Via Bellum [Brimstone]
Posté : 22 sept. 2024 21:24
Der Kaiser était assurément l’un des seigneurs de guerre les plus dépravés du vaste Wasteland, un seigneur de guerre cruel, fanatique, et impitoyable. Se revendiquant d’une doctrine militaire nationaliste et fanatique, il disposait avec lui d’une solide armée. Elle n’égalait pas celle de la Fédération Écarlate, mais comprenait malgré tout plusieurs bastions, campements militaires, et plusieurs villes austères, ressemblant à de grands bidonvilles, où la population vivait dans l’oppression, sous le régime totalitaire d’un despote impitoyable. Der Kaiser disposait avec lui d’une redoutable horde de voitures et de véhicules de guerre rafistolés et customisés. On disait de l’homme qu’il avait jadis été un psychopathe, banni de sa communauté, et qui avait trouvé refuge dans l’un des anciens bunkers militaires datant d’avant la Catastrophe. Il avait récupéré les reliques du Vieux Monde, et s’en était servi pour fédérer les bandes de raiders. Der Kaiser instaurait depuis lors sa loi dans la région, disposant de chars d’assaut, et appelait sa troupe principale la « Horde Impériale ». C’était un ensemble de voitures, de tanks, de motos, et de chars d’assaut menant des raids impitoyables sur les villes environnantes.
Son siège se trouvait dans la carcasse d’un ancien vaisseau échoué, et s’appelait le Chief Master. Le Chief Master était lourdement défendu, et abritait les réserves de pétrole de Der Kaiser, ainsi que sa raffinerie. C’était le siège de son pouvoir, et l’homme avait commencé à installer son territoire, décrétant avoir fondé un État, le Reichland.
« L’Empire millénaire renaîtra de ses cendres ! »
La voix de Der Kaiser suintait à travers les haut-parleurs, tandis que deux de ses hommes traînaient le vieux mutant. Il était torse nu, avec un collier de soumission autour du cou, c’est-à-dire un collier en métal avec deux mâchoires en fer. Si jamais le sujet se rebellait, les mâchoires s’enclenchaient, et se redressaient, broyant la tête située dessus. Enchaîné par les jambes et par les pieds, son dos ruisselait encore des coups de fouet qu’il avait reçus, sa peau cicatrisant de ses cendres.
« Jadis, nos ancêtres régnaient sur les Anciens ! Il est temps qu’un nouvel âge d’or rejaillisse ! Cet âge d’or, je vous l’apporte ! Car en vérité, je vous le dis, j’ai eu une Révélation ! Lors de mon exil dans les Steppes, les Anciens se sont révélés à moi, et m’ont béni de leur immense savoir ! J’ai acquis la CLAIRVOYANCE nécessaire ! »
Tandis qu’il avançait dans l’obscurité des cachots humides et métalliques, des coups résonnaient contre les cages sur sa droite et sur sa gauche. Des hommes poussiéreux et vitreux l’observaient, ou des espèces de chiens abominables qui grondaient, leurs dents acérées claquant dans le vide. Les soldats le traînant se hâtaient, et, à chaque pause du speaker, des accords de guitare électrique frénétiques résonnaient, rythmant les propos enjoués de l’individu.
« J’ai acquis l’intime conviction que je devais apporter la lumière et la sagesse à ce monde meurtri, aux brisés et aux déchus ! Mais certains, mes amis… Certains ne veulent pas de ce savoir ! La Barbarie est à nos portes ! Alors, au nom de nos Dieux, il est de notre mission divine, de notre devoir SACRÉ, d’agir ! Non, nous ne contenterons plus de regarder passivement ! Non, nous ne nous bornerons plus à rester silencieux et cois ! Aujourd’hui, pour le salut de tous, pour le devenir de notre planète, pour un nouveau lendemain meilleur… NOUS PARTONS EN GUERRE !! »
Les murs tremblaient, le plafond vibrait, tandis qu’ils montèrent une volée de marches.
« Allez, dépêche-toi !
- Il est lourd, cet enfoiré ! »
La lumière l’aveugla brièvement, puis il fut jeté au sol, tandis qu’une herse s’abaissait dans son dos. L’homme éternua lentement, frissonnant sur place, tandis que deux hommes avec de longs manteaux noirs en cuir et des masques à gaz se tenaient dans son dos, enclenchant leurs lance-flammes.
« Et c’est pour ça que nous célébrons… La VIA BELLUM !! »
Des tonnerres d’applaudissement résonnèrent, tandis que les deux soldats aux visières rougeâtres, seul élément lumineux que Logan pouvait apercevoir, enclenchèrent leurs lance-flammes.
« Si tu n’y vas pas, mutos, on te crame ! »
Logan se redressa faiblement. Tout ce qu’il se rappelait était très confus, comme des souvenirs fragmentés. La douleur… Ça, oui, il s’en souvenait !
*Mais quant à savoir où je suis… Je suis revenu chez moi, dans ma dimension ?*
L’esprit empreint de confusion, il s’avança mollement, boitant à moitié, et atterrit dans ce qui ressemblait à un grand cirque de combat. Sur le sable, le soleil se dressait au loin, et des flammes rugissaient de tuyaux, tandis que, sur une estrade surplombant l’arène de combat, un homme était retenu par de grandes sangles en cuir, et grattait frénétiquement sa guitare en rebondissant sur un trampoline situé sur l’estrade.
Une scène absolument délirante, tandis que, depuis d’autres portes, d’autres prisonniers s’approchaient. Logan, qui avait encore du mal à comprendre ce qui lui arrivait, vit un grand escogriffe en armure, qui avait sans doute été capturé, lui aussi. L’homme se rappela alors vaguement une attaque d’un village dans la nuit, une explosion à côté de lui… Sans trop savoir encore ce qu’il faisait dans ce village.
Des hurlements bestiaux se firent alors entendre, et Logan, toujours torse nu, vit d’immondes bêtes bicéphales à la peau rosâtre émerger d’un conduit, hurlant furieusement en les dévisageant, faisant sortir de leurs gueules édentées de longues langues baveuses.
Et les bêtes les chargèrent ensuite !
Son siège se trouvait dans la carcasse d’un ancien vaisseau échoué, et s’appelait le Chief Master. Le Chief Master était lourdement défendu, et abritait les réserves de pétrole de Der Kaiser, ainsi que sa raffinerie. C’était le siège de son pouvoir, et l’homme avait commencé à installer son territoire, décrétant avoir fondé un État, le Reichland.
« L’Empire millénaire renaîtra de ses cendres ! »
La voix de Der Kaiser suintait à travers les haut-parleurs, tandis que deux de ses hommes traînaient le vieux mutant. Il était torse nu, avec un collier de soumission autour du cou, c’est-à-dire un collier en métal avec deux mâchoires en fer. Si jamais le sujet se rebellait, les mâchoires s’enclenchaient, et se redressaient, broyant la tête située dessus. Enchaîné par les jambes et par les pieds, son dos ruisselait encore des coups de fouet qu’il avait reçus, sa peau cicatrisant de ses cendres.
« Jadis, nos ancêtres régnaient sur les Anciens ! Il est temps qu’un nouvel âge d’or rejaillisse ! Cet âge d’or, je vous l’apporte ! Car en vérité, je vous le dis, j’ai eu une Révélation ! Lors de mon exil dans les Steppes, les Anciens se sont révélés à moi, et m’ont béni de leur immense savoir ! J’ai acquis la CLAIRVOYANCE nécessaire ! »
Tandis qu’il avançait dans l’obscurité des cachots humides et métalliques, des coups résonnaient contre les cages sur sa droite et sur sa gauche. Des hommes poussiéreux et vitreux l’observaient, ou des espèces de chiens abominables qui grondaient, leurs dents acérées claquant dans le vide. Les soldats le traînant se hâtaient, et, à chaque pause du speaker, des accords de guitare électrique frénétiques résonnaient, rythmant les propos enjoués de l’individu.
« J’ai acquis l’intime conviction que je devais apporter la lumière et la sagesse à ce monde meurtri, aux brisés et aux déchus ! Mais certains, mes amis… Certains ne veulent pas de ce savoir ! La Barbarie est à nos portes ! Alors, au nom de nos Dieux, il est de notre mission divine, de notre devoir SACRÉ, d’agir ! Non, nous ne contenterons plus de regarder passivement ! Non, nous ne nous bornerons plus à rester silencieux et cois ! Aujourd’hui, pour le salut de tous, pour le devenir de notre planète, pour un nouveau lendemain meilleur… NOUS PARTONS EN GUERRE !! »
Les murs tremblaient, le plafond vibrait, tandis qu’ils montèrent une volée de marches.
« Allez, dépêche-toi !
- Il est lourd, cet enfoiré ! »
La lumière l’aveugla brièvement, puis il fut jeté au sol, tandis qu’une herse s’abaissait dans son dos. L’homme éternua lentement, frissonnant sur place, tandis que deux hommes avec de longs manteaux noirs en cuir et des masques à gaz se tenaient dans son dos, enclenchant leurs lance-flammes.
« Et c’est pour ça que nous célébrons… La VIA BELLUM !! »
Des tonnerres d’applaudissement résonnèrent, tandis que les deux soldats aux visières rougeâtres, seul élément lumineux que Logan pouvait apercevoir, enclenchèrent leurs lance-flammes.
« Si tu n’y vas pas, mutos, on te crame ! »
Logan se redressa faiblement. Tout ce qu’il se rappelait était très confus, comme des souvenirs fragmentés. La douleur… Ça, oui, il s’en souvenait !
*Mais quant à savoir où je suis… Je suis revenu chez moi, dans ma dimension ?*
L’esprit empreint de confusion, il s’avança mollement, boitant à moitié, et atterrit dans ce qui ressemblait à un grand cirque de combat. Sur le sable, le soleil se dressait au loin, et des flammes rugissaient de tuyaux, tandis que, sur une estrade surplombant l’arène de combat, un homme était retenu par de grandes sangles en cuir, et grattait frénétiquement sa guitare en rebondissant sur un trampoline situé sur l’estrade.
Une scène absolument délirante, tandis que, depuis d’autres portes, d’autres prisonniers s’approchaient. Logan, qui avait encore du mal à comprendre ce qui lui arrivait, vit un grand escogriffe en armure, qui avait sans doute été capturé, lui aussi. L’homme se rappela alors vaguement une attaque d’un village dans la nuit, une explosion à côté de lui… Sans trop savoir encore ce qu’il faisait dans ce village.
Des hurlements bestiaux se firent alors entendre, et Logan, toujours torse nu, vit d’immondes bêtes bicéphales à la peau rosâtre émerger d’un conduit, hurlant furieusement en les dévisageant, faisant sortir de leurs gueules édentées de longues langues baveuses.
Et les bêtes les chargèrent ensuite !