Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]
Posté : 22 sept. 2024 12:43
« T’es sûr, Antonin ? Ils ont annoncé de la pluie cette nuit…
- La ferme, Dusio ! J’en ai marre que ce Sans-Poil plaise à toutes les filles ! Il est temps de lui donner une bonne leçon ! »
C’est sur ces mots sévères que Antonin, un furry-loup, soit un okami, serra le dernier nœud de la corde retenant le corps du « Sans-Poil », insulte raciste pour désigner les humains qui se trouvaient à Volony. Ils étaient une minorité, fort heureusement, mais un peu trop nombreux au goût de bien des furrys. Alors, quand l’un de ces humains était de surcroît un garçon timide et apprécié des filles pour son côté androgyne, cela ne pouvait qu’énerver Antonin, fils de parents sanguins, dont un père okami qui voyait avant tout les Sans-Poils comme des proies à dévorer, et militait pour l’ouverture d’abattoirs humains.
Antonin lui mit également un scotch sur la bouche. Camille était nu. Il avait été traîné de force par Antonin et sa bande. Antonin, un gros dur, une petite frappe qui brutalisait les autres élèves. Il était aidé par sa bande, et avait une dent particulière contre les humains. Alors, à l’occasion d’une sortie de classe près de l’une des réserves naturelles de Volony, il en avait profité. Ils s’étaient enfoncés profondément dans la forêt, bien au-delà des chemins qu’ils prenaient.
« Toi qui te prétends supérieur, on verra si ton corps supporte aussi bien la pluie que nous, hihi… Dors bien, petite Princesse ! »
Les autres étaient un peu inquiets, mais personne n’osait frontalement contester Antonin. Ils pensaient à ces rumeurs circulant sur certains furrys appartenant à des races de prédateurs qui recouvraient leurs instincts sauvages. À entendre parfois Antonin et à voir ses crises de rage, on se demandait parfois ce qu’il y avait encore de vraiment civilisé chez lui. Il attacha donc Camille, et poussa un rugissement de loup, avant d’ordonner à ses subalternes de le suivre, retournant vers le ranch. Des éclaiirs déchirèrent ensuite le ciel, et la pluie se mit à tomber. Drue. Sauvage. Verglacée. Personne ne semblait vouloir venir en aide à Camille, et, dans le silence de la nuit, les arbres remuaient. Le vent les faisait craquer, remuer, les branches se déchiraient.
Le vent sifflait, mugissait, mais, au milieu des sifflements du vent, un autre sifflement résonnait. La nuit, les prédateurs sortaient, et Camille était attaché dans la réserve naturelle, là où on l’on pouvait voir des animaux sauvages, des « Furrys primitifs », non-évolués. Antonin avait choisi avec soin cet endroit, car il savait que les loups se rapprochaient, qu’ils chassaient par ici. En réalité, il s’attendait à revoir demain matin le cadavre de Camille, et envisageait même de revenir cette nuit pour le dévorer… Depuis des mois, la chair humaine lui faisait de plus en plus envie, ainsi que la chasse, l’envie de traquer, de capturer, de tuer, de massacrer…
Des yeux argentés perçaient dans l’obscurité. À la faveur d’une éclaircie, les loups grognaient, se rapprochant lentement de la proie, guettant d’éventuels pièges. L’un d’eux se rapprocha du mollet de Camille. Leur flair ne les trompait pas…
…Mais les loups partirent brusquement quand le loup aventureux finit éventré en deux. Le sang éclaboussa la corde et le corps de Camille. Un acte impossible… Surtout quand le sol se mit à bouger devant lui.
« Ssssssss… »
Était-il encore éveillé ? Une silhouette massive se dessinait devant ses pieds, s’enroulant autour de lui. Les cordes le retenant furent découpées comme par magie, mais il ne tomba pas sur le sol. Il heurta une surface chaude, légèrement gluante, qui se referma sur lui.
« Petit-Homme a froid… Shaïra a repéré Petit-Homme… » siffla la voix, émanant de cette masse sombre qui se découpait petit à petit dans l’obscurité, formant une épaisse Lamia qui avait enroulé le jeune homme frigorifié dans sa grosse queue, dont les écailles se mirent à vibrer chaudement…
- La ferme, Dusio ! J’en ai marre que ce Sans-Poil plaise à toutes les filles ! Il est temps de lui donner une bonne leçon ! »
C’est sur ces mots sévères que Antonin, un furry-loup, soit un okami, serra le dernier nœud de la corde retenant le corps du « Sans-Poil », insulte raciste pour désigner les humains qui se trouvaient à Volony. Ils étaient une minorité, fort heureusement, mais un peu trop nombreux au goût de bien des furrys. Alors, quand l’un de ces humains était de surcroît un garçon timide et apprécié des filles pour son côté androgyne, cela ne pouvait qu’énerver Antonin, fils de parents sanguins, dont un père okami qui voyait avant tout les Sans-Poils comme des proies à dévorer, et militait pour l’ouverture d’abattoirs humains.
Antonin lui mit également un scotch sur la bouche. Camille était nu. Il avait été traîné de force par Antonin et sa bande. Antonin, un gros dur, une petite frappe qui brutalisait les autres élèves. Il était aidé par sa bande, et avait une dent particulière contre les humains. Alors, à l’occasion d’une sortie de classe près de l’une des réserves naturelles de Volony, il en avait profité. Ils s’étaient enfoncés profondément dans la forêt, bien au-delà des chemins qu’ils prenaient.
« Toi qui te prétends supérieur, on verra si ton corps supporte aussi bien la pluie que nous, hihi… Dors bien, petite Princesse ! »
Les autres étaient un peu inquiets, mais personne n’osait frontalement contester Antonin. Ils pensaient à ces rumeurs circulant sur certains furrys appartenant à des races de prédateurs qui recouvraient leurs instincts sauvages. À entendre parfois Antonin et à voir ses crises de rage, on se demandait parfois ce qu’il y avait encore de vraiment civilisé chez lui. Il attacha donc Camille, et poussa un rugissement de loup, avant d’ordonner à ses subalternes de le suivre, retournant vers le ranch. Des éclaiirs déchirèrent ensuite le ciel, et la pluie se mit à tomber. Drue. Sauvage. Verglacée. Personne ne semblait vouloir venir en aide à Camille, et, dans le silence de la nuit, les arbres remuaient. Le vent les faisait craquer, remuer, les branches se déchiraient.
Le vent sifflait, mugissait, mais, au milieu des sifflements du vent, un autre sifflement résonnait. La nuit, les prédateurs sortaient, et Camille était attaché dans la réserve naturelle, là où on l’on pouvait voir des animaux sauvages, des « Furrys primitifs », non-évolués. Antonin avait choisi avec soin cet endroit, car il savait que les loups se rapprochaient, qu’ils chassaient par ici. En réalité, il s’attendait à revoir demain matin le cadavre de Camille, et envisageait même de revenir cette nuit pour le dévorer… Depuis des mois, la chair humaine lui faisait de plus en plus envie, ainsi que la chasse, l’envie de traquer, de capturer, de tuer, de massacrer…
Des yeux argentés perçaient dans l’obscurité. À la faveur d’une éclaircie, les loups grognaient, se rapprochant lentement de la proie, guettant d’éventuels pièges. L’un d’eux se rapprocha du mollet de Camille. Leur flair ne les trompait pas…
…Mais les loups partirent brusquement quand le loup aventureux finit éventré en deux. Le sang éclaboussa la corde et le corps de Camille. Un acte impossible… Surtout quand le sol se mit à bouger devant lui.
« Ssssssss… »
Était-il encore éveillé ? Une silhouette massive se dessinait devant ses pieds, s’enroulant autour de lui. Les cordes le retenant furent découpées comme par magie, mais il ne tomba pas sur le sol. Il heurta une surface chaude, légèrement gluante, qui se referma sur lui.
« Petit-Homme a froid… Shaïra a repéré Petit-Homme… » siffla la voix, émanant de cette masse sombre qui se découpait petit à petit dans l’obscurité, formant une épaisse Lamia qui avait enroulé le jeune homme frigorifié dans sa grosse queue, dont les écailles se mirent à vibrer chaudement…