The Multiversity

Nanami était de nouveau de retour sur Terra. Maintenant qu’elle avait trouvé une piste sur ses origine, ses visite dans se monde était plus du  tourisme qu’autre chose. Ici Nana pouvait s’amusé elle pouvait abuser de son pouvoir sans crainte. Se monde était dangereux, elle c’était plusieurs fois faites attaqué par des bandits, heureusement ses court de kendo lui donnait une bonne maitrise du katana et son pouvoir un sacré avantage. Elle avait torturé plusieurs de ses bandits dans le sang et la douleur s’amenant ainsi dans une toute autre forme de jouissance. Ses acte était de plus en plus cruel, de plus en plus inhumain. Quand elle se calmait elle se faisait peur elle-même craignant le résultat de la prochaine fois, pour autant elle ne faisait rien pour y luté.

De tous ses voyage sur Terra, Nana avait retenu une leçon, ses vêtement terrien attirait un peu trop l’attention sur elle. Elle c’était donc faite faire des tenues exprès pour passer plus inaperçu. Au vue du danger de ce monde, elle avait passé à se faire faire une tenue adepte au combat, mais vue que son style se basait sur de la danse, elle avait besoin de pouvoir bouger facilement il lui fallait quelque chose de léger. Aussi pour usé de son pouvoir il fallait que son corps sois facile à atteindre pour se mutilé et se blessé elle-même. C’est comme ça qu’elle se retrouva avec un ensemble de tenue légère et ouverte, à la fois sexy et fait pour le combat. Aujourd’hui elle portait donc l’une de ses nouvelles tenues, et arriva à Sylvandell.

Profitant des vacances, elle était venue ici suite à son voyage à Edoras. Toutes les révélations qu’elle avait eues là-bas étaient plutôt troublantes. Pour l’instant elle ne c’était encore faite à toute ses idée et ne savait pas vraiment à qui faire confiance. Marchant dans la capitale, elle admirait l’architecture, les habitants, en fait elle se demandait pourquoi on lui avait conseillé de venir ici.

-Apercevoir la princesse…qu’elles sont mes chance pour ça ? J’espère qu’elle est aussi belle qu’on me l’a dit.

Finalement, peut-être qu’elle aurait dû voir avec sa cousine. Peut-être que son influence lui aurais ouvert les porte du château ? Mais bon elle se voyait mal arrivé au porte du château et annoncé comme raison de visite. « Bonjours, je suis venus inspecter si la princesse de se royaume est aussi belle que les rumeurs le disent, voici mon laisser passer d’Edoras… » Non ce n’était vraiment pas envisageable.

« Princesse ! Ce n’est pas prudent ! »

Pour seule réponse, la Princesse partit d’un grand éclat de rire. Sa main tenait son cheval, et ses jambes filaient le long du corps de la puissante bête. C’était un cheval de guerre, Éclair, et il était habitué à chevaucher vite, ou à porter sur son corps celui d’Alice. Derrière elle, à plus d’une dizaine de mètres, Melendil la suivait. L’elfe connaissait bien la tête blonde, et savait combien cette dernière avait soif d’indépendance et de liberté. Elle n’aimait pas qu’on la colle, et ce même si cela rentrait en contradiction avec les impératifs de sécurité qui découlaient naturellement de la protection d’une Princesse, d’une femme destinée à porter la Couronne.

Melendil suivait Alice, car cette dernière avait décidé de faire une promenade à cheval dans les montagnes de Sylvandell. C’était un endroit très sauvage, hors de la capitale, dans les hauteurs du royaume, interdit aux humains, car c’était le territoire des Dragons, un endroit sauvage. Il y avait de belles vallées, des forêts… Mais aussi des dragons sauvages, qui voyaient les humains comme des proies. Régulièrement, les patrouilles sylvandines retrouvaient des dépouilles de contrebandiers ayant tenté de passer par les montagnes entourant Sylvandell, et qui avaient été cueillis par les dragons. En conséquence, Melendil était naturellement inquiet en voyant Alice foncer à toute allure le long des plaines… Mais la Princesse, elle, savait pertinemment qu’elle ne craignait rien. Cet endroit était son domaine, ses terres, et les dragons la reconnaissaient comme une héritière naturelle, une descendante d’Erwan Korvander. Les dragons ne lui feraient donc rien.

*Et puis, personne ne m’empêchera de faire du cheval !*

L’équitation avait toujours été la plus grande passion d’Alice Korvander. Elle s’élançait sur son cheval, dont les mouvements amples la soulevaient de haut en bas. Oui, depuis qu’elle était toute petite, elle adorait les galops et les ruées des chevaux, sentir le vent caresser son visage, leurs corps massifs et lourds, les élancées fougueuses que les chevaux faisaient, avec son corps qui bondissait dessus. Même maintenant, avec son corps formé, elle pouvait encore sentir les mouvements du cheval et les impacts de ces déplacements rapides sur son corps.

Elle s’élançait donc le long des plaines et des montagnes, filant le long de hauts-plateaux et de versants rocailleux. Melendil, le beau garde elfique qui accompagnait régulièrement Alice à Sylvandell, continuait à la suivre à distance, et Alice s’arrêta sur une plate-forme, surplombant un gigantesque panorama. On pouvait voir, au milieu de montagnes et de pics se perdant au loin, les constructions de la partie haute de la capitale, avec le Château royal.

« Il est franchement minuscule vu d’ici… »

C’était le moins qu’on puisse dire ! Melendil, quant à lui, venait de rejoindre Alice, et observa également le paysage. Quelques secondes de paix et de silence… Avant qu’un hurlement ne rugisse dans leur dos. Alice se retourna, et vit un dragon déployer ses ailes en s’élançant juste au-dessus d’eux, faisant remuer l’herbe partout. Le dragon souffla un jet de feu en l’air, puis s’envola à nouveau, remuant ses lourdes et massives ailes.

Pendant ce temps, dans la ville, il n’était pas difficile de savoir où se trouvait Alice… Les gardes ou les pages du Château en parlaient sans aucun problème, car les escapades de la petite Princesse étaient bien connues.

Nanami se retrouvait ici et ne savait finalement pas trop quoi faire. C’était un pays qu’elle visitait pour la première fois. C’était plus facile quand elle voyageait avec un but, mais là elle n’en avait pas vraiment. Se changer les idées et faire le point sur son histoire, savoir qui croire, tout ça ne faisait que l’embrouiller. Marchant dans les rues, elle commença à remarquer une certaine agitation. Ainsi la princesse serrais sortie de son château sur un coup de tête et profiterais d’une balade. Si nana connaitrait la région, elle se serrait amusé à la recherché, mais justement elle ne connaissait pas la région.

C’est alors qu’elle décida de traqué les rumeurs. Surveiller le retour de la princesse pour l’apercevoir, c’était une sorte de jeu. Ainsi elle parcourut la veille, écoutant les gardes, les villageois, les mendiants. C’était un exercice qu’elle maitrisait à la perfection, après tout sur terre, elle était une des maitresses des rue de sa ville. Même si ici c’était différent, certaine chose restait les même qu’importe le monde.  Alors qu’elle était en marche pour rejoindre le centre-ville un son puissant se fit entendre. Surprise, elle leva les yeux au ciel, pour en chercher l’origine. Mais elle n’aperçut rien. Les habitants ne se semblaient pas être le moins de monde surpris et encore moins paniqué. Nana surpris alors une discussion évoquant un dragon. Des dragons vivant si proche d’une ville si importante ? En plus c’était dans la direction où était partie la princesse. La présence de ses créature expliquait pourquoi personne ne s’aventurait par la bas.

Elle se demandait si son pouvoir pouvait fonctionner sur de telles créatures. Finalement à suite de recherche d’information, elle réussit à déterminé, l’endroit où elle avait le plus de chance de voir rentré la fameuse princesse. C’est donc appuyer contre un arbre à l’une des entrées de la capitale, qu’elle attendit patiemment. Il c’était écoulé plusieurs heures depuis son arrivée avec de la chance, elle n’allait pas tarder à arriver.  Plus temps passait, plus elle se demandait à quoi elle pouvait ressembler. Elle s’imagina Hinata, puis des princesse de filme qu’elle avait vue, puis elle pensa à Alice.

-Pourquoi je pense à elle ? C’est vrais qu’elle est sensé être blonde cette princesse aussi.

La capitale de Sylvandell ne se trouvait pas au centre du royaume, mais à son extrémité, et se découpait en deux parties : la ville basse, et la ville haute. La partie basse ne l’était qu’en théorie, car elle se tenait à quelques centaines de mètres au-dessus du sol. C’était une construction incroyable, bâtie le long d’un flanc de montagne, et dans laquelle on trouvait le cœur névralgique et les poumons de Sylvandell. Toute la richesse de la ville s’y trouvait : auberges, boutiques, ateliers de tisserand, forges, boulangers, etc... On accédait à la partie haute, soit par les monte-charges y conduisant, soit par des sentiers circulant à flanc de la montagne. La partie haute, elle, se composait de hauts-plateaux qui accueillaient généralement les foires ou les déclarations publiques, et des bâtiments institutionnels : la caserne des Commandeurs, les casernes militaires, la Cathédrale, ou encore l’Arène. Au loin, dans des collines environnantes, il y avait également des habitations. Les gens s’y rendaient en tourisme, pour admirer le décor, ou pour paniquer en voyant les dragons qui passaient par là.

C’est depuis la capitale qu’on accédait à la chaîne de montagnes, mais une grande partie de ce massif était interdit à la visite, car il s’agissait de la terre des Dragons, et les humains s’y rendant n’étaient que des proies aux yeux des dragons y vivant. L’ultime frontière de séparation était un petit fort en hauteur appelé La Griffe. Ce « fort » n’avait de fort que le nom, car il se composait d’une grande salle d’attente pour les voyageurs, avec des cartes, et une petite garnison. La nuit, la Griffe avait quelque chose de terrifiant, mais, concrètement, il ne s’agissait que d’un poste-frontière. Ce fut donc ici que Nanami se rendit, s’accolant à l’un des arbres à proximité, car il n’y avait que par là que la Princesse pouvait venir.

Dans le ciel, les dragons dansaient, poussant parfois des rugissements terrifiants. Difficile de croire que ces créatures puissent collaborer avec les chétifs humains vivant à côté. Terra connaissait cependant d’autres endroits où humains et dragons collaboraient. Il existait des clans et des sectes de dragonniers, mais ces derniers étaient souvent mal réputés, car ils s’adonnaient à des pratiques barbares et cruelles : sacrifice humain, cannibalisme... Le tout en l’honneur de dragons cruels et sauvages. Sylvandell était un peu différente, même si le royaume avait la réputation (méritée) d’être un royaume guerrier et belliciste.

Alice ne tarda pas à revenir, ce que Nanami put comprendre en entendant les gardes en parler :

« C’est la Princesse !
-  Avec l’elfe...
-  La Princesse revient ! La Princesse revient ! »

Occupés à jouer aux cartes ou en léthargie, les gardes se remuèrent. Deux chevaux s’approchaient, et Alice était à la tête, galopant à toute allure.

« On dirait qu’elle est à chaque fois poursuivie par une armée de dragons... »

Alice se rapprochait rapidement, et arrêta son cheval, qui se dressa sur ses pattes arrières. Un élégant cheval à la fourrure noire, un destrier de guerre, très obéissant, qui se redressa en hennissant, puis se posa ensuite sur ses quatre pattes, Alice le tenant par les rênes. Son regard était alors fixé sur les gardes, puis se décala vers la gauche, où il y avait une femme... Elle regarda ensuite ses gardes, puis fixa à nouveau la femme, et écarquilla les yeux en la reconnaissait soudainement.

« NANAMI ?! »

La surprise devait également être de taille pour elle...

Nanami attendait avec une certaine patience. Les gardes était venue l’interroger sur sa présence ici. Nana n’avait pas trouvé l’intérêt de cacher son objectif. C’est ainsi qu’elle remarqua que c’était souvent que des personne venais dans l’espoir de l’apercevoir. Ainsi ils la laissaient tranquille. Au moins elle n’avait pas besoin de justifier d’avantage si qui était tant mieux. C’est donc durant des longues Minutes que son regard se perdit sur la beauté de la montagne. C’est alors qu’elle remarqua l’agitation chez les gardes alors qu’un bruit de galop se faisait entendre. C’était donc la princesse qui arrivait. Sa patience avait payé et elle allait enfin la voir.

L’arrivé de la monture était brusque autant que son arrêt soudain mais parfaitement maitrisé. Cette princesse était bonne cavalière. L’allure qu’elle avait et la pause respectueuse des gardes confirmèrent le statut de cette jeune femme. Cette jeune femme la regarda et qui prononça son nom. Hein !? Comment elle pouvait connaitre son prénom ? Et pourquoi elle ressemblait autant à Alice ? Elle aurait pu croire que c’était dû à son imagination, mais la voix et le fait qu’elle fut surprise, non il n’y avait pas de doute à avoir.

-Alice ? Merde c’est bien toi ? Qu’es que c’est que cette histoire ?

Complétement surprise, elle s’avança vers la monture. Il n’y avait aucun d’autre possible, plus elle approchait plus elle était sûr que c’était elle. Ainsi Alice venait de Terra ? Ce qui pouvait expliqué pas mal de chose. Si elle ne serait pas trouvé entouré de gardes et d’un protecteur, Nana aurais surement sorti son arme pour exiger des explications. Mais là c’était suicidaire de faire ce genre de chose et quelque chose lui disait qu’elle allait quand même les avoir.

-Je crois que des explications s’imposent.

Bien sûr elle aussi devra en donné, après tout Alice était surement aussi surprise qu’elle de la voir ici. Surtout qu’Alice savait parfaitement que sa famille était de la terre et que Nanami vivait là-bas. Ainsi la surprise devait être de taille également pour la blonde.

Alice dut encaisser le coup, et cligna des yeux à plusieurs reprises, comme si elle était en train de rêver... Mais non. Non, elle ne rêvait pas, Nanami, sa Nanami, était bel et bien devant elle. Celle avec qui elle avait fait l’amour toute la nuit il y a quelques semaines, celle qu’elle avait montré à Mélinda, cette femme vivant dans une chambre sans fenêtres... Et elle se tenait devant elle, dans une tenue courte, fantasy, avec des ceintures noires élégantes le long de ses jambes, et un ventre nu... Ainsi qu’un long katana dans son dos, une épée si longue qu’elle semblait encore plus grande qu’elle. Alice savait que les katanas étaient des armes très prisées au Japon, mais, en réalité, elles n’étaient pas à hauteur de leur réputation. Elles étaient terriblement longues, terriblement difficiles à manier, et pas pratiques. Un katana servait à se battre à distance, mais, si l’ennemi vous évitait, le katana vous encombrait. C’est pour cette raison que, généralement, on privilégiait des épées de taille plus commune, comme les wakizashis. Alice ne savait plus qui lui avait fait un cours d’arme. Le manoir de Mélinda comprenait un dojo avec une armurerie, et plusieurs des esclaves de son amie vampirique aimaient s’entraîner ici. Parfois, elles invitaient Alice à s’entraîner aux arts martiaux, ce qui était généralement un prétexte pour l’immobiliser, la faire couiner... Puis lui faire l’amour sur les tatamis.

La Princesse cligna donc des yeux, hébétée. Nanami, surprise, estomaquée même, se rapprocha alors du cheval, mais les gardes alentour s’agitèrent. Alice leva l’une de ses mains gantées, de beaux gants en cuir qu’elle utilisait pour se serrer aux rênes du cheval. Nanami n’en croyait pas ses yeux, et Alice ne put s’empêcher de lui sourire quand elle la reconnut... Même si elle rougit aussi un peu. Néanmoins, elle n’avait rien à craindre ici. Simple lycéenne sur Terre, elle était ici la Princesse héritière. Tous les Sylvandins l’adoraient, car tous savaient que les Korvander étaient les garants de la puissance de Sylvandell, de son indépendance, et de sa force. Les gardes se calmèrent donc, tandis que Nanami avoua qu’il faudrait des explications.

En guise de réponse, Alice se contenta d’un sourire énigmatique, en reprenant assez rapidement ses esprits, et haussa les épaules.

« Et bien... Oui, je crois... Je suis la Princesse héritière de cette région, Nanami. Tu veux grimper avec moi ?
-  Majesté ! s’exclama l’un des gardes. Ce... Votre père...
-  Je suis majeure, et je connais Nanami ! répliqua Alice. J’ai donc toute confiance en elle ! C’est une amie ! »

Le garde se tut, la mine rembrunie. Difficile de négocier avec la Princesse... Le cheval se rapprocha un peu, et Alice tendit sa main vers Nanami, en lui souriant.

« Allez, Nanami, grimpe... »

Elle la laissa filer dans son dos, puis Alice s’avança. Elle commença à descendre, le long d’un sentier filant le long de la vallée. À droite, on voyait le vide, avec des montagnes s’étalant à perte de vue, et, parfois, des dragons qui volaient. Devant elles, le Château royal apparaissait. En souriant, Alice, qui sentait les seins de la femme dans son dos, tourna la tête, et lâcha, espiègle :

« Je suis la Princesse de Sylvandell, Nanami... Ça t’en bouche un coin, hein ? »

La surprise passé Nanami c’était vite remis de se choc, après tout elle avait vue tellement de chose ici sur Terra. Surtout qu’a repensé à Alice, sa façon d’être, ses manières, ses difficultés avec la technologie, oui c’était si évidant maintenant. Mais dans ce cas qu’es qu’une princesse faisait dans sa classe ? C’était le point le plus intriguant à ses yeux. Bien sûr Alice aussi était surprise de la retrouvé ici,  cette dernière sembla prête à lui donné des explications et l’invita à monter avec elle sur sa monture. Un des garde réagie tout de suite, mais Alice lui fit comprendre qu’elle était une amie et l’aida à grimper. Cette situation lui rappel lait quelque chose vécu il n’y pas si longtemps .C’était la première fois que Nanami montait à cheval et se fut pas si simple qui n’y paraissait, heureusement son amie l’aida bien à y arrivé. Ainsi installer dans son dos, la monture commença sa marche alors, qu’Alice lui avoua être la princesse de cette région. Lui en bouché un coin ? Pas après tout ce qu’elle avait déjà vue et vécu.

-Bof tu sais, j’ai vu une de mes ancêtre lesbienne et morte depuis des siècles m’avoué que se suis descendante éloigné de la famille royale d’un pays dirigé par une de mes cousine éloigné qui est aussi une princesse. C’est même ma cousine qui m’a conseiller de venir visiter cette ville, alors tu sais je ne suis pas à ça prés.

Et oui elle aussi avait du sang royale, même si c’était qu’un dose presque effacé par les nombreuse génération. Si bien que ça ne lui apportait aucun privilège à part une amitié naissance avec sa cousine. C’était aussi une piste plus sûr pour trouver des parents plus proche sur Terra et avoir de meilleur piste sur ses origine dans ce monde.

-C’est quand même un curieux hasard de se retrouvé comme ça, mais j’attends des explications. Je veux savoir ce que tu fais sur Terre et dans notre classe. J’espère que tu ne représentas pas un danger, j’aimerais t’avoir comme ennemie.

Nana attendait de voir où elles se dirigeaient maintenant, au château ou un endroit plus discret ?

Descendante éloignée, cousine éloignée... Mmhmm... C’était pas très clair, tout ça ! Alice gardait ses réflexions pour elle-même, mais elle souriait intérieurement devant les efforts de Nanami de lui dire qu’elle n’était pas une simple roturière, et que, comme elle, elle avait du sang bleu dans les veines. De toute manière, quitte à remonter loin, n’importe qui avait eu, un jour ou un autre dans sa longue lignée, une personne d’importance. C’est pour ça que les juristes avaient inventé la prescription, pour éviter que des individus ayant eu un ancêtre propriétaire d’une terre il y a des siècles viennent importuner les propriétaires actuels avec des droits de succession désuets. Néanmoins, il fallait reconnaître que Nanami prenait plutôt bien tout ce qui lui arrivait. Depuis quand connaissait-elle Terra ? En soi, ce n’était pas foncièrement surprenant ; les habitants de Yoake avaient l’air assez au courant du fait que leur ville natale se situait le long de Failles dimensionnelles menant à une autre réalité.

Chassez le naturel, et il revient au galop... Assez rapidement, Nanami ne tarda pas à poser une série de questions, se révélant assez abrupte, jusqu’à faire un lapsus amusant, qui fit sourire Alice. Ah, ça ! Elle avait beau se trouver dans un royaume où n’importe qui n’hésiterait pas à la tuer si Alice en donnait l’ordre, ça ne lui enlevait pas son aplomb ! Elle était bel et bien faite pour s’entendre avec Mélinda, celle-là...

« Tu sais, fit-elle en souriant, répondant à son lapsus, tu n’as pas besoin de m’avoir comme ennemie pour me battre... »

Alice continua à descendre, le Château royal se rapprochant. Il était séparé du reste de la ville par un pont... Et encore, la ville en question comprenait la partie haute de Sylvandell, soit un ensemble de plaines très dégagées avec des bâtiments plantés ici et là, formant des quartiers, séparés entre eux par de grands espaces agréables, rocailleux, ou parsemés d’herbe et d’arbres. Il y avait là d’agréables jardins, des parcs, des squares, ainsi que les grandes places réservées aux discours, aux spectacles, ou aux foires.

Tout en  avançant le long du pont en pierre menant au château, Alice reprit :

« Navrée, Nanami, mais, si tu es ma Maîtresse, ici, face à mes hommes, je suis la Princesse... Autrement dit, c’est moi qui pose les questions, et, si tu satisfais à ma curiosité, je te raconterais tout ce que tu voudras savoir sur moi ! »

Un sourire espiègle étira les lèvres de la belle blonde. L’abus de pouvoir, quand même, ça avait parfois du bon !

Nanami se trouvait assise derrière Alice sur un cheval escorté par des gardes. Son amie récente sur terre se trouvait être la princesse d'un royaume que sa cousine Eloigné lui avait recommandé de visiter pour passer le temps. Sa cousine s'occupait a préparé son arrivée et son enquête à Lumen. Tout ça en si peu de temps, elle n'avait jamais progressé aussi vite sur la recherche de ses racines. La destination de la monture lui était inconnue, en fait même sa situation lui était inconnue. Après tout Alice pouvait peut être mentir sur sa nature sur Terre et se montrer ici plus dangereuse. Si ça se trouve elle était ici une prisonnière et non une invité. Preuve, d'habitude plus timide, ici elle n'hésita pas à faire ressortir son avantage en lui disant que c'était elle qui posait les questions ici et qu'elle ne lui répondrait qu'après.

-Décidément, tu arrives encore me surprendre. Et bien vas s'y pose tes questions. Profite bien tant que tu as l'avantage du pouvoir sur moi.

Ce qui n'était pas tout à fait vrais. Car si Alice se montrait être une menace pour elle, en la prenant si près d'elle, Nanamie n'avais qu'a penché la tête pour la prendre dans son pouvoir. Ainsi la princesse deviendrait facilement bouclier et les gardes ne pourraient rien lui faire sans faire mal à leur Princesse. Le fait qu'Alice ne connaissait pas son pouvoir, était son meilleur atout pour le moment.

-Je dois me considérer comme ta prisonnière ? C'est plutôt ironique pour une fille qui a voulu que je l'attache à mon lit.

Nana restait elle-même sûre d'elle-même dans des situations qui pouvaient être compliqué. Son sang-froid lui venant en partie de son gang, mais aussi des différentes atrocités qu'elle avait commise depuis la découverte son pouvoir. Pour autant, elle n'était pas inconsciente de sa position, ainsi ses paroles restait destiné à Alice et pas prononcé suffisamment forte pour qu'un des gardes de l'escorte l'entende.

Avec une telle tenue, Nanami ne semblait vraiment pas avoir le profil de la jeune femme qui venait tout d’un coup de débarquer sur Terra, et qui ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. Au contraire, elle semblait... Plutôt sereine. Comme si elle connaissait Terra, mais visiblement pas Sylvandell. Le cheval avançait sur le pont de pierre surplombant une impressionnante vallée. Le Château royal était devant elles, bâti sur une montagne. Il se dressait, au milieu d’une vaste vallée pierreuse, et Alice sourit en entendant la deuxième réplique de Nanami.

« Ma prisonnière ? Hum... Ce serait amusant de t’imaginer avec des chaînes autour du cou, mais ça ne t’irait pas vraiment. Détends-toi, tu n’as rien fait de mal, je ne fais que te taquiner un peu. »

Elle lui fit un clin d’œil en souriant. On pouvait comprendre que Nanami soit tendue. Dans le ciel, des dragons volaient, et, parfois, leurs rugissements formaient comme des explosions sonores, déchirant le ciel. Alice leva même la tête pour les regarder, tandis que son cheval avançait au trot. Dans leur dos, les cavaliers escortant la Princesse regardaient avec méfiance cette passagère. Ils ne la connaissaient pas, et ils savaient que le Roi désapprouverait qu’une étrangère soit si proche de l’héritière. C’était... Dangereux. Mais, d’un autre côté, la Princesse était bien connue pour continuellement désobéir aux ordres. Elle avait beau être une demi-portion, elle était, sur ce point, aussi têtue que son père.

Alice rejoignit donc l’enceinte du Château, et laissa Nanami descendre, puis descendit également, et laissa ensuite le palefrenier mettre le cheval dans les écuries.

« Tu veux voir ma chambre ? J’ai très envie de savoir ce que tu fais à Sylvandell, Nanami. Mais, avant ça... »

Alice lui fit alors un câlin, et, venant se blottir contre elle pendant quelques secondes, puis lui fit ensuite un sourire narquois :

« Ici, on peut se toucher en public ! »

Sur Terre, Alice était déjà très câline, alors, ici, dans son royaume... C’était encore pire ! Elle recommença en effet à se blottir contre elle, enroulant ses bras autour de sa nuque, leurs seins venant se heurter mutuellement, son corps allant joyeusement se plaquer contre le sien.

Nanami restait bien accroché derrière la princesse Alice, tenir sur un cheval au galop pour une première montée ce n'était pas si simple. Nana était déjà monté à l'arrière d'une moto, mais ce n'était pas la même chose, ici on ressentait bien plus les mouvements de la bêté, c'était à la fois moins et plus stable que la monture mécanique. Au moins c'était une meilleure image que d'être porté sur des kilomètre dans les bras d'une elfe sucubique.

Finalement, les questions semblaient réservées à plus tard, surement à un moment plus calme. Car finalement le trajet se poursuivie dans un plus grand silence malgré qu'Alice lui avait dit la taquiné. Nana avait envie de la croire, mais elle restait quand même méfiante. Enfin arrivé, Nana ut moins de mal à descendre du cheval qu'elle en avait ut pour y monter. Ainsi elle se trouvait à nouveau dans un château. Celui-ci était bien différent de celui de sa cousine, tout aussi imposant si ce n'est plus semblant plus guerrier. C'est certain que son bastion qui était qu'un entrepôt à l'abandon n'était pas fière allure face à cette forteresse royale.

Alice l'interrogea sur le fait d'aller voir à son tour sa chambre. Nana  en n'était en effet très curieuse, voir une chambre de princesse comparée à la sienne pouvait être intéressant. Surtout depuis qu'elle avait vu que dans celle de sa cousine se trouvait sou le lit, un passage secret amenant à un harem où se trouvait le fantôme de son arrière-arrière-arrière-grand-mère qui avait soit disant coucher avec une femme de chaque pays de ce monde. D'où le début de son existence…Es que la chambre d'Alice allait lui réserver une surprise du genre ?

-Pourquoi pas, je suis…

Mais alors qu'elle allait lui donner sa réponse positive, Alice viens se coller à elle, de façon très proche et suggestive. Ce qu'elle lui dit ensuite sur le fait de pouvoir se toucher en public la fit sourire. Alice était vraiment loin de l'image qu'elle avait d'elle avant de la connaitre.

-Alors, tu veux me toucher avant de m'interroger et de m'enfermé dans ta chambre ? Je ne te savais pas si dominatrice ? Tu voudrais inverser les rôles ?

Alice esquissa un sourire amusé devant la répartie de Nanami.

« Nan, je veux juste t’embêter un peu... Je suis une Princesse, il faut bien que je profite un peu de mon pouvoir ! »

Jadis, Alice avait été une jeune fille timide, renfermée sur elle-même, manquant cruellement de confiance en elle-même. Mais, maintenant, elle avait changé. Elle avait évolué. Timide, elle l’était toujours, mais on le voyait moins, et elle admettait plus facilement son statut de Princesse. Ce statut lui conférait un certain pouvoir, une certaine autorité. Elle fit donc signe à Nanami de la suivre, en lui tenant la main... Chose dont Nanami avait un peu horreur, car, à Mishima, quand Alice avait voulu la tenir par la main dans la rue, elle avait refusé... Mais, ici, la jeune femme à la tenue érotico-sanglée n’avait pas le choix ; il fallait obéir ! Alice s’avança donc vers l’entrée principale du château. Elles étaient sur une sorte de petite cour, avec, à droite, les écuries, et, à gauche, un chemin menant vers le mur extérieur. Devant, il y avait la porte d’entrée.

La porte d’entrée conduisait tout droit sur la salle de banquet, une salle qui se présentait par un vestibule surmonté d’un perron interne. Ce perron menait à la salle, qui se composait d’une grande table en forme de U. La pièce était haute de plafond, avec des fenêtres sur la droite, une porte à gauche menant aux cuisines, et une porte au fond avec un escalier. Les murs étaient faits de briques noires, avec des cheminées incrustées tout le long, où on faisait cuire sur place les porcs et la volaille le soir. Il y avait, enfin, à l’extrémité du U, soit vers le perron, un fauteuil un peu plus grand que les autres, qui pouvait pivoter.

« C’est à la fois la salle de banquet et la salle du trône. Les Commandeurs mangent ici le soir, et, traditionnellement, le Souverain mange avec eux. »

Alice s’improvisait comme guide touristique. La pièce était décorée de quelques armoiries, notamment des lourdes épées. Elle fila vers le fond de la grande salle. Si on levait la tête, on pouvait voir les poutres apparentes. Elle se dirigea au fond, et monta les marches. Que Nanami soit là était assez stupéfiant, même si, Alice étant elle-même une visiteuse transdimensionnelle, elle savait que l’inverse pouvait être vrai.

Le duo rejoignit les hauteurs du Château, et le sol n’était plus fait de pierre, mais était recouvert d’une agréable et chaude moquette. Elles arrivèrent à un étage composé d’un couloir unique avec une porte à double battant.

« Voilà... Mes quartiers ! »

Elle ouvrit rapidement la porte, et fit signe à Nanami de rentrer.

Les quartiers d’Alice constituaient une sorte de petit studio. Il y avait un couloir avec, à droite et à gauche, différentes portes menant à une salle de bains, une réserve, des toilettes... Et, au fond du couloir, il y avait une sorte de petit salon de détente, avec une table basse, et, sur la droite de ce salon, une porte menant à la chambre à coucher. Les murs avaient été peints en rose, donnant ainsi à l’ensemble l’apparence d’une chambre de Princesse.

La chambre à coucher, elle, était clairement plus grande que les autres pièces. Le couloir était en effet assez étriqué, et tout l’espace se trouvait dans la chambre. Quand on entrait, le grand lit était sur la gauche, et, à droite, il y avait la cheminée.

« Voilà mon antre ! Ça te plaît ? »

Alice était toute excitée, comme pouvait l’être une adolescente montrant sa chambre à une amie. Il y avait plusieurs tableaux le long des murs, montrant des paysages de Sylvandell, essentiellement. Une bibliothèque épaisse comprenant tout un tas de livres se trouvaient là, et la bibliothèque était bien remplie. Il y avait aussi un meuble comprenant ses affaires, avec une série de photos et de cadres sur le dessus. On pouvait y voir Sakura, sa femme, Mélinda, Tinuviel... Et, pour parachever le tout, l’éclairage venait d’une porte donnant sur une petite terrasse circulaire permettant de voir le massif montagneux.

Un feu crépitait dans l’âtre de la cheminée, réchauffant doucement la pièce.

« Alors ? T’en penses quoi ? Tu aurais envie de dormir ici ce soir ? A...Avec moi ?! »

En lançant cette ultime question, l’enthousiasme d’Alice avait semblé s’emballer, ses joues rougissant en effet légèrement.

Nanami était amusé par le comportement d’Alice, cette dernière semblait toute excitée à l’idée de la surprendre. Comme si elle voyait là le moyen d’inversé les rôles du jour de leur rencontre. Mais après tout c’était un peu le cas. Nanami connaissait mal ce monde, ne connaissait pas la culture de se pays et Alice était une leader dans ce monde et avait toute cette connaissance qui faisait défaut à Nana. En fait c’était vraiment la situation actuelle. Pour autant Alice n’avait pas son caractère et Nanami était curieuse de voir ce que ça allait donner. Ainsi elle la laissa la prendre par la main et la guidé. Sur Terre, elle avait refusé de se montré ainsi avec elle. C’était une question d’image, il aurait suffi qu’un gang rival la vois ainsi à tenir la main d’Alice pour que cette dernière deviens une potentiel cible pour l’atteindre indirectement. Mais ici elle ne craignait pas ça et pouvait lui tenir la main sans crainte de lui attirer des ennuis…C’est alors qu’elle percuta sur quelque chose.

-Mais dit-moi si tu es une princesse, je suppose que ne viens pas sur terre sans protection, n’es pas ?

Suite à cette réflexion, elle se rendit compte qu’elle avait fait le bon choix. Plusieurs fois, elle avait hésité à utiliser son pouvoir sur elle a la violé et à la torturé. De façon bien plus sadique que leur petite jeux, de la torture physiologique et physique voir sanglante. Si elle avait craqué et blessé réellement Alice, Nanami serait surement plus là à l’heure actuelle. Elle avait finalement fait le bon choix.

La vite commença par la salle de banquet qui servait aussi de salle du trône. Ça n’avait rien à voir avec le château d’Edoras. C’était imposant et surtout plus guerrier. La grandeur des tables laissait supposer un grand nombre de personnes. Un si grand nombre de personne partageant la table du souverain tous les jours, laissait penser à une certaine importance de tout cet assemblé. Les armes accrochées au mur montraient un attachement à l’art de la guerre. Tout ça était intéressant, mais spécialement à son gout. Elles ne restèrent pas longtemps ici, car Alice l’entraina vers un escalier pour rejoindre un étage. L’étage était déjà plus chaleureux. Le sol était plus agréable. Le sol était couvert de moquette et la porte à double battant passé, Nanami découvrait la partie réservé à Alice. Un ensemble de pièce qui devait surement faire plusieurs fois la taille de l’appartement où elle visait  chez ses parents. L’ambiance était aussi très rose. Sa faisait un contraste avec la pièce plus bas, mais correspondait aussi plus à Alice. Cette dernière la conduit et lui montra avec fierté sa chambre. C’était autre chose que la  sienne c’est certain.

-C’est très jolie, peut-être trop rose pour moi.

Elle regarda avec quand même une certaine admiration la pièce, puis son regard se posa sur une photo où elle reconnue Melinda. Ainsi cette fille aussi était de Terra ? Ce n’était pas vraiment une surprise, mais sa renforçait encore plus sa méfiance envers cette dernière. Nanami avait vue des tas de gens dans ce monde, et vue sa façon de s’entourer de jeune fille comme elle l’avait vue, Nana en était certaine que Melinda était quelqu’un de très dangereux.

Alors qu’elle était en pleine réflexion, Alice venais de lui faire une proposition. Un peu timide, mais qui semblait lui tenir à cœur. Resté ici ce soir et dormir avec elle dans cette chambre de princesse. Surement que sa lui permettrais de couché une nouvelle fois avec Alice. L’idée était séduisante, encore plus maintenant qu’elle savait que c’était une princesse.

-Et bien Alice, il reste du temps avant la fin des vacances et j’avais prévue d’en profiter pour découvrir un peu plus ce monde. Alors j’ai tout mon temps pour découvrir chez toi. Alors oui je veux bien resté avec toi pour cette nuit.

Alice ne venait effectivement pas sur Terre sans protection. Habituellement, sa protection était assurée par le Commandeur Oberyn, un guerrier d’élite appartenant à la Commanderie de Sylvandell, un ordre de militaires d’élite de Sylvandell, reconnu comme tel par l’Empire de Mijak. Cependant, la défense d’Alice était maintenant assurée aussi par Laura Kinney, une autre lycéenne de Jimmu, car Oberyn, ne pouvant rejoindre le lycée, n’apportait qu’une protection modérée. C’est ce qu’Alice avait sommairement expliqué à Nanami sa chambre. Elle se retrouva donc dans sa chambre, en compagnie de Nanami, visiblement heureuse de montrer à l’une de ses amies sa chambre.

Nanami accepta sans aucun problème de dormir avec elle, ce qui amena sur les lèvres d’Alice un sourire amusé, ses joues venant rougir de plaisir. Elle se rapprocha de la femme, et lui fit un tendre câlin, comme pour la remercier.

« Merci, Nanami ! Tu vas voir, on va bien s’amuser ensemble ! »

Elle lui fit ensuite un bisou sur la joue, l’accompagnant par un nouveau sourire, et garda sa main dans celle de Nanami. Elle lui fit ensuite signe de la suivre, et les deux femmes se rendirent sur le balcon de sa chambre, Alice écartant le rideau. Le balcon permettait de voir toute la vallée entourant le Château, avec le massif montagneux se perdant au loin. Rocailleuse, la vallée s’étalait en contrebas, avec un cour d’eau, et de la végétation poussant, ici et là. Le spectacle était très beau à voir, surtout quand il faisait beau comme aujourd’hui. C’était un superbe spectacle, et Alice, relâchant la man de Nanami, posa ses deux mains sur la balustrade, et huma l’air frais, ses cheveux remuant joyeusement dans son dos.

« Haaaa… Que j’aime cet air frais ! Bienvenue à Sylvandell, Nanami ! »

Des dragons dansaient librement dans l’air, et, sur la gauche du Château, on put en voir un apparaître, longeant le château, avant de descendre le long de la vallée. Un beau dragon aux écailles rouges. Pour Nanami, le choc devait être grand, et, effectivement, elle avait bien fait de ne pas tenter de violer la Princesse… Autrement, elle serait tombée sur ses gardes du corps. Maintenant, il n’était pas sûr qu’elle puisse avoir des représailles, car elle était maintenant proche d’Alice. Alice, la délicate Princesse, qui se retourna ensuite vers Nanami, en arquant sur ses lèvres un léger sourire.

« Excuse-moi, j’ai toujours du mal à croire que tu sois bel et bien là, Nanami… »

Ce n’était pas tous les jours qu’une lycéenne débarquait ici ! Alice se rapprocha à nouveau d’elle, et posa ses mains sur ses hanches, puis l’embrassa tendrement sur les lèvres, probablement à la surprise de Nanami.

« Et cette tenue… Elle te va vraiment bien. Je ne savais pas que tu étais fan de ceintures… Mais… Depuis quand est-ce que tu connais Terra, dis-moi ? »

Elle avait bien le droit d’être curieuse, après tout !

Nanami se trouvait maintenant dans la chambre d’Alice sa vraie chambre. Cette découverte de cette vie sur Terra allait faire sauter surement pas mal de secret entre elles deux. Pour ça Nana avait accepté de passé la nuit avec la princesse dans sa chambre. Sans la moindre gène Alice l’avait alors prise dans ses bras tout simplement heureuse de partager avec elle. Nana était touché par sa réaction, autant sur terre, elle n’aurait pas apprécié, mais ici dans l’intimité et même dans un autre monde, elle n’avait que faire de son image. Suite à cette touche affectueuse, elle suivie son amie qui la guida à son balcon, lui présentant la vue incroyable que lui offrait la position de son châteaux. C’était autre chose que le vue sur la ville depuis l’appartement de ses parents. Nana resta quelque longue seconde à regarder merveille se paysage digne d’un film de fantaisie. 

-C’est plutôt sympa chez toi je dois le reconnaitre.

Un dragon passa en longeant le château, cette créature était si imposante et à la fois si majestueuse. Souvent elle se sentait supérieur, si forte par ses talent et son pouvoir, mais face à cette immense créature elle se sentait si ridicule. Voilà un sentiment qu’elle n’éprouvait pas souvent. S’appuyant contre la barrière, son regard quitta se grandiose paysage pour revenir sur Alice qui lui avoua sa surprise encore de la voir ici. Surprise qui était parfaitement partagé.

-Et moi j’en reviens de te croisé dans un autre monde et encore moins en tant que princesse.

Alice s’approcha alors d’elle venant l’embrasser coller contre elle, passant alors à l’interrogatoire. Il était temps de raconté son histoire. Il fallait bien y venir un jour. Avant de commencé ses explications, elle préféra relever le commentaire sur sa tenue.

-Je trouve que ça me vas bien, les vêtements terrien se faisait trop remarqué. Cela son voyant dans un sens aussi, mais surprenne moins.

Elle jeta un nouveau regard au paysage avant de se lancé pour de bon sur les explications.

-Je vais tout te raconté, mais j’attends de toi des explications aussi par la suite. J’ai pas mal de questions à te poser également.

Nanami se lança alors à raconter son histoire. Il y  a de ça un ans par pur hasard, elle avait trouvé dans une ruelle quelque chose d’étrange. Comme si l’air était flou. En l’examinant elle s’était soudainement retrouvé dans un autre monde, Terra. Elle avait trouvé un passage à double sens entre les deux mondes. Elle plongea sa main entre ses sein pour en y dégager la chaine qui s’y trouvé et lui montra la bague qui y était accroché.

-Tu vois cette bague ? C’est l’unique objet qui à était trouvé avec moi petite. Mes parents sont mes parents adoptifs, ils m’ont trouvé un jour dans une ruelle avec juste cette bague. Il on fait les nécessaire pour trouver mes parents, mais trouvant rien ils m’ont gardé. Je ne m’y étais jamais intéressé à vrais jusqu’au jour où je suis arrivé à Terra. Regarde.

Elle lui montra de nouveau sa bague et se concentra. La bague se mit alors émettre une lueur plutôt faible. Nanamie repris son explication en disant qu’en arrivant dans ce monde la lumière de la bague c’était allumé toute seule. C’était comme ça qu’elle en avait déduis qu’elle était originaire de Terra. Elle lui raconta comment depuis cette découverte, elle venait régulièrement les week-ends ou les vacances dans ce monde à la recherche de ses origines.

-Profitant de nos longues vacances actuelles, j’ai décidé de faire le voyage et de les passé entièrement dans ce monde. Je suis alors tombé sur une demi-elfe nommé Tinath. Une fille plutôt sympa qui a bien voulu m’aidé dans mes recherche. Elle connaissait bien se monde et avec son aide j’ai fait quelque jours plus d’avancé que de tout le temps que j’ai passé ici. C’est comme ça que j’ai appris que j’étais cousine avec la princesse d’Edoras et qu’elle m’a aussi invité à son mariage. J’ai également appris que ma famille avait travaillé pour la garde de  Mijak. Hanata m’a proposé de m’organisé une rencontre avec la Reine de Mijak pour m’aider à trouver dans archive d’autre piste sur mes origines. C’est dans l’attende d’une réponse qu’Hinata m’a proposé de venir visiter cette ville en simple touriste. Voilà toute mon histoire.

Son histoire terminé, elle souffla un coup. C’était la première fois qu’elle racontait vraiment à quelqu’un tout ce qu’elle avait vécu pendant tout ce temps. Sur Terre elle pouvait en parler à personne et sur Terra elle avait toujours caché le fait de venir d’un autre monde. Alice était la première à pouvoir comprendre sa position.  Elle lui avait donc tout dit, cachant par contre toujours son pouvoir. Maintenant elle aussi, elle voulait mieux comprendre la situation. C’était donc à son tour d’interroger Alice.

-Et maintenant tu veux bien me dire ce qu’une princesse comme toi viens faire dans ma classe sur Terre ? J’aimerais bien savoir où se situe le passage que tu empreinte pour venir, le mieux n’est pas très bien situé. Mais le plus important qui est réellement Melinda Warren.

Des vêtements terriens trop remarquants... Le propos ne manquait pas d’ironie, car Alice était loin de trouver la tenue actuelle de Nanami très discrète ! C’était même plutôt tout le contraire, mais ça lui allait bien. Alice resta néanmoins silencieuse, et écouta donc les explications de Nanami. Ainsi, selon elle, la jeune femme viendrait de Terra... Et elle était à la recherche de ses origines, profitant des vacances scolaires pour faire un long voyage, qui l’avait amené à rencontrer Tinath, puis la Princesse d’Edoras, et qui l’amenait maintenant à devoir attendre une audience avec la Reine de Lumen.

*Sacré voyage...*

Le monde de Terra était petit, car Alice avait aussi entendu parler d’une Tinath... L’une des filles de Tinuviel, Tinath Lastrim, Tinuviel étant l’amante d’Alice, et même sa seconde femme. Un mariage réel, mais qui n’avait pas été publié, de manière à éviter des soucis. Nanami avait donc de la famille à Edoras et à Lumen. C’était pas mal ! Alice l’écoutait silencieusement, tout en se disant que cette histoire aurait pu faire un magnifique récit. Nanami se confia donc, puis invita ensuite Alice à lui rendre la pareille. La belle tête blonde hocha lentement la tête, et un sourire vint se dessiner sur ses lèvres.

« D’accord... C’est une histoire impressionnante, en tout cas, Nanami. La mienne est... Un peu plus classique. Vois-tu, je suis la fille du Roi Tywill Korvander, Roi de Sylvandell, et j’ai toujours grandi ici. Cette chambre est mon refuge, et ce fort est ma véritable maison. Quant à Mélinda... C’est l’une de mes amies d’enfance. Elle aimait beaucoup venir me voir quand elle se rendait ici pour renégocier son contrat avec Sylvandell. Elle me caressait quand j’étais toute petite, en glissant ses doigts dans mes cheveux. Elle a toujours aimé les enfants, mais je pense qu’elle voulait aussi se rapprocher de la future Reine de Sylvandell. »

Alice retira, à son tour, un pendentif niché entre ses seins, et qui pendait au bout d’un collier : c’était une croix dragonique, une sorte de croix chrétienne où le haut était la tête d’un dragon, et les branches ses ailes.

« Je n’ai pas une magique, mais je dispose de ce pendentif. C’est la Croix de Sylvandell, un signe que je suis originaire de ce pays. J’ai découvert l’existence de la Terre grâce à ma femme, Sakura Korvander, qui en était originaire, et qui avait été emmenée ici par des esclavagistes, et qui recherchait sa petite sœur, Ayano. »

La Princesse lui expliqua qu’elle s’était mariée avec Sakura pour qu’elle ne soit plus une esclave, car ce mariage lui avait permis de s’anoblir, et de bénéficier du statut, nettement plus protecteur, de « citoyen impérial ». Cependant, quand Alice avait appris l’existence d’un autre monde, sa curiosité l’avait amené à l’explorer.

« C’est là que Mélinda m’a aidé, car elle explore la Terre depuis de nombreuses années. Elle dispose, chez elle, d’un miroir magique qui permet de relier notre dimension à celle de la Terre, par le biais de toutes les brèches dimensionnelles qui existent entre les deux. Elle m’a confectionné un miroir magique, que j’entrepose dans l’une des pièces annexes de mes quartiers. Ce miroir m’amène, soit dans le manoir de Mélinda, soit dans un entrepôt isolé de la ville, soit dans le harem de Mélinda, à Mijak. Ces miroirs ont été conçus par l’Archimage qui veille sur Mélinda au sein de la capitale, Samara. »

Alice avait déjà vu Samara, et elles avaient même déjà fait l’amour ensemble. Néanmoins, elle ne tenait pas à rentrer dans ces détails, et poursuivit ensuite :

« Mélinda est ma meilleure amie, mais c’est aussi une vampire, une vampire qui, depuis quelques siècles, gère un harem au sein de la capitale. C’est une esclavagiste, mais... Elle est différente de la plupart des autres esclavagistes. Elle n’aime pas torturer ou faire souffrir ses esclaves, car elle est une ancienne esclave, elle aussi. »

La Princesse reprit ensuite :

« Maintenant, si tu veux voir la Reine de Lumen, sache que Lumen est très éloignée d’ici, mais je pourrais te rapprocher des caravanes qui y conduisent. En tout cas, je suis ravie de te voir ici, et, si tu as besoin d’aide pour retrouver tes parents, je suis disposée à te fournir toute l’aide dont je te dispose. Samara, par exemple, pourrait étudier ta bague, afin de découvrir comment fonctionne ce sortilège. Tes parents biologiques avaient peut-être des liens avec la magie... »

C’était à voir, mais Alice se disait aussi que cette rencontre permettrait également à Nanami de se rapprocher de Mélinda, vu que, visiblement, la vampire intriguait la jeune femme.

« Et... Si tu as des questions, je suis naturellement disposée à y répondre. Tu es mon amie, je n’ai rien à te cacher ! »

Absolument rien !

Nanami écouta avec intérêt les explications d’Alice. Alors Alice était mariée ? Avec une femme…bon c’est un autre monde après tout pourquoi pas, un mariage d’intérêt pour la femme. Un geste noble de la princesse qui collait bien à l’image qu’elle avait de son amie.  Ce qui l’intéressa d’avantage c’était cette histoire d’esclave d’une fille devant de la terre. Mais surtout l’histoire de Melinda qui était une esclavagiste. Ainsi les rumeurs à son sujet pouvais s’expliqué, cette fille faisait le plein d’esclave sur terre et les exploitait sur Terra. Son instinct ne l’avait pas trompé quand elle avait vue Melinda et l’avait trouvé dangereuse. Durant leur rencontre, elle avait surement tenté de la séduire et de l’attiré dans son piège.

-Je comprends mieux certaine choses. Je suis contente de connaitre ton histoire. Mais surtout d’en savoir plus sur la vraie nature de Melinda.

Nana faisait confiance à Alice, elle n’arrivait pas à l’imaginé mauvaise. Bien sûr elle ne l’imaginait pas pure et innocente, mais elle avait une certaine gentillesse parfaitement visible. Pour ce qui est de Melinda c’était tout autre chose.

-Je vais t’avouer quelque chose. Tu es surement l’une de mes précieuse rencontre ses dernières années. Je te fais parfaitement confiance, mais en ce qui concerne Melinda c’est autre chose. Si c’est ton amie fait lui bien savoir, que j’ai rien à faire de ce qu’elle peu trafiqué sur terre. Mais si jamais elle venait en embrouiller une de mes amies ou un membre de mon gang je n’aurais pas peur de lui faire payer et de lui faire regretter la venue dans mon monde !

C’était un peu embêtant, car Alice avait l’air d’avoir vraiment confiance en Melinda. Nanami, espérait qu’elle ne se faisait pas manipulée. Sa l’inquiétait même un peu et se promit de surveiller ça de prés.

-Non en fait oublie ça, j’irais la voir en personne pour lui faire part de mon avertissement.

Tout ça venait de plombé l’ambiance ce qu’elle ne souhaitait pas. Surtout après avoir vue la joie de son amie de la recevoir chez elle et de lever les secrets entre elles. Nana regarda le ciel, puis se tourna vers Alice affichant un sourire sincère.

-Oublions tout ça et profitant d’être ensemble tout en sachant plus sur l’autre. Je serais ravie de découvrir ta vie ici, après tout moi je t’ai montré la mienne.

Nanami toucha Alice quand elle lui affirma être l’une de ses plus précieuses rencontres de ces dernières années. De fait, la jeune femme se mit à rougir, en arborant, sur ses lèvres, un sourire légèrement gêné. La tête blonde s’en mordilla les lèvres en détournant les yeux, puis la conversation vint se concentrer sur Mélinda. Nanami ne lui faisait pas confiance, mais se décida à éclaircir les choses avec elle, sans y mêler Alice. En réalité, participer à un rapprochement entre les deux femmes ne dérangeait nullement la Princesse. Au moins, elle éviterait des ennuis... Et, surtout, Alice ne voulait pas d’une fracture entre les deux femmes, car Mélinda et Nanami étaient ses amies. Or, être l’amie de personnes qui ne s’aimaient pas était toujours très difficile à gérer, comme se retrouver sur un siège éjectable.

Elle se mordilla les lèvres, puis Nanami lui en demanda plus sur ce qu’elle faisait ici. Alice releva la tête, et se rapprocha d’elle.

« Oh, et bien... Je lis beaucoup, pour commencer. Énormément, en fait... Au-delà de ça, hum... Et bien, quand je ne suis pas chez Mélinda, je passe mon temps à me promener dans le royaume. J’aime beaucoup faire de l’équitation, par exemple. »

Son agenda n’était, en réalité, pas très surchargé.

« Parfois, je participe aux séances de doléances, même si elles sont de moins en moins nombreuses. Et... C’est à peu près tout. Avant, j’avais des professeurs privés, mais, maintenant, je n’en ai plus besoin. Au pire, je me rends au lycée Jimmu, mais... Je sais que ça peut paraître étrange pour des lycéennes, mais je vois un peu ça comme... Comme des vacances. Je n’ai jamais étudié dans une école, alors... Ben, ça me fait plaisir d’être entourée de plein de personnes de mon âge, et, surtout, que personne ne me reconnaisse. »

Alice s’était rapprochée de Nanami tout en parlant, et, comme elle, observait les montagnes, au loin.

« C’est... C’est agréable, parfois, d’être regardée pour ce qu’on est seulement, Nanami, et pas parce qu’on est une Princesse. C’est pour ça que, pour moi aussi, tu es une rencontre à laquelle je tiens beaucoup. »

Alice lui fit un sourire, et vint blottir sa tête contre son épaule, restant ainsi près d’elle.

« C’est pour ça que je ne voudrais pas que les choses se passent mal entre Mélinda et toi. Tu sais, elle n’est pas méchante, il faut juste... Apprendre à la connaître un peu. Je sais que tu n’as pas envie que je m’en mêle, mais moi, je serais ravie d’intercéder entre vous. C’est le moins que je puisse faire pour mes deux super amies ! »

Nanami se tenais face à la rambarde à regarder le ciel écoutant alors les réponses de son amie. La lecture, la promenade et l’équitation, c’était plutôt classique mais compréhensible dans un monde et un décor comme celui-ci. Les paysage qui s’offrais à elle, ne la faisait pas douté sur le plaisir qu’on pouvait se procuré à s’y perdre à pied ou sur une monture. Ce qui était peu plus surprenant était le fait qu’elle voyait le lycée comme une occupation. Pour elle c’était plus un contrainte qu’autre chose, mais elle pouvait quand même comprendre son point de vue. C’était autre chose qu’ici et comparé à une éducation de princesse, là-bas sur terre elle était comme tout le monde.

C’est alors qu’en confirmant que leur amitié malgré qu’elle soit naissante était sincère, Alice revient sur le sujet Mélinda. Bien sûr si Mélinda était son amie, elle espérait les faire s’entendre elle et Nanami. Mais Nana n’était pas naïve, Mélinda était quelqu’un de dangereux, le fait qu’elle fasse dans l’esclavage en venants sur terre, suffisait à la marqué comme ennemie. Tout particulièrement en venant se servir sur son territoire. Elle-même n’était pas blanche comme neige, mais plutôt rouge sang. Après tout son nom ne signifiait pas « mort » pour rien. Bon c’était un nom d’adoption et elle n’avait pas réellement tué quelqu’un, mais avec ce qu’elle avait déjà fait et vue, elle s’en savait parfaitement capable. Tout ça pour dire qu’elle se méfait beaucoup de Mélinda.

-Je comprends bien ton envie Alice. Mais tu as suffisamment étudié l’histoire terrienne pour comprendre ce qui dérange chez elle. Mais ce n’est pas tout. Je ne saurais pas te l’expliqué, mais c’est instinctif. Quand je la voix, c’est comme si tous mes sens rentrait en alerte et qu’il m’avertissait du danger qu’elle représente.

Elle se tourna vers Alice lui montrant d’un signe de la tête son arme. Ce n’était un sabre en bois comme celui qu’elle manipulait sur terre, mais elle se servait du même art pour combattre.

-Comme tu le sais, je pratique le Kendo, un art de combat et j’ai affronté pas mal d’adversaire, même des très fort bien classé. Pourtant aucun ne m’as jamais fait ressentir ça, même parmi les gangs de la ville. Je ne sais pas quoi, mais il y a chez cette fille quelque chose de dangereux.

Oui, Alice comprenait… L’esclavage. Elle comprenait très bien, car elle-même n’aimait pas trop les esclavages. Chaque jour, ou chaque semaine, des rapports et des procès avaient lieu sur les abus que les esclavagistes faisaient subir à leurs propriétés. Tout comme la prostitution, l’esclavage était une pratique archaïque et barbare, l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Alice comprenait donc tout à fait que Nanami puisse en être dérangée, même s’il y avait… Autre chose que cela. Alice était revenue sur ce sujet houleux, car elle estimait qu’il fallait crever l’abcès, dans la mesure où, par la suite, le sujet reviendrait, tôt ou tard.

Silencieusement, elle écouta donc Nanami, et hocha la tête.

« Oh, je comprends tout à fait tes réticences, mais… Les apparences sont trompeuses. Je connais l’Histoire de la Terre, et je sais que, par rapport à cette Histoire, je n’ai aucune légitimité pour devenir un jour Reine. Si on en croit Rousseau, un souverain tire sa légitimité à gouverner du peuple. Or, je ne compte pas demander l’avis de mon peuple pour gouverner. Ma légitimité, je la tiens de ma lignée, de mon sang, de la reconnaissance que le Dragon d’Or a fait. »

Elle reprit ensuite, après quelques secondes d’hésitation.

« Pour autant, dirais-tu que je suis une despote ? Que je me pavane dans l’or en arnaquant et en pillant mes futurs sujets ? La réalité est toujours plus nuancée, Nanami, et ce qui vaut pour moi l’est aussi pour Mélinda. Tes doutes, je les comprends, car je me méfie toujours des esclavagistes. Mais Mélinda, elle… Elle n’est pas comme les autres. »

Une nouvelle fois, Alice se tut. Elle se mordilla les lèvres, cherchant à ordonner ses pensées de la manière la plus cohérente possible.

« C’est… C’est une ancienne esclave, Nanami. Elle a été élevée et éduquée ainsi, et, quand elle a pu s’arracher à sa condition, elle voulait détruire le harem dans lequel elle avait grandi, et qui lui revenait de droit. Ce sont les autres esclaves qui ont refusé. Ils voulaient que Mélinda soit leur Maîtresse. Tu comprends ? Elle… Elle est autant un héritage d’un passé honni sur Terre que moi, mais, comme moi, elle a bon fond. Elle ne souhaite pas le moindre mal à ses esclaves. J’admets que… Qu’elle est autoritaire, et bornée, mais… Crois-moi, elle n’est pas mauvaise. »

Restait néanmoins la question de cette mauvaise intuition que Nanami avait à son encontre.

« Elle… Mélinda est une vampire, Nanami. C’est ça que tu dois ressentir, je suppose… Mais, là encore, il ne faut pas croire les rumeurs et les racontars. Elle aime boire du sang, mais elle ne tue pas, et… Elle a déjà bu mon sang à de multiples reprises, tu sais, et je suis toujours bien vivante. Je dirais même que c’est une sensation assez agréable, regarde… »

Alice écarta ses cheveux, révélant son cou, où l’on pouvait voir deux traces de morsure.

« Tu vois ? Elle m’a mordu il y a quelques jours… Et je vais très bien ! »

Ceci ne suffirait sans doute pas à ôter les réticences de Nanami…

Mais ce serait déjà un bon début.