Nation masculine au sud, Auris présente un niveau technologique relevant davantage de l'univers steampunk, sans dédaigner autant la magie que leurs voisines nordiques.
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Expérimentations (avec Aruba)

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Maurice Malné
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Derrière le faste du restaurant nommé la Deliziosa Demone se trouve des pièces bien moins chatoyantes. Du genre couloir qui donne l’impression d’être gris, terne, alors qu’une tapisserie dans les tons bordeaux est agrémentés de motifs géométriques en répétitions. Mais le couloir a mal vieilli. Et s’il y a des traces d’un entretien, on remarque assez vite que les hauteurs sont bien plus délaissées. La faute à la progéniture de Maurice qui ne sont encore que des enfants. Car ce sont eux qui passent le balai pour chasser les araignées. Eux qui brossent le vieux parquet à quatre pattes en faisant d’incessants allers-retours. Ils ne s’en rendent pas compte au vu de leur « éducation » (qui n’est autre qu’un dressage) et croient que laver est une sorte de jeu.

Actuellement, il n’y a personne dans le couloir. Si ce n’est Maurice lui-même et une étrange compagnie. La peau trop bronzée alors que tous les habitants d’Auris sont plutôt pâles. A cause d’usines proférant quantité de fumée noire et d’un soleil timide. Cette peau met en évidence une longue crinière blanche. Et que dire de cette paire d’oreilles pointues ? Mais ce qui attire vraiment les yeux de Maurice et il ne s’en cache qu’à moitié, c’est la paire de sein de son interlocutrice.

« On va se tutoyer. »

Ce n’est pas une question. Il décide que la réalité sera ainsi. Ici, ce n’est pas un lieu de mensonge et de faste. Ce n’est pas la grande salle de son restaurant où il a déboursé une partie de son argent pour donner une impression de chaleur et de lumière. Ici, il n’est pas le gentil samaritain qui emploie de jeunes gens. Certains ayant eu une mauvaise vie. Que ce soit parce qu’ils étaient des victimes ou des bourreaux. Non, derrière le restaurant se trouve la maison de Maurice. Un endroit bien plus sombre. Bien plus en adéquation avec la couleur de son âme.

« Et on va pas perdre de temps. Regarde donc la gueule de ma démonne. »

Maurice fait coulisse une petite pièce métallique pour laisser apparaitre une fente qui permet d’observer le contenu de la salle derrière la porte. Une grande pièce vide avec en son centre une magnifique femme d’une beauté qui apparait pourtant banale. Elle parait bien nourrie dans sa robe qui lui colle au corps. Une belle paire de seins et de fesses sans être vraiment gros. Même sa coupe de cheveux brune et ses yeux de couleurs bruns sont dans l’ordinaire. Mais il y a un charme tout particulier qui l’habille.

Quand soudain le poing de Maurice frappe avec violence la porte blindée de fer.

« Fais voir ta vraie gueule, sale démonne ! »

Le bruit de chaînes cogne lors de la transformation. Non, de la révélation du vrai faciès de la démonne. Il n’y a plus rien de beau. Cette parodie humaine qui mesure plus de deux mètres de hauteur. Ce corps entièrement nu, d’une couleur verte rappelant les marais fétides. Cette peau aussi épaisse que du cuir de qualité. Une apparence masculine si ce n’était la présence d’une anatomie intime parfaitement féminine. Et ce visage… Une paire de cornes courbée vers l’arrière de son crâne. Une paire d’oreilles pointues. Deux petits yeux rouges donnant l’illusion d’être capables du brasier de l’enfer. Et cette bouche aux crocs jaunâtres qui aimerait tellement bouffer son violeur et père de son engeance semi démoniaque.

« Voici la mère porteuse de ma progéniture. J’ai cru comprendre que ça t’intéressait. »

Maurice est habillé d’une façon plutôt classique et passe-partout pour ce monde. A savoir une chemise blanche engoncé dans un pantalon retenu par une paire de bretelles. Le tout agrémenté d’une sombre cravate. Maintenant qu’il est chez lui, Maurice a desserré le col de sa chemin et remonté les manches. Sans compter une bosse dans son pantalon apparu en même temps que la véritable apparence de sa prisonnière cornue.

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Aruba
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Ce n'est pas tous les jours que l'on avait la chance de rencontrer un vrai artiste ... D'autant plus dans le domaine de prédilection de la sorciére qui, à l'orée d'un rêve : a eu la chance d'avoir la vision d'un être des plus particuliers. Il était une fois un homme, un humain au coeur si noir que même les démons le craignait et pas sans raison : ce n'était pas par sa force ni sa magie, non ... Mais pour la noirceur de son âme semblable a une absence de couleur dans un trou noir : une personne si singulière qu'elle avait réussis a capter l'attention d'Aruba il y'a des jours de cela. Quelque petit passage par une plateforme spirituel donnant sur le monde des rêves et voila que la magicienne à la teinte chocolaté ouvrit un passage à travers le réel pour rejoindre le petit homme qui ... Ne semblait absolument pas flancher ou même s'étonner de la voir venir ainsi mais quoi de plus normal pour un mortel capable de faire d'un démon, son animal de compagnie ?

"Avec plaisir, cher collègue et je l’espère, nouvel ami... Hihihi"

S'amusât la grande dame avant de tourner son regard opalescent en direction de la mansarde de celui qu'elle avait apprit à connaitre comme Maurice : son antre infernal, pensât-elle en son fort intérieur tout en venant se caresser le ventre alors qu'on l'invitait à découvrir la matrice des rejetons du père Malné, sans lui proposer un verre tout d'abord ... Le travail avant tout, s'amusât la dame elfique tout en venant marcher dans les pas du maitre des lieux jusqu'a une créature assez plaisante à l'oeil nu et bien loin du tableau qu'on lui avait donné.

Et finalement, elle la vit sous son vrai jour et ne put s’empêcher de pouffer de rire à la vision d'une sorte de Hulk démoniaque à l'aspect bestial et simiesque.

"Généralement, les démons prennent une apparence plaisante pour attirer leurs victimes  mais toi, tu n'as que faire de ces artifices : tu n'as vu qu'un moyen d'arriver à tes fins pour produire ta portée de monstre ... Je serais bien curieuse de les rencontrer pour savoir a quels points ils tiennent de leur mère mais toi ... Tu es prodigieux, en bien des points."

S'amusât la belle en venant alors se retourner vers l'homme tout en venant faire courir un doigt le long de la cuisse du séduisant pantalon qu'il portait avant de le faire courir le long de la bosse qui se formait entre ses cuisses : faisant de long rond autour de ce dernier tout en produisant sa prochaine explication alors qu'elle mesurait ce qui se cachait sous le tissus de ses doigts.

"Généralement, les hybrides humains-démons ne sont possible qu'avec des males démoniaques qui implantent leurs graines maléfiques dans le ventre de jolie idiote qui ne savent pas ce qui les attend. Pour les démons du sexe et cela dans bon nombre de dimension : ce ne sont que les succubes qui sont capables d'enfanter et que des filles pour permettre à leurs espèces de perdurer mais toi ... Tu as réussis a ensemencer une vulgaire bête démoniaque qui n'aurait pas pu pouvoir porter quoi que ce soit provenant de toi ... Ce n'est pas le démon ici qui est intéressant mais toi ! Mais j'ai besoin de faire quelque expérience avec toi pour vérifier mon hypothèse ... Hihihihihi et de ce que j'ai vu, tu n'as peur de rien."

Finit-elle en venant alors empoigner son paquet à travers le pantalon à pleine main tout en venant ouvrir une faille dans le réel de l'autre ... Et invoqua alors des formes sensuelles aussi envoutante qu'effrayante.

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Puis referma la faille dimensionnelle avec un grand sourire pour venir remonter ses mains dans le pantalon de l'intrigant Maurice.

"Mais commençant d'abord en douceur ... d'où t'es venu la folle idée de qui lui a valu d'être attaché là ? "
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Maurice Malné
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La salope. Elle ne perd pas de temps. Directement sur le braquemart. Ce n’est pas pour ça que Maurice esquisse le moindre geste pour s’éloigner de ce qui ressemble à une démone du sexe. Avec cette paire de loches pareille, c’est carrément crédible. Non, il ne bouge pas et la laisse imaginer ce qu’il a entre les jambes. Elle peut d’ailleurs remarquer que ça s’épaissit. Bien entendu qu’elle lui fait de l’effet. Il n’est pas un vieillard impotent ou un de ces tapettes de pédé.

Un rictus étira son visage.

« T’es un sacré phénomène, toi. Tu sembles bien légère d’esprit. Mais ça doit être pour équilibrer ces loches pesantes. Tu n’es pas une blonde lobotomisée. Tu sembles vraiment connaître ton sujet. Heureusement. Sinon je t’aurai déjà donné en pâture à ma marmaille. »

Maurice avance alors pour coincer Aruba entre son corps et le mur. A aucun moment il n’a rompu le contact entre son braquemart et sa main à elle. Mais maintenant, il déploie ses bras tendus, paumes des mains sur le mur de chaque côté de son visage. C’est indéniable que Maurice adore cette situation où il domine. Où il écrase ses victimes de son magnétisme de prédateur.

« D’ailleurs, j’ai bien remarqué que tu te caressais le ventre. Je serai pas étonné que tu veuilles te faire remplir. J’ai pas raison ? »

Penchant un peu la tête, il regarda par la lucarne pour voir sa démone enchaînée. Cette dernière tira sur ses chaînes. Mais il était impossible qu’elle se sauve. Elle resterait là où Maurice voulait qu’elle soit. Et il laissa échapper un rire.

« C’est pas magnifique, ça ? J’ai eu beau la violer et la violenter un paquet de fois, la démone arrive toujours à être jalouse. Ah ah ! C’est pour ça que je garderai bien enfermer pour moi et moi seul. Enfin, il se peut que je la partage dans les temps à venir. »

Son poing frappa à nouveau la porte de fer. La démone cessa de tirer sur ses chaînes. Si ça avait pu être possible, ses yeux auraient tuer le sale petit humain qui l’avait obligé à accoucher de sept hybrides la même nuit. Mais non, pas de pouvoir démoniaque. Seulement de la haine à l’état pur et du fiel courant dans ses veines. Elle ne fit plus de bruit. Pire, elle commença à marmonner. Comme un chien qui gémit.

« Voilà. On sera plus tranquille pour causer. Tu veux donc savoir comment j’en suis arrivé où je suis, hein ! Mais si je te le dis, tu tenteras de t’en emparer. De la source de mon pouvoir. Ouais, ça veut aussi dire que c’est physique. Mais tu peux toujours rêver. Je ne vais pas te donner tous mes secrets simplement parce que tu as ta main sur ma queue. Après, je néglige pas tes efforts, hein. Ton petit tout de passe-passe ? C’était quoi, une sorte de fenêtre sur un ailleurs ? Un Cercle des Enfers ? En tout cas, t’as réussi ton coup. Je suis carrément ferré. Entre ton pouvoir et ton envie de forniquer, je suis tout ouie. »

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Aruba
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"C'est réellement impressionnant, je dois avouer ... Et cela ne fait que me rendre plus curieuse, plus désireuse et surtout plus avide de savoir comment tu as réussis un tel exploit."

S'amusât la magicienne en continuant de tripoter la virilité humaine qu'elle avait sous les doigts : dessinant ses contours à travers son pantalon, mesurant son épaisseur entre ses doigts fins tandis que ses ongles venaient resserrer le tissus autour de cette hampe qu'elle relâcha avec une expression espiègle pour celle qui était surement en train de la maudire à travers son cachot ... De plus en plus intéressant, se disait l'enchanteresse de jais alors que Maurice la libéra de son coin de mur après avoir rabroué sa prisonnière par une démonstration de force physique qui ; étrangement plus de succès qu'elle ne l'aurait cru. Peut être que son don était "ailleurs", vint alors se demander la sorcière en venant alors passer les bras sous sa propre poitrine afin de les croiser sous ses monts charnu autant pour prendre une pose de savante exposant sa science que celle d'une femme intéressé venant alors mettre en valeur ses atouts pour la personne qui était l'objet de son intérêt.

"J’imagine qu'il en faut plus pour réussir à s'emparer de tes secrets, encore plus sans l'usage de la force mais il m'est avis que tu n'es point homme à vouloir te battre et j'avoue avoir envie de bien des choses en ta présence ... Mais devenir ton ennemie n'en fais pas partit alors permet moi d'être la première à révéler l'un de mes tours et on verra si j'arrive à te délier la langue ... A défaut d'autre chose. "

Fit-elle dans un sourire avant de faire descendre la braguette du pantalon de l'habitant d'Auris alors que le "cadre" autour d'eux se mouvait pour prendre une tout autre apparence : celle d'un palais en provenance d'un conte d'un autre temps, de coussin et de soie tiré d'une nuit d'arabie qu'on ne pourrait découvrir que dans un réve bleu, d'un air sec et chaud qui ne manquait pas de donner l'impression que notre cher Maurice ne soit en train d'évoluer dans la main d'un Djinn nommé Aruba.

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D'un claquement de doigt, la dame qui avait demandé ce rendez-vous fit naitre des formes féminines en provenance des ombres et invita alors l'homme à s'installer au niveau de la plus grande table où trôner un instrument semblable a un narguilé trônait alors remplis d'une eau scintillant entre le bleue, le vert et le violet en un ensemble de lueur qui donnait l'impression que le liquide en son sein était vivant . Se posant élégamment sur quelque coussin, la sorcière attendit que son interlocuteur se met à l'aise pour enfin lui donner un début d'information sur ce qu'elle avait fait.

"Nommer cela une fenêtre sur un ailleurs n'est pas une mauvaise représentation en soi : aprés beaucoup de travail, de voyage et survivre à quelque guerre magique m'ont permit de comprendre que l'existence était en réalité une superposition de plan les uns sur les autres alors espacé d'une multitude d'autre sous dimensions tout en étant si proche les une des autres qu'il était impossible de les discerner les unes des autres. Ce que je t'ai montré tout à l'heure était en réalité un portail que j'ai ouvert sur une dimension infernal où les péchés concupiscents des hommes ont donné naissance à des êtres reflétant les perversités de leurs âmes tandis qu'en ce moment : j'ai superposé un autre plan sur le tien ou plutôt, je nous ai transporté dans ce dernier sans qu'on ai le besoin de bouger physiquement. Pour preuve : ouvre donc le rideau à coté de toi."

Demandât Aruba en venant demander a ce qu'on lui serve du vin sucrée tandis que si Maurice venait accéder à sa demande : il pourrait découvrir que la fenêtre derrière le rideau donnait sur sa prisonnière toujours coincé dans la geôle dans laquelle il l'avait enfermé jadis.

Pour certain, la magie est l'art de l'invisible et pour d'autre, c'est notre capacité à modifié la réalité selon nos désirs ... Nos sages à ce sujet ont tous tort comme raison à ce sujet : tel est la magie et je me demande si ta domination sur ta créature n'est pas justement ta manière à toi de modifier la réalité ... Aprés tout : tous les sorts n'ont pas besoin de formule ou de bâton, il faut juste parfois ... Une idée."

Finit-elle alors en venant montrer la paume de sa propre main qu'elle approcha de son visage pour passer une langue lente contre celle-ci : venant alors offrir le contact brulant et paradoxalement frais de son organe le long de la joue de Maurice malgré qu'il soit éloigné d'elle d'une table ... Puis cette langue glissa le long de sa gorge jusqu'a son torse avant de disparaitre ... Et que la pression d'une main invisible ne vienne saisir ce que l'humain avait entre les jambes tandis qu'Aruba lui souriait en attendant une réponse alors qu'elle imitait le geste d'une masturbation masculine dans le vide ...

Ou pas.
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Maurice Malné
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Si elle croyait qu'il allait livrer sa méthode si facilement, elle se trompait lourdement. Maurice était un salopard qui visait à grimper l'échelle du pouvoir. Montrer un signe de gentillesse était une faiblesse. Croire en un bon échange de procédé était la meilleure manière de croire et de se faire trahir dès le premier obstacle. Alors non, Maurice ne comptait rien révéler du tout. En fait, il comptait lui piquer tout ce qu'il pourrait. Savoir, oui. Sexe, pourquoi pas. Mais ce serait du bonus. Il ne devait pas céder à la chair. Il devait être en contrôle.

"Je dois reconnaître que tu sais y faire."

Ce nouvel endroit qui n'était pas son restaurant. C'était à se demander s'il n'était pas en train de rêver ? Bien que ce genre d'endroit ne serait pas là première destination conçue par son cerveau. Connaissant son passé, ce serait davantage des champs de bataille. Des bâtiments en ruines dans lesquels lui et son escouade "qui n'existait pas" violait et dévorait les pauvres petites Uateennes qui étaient partis a la guerre. Et pas nécessairement dans cet ordre-là.

"Ton audace à venir me masser la bite. Ta façon de parler directe. J'aime ça que tu ne tournes pas autour du pot et que tu me révélés ton ambition. Ça me donne vraiment envie de croire tes mots. Mais les mots sont une sorte de sortilège. On peut les manipuler pour obtenir un certain résultat."

Ce n'était que le début de ce qu'il pensait. Et ça aurait dû rester des pensées. Mais Maurice avait envie de croire cette femme. Et, en souriant, assis dans cet endroit qui invitait a divers vices, il sut qu'elle avait déjà gagné certaines batailles contre lui. Ne pas lui révéler son secret était une forme de résistance. Qui lui paraissait bizarrement vaine. Comme s'il savait qu'elle était déjà en contrôle et cherchait à tromper son cerveau pour croire qu'il etait encore maître de la situation.

"Mais je n'ai pas obtenu ma puissance démoniaque et mon restaurant en offrant mon cul aux puissants. Je serai plutôt du genre à baiser les autres."

Ce langage cru. C'était si satisfaisant. Lui qui faisait toujours attention quand il servait ses clients, par exemple. Avec elle, il n'avait pas besoin de porter un masque. Elle... et l'expression de Maurice s'assombrit d'un seul coup : elle semblait prendre beaucoup trop d'importance et trop vite. Et il était hors de question de penser à ce mot qui commençait par la lettre "a" et ressemblait énormément au mot "haine".

"Mais tout ce que tu me montres me pousse à croire que tu te joues de moi. Tout me semble être une belle mise en scène savamment chorégraphié. Ce lieu d'abord. Intimiste et chaleureux. A l'opposé de mon couloir gris et froid. Un lieu où on se repose. Où on s'assoupit. Où on baisse sa garde."

Sa main pointa le narguilé dans lequel flottait ? Nageait ? Cette étrange mais si attirante substance bleue, verte et violette.

"C'est forcément de la drogue. Donc une nouvelle façon de me faire baisser ma garde. Mais à nouveau, il y a la forme. Et cette dernière est efficace car mon cerveau a déjà envie de goûter."

Son doigt pointa Aruba en personne.

"Même toi. Tu es légèrement plus grande que moi. Et au vu de ton expérience, je commence à me dire que ton corps n'est pas égale à ton age. Et ne me sors pas cette hypocrisie des femmes à ne pas vouloir révéler leur âge. Je suis prêt à parier que tu es plus vieille que moi. Pas plus vieille dans le sens faible. Mais plus vieille dans le sens cultivé. J'en viens donc à me demander comment une femme comme toi, avec des pouvoirs tels que tu peux voyager entre les mondes et venir me caresser sans me toucher : comment une femme comme toi peut être si intéressé par un homme comme moi. Il me semble que c'est moi qui a tout a gagné à faire affaire avec toi."

Maurice s'était redressé. Le dos droit, il observait Aruba dans les yeux. Oui, cette forme de masturbation inédite était plaisante. Une sacrée diversion, également. Mais sa soif de pouvoir était plus grande. Ce qui s'affichait par une expression sérieuse et concentré.
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