The Multiversity

La citadelle de Loriot était bâtie sur deux îles aux larges des côtes mijakiennes. C’était une ville-forteresse très impressionnante, l’un des premiers bastions maritimes de l’Empire, ce qui était, pour ce peuple continental, plus habitué à se battre sur la terre, un véritable exploit. Loriot abritait sur une île un Arsenal militaire avec une forteresse, et, sur l’autre, la ville, avec le port de pêche. Loriot disposait enfin d’une troisième partie sur le continent, abritant essentiellement des auberges et des entrepôts pour la nourriture amenée depuis l’île. C’était une très belle ville, mais qui connaissait depuis quelques semaines des problèmes avec un royaume voisin très particulier.

Il s’agissait du royaume de Dephtia, un royaume aquatique dirigé par des sirènes. Des femmes redoutables, qui commandaient aux animaux marins, et qui avaient pour tâche de surveiller une Faille abyssale. Les historiens connaissant les prémices de l’Histoire de Terra affirmaient que Dephtia avait été fondée par Poséidon, quand les Dieux olympiens avaient reçu la tâche de protéger Terra après l’attaque des Grands Anciens. Les Failles abyssales étaient des ouvertures vers les Abysses, des parties extrêmement profondes de l’océan, si basses que même la lumière du soleil ne venait plus, et où régnaient des créatures cauchemardesques. Depthia était actuellement gouvernée par la Reine Koi, une sirène qui aimait écouter les chanteurs, et dont on disait que les marins poètes avaient la chance de finir dans ses écailles.

Si la situation était dans l’ensemble paisible, récemment, celles-ci s’étaient tendues entre Dephtia et Mijak, et plusieurs navires de pêche avaient été attaqués. Les cadavres déchiquetés de plusieurs marins avaient flotté le long de la mer, et des navires militaires avaient dû affronter de redoutables monstres aquatiques, accusant les sirènes de Dephtia d’être à l’origine de ces incursions. Inversement, le royaume faisait face à une résurgence d’attaques émanant des Failles. Des sirènes sombres vivaient à l’intérieur de cette Faille, menée par la redoutable Ataliopée. Dephtia soupçonnait les Mijakiens de s’être allié avec les Sirènes Noires d’Ataliopée, afin d’obtenir leur aide contre les Luméens, et ses soupçons étaient d’autant plus forts que sa fille, Naléa, avait été capturée par des pirates alliés d’Ataliopée. Ce rapt avait déclenché l’ire des sirènes guerrières de Dephtia, mais les autorités locales avaient contesté être à l’origine du rapt.

La situation s’était donc subitement tendue, tandis que la Faille abyssale bouillonnait de plus en plus. Pour désamorcer la situation, le Conseil Impérial avait envoyé des renforts, ainsi que des diplomates, voulant assurer à Dephtia l’entière coopération de l’Empire pour retrouver leur fille. C’est à cette fin que Mijak avait dépêché un bateau pour aller négocier avec la Reine Koi, ayant obtenu l’assurance que rien n’arriverait à la délégation.


« Nous avons besoin de maintenir la paix avec Dephtia, non seulement pour les intérêts économiques de Loriot, mais aussi pour conserver notre accès sur ce détroit, qui permet de relier Loriot à d’autres bases impériales. »

Le navire mijakien faisait voile vers une petite île, qui était le lieu de rencontre entre les sirènes. Des algues avaient été apportés pour permettre aux Mijakiens de respirer sous l’eau, mais il était inutile d’espérer rejoindre Dephtia sans le concours des sirènes. En chemin, la femme en chef des négociations, la Drow Cyzra, expliquait encore aux personnes l’accompagnant, dont la jeune Princesse de Sylvandell, les tenants et aboutissements du plan, à l’aide d’une carte.

Peu habituée aux voyages maritimes, Alice avait décidé de rejoindre les négociations. Sylvandell était certes assez éloignée de Loriot, mais les Sylvandins avaient des intérêts économiques communs à Mijak, et c’était aussi une bonne occasion pour la jeune femme de se former à ce type de problématiques.

« Nous nous rapprochons de l’île », annonça un navigateur.

Les sirènes étaient sûrement déjà là, et Alice devait bien admettre être un tantinet nerveuse. Elle espérait surtout que tout se passerait bien, car la jeune femme avait tout de même assez peur de l’eau. Et elle avait entendu tellement d’histoires divergentes sur les sirènes qu’elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre avec elles.

En tout cas, le navire se rapprochait de l’île.

Rien n'allait très bien dans le vaste royaume de l'océan ces jours-ci. Après mon départ et mes nombreuses aventures, quelques mauvais pressentiments avaient commencés à se former, comme une mauvaise augure grandissante. Si j'avais pu les ignorer, je sentais au fil du temps de plus en plus cette sensation de mal être, comme si les fonds marins étaient malades. Comme ce sentiments ne grondait dans mon coeur que sur le vaste monde de terra, il ne m'avait pas fallut très longtemps pour comprendre qu'il s'agissait d'un véritable appel à l'aide. Les marées, l'océan, les nappes phréatiques, toutes ces masses d'eaux étaient vivante et pouvaient souffrir de maux. Je sentais bien que je devais répondre à cet appel à l'aide, que mes soeurs avaient peut-être même des ennuies, Ataliopée avait-elle trouvé un moyen de gagner en puissance ? Aux dernières nouvelles la sécurité semblait assurée et aucun signe d'une perte de contrôle prochaine n'avait pointé le bout de son nez. Je ne pouvais plus rester en place et pourtant, même si toutes les fibres de mon corps brulaient d'envie de retourner parmi les miennes, je ne pouvais pas simplement faire marche arrière comme si rien n'était. J'étais partie en pleine nuit sans avertir personne, j'avais faillit à mon devoir sacré... Je serais surement rejetée, voir pire !

Mais je ne peux pas me cacher comme une lâche...

C'était une décision difficile à prendre, mon coeur était partagé mais la raison céda sa place à l'impulsion. En une seule et longue nuit sans même me reposer, j'avais traversé les grands océan en direction du royaume de Dephtia. Plus je me rapprochais, plus les murmures de l'océan semblaient m'appeler, je ne pouvais plus les ignorer d'avantage et le mal qui rongeait ce paisible environnement gangrenait mes pensées pour partager son mal-être. Mais cette sensation forte venait aussi de mes propres doutes, comment serais-je accueillit ? Dephtia était encore debout au moins ? Une réponse à laquelle je n'aurais aucune raison puisque, bien avant d'arriver à destination, une longue escorte de sirène semblait prendre la route. Inutile de me cacher ou prétendre ne rien avoir vu, face à face, nez à nez, cette fille ressemblant à une petite horde s'arrête à son tours. Je vais être jugée, ma gorge se serre, je suis prête à subir toutes les foudre du monde et pourtant...

Lyliiii ! Tu es venue ? Je savais que tu ne pourrais pas ignorer l'appel de l'océan ! Les autres doutaient mais moi !

Un belle sirène se jette dans mes bras, dotée d'une chevelure courte et rose et d'un collier de grosses perles bleues autour du cou. C'est une amie d'enfance facilement reconnaissable de par sa carrure plus ronde et plus petite. Elle était sortie du rang, comme ça, comme pour briser le silence pesant et répondre à mes doutes. Difficile de savoir quoi penser, ou même de trouver les mots.

Heu tu... enfin tu n'es pas fâchée?
Soit sure que tu ne vas pas t'en tirer à bon compte, mais puisque tu es là autant ne pas gâcher cette occasion.

Celle à la tête des rangs qui me sermonne n'est autre que la reine en personne. Je devint livides, soulagée qu'elle remette à pus tard les sermons... L'heure devait être grave pour laisser ma punition de côté. Et en effet, durant le reste du chemin Nylea, mon amie d'enfance, m'expliqua tout sur la situation actuelle et pourquoi une sirène de plus ne serait pas de refus.

C'est ainsi que je m'étais retrouvé sur cette ile avec mes autres soeurs, à attendre nos fameux futurs alliés dans un soleil rude, dignes d'une fin de journée en pleine mer. Certaines sirènes m'ignoraient complètement, d'autres étaient heureusement plutôt contente de me voir, je me contentais de rester de toute façon proche de Nylea.

Ce sont eux, tenez vous prêtes. Et n'oubliez pas quels que soient les divergences entre nos peuples nous avons un intérêt commun à défendre. Ne gâchez rien.

On peut réellement sentir que l'heure est grave si notre peuple en vient à discuter d'alliances avec ceux qui marchent sur la terre. Pour moi encore, ça allait, je m'étais habituées à eux ces derniers temps, mais certaines de mes soeurs étaient curieuses ou apeurées, n'en ayant jamais vu d'aussi proche.

Wahhh regardes celle là avec sa peau sombre et ses cheveux blancs, tu crois que c'est une humaine aussi ? Tout à fait mon genre de femme ! Dommage qu'ont soit la pour affaire.
Mhhh, je n'ai pas vu d'humaines comme ça, ça doit être une sorte de magicienne puissante ou une elfe, faut vérifier ses oreilles.

Mais mon regard à moi tombe sur une jolie blonde aux yeux aussi purs que le cristal, ne semblant pas très à l'aise. J'entrouvre les lèvres en soupirant légèrement, avant de les joindre pour former un sourire jusqu'à ce qu'elle me remarque en balayant l'ile du regard. Quand ses yeux croisent enfin les miens, j'arrange une de mes longues mèches rouges, puis agite mes doigts pour lui faire un petit coucou.

La petite blonde habillée comme une princesse est bien plus radieuse si tu veux mon avis... Je me demande si elle a déjà son prince charmant.

Je me mordille les lèvres jusqu'à ce que nos regards se quittent. Les commodités semblent avoirs démarrées et les grands noms des deux clans se présentent. Une certaine tension est palpable, les sirènes sont craints et à la fois chassées par les humains, il s'agit d'une rencontre historique, peut-être même la dernière avant des millénaires. La discutions avait un peu avancée à l'écart avec quelques protagonistes qui semblaient important, surement de par leur grades. Moi, je continuais à jeter des oeuillades à la belle blonde, jusqu'à ce que...

Parfait, nous allons devoir mettre en place un plan maintenant. Mais il y a encore des tensions entre nos clans, je suggère de mélanger nos effectifs pour faire plus ample connaissance et resserrer les liens. Lyli ?!

Etonnée d'être appelée, je me dirige au pas de course vers mon ancienne reine qui me prends à part.

Les figures importantes de nos deux patries parleront à part autours du diner de ce soir. Tu n'en fais bien sure pas partie mais je vais tout de même t'y convier. Je ne peux pas accorder ma pleine confiance à des royaumes terrestres, et même si je doute fortement qu'il s'agisse d'un piège tu as beaucoup côtoyée les humains récemment. Tu connais leurs coutumes et leurs vices, si tu flaires quelque chose de mauvais chez eux tu me sera utile.

Bon pas que j'en avais vraiment envie mais je ne voyais pas refuser cette chance de réconciliation après m'être enfuie... J'acceptais en hochant la tête, la gorge toujours un peu serrée, pendant que d'autres sirènes se dirigeaient vers la mer pour faire le plein de provision, propices à un buffet autours de feu de camps. Il était souvent de coutume de discuter autours d'un bon repas.

Cyzra, Alice et les Mijakiens arrivèrent à la plage. Celle-ci se trouvait dans une petite crique, et le navire amarra dans une étroite baie. Alice observa silencieusement l’étendue de sable, en se disant que sa robe n’était sans doute pas très indiquée pour aller sur du sable. Mais il était un peu tard pour changer, car les sirènes se trouvaient déjà là. Alice ne put que les admirer, comme bien des marins. Les sirènes étaient vraiment magnifiques, alors en voir tout un banc... Alice s’en pinça brièvement les lèvres avant de suivre Cyzra, et aperçut notamment une superbe sirène à la chevelure rousse, portant une combinaison verte en écailles très moulante. La jeune Princesse les salua poliment :

« Je suis la Princesse Alice Korvander, originaire du royaume de Sylvandell, et je suis ravie de vous voir, Reine Koi... Et Mesdames les Sirènes. »

Elle n’ajouta rien de plus, ne voulant pas offenser les sirènes, d’autant que la tension était palpable.

« Il est impératif que nous retrouvions ma fille !
-  L’Empire n’a rien à voir avec la disparition de la Princesse Naléa.
-  Vous, peut-être, mais je sais que l’Empire ne comprend pas que vous deux. Pouvez-vous en dire autant de la part de tous les autres ? Du gouverneur de Loriot, par exemple ? De ses lieutenants ? Naléa ne se serait jamais perdue !
-  Et de simples corsaires n’auraient jamais pu la capturer si facilement. »

Le constat était simple : Koi ne sentait plus la présence de sa fille dans les eaux, alors que les deux étaient reliés par de puissants sortilèges et artefacts. Naléa ne se trouvait donc plus dans l’océan, mais avait été capturée à la surface. Or, capturer une sirène n’était pas une chose facile, a fortiori une Princesse. Il était impossible que de simples corsaires aient pu le faire sans une complicité aquatique. Et Koi ne voyait aucune sirène de Daphtia qui se serait amusée à les trahir... Si ce n’est Ataliopée. Mais la Sirène Noire aurait-elle été jusqu’à s’associer avec des pirates ? Tout était possible venant d’elle, même un acte aussi disgracieux et indigne de son arrogance.

Koi se méfiait des Mijakiens, mais proposa finalement qu’une escorte les amène dans son royaume, garantissant sur son honneur la sécurité des diplomates. Il y avait là de quoi la croire, car Koi était connue pour n’avoir qu’une parole, et pour toujours s’y tenir.

« Une seule personne suffira... Et je tiens à ce que ce soit vous, Princesse de Sylvandell.
-  M-Moi ?! » s’étonna Alice.

Cyzra ne dit rien, restant silencieuse.

« Pourquoi donc croyez-vous que vous soyez venue jusqu’ici ? Vous appartenez à un peuple qui vénère la force naturellement opposée à la nôtre, les Dragons. Les dragons craignent autant de se noyer que dans l’eau que nous d’être carbonisées par eux. C’est moi qui ai requise votre présence, celle d’un Korvander... Car je sais que les Korvander ont la confiance du Dragon d’Or, et que vous disposez de la Croix de Sylvandell. En combinant votre artefact avec ceux retenus dans mon royaume, j’espère pouvoir localiser ma fille. »

Cette révélation n’avait pas manqué de surprendre Alice. La Croix de Sylvandell était une croix dorée draconique qu’elle portait perpétuellement avec elle. Elle pendouillait au bout d’un délicat collier, et ne révélait son pouvoir qu’aux héritiers d’Erwan Korvander. Koi laissa à Alice jusqu’au soir pour y réfléchir, puis s’entretint ensuite avec Lyli, lui expliquant ce qu’elle avait en tête, à savoir qu’elle tenait à ce que la sirène se rende sur le navire.

« Le buffet que nous organisons sur la plage n’a lieu que pour les convives. Je veux surtout que tu réconfortes la petite Princesse. Elle craint l’eau, et j’ai besoin d’elle pour retrouver ma fille. Alors... Je compte sur toi. »

C’était une lourde tâche qui tombait sur les épaules de Lyli ! Alice, de son côté, était retournée sur le bateau, et s’était rendue dans sa cabine. En apprenant qu’elle allait devoir aller dans l’eau, elle avait décidé d’abandonner pour de bon sa robe, et enfilait une tenue bien plus légère. Elle se regarda dans le miroir, soulevant un peu le haut de son bikini, et vérifia que le tout tenait bien... Avant qu’on ne toque à sa porte.

Alice se pinça doucement les lèvres, et ouvrit cette dernière, avant de sursauter en voyant... Lyli.

« Oh... Euh... Bonjour... Enfin... Re-bonjour, plutôt ! »

La tête blonde se mit à rougir devant sa bêtise, et se racla encore la gorge.

« Vous... Euh... C’est déjà le soir ? Je... Je crains de ne pas avoir bien saisi votre nom, par contre... Madame-la-Sirène... »

Visiblement, Alice était anxieuse, surtout à l’idée de devoir se retrouver dans l’eau... Et surtout face à une aussi belle sirène !

Je tombe dénue d'avoir été choisit par une tâche aussi importante mais aussi parce que je n'aurais pas le droit à ce succulent buffet. Je me demandais même s'il ne s'agissait pas d'une punition cachée que notre reine me faisait là. J'aimais tant les poissons de notre si beau royaume de Dephtia, ils avaient un gout particulier et était une denrée servies seulement lors de grand occasions, j'en avis l'eau à la bouche, je voulais y gouter ! Mes yeux pétillant de larmes montraient bien que j'avais envie de ce succulent repas, mais rien à faire, la reine resterait sur ses positions de toute manière. Une moue boudeuse mais à la fois enjouée de retrouver la princesse en tête à tête, je m'écarte du groupe avec les joues gonflées, et rosées comme celles d'une gamine.

Oh Lyli tu es là ! J'ai si hâte de gouter de ce Paragor* géant, on dit que c'est un met qui n'est servit qu'une fois toutes les décénie tu te rends compte ? On va se régaler !!! Et au fait elle t'as dit quoi la rei... Lyli ?

Agacée d'avantage, je m'éloigne avant qu'elle n'ai fini de me mettre l'eau à la bouche, me dirigeant vers la cabine. Avant de monter à bord je prends soin de mouiller une dernière fois tout mon corps, pas que ça me soit essentiel mais si mes écailles vertes formant cette couche moulante venaient à disparaitre, je choquerais surement la princesse à cause de ma nudité. Evitons les incidents diplomatiques. D'ailleurs comment on devait s'adresser à une princesse ? Si je ne sortais pas les bons mots, ordonnerait-elle de me faire couper la tête ? J'avais entendu un tas d'histoire à propos de la noblesse et... peu étaient joyeuses.

*Du calme Lyli, elle n'as pas l'air si vilaine cette sirène... Heu cette princesse ! Tout va bien se passer.*

Comme le veulent les coutumes humaines je toque à la porte avant d'entrer. Voyant que la princesse était dévêtue en grande partie je faillis faire marche arrière, mais sa jolie petite voix me piégea déjà dans la conversation.

Madame ? Hé j'ai pas l'air aussi vieille quand même ! Mademoiselle suffira. Et tu peux m'appeler Lyli.

C'est dingue, en l'espace d'un instant ma nervosité était déjà loin et ma spontanéité me faisait même déjà tutoyer la princesse. Peut-être parce qu'elle même avait l'air très gênée, au fond ça devait me rassurer de ne pas avoir une princesse hautaine en face de moi, qui jaugerais mes moindres faits et gestes.

Et toi princesse, tu t'appelles Alice c'est ça ? J'ai entendu ton nom tout à l'heure. Je peux m'assoir ?

Rejouant de mes charmes, je m'assois sur le lit avant même qu'elle ne donne son approbation. Bon mes fesses mouillent un peu les draps puisque je viens de sortir de l'eau mais bon, ce n'est qu'un détail non ? Les riches comme elles avaient surement 20 paires de draps en rechange...

On m'as dit que tu n'aimais pas beaucoup l'eau, c'est vrai ? Pourtant avec un maillot comme ça tu devrais être sure de toi, il te vas à ravir ! Tout ce que tu risque c'est d'attirer la convoitise des autres sirènes. Enfin, je comprends pas très bien pourquoi tu es venue si tu as du mal avec l'océan... on va plonger à des profondeurs qui n'ont rien à voir avec les abords de l'ile. Mais ma reine semble placer de grands espoirs pour toi alors je vais quand même t'aider.

Je deviens tout à coup bien plus entreprenante, me rapprochant de la princesse et effleurant sa main du bout de mes doigts. Loin de moi l'idée de créer un scandale en tentant de la séduire, mais c'était plus fort que moi, je devais me prouver que j'étais capable de faire chavirer une princesse... au moins un peu même si nous étions là pour discuter.

Bien, si tu commençais par me dire ce qui te fait si peur ? Ce que l'eau t'inspire. J'ai surement des moyens d'y remédier.

Le problème ne devait pas être si grave, ce n'est pas comme si elle avait déjà eu une mauvaise aventure avec une sirène tout de même.

Lyli... Alice se sermonna rapidement pour sa propre nervosité. « Madame-La-Sirène »... ! On aurait dit une gamine en train d’avoir ses premiers émois ! Elle se calma donc, et s’écarta un peu, laissant Lyli rejoindre son lit. La jeune sirène s’avança rapidement, Alice ne pouvant guère que bredouiller son accord sur le fait qu’elle entre, et referma machinalement la porte. Elle la regarda, bien sûr, et, en la voyant de dos, ne put s’empêcher de loucher brièvement sur ses agréables fesses, un joli postérieur très bien moulé dans sa combinaison moulante et trempée... Puis Alice releva les yeux quand Lyli s’assit sur le lit, se retournant face à elle.

La tête blonde se racla doucement la gorge, essayant de calmer ses rougeurs, tout en observant la femme face à elle. Une magnifique rousse, avec une généreuse poitrine, qui la tutoya naturellement, ce qui fit qu’Alice dodelina du nez, de haut en bas :

« O-Oui, c’est ça... Alice Korvander, de... De Sylvandell. »

Cette précision était sans aucun doute redondante, puisque Lyli savait nécessairement d’où elle venait. La sirène parla ensuite plus longuement, se voulant rassurante, confiante... Même si Alice glapit doucement en apprenant qu’elle allait se retrouver « à des profondeurs qui n’ont rien à voir avec les abords de l’île ». Elle resta silencieuse, avant que Lyli ne lui demande finalement d’où lui venait sa peur de l’eau. Alice décolla ses lèvres l’une de l’autre, et la rejoignit naturellement. Instinctivement, elle avait confiance en cette femme. Des sirènes, on lui avait dit que certains dévoraient les marins, mais que d’autres les guidaient pour les ramener à la terre ferme.

Alice se rapprocha donc, et s’assit à son tour sur le lit, à côté de la femme.

« Et bien, je... Je viens d’un royaume où la mer est très éloignée, Lyli. Je... J’ignore si vous... Euh... Si tu as déjà été à Sylvandell, mais il y a beaucoup de montagnes, et... En réalité, je n’ai vu la mer pour la première fois qu’en étant adolescente. »

Elle l’avait vu à Yoake, en compagnie de Mélinda et de ses amies du lycée. Si elles n’avaient aucun problème à se baigner, Alice, elle, était restée sur le rivage, tout simplement parce qu’elle ne savait pas nager, mais aussi parce que cette étendue d’eau à perte de vue la terrifiait.

« Je... Je pensais au début que cela venait du fait que je ne savais pas nager, mais... J’ai appris à nager grâce à une amie. Pour autant, la vue de la mer m’angoisse toujours. Je ne saurais vraiment l’expliquer, Lyli, je... C’est juste que c’est... Si grand, si vaste. Voyager sur un bateau est éprouvant pour moi, j’ai toujours peur de tomber, et de disparaître, que plus personne ne me retrouve, et que je meure dans les eaux glaciales, sans personne pour retrouver mon corps... »

Alice se pinça les lèvres, frictionnant nerveusement ses doigts devant ce portrait lugubre et ô combien sinistre. Elle secoua ensuite la tête, et regarda Lyli.

« Je ne sais pas comment les sirènes font... Mais ta Reine a indiqué que ma présence était impérative, que c’était lié à mon artefact. Je n’y ai pas compris grand-chose, mais, si cela peut éviter un conflit inutile entre nos peuples, je suis prête à faire tout ce qu’il faut faire... »

La jeune Princesse sourit alors à Lyli.

« Et puis... Tu me guideras, non ? C’est pour ça que tu es là, je suppose ? »

Durant ce déferlement d'explication je restais silencieuse pour ne pas gêner la princesse, écoutant chacune des raisons qui poussait la jolie blonde à avoir peur de l'eau. La phobie des abysses ou tout simplement des fonds dont on ne pouvait y voir que les ténèbres, était tout à fait normale. Si j'étais humaine, cet inconnu hostile m'effraierait surement moi aussi, et d'avantage en sachant ce qui s'y trouve réellement... Difficile de ne pas comprendre ses angoisses, mais pourquoi l'avoir choisit elle dans ce cas ? La reine Koï devait avoir ses raisons, elle n'était pas le genre de souveraine qui laissait place au hasard, mais emmener cette princesse était un comportement très dangereux en l'état. Notre reine devait surement le savoir elle aussi et c'est pourquoi elle m'avait confié cette tâche importante de l'apaiser. Alors lorsqu'elle termina ses explications, je quitta le lit en lui dévoilant la superbe courbe de mes fesses galbées, musclées par les longues heures de nations. Inutiles de dire qu'elles étaient encore plus irrésistibles recouvertes de cette armure écailles, dont la texture se rapprochait d'une tenue moulante.

Non, je ne te guiderais pas. Si as déjà décidé de te reposer sur moi c'est que tu abandonnes l'idée de vaincre tes peur. Etre angoissé pas l'inconnu est tout à fait habituel et je ne vais pas te mentir, tu as toutes tes raisons, l'océan est un lieu effrayant. Je ne sais pas ce qu'ils ont dans la tête en voulant absolument que tu nous suive mais tu n'imagines pas à quel point perdre le contrôle peut être dangereux, même avec une sirène à tes côtés. Il est parfois difficile de ramener à la raison quelqu'un prit de panique...

Je me voulais dure, mais sincère. Peu importe quel était leur plans je ne leur laisserait surement pas emmener quelqu'un dans ces conditions, ou alors ce serait sans moi ! Cependant j'avais affirmé que je la guiderais pas dans les conditions actuelles... Mais cette condition pouvait changer.

Alors tout ce qu'ont a à faire, c'est de vaincre cette peur n'est-ce pas ? On ne pourras pas l'effacer comme les traces de craies sur une ardoise, mais si on peut au moins la contenir ça devrait suffire. Comme on a pas beaucoup de temps pour ça je vais te demander de me faire entièrement confiance d'accord ?

Comme le soleil perçant les nuages après une averse, un sourire dessine lentement mes lèvres jusque là tendues, et ma main se tend pour saisir celle de la princesse. Sa peau était douce, aussi pure que sa chevelure d'un blond rappelant l'or royal.

Pour faire simple, on va essayer de faire en sorte que tu puisses associer l'eau à une pensée agréable, à quelque chose de plus apaisant que la peur. Si tu arrives à te sentir un peu plus à l'aise dans l'eau on sera en bonne voie. Pour ça par contre à toi de trouver, à toi de trouver une idée agréable à laquelle rattacher l'eau.
*Quoi que j'aurais bien eu une idée agréable à lui proposer si ce n'était pas une princesse...*
Ca tombe bien tu es déjà en tenue en plus ! Sortons marcher un peu sur le sable, on trouvera un endroit à l'abri des regards pour combattre ta peur.

L'ile était entouré d'eau, mais pas très profondes aux abord. L'endroit parfait pour y aller doucement et l'aider à vaincre ses angoisses. Décidée à aider la princesse, je tire un peu trop sur sa main, emportée par l'enthousiasme. Résultat, me voilà avec une princesse qui trébucha contre moi.

Oops... Désolée... t'en fais pas pour moi ces écailles qui me recouvrent sont plus solides qu'elles en ont l'air en les touchant... Mais j'espère que toi tu n'as pas eu mal princesse.

L’eau était effrayante, oui... Alice déglutit doucement quand Lyli lui expliqua qu’elle ne pouvait pas faire grand-chose pour elle, et qu’elle avait effectivement raison d’avoir peur. Ce n’était pas vraiment ce qu’Alice avait envisagé comme discours rassurant, mais, au moins, on pouvait reconnaître à Lyli qu’elle était honnête. La sirène se redressa ensuite, et Alice rougit encore doucement en louchant sur ses fesses. Cette sirène était vraiment très belle, avec un corps légèrement athlétique qui ne pouvait que plaire à Alice, qui aimait les femmes fortes. Elle rougit donc encore, et décida de revenir à des choses plus sérieuses. Alice se releva lentement pour se rapprocher de Lyli, et papillonna des yeux quand elle posa sa main sur la sienne. Son cœur continuait à remonter doucement en elle, tourbillonnant dans sa poitrine, et elle hocha la tête, retrouvant l’usage de la parole :

« Je... C’est en raison de cet artefact, fit-elle en désignant la croix dorée suspendue à un collier. On l’appelle la Croix de Sylvandell, et... Enfin, je croyais que votre Reine vous en avait parlé... Bref, il n’y a que moi qui peux l’utiliser, et votre Reine pense que cet item sera utile contre... Enfin, pour retrouver sa fille. »

Alice était donc un peu forcée d’aller sur place. Quiconque tenterait d’utiliser la Croix de Sylvandell à sa place se confronterait à un artefact dénué de magie, car la Croix ne fonctionnait qu’au contact des Korvander. Il n’y avait donc pas d’autres alternatives, ce qui amena donc Lyli à faire une autre proposition, consistant à associer l’eau à un sentiment positif chez Alice. Celle-ci se pinçait les lèvres, se rappelant comme sentiment positif... La fois où Mélinda l’avait pénétré en swimsuit dans le bassin de la piscine municipale, en la serrant contre le mur. Mais elle ne pouvait pas vraiment raconter cela à Lyli, si ?

La jeune femme était donc décidée à la suivre, même si elle doutait que cela puisse résoudre le problème... Et, alors que Lyli s’apprêtait à y aller, elle tira un peu brusquement sur la main d’Alice, déstabilisant la jeune femme, qui tomba contre le corps de la femme. Elle heurta son armure, et posa naturellement ses mains sur ses épaules, ses seins venant frotter la tenue écailleuse de Lyli. Elle constata que celle-ci n’était pas aussi tranchante que ce qu’elle craignait, et resta blottie contre elle pendant quelques secondes, et rougit ensuite en constatant cette proximité... Et se recula légèrement.

« Je... Euh... Non, ça va ! Je suis plus résistante que j’en ai l’air, tu sais... Mais je te suis ! »

Elles sortirent donc du bateau, et s’éloignèrent de l’attroupement autour du banquet. Fort heureusement, le banquet allait éloigner les curieux, et, dehors, Alice nota que le soleil commençait à se coucher, offrant une soirée crépusculaire. Elle suivit donc la sirène, longeant la plage. L’eau remuait sur ses pieds, et elle laissa encore son regard dériver sur son corps. La tête blonde avait depuis longtemps fait son coming out en la matière, et ses yeux se montrèrent de nouveau distants.

Contournant des rochers, les deux femmes arrivèrent finalement à une petite crique face au coucher de soleil.

« C’est... C’est magnifique. »

Elle déclara cela en étant à côté de Lyli, sa main rejoignant la sienne. Alice la regarda encore, avec un léger sourire, le vent faisant légèrement remuer ses cheveux.

« Un souvenir positif, hein ? Honnêtement... Je ne vois pas trop de quoi il pourrait s’agir, Lyli. Pour l’heure, tout ce que je vois de radieux, c’est ton visage, tes cheveux se marient très bien avec le coucher de soleil ! »

Alice s’écarta alors, et avisa un rocher au milieu de la crique, ce qui fit jaillir une nouvelle idée dans son esprit.

« On... On pourrait nager jusque-là, non ? Ce serait un premier test pour moi ! »

Si Alice n'était pas une princesse et si la situation n'était pas en rapport avec une mission, on aurait aisément pu les confondre avec deux amantes, se baladant sur la plages en y laissant que quelques traces de pas, immédiatement emportées par les ressacs. Les derniers rayons du soleil couchant, apportaient eux aussi une certaine beauté au tableau déjà magnifique, en faisant briller divers reflets colorés sur les écailles de la belle sirène. Des reflets assorties à sa longue chevelure rousse, qui lui allait à merveille. Sur le coup, elle en vint à se dire qu'elle avait de la chance d'avoir cette couleur de cheveux, qui se mariait si bien avec le verdâtre mystique de ses écailles. Finalement, elles arrivèrent au lieu destiné, loin des premiers bruits de la fêtes qui ne semblaient maintenant être que des brouhaha sans sens. Néanmoins, cela aussi contribuait à l'ambiance, même si Lyli pensa un instant au buffet qu'elle ratait. Heureusement qu'elle était, au moins, en compagnie d'une appétissante princesse. Princesse qui semblait être elle aussi sous le charme à en entendre ses mots.

Allons ! Si tu n'étais pas une princesse je pourrais croire que tu es en train de me faire des avances ! Les jolies blondes comme toi son faites pour porter de belles longues robes blanches, pour un jours diriger un royaume aux côtés d'un prince ! Dis-elle dans un petit rire en portant un index mouillé et aimanté de quelques grains de sable contre les lèvres de la princesse, comme pour l'empêcher de prononcer un nouveau tabou. Faisons plutôt comme tu l'as dit, allons nager là bas que je puisse voir comment tu te débrouilles.

L'index glisse vers son bras pour finalement se retrouver de nouveau main dans la main avec la princesse, et la guider avec elle vers l'océan. Ce n'est pas très loin, et même si elles n'avaient pas pieds, il était possible de voir le fond aisément après s'être un tantinet éloigné du bord. Arrivée prêt du rocher, Lyli lâche la petite princesse dans le grand bain pour voir comment elle se débrouille, et sa posture à la surface. Elle penche la tête sur le côté, l'air un peu perplexe.

Mouai, on voit que l'eau c'est pas ton truc, mais au moins tu coules pas.

Cependant, elle ressent que la princesse n'est pas vraiment à ses aises, un peu comme un requin sentirait la détresse d'une proie qui serait son prochain déjeuner sous peu. Là ou elles iront, elle paniquerait sans doute au moindre danger, ce serait trop risqué. Du coup...

Bon, si tu n'as pas encore de souvenir positive c'est pas grave belle princesse...

Puis elle plonge, disparaissant à la vue de la princesse de Korvander, pour remonter une dizaine de secondes plus tard au même endroit, en face d'elle, le visage et les cheveux tout mouillés ainsi qu'un regard totalement différent. Le sourire espiègle de Lyli laisse place à ses belles lèvres entrouvertes, et son regard océan serait capable d'appeler un marin au fond des eaux ( https://static.f-list.net/images/charimage/15143581.jpg ). On aurait pu croire que Lyli essayait de charmer Alice pour l'engloutir dans les eaux, mais son charme était en réalité naturel, sans aucune magie de la sorte. Elle ne voulait après tout pas hypnotiser la princesse dont elle attrapa les deux mains.

Ces souvenirs positives, nous allons les tisser de ce pas...

Il fallait l'habituer à rester sous l'eau, d'abord proche de la surface pour qu'elle se sente en sécurité. Et dans le but de cette thérapie, Lyli plongea lentement avec les deux mains de la princesse dans les siennes. Ses cheveux flamboyants ondulaient autours de son visage comme une flamme, ses écailles mouillées paraissaient être aussi moulante que le cuir, bien qu'elles soient légères et faisant partis intégrales de sa peau. Attendant de voir la réaction de la princesse, Lyli restait plantée dans ses yeux, sous la surface, en ondulant doucement dans ce nouveau monde silencieux, qui bloquaient même désormais les lointains sons de la fêtes pour les capturer dans ce monde qui leurs appartenaient.

Si la princesse pouvait associer le monde aquatique et les profondeurs au visage et à la chaleur de la jolie sirène, le paris serait gagné.

Lui faire des avances... Est-ce vraiment ce qu’Alice était en train de faire ? En réalité, mentalement, la jeune Princesse se réfugiait derrière des notions qu’elle connaissait bien, comme un moyen défensif de lutter contre la peur qu’elle ressentait en ce moment. La mer provoquait en elle une certaine anxiété, et elle combattait cela en jouant, bien assez maladroitement, la carte de la séduction. Somme toute, Alice ne faisait qu’appliquer inconsciemment les schémas qu’elle avait appris auprès de Mélinda. Devant elle, Lyli s’amusait de cette situation, et proposa qu’elles nagent ensemble. Toutefois, nager avec une main prise était un peu compliquée pour Alice, qui nagea donc en étant à côté de la femme.

Alice s’en sortait à la brasse. Elle nageait même plutôt bien, preuve qu’elle ne craignait pas la noyade. Ce qui l’inquiétait, ce n’était pas l’eau en soi, mais la profondeur de la mer, son immensité... Rien qu’à s’imaginer dériver sur cette étendue bleue, elle en avait des vertiges. Personne ne pourrait la retrouver, et elle se voyait dériver, emportée par un courant irrépressible, petite bouée perdue à la mer. Tout en nageant, elle sentait Lyli à côté d’elle, et leurs doigts se frôlaient régulièrement.

Le rocher vu par Alice n’était pas très éloigné pour une sirène. Pour Alice, c’était difficile, car elle n’était qu’une humaine. Mais, en toute objectivité, il fallait bien lui reconnaître qu’elle savait bien nager. Pas de mouvements hasardeux, mais une démarche détendue, souple, qui faisait qu’elle nageait correctement. Alice rejoignit ainsi la petite île, et grimpa dessus. Elle posa ses fesses sur le sable, et se retourna vers Lyli, qui commenta ses performances. Alice rougit doucement en baissant la tête, avant de lui répondre :

« Ce... Ce n’est pas l’eau en soi, c’est... C’est la mer. Je m’en sors très bien dans une piscine ! »

Hélas, la mer était un peu plus grande qu’une piscine. Alice avait été traumatisée dans son enfance par les récits des Commandeurs sylvandins relatant leurs traversées en bateaux, et, de manière plus générale, le fait qu’elle n’ait jamais vu la mer avant son adolescence avait aussi contribué à ce mythe, cette peur qu’il fallait démystifier. Lyli indiqua alors que son absence de souvenirs positifs n’était pas bien grave, et... Plongea dans l’eau.

« Lyli ? Hey ! » s’exclama Alice.

Elle vit la silhouette disparaître dans l’eau translucide, et, le temps qu’elle batte des cils, Lyli remonta, sa tête arrivant entre ses jambes. Les pieds d’Alice trempaient en effet dans l’eau, et, en voyant son beau visage mouillé, ses lèvres pulpeuses et ses yeux bleu azur, Alice déglutit doucement, commençant à sentir une saine chaleur remonter dans son bas-ventre.

« Lyli, je... »

Alice sursauta doucement quand les mains de Lyli saisirent les siennes, et vinrent lentement la tirer dans l’eau. Alice se sentit glissée, et se retrouva dans l’eau. Elle glissa sur le corps de Lyli, et, quand la sirène plongea, Alice se retrouva lovée contre elle. Elles glissèrent ensemble, et Alice rouvrit doucement les yeux. Ses cheveux flottaient dans l’eau, se mélangeant à ceux de la femme. Lyli se laissait lentement tomber, et la jeune Princesse n’arrivait pas à détacher son regard de son visage. Les fonds marins étaient pourtant connus pour être magnifiques, somptueux... Mais elle n’avait d’yeux que pour le visage de la sirène.

*Si belle...*

Et là, contre elle, elle sentait le contact réconfortant de la sirène. L’eau les absorbait, de sorte qu’elles n’entendaient même plus le son de la fête. Elles étaient là, toutes les deux, flottant ensemble. Le cœur d’Alice lui semblait être sur le point d’exploser dans sa poitrine.

Le baiser vint ensuite naturellement. Sa main s’appuyait sur l’épaule écailleuse de Lyli. Même sa tenue était agréable, et son corps se frottait doucement sur ses écailles, sans se couper. Alice, qui ne pouvait parler, l’embrassa donc, naturellement... Instinctivement. Ses lèvres se collèrent aux siennes pendant quelques secondes, et elle ferma de nouveau les yeux pendant la durée de ce baiser.

Une autre question allait toutefois rapidement se poser dans son esprit... Comment faire pour respirer sous l’eau ?

Même face aux sirènes la princesse n'avait rien à envier de leur beauté. Sa chevelure or ondulait autours de son visage à cause de l'eau qui engloutissaient les deux femmes, rappelant un champ de blé doucement poussé par le vent, grâce à la couleur très clair de ses longues mèches. Derrière les quelques épis tombant sur son front,  deux magnifiques pupilles aussi pure qu'un cristal s'ouvraient et se fermaient périodiquement pour luter contre l'agression de l'eau. Même si le liquide marin était froide, surtout à cette heure-ci, et que la sirène n'en avait crainte au vu de son revêtement d'écaille régulant sa température, la rousse pouvait quand même clairement distinguer une chaleur autours de leurs corps. Cette chaleur n'était peut-être que son imagination mais c'était en tout cas l'impression qu'elle en avait durant ce baiser subaquatique, caché sous la surface de l'eau tel un éternel secret. Nul doute qu'un scandale et des quiproquos auraient éclatés si quelqu'un avait pu voir cette scène à la surface.

Je me demande ce que les tiens penseraient, s'ils voyaient ça.

Avec un large sourire et après avoir doucement quitté ses lèvres, à regret, la sirène démontre l'un de ses nombreux avantage en ce milieu sous-marin lorsqu'elle adresse ses paroles claires, et nullement broyées par l'eau. A vrai dire, la créature marine se fichait bien de ce que les autres auraient pu pensé et elle en voulait que provoquer la gêne de l'adorable princesse en lui soufflant cette idée à l'esprit. Mais tandis qu'elle s'amusait, un détail lui vint à l'esprit. Elle ne savait pas vraiment durant combien de temps elles étaient sous l'eau, et les princesses n'étaient généralement pas des plus entrainées pour ce genre d'exercice, surtout lorsqu'elles possédaient une appréhension envers l'eau. En se rappelant cela et ne souhaitant pas lui créer une sensation de déconfort, en gardant à l'esprit sa mission, Lyli lui saisit délicatement les deux mains et y entremêle ses doigts, gardant toujours le même lumineux sourire peint aux lèvres. " Tout va bien " semble-t-elle dire en se plongeant au fond de ses yeux qu'elle aime tant admirer, et à l'intérieur desquels la sirène a l'impression d'y croiser plusieurs sentiments. Ne pouvant se retenir, elle se plonge dans un nouveau baiser tout aussi tendre en penchant légèrement la tête sur le côté, resserrant l'étreinte de ses doigts et appuyant sa poitrine, agréablement recouverte de ce revêtement d'écailles spéciales, contre celle de la princesse.

A nouveau, la chevelure blonde et rousse se rencontrent et s'épousent elles aussi comme pour suivre l'exemple de leurs corps, dont l'étreinte est désormais resserrée par les cuisses de Lyli, délicieusement galbées par la natation. Son coeur accélère, et leurs torses blottit l'un dans l'autre laisse profiter à chacune de ce concert de tambours palpitant... Peut-être est-ce à cause de l'oxygène qui se consume, ou de l'effet que lui produit la sirène, mais Lyli a l'impression que celui de la princesse bât plus frénétiquement. De toute façon, la belle créature écaillé fait route vers la surface qui n'est qu'à quelques pouce par dessus leurs têtes, pour la briser avec élégance, sans rompre le baiser. Tant pis si elles sont vus... Bien qu'elles devraient être tranquille ici.

*Je sais qu'il ne s'agit que d'une mission... mais j'ai réellement envie de la faire mienne...*

Alors que le baiser s'estompe aussi lentement qu'il avait commencé, la sirène rouvre à demi les yeux en pinçant la lèvre inférieur de la princesse entre les sienne. Tel un trophée, elle ne la relâche pas pendant plusieurs seconde en la fixant, avant de finalement entrouvrir la bouche dans un soupir.

Comment ça va princesse ? Je voulais être sure que tu ne perde pas ton calme sous l'eau...

Elle voulait en être sure et entendre de vive voix que tout allait bien, ou au contraire d'apaiser ses craintes si elle en avait encore à propos de l'eau. Si elle la poussait trop et que la panique prenait le dessus c'en serait terminé. Ainsi, blottit contre son corps, dans une étreinte liants leurs silhouettes, Lyli attend son approbation pour replonger... aussi bien sous l'eau que dans l'intense spirale de désir brûlant qui s'annonçait.

Alice était… Confuse. Perturbée, même. Cette sirène la troublait ! Ses baisers, son corps, les pressions de sa peau contre la sienne, même sa combinaison écailleuse et moulante ! Alice ne savait plus quoi penser, ce qui était d’autant plus perturbant que, à première vue, l’idée même de plonger dans l’eau aurait dû la terroriser sur place. Mais cette panique, bien légitime pour une montagnarde, se mélangeait à un autre sentiment, à une chaleur qu’elle connaissait très bien, cette chaleur corporelle qui remontait de son bas-ventre pour filer dans tout son corps.

Devant elle, Lyli se mouvait à son aise, et retourna l’embrasser à nouveau. Alice frissonna, et en profita pour aspirer l’air que les belles lèvres de Lyli déversaient en elle. Elle posa ses mains sur ses hanches, et se lova contre elle, soupirant doucement en sentant les écailles se frotter contre sa peau. Alice ne pouvait pas parler, mais parler était-il vraiment nécessaire ? Les corps parlaient pour elles, et exprimaient infiniment mieux que des mots tout ce qu’Alice ressentait en ce moment !

« Hmmmm… »

Difficile de dire si Lyli perçut ce soupir, mais plusieurs bulles s’échappèrent des lèvres d’Alice. Malgré l’eau qui l’entourait et atténuait ses sens, elle avait clairement senti le goût des lèvres de Lyli, le frottement des écailles sur sa peau, un frottement qui la faisait doucement vibrer, ainsi que les mains de la sirène palpant son corps. Faiblement vêtue, elle sentait son bikini, mal attachée, commencer à se détacher… Et, de fait, quand Lyli la ramena à la surface, le haut se retira. Mal fixé ? Dégrafé volontairement ? Là encore, le doute était permis, mais Alice remonta à la surface.

C’était comme si Lyli l’ensorcelait, la subjuguait, développant chez Alice une soif croissante. Elles remontèrent donc à la surface de l’eau, et Alice aspira une grande bouffée d’air, tandis que Lyli, après quelques secondes… L’embrassa de nouveau. Un baiser très spontané, auquel Alice répondit bien volontiers. Et, quand le baiser se rompit, si Lyli regardait bien, elle put voir, pendant quelques instants, les pupilles d’Alice prendre une couleur rose vive, qui ne dura pas longtemps.

« Tu as vraiment des lèvres magnifiques, Lyli… »

Alice se blottit alors contre elle, et, en continuant à frotter son ventre contre celui de Lyli, uen marque commença doucement à se former. Un signe qui ne mentait pas sur l’excitation qu’Alice ressentait. C’était ce qu’on appelait la « marque des succubes », ou encore le « sceau de Lust ». Cette marque était la preuve qu’Alice avait été bénie par la Déesse Lust, et, quand ce sceau se formait, elle devenait bien plus sensuelle. Lyli pourrait alors sentir la chaleur de la jeune Princesse s’accroître encore.

Restant collée à elle, Alice déplaça son visage dans le creux du cou de Lyli, humant sa délicieuse odeur, et frotta doucement son nez contre sa peau, avant de l’embrasser encore.

« Je… Je n’ai pas peur avec toi, Lyli, au contraire… Je me sens bien, si bien… »

Elle resta lovée contre elle, sentant encore le désir croître en elle.

« En revanche, pour ce qui est de conserver mon calme… Plus je suis contre toi, plus je me sens défaillir… »

Alice apposa ensuite son front contre celui de Lyli, se pinçant doucement les lèvres, et l’embrassa une nouvelle fois, en posant chacune de ses mains sur ses joues. Un nouveau baiser, qui ne visait qu’à exprimer la passion de la Princesse, et à confirmer pour Lyli que la Princesse ne venait pas de Lumen, mais bien d’une contrée aux mœurs plus libres, où la morale religieuse de l’Ordre Divin ne s’était pas développée.

Reprenant son souffle après ce nouveau baiser, Alice poursuivit, ses seins se frottant contre ceux de la sirène :

« Guéris-moi de ma peur… Je crois… Je crois que, pour cela, il va falloir… »

Léger mordillement des lèvres, léger rosissement des joues, le tout trahissant sa timidité…

« …Je crois qu’il va falloir que nous fassions l’amour dans l’eau, Lyli… Je veux être tienne » acheva la belle blonde.

Et elle scella cette demande par un ultime baiser…

Non, Lyli avait surement du divaguer sur le moment, et pourtant la sirène aurait juré voir ses pupilles prendre une teinte rose l'espace d'un instant. Ca avait été étrangement hypnotisant, la princesse des mers balbutia un instant comme si les rôles venaient de s'inverser et que c'était elle, l'être dans les bras d'une créatures mythique. la princesse avait toujours été si belle depuis leurs premières rencontres, le premier échange de regard, et pourtant elle lui paraissait tout à coups plus resplendissante que jamais, irrésistible. Oh mon dieu, quel sensation étrange, à cet instant la rouquine dut se mordre la lèvre inférieur jusqu'au sang pour ne pas céder, elle avait été à deux doigts de céder à ses instincts les plus primaires et de lui faire sauvagement l'amour sous l'eau. Comment pouvait-elle tout à coup être excitée à ce point ? Les pupilles rosies y étaient pour quelque chose ? Comme pour briser le silence dans l'espoir de se calmer, l'être marin racla de la gorge pour éclaircir sa voix peu confiante, expulsant de ses lèvres les premières pensées idiotes qui tournoyaient dans son esprit embrumé.

Tu... tu trouves pas qu'il fait chaud tout à coup ? Il doit y avoir un courant marin, ou quelque chose comme ça...

Bien sur, un courant marin... Le corps de Lyli était si chaud qu'elle aurait surement dégagé des phéromones si elle était une bête sauvage. De toute évidence c'était la proximité avec cette princesse qui l'émoustillait autant, elle ne faisait que se rapprocher, elle qui avait pourtant si peur de l'eau... La situation se renversa même au point que la bourgeoise blonde fit elle même une proposition que Lyli n'attendait pas... mais qui fit bondir son corps de plaisir : Elle l'inciter à faire l'amour dans l'eau. Elle ne put s'empêcher de l'embrasser à cette remarque, un baiser cette fois si profond qu'elle y initia sa langue pour l'entremêler comme un serpent avide autours de la sienne. Leurs poitrines se pressaient et se rehaussaient sous la pression de leurs corps s'appuyant férocement. Après avoir jouée la petite princesse coquine difficile pour Lyli de se contenir, et les évènements allaient devenir plus sauvage désormais...

Mhhh.... te faire l'amour dans l'eau ? Mhhh... Tu n'as pas peur ? On raconte de bien vilaines choses sur humpf.... nous.
Ses mots s'entremêlaient difficilement au milieu du baiser si torride que l'on pouvais entendre leurs lèvres se dévorer avec gourmandise.
Imagine.. Humffff... si je me laissais emporter... tu pourrais boire la tasse...

Mais qu'il en soit ainsi, c'est pas comme si elle en avait pas envie depuis le début de toute façon, de capturer cette princesse pour qu'elle soit sienne l'espace d'un instant. Et puis le danger pouvait être une notion excitante dans certains contexte.

Très bien princesse... les désirs de la royauté sont des ordres ! Je vais te faire l'amour sous l'eau jusqu'à ta dernière once de souffle, et le secret sera jalousement gardé par l'océan... personne n'en saura jamais rien... ma princesse.

Après avoir ricané longuement, Lyli enroule ses cuisses galbées derrière le popotin de la princesse, serrant férocement l'étreinte pour capturer son corps dans le sien. Leurs chair s'épousaient ainsi et leurs corps ne faisaient qu'un, unis par la puissante capture de la sirène. L'étreinte était si féroce qu'elle pressait la blonde, tout en restant agréable pour autant, son but n'étant pas de franchir le cap de la douleur. Puis leurs corps disparaissaient entièrement sous le voile d'eau salé, ne laissant à la surface qu'une onde se propageant, et les dernières longues mèches blondes de la princesse. Désormais en apnée, la seule ressource d'oxygène pour la princesse était Lyli elle même, selon le bon vouloir de ses lèvres. Bien qu'elle ne souhaitait pas la torturer, elle l'embrassait langoureusement pendant toutes la descente mais sans lui partager son air. La sirène se montrait espiègle, joueuse, mais cela faisait aussi parti du plan initial. Si elle parvenait à même  lui faire associer le manque d'air à une sensation agréable et mémorable... Alors sa peur de l'eau ne serait qu'un lointain passé.

Ca ne faisait que commencer pour pourtant son plan semblait bien partie. Même sans lui donner de l'air sa langue ne se décollait pas de la sienne et la sirène ne lui laissait aucun répit, pour que ses pensées ne se tournent qu'envers une unique chose : le plaisir. Durant toute la descente Lyli ondule son corps et surtout son bassin de gauche à droite, de haut en bas, frictionnant ses lèvres intimes chaudes et enflées de plaisir contre celles de la princesse. De même pour sa large poitrine qui bataille contre celle de son amante blonde, se fouettant, se collant et se décollant dans d'agréables rebonds. Rien ne pouvait troubler l'instant présent, ni même les bulles d'airs qui s'échappaient de leurs narines, et ni même la main droite de Lyli qui, coquinement, se glissa sur les fesses de sa belle Alice, pour la lui caresser et la malaxer. A ce même moment leurs corps touchaient le fond dans un petit bruit sourd lorsque la princesse heurta le sable, qui se souleva dans un nuage de fumée jaunâtre.

Alice était sûre de son coup… Certes, elle avait terriblement peur de l’eau, mais, d’un autre côté… Et bien, elle aimait faire l’amour. N’ayant pas été formée et éduquée selon les préceptes ordéens, elle n’avait pas une hostilité de principe à l’encontre des rapports sexuels, où elle estimait avoir développé une certaine expertise. Alors, pourquoi ne pas conjurer sa peur par quelque chose qu’elle appréciait ? Et Lyli était une excellente accompagnatrice, une magnifique guide, belle et forte, qui avait aidé à convaincre Alice de nager ! Et ça, somme toute, c’était déjà un exploit ! Alice n’avait donc aucune raison de se méfier d’elle, et Lyli sembla même amusée par cette proposition. Alice rougit doucement, d’ailleurs, trouvant son audace assez impressionnante… Mais elle n’avait pas spécialement conscience que, parfois, la marque de Lust s’emparait d’elle. Elle devenait alors beaucoup plus directe, et sourit quand Lyli lui indiqua qu’elle pourrait boire la tasse.

Un franc sourire, et elle se rapprocha de la sirène, posant ses mains sur ses épaules, et l’embrassa brièvement sur les lèvres.

« Je pourrais déjà me noyer ici, tu sais… Je n’ai jamais nagé aussi loin dans la mer ! »

Et c’était en soi un peu absurde, car elle nageait extrêmement bien dans la piscine, et avait déjà fait l’amour à plusieurs reprises avec Mélinda et ses esclaves dans des bassins. Mais, dès qu’elle approchait d’une vaste étendue d’eau, une peur panique la saisissait. Alors, c’était idiot, mais se réfugier dans le sexe avec une jolie sirène, c’était pour elle un excellent moyen de lutter contre cette peur qui s’instillait en elle.

« J’ai toute confiance en toi, Lyli, ma belle sirène… » glissa-t-elle ensuite, avec l’un de ces sourires dont elle avait le secret, un sourire qui transpirait de joie, mais aussi d’une certaine innocence, et, enfin, d’une relative malice.

Ses yeux luirent également, et Lyli enroula alors ses cuisses autour de sa taille. Elle s’appuya contre elle, et serra un peu. Alice gémit doucement, et se mordilla les lèvres. Elle crispa ses mains sur le corps de sa partenaire, serrant ses épaules. Alice était une fétichiste, mais aussi une masochiste qui aimait qu’on écrase son corps ainsi. Cette sensation de chaleur, d’écrasement, avec l’onctueux frottement des écailles de sa partenaire…

Alice frissonna lentement, et caressa le corps de Lyli, glissant sur sa soyeuse combinaison verte, rougissant encore un peu plus fort.

« Aaaah, Ly-Lyli… N’hésite pas à… À serrer un peu plus fort. »

Elle avait déjà été étranglée comme ça, une fois, dans la queue chaude et épaisse d’une Lamia. Cette situation avait été particulièrement exquise, et c’était un peu ce qu’elle ressentait en ce moment avec Lyli. Elle se sentit ensuite progressivement descendre, et gémit encore, avant de se concentrer. Elle gonfla ses joues en prenant une grosse aspiration, et…

…Disparut sous l’eau. Elle ferma les yeux au début, avant de progressivement les rouvrir. Lyli put voir cette lueur violette dans ses yeux, et Alice releva la tête. Elle vit le niveau de l’eau qui s’éloignait, et soupira alors. Elle rouvrit les lèvres, et Lyli se pencha alors sur elle. Ses seins moulés se frottèrent aux siens, et Alice frémit doucement, ouvrant la bouche. Des bulles d’air s’échappèrent de ses lèvres, puis elle laissa Lyli l’embrasser.

« Mmmhmm… »

Dans l’eau, Alice ne pouvait pas parler, mais elle frissonna à ce contact. Les sensations étaient toujours là, et Lyli l’embrassa longuement, se crispant encore contre elle. Alice posa sa main sur ses cheveux, et en aventura une autre sur ses fesses, palpant celle-ci. Elle répondit volontiers à son baiser, s’y absorbant pleinement. Elle sentit finalement ses pieds heurter le sol ensablé, et Lyli s’écarta alors. Alice se sentit partir en arrière, et défit ses quelques vêtements. Toute nue, elle tourna la tête, tout en commençant à se coucher vers le sable.

*Oh…*

Autour d’elles, le spectacle était loin d’être horrible… C’était même tout le contraire ! Un paysage magnifique s’offrait à elles, avec de multiples bancs de poissons, et une végétation luxuriante, multicolore… Alice promena sa main sur le sable à côté, et s’y engouffra, élevant des particules de sable dans l’eau, puis sourit encore à Lyli. La marque de Lust luisait alors bellement sur le ventre de la Princessek, qui caressa ensuite la joue de Lyli.

*Merci* voulait-elle lui dire.

Elle se pinça les lèvres doucement.

Lyli avait décidé de ne pas serrer la princesse trop fort entre ses bras, de peur de lui faire mal et que cela ne lui soit inconfortable. Contrairement à ses attentes c'est pourtant ce que la belle blonde aux cheveux d'or souhaitait, lui demandant de serrer un peu plus fort. " un peu " ? Ca sonnait presque comme " serre moi aussi fort que tu peux " était-elle une sorte de fétichiste de l'étreinte et de la constriction ? Dommage, Lyli n'avait pas de longue queue puissante de lamia pour cela mais sa force sous l'eau était plus que suffisant pour accéder à son désir, mais... à quel point devait-elle serrer ? C'est surtout la question qui taraudait la sirène rousse durant leurs coulée, ça et combien de temps Alice était capable de retenir son souffle, car Lyli aussi avait ses petits fétichismes à elle, tout comme la belle noble, et parmi ses nombreux l'entrave de la respiration y trouvait une grande place. J'espère que sa complice serait y trouver du plaisir dans l'ivresse du manque d'oxygène. Si elle prenait peur ou n'y trouvait pas son compte elle le lui ferait de toute façon surement bien comprendre sans que cela ne nuise à leurs rapports... Car la sirène ressentait déjà une grande connexion entre elles.

Et elle ne le pensait pas à cause de ces douces mains posées sur ses fesses, ni même à cause de cette douce et étrange lueur violette qui émanait d'elle comme un sortilège, même si cette dernière l'intriguait. Non son attirance pour la douce princesse était plus naturelle que ça, Lyli avait autant envie de la protéger que de partager avec elles ses pensées les moins sages... Ces dernières la faisait d'ailleurs rougir de honte et elle préféra les taire en scellant un nouveau baiser quand la princesse caresse sa joue. Le contact de sa peau écaillée au toucher presque aussi lisse que du latex ou du cuir souple, n'en était que plus agréable maintenant que la blonde était nue. Cette sensation soudaine fit frémir Lyli qui se recula par réflex dans un sursaut, avant de lentement retourner l'épouser et continuer ce baiser. Dévorer ses lèvres était un pur délice dont elle ne se lassait pas et au fur et à mesure qu'elle y engouffrait la langue ses mains ainsi que ses jambes se glissaient autours de son corps. Peu à peu, l'étreinte promise se mettait en place, les deux mains fermement ancrées dans le dos de la princesse et ses deux cuisses largement galbées par la natation autours du fessiers et des jambes de sa complice. Elle ne sera au début qu'un petit peu, puis bientôt comme elle l'avait fait à la surface, en rompant le baiser pour regarder Alice.

Fait le moi comprendre si tu veux que j'arrête de serrer...

La belle rousse toisa les yeux ciel de Alice avec ses propres pupilles vert émeraude, à moitié fermé. Ses cheveux rouges flottaient autours de son visage comme une chaude flamme dans cet océan froid et les lèvres entrouvertes de la créatures laissèrent échappées quelques bulles d'air vers la surface, en serrant d'avantage sa poigne. Jusqu'ou devait-elle serrer, jusqu'à quand devait-elle l'empêcher de respirer, ces deux questions tournaient encore en boucle dans la tête de Lyli qui avait peur de l'effrayer. Lorsque le moment se montrerait, elle le verrait bien de toute façon, se dit-elle... Alors elle ne la laissa toujours pas respirer, et augmenta encore l'étreinte en serrant plus fort. Au fur et à mesure qu'elle serrait Lyli sentait sa poitrine se compresser d'une telle force contre ceux de la princesse que ses orbes de chaire semblaient sur le point de déborder de ce câlin puissant. Son corps était si serré, si comprimé contre le siens, qu'elle pouvait sentir les battements du coeur de Alice tambouriner. C'était excitant, Lyli se prenait pleinement au jeu et augmentait de manière graduelle l'étreinte jusqu'à ce que cela commence à devenir difficile de serrer.

* J'ai l'impression d'être l'un de ces serpent géant qui s'enroule autours de ses proies... c'est une sensation étrange...*

Mais pas désagréable en effet... Et pour en rajouter une couche, Lyli retourna l'embrasser avec fougue... en serrant une nouvelle fois ce corps déjà compacté entre ses bras et ses jambes, et contre son torse. La constriction était ferme, et nul doute qu'elle ne pourrait plus en respirer si elle n'était pas déjà forcée d'être en apnée. Toutes ces sensations, et le danger grandissant du manque d'air faisait mouiller Lyli, et impossible que la princesse ne s'en rende pas compte serrées comme elles l'étaient... ce liquide était bien plus chaud et réconfortant que la fraicheur de l'eau de mer.

*Bloup-bloup !*

Des bulles d’air s’échappèrent des lèvres de la Princesse quand la sirène commença à serrer. Lyli était magnifique, et, dans l’eau, alors que les sens étaient perturbés, Alice la ressentait parfaitement bien. Une forte chaleur remontait en elle, tandis que son cœur tambourinait fiévreusement dans sa poitrine. Les fantasmes, ça ne s’expliquait pas rationnellement, mais Alice avait effectivement un fantasme sur tout ce qui était, de près ou de loin, lié à la soumission. Dans l’eau, elle était privée de ses moyens, et son guide se pressa contre elle, venant lui dire de ne pas hésiter à lui signaler tout problème. Alice hocha en retour la tête de haut en bas.

« Blll-blll… »

Ses mains se décalèrent des fesses de la sirène pour se crisper sur ses épaules, en appui, tandis que la sirène commença à serrer. Elle avait une force incroyable, sans doute renforcée par ce contact aqueux, et Alice soupira faiblement, sentant ses muscles frémir. Les jambes de Lyli s’enroulèrent autour de sa taille, et ses bras aussi, tandis que leurs corps se frottèrent l’un à l’autre. Grisant ; le contact fit encore gémir Alice, qui laissa s’échapper des bulles d’air droit sur le beau visage de la sirène. Surprise, celle-ci se recula alors, et Alice la rejoignit, puis elles s’embrassèrent alors.

Ce fut un délicieux baiser, et Alice soupira en sentant le corps de Lyli s’écraser contre le sien. Elles flottaient au fond de l’eau, proches du sable. Alice inspirait à pleines gorgées l’air s’échappant des lèvres suaves de la sirène, qui serra un peu plus fort. Les yeux d’Alice se voilèrent, ses doigts se crispèrent, mais ses joues s’empourprèrent, et son corps sembla se relâcher, tandis que la combinaison moulante de Lyli s’enduit de sa fine cyprine.

« Hmmm… »

Lyli rompit le baiser, et serra encore un peu, tout en venant embrasser la joue d’Alice, ainsi que son cou, la laissant ainsi lutter contre le manque d’oxygène. Se sentant très excitée, Alice se tortilla sur place, frissonnant encore. Elle sentit Lyli l’embrasser encore, et elle attendit ensuite, patientant en voyant que l’air commençait à manquer chez la Princesse. Celle-ci remua encore, se frottant contre la combinaison de Lyli, et sa bouche s’ouvrit encore, libérant des bulles d’air. Elle commençait à étouffer, et Lyli l’embrassa alors à nouveau, serrant en posant sa main sur ses cheveux.

Alice s’absorba dans ce baiser, libérateur, rendu encore plus exquis par le fait que la sirène lui apportait une bouffée d’air frais. Sa main se posa sur les cheveux de Lyli, et l’autre glissa sur les hanches de Lyli, caressant sa combinaison, grattant les tendres écailles, et se positionna ensuite sur ses fesses. Elle palpa ce délicieux postérieur, et crispa ses doigts dessus, gémissant encore, se frottant contre sa partenaire. Alice aurait voulu que ce moment ne se termine jamais, et, tandis que le temps passait, et qu’elle alternait entre les phases où Lyli la privait de respiration, elle mouillait de plus en plus. Ses seins venaient se frotter à ceux de sa partenaire, appuyant fortement dessus.

Elle ne saurait l’expliquer comment, mais elle adorait ça, tout simplement !

Le temps semblait s'arrêter sous l'eau, comme figé par les ondulations des courants marins capturant dans leurs sillons chaque secondes, chaque sons, et chaque murmures de la princesses immédiatement emprisonnés dans ces bulles d'air. Cet air si précieux qui s'échappait contribuait à l'excitation, dans un processus d'adrénaline libérée par le besoin grandissant de respirer. Même si la sensation restait légère sur décision de Lyli qui ne voulait ni brusquer la princesse, ni éveiller en elle sa peur de l'eau profonde, elle restait tout de même assez présente pour accentuer le délice de cet instant. D'ailleurs, la blonde ne semblait guère s'en plaindre, ni faire quoi que ce soit pour se débattre et se soustraire du moment présent. Preuve que Lyli gagnait son paris : habituer la douce princesse aux profondeur aquatique, et à l'associer au plaisir plutôt qu'à la peur...

A en juger par le fluide chaud qui inondait le corps écaillé de Lyli, et qui n'avait rien à voir avec l'eau de mer, la sirène put se satisfaire de la réussite en l'appréciant directement, ondulant son corps au milieu de cette étreinte presque digne d'une lamia, durant toute l'éjaculation princière ! Si douce, si agréable, si belle... un tas de mots tourbillonnaient dans l'esprit de Lyli à ce moment en fixant la bourgeoise, lors de son éjaculation. Si la créature aquatique n'était pas si frivole nul doute qu'elle aurait même pu tomber amoureuse de Alice !

Tu te débrouilles très bien... murmure la sirène d'un ton fier et doux, en caressant ses cheveux.

Mais aussi agréable qu'était cette lourde étreinte et les échanges de baiser pour rationnant l'air, Lyli décida de battre des jambes pour lentement remonter vers la surface, continuant constamment les baisers mais aussi l'étreinte, qu'elle ne relâcha qu'une fois le plafond d'eau brisé. Leurs têtes hors de l'eau, la sirène pouvait enfin respirer un air agréable et frais, qui ne sortait pas des lèvres de Lyli cette fois. Reste à savoir lequel des deux précieux oxygène avait été le mieux pour la princesse, ceci dit...

C'était parfait, tu t'es bien débrouillée, un vrai poisson dans l'eau bravo Alice !

Sans même s'en rendre compte, elles avaient un tout petit peu dérivées depuis leurs plongées, bien que ce ne soit qu'un détail maintenant.

Mais je ne penserais pas que tu te lâcherais si vite, vilaine princesse ! dit-elle espièglement en frottant sa cuisse galbée et recouverte de son revêtement écailleux qui se rapprochait du latex, comme pour lui rappeler de quoi elle voulait parler. C'était comment ? Tu sais... je veux dire... c'était pas trop effrayant de te retrouvée enroulée dans mon corps à ma merci ? Et de ne pas pouvoir respirer quand tu le voulais ?

Lyli demandais cela d'un air gêné, comme si elle avait déjà une autre idée en tête, un désir inavouable qu'elle essayait de faire passer comme étant la prochaine étape de l'entrainement, lié à leurs mission du lendemain.

Je demande ça parce que, même si je m'efforcerais de rester avec toi pour te protéger, il n'est jamais exclus que les choses ne se passent pas comme prévus. Si une de ces créatures marines te capturait et t'entrainait dans les fonds, que tu était forcée de retenir ton souffle plus longtemps sans que je puisse te donner de l'air... Si cela devait arriver il faudrait que tu garde ton calme, que tu ne panique pas malgré l'urgence... nous allons travailler cela maintenant, si tu te sens. Enfin... si tu me fais assez confiance... et si tu aimerais manquer d'avantage d'oxygène... enfin que cela ne te ferait pas peur... je voulais dire....

Bien sure, cela n'était qu'un prétexte pour garder main mise sur son oxygène avec plus de sévérité sous l'eau, flirter avec le danger et user d'avantage de l'adrénaline qui en découlerait. D'ou la gêne de Lyli et la déroute de ses propos, même si cette situation catastrophique pouvait réellement arrivée et que s'entrainer à la gérer n'était pas une idée absurde !

Bon, je vais quand même pas aller jusqu'à te ligoter pour que tu joues réellement les princesses en détresse hein ! Ah ah ah...

La sirène scelle son espièglerie dans un baiser, noyant cette dernière petite blague dans la tendresse de leurs lèvres chaudes, leurs coeurs battant à l'unisson.

Ce qu’Alice vivait ici était indescriptible. Elle n’aurait jamais cru pouvoir ressentir un tel plaisir en étant… Sous l’eau ! Pour elle qui aimait le ciel et les grands espaces aériens, ce changement était impressionnant. Elle avait toujours eu peur de l’eau, de ce monde inconnu et dangereux où on ne pouvait pas bouger comme on le voulait, et surtout où on ne pouvait pas respirer. Un endroit tout simplement effrayant ! Pourtant, ici, en compagnie de Lyli, elle se sentait… Sereine, apaisée. Et elle n’avait jamais soupçonné que les fonds marins puissent être aussi beaux, aussi colorés ! L’eau magnifiait les couleurs et les formes, leur donnant un aspect presque irréel. Sans sa guide, jamais Alice n’aurait pu réaliser une telle chose, elle ne pouvait donc que lui en être extrêmement reconnaissante ! Elle sentit Lyli la soulever après son orgasme, et Alice la suivit.

Les deux femmes rejoignirent finalement la surface, et Alice aspira un grand bol d’air frais. L’île était assez éloignée, et Alice aurait eu du mal à la rejoindre seule… Mais, étrangement, alors qu’elle avait tout pour paniquer, elle ne se sentait pas inquiète. Face à elle, Lyli lui demanda si tout s’était bien passé. Alice posa doucement ses mains sur ses épaules, battant des jambes pour se maintenir à la surface, et lui sourit doucement.

Pour première et immédiate réponse, Alice l’embrassa énergiquement. Elle sentit Lyli basculer un peu, mais celle-ci tint bon. L’eau était après tout un élément dans lequel la sirène vivait profondément. Alice gémit doucement en se pressant contre elle, frottant son corps contre son agréable combinaison écailleuse. Celle-ci avait un léger goût de latex au toucher, ne la rendant que plus agréable encore. Alice pouvait presque l’entendre crisser.

« J’ai adoré ça, Lyli… » avoua ensuite Alice après ce baiser.

Elle sourit ensuite doucement, tout en rougissant légèrement. Alice était visiblement en train de découvrir des facettes de sa personnalité suite à cette séance surnaturelle. Se sentir prisonnière de Lyli, soumise à sa merci… C’était un acte de foi, un geste de confiance ! Un acte complètement fou, à vrai dire, car Lyli aurait tout à fait pu l’étouffer dans l’eau, mais Alice avait choisi de lui faire confiance. Elle estimait qu’un lien fort les reliait désormais toutes les deux. Ses mains se crispèrent doucement sur les épaules de sa partenaire.

« Sérieusement, t’avoir contre moi, être ton jouet, je… C’était vraiment très agréable ! »

Alice en avait presque oublié les négociations l’ayant amené à rencontrer les sirènes. Elle se lova encore contre Lyli.

« Comment pourrais-je ne pas te faire confiance ? Nous étions sous l’eau après tout, alors, j’ai très envie de recevoir ta formation… Ou, plutôt, devrais-je dire… Votre formation, Maîtresse ! »

Elle dit cela avec un léger ton espiègle, mais qui comprenait une pointe d’excitation sous-jacente…

Les propositions effrayantes de Lyli ne l'étaient finalement pas tant que ça pour la princesse, qui avait déjà une totale confiance pour sa consoeur aquatique. Leur relation était rapidement devenue celle d'une princesse et de sa gardienne, ou quelque chose y ressemblant du moins. Un comble pour Lyli qui avait passé sa vie à fuir ses responsabilités de sirène combattante, pour protéger les siens. Voila qu'elle était maintenant en train de se donner du mal pour gardienner une inconnue et faire son apprentissage, pour lui éviter la peur de l'eau. Ca aurait surement été une corvée pour Lyli si le courant ne passait pas si bien entre elles, là, finalement, c'était une agréable relation.

Mon... Mon jouet ? Voyons... de quoi tu parles princesse ? Ce n'est pas ça...

Son jouet ? Se voyait-elle vraiment comme ça ? Lyli se serait trompée sur la nature de leurs relations ? Jusque là elle avait vu la blonde comme étant son égale, ou du moins quelqu'un qu'elle se devait de protéger sans dérapage à cause de la mission qu'on lui avait confié... Cependant la princesse voyait en la créature marine une sorte de figure dominante ? A cause de son impuissance sous l'eau comparée à elle ? Tout de même, si c'est vraiment là ce qu'elle pense, pourquoi la tutoie elle ? Juste au moment ou elle se pose cette question, Alice change pour le vouvoiement et l'affuble du surnom de maitresse. Sacré timing, on aurait presque pu penser qu'elles commençaient à se connecter plus profondément, au point de s'entendre mutuellement penser.

*A moins que ce ne soit qu'une coincidence...*

Si Lyli se posait sérieusement cette question ce n'était pas sans raison. Elle avait déjà entendu parler de cas similaire parmi certaines sirènes de toutes races, capable de partager leurs pensées sous l'eau sans avoir besoin de mot, lorsqu'elles arrivaient à un tel point de connexion. Lyli n'était pas censé avoir ce don à sa connaissance, du moins qu'elle le sache.

Maitrese hein ? Alors peut-être devrais-je t'attacher pour de vrai...

l'attacher ne fait pas partie de l'enseignement, du moins pas l'officiel ! Mais l'idée lui trotte un instant dans la tête pendant qu'elle s'enfonce très doucement sous l'eau avec sa princesse lovée contre son corps. Ne formant qu'un, leurs deux corps coulent comme si rien n'existaient plus autours d'elles, tournant lentement comme un carrousel. L'instant est si gracieux et les deux amantes si magnifique qu'il serait difficile de déterminer laquelle est la sirène. Seules les écailles vertes et scintillantes de Lyli sont capables de le rappeler... Des écailles qui ressemblaient deux gouttes d'eau à une combinaisons en latex, si sa peau était caressée dans le bon sens. Comprenant que cela avait un certain effet sur la princesse, Lyli ne se privait d'ailleurs pas d'en abuse en ondulant faiblement son corps contre la blonde. Heureusement pour la bourgeoise, quelques parties des mains de Lyli étaient elle aussi recouvertes de ses écailles, donnant l'impression d'un gant en latex quand elle le porta sur sa joue. Il était clair que Lyli ne cherchait pas à noyer l'humaine après ce geste tendre et ce regard presque amoureux... Pourtant, en dehors de l'eau... ça avait l'air de tout autre chose...

C'est une catastrophe, je dois prévenir les autres !!

Un humain, surement un soldat de la garde qui avait fini par retrouver leurs traces et un visuel grâce à une longue vue, venait de voir toute la scène. Pensant que Lyli attirait la princesse dans les eaux pour la noyer, celui-ci courra à toute allure dans le sable sans que les deux femmes ne le sache. Les problèmes allaient bientôt survenir...

En attendant, insouciantes du danger qui planerait bientôt sur elle et des explications qu'elles devraient fournir, seuls leurs corps et l'eau autours importaient. C'était un autre monde de silence, le fond des eaux gardaient les secrets bien gardés à ceux de la surface. Alors qu'importe si elle n'avait pas le droit de l'embrasser, l'océan ne briserait jamais son pacte de silence et Lyli ne se privait pas de tremper ses lèvres dans celles de Alice, sans partager d'air. Le but de l'exercice après tout, était de lui apprendre à survivre un minimum sans elle, de lui apprendre à gérer ses capacités respiratoires en la bousculant un peu même dans les moments ou elle aurait envie des lèvres de la sirène.

Un jeu presque sadique, mené avec une douceur de velours et un amour sincère, même lorsque la sirène donne quelques coups de jambe pour l'emmener encore un peu plus profondément. La pénombre devenait peu à peu plus pesante au fur et à mesure de la profondeur de l'eau mais les écailles scintillantes de Lyli qui se frottaient toujours vigoureusement contre la princesse comme une prison de latex, brillaient d'un éclat assez réconfortant pour ne pas qu'elles se sentent perdues.

*Tout va bien je suis là... essaye de tenir le plus longtemps possible...*

Elle aurait pu parler comme d'habitude, mais il fallait en avoir le coeur net, Lyli voulait savoir si elles étaient réellement capable de se comprendre un peu sans parler, ou si ça n'avait été qu'une coïncidence plus tôt. A la surface, pendant ce temps- les choses s'agitent.

Je vous assure ! Ce n'est pas un mensonge ! Je n'avais pas confiance j'ai essayé de suivre la sirène et je l'ai vu de mes propres yeux ! Elle a disparu au fond de l'eau avec notre princesse ! Elle est en train de la noyer ! Il... Il est même déjà trop tard !

La soldate était en train d'avertir ses supérieures et celle de Lyli... Cette dernière connaissant les instincts que pouvaient développés les siennes, elle commençait à serrer les dents en espérant que ce soit un malentendu...

Alice était aquaphobe. Elle voulait lutter contre ça, et, face à Lyli, elle sentait qu’elle avait le moyen d’échapper à cette peur enfantine, liée à sa méconnaissance de l’eau. Pour elle qui avait grandi en montagne, l’eau avait quelque chose d’effrayant ! Face à elle, la sirène verte semblait assez surprise, comme si elle se demandait si Alice était sérieuse ou non. Mais la belle blondinette ne mentait pas, et sûrement pas sur ça. Appeler Lyli « Maîtresse » était un choix délibéré, destiné à la motiver. Et cela, de toute évidence, sembla produire l’effet escompté, puisqu’elle sentit le corps de Lyli se serrer davantage contre le sien. La sirène n’avait pas de queue de sirène, mais elle frotta ses jambes contre les siennes. Alice rougit doucement quand la sirène évoqua l’idée de « l’attacher pour de vrai ». Elle se pinça les lèvres, et posa ses mains sur les épaules de Lyli, appuyant dessus. Sa combinaison écailleuse était très particulière ; moulante, crissante… Elle évoquait à vrai dire un peu la texture du latex.

« Je suis prête… Maîtresse. »

Elle le répéta. Comme pour lui confirmer que c’était vrai, que c’était sincère, qu’elle le pensait vraiment. Lyli se pressa davantage contre elle, frottant ses jambes aux siennes, et la sirène appuya ensuite, bandant ses muscles. Alice sentit la force de la sirène l’emporter, et les deux femmes disparurent encore dans l’eau. Alice aspira une grande bouffée d’air avant que Lyli ne l’emporte. Elle se mit à basculer, tombant lentement. Elle tournoyait dans l’eau, mais sentait encore Lyli contre elle. Pour lutter contre la panique, elle la regardait, croisant son regard, le soutenant avec intensité.

Le regard de Lyli était plein d’assurance, de certitude, d’une confiance rassurante. Alice sentait pourtant l’air commencer à lui masquer. Elle conservait la bouche fermée, ses cheveux blonds virevoltants, et continua à descendre. Elles descendirent de plusieurs mètres, encore et encore, tournoyant lentement, laissant derrière elles une traînée de bulles. En d’autres circonstances, elle aurait paniqué, surtout en sentant que l’air lui manquait. Elle cligna des yeux, et entendit la voix de Lyli dans sa tête. Leurs visages se collèrent l’un à l’autre, et elle sentait les lèvres de Lyli contre les siennes.

« Hmmm… »

Des bulles s’échappèrent de ses lèvres, heurtant le visage de Lyli. Elles continuaient à descendre, encore et encore, tant et si bien que la lumière se réduisait. Alice constata alors que les écailles de Lyli scintillaient aux jointures, émettant une douce lueur. Elle l’observa encore, sans se douter de l’agitation qui commençait à régner en surface.

Sa main se posa sur le crâne de Lyli, et elle l’embrassa alors, serrant son corps contre le sien. Le baiser ne dura que quelques secondes, et Alice cligna encore des yeux. La respiration commençait à devenir difficile, et elle gémit encore.

« Hmmm-hmmm… ! »

L’air commençait à lui manquer !

Lyli avait beau faire mine de ne pas le voir, elle savait très bien que l'air se raréfiait pour la princesse. En même temps les exercices d'apnées ne doivent pas être le quotidien des princesse, on a autre chose à faire en vie de château. C'était peut-être donc très risqué de jouer ainsi avec la belle blonde aux cheveux d'or, mais la sirène voulait lui faire découvrir d'autres façon de prendre son pied, que manquer d'air ne serait pas forcément quelque chose de mal, qu'il pouvait procurer autre chose que de la peur... Et donc atténuer son angoisse à propos de l'eau ? Dans le pire des cas, elle se prendrait une gifle une fois à la surface... quelque chose à laquelle elle pourrait bien survivre.

- Ta maitresse des fonds marins va te faire découvrir de nouvelles sensations... princesse...

Sur ces mots, le baiser prends fin et Lyli passe un coup de langue sur les lèvres de la princesse, avant de déraper sur sa joue rouge et y déposer un baiser. Avec une aisance remarquable, la créature marine passe à l'arrière de Alice et colle sa poitrine moulée d'écailles contre son dos. Les cheveux couleurs blés virevoltaient dans tous les sens à cause de l'eau, et le visage de Lyli se perdaient dedans, alors qu'elle gagnait tant bien que mal sa nuque pour y déposer un baiser.

- Je te promet que ce danger en vaudra la peine, à l'instant propice...

Une de ses mains au revêtement d'écailles moulantes et brillantes s'empara d'un des seins de la princesse, pour le pétrir lentement. Cette lueur irréelle offrait un repère rassurant dans ce noir, elle agissait comme un phare au milieu d'une nuit sombre pendant que la princesse se faisait malaxer un sein de plus en plus rapidement. Entre baiser et mordillement sur la nuque, Lyli montrait à la fois la douceur et le cuisant de ses dents qui serraient la peau. Cette petit marque de morsure serait pour le moment le signe de son appartenance à Lyli... à celle que la princesse appela maitresse avant de plonger en apnée.

D'ailleurs, cette apnée durait et Lyli ne savait pas comment la princesse prendrait ce jeu de respiration un peu poussé au final. Pour qu'elle y pense moins, elle n'attendit pas plus longtemps pour glisser la deuxième main entre ses cuisses, et doigter sa vulve au même rythme que le massage sur la poitrine. Le contact des écailles qui ressemblaient au latex, devaient surement faire plaisir à la princesse. Lyli avait bien vu, du moins, que ça ne la rendait pas indifférente !

- Ta maitresse ne t'autorisera à respirer que lorsque tu auras jouit, vilaine princesse...

Décidément Lyli se prenait au jeu dans son rôle de maitresse, encore une coutume sexuelle qu'elle avait apprise des créatures terrestres : les jeux de rôles. Elle aurait d'ailleurs bien attaché la vilaine princesse mais elle n'avait rien sous la main pour s'y faire actuellement. Lyli s'en passe donc et se contenta de pétrir ce seins avec beaucoup plus d'insistance, augmentant parallèlement la cadence du doigts qui entrait et sortait du sexe chaud, et surement humide même sans y compter l'eau de mer. Entre les bulles, les gémissements, et ses joues qui prenaient une forme plus gonflées, nul doute que Alice manquait d'oxygène. Cela se ressentait aussi au niveau de son coeur qui battait bien plus vite, à moins que ce ne soit l'excitation ? Un mélange des deux ? Peu importe, la sirène embrassa une de ses joues gonflées à plusieurs reprises avant d'en faire de même dans le creux de son épaule, pour accompagner cette masturbation chevronnée ! Plus elle malaxait cette poitrine, plus sa main s'y enfonçait, lui permettant de frotter son téton enflée, avec la paume de sa main...

La princesse tiendrait-elle le coup ? Il fallait se dépêcher pour que cette apnée forcée ne dure pas une éternité...