The Multiversity

Dans l’immense désert de Papua se trouve bien des mystères, des zones non exploité, car dangereuse, les tempêtes avaient tendance à caché ou déterrer des vestiges que personne ne soupçonnait. Les tempêtes pouvaient être une très bonne alliée pour les ennemis de Papua, mais elle pouvait aussi planter un couteau dans le dos. Les troupes royales savaient s'aider des tempêtes, mais dans le désert vivait un peuple que Papua ne connaissait pas, les Gerudo. Véritable fantôme du désert, les personnes ayant croisé leur route ne pourront pas vous parler d'elles, même pour tout l'or du monde. Véritable experte dans la cultivation de certaines plantes désertique, elles pouvaient piéger des voyageurs sans même faire couler la moindre goutte de sang, grâce à une plante pillé, réduite à l'état de poudre, elle provoquait un sommeil presque immédiat à celui qui l'inhalait même un peu. Neuf fois sur dix, cela suffisait à endormir leurs cibles, elles n'avaient ensuite qu'à mener les corps endormis jusqu'à leur repaire. Et au moment de les quitter, le groupe inhalait une autre poudre venait d'une autre plante. Elle était dangereuse, mais bien dosé, ils perdaient juste leurs souvenirs sur quelques jours, généralement le temps de leur présence forcé dans leur petit campement.

Cachée derrière des dunes, des ruines, des rochers, les Gerudo savaient se montrer aussi patient et dangereux que ses scorpions ou serpent tapis dans le sable, guettant le passage d'une proie pour leur sauter dessus ! L'attente fut longue, mais un petit convoie bien gardé se rapprochait ensuite du point où attendait une troupe de Gerudo. Plusieurs soldats, gardant un véhicule renforcé et apparemment coûteux, peu de chance que ce soit un simple bandit ou citoyen dedans, ça devait être du beau linge ! Un invité pour le palais, un otage, autre ? Personne ne pouvait deviner, mais au moment où ils se rapprochaient d'elles, les Gerudo bondissaient de leur cachette, apparaissant comme des fantômes hors du sable, ils furent bombardés de leur bombe fumigène, plongeant tout ce beau monde dans le pays des rêves. Par chance, cela semblait inefficace sur les cheveux, elles pouvaient donc rentrer sans soucis. Dans un coin du désert, impossible à marqué sur une carte, car autour de ses ruine, seul le sable se perdait à l'horizon, le village des Gerudo accueillait de nouveaux invitées. Beaucoup d'hommes, que des hommes pour ainsi dire, qui vivront là un grand moment, car bon nombre des Gerudo allaient profiter d'eux pour obtenir un bébé. Une douce prison dorée pour eux, bien qu'ils n'en garderont aucun souvenir.

Mais le mieux fut la personne qui se trouvait dans le véhicule, une jeune femme, belle, la peau douce, elle était presque parfaite. Presque, car faut-il qu'elle accepte de rester ici et surtout de lui donner des bébés. Même si certaines Gerudo n'étaient pas contre de passer un moment avec cette sublime créature, Urbosa, la cheffe du village, allait prendre grand soin d'elle. Amenée chez elle, elle fut déposée sur son lit, rien d'un lit royale, mais il restait grand et confortable. Soigneusement allongée sur le lit, Urbosa fit préparer quelques fruits, de l'eau fraîche avant que la grande demi-elfe ne s'allonge près pas d'elle, caressant son visage magnifique, son corps doux et sexy. Ce qui lui plaisait, ce fut surtout ses hanches, car pour elle, elle était parfaite pour porter la vie. Avec une grande douceur, Urbosa la caressait délicatement, attendant son réveil. Elle n'était pas attachée ou enchaîné, elle pouvait quitter ce lit, cette maison, mais elle ne pourrait pas quitter le village sans être stoppée. Bientôt, après son réveil, elle ne tardera pas à entendre les cris de plaisir de ses soldats qui allaient comprendre que leur statut de prisonnier serait un bien grand mot. Sa chambre était de taille normale, on voyait que les murs avaient vécu, le mobilier n'était pas de toute première fraîcheur, mais ce village était abandonné depuis des siècles alors forcément, rénover tout cela n'était pas leur priorité...

« Réveil-toi, ma douce demoiselle... nous avons tant à parler toutes les deux... »

Ses lèvres bleues frôlaient sa peau, elle ne voulait pas profiter d'une femme inconsciente, mais elle avait très envie de la voir enfin se réveiller. Son corps la démangeait et si aucune bosse ne se formait encore entre ses jambes, la demoiselle pourra vite constater qu'en plus de sa taille, il n'y avait pas que son corps qui était plutôt grand, sa virilité était proportionnelle à sa taille.

Rhian avait entendu parler de rumeurs du côté d’El-Osmadth, l’une des provinces au nord de Papua. La Princesse était venue en visite à la capitale locale, Jericho, afin de se rendre à Osmadth, l’un des antiques forts papuans, qui avait connu son heure de gloire lors des Guerres Mijakiennes, quand l’Empire était venu conquérir Papua. C’était officiellement une visite diplomatique destinée à se rapprocher d’Hashim, un potentiel prétendant. Fils du seigneur d’El-Osmadth, Hashim était un guerrier qui officiait au fort. Mais, au-delà de ça, Rhian avait surtout entendu parler d’étranges rumeurs en consultant les archives des Guerres Mijakiennes.

On parlait d’un peuple qui habitait dans la région, à la frontière. Rhian avait aussi entendu parler d’une sorte de Déesse-neko vivant dans la région, et elle était intriguée. Tandis que son frère se préoccupait des attaques de brigands venant de l’est, elle avait vu l’invitation d’Hashim comme une occasion de se renseigner sur ça. Le plus étonnant est qu’elle n’avait trouvé que quelques témoignages, généralement des notes d’explorateurs qui indiquaient ensuite, au bout de plusieurs jours, ne plus se souvenir de ce peuple. Des « elfes solaires », avait-elle retenu. Tout cela ressemblait fort bien à un délire, car les elfes ne venaient pas dans les régions désertiques, mais la Princesse avait décidé de se rendre là-bas.

Elle était accompagnée par Fallah Amari, chargée par Herebos de veiller sur Rhian. Rhian avait accepté sa présence, et le convoi se rapprochait donc d’Osmadth. Rhian avait choisi un chemin détourné, inquiétant un peu les guides, mais c’était un ordre de la Princesse.

*J’ignore si ces légendes sont véridiques…*

Et, soudain, des mouvements se firent entendre. Rhian sursauta en entendant des bris de verre sur le toit du convoi, et vit un gaz violet recouvrir les fenêtres.

« On nous attaque !
-  Qu’est-ce qui se passe ?! »

Fallah se releva, et se dirigea vers la porte. Rhian se précipita vers elle, mais une fenêtre du chariot explosa alors, et une bouteille de gaz tomba sur le sol. Rhian inhala le gaz, et se mit à éternuer alors, sentant la tête lui tourner.

« Fa… Fallah… »

Ses paupières s’alourdirent brusquement, et elle s’effondra alors, tombant sur le sol.
Rhian se réveilla après un certain temps, et papillonna des yeux. Elle tourna la tête en gémissant, et, quand sa vision devint moins floue, elle vit une étrange femme qui la regardait. Assez grande, elle avait des lèvres bleues, et Rhian, en reprenant ses esprits, comprit qu’elle avait affaire aux fameuses elfes solaires. Ainsi, ils existaient vraiment ! Cette nouvelle la surprit, et elle entrouvrit les lèvres brièvement, sans même noter encore la présence de la verge de la femme.

« Vous… Vous êtes l’une des elfes solaires ? Pourquoi nous avoir attaqués ? Je… Où sont mes hommes ?! »

Urbosa admirait la beauté de la jeune femme dans son lit, ainsi assoupie, elle était magnifique et belle, vu son apparence, elle ne lui donnait pas plus de vingt ans. Une tenue élégante, prouvant qu'elle n'était pas une vulgaire citoyenne, mais ça, au vu de sa garde, ça semblait évident ! Ou bien elle était de la haute, ou bien elle était un cadeau destiné au roi ou à une autre personne influente. Elle la caressait du bout de ses doigts, étant plus similaire à une marche d'insecte le long de sa peau qu'à une caresse. Quand elle ouvrit les yeux, légèrement amorphe encore, Urbosa lui souriait tendrement en observant ses magnifiques yeux marron. Une couleur d'yeux très rependue dans le pays, mais ça ne changeait rien au fait que son regard était sublime. À peine pouvait-elle parler qu'elle lui posa trois questions à la suite. Une elfe solaire, pourquoi l'attaque et où était sa garde ? Elle ne perdait pas de temps cette petite. Urbosa était encore habillée et le pagne entre ses jambes masquait encore ce qui la rendait particulière comparée aux autres Gerudo dans le village. Elle déposa délicatement son index sur les lèvres de la demoiselle, répondait doucement à sa question. Sa voix n'était pas fluette, même en douceur, on sentait qu'elle pouvait avoir du coffre, une voix de dirigeante, mais là, elle n'avait aucune raison de hurler ou élever la voix. Avec douceur, elle répondait à la douce demoiselle.

« Ne crains rien, ni toi, ni tes hommes ne souffriront de ce petit arrêt par chez nous. Tes soldats connaîtront même la meilleure captivité de leur vie. »

Hélas, pour eux, ils n'en garderont pas le moindre souvenir, mais ça, c'était une autre histoire. Jamais les Gerudo ne faisaient de mal à leurs prisonniers, pour ça, il fallait vraiment leur faire du mal, mais qui se plaindrait de coucher avec tant de belles femmes voulant tant leur semence ? Même le plus fidèle des hommes finissait par jouer le jeu. Et il ne se sentait en rien coupable, car il ne gardait pas de souvenir de sa captivité donc il gardait bonne conscience malgré tout.

« Je suis navré pour cette ''attaque'', mais c'est ainsi que nous faisons les choses, je dois avouer que je ne suis pas déçu de te rencontrer, ma jolie demoiselle. Vois-tu, ta captivité sera temporaire, du moins, si par la suite, tu souhaites rester à mes côtés, j'en serais ravie, mais nous avons pour principe de vous garder à nos côtés que quelques jours. »

Tout cela pouvait être encore confus pour la princesse, personne ne connaissait les Gerudos, tout ceux et celles qui avaient croisé leur chemin n'en gardait aucun souvenir. Certaines personnes ont peut-être la chance d'en apercevoir une, un jour, au loin, mais savoir où elles se cachaient, c'était plus probable de trouver un fruit Paopou que tomber sur leur village ! Urbosa caressait sa joue avec le dos de sa main, glissant sur ses délicats cheveux si propre et si doux.

« Et enfin, tu peux me nommer ainsi si tu le souhaites. J'ignore si c'est le nom que vous nous donniez, je sais juste que ma mère avait aussi ces oreilles et que mon père était lui aussi un elfe. »

Pour elle, tout le monde ici était une Gerudo, si ailleurs, on aimait les nommer Elfe solaire, soit, elle n'allait pas s'offusquer pour si peu. Abordant toujours ce léger sourire, Urbosa restait encore mystérieuse sur la présence de la princesse dans cette chambre. Elle se levait d'ailleurs, avançant doucement en tournant autour du lit, venant servir un peu d'eau fraîche à la princesse dans une tasse en terre cuite. Elle s'assit toujours près d'elle en lui tendant gentiment ce verre d'eau qui pourrait lui faire du bien.

« Nous sommes les Gerudo, une tribu constituée que de femmes, les hommes n'ont pas leur place à nos côtés, mais tes soldats sauront combler les attentes de mes amies. Bien qu'interdit, nous avons besoin d'enfants pour les générations futures alors disons qu'ils sont parfaits pour cela. Oh, sache que ton autre amie, qui était avec toi, est dans une autre chambre. »

Dans ce petit groupe, il y avait la princesse en compagnie d'une autre femme au charme fatal, les muscles saillant, elle semblait forte, c'est pourquoi celle-ci était attaché par précaution. Urbosa était la seule femme ici à avoir un pénis, d'où sa place de cheffe. Mais les autres aimaient aussi partager du temps avec des femmes. Là, c'était surtout les femmes enceintes ou celles attendant leur tour qui s'amusaient avec Fallah. Cette dernière n'oserait pas faire de mal à une femme enceinte quand même.

« Si toi, tu te trouves à mes côtés, c'est pour une seule raison... »

La grande elfe se pencha sur elle, sa main caressant délicatement son ventre, son nez pointu se rapprochant du sien. Si elle le voulait, elle pourrait lui voler un baiser, mais Urbosa était une femme bien éduqué, elle n'allait pas le faire sans son consentement.

« Tes hanches sont parfaites et je serais ravie que tu acceptes de porter mon bébé... je me doute bien que rien ne garantis que cela arrive pendant ses quelques jours, mais comme je disais, si tu acceptais de vivre à mes côtés, tu seras à mes côtés et je tenterais autant de fois qu'il le vaut pour te combler par la même occasion... Oh, pardonne-moi, je parle en oubliant mes manières. Je me nomme Urbosa, je dirige la tribu des Gerudos... à qui ai-je l'honneur, charmante demoiselle ? »

Dit-elle en s'éloignant de son visage, prenant délicatement sa main pour la baiser, sans la lâcher des yeux. Elle avait beau diriger une tribu de femmes voleuses, elle était séductrice, charmante et bien éduquée. Il ne faut pas croire aux préjugés. Elle se doutait bien qu'il serait étonnant que la demoiselle accepte son offre avec le plus grand des plaisirs, mais même par un non, elle espérait lui faire changer d'avis pendant ses quelques jours.

Rhian s’inquiétait du sort de Fallah et du reste de sa garde. Toutefois, sa ravisseuse ne semblait pas particulièrement belliqueuse. Rhian n’était après tout pas attachée, ni dans un cachot, mais dans une sorte d’agréable chambre. Au lieu de ça, la femme se montrait très… Tactile. Rhian fut surprise de la voir la caresser le visage, ses doigts glissant sur sa joue. La Princesse se laissa faire, observant les environs, et estimant après tout qu’il ne fallait pas énerver une femme aussi musclée. En tout cas, elle semblait avoir trouvé les fameux « Elfes solaires » ! Comme quoi, ils n’étaient pas inexistants… La femme indiqua toutefois qu’elle était une Gerudo, un terme inconnu pour Rhian. Elle dirigeait une tribu de femmes guerrières qui vivaient en autarcie, et qui se rapprochaient des hommes pour avoir des enfants. Voir la facilité avec laquelle elle parlait de sexe surprenait Rhian, qui déglutit doucement, mais fut malgré tout rassurée de savoir que Fallah et les autres allaient bien. Néanmoins, il faudrait sans doute que Rhian voie Fallah, car, à défaut, sa garde du corps risquait de vite faire des bêtises ! Fallah pouvait après tout très vite s’inquiéter pour Rhian, non seulement parce qu’elle avait le devoir de la protéger, mais aussi parce qu’elles étaient très proches, suffisamment proches pour que Fallah veille soigneusement sur elle.

Urbosa n’avait toutefois pas fini, et acheva de surprendre Rhian lorsqu’elle lui indiqua vouloir faire un bébé avec elle. Surprise, mais aussi légèrement flattée, les joues de Rhian s’empourprèrent, tandis qu’Urbosa lui demanda enfin son nom. Il fallait bien admettre que cette femme était belle et musclée, soit un profil qui convenait tout à fait à Rhian, mais… Est-ce que cela ne semblait pas un peu précipité ?

« Je… Euh… Je suis Rhian Thoris… La Princesse héritière de Papua. Puisque nous sommes toujours sur les terres de Papua, je suis techniquement votre souveraine, même si je pense que votre clan se considère comme indépendant. »

Rhian se releva alors, essayant de retrouver un peu de prestance. Urbosa venait de faire une sacrée prise, mais Rhian ne se voyait pas lui offrir un enfant tout de suite ! Tout de même… Quelle inconvenance ! Elle était une Princesse, après tout ! Cependant, elle n’était guère en position de puissance, car elle ignorait comment les Gerudo fonctionnaient.

« Pour l’heure, je ne peux décemment pas accepter votre proposition, je rappelle que vous venez de nous capturer… Et je dois voir mes hommes, surtout Fallah. Si celle-ci ne me voie pas libre et bien portante, vous risquez d’avoir des ennuis. »

Était-elle captive ou prisonnière ? Quelque chose lui disait qu’elle serait assez vite fixée. En tout cas, elle ne savait pour l’heure quasiment rien sur les Gerudos. Pouvait-elle leur faire confiance ? Elle serait vite fixée là-dessus !

Urbosa se régalait, cette beauté était tout à fait à son goût, elle était charmante, jeune et ses hanches, bon sang, elle n'avait jamais rien vue de si parfait ! Bon, il existe des millions de femmes sur ce monde, mais actuellement, cette dernière détenait les plus belles hanches au monde. Si elle ne se retenait pas, elle les caresserait, avec ses doigts ou sa langue s'il le faut. Si elle le voulait, elle la ferait prisonnière et lui ferait subir tout ce que son esprit pouvait imaginer, mais elle n'était pas ainsi. Certaines personnes étaient enchaîné, les hommes ou celles qui pouvaient se montrer rebelle comme cette seconde femme, son corps prouvait qu'elle était entraînée donc elle était attachée. Mais cette douce beauté avait un beau corps, mais il n'était pas fait pour le combat donc même si elle se rebellait, Urbosa saura la maîtriser. Après tout, elle n'était pas cheffe de la tribut uniquement pour son sexe masculin. Et puis si ce petit chat avait des griffes, ça pourrait pimenter la suite. Mais pour le moment, son invitée se tenait sagement, cela lui convenait aussi après tout. La demoiselle se présentait comme la princesse de Papua, faisant doucement écarquillé les yeux de la jeune femme qui ne s'en éloignait pas pour autant, contrairement à Rhian qui se relevait. La jeune femme restait allongée sur le lit en la contemplant, toujours avec le même sourire.

La princesse voulait s'assurer que ses hommes allaient bien, en particulier la femme qui l'accompagnait, car sans elle, cette dernière pourrait se montrer rebelle. Urbosa quitta le lit, montrant sa grande taille près de la princesse à qui, elle venait caresser les épaules en douceur, se penchant sur elle. Prisonnière, elle l'était, mais ce n'était que temporaire. Et ayant tapé dans l'œil d'Urbosa, elle aura le meilleur traitement possible ici.

« Très bien, je vais donc en profiter pour te faire visiter notre village. Mais sache que, bien que tu te soucies de ta garde et aussi fidèle te soient-ils, je pense qu'en ce moment, ils vivent leur meilleure captivité. »

La grande femme se glissa dans son dos, toujours en posant ses mains sur ses épaules, elle la fit avancer, quittant la chambre qui laissait passée sur un couloir, une maison assez sommaire et banal, avant de rejoindre la lumière du jour, du moins, de la soirée, car la nuit tombait doucement. En soit, le village des Gerudo ressemblait à un petit village de Papua, bien que certaines maisons aient souffert des tempêtes ou du temps, ça pourrait bien être n'importe quelle petite ville de Papua. Certaines torches étaient déjà allumées pour éclairer la ville. Le peu de personne encore sur la place du village n'étaient que des femmes, toutes avaient ses longues oreilles, une coiffe rousse en très grande majorité et toutes observaient Urbosa avec la jeune femme.

« Voici notre village, il est loin de ressembler à vos grandes cités, mais c'est ici que nous vivons, en paix, loin des guerres, des pillages ou tout autre tracas qui puisse arriver ailleurs. Nous ne sommes pas les ennemis de Papua ou de cette oasis d'hybride. Oui, il est vrai qu'en plus d'enlever des gens pendant un temps, nous gardons leur possession, mais aussi indépendant que nous soyons, nous avons besoin d'acheter certaines ressources qui n'est pas disponibles ici. Notre voie est simple, nous n'attaquons que si on nous attaque. »

Même isolé, certains pillards avaient eu la mauvaise idée d'attaquer, ou bien des créatures du désert, mais la cité à toujours tenue. Le village des Gerudo était entouré de certaines rocheuses, isolant le village, le protégeant en grande partie des tempêtes, non seulement elles étaient protéger naturellement, mais cela faisait aussi une bonne cachette ! Tout autour de la place, il y avait bien des maisons aussi similaire qu'identique où bien des cris se faisaient entendre, mais ça n'était en rien de la souffrance. Beaucoup de voix féminine mais aussi masculine. Si Rhian veut s'assurer un à un qu'ils aillent bien, elles pourront aller voir ça de plus près, mais d'abord, la jeune femme répondant au nom de Fallah. Urbosa déposa une couverture sur les frêles épaules de la princesse, le soleil de Papua était aussi chaud que ses nuits pouvaient être fraiches.

« Fait attention à toi, ne vas pas attraper froid, ma petite Rhian. »

Urbosa était douce, galante, presque maternelle en un certain sens. Avançant sur la place, en son centre était érigé une statue, difficile de dire qui était censé être représenté, le temps l'avait abimé, mais elle tenait encore là, debout, un bras en moins, un visage effacé, des fissures sur le corps, sans pour autant la rendre dangereuses pour les enfants. Les enfants justement, certaines étaient auprès de leurs femmes, mais comme elle l'avait souligner, ce village était entièrement peuplé de femmes, toutes observaient Rhian avancer en compagnie de leur cheffe, ses longs cheveux noirs, l'or de ses bijoux qui couvrait son corps, du moins ce qui était encore visible. Arrivant près d'une maison, une garde bloquait la porte, tenant une hallebarde alors qu'une puissante voix s'éveillait derrière la porte. Effectivement, leur invitée n'était pas aussi docile que la princesse.

« Ton amie n'est visiblement pas contente... »

Sans un mot, Urbosa passait, la garde s'écartait et toutes les deux pénétraient cette maison plus habitée que celle où Rhian s'étais réveillée, des femmes enceintes, plus ou moins avec un ventre rond patientaient dans le salon alors que Fallah menaçait une personne dans la chambre. Urbosa poussa la porte, la passant en se penchant un peu, laissant passer la princesse derrière elle à son tour.

« Rhian ! Tu vas bien, tu n'as rien ?! »
« Je vais vous laisser un peu seule pour le moment, je t'attendrais dans le salon. »

La garde qui veillait sur Fallah quitta la pièce en compagnie d'Urbosa. Fallah était prisonnière, toujours solidement attachée au lit, ce n'était pas des chaînes mais une épaisse corde au nœud bien solide qui la laissait en croix sur le lit. Il serait stupide de la libérer si elle était si furieuse, mais aussi forte soit cette femme, désarmée et face à un village d'Amazonne de Papua, elle ne pourra pas fuir si aisément. Depuis qu'elle avait retrouvé sa princesse, Fallah était beaucoup plus calme, bien qu'elle ne pouvait enlacer sa princesse, elle se confondait en excuses.

« Pardonne-moi, ma chérie, je n'ai pas pu te protéger ! Je ne sais pas ce qu'elles racontent, elles me font des avances et reste sourde à mes demandes, mais au moins, tu es là, et tu vas bien... C'est tout ce qui compte pour le moment... »

Même si Fallah cherchait un moyen de se libérer comme de fuir cet endroit. Mais il fallait faire avec, accepté cette courte captivité, car de toute façon, bien qu'elles l'ignoraient, à leur libération, elles ne se souviendront pas de cette halte, elles remarqueront juste avoir perdue connaissance sur la route et certes, perdue quelques bagages dans le pire des cas. C'est tout.

Rhian laissa Urbosa se glisser dans son dos, sentant au passage sa trique glisser contre ses fesses. Savoir qu’elle avait la Princesse de Papua comme hôte avait visiblement surpris Urbosa, qui était bien décidée à lui montrer qu’elle n’avait aucune raison d’avoir peur. Cependant, en l’occurrence, Rhian se fierait uniquement à ce qu’elle verrait ! Après tout, ces Gerudos les avaient capturés ! Elles rejoignirent toutefois l’extérieur de la maison d’Urbosa, soit le village. C’était un petit village avec une place centrale, et Urbosa recouvrit délicatement le corps de Rhian d’une légère couverture.

« Je… Merci. »

Voir tant d’attention de la part d’une femme qui l’avait capturé était vraiment surprenant ! Ces « elfes solaires » étaient très spéciaux, Urbosa expliquant à Rhian qu’elles vivaient en quasi-autarcie, ne commerçant que pour les denrées qu’elles ne pouvaient obtenir, soit avec les Papuans, soit avec un « Oasis » qui évoqua à Rhian d’autres rapports. Ceux-ci évoquaient une mystérieuse enclave faite de rebelles papuans, d’anciens esclaves et gladiateurs en fuite qui avaient fait sécession avec le régime, et vénéraient une fausse idole. Rhian n’était pas si surprise que ça, Papua était un pays de légendes, et, vu les grandes étendues désertiques qui composaient le royaume, il arrivait fréquemment que des communautés disparates se forment.

Rhian constata que le village était assez typique, plutôt petit, avec un puits au centre permettant d’avoir de l’eau. Il n’y avait effectivement que des femmes, dont aucune ne sembla montrer d’hostilité. Rhian constata également la présence d’une grande statue, sans trop savoir ce qu’elle représentait. Il y avait également des enfants, également de sexe féminin, mais Urbosa la guida vers une maison surveillée par une garde. Le cœur de Rhian bondit doucement dans sa poitrine quand la cheffe gerudo lui expliqua que Fallah était derrière, et était visiblement du genre agitée.

*Comme c’est surprenant !*

Elle hocha doucement la tête.

« Elle s’inquiète pour moi… Je vous l’ai dit, si je ne la rassure pas, elle va vous attaquer. »

Mieux valait ne pas trop énerver Fallah ! Le duo rejoignit la maison où celle-ci était détenue, et Rhian se délesta de sa couverture, exhibant sans grande gêne son corps parfait. Urbosa la laissa la voir seule. Fallah était attachée dans une chambre, tandis que la maison abritait d’autres Gerudos, dont plusieurs étaient enceinte, et qui ne manquèrent pas de regarder le corps de la Princesse. Rhian sourit en la voyant, et se précipita vers elle.

« Fallah ! »

Elle se précipita à son chevet, et secoua la tête quand Fallah s’excusa, avant de poser un doigt sur ses lèvres.

« Allons, ne sois pas stupide, ma chérie, nous n’aurions rien pu faire… Ces femmes connaissent mieux ce terrain escarpé que nous. Nous les avons au moins trouvé ! Enfin, je pensais qu’il s’agissait d’elfes, mais elles se qualifient de Gerudos. Mais ne t’inquiète pas, Fallah, tout va bien. »

Fallah n’en semblait pas si sûre. Elle était après tout d’un naturel craintif et soupçonneux. Peut-être avait-on drogué Rhian ? La Princesse l’embrassa alors sur les lèvres, brièvement.

« Je vais te détacher, Fallah, mais tu dois me promettre de ne pas les attaquer ! Elles ont des manières peu conventionnelles, mais elles n’ont pas l’air méchantes. Je n’ai pas encore vu nos hommes, mais, d’après ce que j’ai cru comprendre, je pense qu’ils sont en bonne compagnie… »

Cependant, ses hommes étaient loyaux, et risquaient aussi de s’inquiéter de la disparition de la Princesse. Rhian commença à dénouer les cordes qui retenaient Fallah, consciente qu’il n’y avait que ce geste qui pourrait rassurer la Papuanne.

« Je t’assure que je vais bien, Fallah, elles ne m’ont pas fait de mal, alors… Détends-toi, d’accord ? Je ne supporterai pas qu’il t’arrive du mal. Nous ignorons où nous sommes, et j’ignore jusqu’à quel point ces Gerudos peuvent se montrer bénéfiques, donc ne faisons rien de stupide, tu n’es pas d’accord ? » termina-t-elle, tout en achevant de la libérer.

Urbosa avait amener Rhian vers la seule femme qui était à ses côtés lors de leur capture. Elle leur laissa aussi un moment d'intimité bien qu'elle restait derrière la porte. Aucune échappatoire dans cette chambre, la fenêtre y était bien trop petite pour s'y glisser à l'extérieur. Fallah s'excusait, coupable de n'avoir pas su protéger Rhian, c'était pourtant son rôle. Hérébos, malgré le lien qui les unissaient – Fallah étant rattaché au prince depuis qu'elle est née – avait confié la protection de Rhian pour ce genre de voyage, même si cela se passait à côté, il lui laissait plus de temps auprès de sa sœur, du moins, quand ils n'avaient pas une mission qui risquait de commencer sous peu. La princesse tentait de la rassurer comme elle pouvait, venant même l'embrasser doucement en cherchant doucement à dénouer ses liens qui l'attachaient à ce lit. Elle lui confiait ce qu'elle savait, lui demandant de ne pas agir sur un coup de tête. Elle la connaissait bien, dés qu'il s'agissait de Rhian, Fallah pouvait se montrer aussi féroce que les tigres auprès de la princesse.

« Mais moi non plus, je ne supporterais pas qu'il t'arrive du mal ! S'il t'arrivait le moindre malheur, ton père et ton frère me tuerait, si je ne le fais pas moi-même avant... »

Fallah avait les idées noires, mais elles étaient faite prisonnière et peu importe que Rhian lui dise que tout allait bien, on n'est jamais trop prudent. Là, elles sont gentilles, mais pour combien de temps ? C'est comme ce conte où deux gamins idiots rentrent dans la maison d'une sorcière qui les gavent comme des oies pour mieux les manger. Étaient-ce une tribut cannibale ? Pour le moment, la seule chose qu'on lui voulait, c'était son corps, mais depuis qu'elle était réveillée, Fallah montrait les dents comme une bête sauvage alors personne ne voulait prendre de risque, jusqu'à l'arrivée de Rhian. Une fois détachée, elle s'empressa de prendre Rhian dans ses bras, la serrant contre elle. Là, elle se sentait un peu mieux. Sa main caressait doucement ses cheveux alors qu'elle lui baisait le front.

« Je ne te quitterais pas, ma chérie... je t'assure qu'avec moi, personne ne te fera le moindre mal... »

Protectrice, Fallah agissait autant comme une mère, qu'une amante, mais aussi une grande sœur inquiète. Sentir sa présence, son odeur, sa peau contre elle, cela la calmait un peu plus déjà. Il restait encore ses liens aux pieds, mais elle pouvait l'enlacer, rien que ça, c'était suffisant à la calmer.

« Je me fiche que ce soit des elfes ou des gerudos, comme tu dis, ses taré ont cherché à me baiser à peine, j'ai eu les yeux ouvert. »

Fallah n'avait rien contre le sexe, même en position soumise, mais dans l'immédiat, c'était de retrouver Rhian qui comptait et c'était une chose faite. Relachant, doucement son étreinte, elle gardait ses mains sur son visage, la regardant sous toutes les coutures.

« Tu es sûre que tu n'as rien ? Je me fiche de leur nombre ou autre, s'ils t'ont fait du mal, elles vont le regretter ! »

Au final, les Gerudo n'étaient pas si nombreuses, vu la taille du village, elles sont une cinquantaine, maximum, comptait tous les âges. Mais voilà, si personne n'arrivait à leur mettre la main depuis tout ce temps, c'est bien pour une raison. Elles, qui sont que légende à Papua apparemment et pourtant, elfe solaire ou gerudo, peu importe le nom, elles sont bien là.

« J'ai jamais été aussi heureuse de te revoir, ma princesse. »

À peine réveiller qu'elle s'était faite un sang d'encre pour elle. Rhian lui était aussi fidèle qu'à Hérébos, sauf que le prince aurait su trouver un moyen de se libérer avec ou sans Fallah. Rhian ne se laissait pas marcher sur les pieds, mais elle n'avait pas son expérience militaire.

Rhian avait consciente que la situation était délicate, mais elle ne voyait pas l’intérêt de froisser inutilement leurs hôtes. Certes, les Gerudos avaient des techniques très particulières, mais leur douceur contrastait avec le fait qu’elles les aient attaqués. Fallah se méfiait toujours, et Rhian acquiesça, avant de se blottir contre elle, heureuse de revoir sa garde du corps, son amie… Mais aussi son amante. Elle représentait donc beaucoup de choses à ses yeux, et il semblait donc naturel que Rhian aille la rassurer. Fallah lui encouragea de se méfier, en lui indiquant que les Gerudos pourraient leur tendre un piège. Fallah lui demanda ensuite si elle était sûre de n’avoir rien, tenant doucement son visage entre ses mains.

« Non, non, ça va… Je suis un peu surprise par tout ça, mais… Elles ne m’ont pas empoisonné. Elles sont particulières, mais je ne les crois pas dangereuses. »

Enfin, il était aussi possible que Rhian soit un peu naïve, et ait du mal à vraiment discerner le jeu de leurs ravisseuses. Mais Urbosa lui avait semblé fiable, et soucieuse d’instaurer de bonnes relations… Ce qui aurait sans doute pu commencer par ne pas les attaquer. Rhian sourit doucement quand Fallah annonça être heureuse de la voir, et l’embrassa sur les lèvres.

« Je crois que tu leur as fait peur, en tout cas… Elles ne vont pas être contentes de te voir détachée, mais, techniquement, je suis leur Princesse. Et puis, peut-être pourrons-nous mieux les comprendre. Car, même si elles se sont isolées du monde extérieur, elles ont besoin de nous. »

Rhian voulait, comme à son habitude, privilégier la diplomatie et la paix. Elle n’était clairement pas en faveur de la vendetta, de se venger de ces femmes. Elle se releva alors, prête à sortir.

« Pour l’instant, je veux savoir où sont passés mes hommes… Et je refuse que tu sois prisonnière ! »

Le ton risquait peut-être de monter avec Urbosa, mais Rhian devait aussi valoir sa position. Prête, elle se dirigea donc vers la porte, et toqua contre celle-ci pour faire revenir la puissante femme…

Pendant qu'Urbosa attendait derrière la porte, Fallah avait retrouvé sa princesse et cela lui retirait une belle épine du pied, même si elles n'étaient pas sorties de cette « prison », elle avait au moins retrouvé Rhian. C'était triste à dire, mais si elle avait l'occasion de juste fuir avec sa princesse rapidement ou fuir avec aussi les soldats, mais risqués leur fuite, elle n'hésitera pas. Sa mission était de protéger Rhian, la famille royale ne pourrait pas lui en vouloir d'avoir agi de la sorte. Rhian, peut-être que ce serait le contraire. Gardant son corps contre elle, elle profitait de ce moment de douceur avec elle, car même si Rhian veillait sur elle, au palais, son attitude était plus celui d'une grande sœur un peu taquine sur les bords. Même au lit, rare sont les moments où elle faisait preuve de ce genre de douceur, sauf peut-être au moment de dormir. Mais là, la situation était exceptionnelle. La princesse avait libéré Fallah, cherchant à vouloir revoir sa garde, même si Urbosa avait assuré qu'ils étaient en très bonnes mains, elles pouvaient donc sortir. Tout comme Rhian, Fallah n'avait pas été dénudé, elle gardait toujours sa tenue sur le corps, se rapprochant d'abord de la porte, la protection avant tout. Comme prévue, en ouvrant la porte, voyant Fallah libre, les gardes venaient bloqué la sortie avant que la grande Gerudo de les repousses doucement.

« Je sais déjà ce que tu vas vouloir me dire, ma petite Rhian, mais sache qu'à la moindre attaque de sa part, elle sera de nouveau attachée et là, tu pourras protester, elle le restera jusqu'à votre départ. Compris ? Quant à toi, Fallah, sache que tu peux veiller sur ta princesse si ça te chante, mais je vais te confier une garde personnelle, qui nous alertera si jamais tu te décidais à faire une bêtise. Riju ? »

S'écartant de leur chemin, Urbosa laissait place à une Gerudo un peu plus petite que Rhian, ressemblant beaucoup à Urbosa, la taille en moins. Pour cause, c'était sa petite sœur sauf que contrairement à Urbosa, ce fût une jeune femme normale.

« Je ne te lâcherais pas du regard pendant ton séjour ici, alors ne crois pas pouvoir te débarrasser de moi ! »

Fière d'elle, elle semblait presque insupportable tant elle dégoulinait de confiance. Fallah aurait bien trouvé quelque chose à redire, mais elle ne voulait pas faire de vague alors il n'y avait que son visage qui parlait pour elle. On lisait bien dessus qu'elle n'était pas contente, mais qu'elle allait devoir accepter... pour Rhian. Après tout, Riju était certes jeune et ne payait pas de mine, mais elle était douée au combat rapproché, un talent de beaucoup de Gerudo alors, il ne fallait pas se fier à la couverture du livre avant de l'avoir lu. Son regard se portait d'ailleurs aussi sur la princesse, étirant un peu plus son sourire.

« Tu as de la chance que je ne sois pas mieux équipé, sinon je me serais occupé de toi-Aïe !!! »

Sa phrase coupée, Urbosa l'avait frapper sur le sommet de la tête de son poing. Elle se donnait de grand airs, mais c'était Urbosa qui commandait ici et de plus, elle tentait d'en faire sa porteuse de bébé, pas question de ruiner ses plans pour que Riju puisse se donner de grands airs.

« Respecte-là ! Ta tâche est de surveiller Fallah, pas d'intimider les autres ! Bien, à présent, que souhaites-tu faire, ma petite Rhian ? »

Elle avait retrouvé sa Fallah, elle l'autorisait à la suivre, alors où voudrait-elle aller ou faire ? Bien sûr, dans leur village, pas question de mettre le pied en dehors. Pour quelqu'un qui ignorait tout de ce coin du désert, c'était pire qu'un champ de mines.

Rhian savait qu’elle n’était pas en terrain conquis, mais, puisqu’Urbosa voulait se montrer avenante en lui assurant qu’elle ne lui voulait pas de mal, la Princesse allait avoir l’occasion d’éprouver sa parole. Elle ne pensait pas qu’à elle, mais aussi à ses soldats. Fallah était évidemment sa priorité, mais il fallait aussi penser aux autres, qui attendaient et qui croupissaient dans leurs geôles. Ceci étant dit, si Urbosa disait vrai, ses gardes devaient être occupés à autre chose. Néanmoins, Rhian voulait éviter toute émeute ! D’ailleurs, quand elle ressortit avec Fallah, il y eut un mouvement d’hostilité des gardes gerudos, avant qu’Urbosa ne tente d’apaiser les tensions. Elle leur intima de rester calme, maître d’eux-mêmes. Rhian resta silencieuse, consciente que la situation pouvait se crisper et se tendre à n’importe quel moment.

Elle acquiesça toutefois quand Urbosa proposa quelqu’un pour accompagner Fallah, et regarda brièvement sa garde du corps. Celle-ci était toujours méfiante, mais elle ne lisait pas dans son regard l’envie d’attaquer les autres. Rhian se pinça donc les lèvres.

« Fallah est ma garde du corps, mais aussi une amie très proche, je refuse qu’il lui soit fait du mal, décréta-t-elle, avant de regarder Urbosa. Pour rappel, nous n’étions pas venus vous combattre, vous n’aviez aucune raison de nous attaquer ainsi. »

Du moins, sauf pour dissimuler l’accès de leur village, ce qui devait sans doute être la seule raison ayant justifié cela. Rhian se fit intérieurement la réflexion que Fallah risquait d’avoir du mal à apprécier la petite-sœur d’Urbosa, mais fit signe à Fallah de rester calme. Quand Urbosa lui demanda ce qu’elle voulait voir, Rhian lui répondit rapidement :

« Je veux m’assurer que mes soldats vont bien. Où sont-ils ? »

C’était bien une Princesse, elle devait bien songer aux gens qui l’accompagnaient !

Urbosa veillait à la sécurité de son peuple, si cette Fallah voulait se montrer trop agressif, elle risquait de décider de la laisser ligoter le temps de son séjour ici, mais puisque Rhian la voulait à ses côtés et qu'elle était sa garde du corps, soit ! Mais proche ou non, tôt ou tard, elle demandera un moment privée et intime en compagnie de la princesse ! Pas question de rester sur la béquille le temps de son séjour ici, même si elle refuse de devenir sa femme et la mère de ses filles, Urbosa tenait à se soulager malgré tout. La princesse n'oubliait cependant pas sa demande, voir comment allait ses gardes qui l'accompagnaient lors de l'attaque. La grande Gerudo acquiesça en silence, leur faisait signe de venir et seules les invitées et sa petite sœur la suivait. Marchant en ville, elles se dirigeaient vers une des nombreuses maisons d'où émanait des cris, féminin comme masculin, rien qui ne ressemblait à de la torture en tout cas. C'était dommage de les déranger en plein acte, mais puisque la princesse voulait en avoir le cœur net...

« Bien, libre à toi, ma princesse de vouloir les voir tour à tour, mais je pense qu'en voyant l'un d'eux, tu sauras que tes autres gardes son dans la même situation. »

La grande Gerudo passait la porte, laissant entrevoir une maison assez similaire à celle où fut Fallah, si ce n'est l'agencement des meubles et mur qui variait un peu, mais on ne pouvait pas dire que la décoration soit le point fort de ce peuple. Elles arrivèrent face à une porte qui, une fois ouverte, dévoilait une Gerudo, d'une taille plus normale, mais elle aussi avait la peau cuivrée, les oreilles pointues, mais ses cheveux virait plus au roux qu'au rouge. Elle chevauchait un garde tandis que d'autres Gerudo était dans la chambre, attendant elles aussi leur tour pour se faire féconder. Il n'y avait pas de drogue ou de magie, mais quelques plantes récolté ici et là qui aidait le prisonnier à garder la forme pour accomplir son devoir. Il pourra se reposer, manger et dormir, mais il venait tout juste de se réveiller, il n'allait pas s'endormir de suite. Urbosa levait la main pour prévenir de ne pas s'inquiéter, elle n'allait rien annuler ou autre, avant de se tourner vers la jeune femme.

« Tu vois ? La seule ''torture'' ici, c'est qu'il est ligoté, mais crois-moi, c'est là sa meilleure captivité qu'il connaîtra dans sa vie. »

Elle pouvait aller le voir, échanger quelques mots si elle voulait, mais la Gerudo n'allait pas stopper sa chevauchée, elle tenait à sa semence, elle voulait son bébé, une belle petite fille qui grandira auprès d'elle. Toutes les autres maisons étaient pareilles, si elle voulait y faire le tour, ça serait redondant, mais Urbosa n'allait pas le lui interdire non plus.

Rhian et Urbosa se rendirent donc dans une grande maison commune. Rhian était méfiante, même si Urbosa lui inspirait confiance. Si les Gerudos ne les avaient pas capturés, elle aurait pu la croire sur parole, mais elle ne pouvait pas se contenter de ça ! Elle voulait voir de ses propres yeux que ses hommes n’avaient rien ! Quand les deux femmes entrèrent dans le salon, Rhian ne tarda pas à entendre des soupirs, parfois des cris, des grognements… Elle sut alors que la Gerudo ne lui avait pas menti, qu’elle avait effectivement été fidèle à sa parole. Rhian hocha la tête quand Urbosa proposa d’aller voir l’une des chambres.

« Oui, j’aimerai bien. »

Elles rejoignirent une porte, et, quand celle-ci s’ouvrit, Rhian se pinça doucement les lèvres. L’un de ses hommes était là, et une Gerudo le chevauchait. On lui avait attaché les bras, mais l’homme, un sergent, semblait être particulièrement ravi. La Gerudo dansait sur lui, absorbant l’homme dans ce moment délicieux et savoureux. En un sens, c’était toutefois du viol, mais les hommes de Rhian avaient l’air… Plutôt consentants. Rhian constata que plusieurs Gerudos étaient là. Dans une autre pièce, un threesome avait déjà lieu, avec deux Gerudos se pressant contre un homme. Visiblement, une bonne partie du village allait leur passer dessus. Rhian regarda encore deux ou trois autres chambres, voyant à chaque fois la même chose. Ici, une Gerudo suçait un homme tandis qu’une autre Gerudo l’embrassait longuement. Ils avaient sûrement dû recevoir des drogues. En tout cas, il en faudrait, si toutes ces femmes comptaient leur faire l’amour.

Après plusieurs chambres, Rhian se retourna vers Urbosa, et leva les mains.

« C’est bon, c’est bon, j’en ai assez vu ! »

Elle s’avouait vaincue ! Rhian se retourna donc vers Urbosa, et fronça les sourcils.

« Tu ne m’as pas menti, et je respecte ça, Urbosa. »

Rhian savait désormais ce qui allait se passer. Urbosa le lui avait dit dès le début, mais est-ce qu’elle se voyait passer neuf mois ici ? Tout de même ! Elle était la Princesse de Papua ! Et elle ne pouvait pas non plus avoir un bébé dans la nature qui aurait des droits potentiels sur le royaume.

« Mais je ne pense pas que tu pourras me féconder, tu sais. Déjà, je ne peux pas passer neuf mois dans ton village, et, si j’ai un enfant, cela signifie que tu auras un potentiel héritier pour la Couronne de Papua. Autant te dire que, quand mes parents l’apprendront, la quiétude de ton village risque d’être fortement malmenée. Alors… Que faisons-nous ? »

La Princesse ignorait si Urbosa avait eu le temps de réfléchir à ça, mais c’était aussi son devoir de le lui rappeler. Même si sa rencontre avec les elfes solaires avait mal commencé, Rhian caressait toujours l’idée de se rapprocher d’elles, et de sortir les Gerudo de leur isolement… Mais elle ne comptait pas le dire d’entrée de jeu à Urbosa, car cela risquait de la bloquer ! Au lieu de ça, Rhian commençait lentement à parlementer avec elle, curieuse de voir où leur conversation allait bien pouvoir les conduire.

Urbosa avait donc respecter sa parole, elle avait emmené la princesse et Fallah visiter quelques chambres, le décor était souvent le même, un soldat attachée à un lit et plusieurs Gerudo qui attendaient de pouvoir atteindre l'orgasme et surtout de sentir la vie pousser en elle pour être pleinement heureuse ! Mais cela ne se fait pas en un claquement de doigt et toutes celles qui n'étaient pas enceinte aimerait au moins tenter leur chance, d'où le fait que Rhian allait devoir forcément passé quelques jours en leur compagnie. Mais la cheffe Gerudo n'avait pas menti et Rhian fut rassurée de voir cela en cessant le tour des chambres. Cependant, malgré tout cela, elle avouait ne pas vouloir du rôle que la grande Gerudo lui avait proposer. Devenir sa femme, porter la vie en elle et vivre ici. Un refus qui serait incompréhensible pour les Gerudos vivant ici, mais Rhian n'était pas une native de ce petit village justement. Entendant cela, Fallah lança un regard étonné sur Rhian et Urbosa, mais ne disait rien. Restant souriante, la grande rousse caressa le visage de la princesse en se rapprochant, la blottissant contre elle.

« C'est ton choix, je le respecte. Mais je tenterais doucement de te faire changer d'avis au cours de ton petit séjour ici, princesse Rhian. »

Elle la libérait, gardant quand même ses mains sur ses épaules, tête baisser pour la regarder dans les yeux, gardant ce léger sourire rassurant sur ses lèvres bleues.

« Le trône, je m'en fiche comme du premier cactus dans les environs. Les Gerudos n'aspirent pas au pouvoir, à l'or, aux palais et à tout cela. Nous vivons éloignées de tout cela, entre nous, et c'est bien suffisant ainsi. »

Même si dans un étrange hasard, Urbosa aurait une fille de la part de Rhian, qui vivrait ici, elle serait une Gerudo, pas une princesse royale. On pourrait leur proposer mont et merveille en allant sur le trône de Papua, elles n'en voudraient pas. Ce peuple vivait ainsi, loin des grandes villes, de ses rues animées, de ses soucis financiers, de ses ennemis caché ici et là. C'est elles qui vivaient cachés, loin de toutes ses choses qui pourraient leur nuire.

« Les Gerudos ont toujours vécu ainsi, isolées des villes et villages, seules, et heureuse. Cela ne changera pas. Ton père peut envoyer ses soldats, toutes son armées et ses alliances à notre recherche, le désert de Papua est immenses. Le temps pour lui de retourner chaque caillou et chaque grain de sable pour trouver notre cachette qu'une nouvelle génération aura pris le contrôle, ici comme chez toi. Et dans le pire des cas, nous avons toujours quelques autres cachettes dissimulées ici et là pour nous déménager. Donc même s'ils se rapprochent, ils ne seront pas plus avancés. »

Urbosa tentait de se montrer rassurante dans ses propos, elle ne forçait pas la princesse à être sienne, mais elle cherchait quand même à lui montrer qu'elle ne craignait pas ce qui pourrait arriver si elle touchait au but. Ses mains glissaient plus bas, caressant ses hanches sculptées par les dieux.

« Je te le répète, tu es peut-être jeune, mais jamais je n'ai vue d'aussi belles hanches... Peu importe que ce soit moi ou une autre personne. Celui ou celle qui te mettrait enceinte fera de toi la plus belle de toutes les futures mamans. Et je suis sûre que tu ferais une très bonne mère, princesse. »

Elle se pencha sur elle, lui volant un doux et délicat baiser plein de douceur, sous le regard de Fallah qui restait muette, mais dont le regard valait bien des menaces. Rhian ne refusant pas ce baiser, elle ne pouvait pas les séparer comme ça.

« Tu as quelques jours pour y réfléchir, mais quoi qu'il en soit, tu dormiras quand même avec moi. »

La nuit tombait doucement, d'où la fraîcheur qui s'installait. Ce soir, ce ne sera pas la fête, mais dans les prochains jours, oui, Rhian pourrait voir de quelle façon s'amusait les elfes solaires. Mais cette nuit, le village sera bercé de gémissement et hurlement de plaisir. Fallah pourra les rejoindre, mais pas ce soir, elle voulait quand même un peu d'intimité avec la princesse, mais qu'elle se rassure, elles seront dans la même maison si cela pouvait la rassurer.

« Et si nous allions manger un morceau pour commencer ? Vous devez avoir faim, toutes les deux ? »

C'est sûr qu'ici, ce ne sera pas une cuisine bien préparer par de grands chefs, mais Urbosa, et même les autres sauront préparer de quoi remplir leur estomac.

Un enfant... Urbosa semblait sérieuse ! En tout cas, malgré les remarques de Rhian, elle ne sembla pas démordre de son idée. Le trône de Papua ? Sans intérêt pour elle. Certes, mais quand même... Un enfant ! Rhian ne connaissait pas Urbosa depuis très longtemps, et voilà qu'elle lui proposait déjà un enfant ! Et puis, cela ne résolvait rien au problème de devoir attendre neuf mois... Inenvisageable ! Elle ne pouvait pas rester neuf mois au village des Gerudos ! Ses parents s’inquiéteraient, et, si elle allait au Palais pour y vivre sa grossesse, ses parents la feraient avorter. Si la rumeur était découverte, si les gens apprenaient que la Princesse avait eu un enfant avec une inconnue, cela porterait atteinte à la réputation de sa famille... Rhian se surprit alors à avoir de telles pensées. Ce qui la perturbait le plus, ce n'était pas tant le fait, d'avoir un enfant avec cette femme que de devoir en gérer les conséquences !

*Un peu de cran, Rhian, tu ne vas pas tomber enceinte devant la première inconnue qui te tombe dessus, quand même !* la rabroua une voix intérieure dans sa tête.

C'était pourtant bien ce qui se profilait, car Urbosa comptait bien insister. Rhian ne lui répondit pas immédiatement, préférant l'écouter, et sursauta doucement quand elle l'embrassa. Fallah, qui les suivait, allait probablement s'en agacer, mais elle ne put que constater que Rhian ne repoussait pas Urbosa. Sa Fallah avait toujours été un peu jalouse. Elle n'aimait pas aller au harem avec Rhian, et, quand elles y allaient, Fallah se débrouillait toujours pour s'accaparer Rhian le plus longtemps possible. Elle n'aurait jamais reconnu clairement sa jalousie, mais Rhian trouvait ça touchant.

*Paradoxalement, si je dois avoir un enfant avec Urbosa, alors je devrais aussi en avoir un avec Fallah ?*

Raah, que c'était compliqué ! Pourquoi est-ce que son esprit ne pouvait pas se contenter de dire tout simplement non ? Mais, en voyant le corps musclé d'Urbosa, en voyant sa beauté, Rhian savait qu'elle n'était pas de marbre. Les femmes musclées et dominantes l'avaient toujours excité, et Fallah le savait bien. Quand elle usait de son corps sur Rhian, celle-ci devenait très soumise, bien loin de ses velléités habituelles, une chose que Fallah utilisait très souvent. Mais, tout comme elle ne pouvait pas se permettre d'avoir un enfant avec sa soldate, elle ne pouvait tout de même pas accoucher d'une quasi-inconnue...

Urbosa ne comptait pas lâcher l'affaire, car elle avait indiqué à Rhian qu'elle avait des hanches parfaites pour avoir des enfants.

*Quoi, elle trouve que j'ai les hanches larges ?*

Celle-ci leur proposa d'aller manger un morceau, et Rhian acquiesça.

« Oui, Urbosa, je vous suis... »

Elle attrapa doucement sa main, et la laissa la guider, Fallah continuant à les suivre.

« Pourquoi cette isolation ? demanda-t-elle alors à Urbosa. Y-a-t-il une raison particulière pour que votre peuple ne souhaite pas être découvert ? »

Il est vrai que c'était tout de même un choix très curieux !

Urbosa ne lâchait pas l'affaire, pour elle, Rhian pouvait porter un, si ce n'est plusieurs de ses enfants, mais les Gerudo enlèvent peut-être des gens, mais ils ne restent pas longtemps, sauf avec leur consentement. Mais elle doutait fortement que la princesse abandonne sa vie au palais pour vivre ici avec elle, d'amour et d'eau fraîche, cela dit, si elle acceptait, elle ferait une heureuse, c'est sûr. La grande Gerudo comptait bien insister sur cette idée pendant son séjour, mais jamais elle ne sera captive ici. Pour être sa prisonnière, il faudrait vraiment qu'elle soit insolente et tente de la blesser, elle ou une des Gerudo vivant ici. Mais c'était assez rare qu'une personne cherche à blesser ses femmes. Elles étaient fortes déjà puis, mise à part enchaîner à un lit pour servir d'outil pour tomber enceinte, c'était la seule chose qu'on demandait aux prisonniers, homme comme femme. Mais bon, Rhian ayant tapé dans l'œil d'Urbosa, elle avait droit à un peu plus de liberté en restant à ses côtés.

Naturellement, elle lui proposa de manger car prisonnière ne voulait pas dire rester sur sa faim. Guidant cette dernière, main dans la main, Rhian ayant pris sa main en première, c'était un bon signe de sa part. Fallah et sa petite sœur suivaient derrière alors que la princesse se demandait pourquoi elles vivaient si isolées ?

« C'est simple, faire partie d'un royaume, d'une nation, comme Papua, ça veut dire s'allier, suivre leur ordres. Donc, si une guerre éclate, que nous n'avons pas demander, nous devons agir. Risquer nos vies pour une personne voulant agrandir ses richesses ou ses terres ? Non. Nous vivons recluses, seules, et défendons notre petit territoire, c'est bien suffisant pour nous qui nous contentons de peu. Bien sûr, dans une autre logique, si demain ce sont un autre royaume qui souhaite envahir les terres de Papua, et donc, les nôtres aussi, là, nous ne serrons pas déranger pour donner un coup de main, mais aussi douer soient mes filles, nous sommes un grain de sable face au nombre de soldats que doit disposer ton père. »

Même si Urbosa réunissaient tout le monde, elles étaient au mieux une cinquantaine donc oui, face à une armée de plusieurs milliers d'hommes, elles ne feront pas beaucoup de différences sur un champ de bataille. Elles préféraient rester cacher que se sentir citoyenne de Papua et devoir servir une cause qui ne les regarde pas. Elles gèrent leur affaire, défende leur territoire, point final.

« Ce n'est pas contre ta famille, que je sache, les Gerudo n'ont jamais eut de rivalité avec les Thoris, c'est juste que nous préférons l'indépendance à la servitude. Mais si tu prends la place de ton père un jour, je pourrais peut-être changer les choses... Comment pourrais-je dire d'office non, à une si jolie reine ? »

Charmeuse, Urbosa ne perdait pas le nord. Mais elle ne tardaient pas à arriver à ce qui servait de réfectoire, d'ordinaires, elles mangeaient ici, mais la majorité de ses filles étaient en train d'essayer de tomber enceinte, ce qui leur laissait toutes la place du monde. Elle la laissa s'installer à une table, restant à ses côtés, tout près d'elle, une main sur sa hanche pour la coller contre elle, gardant toujours ce sourire charmeur pour la princesse.

« Tu n'as pas d'allergie ou de choses que tu détestes ? »

La cuisine locale était loin d'être aussi raffinée que dans son palais, mais elle était nourrissante et délicieuse mine de rien. Elle se constituait de beaucoup d'animaux ou créatures des environs, avec le temps, elles savaient ce qui était comestible ou non, puis elles avaient leurs propres légumes à faire pousser et récolter dans le coin. Sauf si elle refuse, elle aura donc un bon plat de viande accompagné de légumes afin de prendre des forces, car une longue nuit l'attendait mine de rien.

« Tu peux manger à ta faim, nous ne manquons de rien, ne t'inquiète pas et puis surtout, n'ai pas peur des calories, nous allons en brûler beaucoup cette nuit. »

Son long nez de frottait à sa joue alors qu'elle gloussait, le regard de Fallah envers la cheffe de Gerudo n'avait rien d'amicale. Oui, la jeune femme était assez jalouse des personnes qui se rapprochaient trop près de Rhian, mais pour elle, elle ne disait rien...

Visiblement, elle avait taper dans l'œil d'Urbosa ! Tout en la maintenant près d'elle, la Gerudo lui expliqua que le choix de l'indépendance avait pour but de les empêcher d'obéir à une nation, d'aller faire la guerre contre d'autres pays, mais, paradoxalement, Urbosa était prête à aider les Papuans contre des invasions étrangères. Un point de vue un peu compliqué, mais, avant de pouvoir polémiquer, Rhian fut conduite auprès d'un buffet. Urbosa restait près d'elle, manifestant ainsi clairement aux autres Gerudos qu'elle avait trouvé sa partenaire. Rhian frémit doucement, sentant le corps musclé et puissant de la cheffe contre elle. Elle croisa brièvement le regards de Fallah, et lui sourit doucement, espérant bien que Fallah trouverait une ou deux Gerudos pour cette nuit.

« Tu fais beaucoup de promesses, Urbosa, j'espère que tu sauras les tenir... » répliqua lentement Rhian, amusée.

Rhian s'assit donc à côté d'elle, tandis qu'on leur amena une écuelle avec de la viande et de la sauce. Elle se pencha vers Urbosa, et l'embrassa brièvement sur les lèvres. Elle commença ensuite à manger, tout en indiquant n'avoir aucune allergie particulière, et profita de ce moment pour revenir sur ce qu'Urbosa avait dit tantôt :

« Tu sais, une nation est aussi là pour protéger ses concitoyens. C'est d'ailleurs pour ça que, initialement, les États ont été créés. Une union des gens pour se protéger, se réunir collectivement... Je respecte tout à fait ton choix d'indépendance, Urbosa, mais, si les Gerudos ont pu vivre en paix, c'est parce que Papua défend nos terres... Votre village se situe au sein de Papua. Techniquement... Je suis déjà votre Princesse. »

C'était un point de vue osé, surtout face à Urbosa, mais, vu comment celle-ci se montrait entreprenante, Rhian estimait avoir le droit de lui parler franchement. Elle exposait donc son point de vue, quitte à elle de le contester. Elle sentait néanmoins qu'Urbosa ne semblait pas opposée à sortir de l'isolement des Gerudos. Comment expliquer autrement le fait d'inviter chez elle la Princesse héritière du trône de Papua ? C'était un pari très risqué pour des gens isolationnistes !

Rhian continua à avaler la viande. Elle était chaude, et la sauce permettait de la rendre plus tendre. Elle croquait dedans avec appétit. Les deux femmes étaient assises près d'un grand feu-de-camp au centre du village. Le côté champêtre et traditionnel du village ne manquait pas de lui déplaire, et elle aurait pu se sentir heureuse ici... Mais elle l'était quand même aussi au Palais. La jeune souveraine observa les autres Gerudos qui mangeaient, voyant de jeunes enfants parfois, en compagnie de leurs mères, et croisa encore le regard de Rhian.

« Vous pourriez rester autonomes sans être dans l'isolation, tu sais... Les soldats que nous envoyons faire la guerre font partie d'une armée formée sur le volontariat. Nous ne recrutons des troupes de force que pour défendre Papua en cas d'invasion, alors, je pense que cela est conforme avec ce que tu souhaites, non ? »

Un sourire amusé éclaira les lèvres de Rhian, une lueur enjouée dans les yeux, malicieuse, même...

Rhian allait pouvoir manger à sa faim, les mets ne seront en rien aussi beau et bien préparer que ce qu'elle pouvait manger au palais mais au final, il n'y aura que la présentation qui se différencia des deux assiettes. Car même simple, leur cuisine restait délicieuse. Gardant la princesse près d'elle, bien que cela déplaisait à Fallah qui se taisait pour ne pas créer de scandale, Urbosa laissait la jeune princesse parler, revenant sur ce sujet qu'étaient les Gerudo face à Papua. Ni des adversaires, ni des alliés, sans être neutre, elles pouvaient aider face à un ennemi commun, mais elles ne voulaient pas se mêler de la politique et autre obligation lié à la bannière. Et puis, elles étaient quoi au total, une cinquantaine ? Ça pesait pas lourd dans le bataillon de Papua même si sous-estimé une Gerudo était une grave erreur. Mais bon, elles pourront voir cela tôt ou tard, pendant qu'elle sera enfermée dans leur village, le temps que les autres Gerudo profitent de la compagnie des soldats, elles auront bien le temps de parler de cela et de régler leur désaccord. Si Urbosa était si attirée par Rhian, peut-être pourrait-elle céder à ses demandes ?

« Certes, mais il y une différence entre une nation qui nous attaque et nous qui les attaquions. Nous, nous n'avons aucun souci à vivre dans le désert, à Papua, sur ses terres, pourquoi vouloir plus ? Si Papua ou Mijak veux envoyer ses troupes ailleurs pour agrandir son territoire, libre à eux de guerroyer, je n'enverrais aucune de mes combattantes sur ce champ de bataille. Si des hommes, des monstres ou créature veux foncer sur Papua, là, nous iront leur montrer qu'ils ne sont pas les bienvenues. »

Là était la subtilité de la différence entre deux cas de bataille. Urbosa mangeait à sa faim, tout comme Fallah qui ne cessait de garder un œil sur elles. Sa jalousie était assez mignonne selon Urbosa, cela l'encourageait hélas à en profiter un peu plus. Elle retourna doucement Rhian pour lui faire face, se penchant sur elle, léchant ses lèvres, son menton, et même un peu sa poitrine.

« Tu te couvre de sauce, petite gloutonne... Tu veux que je te mange toute crue ? »

Elle n'allait pas plus loin que ses quelques coups de langue et cette proposition laissé en suspend, gardant un œil sur Fallah, c'est ça qui l'amusait. Ce duo l'amusait beaucoup. Cette princesse si sexy, cette autre femme, certes très sexy, mais jalouse de leur proximité. Elle ne faisait pas ça pour être méchante, juste tester ses limites et profiter un peu plus de sa princesse. Preuve que cela était un jeu, elle redevenait sérieuse sur la conversation, dévorant quand même Rhian des yeux.

« Mais je suppose qu'en tant que princesse, tu es plus écarté du domaine politique et militaire chez toi ? Je ne connais Papua et la famille royal que par les brèves choses que peuvent dire les gens que nous faisons venir ici. Mais si je décide de t'accompagner et de rejoindre, officiellement Papua, ne plus être vu comme des fantômes, des rumeurs, cela pourrait t'être favorable, non ? »

Avec cette question, Urbosa en avait un marché à lui proposer. Car en admettant qu'elle voyait juste, elle pourrait toujours tenir parole, en échange de sa progéniture. Nul doute que le roi voudrait plutôt un bon parti pour sa fille, un chef militaire, un riche marchand ou dieu sait quoi. Mais une femme forte qui donnera naissance à une fille aussi forte de caractère que sa mère royale... N'était-ce pas une bonne idée ? Urbosa y viendra, mais une chose à la fois. Elle gardait ses yeux sur elle en se remplissant l'estomac, gardant un œil intéressé et charmé sur la princesse. Qu'elle dise oui ou non, à sa proposition, leur nuit allait être agitée, oh ça oui...

Rhian sentait les regards insistants de Fallah envers Urbosa. Ah, Fallah ! Depuis leur nuit chaude, Rhian avait compris que Fallah était amoureuse d'elle. Cela l'avait surpris, car elle avait cru que Fallah aimait plutôt Herebos, mais la soldate semblait apprécier bien plus que de raison Rhian. Pour autant, Rhian avait une sexualité très débridée, à l'image de sa mère, et, ici, chez les Gerudos, il ne fallait visiblement pas être trop possessive. Notant les œillades de Fallah, Urbosa en profitait volontiers. Le repas, bien que frugal, n'en restait pas moins bon, et Urbosa se pencha alors vers Rhian, venant lécher ses lèvres, descendant ensuite sur son torse. Un frisson traversa le corps de la Princesse, qui savait que les Gerudos et les Papuans les regardaient. Un simple geste anodin en apparence, mais qui visait aussi à montrer aux Papuans que leur Princesse était apaisée avec Urbosa, évitant ainsi des hostilités.

Rhian réfléchit donc à quoi faire de Fallah, mais Urbosa la sortit alors de ses pensées, en lui demandant quelle était sa place au sein de la Couronne. Rhian, un peu surprise par cette question, cligna des yeux à plusieurs reprises. Néanmoins, elle n'avait aucune raison de mentir à Urbosa, et, tout en se pinçant les lèvres, lui répondit :

« C'est... C'est compliqué. Je... Je ne suis pas le Prince héritier, car je suis plus jeune qu'Herebos. J'ai été formée pour être une Reine, mais, effectivement, mon rôle se limite à consolider la position de ma famille en épousant quelqu'un d'autre... Soit un membre de la noblesse papuanne, ou de la noblesse mijakienne. »

Car il n'y avait pas que Papua, il ne fallait pas oublier aussi l'Empire, et les parents de Rhian souhaitaient aussi consolider la position de Papua au sein de l'Empire.

« Mais... Cela ne m'enchante guère. Je veux être libre de choisir, Urbosa. Ce que tu me proposes, cela revient indirectement à m'imposer un choix. Si je dois avoir un enfant, je veux qu'il soit le fruit de l'amour, du désir que je porte envers une personne, pas de tractations politiques. »

Autant dire que Tomeyrus avait du mal à le comprendre. Or, son père pouvait se montrer assez intransigeant quand il le voulait, ce qui garantissait des joutes verbales souvent intenses au sein de la famille royale.

« Et... Je ne veux pas t'imposer de rejoindre Papua, Urbosa. Je ne connais pas encore beaucoup ton peuple, et, si je serai ravie que vous acceptiez de rejoindre Papua, cela ne peut pas être à nous de l'imposer... Enfin, c'est comme ça que je vois les choses. »

Elle regarda brièvement les flammes, s'accordant quelques secondes, avant de reprendre :

« Et pourquoi souhaites-tu tant me mettre enceinte, Urbosa ? » demanda-t-elle alors, tout en regardant brièvement Fallah, essayant de lui faire comprendre qu'elle devait se maîtriser, autant que faire se peut.

Urbosa savait que Rhian était une princesse, mais quel était vraiment son rôle en tant que princesse ? Soit belle et tais-toi ou bien pouvait-elle aussi avoir son mot à dire lors de réunion ou même faire des choses pour son peuple, à son échelle ? Faire quelques lois, mettre en place des événements, ce genre de choses ? À l'entendre, ça semblait être surtout le premier choix, une femme que son père avait le droit de léguer à quiconque pourvu que cela lui soit favorable. Non pas qu'il la mettrait non plus entre de mauvaises mains, ça restait sa fille, mais les histoires de princesse et de beaux prince, ça restait dans les histoires pour petites filles. Dans un sens, c'est sûr qu'Urbosa n'avait pas monts et merveille à lui promettre ici, contrairement à Papua, mais elle sera libre ici, libre de faire ce que bon lui chante au village ou même ailleurs quand elles quitteront cet endroit, soit pour commercer, soit pour voyager – cela leur arrive à elles aussi – et ses idées seront toujours bien écouté et peut-être adopter si c'était une bonne chose ! Elles vivaient loin de Papua et ses règles, se croyant un peu hors de l'état de Papua ou même de Mijak, mais au moins, elles n'avaient de comptes à rendre personne.

« Tu es une brave jeune femme, Rhian. Tu penses à nous, à toi, et aux autres. Ce sont des qualités qui me plaisent. J'avais un peu peur en entendant te décrire en princesse que tu sois du genre capricieuse, mais je suis rassurée. »

Si elle aurait été du genre à crier et à exiger, elle aurait fini bâillonnée et violer sûrement le temps de son séjour ici, mais sa jugeote et son calme ont permis à Rhian d'avoir cette semi-liberté au sein du village. Mais la princesse venait à se demander, pourquoi elle ? Pourquoi Urbosa tenait absolument à ce que ce soit Rhian qui porte ses enfants ? Drôle de question, mais pas stupide. Urbosa abordait un petit sourire en coin, si elle demande, c'est que cela l'intéressait un minimum.

« Car je ne suis pas éternelle et que ce soit tôt ou tardif, les êtres humains veulent une descendance. Je veux avoir un enfant qui sera aussi fort que moi et qui prendra ma successions au sein des Gerudos. Mais pourquoi toi ? Car tu es belle, ta chute de reins est magnifique ! Tu n'as pas les hanches larges, mais je suis sûr que tu seras magnifique lorsque ton ventre sera arrondi. »

Fallah devait fulminer de son côté, mais Urbosa n'était pas là pour la taquiner cette fois, juste dire la vérité à Rhian. Rhian n'avait pas encore tout vue d'Urbosa, elle était peu habillée, mais c'était sa tenue traditionnelle ici, quand elle sera nue, elle comprendra que beaucoup de choses chez la belle rousse étaient en grande taille. Elle se pencha sur elle d'ailleurs en chuchotant une petite chose à son oreille.

« Lorsque tu es arrivée et que tu as été déposé dans ma chambre, je ne t'ai rien fait. Mais j'ai juste caressé tes courbes délicatement... et cela m'a donné une demi-molle... »

Son nez titilla la lobe d'oreille de Rhian alors qu'elle gloussait en s'écartant doucement de son visage, venant juste caresser son dos. Elle était « l'invitée » de la cheffe Gerudo, ce n'était pas rien ! La petite sœur d'Urbosa venait justement souligner cela vu leur proximité.

« Tu peux t'estimer chanceuse ! Nombreuses des Gerudo voudraient porter l'enfant de ma sœur. Mais elle a porté son regard sur toi. En quelque sorte, tu es même sa première possibilité ! »

Urbosa avait déjà couché avec des filles qu'elles avaient capturées, mais ce n'était que pour calmer son appétit, aucune femme n'avait eut la même chance que Rhian et cela n'avait rien à voir avec son rang. Elle aurait pu être une mendiante, elle aurait subi le même traitement. Pareille beauté méritait ce qu'il y avait de mieux ici.

Urbosa continuait à lui faire la cour, en lui expliquant qu’elle avait envie d’elle… Parce qu’elle avait envie d’elle ! Rhian comprit qu’elle n’aurait pas forcément davantage d’explications. Une autre Gerudo se manifesta alors. Urbosa venait de lui avouer en toute poésie avoir eu un commencement d’érection en la voyant endormie, et l’autre Gerudo lui indiqua que c’était là un grand honneur, et que Rhian devrait donc s’en sentir fière. Certes… Mais cela ne changeait rien au fait que Rhian ne connaissait Urbosa que depuis aujourd’hui ! N’était-ce pas un peu précipité ? Elle n’avait pas besoin de voir Fallah pour se douter que celle-ci devait fulminer sur place. Quand les sentiments s’y mêlaient… Rhian se devait aussi de trouver l’équilibre avec ça. Elle ne pouvait pas laisser Fallah faire n’importe quoi, mais elle ne devait pas laisser aussi les sentiments d’Urbosa interférer dans sa relation avec Fallah ! C’était son amie d’enfance, mais aussi l’une de ses amantes, et elle ne voulait pas que Fallah lui en veuille ensuite. Rhian s’était toujours dit que Fallah désirait secrètement l’enfanter, ce qui expliquait sans doute pourquoi elle soutenait toujours Rhian quand il s’agissait de repousser tous les prétendants qui venaient la séduire au Palais. Le fait qu’elle déteste à ce point Urbosa devait aussi signifier que la cheffe gerudo était sans doute la mieux placée pour arriver à ses fins.

Elle se lovait contre Rhian, léchant son lobe d’oreille, et Rhian déglutit doucement. Urbosa avait expliqué à Rhian qu’elle était belle, et la Princesse la regarda ensuite. Difficile de la repousser franchement, et, si Rhian se rabattait derrière le fait que cela pourrait être vu comme une forme de provocation, elle savait aussi qu’il y avait autre chose. Car Urbosa avait aussi son charme, et ce type de femme forte, hermaphrodite, cela plaisait beaucoup à Rhian.

« Je… Je vous remercie pour vos compliments, Urbosa. Je… Je dois admettre que vous n’êtes pas mal non plus. »

Rhian se racla la gorge, reprenant ses esprits. Urbosa comptait-elle lui faire l’amour là, sur place ? Espérons que non ! Fallah risquerait de prendre les armes, autrement.

« Mais est-ce que ce n’est pas un peu… Précipité ? Je ne vous connais que depuis ce matin, Urbosa, et… Même si je souhaite avoir un enfant par amour, je reste quand même une Princesse. Mes parents risquent de ne pas apprécier que je porte l’enfant d’une inconnue, aussi belle et charismatique soit-elle. Même si mon rang ne vous intéresse pas, un enfant de nous aurait des prétentions sur la Couronne. Je vis avec ce poids depuis ma naissance. »

Rhian regarda ensuite Urbosa. Ses yeux semblaient briller d’une lueur particulièrement intensive avec le reflet des flammes.

« Je crains que nous sommes face à une impasse, Urbosa… Je ne veux pas risquer le courroux de mes parents sur votre tribu… »