer vers des prétendants avec qui "échanger". Quelques-unes parmi elles partirent à l'assaut de Zumarr, caressant sa chair d'hybride de leurs droits si parfaits avant de se focaliser sur différences zones érogènes de sa glorieuse anatomie.
Il ne leur avait fallu qu'un simple coup d'œil pour deviner qu'il était capable de "s'entretenir" avec plusieurs spécimens.
Qu'allait-il en être pour les autres visiteurs ?

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 09 oct. 2024 14:43
par Kamiye Goupile
A l'étage inférieur, le peuple de l'Oasis doit gérer une nouvelle situation avec des femmes évoluant dans un univers aqueux. Des créatures de rêve plus proche du chien que de l'être humain. Elles ne parlent pas et cherchent l'attention des baigneurs. Elles rient, nagent, embrassent comme si rien n'avait d'importance. Comme des animaux qui vivent seulement dans le temps présent.

Certaines de ses magnifiques créatures s'en allèrent. Pendant que les autres flirtaient, embrassaient, caressaient et touchaient les corps des anciens esclaves. Des nouveaux oasisiens ? Puis les créatures parties revinrent avec des amphores. Bouchées, évidemment, pour ne pas que le précieux élixir se mélange dans l'eau du lac. Elles débouchèrent, burent une rasade, rirent gaiement et en proposèrent aux baigneurs.

C'était de l'alcool. Et cela commença à rosir leurs joues. Et à exhiber des crocs quand elles riaient ?... Il devenait difficile d'être méfiant tant les créatures sous marines apportaient de la joie de vivre. Mais ce qui était très probable était que l'alcool changerait leur couleur de peau bleue en rouge. Et que l'envie de batifoler deviendrait violence et viols... Mais peut-être tout cela était-il le fruit de la paranoïa ? Ce lieu était peut-être bel et bien paradisiaque. Seul le temps futur delivrerait sa réponse.
*
**
Kamiye se retourna et vit Gine. Il savait qu'on lui avait parlé. Mais il était tellement engourdi de corps et d'esprit que les mots n'avaient pas révélé leurs significations. Mais il la voyait. Parfois, son environnement était rougi. C'était à force de fixer sa peau teintée au coeur de sang... Ce qui donnait une aura surréelle à tout ce qu'il vivait. L'impression d'évoluer dans un rêve. Rien n'avait de sens. Peut-être même que s'il mourrait, il se réveillerait ?...

"Gine..."

Sa voix aurait dû crier. Mais il était si faible qu'il semblait avoir appelé la femme à queue de singe comme si tout lui était égal. Même son expression faciale restait figée et presque inexpressive.

Kamiye n'abandonna pas. Il voulut pousser Gine pour l'éloigner du monstre de pierre. Son esprit avait compris que la chose-golem était territoriale. Son inconscient était persuader qu'en s'éloignant, il n'y aurait plus de danger. Mais la conscience de Kamiye ne comprenait rien. Et son corps n'avait pas assez d'énergie pour réussir à repousser Gine. Au mieux, il ne réussit qu'à semer la confusion en pressant ses mains contre sa poitrine. Car les deux faisaient sensiblement la même taille. Et, bras tendus, c'était cette zone qui était percutée la première.

Spartacus : "Mais bougez vos culs au lieu de vous toucher les miches !"

Spartacus bondit dans la zone de conflit et attira l'attention du monstre. Au-delà de sa personnalité, il y avait une notion de rembourser sa liberté.

Spartacus : "Sans déconner, se coltiner un bestiau pareil à mains nues ! C'est de la connerie !"

Et pourtant, il souriait. L'animal, le guerrier en lui adorait ce conflit impossible. Mais tel un David face au Goliath, il allait combattre et vaincre ! En une autre époque, il aurait pu être un gladiateur.

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 16 oct. 2024 22:39
par Qaye Nakhsole
Elles sont… si belles… pas aussi belles que Déesse, mais je ne pense que je vais tomber sous leur charme. Déesse n'aurait jamais interdit de coucher avec d'autres, c'est certain… mais je ne sais pas… est-ce que je me le permettrais ? En tout cas, je ne prendrai pas une goutte d'alcool, pour le bien de mon enfant… mais ça ne m'empêche pas d'avoir envie de m'y approcher. Je suis loin d'être la seule, rien que Simsy se laisse aller, et Zumarr ne peut pas s'empêcher de rougir.

Image "Heu... je crois que je vais risquer de plonger dans cette tentation ! Ha ha ha !"
Image "Il y a un risque que Dame Qaye aussi cède. Ca fait pas plaisir, mais je vais m'assurer de résister. Dame Qaye, il faut que vous résistiez aussi."
Image "Ca a l'air difficile, Xeki..."

Si Simsy est plongée la tête la première dans le charme de ces êtres, buvant sans hésiter, embrassant, caressant, comme si plus rien n'avait d'importance. Zumarr, finit par tomber et par se laisser embrasser par les naïades, se laissant déshabiller, caresser et boire. J'espère que ça va bien se passer... peut-être que je suis juste paranoïaque, mais certains des esclaves sont en quelque sorte des garde-fous.

Image "Xeki, reste avec moi… je risque de bientôt céder à la tentation."
Image "Ne vous inquiétez pas. Est-ce que vous allez les laisser se toucher et boire ?"
Image "Si ça leur permet d'être plus motivés, je ne vois pas pourquoi je ne le ferais pas. Par contre, si jamais nos frères et sœurs risquent leur vie, il ne faut pas hésiter à les ramener, avec force si nécessaire. Mais si ce sont juste des créatures sauvages mais pacifiques, ne faisons rien, mais restons quand même alertes."

Mais pendant ce temps, je serre mes mains pour ne pas me laisser approcher, alors que Xeki n'a pas trop de problème à ce sujet. Elle est résistante aux charmes si elle le faut, bien que ça lui arrive de profiter du corps des autres… mais uniquement à l'Oasis. Alors que moi, si une des naïades s'approche un peu trop près, ça va devenir difficile de résister sans l'intervention de Xeki.

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 17 oct. 2024 19:15
par Gine
Gine fut stoppée par Kamiye. La Saïyajin, surprise, laissa tomber ses yeux ronds sur les mains tendues de l'hybride qui étaient entrées en contact avec les rondeurs de son armure. Le rose lui monta doucement aux joues avant que le cri de Spartacus et les pas menaçants du golem sauvage ne la fassent pivoter sur ses appuis, puis lever un bras protecteur devant son compagnon hybride.

- Faites attention, Spartacus !

Cela sonnait comme une évidence mais tout de même : le prévenu, une lueur de défi dans le regard, avait l'air de vouloir en découdre à mains nues avec le mastodonte rocailleux.

- Poussez-vous.

Le monstre à la mine sauvage avait levé la main droite. La Saïyajin tendit la sienne en direction de son visage. La lumière jaillit sous forme de boule, effaçant la trogne du démon de pierre dans un petit nuage de poussière.
Spartacus, qui avait été effleuré par la chaleur du ki, se passa un revers de main sur le front.

- Un jour, il faudra que tu m'apprennes à faire pareil.

- Volontiers ! Vous en feriez sans doute très bon usage.

L'ancien esclave sourit de fierté. Il aimait les flatteries - surtout venant d'une femme qu'il savait puissante. Son regard se ficha sur le torse immobile du colosse. Il n'attendit pas de savoir si l'attaque de Gine lui avait été mortelle ou non ; le guerrier musculeux lui administra une violente charge d'épaule. Toutefois, malgré sa centaine de kilos en mouvement, son adversaire ne cilla pas d'un millimètre.

- C'est un sacré morceau qui pèse son putain de poids !

Il était beaucoup trop près pour le voir, à contrario de Gine et de Kamiye : les doigts du golem ayant bougé presque imperceptiblement.
Le petit écran de poussière se volatilisa alors, s'ouvrant sur un visage de pierre barré d'une unique fêlure. La main du géant fila vers la gorge de Spartacus, l'empoignant avec force avant de le soulever de terre comme s'il ne pesait rien ! Le guerrier s'empourpra, distribuant autant de coups de poings et de coups de pieds qu'il était en mesure de le faire.
En vain...

- Non !

Gine se lança à l'assaut de l'agresseur immobile. Loin d'être stupide, ce dernier musela cette offensive en se servant des larges dorsaux de sa victime comme d'un bouclier. Au risque de lui briser les vertèbres, la Saïyajin ne put se résoudre à lui porter une attaque, adoptant plutôt une garde haute.

- Chair... fragile.

- Gggh... espèce de lâche !

Pour toute réponse, l'être de pierres et de racines ramena Spartacus en arrière, aménageant de fait un semblant d'ouverture dans sa défense inhumaine. Gine, pressée par les circonstances, entreprit d'en profiter ! Le golem se servit de son bouclier vivant comme d'un bélier, la percutant avec une force remarquable. La femme à queue de singe croisa ses bras devant son visage, encaissa le choc mais dégringola quand même vers l'arrière. Elle renversa Kamiye, qu'elle eut tout de même le réflexe de protéger entre ses bras sans quoi sa tête aurait pu rencontrer le sol.

- Tout va bien ?!

Son hybride apathique n'eut guère le temps de lui répondre. Alors qu'il était étalé sur elle, Gine vit, au-delà de son épaule menue, la silhouette aérienne de Spartacus se précipiter droit sur eux. La Saïyajin bouscula Kamiye, l'envoyant rouler à côté d'elle. Trop épuisé pour se rétablir, le rebelle aux longs cheveux blond s'écrasa lourdement en travers de la la femme à queue de singe. Celle-ci poussa un cri de douleur, suivi d'un mince gémissement imité par un guerrier en bien mauvaise posture.
Spartacus finit tout de même par se redresser en s'aidant de ses coudes. Les joues visiblement encombrées, il se décala juste un peu pour vomir du sang ailleurs que sur le visage d'une Gine grimaçante.
Le golem, qui avait étudié passivement la scène, ferma les poings et se remit en mouvement. Dans son regard brillait cette fois-ci l'intention de tuer. Kamiye était peut-être encore en état de le voir alors que les deux autres, non. En revanche, ce que tout le monde ignorait - le golem compris - c'était qu'une autre paire d'yeux profitait du spectacle. Des prunelles bleues dissimulées derrière deux verres ronds et noirs, en l'occurrence.
Cet observateur incongru apparut à quelques pas du pont... dans le vide, oui ; si ses pieds ne flottaient pas dans l'air, ils n'en demeuraient pas moins posés sur un rocher lui-même volant.

- Tiens donc ! On dirait bien que quelqu'un a mis le pied là où le ne fallait pas, attirant sur lui et ses suivants l'ire d'un des nombreux gardiens-pièges de cette remarquable cité perdue.

Le golem s'interrompit aux pieds de Gine, tournant sa lourde tête vers l'inopportun.

- Avec pareil air figé dans une éternelle colère, tes créateurs ne t'ont pas fait de cadeau, fit-il sur le ton de la badinerie. Dis-moi, mon courroucé ami... cela t'ennuierait-il de ne pas prendre des vies inutilement ?

- Autre... entité... organique... détruire.

Il fléchit sur ses jambes, prêt à bondir.

- Vraiment ? C'est dommage.

Le golem poussa sur ses tronçons de pierre. Il ne dépassa point le garde-fou, son corps massif rencontrant un obstacle invisible et pourtant infranchissable. Emporté dans un élan contraire à ses prévisions, le mastodonte de pierre rebondit plusieurs fois contre le pont avant de s'immobiliser hors d'atteinte des autres. Il ne mit que quelques secondes à se redresser - lentement, en douceur, tel un prédateur averti du danger.
De son côté, la Saïyajin, toujours un peu sonnée, était revenue à elle. Son regard se prolongea dans l'axe de l'inconnu alors que celui-ci se séparait calmement de son rocher d'un petit bond qui le fit atterrir sur le pont. Avec ses gants en cuir découpés au niveau des doigts, sa lourde besace de cuir attachée en bandoulière qui lui pendait au flanc et sa chemise blanche trop grande surmontée d'une veste bleue sans manche, l'homme aux cheveux brun ébouriffés avait l'air d'un type tout à fait normal. A un détail près : ses courtes oreilles - percées de quelques anneaux - étaient taillées en pointe. D'un geste négligeant, il envoya son rocher devenu inutile s'écraser contre le golem qui dut s'en protéger en lui opposant ses puissants avant-bras. D'un clin d'œil charmeur, il s'accapara l'attention de Gine avant de lui indiquer Spartacus d'un mouvement de tête.

- Ma dame, que diriez-vous de prendre le relais ? (Un bras plié devant sa poitrine, il inclina légèrement le buste.) Juste le temps que je remette sur pied votre ami. Je crains fort qu'il ne puisse pas tenir le temps que je m'occupe de ce roc sur pattes.

En effet : la gorge du grand blond avait bleui, et il s'était remis à suffoquer.

- Vous êtes médecin ? s'enquit la Saïyajin, plus qu'inquiète.

- Ma chère, lorsque l'occasion se présente à lui, sachez qu'un érudit peut se fondre dans bien des rôles.

Gine prit cela pour un "oui". Elle hocha la tête et s'avança. Le golem regarda l'homme de savoir se déplacer vers la femme à queue de singe. Il serra ses énormes poings avant de foncer pour intercepter le puits de science ! Gine s'était télescopé avec le concerné juste à temps, bloquant un coup presque aussi lourd que la droite du terrible Wyald. Elle serra les dents, esquiva une autre frappe, puis répliqua d'une formidable poussée des mains. Contrairement à Spartacus, cela suffit à faire reculer le golem sur quelques centimètres.
Du coin de l'œil, la Saïyajin jeta un bref regard dans son dos.
L'inconnu s'était penché au-dessus de Spartacus qu'il avait préalablement étendu sur le dos.
Il s'intéressa à Kamiye - quoi que celui-ci aie fait jusqu'à présent.

- Mon garçon, dit-il en lui déposant sa grosse besace en cuir à ses pieds. Je vais avoir besoin de tes doigts. (Tandis qu'il se retroussait les manches, l'érudit lui indiqua du regard ledit sac dans lequel il allait devoir fouiller.) Tu veux bien me trouver la fiole au contenu rouge qui dort au milieu de tout mon bazar ? Tu ne peux pas la louper : elle est ornée d'une tête de loup hirsute qui fait froid dans le dos !

Il mima un frisson avant de sortir un stylet d'une poche intérieure de sa veste bleue.
Spartacus peinait à respirer ? Bien ! Cela n'allait pas durer.

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 18 oct. 2024 18:39
par Kamiye Goupile
Le rire des naïades était un chant. Un poison aérien aussi communicatif que le rire. Et certains riaient quand leurs bouches n’étaient pas occupées à explorer la caverne humide qu’était la bouche des séductrices aqueuses. Etait-ce un cadeau divin ? Un remerciement et un répit pour avoir endurer les épreuves de l’esclavagisme puis de la fuite face aux troupes du Roi Rouge ? Certains décidèrent que oui. Qu’enfin la période sombre de leur vie était terminée. Ces créatures étaient un signe de Dieu ! La foi naissait, renaissait ou était remplie. Tout comme leur bouche de cet alcool délicieux. Bu à l’amphore ou entre les lèvres de ces douces créatures aux yeux ensorceleurs et aux tatouages bioluminescents.

Deux sœurs jumelles sortirent de l’eau main dans la main. Même les gouttes d’eau ruisselante sur leurs corps parfaits semblaient être un outil mis à leur disposition. Elles avancèrent comme un seul être vers un autre couple. Celui formé par Xeki et Qaye aux seins nus.

Pour celles et ceux qui burent assez dans les amphores, un nouveau phénomène débuta. Simsy qui avait cédé bien rapidement fut la première à réaliser le phénomène. Et ce, notamment parce qu’elle possédait un pouvoir de télépathie. Les doigts caressaient les joues de la neko. Puis remontaient vers les oreilles sensibles. Puis redescendaient vers des zones érogènes encore plus sensibles. L’amphore fut à nouveau portée aux lèvres de Simsy. Les doigts de la naïade touchèrent les tempes de la néko et… des images apparurent. La naïada venait de jeter un pont entre deux esprits et amorçait une forme de communication imagée. Ce n’était pas des phrases. Mais des intentions en images. Comme on pouvait différencier l’écriture avec des lettres et celles avec des hiéroglyphes.

Le genre d’image que la naïade projetait dans l’esprit de la télépathe hybride ? Des images sexuelles de ce qu’elle voulait lui faire !

Et pendant ce temps, les deux sœurs jumelles tournaient autour de Xeki et Qaye. A un mètre des deux hybrides, les deux naïades s’embrassèrent. Les langues hors de leur bouche. Le spectacle était ainsi visible pour les deux femmes qu’elles voulaient charmer. Tant de sensualité et de salive. Il y avait de quoi avoir très envie de les rejoindre. De voler ces lèvres. Et voilà que maintenant, les deux naïades jumelles tendaient une amphore à Xeki et Qaye. Allaient-elles refuser de boire ? Et de partager ces corps nus et ruisselants ? Ne voulaient-elles pas les rejoindre dans l’eau et batifoler ? Comment pouvait-on résister à ces bouilles qui tiraient à la fois sur l’enfantin et le succubique ?
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*
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Kamiye aurait été incapable de dire ce qui l’avait bousculé et quand. Combien de fois l’avait-on poussé ? Combien de roulades ? Combien d’ecchymoses allait colorer son corps si faible ? Il n’en avait aucune idée. Maintenant ? il était agenouillé à côté de Spartacus. Un homme inconnu semblait sur le point de lui trancher la gorge et… il devait trouver une potion à tête de loup dans un sac qui ne lui appartenait pas ?...

Evidemment, il ne pouvait pas rester passif. On lui redemandait de trouver la fiole rouge à tête de loup. Kamiye ne put s’empêcher de chercher Gine du regard. Mais elle était en train de combattre ce qui lui semblait maintenant une partie d’une forteresse vivante. Il voulait aller l’aider ! Courir vers elle ! Serrer ses petits poings ! Grogner pour avertir la bête de roche qu’il ne fallait… pas toucher à sa femelle ? Quele pensée étrange et… hum, oui, la fiole rouge ! On lui demandait pour une troisième fois de la trouver.

Alors il commença à chercher. Il y avait tant de bazar dans ce petit sac. Et… oh ! C’était beau. Cette potion qui avait une couleur qui n’était ni bleue ni verte. Elle était à la fois les deux et rien. Et ce verre ciselé, il… il était magnifique ! Tant de facettes sur lesquels les rayons solaires jouaient. Quatrième fois qu’on lui demandait s’il avait trouvé ! Kamiye dut se tirer de sa rêverie et il mit finalement la main sur ce que le « docteur » désirait. Il tendit la fiole et dut repenser au fait que Gine avait laissé cet homme à la lame faire ce qu’il avait à faire. Si elle avait confiance, il pouvait faire confiance à elle.

« Est-ce que… est-ce qu’il va s’en sortir ? »

Les coups étaient effroyables à quelques petits mètres de là… Kamiye serra ses poings pour essayer de contrôler sa peur. Et il y avait aussi une petite colère. Mais les braises étaient humides.

« Je… je pourrais, c’est difficile de manipuler toutes ces potions ? »

Il était happé. Quelque chose en lui s’intéressait à tout. Une partie de son esprit s’imaginait en tant… qu’alchimiste ? Peut-être. Il ne savait pas. Mais… ça paraissait être un sac de « puissance ». Le genre de chose qui pouvait le rendre… utile ? Peut-être.

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 08 nov. 2024 11:47
par Qaye Nakhsole
Deux sirènes sœurs jumelles sortent de l'eau, main dans la main. Je suis hypnotisée par leur beauté, alors que Xeki résiste avec difficulté, et ça se sent. Elle ne veut surtout pas céder, et elle veut que je ne cède pas. Je n'arrive pas à résister, ni à enlever mes yeux des deux jumelles, qui se mettent à s'embrasser devant nous. C'est là que je sens mes bras de Xeki se mettre sous mes seins et me serrer contre elle, et je sens la difficulté de cette résistance, mais qu'elle n'a pas encore cédé contrairement à moi.

Image "Les filles, s'il vous plait."

Elles tendent leur amphore d'alcool, pour qu'on se mette à boire… mais je ne veux pas mettre en danger ma fille. C'est celle que ma Déesse m'a offerte, je ne veux surtout pas la perdre… alors malgré mon charme, je secoue la tête.

Image "Je suis enceinte. Je ne peux pas boire."
Image "On a besoin de s'assurer que tout va bien, les filles. Vous pouvez charmer n'importe qui d'autre, mais j'aimerais que vous nous laissiez en-dehors de ça, s'il vous plait."

Elle dit ça alors que je sens qu'elle va bientôt céder si les jumelles continuent. Si Xeki n'était pas là, je les aurais déjà rejoint, bien que j'essaie quand même de rester sobre pour le bien de ma fille. Simsy et Zumarr se sont déjà laissés emporter, et ils profitent bien, mais de mon côté, je dois montrer l'exemple, et Xeki veut m'en assurer.

Du côté de Simsymmesh, elle aime ce que les naïades lui font. Elle se laisse toucher les zones sensibles. Après tout, elle n'a jamais été connue comme étant pure et innocente. Elle a d'ailleurs vu des images télépathiques, facilités par ses propres pouvoirs télépathiques. Plus besoin de leur parler, elle peut leur dire les intentions avec ce pont télépathique. La naïade envoie d'ailleurs des images sexuelles à la neko aux deux queues, qui l'excitent beaucoup. Elle en profite d'ailleurs pour envoyer quelques ajouts, avec une naïade sous elle en train de lui lécher la chatte, une derrière elle en train de lui lécher l'anus, et enfin celle qui la contacte en train de se faire lécher la chatte. La neko rit d'ailleurs avant de mettre les bras autour de la taille de cette naïade et commence déjà à lécher ses parties intimes comme un chat boit son lait.

Zumarr aussi s'est laissé complètement faire, et commence à voir à son tour des images sexuelles de la part des naïades, mais contrairement à Simsy, comment est-ce qu'il pourrait y répondre à part oralement ? Et si une naïade pose ses délicates fesses sur lui pour qu'il puisse la lécher ? Ca a l'air compliqué, en tout cas, mais ça n'empêche pas que le neko à la hache se satisfait de ce que les naïades lui font comme caresses.


Image "On dirait que vous voulez avant tout vous amuser, alors amusons-nous."

Par contre, Zumarr tient un peu mal l'alcool, il le sait, mais dans son cas il s'en fiche. S'il faut être ivre pour profiter de ce moment, ça ne lui déplait pas.

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 08 nov. 2024 19:46
par Gine
L'érudit prévoyait de faire quelque chose pour les tirer de ce mauvais pas ! Gine en était à peu près certaine. Elle se fit fort de contenir les assauts musclés du golem. Ses énormes poings, malgré leur lourdeur apparente, ne lui accordaient aucun répit. La Saïyajin était contrainte d'éviter ses coups - de justesse - avant d'envisager de répliquer comme une sourde. Mais ses phalanges n'arrivaient pas à passer à travers son épaisse carapace ! En plus d'être vif, le monstre s'avérait être d'une décourageante robustesse.
Gine avait l'impression de frapper dans un mur qui, sans cesse, revenait sur elle pour en exiger davantage.

- Gnnn !!! Quelle pression monstrueuse !

Inexorablement, elle se fatiguait alors que lui continuait de se déchaîner comme au premier échange. Gine ne put se résoudre à éviter ses attaques. Au bout d'un moment, elle dut parer. Et plus d'une fois, elle eut l'impression que ses bras en protection allaient casser.

- Ah... Argh ! Ç-ça suffit !!

Tiré à bout portant, son ki jaillit telle une fusée ! Frappé en plein torse, le golem recula sous la contrainte, ses énormes pieds creusant le pont devant lui. Il s'éloignait, certes, mais plus la distance entre lui et la femme à queue de singe augmentait, moins l'énergie que cette dernière produisait paraissait l'affecter.
Au bout de dix mètres, il n'eut aucun mal à dévier le rayon d'un revers de main.

- Ça aussi, ça ne lui a rien fait ?!

Gine était scandalisée alors que le monstre de pierre et de racines, lui, s'était remis à trottiner dans sa direction.


Le jeune hybride aux oreilles de renard manifestait un certain intérêt pour le contenu de la besace. A plus d'une occasion, Il s'était même laissé distraire par ce qu'il avait eu la chance de toucher. Le "docteur" était loin d'être assez stressé pour lui en tenir rigueur. Bien au contraire : il appréciait à sa juste valeur ce type de curiosité. Ce sourire qu'il lui renvoyait s'exprimait de lui-même.

- Tout est compliqué avant d'être simple, mon jeune ami ! (Il lui glissa un clin d'œil complice.) Je t'apprendrai deux trois trucs, à l'occasion. Mais pour commencer, mieux vaut que l'on se concentre sur ton solide compagnon. Il serait fort dommage qu'il s'étouffe avec son propre sang, n'est-ce pas ?

D'une précision millimétrée entre les clavicules, l'érudit perça, avec la seule pointe de son stylet, la peau de cette base de cou encombrée. Une perle de sang naquit en lieu et place de cette micro entaille. Le savant inconnu éloigna sa courte lame au bénéfice de ses doigts, qu'il agita par petits mouvements ascendants au-dessus de l'incision. L'hémoglobine, comme attiré par un pouvoir invisible, s'en extirpa sous la forme d'une fine guirlande carmine.

- A en juger par sa corpulence, il faut compter facilement trois Larmes de Fureur de Canis Lupus pour exalter sa combativité.

Il regarda la fiole que lui tendait son assistant de fortune avant de lui indiquer, d'un mouvement du menton, la trogne de l'endormi.

- Les miens étant occupés à purger la gorge de l'animal, je vais encore avoir besoin de tes doigts fins. Considère donc que ton enseignement commence maintenant, mon garçon ! Alors fais moi l'honneur de déboucher cette petite merveille et de verser ces quelques gouttes sur la langue du patient.

Tandis qu'il remuait les mains de haut en bas comme s'il tirait sur une interminable ficelle et que le sang suivait le mouvement sous sa forme enrubannée, l'érudit ajouta d'une voix claire mais stricte :

- Et ne dépasse surtout pas les cinq ! Auquel cas le cœur de notre malheureux ami explosera dans une nuée de confettis.

Il n'y avait pas que la vie de Spartacus que Kamiye tenait entre ses mains ; non loin du duo, Gine peinait à freiner leur opposant. Le temps des préparatifs à la réanimation de Spartacus, elle avait reçu plus d'un coup sur la tête. Depuis ses cheveux hirsutes, de fins filets de sang s'écoulaient le long de son front, menaçant de l'aveugler en plein milieu de la confrontation.


A lui seul, Zumarr, en bon libertin, attira quatre naïades heureuses de partager leurs bienfaits liquides avec un mal bien bâti. Elles l'invitèrent à boire, bien entendu, parfois directement entre leurs joues gonflées par cette boisson addictive. Le neko à la hache, qui n'était plus trop en mesure de la soulever dans ses conditions, put mélanger sa salive avec trois d'entre-elles, la quatrième ayant décidé de s'accaparer son vit et de le rendre aussi dur que la pierre - quitte à devoir le faire sous l'eau. Processus pour le moins exaltant alors que celles qui jonglaient avec ses lèvres masculines lui caressaient les épaules, les hanches et le torse de leurs mains chaudes et humides.
Lorsque celle qui le gratifiait d'une fellation aquatique cessa son œuvre gourmande, une des concubines de Zumarr prit soin de se détacher de lui, le contournant avec une nage pleine de grâce et d'élégance. La naïade vrilla sur elle-même avant de s'immobiliser juste devant sa personne, à moins d'une toise, ses fesses rondes et lisses dépassant de la surface. Tout en cherchant à aimanter ses prunelles fendues sur sa croupe aguicheuse, la nymphe des eaux gloussa en compagnie de ses sœurs, qui continuaient d'entretenir son excitation à grand renfort de baisers dans le cou.
Apparemment, était venue l'heure pour le bon combattant de tremper sa lame brûlante dans un fourreau parfaitement huilé.

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 09 nov. 2024 16:10
par Kamiye Goupile
Les deux sœurs jumelles tournent leur visage en même temps vers une autre naïade. Il n’y a pas eu un mot qui a franchi leurs lèvres. Mais les trois femelles ont communiqué à coup sûr. Ça s’est ressenti avec des sens qui écoutent l’invisible. Cette troisième naïade récupère une amphore qu’elle avait posé par terre pour jouer avec son nouvel amant. Un hybride qui accepte avec beaucoup de facilité de boire à nouveau de lèvres à lèvres.

Hybride : « Oh ? Oh, d’accord ! Elle me dit dans ma tête des choses. Je dois vous dire que la boisson, si elle fait perdre la tête, ne fais pas perdre les enfants dans les ventres ronds. Je crois que… oh, ok. Elles se demandent si elles ne vont pas faire venir une mère-valise, non, mère-porteuse ? Ce n’est pas facile de traduire des images et des sensations avec des mots. Parce que leur Mère à toutes serait… titanesque ? Très grande en tout cas. J’ai en tête un serpent qui entourerait tout le lac immense. Un serpent avec des espèces de boules qui déforme son ventre. Enormément de futures amantes ! Enfin, de bébés. Mais cette reine fait parfois porter à des femelles comme celles qu’on voit. Je ne sais pas trop pourquoi et… enfin, en tout cas, le contenu de l’amphore ne fera pas de mal au bébé. Je peux… je peux, comment dire ? Disons que je suis dur là en bas et que celle qui parle dans ma tête me branle aussi de sa main. Oups ! Pardon ! Je ne voulais pas parler crument. Désolé. »

Tout avait été dit. Les deux sœurs jumelles posèrent à nouveau leur visage sur ceux de Xeki et Qaye. L’une posa sa main sur la joue de la protectrice. Et l’autre sur le ventre rebondi qui nourrissait un enfant à venir. Il n’y avait aucune intention belliqueuse, au contraire. La main qui toucha Xeki chercha à accaparer sa pleine attention et à la faire se séparer de Qaye. Quant à la main qui toucha Qaye, c’était un geste maternel. Une mère communiquant silencieusement avec une autre mère. Bien qu’elle ne soit pas enceinte, sa fibre de maman carillonnait dans son être.
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La main de Kamiye se mit à trembler. Soudainement, il avait la responsabilité d’une vie ! C’était trop lui demander ! Il voulut se plaindre. Trouver des arguments comme quoi il était faible, il n’était rien, à peine plus qu’un esclave, pas du tout un médecin, pas même une infirmière,…

Mais il ne dit rien. Ses yeux implorèrent un temps dans ceux du docteur. Mais la psyché de ce dernier exaltait sa curiosité. Renforçait son envie d’apprendre. Il y avait quelque chose chez cet homme qui le poussa à essayer. A saisir cette opportunité pour être meilleur. Pour se tendre vers… un métier. Ca paraissait si fou pour un (ex !) esclave de posséder un métier.

La potion changea de main. La main désormais livre ouvrit et referma plusieurs fois ses doigts. Ce n’était pas très logique ni rationnel pour faire cesser les tremblements. Mais mieux valait ça que l’inaction la plus totale. Et la plus désespérante.

« Tr-trois gouttes, c’est ça ? »

Il déboucha la petite fiole à tête de loup. L’objet était si beau. Un petit kleptomane en lui aurait voulu tout garder pour lui seul et partir rapidement. Discrètement comme un (ex. EX !) esclave savait le faire via les passages secrets dans les murs.

« Et pas plus de cinq. Oui ? »

Il versa. Rien ne descendait. Il inclina un peu plus. Kamiye avait tellement peur de voir un filet de potions couler soudainement telle une rivière sauvage. Mais non. Une goutte. Cette potion magnifique avec un quelque chose au goulot qui retenait tout le précieux liquide. Deux gouttes. C’était fantastique. Sa tête s’approcha sans bouger sa main. Trois gouttes. Un instant de déconcentration. Est-ce que c’était la deuxième ? Il croyait… Trois gouttes (qui était en fait quatre !). Puis une sensation. Un regard invisible. Une pression de yeux dans son cou. Quatre gouttes (en réalité, cinq !). Une autre !

« AH ! »

Il avait fauté ! FORCEMENT QU’IL AVAIT FAUTE ! Il n’était qu’un misérable esclave inutile. Une loque humaine qu’on avait extirpé du seul endroit qui lui était destiné. Il méritait une punition. Des coups de fouet ? Jeter dans une cellule percée de nombreux trous pour laisser le vent glacial jouer avec sa peau sur ses os. Ou peut-être…

NON !

Kamiye inclina soudainement la fiole à tête de loup pour que plus rien ne s’échappe. Il devait agir. Et au lieu, par sagesse, de demander conseil pour réparer son erreur. Dû à son inexpérience et à un contexte difficile où une forteresse faisait trembler le sol. Kamiye décida d’agir pour réparer son erreur.

Sa langue lécha les lèvres de Spartacus sur lesquels les gouttes étaient tombées pour glisser dans sa gorge. Puis, doutant fortement que ça suffirait. Il colla ses lèvres contre celle du mâle et glissa sa langue à l’intérieur pour récupérer le plus possible du breuvage. Il ne réalisa pas sur le moment que ça ressemblait très fortement à un baiser. Il n’y avait aucune intention sexuelle dans son geste.

Puis il se retira et regarda avec de grands yeux le docteur. Allait-il… quoi ? Mourir ? Se transformer ? Rien du tout ? Mourir lentement ? Empoisonner ? S’évanouir ? Quoi donc ?! Mais il n’arriva pas à poser la question à voix vive.

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 03 déc. 2024 23:20
par Qaye Nakhsole
C'est difficile, très difficile de résister. C'est très tendu, même pour Xeki. On laisse Simsy et Zumarr s'emporter par la chose, sans problème, mais je dois quand même m'assurer de mon devoir malgré tout. Je sens les tremblements de Xeki pendant qu'elle me serre sur elle, les bras sous la poitrine. Une troisième naïade arrive avec un amant qui a bu… mais malgré tout on remarque qu'il n'est pas ivre… et en fait personne n'est ivre ici. Une boisson qui ne tuera pas ma fille.

Une mère-porteuse ? Mais pourquoi ? Je tiens beaucoup à ma fille, je ne veux pas la perdre. Je sais que ce serait une immonde peine pour moi, encore plus que pour n'importe quelle autre mère. Titanesque ? Un être qui porte beaucoup d'être dans son ventre… mais je préfère ne pas prêter ma fille… elle est trop importante pour moi, je ne veux pas d'une mère-porteuse.

Image "Je ne veux pas de mère-porteuse… mais si la boisson ne contient pas d'alcool… peut-être que je pourrais me laisser tenter."
Image "Da… Da… Dame Qaye !"

Xeki va céder… c'est trop tard. J'espère juste qu'on va pouvoir partir sans problème. J'espère au moins qu'on peut en sortir et y rentrer quand ça nous chante, je pourrais en parler à Déesse, et elle pourrait apprécier ce genre de lieux où la luxure a lieu d'être, elle qui est si perverse. En tout cas, une des jumelles pose son front sur le mien, la main sur mon ventre, et c'est un geste presque maternel. Je la regarde dans les yeux, et lui souris doucement.

Image "D'accord… si vous ne mettez personne en danger, je peux me laisser m'emporter."

Je la laisse m'embrasser, alors que je sens les mains de Xeki finir par se desserrer. Elle voulait me retenir, mais elle se laisse aussi emporter. Xeki est la voie de la raison, mais il semble que parfois, la raison ne peut pas tout vaincre.

Image "J'espère au moins que personne ne sera blessé dans cette histoire. On a vécu beaucoup de choses, et on pourrait se faire prendre en ten..."

La seconde jumelle embrasse Xeki à son tour, et elle se laisse finalement faire. Au niveau sexuel, ayant vécu dans plus d'un environnement différent, elle est loin d'être vierge. Cependant, elle tremble, elle a peur que le fait que plus personne ne soit là pour s'assurer que tout va bien fait que les conséquences graves pourrait annihiler le groupe si durement formé, purgé de toute personne malsaine qui a déjà tué, mais aussi de fuyards qui ont attendu le bon moment pour partir seuls. Elle a peur que la mission soit un échec parce qu'elle n'a pas pu résister à l'appel des naïades, si forte qu'il faut se faire attacher pour ne pas avoir à se laisser emporter.

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 05 déc. 2024 21:14
par Gine
Trop lourdes ! A chaque impact, les frappes de cet être de pierres et de racines faisaient grimacer la femme à queue de singe. Ses avant-bras tremblaient de douleur. L'un de ses yeux était fermé à cause d'un saignement aveuglant. Ses esquives, devenues imprécises, n'empêchaient pas le golem de lui infliger des dégâts.
Ne pas... faiblir !
Gine serrait les dents mais sa défense, hélas, vacillait inexorablement.
Tiens bon !
Quelques pas derrière elle, une autre bataille se jouait. Affrontement chimique qu'elle protégeait de tout son être sous le regard mauvais d'une machine à tuer. La Saïyajin ne se retourna point en entendant Kamiye pousser un "Ah!" alarmant. Gine ne savait pas ce qui se passait dans son dos mais elle était sûre d'une chose : si son adversaire parvenait à la faire chuter, c'en était fini de leur aventure.
Je ne le... permettrai pas !
Un poing de pierre fila vers son visage. Gine rentra la tête dans les épaules et ploya sur ses jambes. Elle sentit le déplacement d'air lui traverser les cheveux avant de libérer son aura, de pousser sur ses cuisses et de foncer l'épaule en avant en hurlant !
L'énorme masse corporelle du golem partit en arrière. Ses pieds se détachèrent du sol, et Gine le promena ainsi sur plusieurs mètres.
Elle se sépara du monstre juste avant que celui-ci ne refermasse sur elle ses bras puissants.
Bras que la femme à queue de singe, dans un élan de rage, écarta de force.

- Je ne suis pas... ton punchingball !

Avec un grognement, il balança un main griffue vers sa gorge. Gine lui saisit les doigts au vol, verrouilla ses bras et lui projeta ses pieds dans l'abdomen. Le golem chancela sur deux pas, encourageant la Saïyajin à poursuivre sur cette lancée. Un poing ramené en arrière, elle se glissa dans sa garde ouverte. Si le monstre ne vit pas l'uppercut, il le sentit bel et bien heurter sa mâchoire de prédateur !

- Ne me sous-estime pas !

La flamme de son aura dansait autour de sa silhouette de guerrière. Ce salopard l'avait mise en rogne, et il commençait tout juste à en payer le prix.
Hurlant encore sa colère, Gine repartit à l'assaut !


Que s'était-il passé du côté de l'érudit et de son apprenti compagnon ?
Et bien, après s'être rendu compte de son erreur, ce dernier avait eu un drôle de réflexe en se jetant sur les lèvres du patient. Patient qui s'était réveillé dans la foulée, ses grands yeux ouverts avec en leur centre des prunelles fendues comme celles d'un fauve !
Avant que le docteur puisse faire quoi que ce soit, Spartacus se redressa à la manière d'un vampire jaillissant de son cercueil, lui barrant de son corps musculeux la vue d'un hybride renard abasourdi par sa propre initiative farfelue.
Ce dernier ne vit pas l'érudit grimacer.

- Aïe.

Que dire de plus ?
Le brun aux oreilles pointues doutait que son entourage puisse comprendre ses mots, de toute manière.
Il en voulait pour cause la transformation subite d'un Spartacus grognant ; tout contracté, son corps s'était mis à enfler, ses muscles à prendre du volume, sa peau à se parer d'une fourrure jaune et sa chevelure à se densifier. Son sang devait battre tellement fort contre ses tempes qu'il n'entendait plus grand-chose - hormis les battements frénétiques de son cœur. Un phénomène semblable avait sans doute lieu chez Kamiye.
Dans son état, le docteur jugea inutile de lui demander de lui rendre sa fiole : elle avait très certainement explosé entre ses griffes.
Et deux bêtes pour le prix d'une.
La plus imposante du lot bondit sur ses pieds, poussa un rugissement de bête furieuse et se jeta en avant !


Le talon de la Saïyajin s'abattit, telle la lame d'une guillotine, pile entre les deux yeux du golem. Ce coup-ci, il en résulta un craquement satisfaisant aux oreilles de la frappeuse, qui se réceptionna avec souplesse sur ses jambes fléchies.
Je ne me suis jamais sentie aussi légère.
C'était incompréhensible, incroyable, mais indéniablement rassurant pour la femme à queue de singe de se savoir investie d'un tel pouvoir latent.
Malgré le sang séché sur son visage, elle souriait comme une forcenée.
Gine leva les yeux. Le golem avait dressé un poing bien haut dans une position qui prétendait à une offensive écrasante. L'instant d'après, d'un mouvement vif elle disparut de son champ de vision ; au moment du choc, le pont trembla sur ses antiques fondations. La Saïyajin, nullement inquiétée par ce phénomène en raison de sa capacité à voler, réapparut dans le dos du golem pour lui enfoncer un genou entre les omoplates !
Elle crut l'entendre hurler - ou plutôt rugir - ce qui la fit sourire de plus belle.

- Tu vas déguster, monstre !

Oh, il était bien parti pour ! Mais Gine ne se doutait pas qu'une autre force entrait en vigueur : celle d'un Spartacus transformé en homme-lion.
Sans prévenir, ce dernier entra dans la danse et heurta de plein fouet le golem. Il fut pris en sandwich mais, très rapidement, bascula tout contre la Saïyajin qui ne voyait absolument rien de ce qui se passait.

- Mais... Hé ?!

Se servant de ses bras, elle prit appui sur les dorsaux du golem pour se désaxer. Alors, plus rien n'empêcha la créature de pierre de se faire repousser - et ce plus brutalement encore qu'avec les assauts de la Saïyajin en furie.
Gine le regarda s'écraser de l'autre côté du pont. Passablement ahurie par ce qu'elle voyait, elle cligna des yeux.
Cet hybride musculeux à grosse crinière qu'était devenu Spartacus avait posé une lourde patte sur le torse de l'être artificiel.

- Cette énergie... cette présence, ce serait celle de... ?

Elle risqua un coup d'œil du côté de l'inconnu et de Kamiye.
Qu'était-il advenu à ce dernier après qu'il eut goûté au breuvage mystique cédé par le premier ? Courroux s'était-il remanifesté ou bien... quelque chose d'encore plus monstrueux avait pointé le bout de ses naseaux ?

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 07 déc. 2024 15:23
par Kamiye Goupile
Spartacus : « AH AH AH ! PUTAIN DE PIED ! JE NE COMPRENDS PAS POURQUOI JE SUIS A POILS ET QUE L’AUTRE M’A EMBRASSE. MAIS CETTE PUISSANCE ! AH AH AH ! »

Le sang tambourinant à ses oreilles faisait HURLER le « nouveau » Spartacus. Cette patte qu’il avait posée sur le torse du golem, c’était très loin d’être assez ! Spartacus leva et frappa le torse. Encore et encore. Tant que des fissures apparurent. Lui n’entendait rien dans sa transformation et son euphorie. L’ivresse qui n’était pas dû à l’alcool (une situation similaire plus bas, mais qui avait trait à l’amour et non à la guerre, pour en revenir à la célèbre maxime) l’empêcha de pleinement appréhender la situation.

Le résultat fut inévitable. Le pont de pierre céda. Le golem chuta. Entraînant également un Spartacus hilare qui ne craignait rien. Il y eut son rire. L’onomatopée d’un plongeon d’une grande masse. Un étrange silence. Puis le cri des naïades au-dessous. Le haut rencontrait le bas. Les groupes divisés commençaient à se rassembler.

Spartacus : « HEY ! GUEULE PAS, JOLIE POISCAILLE ! ARRETE DE ME HISSER COMME UNE CHATTE, J’AI DIT ! JE TE TROUVE JOLIE ! TU ME COMPRENDS ? POURQUOI TU METS TES MAINS SUR TES OREILLES ? TU-… »

La naïade disparut sous l’eau, laissant un Spartacus avec une belle érection et un bel indice comme quoi il gueulait. Le sang refluait. Il était toujours sous l’effet des drogues naturelles qui secouaient sa nouvelle musculature. Il réalisa pleinement à ce moment qu’il n’était plus ce qu’il était. Et ?... Il rigola à nouveau ! Se mettant sur le dos, à faire la planche sur l’eau, malgré des pierres qui chutaient encore et des créatures sous-marines qui ne savaient plus si elles devaient rester ou se calfeutrer dans leurs cavernes.

Non loin, les jumelles se jetèrent dans les bras l’une de l’autre. Elles étaient tétanisées, ne sachant plus si leur survie serait terrestre ou marine. Ces deux femmes étaient délicieuses. Lécher, butiner, doigter : tout avait été merveilleux. Celle avec le ventre enceinte avait une saveur particulière. De l’ordre de l’expérience mystique qui dépassait les prouesses sexuelles humaines. Peut-être que cet enfant aurait un attrait pour ce genre de sirènes. Mais en attendant, les jumelles craignaient pour la vie de leur Reine. Mais elles étaient trop couardes pour plonger et aller prendre de ses nouvelles. Ce qui n’avait pas été le cas de certaines amantes qui avaient délaissés Zumarr et Symsi.

Car oui, il y avait eu assez de temps pour la fornication durant le temps qu’avait pris Gine à batailler. Une ellipse qui permettrait aux choses intimes de vivre dans la discrétion et les secrets. (à moins que les expériences veuillent être partagés !) Autour d’une bouteille de vin, par exemple. Ou peut-être protégé dans l’Oasis qui était toujours la destination finale.

Laissons donc Xeki prendre soin de Qaye et remontons à l’étage supérieur où Kamiye est en compagnie d’un étrange médecin. Si ce dernier acquiert un rôle toujours plus important au fil du temps qui passe, c’est bel et bien l’hybride qui nous intéresse. Qu’en est-il depuis ce baiser qui pourrait exciter le cœur de certaines donzelles éprouvant ce genre de fantasmes ? Des gouttes sont entrées dans le système de Kamiye. Courroux n’étant pas très loin, il aura profité de cette main tendue pour revenir sur le devant de la scène.

« Non ! »

Sa tête en étau entre ses deux mains, Kamiye lutte. Cet… animal en lui. Cette force d’outre-tombe. Cette entité de colère. Il ne veut pas se laisser submerger. Dans un kaléidoscope de flashs, il revoit Alice. Mais aussi Gine. Du sang et Alice. Du stupre et Gine. A moins que ce ne soit le contraire ? Voilà que sur le corps d’Alice repose la tête de Gine. Et vice versa. Kamiye lutte ! Il n’est même pas certain que ce soit un tour de sa psyché malade ou un acte sadique ayant visé une décapitation pour une morbide mise en scène. Il lutte et son corps change. Sa peau prend une teinte fade virant vers le gris. Ses cheveux s’allongent et grises également. Son corps prend en densité et en muscles.

Mais ses yeux restent lucides.

« Je. Garde. Le… Contrôle ! »

A moitié transformé, il se relève et fait face à l’homme aux potions. Puis vient la lézarde dramatique. Celle qui file entre ses deux pieds. L’instant de flottement. Métaphysique dans un premier temps et bien physique dans un deuxième.

Kamiye chute et plonge dans l’eau.

Sa tête ressort de l’eau et instinctivement nage pour rejoindre le rivage. Il y a eu des corps. Des anciens esclaves, des autres et des naïades. Mais aucun sur lequel il a mis un prénom. Quand il sort de l’eau, il souffle fort au côté de Qaye et Xeki.

Puis il lève la tête alors qu’il crache de l’eau. Là-haut doit toujours se trouver Gine et l’homme mystérieux aux savoirs.

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Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 29 déc. 2024 21:52
par Gine
Les secousses étant devenues trop importantes, Gine eut du mal à se concentrer sur le cas de Kamiye. Dans sa fougue, le puissant lion qu'était devenu Spartacus détruisit le pont ! Il tomba à l'eau avec sa proie de pierre tandis que la femme à queue de singe fuyait en courant du côté - plus ou moins - stable de l'édifice ravagé.

- Waaaah ! Oh là là là là !

L'érudit, de son côté, n'eut besoin que de sa tête pour faciliter sa retraite précipitée ; Gine ne le vit pas mais les pierres derrière elles, grâce à lui, ne chutèrent point aussi vite qu'elles auraient dû. Malheureusement, ni lui ni elle n'eurent l'occasion de souffler : Kamiye avait poussé un cri en signe de lutte intestine.
L'appendice caudale de la saïyajin s'était hérissé sur toute sa longueur !
Du regard, elle interrogea l'alchimiste.

- Je crains qu'il est en train de se transformer lui aussi.

- Quoi ?! Mais pourquoi avez-vous... ?

Il écarta les mains en signe d'innocence.

- Je n'y suis pour rien. Il a bu l'élixir en même temps que votre compagnon.

Gine jeta un regard horrifié à l'hybride renard. Sa peau avait viré au gris et ses cheveux, de la même teinte, s'allongeaient à une vitesse alarmante. Ses muscles, également, gagnaient en volume comme sous l'effet d'une puissante drogue.
La Saïyajin fit la grimace avant d'empoigner l'érudit.

- Et vous n'avez pas de remède ?!

- Non, répondit-il sans prendre ombrage de sa brusquerie. Les effets du produit - certes puissants - ne sont jamais que temporaires.

Elle le secoua de plus belle.

- Mais tout de même ! Regardez-le : il... ?!

Un craquement ! Le pont n'avait décidément pas terminé de s'effondrer. Avalé par une fissure, Kamiye lui-même atterrit au rez-de-chaussée ; à savoir, dans l'eau, avec les autres qui nageaient pour se mettre à l'abri. Gine, trop affaiblie par son combat, n'eut pas le réflexe de l'attraper. Elle aurait dû tomber, elle aussi. Mais la pierre travaillée ne s'était pas dérobée sous ses pieds. Ni sous ceux du savant, d'ailleurs !
Tous deux flottaient sur un socle au contour brisé.
La Saïyajin leva les yeux sur l'inconnu. Ses sourcils se froncèrent un peu plus.

- Vous êtes vraiment un drôle de type...

- Je vous retourne le compliment ! C'est bien la première fois que je rencontre une femme à queue de singe.

Gine n'était pas franchement sûre de la positivité de sa propre remarque.

- Vous soulevez les choses par la pensée ; vous distribuez des potions bizarres à des gens que vous ne connaissez même pas... de nous deux, c'est définitivement vous le plus louche !

En élevant la voix, elle fut soudain prise de vertige. Déséquilibrée, Gine manqua basculer de la plate-forme volante. L'homme l'en empêcha en l'attirant contre lui. Dans d'autres circonstances, la douce Saïyajin en aurait été embarrassée. Mais l'épuisement la gagnant, elle se sentait surtout planer... Son protecteur se crispa un instant. Gine, quelque peu confuse, le surprit les yeux fermés en train de faire la grimace.
Où pouvait-il bien avoir mal ?
Sa douleur fut de bien courte durée.
Il la relâcha. Gine s'effondra à ses pieds, sur les talons.

- Vous voulez bien nous faire descendre ? Les autres ont peut-être besoin d'aide et...

- J'ai vu votre avenir, soupira l'érudit.

- Pardon ?

- Vous courrez un grand danger ! Tôt ou tard, le Roi Rouge va vous trouver. Il ne sera pas seul ! Et toi...

Ce tutoiement la fit sourciller. Cette absence de marque de politesse conférait une note dramatique à sa prophétie. Gine était comme suspendue à ses lèvres. L'érudit transpirait du visage. Ses yeux, braqués sur sa personne, étaient grands ouverts. Comme pour bien se faire comprendre, il la pointa d'un doigt sentencieux.

- Tu causeras votre perte à tous !

Le choc la frappa en plein cœur. Gine en resta sans voix. Puis la pierre sous ses genoux s'effrita. Toujours les yeux levés sur le prophète, la Saïyajin chuta à son tour. Elle était bien trop déconcertée pour user de son Ki et ralentir la descente. La plate-forme de l'érudit continua de s'éloigner d'elle. Gine creva la surface de l'eau. Cela eut pour effet immédiat de la réveiller ! Elle secoua la tête et se précipita vers la surface.
L'homme de science et de magie, lui, s'en alla sans hâte rejoindre les autres.
Devait-il les prévenir eux aussi de cet avenir incertain ?
Ne connaissant point leurs caractères, il craignait naturellement leurs réactions. Tout en lévitant sur son morceau de pierre, avec sa besace à ses pieds, il se donnait le temps d'y réfléchir très sérieusement.

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 02 janv. 2025 12:15
par Kamiye Goupile
Kamiye-presque-Courroux respirait fort et de façon sonore. Il se positionna si près, trop près !, de Qaye.

« A-Alice ?... »

Il tourna la tête sur le côté, comme si cela pouvait l’aider. Il y avait des choses dans ses pensées. Il y avait aussi des choses qui n’existaient plus sur ses pupilles. Une envie soudaine de la pousser le prit. Son corps mais surtout sa main tendue furent des signes avant-coureur. Mais le ventre rond le paralysa. Sa main trembla un peu.

« Bébé ?... »

En poussant sur ses orteils, Kamiye-presque-Courroux s’éloigna de Qaye tout en criant. Il s’en voulait de parler comme un imbécile. Sujet verbe complément, ce n’était pourtant pas une construction compliquée. Il fit alors un second bond et se retrouva dans l’eau. Il se laissa tomber dedans en faisant un plat avec son dos. Ses yeux se fermèrent et il se laissa dériver.

Mais ça ne dura pas longtemps. Sous l’eau, il n’entendit pas les paroles funestes de celui qui lui avait fait indirectement boire une potion de transformation. Mais le splash de la chute de Gine l’éveilla de la torpeur dans laquelle il pensait vouloir sombrer. Il se releva alors d’un bond en envoyant de l’eau sur une naïade et sur un lion bodybuildé en érection.

Kamiye-presque-Courroux aida Gine à sortir la tête de l’eau. Il la tâta pour vérifier qu’elle n’était pas blessée. Un comportement bien plus simesque et brut que celui d’un humain plus ou moins civilisé. L’attention était touchante. La réalisation beaucoup moins.

« Al-… RHaA ! Aline ? »

Dans sa tête, ça se mélangeait. L’image de la Reine avec qui il avait fui. Sa mémoire ne lui autorisant pas à se souvenir qu’elle était décédée. Cette autre image de Gine dans les geoles. Les deux femmes étaient au même endroit. Elles devinrent les mêmes. D’où Aline. La contraction d’Alice et Gine.

« Aline et Kamiye. »

Comme si deux prénoms collés ensemble d’un « et » suffisait comme explication. Nullement. Mais Kamiye-presque-Courroux saisit Gine par-dessous ses cuisses pour qu’elle soit collée contre son corps. A elle de croiser les jambes autour de son bassin pour ne pas tomber. Elle pouvait également croisée ses bras derrière son cou à lui.

« Kamiye-… J’ai ! J’ai très envie de prendre soin d’Aline. Je-… »

La première fois, il s’était interrompu tout seul. Se reprenant pour ne pas parler de lui à la troisième personne du singulier. Mais la seconde fois, ce fut Spartacus sous sa forme de lion qui l’interrompit. Sa grosse patte jaune se posa sur la peau couleur de cendres pour le forcer à lui faire face.

Spartacus : « Tu m’éclabousses. Tout à l’heure, tu m’embrasses. Là tu m’empêches de fourrer une femme-poisson. Je crois qu’il y a un roi-animal de trop entre toi et moi. Alors lâche ta femelle et bats-toi. »

« Non. Elle est à moi. Elle a besoin de moi. »

Spartacus : « Je ne voulais pas fourrer ta femelle ! Quoique, maintenant que tu le dis, c’est vrai qu’elle est jolie. Et puis, cette transformation va de pair avec cette érection. Il va falloir que je trouve un trou pour la calmer. »

« Tu ne la toucheras pas. Tu devras me passer sur le corps. »

L’idée traversa la tête de Spartacus. Il y avait encore des traits efféminés propres à Kamliye dans cette forme de presque Courroux. Et dans le fond, un trou était un trou. Il avait déjà enculé des hommes lorsqu’il était esclave. Ce n’était pas ce qu’il préférait. Pas du tout ! Mais il avait toujours préféré mettre fin à sa pulsion.

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 16 janv. 2025 22:58
par Qaye Nakhsole
Qu'est-ce qui se passe ?! Le plaisir était récemment terminé, on était rassurées par le fait qu'elles ne voulaient rien d'autre que le plaisir, tout le monde ici a eu le droit a du repos, mais premièrement le hurlement caractéristique de Spartacus finit par effrayer certains d'entre nous. On entend un crac suivi d'un splash dans le lac, faisant que les jumelles ont eu peur. On voit qui sort de l'eau et... c'est lui Spartacus ? Il a complètement changé en lion, comment c'est possible ? On se lève donc, avant de reprendre nos vêtements, ne sachant pas quoi faire. Xeki m'aide à me relever, et on finit par voir Kamiye tomber... enfin Kamiye semble être partiellement transformé.

Image "Mais qu'est-ce qui se passe !?"
Image "Je n'ai pas la réponse, Dame Qaye !"

Cela dit, Kamiye se met à me regarder, m'appelant Alice... alors qu'elle est morte, elle a vu son corps. Il allait me pousser jusqu'à regarder mon ventre rond, pour parler de bébé... mais je ne comprends pas, et le plaisir que j'avais eu ne m'aide absolument pas ! Il s'éloigne de nous, alors que dans ma tête, c'est la panique. Qu'est-ce que je peux faire ?! C'est une situation qui me dépasse complètement ! On entend finalement un autre splash, et c'est Gine qui est tombée. On voit d'ailleurs que Kamiye se met à appeler Gine Aline, comme si c'était un mot-valise entre Alice et Gine.

C'est là qu'il y a une dispute qui se déroule entre Kamiye et Spartacus, et là je ne peux pas vraiment laisser passer ça. Ce n'est pas le moment ! J'allais agir quand Simsy se met entre les deux.

Image "Hé ! Pas la peine de vous battre !"

Simsy voit d'ailleurs l'érection de Spartacus, d'autant plus qu'elle n'a pas pris du tout la peine de se rhabiller avec ses vêtements en lambeaux, ce qui peut exciter d'autant plus Spartacus. Elle soupire donc, s'approchant de Spartacus.

Image "Si tu cherches juste à pénétrer, pas la peine de violer, je peux m'offrir à toi, si tu veux !"

Simsy n'est pas bien mentalement, c'est pas un secret, mais elle fait toujours un effort pour l'entente, et s'il y a une solution pour éviter un viol, elle le prend, même si ça nécessite de se faire pénétrer elle-même. Alors que de notre côté, on essaie surtout de comprendre ce qui se passe, mais c'est difficile en sachant que ceux qui étaient loin de nous étaient en pleine dispute.

Re: Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]

Posté : 19 janv. 2025 12:18
par Gine
Kamiye était apparu. Il l'avait aidée à rejoindre la surface. Elle ne l'avait même pas vu arriver ! Sa proximité la fit revoir ses projets ; plutôt que de rejoindre la berge où se trouvaient Qaye et Xeki, elle ne remua pas davantage, fixant l'hybride à moitié muté. Celui-ci l'examina au toucher, ce qui eut le don de l'embarrasser un peu.

- Ça va ! J-je vais bien.

Et lui ? Eh bien, cela s'annonçait... surprenant.
Gine eut l'air interloquée.
"Aline" ?
C'est ainsi qu'il l'avait appelée.
Aline et... Kamiye ?
Une association qui ne lui semblait pas si dérangeante que cela. Dans les yeux du presque animal brillait une forme de tendresse et d'humanité qui réconfortait la Saïyajin. Ce portrait qu'elle se faisait de lui s'effrita soudain lorsqu'il comprima son corps menu contre le sien. Le contact de ses mains chaudes et moites tout contre le dessous de ses cuisses trempées accentua son embarras.

- ...K-Kamiye ?

Malgré tout, la Saïyajin à l'équilibre précaire eut le réflexe de déposer ses doigts trempés entre le cou et les épaules du jeune homme. Ses jambes, plus de crainte de glisser qu'autre chose, s'enroulèrent autour de sa taille.
Qu'est-ce qui est en train de se passer ?
Dans un premier temps, la prédiction du savant l'avait frappée comme la foudre. Et voilà que maintenant elle était tombée entre les pattes d'un Kamiye différent mais... tellement attentionné.
Ou énamouré ?
Le rouge avait monté aux joues de la femme à queue de singe.
Les lèvres faisant des vagues, elle bégaya quelque chose d'inintelligible et...
Ce fut Spartacus qui interrompit leur tête à tête. Offusqué par le comportement de Kamiye, l'homme lion lui énonça son envie de le remettre à sa place. Gine - ou plutôt "Aline" du point de vue de Kamiye - sentit l'étreinte de l'hybride se raffermir sur elle, telle une marque de possession.
L'échange entre ces deux êtres l'estomaqua.

- Hein ?! Non, attendez... v-vous ne pouvez pas vous battre comme ça !

Le regard de Spartacus se faisait aussi sauvage que concupiscent. Gine, la tête tournée vers lui, l'avait bien entendu remarqué. L'homme lion envisageait plusieurs scénarios dont celui de s'emboîter avec elle ou Kamiye.
C'est complètement absurde !
Peu désireuse de les voir s'affronter ou copuler comme des bêtes, la Saïyajin s'accrochait fermement au cou de l'ex-esclave.
Simsy, la télépathe, intervint à cet instant, exprimant de ce fait - et à voix haute - le désir confus d'une guerrière abasourdie. La neko était prête à offrir son corps en sacrifice au grand Spartacus !
Son tour de taille si fin pouvait-il accueillir un vit aussi épais qu'un gourdin ?
Ce rapide comparatif alarma la femme à queue de singe qui, aussitôt, s'était séparée de Kamiye.

- Pas de cette manière ! s'exclama Gine, autant dans un élan de peur que d'empathie.

Son cri, une fois éteint, produisit un blanc sonore ainsi qu'un léger moment d'accalmie. Cette suspension du conflit invita les naïades, plus ou moins réconfortées, à se rapprocher de la scène. Aiguillées par leur maîtresse, les muses aquatiques formèrent un cercle autour des quatre créatures qu'elles sentaient prêtes à partager un coït. Plusieurs d'entre-elles brisèrent la formation pour inciter les couples à se former. Des mains sensuelles et palmées poussèrent Simsy dans les bras du lion viril, tandis que d'autres encore plus douces caressaient le dos et les larges épaules de ce dernier. Du côté de Kamiye et Gine, les efforts produits furent moins importants ; de leurs murmures tentateurs, les femmes-poissons effleuraient les oreilles du couple héroïque. La Saïyajin, qui avait tant besoin de décompresser après sa joute avec un géant de pierre sur le pont, ne résista pas longtemps à cet appel guère aussi incongru qu'elle l'avait pensé de prime abord.
Le dos tourné à Spartacus et Simsy, ses yeux noirs un peu fuyant rivés sur l'hybride, elle souffla doucement :

- Peut-être que finalement, j'ai... moi aussi envie de prendre soin de toi ?

Avec un sourire gêné, sa queue de singe flottant nerveusement dans son sillage, la Saïyajin attrapa les flanc supérieurs de son armure, juste sous ses aisselles, et tira vers le haut. Pareil à un vêtement souple et collant, sa cuirasse d'une autre époque lui fut retirée, la laissant poitrine à nue. Mise ainsi à la dérive, une naïade se chargea de la récupérer. Gine n'avait plus que son collant noir, gainé autour de sa taille et de ses jambes athlétiques.

- J-je ne sais pas trop si ce que je m'apprête à faire est juste mais...

Qu'importe ?
Elle enlaça Kamiye, l'embrassant à pleine bouche dans la foulée.


Toujours monté sur son débris de pont, l'érudit surveillait, à bonne distance, le quatuor encerclé par les naïades. Avec son rocher, il lévitait juste au-dessus de Qaye et de Xeki. Poussant un soupir, il se laissa tomber sur les fesses, juste côté de sa besace au contenu mystifiant.

- Aaaah ! Avec tout ça, je ne me sens plus du tout d'humeur à jouer les oiseaux de mauvais augure...

Cette femme à queue de singe qui se pliait à ses sentiments ne lui paraissait plus aussi dangereuse que dans sa vision. Bien sûr : son attitude ne changerait rien à la donne ; l'avenir s'annonçait toujours aussi sombre et triste.
Mais qui était-il, lui, pour empêcher les membres de cette troupe hétéroclite de trouver un minimum de réconfort dans les bras de l'autre ?
L'érudit n'avait aucune envie de plomber l'ambiance avec ses sinistres "promesses".
Non sans un certain détachement, il lança à l'adresse de celles qui se trouvaient juste en dessous de lui :

- Nul besoin de stresser, les filles. D'après mon expérience personnelle, j'aurais tendance à croire que vos amis ont grand besoin de se laisser un peu aller.

Le regard tourné vers les naïades, il eut un sourire nostalgique. Les autres l'ignoraient mais le savant avait, bien avant leur arrivée, déjà joué avec quelques-unes de ces beautés aquatiques. Il en conservait d'agréables souvenirs. Au sein de leur habitat naturelle, elles n'étaient pas mauvaises du tout.

- Vos ennemis se trouvent ailleurs et, pour le moment, ils sont dans l'incapacité de vous atteindre. Bon, soyons honnête : il n'en sera pas de même lorsque vous retournerez chez vous, loin de cet oasis. Le Roi Rouge est bien décidé à vous mettre la main dessus - et c'est ce qu'il fera. Vous lui tiendrez tête ; il y aura des blessés, et peut-être même des morts. Mais que voulez-vous ? Cela fait partie de l'aventure, de votre périple. Résister ou mourir : c'est toujours à vous de choisir. Tout en sachant que, désormais, la soumission n'est plus une option.

Il haussa les épaules. Ce genre de scénario, c'était ce qu'il y avait de plus courant à travers les différents mondes ; les forts et les fous salivent à l'idée de dévorer les faibles ou d'en faire leurs choses, là où les faibles et les sain d'esprit brûlent de savourer leur liberté difficilement et dûment acquise.

- Votre homme-lion a encore un peu de mal à se maîtriser mais n'ayez crainte : avec un peu de temps, il deviendra très vite un atout de poids au sein de votre équipe.

Restait seulement à espérer que le sacrifice de Simsy ferait l'affaire. L'érudit avait beau dire : il n'aurait échangé sa place avec elle pour rien au monde.