The Multiversity

C'est dingue quand même toute cette histoire! Son biquet quitte Gotham City sans elle, elle fait ses clic et ses clac pour le rejoindre et sa seule réaction est bien sûr la surprise avant de retourner sur ses projets! C'est un monde ça! Elle comprenait qu'il ne soit pas venue la libérer et que ce soit White Rabbit qui soit venue la sortir de sa cellule, son canard était parfois tellement occupé et il avait confiance en elle, elle pouvait facilement quitter sa chambre là-bas, il lui fallait juste un peu de temps. Mais quitter le pays pour aller dans un autre, complètement différent et à peine la remarquer! Non, ça c'est trop! Si, à la limite, il travaillerait sur un plan pour tout faire sauter ou même juste écraser une bonne fois la chauve-souris, elle aurait pu passer l'éponge mais là, il maudissait encore le chevalier noir car il l'avait retrouvé dans cette ville et continuait de le persécuter et en plus selon les rumeurs, il ne serait pas le seul. Paraît qu'il y aurait Catwoman, ses batmanounettes et surement pleins d'autres! Mais qu'avait cette ville pour réunir assez de monde pour en faire un Gotham II? C'est peut-être pour ça que son biquet est venue ici? En tout cas, vu sa mauvaise humeur, elle avait préférer le laisser en paix, tout seul! Si ses retrouvailles ne sont ni romantiques ni même de bonnes humeurs, à quoi ça sert qu'elle soit dans ce pays! Elle aurait dû rester là-bas tiens! Quoi qu'il en soit, elle s'était installé dans une chambre d'hôtel, un boui-boui minable mais au moins elle était en paix.

De plus, selon ses informations, si Ivy traînait dans le coin, autant voir ce qu'elle fait? Elle devait au moins avoir plus d'informations à partager? Elle aurait enfin le fin mot de cette drôle d'histoire? Qui sait? Ivy peut-être du coup? Sur le coup, elle avait du mal à croire ses nouveaux informateurs dans cette ville, ils se foutaient d'elle dans ce quartier Toussaint? Ivy en prof dans le lycée de la ville? Oh, c'est elle qui fait les blagues d'habitudes! Mais même en le menaçant et en changeant de type, ils étaient tous clairs, la belle rouquine bossait dans le lycée? Certains disaient qu'elle était prof', d'autres jardinière mais tous disaient la même chose, elle bossait dans un lycée! C'est le monde à l'envers! Faut bien croire qu'il y a eu une attaque toxique quand elle était enfermée! Monsieur J qui n'en fait qu'à sa tête, Ivy en prof et pourquoi pas Batman qui braque une banque? Pour le coup, il lui restait l'après-midi pour se préparer et elle fit tout en règle. Elle avait dans sa valise un costume de petite lycéenne qu'elle enfila en laissant les boutons du bas détacher pour sa chemise, un joli décolleter en haut, deux belles couettes blondes, un petit sac pour prendre le nécessaire et ah oui! Des collants bicolores! En rouge et noir, ça devrait le faire? Arrivant devant ce fameux lycée rempli de japonais et japonaises – logique – elle entra dedans comme dans un moulin, il n'y avait personne pour la stopper? Eh bien, la sécurité n'est pas optimale mais devrait-elle s'en plaindre?

Arrivant dans le hall, elle trouva rapidement les toilettes pour un brin de maquillage, elle se poudra le visage pour retrouver ce blanc parfait et posa son petit masque autour des yeux, voilà qui était bien? Elle pouvait quand même pas venir sans rien sur elle? Elle aurait l'impression d'être nue! Elle passa devant chaque salle, passant un coup d'œil aux vitres pour trouver la bonne salle et quand ce fut enfin le cas, elle n'en revenait pas! Où était passé son empoisonneuse qui se baladait en vert, dans des tenues légères sans pour autant être trop érotique? Elle ouvrait la porte en éclatant de rire, n'oubliant pas de fermer derrière elle. Elle ne dit pas bonjour ou bonsoir, elle ne va même pas lui faire la bise, elle reste éclater en deux à la regarder avant de se poser sur une chaise.

« Nan mais là, il faudra m'expliquer ce qui se passe ici? C'est vraiment du n'importe quoi! Rassure-roi, tu te sers de tes ''élèves'' comme terreau ou au moins tu compte faire ça? Parce que tu vois, j'ai vraiment l'impression que ce pays change tout le monde sauf moi? C'est quoi votre problème à tous à la fin? »

Écartant la chaise, elle était tourné vers le bureau du professeur Ivy en posant ses pieds sur la table, jambes croisées alors qu'elle posait son coude sur la table et soutenait sa tête qui pesait soudainement une tonne en faisant une grimace d'incompréhension. Le Japon, c'est vraiment un monde différent pour changer les gens à ce point! Et elle, elle va devoir changer elle aussi ?

C’était la phase critique de son opération. Silencieusement, Ivy ne laissait pas sa nervosité l’envahir, alors qu’elle penchait l’éprouvette renfermant le liquide vers la solution. C’était une expérience chimique assez infernale, qu’elle réalisait tranquillement dans son petit laboratoire, au milieu de plantes et de végétaux affamés. L’objectif de cette solution était simple : renforcer la protection naturelle de ses plantes adorées, les rendre plus endurantes aux agressions extérieures, comme la pollution. Un travail qu’elle effectuait depuis des années, et dont elle avait connu, à Yoake, de singuliers progrès. Maintenant qu’elle ne cherchait plus à transformer les hommes en plante, ou les plantes en hommes, Ivy pouvait se consacrer à des recherches plus nobles, des recherches qui n’étaient pas susceptibles de provoquer l’ire du SHIELD, et des justiciers qui protégeaient la ville. Bien sûr, ceci ne l’empêchait pas de procéder à des rapts, mais ils ne duraient jamais plus de quelques jours, et les « victimes » ne s’en plaignaient jamais. Ivy les capturait pour les enfermer dans ses plantes, et les transformer, en affinant leur sensibilité à la nature. Puisque personne ne s’en plaignait, personne ne pouvait la poursuivre en justice... Et puis, généralement, ses cobayes oubliaient ce qui leur était arrivé, se réveillant tout simplement dans le parc de la ville, hagards, et voyant différemment la Nature. C’était la manière d’Ivy pour amener progressivement les mentalités à évoluer sur le sort cruel qui était réservé à la Nature.

Poison Ivy continuait à travailler, lentement, tout en tournant sa tête vers le tentacule qui filait sous sa machine. De la vapeur s’en échappait parfois, quand elle rajoutait de l’eau chaude, afin de lutter contre l’acidité de la substance. Du tentacule, un liquide verdâtre avec des tâches blanches s’échappait par intermittence, alors que, dans son dos, la plante qui émettait cette substance gémissait à l’intérieur. C’était une plante-cocon, et Pamela ne s’en faisait pas trop pour l’hôte contenu à l’intérieur. Elle s’appelait Seika, et c’était une lycéenne extrêmement perverse, assignée au service d’Ivy depuis quelques mois.

Elle avait de plus en plus chaud, et attrapa une autre substance, violette, mais constata que l’une de ses éprouvettes était vide.

*Merde !*

Cette éprouvette-là comprenait une sorte de sève végétale, et la plante se trouvait dans sa salle de cours. Si elle se permettait une telle expérience, c’était parce qu’elle avait fini tous ses cours. Le Jeudi après-midi, elle n’avait que deux cours, lui laissant donc tout le reste de la journée pour peaufiner ses expériences. Ivy remit sa blouse, afin de ne pas choquer quelqu’un qui passerait par là, puis sortit de son laboratoire, s’avançant dans la salle silencieuse. Elle traversa les rangées de tables, et arriva à côté de son bureau, où trônait une belle petite plante verte. Elle s’en rapprocha, et entreprit de prudemment récoler la sève, effectuant un travail de chirurgien, extrêmement précis et pointilleux, afin de récolter la sève de la plante. Ivy s’y appliquait, et ne vit donc pas une curieuse lycéenne regarder par la fenêtre de la porte, avant de l’ouvrir subitement.

Surprise, Pamela se redressa. Elle vit une lycéenne dans une tenue extrêmement provocante, et n’en crut pas ses yeux. Ce maquillage blanc, ce masque autour de ses yeux, cette chevelure blonde avec deux longues couettes... Non !

« Harley Quinn ?! » s’exclama une Ivy interloquée.

Surprendre Pamela était un exercice difficile, et peu de gens pouvaient s’enorgueillir d’avoir réussi à la surprendre. Batman l’avait fait, en survivant à l’effet de ses spores, la neutralisant à chaque fois qu’elle avait tenté de purifier Gotham. Et, dans un autre registre, Harley Quinn, ou plutôt Harleen Quinzel, l’avait fait. Dans une tenue de lycéenne qui lui allait comme un gant, Harley Quinn se tenait face à Pamela Lilian Isley. Harley éclata alors de rire en la regardant, avant de s’affaler sur une chaise, dans une position des plus sensuelles, devant une Pamela médusée sous l’effet de la surprise. Mais que fabriquait-elle ici ?!

*Je n’hallucine pas... Son entrée n’a pas du être discrète, mais elle n’a jamais été connue pour sa discrétion, après tout.*

Aux dernières nouvelles, Harley avait été libérée d’Arkham lors d’une évasion massive de détenus et de criminels, qui avaient semé le trouble dans Gotham. Les rapports de police et les reportages mentionnaient la présence d’une « bunny girl » responsable de l’évasion, et qui aurait fait tourner en bourrique les policiers, ainsi que Batman et ses compères, dans une nuit infernale d’émeutes et de rapports de force musclés entre le GCPD et les criminels évadés. Ivy ignorait si Harley avait été parmi les prisonniers. Elle aimait énormément Harley, mais elle détestait la passion obsessionnelle que cette dernière vouait au Joker, ce taré psychopathe qui se jouait d’elle, alors que cette petite biquette était incapable de l’admettre.

Elle se mit à lui parler, sur ce ton fort, direct, clair et moqueur, que Pamela aimait tant. Il faut bien dire que, entre la Poison Ivy de Gotham, l’un des plus dangereux criminels de la ville, et la Pamela Isley de Yoake, il y avait une grande marge de différence, qu’on peinait à expliquer. Ceci semblait troubler Harley, et Ivy, elle, secoua lentement la tête, ressortant de sa surprise. S’écartant de la chaise, Harley entreprit ensuite de grimper sur son bureau, dans une pose des plus sensuelles, qui excita Ivy.

« Hum... Harleen... Je ne m’attendais pas vraiment à te voir par ici... »

Ivy la regarda, fronçant légèrement les sourcils, et tendit un doigt. Sa peau beige se mit à se modifier, devenant pâle, verdâtre, renforçant ses ongles verts. Un doigt grossit, s’allongea, formant un long tentacule qui se rapprocha de la femme, s’enroulant autour de son cou gracieusement.

« Et, si je suis heureuse de te voir, tu devrais savoir que même toi, tu te dois de respecter la politesse... Comment oses-tu entrer ici, rire, sans même m’embrasser ? »

Disant cela, Pamela relâcha le tentacule, et se pencha vers Harleen, s’asseyant sur le rebord du bureau, et l’embrassa, ses lèvres vertes se glissant contre les siennes, les embrassant chaudement et tendrement. Le baiser fut bref, et Ivy se releva ensuite.

« Rassure-toi, ce n’est pas parce que je suis prof’ que j’ai oublié qui je suis. »

Elle défit alors lentement sa blouse, et la laissa tomber sur le sol, révélant, dessous, son habituel corset vert sexy, tandis que sa peau était devenue verdâtre.

« Que me vaut l’immense joie de croiser ma petite Harleen ici, hum ? Et... Belle tenue. »

Harleen n’avait pas l’âge requis pour être une lycéenne, mais, comme elle était très immature, Ivy était sûre qu’elle pouvait se faire passer sans réel problème pour une lycéenne.

Difficile pour elle de comparer Poison Ivy qui avait su l'aider si souvent, avec qui elle avait travaillé aussi et s'était amusé et cette femme, prof', qui semblait... banale! Elle avait entendu dire que le Japon était un pays très différent, qu'en allumant la télé, on se croyait débarquer dans un monde totalement étrange, serait-il possible qu'il y avait sur ce pays un portail pour arrivée dans une dimension parallèle ou les méchants bien connus de Gotham étaient de gentils petits chatons et où Batman et son minable acolyte Robin soient les plus grandes terreurs de cette ville? Cela serait bien étrange mais dans ce cas, pourquoi son biquet ne changeait-il pas? Serait-il tellement unique qu'il ne peut être changé ailleurs? Mais pourquoi chercherait-il alors à éliminer Batman? Harley se lançait dans une trop grosse pensée inutile! Les portails, les mondes parallèles, elle n'y croyait pas vraiment. Pourtant Gotham n'est pas un exemple de ville parfaite et bien seine quand on voit le glaçon vivant, le tas de boue ambulant, le Crocodinou, le petit pingouin tout moche, bref, on est loin des contes pour enfants.

Ne tenant jamais en place, elle quitta la chaise pour s'installer sur le bureau, d'une façon sensuelle pour Ivy, d'un air blasé pour l'arlequin. C'est vrai qu'elle était curieuse mais il y avait de quoi en voyant cet étrange pays qui changeait tout le monde ou presque! Sa copine était une prof, son biquet ne la voulait pas dans ses pattes – ce n'était pas la première et ça ne sera pas la dernière fois – et tout Gotham semblait migrer vers cette étrange ville à en croire ses informations. Elle aurait quand même dû remercier White Rabbit? En plus elle aurait pu être une alliée à son petit canard? Elle faisait assez univers de clown pour cela bien qu'elle continuait surement de bosser pour le Chapelier Fou? C'est dommage... et c'est tant mieux! Que Monsieur J apprécie la compagnie de certains de ses mauvais camarades de Gotham, c'est une chose mais qu'il se rapproche d'une autre fille, aussi mauvaise soit-elle, Harley ne risquait pas d'accepter ça! Mais heureusement, après avoir tant parler, tant poser de questions, le masque semblait tomber et elle retrouvait la Ivy qu'elle avait jadis tant aimée. C'est vrai, elle était toujours une sublime femme et la plus belle créature quand le Joker la rejetait. Hélas pour l'empoisonneuse, il suffit qu'Harley reçoive un appel de ce dernier pour qu'elle en retombe amoureuse et retourne se blottir contre lui. Disons que le Joker était unique et le plus bel homme de cette planète, quant à Ivy, elle était la plus belle femme, comme ça, il y avait un compromis.

Harley finissait de bouder pour retrouver un grand sourire en voyant ça, de même que cette liane ou ce doigt plutôt qui s'enroulait doucement autour d'elle. Apparemment, l'arlequin avait encore manqué à l'empoisonneuse puisque cette dernière se fichait du reste de la politesse, au diable les bonjours et autres, elle voulait son bisou? Comme c'est mignon mais elle ne bougea pas d'un pouce, laissant Ivy se pencher sur elle avant de partager ce baiser avec elle, répondant normalement à son baiser bien qu'elle avait peur de lui mettre un peu de rouge? Non, ça allait, elle n'avait rien sur les lèvres à part son vert à lèvre. Quoi que c'était naturel pour elle, non? Laissant tomber sa blouse pour retrouver dessous ce mythique corset vert foncé qui lui allait si bien, surtout quand elle retrouvait cette couleur de peau verdâtre très pâle. Cette dernière s'intéressa enfin à sa venue ici en la complimentant sur sa tenue. Elle souriait en soulevant un peu sa jupe, posant ses yeux dessus?

« Merci ~♪ Quand j'ai pris mon billet pour le Japon, j'ai de suite acheté cette petite tenue! Après tout, je ne voulais pas qu'on me remarque dans la rue. »

En ayant l'air de tourner dans un film érotique? Est-ce que c'est sa faute si les Japonais sont de gros cochons pour obliger les lycéennes à porter ce genre de petite chose? Eh non, ce n'est pas sa faute non si elle est si ravissante, quoi qu'elle fasse, au naturel, en arlequin, en lycéenne, pas sa faute du tout! Mais passons la vérité vraie, elle roula des yeux quand elle devait expliquer le pourquoi du comment qu'elle était là?

« En arrivant ici, mon biquet n'a même pas fait attention à moi, il râlait même car je le gênais dans ses recherches. Pff... je pensais que nos retrouvailles seraient un peu plus romantiques! Et avec quelques tuyaux, j'ai réussi à savoir que tu bossais ici alors fidèle à moi-même, je viens demander l'asile politique chez toi! »

Combien de fois avait-elle dormi chez elle une nuit, une semaine voire un peu plus le temps que le Joker ait besoin d'elle pour un plan ou simplement pour la ravoir à ses côtés. Certains croyaient qu'il ne faisait que se servir d'elle mais monsieur J est un grand timide alors il n'ose pas lui dire les mots magiques. Mais ce n'est pas grave, Harley a vu juste en lui donnant son cœur. Elle changea de position, se plaçant plutôt sur le ventre en tournant ses yeux par-dessus sur épaule pour garder Ivy à l'œil, elle n'a pas oublié que la belle plante reste aussi dangereuse que belle.

« Ça te dérange du coup si je m'installe un peu chez toi? J'ai loué rapidement une chambre dans la ville mais au pire je récupère mon argent et je prends mes valises pour dormir chez toi? Ce sera plus drôle que rester seule dans ce trou à rat. »

Pas sur qu'on lui redonne comme ça son argent mais Harley avaient aussi de bons arguments pour obtenir ce qu'elle voulait. De plus, elle savait que si elle rejoignait Ivy, elles allaient s'amuser comme des petites folles! Elle remua ses jambes en arrière, balançant sa jambe gauche en relevant la jambe droite et vice-versa.

« Mais au fait, qu'est-ce que vous avez tous à rejoindre cette ville? D'après mes infos, il n'y a pas Monsieur J, toi et la chauve-souris qui se trouvent dans cette ville, j'ai entendu dire que beaucoup de Gotham était ici? Y a une réunion secrète, une chasse au trésor ou un truc dans le genre? »

[HRP] J’ai été dans l’obligation d’honorer de satisfaire mon côté fan par des références aux dessins animés ^^[/HRP]

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Qu’on ne la remarque pas... Elle avait toujours le mot pour rire. Mais Pamela ne lui en tint pas rigueur. Elle n’était pas très expressive, mais revoir Harley lui faisait naturellement plaisir. Il y avait toujours eu un truc entre elles. Leur rencontre initiale avait été le fruit du hasard, une rencontre qui avait failli mal tourner : un braquage conjoint dans un musée¹. Le Joker avait alors jeté Harley, et, pour se faire racheter, elle avait entrepris de voler un objet très précieux, son « biquet » estimant qu’elle ne servait à rien. La relation entre le Joker et Harley était fondée ainsi, à un seul sens. Le Joker ne l’aimait pas, n’importe qui pouvait le savoir. Il avait abandonné Harley à de nombreuses reprises, l’avait même défenestré¹ quand Harley, pour lui faire plaisir, avait réussi à capturer Batman. Harley était assez incompréhensible. Poison Ivy, en prison, l’avait même vu rouler une pelle à Batman² une fois ! Difficile de la comprendre, et Ivy avait toujours du mal quand elle la revoyait filer revoir son psychopathe d’amant.

Harley lui expliqua, encore une fois, qu’elle s’était fâchée avec le Joker, et qu’elle venait, encore une fois, demander asile à Ivy. Cette dernière fronça lentement les sourcils. Ce n’était pas la première fois qu’elle hébergeait cette petite sotte quand le Joker l’abandonnait, et qu’elle revenait ensuite, avant de repartir. Harley était un cas irrécupérable, et, si Pamela avait été un peu plus ferme, elle aurait refusé d’entrer dans ce jeu... Seulement, Harley la faisait craquer. Avec ses airs de gamine, sa bonne humeur, et cette espèce de naïveté candide dissimulant un esprit pervers et retors, elle était très agréable. Poison Ivy n’avait pas oublié tout ce qu’elles avaient pu faire ensemble à Gotham City, jusqu’à faire les boutiques avec l’argent de ce milliardaire orphelin, Bruce Wayne⁴ ! Avec Harley, Ivy retrouvait une seconde jeunesse, dont elle avait été plus ou moins privée. Pour cette raison, elle arrivait toujours à lui pardonner ses égarements.

Couchée sur le ventre, elle lui demanda donc clairement la possibilité de dormir chez elle, remuant ses jambes comme une petite fille. Ivy, elle, s’était assise sur le rebord du bureau, et caressait les hanches de la belle, lorsqu’elle lui demanda pourquoi tant de gens venaient à Yoake. Il est vrai que, depuis quelques mois, la ville connaissait une forte recrudescence de mutants et de super-personnes. Ivy glissa sa main sur le postérieur d’Harley, le pressant. Il était tentant de lui faire l’amour sur ce bureau. Est-ce qu’elle la tentait ? Ou est-ce que c’était sa manière naturelle d’être ? Il était difficile de déchiffrer les réactions d’Harley. Pamela se pencha sur elle, et l’embrassa dans la nuque, ses seins venant se heurter à son dos.

« Yoake est une ville très spéciale, ma beauté. Elle offre beaucoup d’opportunités... J’en avais assez de passer mon temps à Arkham. Et puis, Gotham était une ville trop polluée pour moi. J’ai déménagé, et, du fait de mes connaissances en biologie, j’ai décidé de m’offrir une nouvelle vie, une vie où je serais une femme respectable, et où je pourrais lutter pour la Nature, et avoir une conduite respectable. »

Même à Gotham, Ivy savait déjà tenté de se racheter une conduite, même si ça n’avait jamais été innocent : quand elle avait été la fiancée d’Harvey Dent⁵, elle droguait ce dernier à l’aide de ses plantes. Quand elle avait ouvert un institut⁶, elle utilisait une toxine transformant les clients, des patrons et des actionnaires majoritaires de grands groupes industriels, en arbres vivants. Elle avait même épousé son docteur, fondant en secret, dans sa cave, à l’aide de son sperme, une famille d’hommes-plantes⁷ ! Autant dire que, après tant d’exploits, rester à Gotham était très difficile. Elle continuait à embrasser Harley, s’allongeant progressivement sur elle, lui mordillant la peau.

« Mais ne crois pas que je me suis assagie, j’ai juste... Changé de méthodes. Yoake m’a donné la possibilité de perfectionner mes plantes. Tu veux que je te montre ? »

Elle se redressa alors, tendant la main, et attendit qu’Harley la saisisse pour s’avancer le long de la salle, revenant dans son petit laboratoire. Il y avait énormément de plantes, deux tables au centre, avec des plantes luxuriantes dans les coins. Ivy s’avança lentement, et se rapprocha d’une gosse plante. Elle plaça Harley devant, se glissant dans son dos, caressant ses hanches, retournant frotter ses seins contre son dos.

« Tu peux venir chez moi, Harleen, mais, comme tu le sais, rien n’est jamais gratuit dans la Nature... »

L’une des couches de la plante s’écarta, révélant l’apparence interne de cette dernière : une sorte de grosse bulbe dans laquelle flottait une lycéenne. C’était Seika, totalement nue. Un tentacule s’enfonçait dans sa bouche, deux tentacules-ventouses malaxaient férocement ses seins, et elle avait deux tentacules remuant alternativement dans son intimité, tandis qu’un autre défonçait son fondement. D’autres tentacules s’étaient enroulés autour de sa taille.

« Mes nouvelles formules nécessitent un nectar très intime pour fonctionner. Tu peux venir, Harleen, mais le prix sera plus élevé qu’à Gotham... »

Elle maintint sa phrase en suspens, glissant sa main sur le ventre de cette dernière, le bout de ses doigts filant sous sa jupe d’écolière pour titiller sa culotte.

« ...Car je suis beaucoup plus gourmande. »

Tout en le disant, elle vint lécher le cou de la belle blonde.

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1 : Épisode #56 « Harley & Ivy », de la première série animée des années 1990’s, « Batman, la série animée ».
2 : Épisode #24 « Amour Fou », de la deuxième série animée, « Les nouvelles aventures de Batman ».
3 : Épisode #81 « La journée d’Harley », de la première série animée, « Batman, la série animée », où, à la fin, Harley embrasse fougueusement Batman x)
4 : Épisode #02 « Trouble-fête », de la deuxième série animée, « Les nouvelles aventures de Batman ».
5 : Épisode #05 « Poison d’amour », de la première série animée, « Batman, la série animée ».
6 : Épisode #29 « Jeunesse éternelle », de la première série animée, « Batman, la série animée ».
7 : Épisode #70 « Le Jardin d’Enfants », de la première série animée, « Batman, la série animée ».

Harley charmait Ivy où l'arlequin était simplement elle-même? Il serait temps d'ouvrir les paris avec Double-Face pour savoir qui aurait la bonne réponse et qui ne l'aurait pas? Mais elle préférait garder cette question pour elle-même, seule elle connaissait la réponse et personne ne pourrait deviner la vérité! Enfin si, mais les gens auront toujours un doute? Elle joue où elle ne joue pas? Cela n'empêchait pas Ivy de commencer à la caresser, posant sa main sur son postérieur avant de doucement s'allonger sur elle. Oh~Oh? Elle lui manquait à ce point? La balle est dans le camp de Poison Ivy et pas dans celui du Joker! Lui, il n'avait qu'à la laisser tranquille un peu! Elle ne demandait pas grand-chose, sans lui demander Pamela savait comment agir et Monsieur J n'avait eu que des reproches à lui faire et même annoncer une nouvelle fois son départ ne lui avait pas fait regretter ses paroles! Au moins ici, elle avait l'amour qu'elle voulait. Il faudrait que le Joker en prenne un peu de la graine! Ha! De la graine! Si cette blague n'est pas drôle alors... ha peu importe, il n'était pas là pour profiter de son humour alors à quoi bon? Néanmoins, elle ne voyait pas sa copine en femme respectable... Elle avait peut-être essayé dans le passé de faire quelques bons gestes, elle ne dirait pas le contraire mais... elle ne la voyait pas dans ce rôle. De même pour Harleen. Auparavant, elle était une femme normale et brillante mais son canard à tout changer... Qui ne pourrait résister à son charme fou? Ha, encore une! Charme FOU! Eh bien, changer de pays lui réussit!

« Ha! Tu m'excuseras mais j'ai un peu de mal à te croire? Au service de la nature, ok, c'est bien toi ça. Mais respectable? Humph! Tu as la mémoire un peu courte après ce qu'on a pu faire ensemble? Tu n'es pas si innocente que ça, je le sais et si ce n'est pas le cas, je veux bien distribuer des bonbons aux enfants demain! »

Pamela, une femme respectable? Attendez qu'elle trouve son placard pour voir les cadavres qu'elle y cache! Une fille comme elle ne devient pas aussi gentille, comme ça, du jour au lendemain, impossible! À moins qu'elle ait perdu la mémoire mais rien que son entrée en scène prouve le contraire. Et sa façon de se coller à elle, sa poitrine dans son dos, voilà une chose qui lui a manqué et que son biquet n'a pas. Heureusement, Monsieur J avec ses deux là sur la poitrine? Ce n'était pas un clown, c'était le Joker! Néanmoins, une telle chose aurait de quoi choquer la chauve-souris à leur prochaine rencontre? Hum, c'est donc à noter dans un coin-coin! Ha oui mais non, il pouvait aller se rhabiller, elle ne retourne pas avec lui avant d'avoir de vraies excuses! Elle veut le voir ramper par terre et la supplier de revenir sinon c'est non! Quittant enfin le bureau sur le drôle de parole, Harley prit la main de l'empoisonneuse, marchant à ses côtés vers sa petite serre personnelle. Elle l'arrêta devant une grosse plante avant de se placer dans son dos. Commençant à fixer un tarif, elle observa une plante qui laissait tomber une feuille pour voir ce que la plante abritait. Bah tiens! Une fille violée par tous les trous par une plante! En voilà une, de cadavre! Elle gloussa sur le coup, ayant vu juste dans son jugement pendant que la belle rouquine avait les mains baladeuses. Tant que ce n'est pas une liane.

« Au moins pour ça, tu n'as pas changé! Et ta plante fonctionne aussi avec les hommes où ses justes les petites lycéennes qui servent de nectar? »

Simple curiosité. Ivy donnait un coup de pouce aux fantasmes japonais, elle avait vu quelques bandes dessinées ou des filles se faisaient capturer par de gros extraterrestres tentaculaires? Bon, ce n'était pas un monstre tentaculaire mais ça y ressemblait au moins. Harley pencha sa tête sur le côté pour se laisser lécher le cou, passant une main dans les cheveux d'Ivy.

« Hum... bon, mieux vaut que ce soit chez toi que dans un trou paumé après tout! Mais plutôt que la remplacer elle, tu voudrais pas remplacer la plante? Ça me permettra de pas trop avoir le mal du pays! »

Tant de souvenir dans Gotham. En dehors des coups fourrés, combien de fois Ivy et Harley avaient fait l'amour normalement, en combinaison, avec ses plantes? Elle n'avait pas oublié tout cela puisque Pamela était sa partenaire féminine la plus fréquente. Il lui était arrivée de profiter un peu de certaine otage mais c'était surtout pour exciter son canard. Harleen en profita pour tourner le dos à la plante pour passer ses mains autour du cou de Pamela en se laissant doucement tomber dans ses bras, souriante à pleine dent.

« Ça serait une bonne façon de fêter mon retour dans le circuit! Je suis arrivée dans la mâtinée donc ça fait déjà... quelques heures? Le temps passe vite dis donc! En plus j'ai une surprise pour toi ma petite Iv-y~ »

Elle se pencha vers son oreille, gardant un long sourire que Pamela ne pouvait voir pour le moment.

« Depuis qu'on m'a enfermé et libéré... je n'ai pas joui une seule fois! … Donc... comme je me réservais pour mon biquet mais qu'il m'a repoussée... je serais heureuse d'ouvrir les jambes pour toi~♥ »

En voilà une bonne surprise! Mais bon, il faut déjà retourner récupérer ses valises, récupérer son argent aussi et ensuite, direction sa nouvelle demeure! Provisoire, surement.

« Au moins pour ça, tu n'as pas changé! Et ta plante fonctionne aussi avec les hommes où ses justes les petites lycéennes qui servent de nectar ? »

À quoi pensait-elle ? Ivy hésita un peu, embrassant le cou d’Harley, avec une tendresse infinie, ses mains glissant sur son ventre. Seika remuait dans la plante, silencieuse, émettant parfois de discrets soupirs quand elle avait des orgasmes. Pamela remonta ses mains, près de ses seins, et continua à lui parler, tout en l’embrassant, encore :

« J’aime être égalitaire, ça fonctionne sur les deux sexes, mon trésor... »

Avec les hommes, c’était un peu plus compliqué. Le sperme était un liquide plus riche, mais plus difficile à obtenir, car il fallait droguer le sujet pour qu’il soit perpétuellement en érection, ce qui pouvait toutefois le tuer. Sur le long terme, les femmes étaient plus rentables, surtout Seika, qui était une prodigieuse perverse. Elle était enfermée là-dedans depuis trois jours, nourrie par les jus de la plante. Un exploit, tout simplement. Seika ne cessait de la surprendre, par sa redoutable perversion, son appétit sexuel, et sa soif insatiable. Ivy l’aimait, oui. Ce n’était probablement pas l’amour entre deux amants, plutôt quelque chose de filial... Comme si Harley était sa sœur, et qu’elle veillait sur elle. Elle continuait à l’embrasser, Harley penchant sa tête pour lécher sa peau, la mordillant.

« Hum... bon, mieux vaut que ce soit chez toi que dans un trou paumé après tout ! Mais plutôt que la remplacer elle, tu voudrais pas remplacer la plante ? Ça me permettra de pas trop avoir le mal du pays ! »

Elle sourit, frottant son nez contre son cou. Oui, revoir cette tonitruante et explosive jeune femme lui plaisait beaucoup. Elles formaient un très beau duo. Ivy était calme et réfléchie, sensuelle et envoûtante, alors qu’Harley était dynamique et explosive, une véritable bombe sur pattes, excentrique et enchaînée. Elle était stimulante, et, dans leur couple atypique, c’était souvent Ivy qui prenait les décisions, et Harley qui agissait. Si seulement elle arrivait à se débarrasser de sa lubie ridicule pour le Joker, elles formeraient un couple parfait. Sans ce « Monsieur J. », Ivy serait sans doute prête à aimer Harley.

La femme se retourna alors, enroulant ses mains autour de son cou, tandis que la plante se refermait, la première couche laissant ainsi Seika seule, avec son plaisir interminable, langoureux, et irrésistible. Pamela et Harley s’embrassèrent, Pamela sentant une bouffée de désir remonter le long de son corps. Ses mains se posèrent sur ses belles hanches. Le baiser fut malheureusement bref, tandis qu’Harley continuait à la titiller. Pamela ressentait des frissons de plaisir, des spasmes nerveux. Le plaisir sexuel montait tendrement, tandis que la jeune femme lui fit un aveu... Depuis Arkham, elle n’avait pas joui encore une fois. Pamela cligna des yeux, surprise, et, après cette confidence, Pamela ne dit rien pendant quelques instants, avant de glisser ses mains le long de son dos, les posant sur ses fesses, se pressant, avant de l’embrasser ardemment, fourrant sa langue dans sa bouche. Le dos d’Harley heurta la plante dans laquelle Seika végétait, et elle la retourna alors, l’envoyant près d’une table.

« Ma pauvre chérie... Ma pauvre petite Harley, comme tu dois souffrir... Je ne comprendrais jamais pourquoi tu tiens tant à lui... »

C’était un aveu honnête, et elle frotta son nez contre le sien, l’embrassant encore. Elle avait vraiment des lèvres attirantes, et ses mains continuèrent à se déplacer, soulevant un peu Harley, ses mains filant sous sa jupe pour tirer sur sa culotte, la faisant très légèrement glisser. Le sexe était une chose qu’Ivy prenait très au sérieux, en partie parce qu’elle était maintenant beaucoup plus sensuelle. Sa visite dans la forêt magique d’Alraunya, avec pour guide Weldenela, lui avait permis de renforcer ses plantes à l’aide de fluides sexuels, des fluides qui, par le lien symbiotique unissant Poisn Ivy à ses plantes, influaient aussi sur elle.

« Il est temps de te soulager, ma chérie... Tu ne peux pas rester comme ça, ce n’est pas sain. »

Elle se concentra, et la végétation à hauteur de son intimité changea, tandis qu’une verge apparut. Un petit tour qu’Ivy était maintenant capable de faire à la perfection. Comme quoi, Yoake influait sur elle. Dans le dos d’Harley, le long de ses jambes, quelques délicats tentacules sortaient du corps de Pamela, ayant pour origine ses veines, et s’enroulèrent contre son corps, afin de bien la plaquer contre elle.

Le sexe végétal de Pamela, une belle verge verte tendue, en érection, à l’image de son désir, pénétra alors Harley.

« Ah, ma beauté !! » soupira Pamela de joie.

Son membre se mit à remuer en elle, lentement, tendrement, comme Ivy le souhaitait.

« Là, là, ma puce, vas-y, laisse-toi aller... »

Le reste attendrait. Pour l’heure, il y avait une urgence médicale à satisfaire.

Oh, pauvre petite Harley! Oui, la pauvre petite Harley Quinn qui était si pure et intacte depuis son évasion, tout cela pour rendre son biquet plus heureux sans pour autant avoir ce qu'elle avait souhaité. Ce n'est pas grave, elle offrait cela à sa copine plante pour la peine! Elle aimait bien qu'on la prenne en pitié mais dans le bon sens. Pour ce genre de chose par exemple car attention, elle n'était pas si malheureuse que ça. Oui, se retenir trop longtemps devenait de plus en plus dur chaque jour et même si elle pensait que son canard allait lui sauter dessus en la retrouvant – ce qui n'était pas le cas – elle était prête à sacrifier son si beau sourire du Joker pour les jolies petites lèvres d'Ivy. Ça restera tout aussi bon avec elle qu'avec lui? Le Joker était son idéal masculin et Ivy son idéal féminin. Voilà de quoi équilibrer la balance au final. Sa petite remarque sur son biquet ne lui plaisait pas mais elle le lui avait dit tellement de fois que c'était une routine pour elle.

« Pff... c'est pas de ma faute si je suis la seule à voir tous ses bons côtés. »

Et c'est vrai! Il avait beau avoir des hommes de main mais à part pour l'argent ou par la peur, ils voulaient tous éviter d'avoir à affronter le Joker en face à face. Ils sont tous des idiots de toute façon. L'empoisonneuse acceptait de la soulager en la poussant vers une table avant se lui retirer doucement sa culotte. Rien de bien fantaisiste, une simple culotte des plus banales, blanche et propre évidemment. Mais comme elle ne se plaçait pas face à ses lèvres intimes, elle ne pouvait pas voir sa particularité? Enfin, son cadeau destiné au Joker mais qui irait aussi à Ivy finalement. Elle n'était pas totalement épilée entre les jambes, elle avait gardé une petite zone touffue puis couper court mais qui laissait une petite zone douce, blonde et en forme de cœur. Elle le verra bien plus tard car pour le moment, c'était l'arlequin la plus surprise! Qu'est-ce qu'elle avait mijoté durant son absence? Auparavant, elle avait juste les plantes qui aimaient la maintenir et maintenant voilà qu'elle se prenait pour un homme? Non, ici, ça avait un autre nom? Bref, restons-en au terme du dictionnaire, une hermaphrodite! Une femme avec les deux sexes! Ou un seul? Ça dépend où se loge ce joujou? Quand on parle du loup, voilà qu'elle avait toujours ses plantes qui la maintenaient, elle les sentait s'enrouler autour de ses cuisses.

« Hurrrph! »

Grogna Harley en sentant que la plante entre ses jambes était si dur et si agréable à la fois. Elle enroula ses bras derrière la tête de Pamela pour ne pas lâcher prise, surtout pour préparer la suite.

« Je vais croire que... hum... ce pays à déteint sur toi? »

Eh oui, c'était bien un délire de Japonais/Japonaise ses femmes à bite. Elle pourrait évoquer le coup des tentacules mais les plantes d'Ivy faisaient l'affaire et Harley avait déjà essayé ça avec elle lors d'une de ses nuits avec la belle rouquine. Elle colla ses lèvres rouges aux belles et fines lèvres vertes de son amie. Elle l'embrassait doucement et fougueusement à la fois. La jolie blonde était capable du meilleur comme du pire mais c'est dans le pire qu'elle est la meilleure. Ses mains retombaient finalement dans son dos, une passant sur sa chevelure rousse, la seconde palpait avec plaisir son fessier adorable et envoutant. Elle adorait la reluquer quand elle s'éloignait, elle avait un tel déhanché! Mais au final, ses mains étaient très bien en haut, dans ses cheveux orange.

« Je veux... bien en profiter de... ceci~ Alors attention-hum... va falloir me prouver que t'est toujours aussi endurante et forte surtout. »

Oui, forte pour soutenir une Harley surtout car à peine avait-elle fini de parler qu'elle sautait, accrochant ses jambes autour de la taille de l'empoisonneuse, ses bras bien serrer autour de la tête de son amie. Elle était prête pour la suite! Bien enfoncer sur son sexe vert, elle remuait déjà un peu plus, se voulant excitante et prête, elle tentait de se redresser pour mieux s'enfoncer sur elle mais ce n'était pas facile sans aide.

« Pose tes mains sur mon cul que je t'aide à me baiser ma belle~♥ »

Oui, qu'elle savoure un peu ses retrouvailles de cette façon. Quelle meilleure façon d'inaugurer tout cela que par la jouissance?

Ah, Harley Quinn... L’inimitable Harley, complètement folle, extravertie, sauvage... Aussi stupide qu’intelligente, c’était une femme redoutable. Ivy la connaissait bien, car Harley se confiait volontiers à elle. Elle savait ainsi qu’Harley pouvait, quand elle le voulait, inventer des plans particulièrement élaborés. Après tout, elle avait déjà réussi à vaincre le Chevalier Noir*, l’irritante chauve-souris que Pamela détestait encore plus que ses copines étaient arrivées sur les toits de Gotham. Il était tellement dommage qu’elle soit à ce point amoureuse d’un individu aussi méprisable. Mais, d’un côté, sans lui, Harleen Quinzel se serait-elle rapprochée de Pamela Isley ? À Arkham, Ivy s’intéressait très peu au personnel féminin, privilégiant les mâles, car ils étaient bien plus faciles à séduire avec ses spores. C’était probablement la seule chose sur laquelle elle pouvait remercier ce psychopathe costumé : il avait permis de créer Harley Quinn... Une femme bien plus intéressante qu’Harleen Quinzel, scientifique introvertie, qui avait probablement un penchant manifeste pour les tueurs en série.

Pour l’heure, Ivy pensait à son plaisir naissant. Harley était, sur ce point, assez endurante. Elle s’amusait beaucoup avec ses plantes, et, pour Ivy, voir Harley baigner dans ses plantes avait toujours été une immense joie, une grande satisfaction. Elle y était très bien, et elle jouissait quantité de fois, avant qu’elles ne fassent l’amour. Maintenant, Harley retrouvait une nouvelle Poison Ivy. L’Empoisonneuse ne cherchait plus à détruire la ville, ni à changer le genre humain. Ses ambitions étaient plus modestes, plus subtiles, consistant à des rapts discrets dans le parc. Elle renvoyait ensuite les individus kidnappés, et personne n’y trouvait à redire. L’enlèvement durant moins de quelques jours, la police n’ouvrait aucune enquête, et l’individu revenait ensuite au sein de sa famille, inventant une excuse potable. Quelques jours pour racheter toute une vie de péché, ce n’était pas cher payé...

Les lèvres d’Harley se pressèrent contre les siennes, et Ivy gémit. Oh oui, sa petite était en manque, Ivy le sentait dans la manière dont son corps se serrait contre elle, dont elle laissait ce membre l’engloutir. À Gotham, Poison Ivy n’avait pas vraiment développé son hermaphrodisme. C’est à Yoake qu’elle s’était perfectionnée pour réussir ça. L’hermaphrodisme était quelque chose de naturel, et beaucoup d’animaux l’étaient. L’escargot, par exemple, était hermaphrodite... Alors, pourquoi pas elle ? Elle avait mené ses recherches, et cet état s’était encore amélioré après sa visite dans la forêt de Weldenela. Pamela avait amélioré ses plantes, et elle aussi, par la même occasion. Moins cruelle, plus perverse... Son esprit avait légèrement changé, et Harley allait le découvrir.

« Hum... »

Grosse et tendue, sa verge s’enfonçait avec plaisir dans l’intimité d’Harley, et Pamela envoya sa langue dans la bouche de sa partenaire, échangeant ainsi son baiser, tandis que cette dernière venait se cramponner autour d’elle. Les tentacules l’empêchaient de s’éloigner, pas de se rapprocher. En sentant son corps contre le sien, sn parfum, son désir, son envie, Pamela se sentait envahie par un désir violent et ardent de lui faire sauvagement l’amour. Harley remuait contre son corps, et Pamela buvait ses paroles.

Elle lui demanda de poser ses mains sur son postérieur, et, avec un sourire, Ivy obtempéra, posant chaque main sur les fesses d’Harley : la main gauche sur la fesse droite, et la droite sur la gauche, avant de presser, plaquant ainsi le corps d’Harley contre le sien, son membre s’enfonçant loin en elle, perçant jusqu’à la garde, heurtant avec rage son clitoris.

« Huummm... Harley, haaaa... »

Nouveau baiser. Ivy mordilla les lèvres de la femme, tout en serrant ses fesses. Elle avait un cul si tendre, si attirant ! Ivy s’amusa à écarter chacune de ses fesses, tout en plaignant le Joker. Il ne savait pas ce qu’il loupait, en rejetant ainsi la belle Harley Quinn...

« Hummm... Ohhhh... »

Ivy soupira à nouveau, et embrassa Harley sur le cou. Les tentacules les enlaçaient ensemble à hauteur de la taille, dans une délicieuse danse. C’était si bon que Pamela ne traîna guère. Au bout de quelques minutes, elle sentit le plaisir atteindre le point culminant, et se vida dans l’antre d’Harley, en poussant un long soupir joyeux.

« Aaaah... Crois-moi, ça soulage ! »

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* : Dans l’épisode #24 de la deuxième série animée des années 1990, « Amour fou », Harley, pour faire plaisir au Joker, qui la voit comme une incapable, réussit à tendre un piège pour capturer Batman. Fou de jalousie à l’idée qu’Harley puisse réussir là où lui échoue, le Joker, quand il s’apprend, la défenestre... Et offre ainsi à Batman le temps de se libérer.

L'arlequin et l'empoisonneuse. Elle devait garder son nom de scène au féminin? Bah oui, avec un truc pareil entre les jambes, ce n'est plus vraiment une femme et pas vraiment non plus un homme à dire vrai? La jolie rousse ajoutait un peu de piment à sa libido avec ce nouveau jouet? Harley s'en fichait, du moment que c'était drôle et qu'elle ne gardait pas cette chambre minable pour dormir mais plutôt partager la sienne avec Ivy, cela ne sera que plus drôle. Il y avait mieux, le fait de pouvoir jouer avec son biquet mais ce n'était pas le moment de lui parler de ce clown, ce n'était qu'un lunatique qui n'avait besoin d'elle que quand ça l'arrange! Bien sur, là, elle ouvre enfin les yeux, voyant vraiment qui est le Joker mais il lui suffit de le revoir, d'entendre sa voix mélodieuse lui demander de revenir pour qu'elle cours. Hélas, ainsi était la jolie blonde. Deux opposés, elle crache sur ce clown qui la prend pour une conne mais elle l'adore tant quand il l'aime enfin. Mais pour le moment, qu'il se préoccupe de sa chauve-souris plutôt que son arlequin d'amour, elle commençait à l'oublier pour mieux s'amuser avec la belle plante. Pendue à son cou, elle adorait sentir son poids jouer avec la gravité. Elle s'enfonçait toute seule sur sa queue végétale! Bien sur, elle l'aidait un peu en essayant de se redresser pour mieux s'empaler ou que Pamela puisse s'amuser un peu aussi.

Après tout, c'était plutôt bon. D'ordinaire, c'était les plantes de Pamela qui lui ou leur faisait ça mais... ce n'est pas plus mal comme ça. Embrassant ses belles lèvres vertes, Harley se plaisait à ne pas avoir le mal du pays, retrouver son ancienne copie de jeu, ici. Certes, qu'elle soit un prof' lui avait un peu fait peur mais... elle n'avait pas tant changé que ça. Et au bout d'un moment, comme avec un homme, elle était arrivée à bout, comme les femmes aussi d'ailleurs. Sauf que d'habitude les femmes n'ont pas de tige entre les jambes, ni même de semence aussi épaisse qui s'infiltrait en elle pour remplir son utérus. Cela arracha un gémissement de plaisir en laissant ses doigts doucement griffer les épaules de la femme plante.

« Ha-ha! Je pensais pas que c'était réaliste à ce point? … Mais ça me plait! »

Harleen se retira assez joyeusement en récupérant sa culotte par terre. Bien sur, elle ne minimisait pas l'envie en se penchant bien en avant pour la ramasser avant de s'éloigner un peu avant que ses lianes ne veuille de nouveau la maintenir sur place. Elle remonta le tout avant de se sentir un peu humide entre les jambes. Une fois encore, la gravité... ça fait couler la semence. À moins que ce ne soit sa mouille encore? Avec un sourire qui en disait long, elle prenait appui sur une table, posant à peine ses fesses dessus avec un doigt près de ses lèvres qui lui donnait un air aguicheuse.

« Alors maintenant tu me fais visiter ton appart' belle plante? Au cas où tu serait en forme, ça serais toujours plus confortable sur un lit plutôt qu'ici? On a beau être à l'arrière de ta salle de classe, ça me rappelle l'école et bordel ce que je peux pas aimer ça! »

Dit-elle avec une grimace, celle qui a passé de longue étude pour avoir un diplôme bien spécial! C'est peut-être ça qui a fini par la dégouter? Son doigt coulait doucement vers son décolleté qui avait quelques boutons bien ouverts, contrairement au règlement du lycée.

« Puis je suis pas à l'aise dedans... j'ai l'impression de pas être moins même... Retournons à l'hôtel que je récupère mon argent et mes affaires. Et après... »

Elle leva les yeux au plafond, l'air de chercher sa réponse avant d'observer Ivy, étirant un peu plus son sourire d'une façon bien spéciale.

« On pourra aller enfin chez toi. C'est pas tout mais j'ai une certaine plante à arroser~ »

Voilà une phrase qui voulait tout dire! C'était à Ivy de prendre la version qui lui plaisait car Harley changeait vite d'avis comme de chemise et même Double-Face n'aurait pas assez de face sur sa pièce ou un dé pour laisser de choix au hasard.

C’était Pamela qui avait montré à Harley qu’elle n’était pas une hétérosexuelle convaincue, mais une bisexuelle affirmée. Elle doutait qu’Harley ait jamais couché avec une autre femme qu’elle, mais le doute était permis. Après tout, Harley avait ce petit côté qui la rendait terriblement irrésistible, et ce bien qu’elle soit éperdument amoureuse d’un psychopathe qui ne pensait qu’à sa propre personne. Il était dommage qu’Harley ne reste pas près d’Ivy. Bien que l’Empoisonneuse soit une solitaire, elle avait déjà partagé son intimité avec Harley, et était volontiers prête à le refaire. Leurs longues virées nocturnes à Gotham City étaient probablement le meilleur souvenir qu’elle avait de cette ville infernale. Elle avait une espèce de don naturel pour égailler n’importe quel moment, faisant preuve d’un dynamisme étonnant, qui avait toujours réussi à motiver Pamela. Elles avaient fait l’amour à de nombreuses reprises, et leurs séances avaient toujours été très tentaculaires, au milieu des plantes d’Ivy. Harley ne s’en était jamais plainte, et elle venait de plutôt bien s’adapter aux transformations physiques ayant eu lieu sur le corps parfait de Pamela Isley.

Elles venaient donc de faire l’amour, une manière de se saluer, comme Ivy en avait l’habitude. Elle n’était pas aussi expressive qu’Harleen, mais Pamela était heureuse de la revoir... Un visage familier de Gotham, Harley était toujours de bonne compagnie, même si elle avait la fâcheuse tendance de s’acoquiner avec des personnes peu recommandables... Et de mettre Ivy dans des situations problématiques, notamment en l’amenant à se rapprocher du Joker et de tous les tarés de Gotham. Elle espérait qu’Harley ne ferait pas pareille à Yoake, mais Ivy en doutait. Maintenant qu’elle était suffisamment proche du SHIELD pour éviter de voir Iron Girl débarquer chez elle pour tout brûler, Pamela savait que Batgirl était en ville. Si jamais Harley l’apprendrait, elle voudrait sûrement la traquer et la capturer pour faire plaisir à son « Monsieur J ».

Pour l’heure, Harley voulait retourner à son hôtel, afin d’avoir des vêtements plus confortables. Elle venait beau de jouir, elle continuait à aguicher Pamela. L’intéressée en souriait.  Fondamentalement, Harleen, comme toutes les femmes soumises, souffrait d’un gros problème d’estime de soi, et c’était probablement ce qui l’amenait à être si tactile, afin qu’on daigne lui accorder de l’attention... Ce qui était paradoxal, puisqu’elle aimait quelqu’un qui n’éprouvait rien pour elle... Ou, en tout cas, rien qui ne s’apparente à de l’amour.

« Très bien, ma beauté. »

Elle se rapprocha d’elle, et l’embrassa tendrement.

« Tu devrais quand même conserver cette tenue, ça te va très bien... Qui sait, peut-être même que tu pourrais assister à l’un de mes cours ? »

Elle resta blottie contre elle, l’embrassant encore, tout en pressant ses fesses entre ses mains.

« Imagine donc la scène... De beaux adolescents et adolescentes ayant des problèmes hormonaux, avec mes phéromones naturels qui les torturent pendant des heures... Il ne se passe pas un seul cours sans qu’il n’y ait un garçon voulant filer aux toilettes pour éjaculer en douce... Je suis sûre que ça te plairait... »

Elle lui mordilla tendrement le nez, avant de le frotter avec le sien, puis s’écarta un peu.

« Il y a plusieurs moyens de rentrer chez moi... Notamment par le parc. Mais allons récupérer tes fringues, d’abord... »

Pamela entreprit de remettre sa blouse. Ce n’était pas une tenue particulièrement discrète dehors, mais c’était toujours mieux que sa tenue verte, qu’elle ne préférait porter que la nuit, car elle se confondait mieux dans le paysage... Et, à bien y réfléchir, Ivy avait peut-être quelques petites choses de prévues à Harley pour lui faire découvrir Yoake. Elle ne comptait toutefois pas lui en parler tout de suite : autant lui faire la surprise.

On pouvait traiter son biquet de taré ou même elle de gamine à l'humour douteux, Pamela avait elle aussi de l'humour à revendre en s'approchant d'elle, lui palpant ses fesses. Cette tenue qui lui allait bien? Eh bien, la femme plante risque de devoir mettre des lunettes. Oh elle n'était pas l'aide dans cette tenue mais Harley n'aimait pas trop ça? Elle se déguisait volontiers pour aider Monsieur J à se sortir d'un mauvais pas ou de la sa cellule mais elle préférait sa tenue d'arlequin. En fait quand c'était souvent bicolore – rouge et noir. Elle avait des tenues autres que son fameux costume qui lui valait son surnom mais la jeune femme en avait d'autres, souvenir d'Arkham City et autres aventures, plus ghetto, voire punk comme diraient certaines personnes en Amérique mais elle n'en portait pas pour le moment. Elle ne frappe pas le jour tout comme ses camarades du crime, le jour, non, le jour les vilains préparent leur plan, la nuit, ils agissent!

« Tu plaisantes? J'ai l'air d'un clown comme ça! »

Non Monsieur J n'était pas un clown, il avait une classe inégalable pour commencer! Puis c'était le Joker, pas un clown bon marché avec des blagues douteuses. Et pour ce qui était d'assister à l'un de ses cours... D'accord elle faisait plus jeune que son âge mais elle n'était pas japonaise puis au milieu de ces personnes, elle ferait clairement plus âgée! Mais l'idée n'était pas mauvaise, elle gardait ça en réserve, au cas où, un jour peut-être? Qui sait de quoi demain est fait après tout? Mais comme l'empoisonneuse l'avait si bien dit, les affaires d'abord. Elle se redressa et s'installa près d'un lavabo pour retirer son maquillage ainsi que son petit masque autour des yeux. C'est bien gentil de faire une surprise mais il fallait attendre un peu avant de faire parler d'elle dans cette ville. Ça viendra bien rapidement, surement en récupérant son argent? Mais pour l'heure, elle avait juste l'air d'une jolie blonde un peu dévergondé qui se tiendrait auprès de la jolie rouquine. D'une balade en ville courte et pas très instructif... logique, une ville, y a rien de bon à savoir surtout qu'elle savait déjà que le quartier de la Toussaint était le coin malfamé de Yoake, là où elle pourrait croiser des collègues nouveaux ou anciens et préparer leur mauvais coup en toute « tranquillité ». Retournant dans son bouiboui d'hôtel, elle passa devant le type de l'accueil qui garda un œil sur elles sans non plus insister. Il avait dû reconnaître sa cliente.

Une fois dans sa chambre, elle ferma sa valise, sortie deux ou trois petites choses qu'elle bloqua dans son dos, entre sa jupe et elle avant de vérifier qu'elle avait bien tout.

« Vivement que je sois chez toi, je sens qu'ici j'aurais pu devenir folle! C'est trop petit et trop crade. »

Devenir folle? Car elle ne l'était pas? Mais non, elle était saine d'esprit voyons. Elle ferma sa valise avant de bouger, se dirigeant vers la porte, la fermant à clé avant de faire demi-tour et retourner à l'accueil en posant les clés sur le comptoir. Début des négociations, enclenché.

« Je reste pas ici finalement, redonne-moi l'argent. »

Le type un peu dégarni sur le crâne avec un maillot blanc mais taché d'une quelconque sauce l'observa en fermant son journal, l'air pas aimable déjà. Le sens du commerce ne devait pas être très présent chez lui.

« Et puis quoi encore? Ta payé alors que tu dormes ici ou que t'aille t'éclater ailleurs je m'en fous, ta payer pour la nuit alors t'attend demain si tu veux mais je te redonnerais pas ton blé! »
« Rend-moi ça tête de fion ou tu vas le regretter! »
« Ha ouais? Tu vas me griffer? Ta tes ragnagnas? La belle affaire! Barre-toi d'ici mais je garde le pognon! »

Lâcha-t-il en tapant sa main sur le comptoir avec sa main, bien à plat pour appuyer qu'il ne reviendrait pas en arrière. On parie? Harley sortit de son dos un bon maillet en bois si classique pour l'abattre sur sa main avec un délicieux bruit de craquement. Quelle phalange avait lâché? Oh elle avait envie de parier ça avec Double Face! Le type hurla en retirant sa main, la menaçant avec beaucoup de noms d'oiseaux.

« Rends-moi l'argent! »
« Va chier sale pute! Je vais appeler les flics tu vas voir! »

Elle le tira et posa sa main intacte sur le comptoir avant de recommencer l'opération avec double dose de coup cette fois. Elle n'était pas aussi fort que Bayne mais pour une frêle demoiselle, elle avait de la force! Elle éclata de rire en le voyant se torde de douleur, ne pouvant user de ses mains sans avoir mal.

« Avec ton nez que tu vas appeler les poulets? Essaie et je te réserve le même sort qu'à tes mains. Alors une dernière fois... »

Sa main glissa dans son dos, prenant cette fois un pistolet automatique qu'elle colla sous son menton. Avec un délicieux sourire sadique cette fois.

« Mon fric, connard ♥ »

Difficilement et pas sans douleur, il tira de sa caisse approximativement l'argent qu'Harley avait lâché, il devait y avoir un peu plus mais Harley était contente d'avoir la somme de base. Elle rangea ses armes sous sa chemise avant de le saluer chaleureusement, toute contente! Elle savait que si une couille arrivait en quittant cet endroit, elle savait à qui elle irait se plaindre et ça fera mal, ça? C'était des menaces en l'air.

« Bien, bien, bien... On va chez toi maintenant? Et si je te payais une petite fleur au passage pour te remercier de m'héberger? Ça te fera une copine en plus chez toi? »

Provocation comme simple cadeau innocent d'une gamine, elle savait qu'une fleur arrachée à son milieu naturel ne plaisait pas à la belle rouquine mais elle savait leur redonner tout le pétillant d'une fleur avec ou sans terres. Suffit de bien s'en occuper après tout.

Ces retrouvailles étaient aussi inattendues que revigorantes. Pamela ne s’était vraiment pas attendue à voir Harley débarquer à la fin de son cours, déguisée (plus ou moins) en lycéenne. La surprise était de taille, mais Ivy n’en était pas déçue. Bien au contraire. Harley était toujours aussi impulsive et énergique, une véritable torpille. Elle retira son maquillage, et fila vers son hôtel. Pamela la suivit silencieusement, s’emmitouflant dans une blouse de scientifique. La tenue n’était pas très discrète, mais Pamela avait des problèmes avec les vêtements synthétiques. Elle ne mettait guère que des blouses sur son corps, car elle était, à la base, une scientifique. Ce curieux couple attirait bien des regards dans la rue. Il fallait bien dire qu’Harley était plutôt belle, et qu’Ivy détonait également. Elles avaient toujours formé un très beau couple.

Le duo rejoignit donc l’hôtel d’Harley, un petit immeuble miteux de la Toussaint. Les murs étaient mal sonorisés, le métro aérien passait à proximité dans un bruit infernal, à en faire trembler les murs, et il y avait, dans les couloirs, une odeur persistante de moisi et de sueur. Pas d’ascenseur, on pouvait entendre les bruits exagérés des télévisions à travers certains murs. Les disputes conjugales devaient être coutumières ici. C’était une sorte d’immeuble où on louait des studios miteux à la tête du client, sans lui demander de caution. De ce qu’Ivy comprit, Harley y avait donné de l’argent pour une seule nuit, probablement dans l’espoir de se loger ailleurs... Ivy ne se faisait pas d’illusions, elle savait très bien que, dans la petite vie d’Harley, elle était toujours derrière le Joker. Si elle venait voir, c’était, soit qu’elle n’avait pas trouvé son bichon, soit que ce dernier, agacé par elle, par les surnoms ridicules qu’elle lui donnait et par son romantisme mielleux à son égard, l’avait encore jeté dehors. Cette seconde hypothèse était la plus crédible.

« J’avoue..., fit Pamela, alors qu’Harley ramassait ses affaires. Une vraie cage à poules. »

Harley méritait mieux que ça. Elle n’accorda qu’un bref regard à son studio, suivant la jeune femme vers la loge du gardien, au rez-de-chaussée. Ce dernier, un Japonais au ventre proéminent, probablement un otaku qui se matait des films pornos ou des hentaïs en douce, se révéla assez hostile à l’idée de laisser Harley partir avec l’argent qu’elle lui avait donné. Ivy restait en retrait, bras croisés, sachant qu’il ne fallait pas intervenir, que c’était à Harley seule d’agir. Le gardien voulait probablement « négocier » à sa manière, en envoyant Harley dans sa chambre, mais cette dernière ne lui laissa pas vraiment le temps de discuter. Ivy eut de légers frissons en l’entendant hurler quand elle lui brisa plusieurs doigts avec un maillet.

*D’ailleurs, où est-ce qu’elle a caché son immense marteau ?*

Est-ce qu’elle l’avait oublié à Gotham ? Ce n’était pas le genre d’Harley d’oublier ses petites affaires. Elle avait probablement du le cacher ailleurs. En attendant, le bailleur finit par remettre l’argent, pleurnichant à moitié, et les insulta copieusement quand elles sortirent, leur promettant d’envoyer sur elles les Yakuzas, les flics, de retrouver ces deux salopes de gaijins afin de leur faire apprendre le respect... Pamela se disait surtout qu’il appellerait les urgences pour soigner ses doigts.

Le duo sortit dans la rue. Il y avait une petite cour à proximité, et quelques voitures passaient par là. Harley lui demandait ailleurs quelle était la suite du programme, savoir si elles allaient rentrer chez elle, ou aller prendre une fleur. L’idée fit sourire Ivy, qui se rapprocha d’Harley, l’enlaça, et l’embrassa tendrement sur les lèvres.

« Si nous allons chez le fleuriste, il faudra le dévaliser... Tu me connais, je suis incapable de choisir entre plusieurs fleurs... »

Elle lui sourit.

« On ira faire les courses plus tard, ma beauté. Pour l’heure, il faut que tu déposes tes petites affaires dans un endroit plus approprié. »

Leur marche reprit, et il leur fallut une demi-heure pour rejoindre le parc central de Yoake. Il existait plusieurs entrées vers le refuge d’Ivy, mais celui du parc était le plus rapide. Tout en rejoignant le parc, ce qui avait nécessité de prendre les transports en commun, l’Empoisonneuse avait expliqué à Harley dans quoi elle vivait. Son refuge était une ancienne station d’épuration située sous le lycée Mishima, avant que le lycée ne soit un lycée. La station d’épuration avait été abandonnée quand la municipalité avait racheté les bâtiments qui avaient servi à fonder le lycée Mishima par la suite. Poison Ivy se l’était réappropriée, en faisant son refuge.

Elle continuait à marcher, se rapprochant d’un kiosque. Il y avait beaucoup de monde, et elle s’isola, filant à travers des bosquets et une série d’arbres. Le parc central de Yoake ressemblait assez à Central Park, dans la mesure où il était vaste, si vaste qu’il conduisait à un sous-bois. Un endroit très propice aux agressions sexuelles et au viol, si bien que la municipalité déconseillait aux gens de l’emprunter le soir. Le parc était d’ailleurs fermé le soir, mais il était très facile d’enjamber les murets.

Le duo rejoignit une petite cabane en bois isolée, qui faisait office de station de maintenance.

« C’est par là... »

Pamela ouvrit la porte, qui n’était pas close. La pièce était silencieuse, avec des vitres crasseuses, envahies par une odeur persistante de moisi. La délicieuse femme s’avança au sous-sol, et souleva une trappe menant aux égouts. Si elle aimait bien cet accès, c’était parce que ses plantes agissaient dès cette entrée, afin de purifier l’air et chasser les odeurs. Pamela sauta en contrebas, atterrissant sur le sol froid des égouts, puis attendit qu’Harley arrive. Les deux femmes marchèrent ensuite à travers un long égout sombre, et en prirent un autre, sur la droite. L’égout se rapetissait progressivement, jusqu’à ce que leurs pieds foulent une sorte de mousse duveteuse élégante sur le sol.

« Nous approchons, ma belle... »

On pouvait discerner, ici et là, les mouvements grouillants et rampants des tentacules, des plantes carnivores qui surveillaient l’entrée. L’éclairage venait d’espèces de cristaux lumineux poussant le long des murs. Bientôt, les deux femmes entrèrent dans la pièce principale du repaire d’Ivy : une grande salle toute verte, avec une quantité de plantes assez incroyables. Elles poussaient dans les coins, et plusieurs ouvertures menaient à d’autres pièces, recouvertes de vert. Il y avait une sorte de pelouse agréable sur le sol, et une grosse plante se rapprocha d’Ivy. Elle s’ouvrit en deux, révélant une sorte de lit rouge tendre.

« Bienvenue chez toi, Harley ! Tu seras toujours la bienvenue ici. »

Il y avait d’autres pièces, notamment une où Ivy détenait tous ses prisonniers, dans des sortes de plantes similaires à celle figurant dans son laboratoire. Un autre couloir menait dans les niveaux souterrains de la station d’épuration, qui n’était pas encore totalement recouverte par la végétation d’Ivy.

« Suis-moi, je vais te montrer où entreposer tes affaires. »

Pamela s’enfonça dans un couloir, et rejoignit ce qui, jadis, faisait office de salle de détente. Les meubles étaient encore là, entourés de vert. Elle ouvrit un placard.

« Tu pourras mettre tes costumes ici... Quant à dormir... Si tu veux un lit à l’ancienne, il faudra aller en chercher un quand on fera nos courses. »

Ivy alla embrasser une nouvelle fois Harley, savourant encore ses magnifiques lèvres.

« J’espère que cet endroit te plaira... Il m’a fallu des mois pour transformer cette station d’épuration. L’odeur était vraiment affreuse, avant... »

Harley était un délicieux vent de fraîcheur. Son baiser était aussi inattendu qu’appréciable. Elle se pressa contre le corps d’Harley, qui glissa ses mains dans le dos de la belle blonde, y répondant avec un plaisir non dissimulé. Visiblement, l’idée de dormir dans la plante d’Ivy semblait faire plaisir à Harley... Si Ivy avait bien compris ce qu’elle lui avait dit. Communiquer avec Harley Quinn pouvait parfois être assez difficile, mais, de ce que l’Empoisonneuse arrivait à comprendre, elle était heureuse, et pressée de découvrir cette ville. La connaissant, Poison Ivy s’attendait au pire. Elle avait passé des mois à se faire discrète ici, ce qui n’était pas particulièrement facile, vu la forte hausse d’agences secrètes espionnant la ville, et d’individus costumés qui la voyaient volontiers comme une éco-terroriste... Ce qu’elle était, naturellement, même si elle le cachait mieux.

Son invitée voulait qu’Ivy choisisse entre deux tenues à mettre pour ce soir : l’uniforme classique d’Harley, cette combinaison rouge et noir avec le chapeau à grelots qui avait fait son charme d’un bout à l’autre de la ville, ou une tenue plus moulante, celle qu’elle avait porté à l’époque où Gotham City était dirigé par Quincy Sharp. L’ancien directeur d’Arkham avait, après la révolte des prisonniers d’Arkham, et l’incendie de la prison de Blackgate, réussi à obtenir un plan insensé. Tenant compte de circonstances exceptionnelles, il avait transformé toute une partie désaffectée de la ville en immense prison. Arkham City était un projet exceptionnel, qui avait dégénéré en une zone de non-droit. Ivy avait pris possession dans un immeuble, et avait veillé à rester à l’écart des affrontements entre le Joker, le Pingouin, et son ancien amant, Harvey Dent, pour le contrôle de la prison. Elle n’avait guère eu la visite de quelques prisonniers et gardes, qu’elle avait réussi à soumettre très facilement, formant sa garde personnelle, ainsi que celle, plus appréciable et plus redoutable, de Catwoman. Tout ceci remontait à loin, maintenant, mais elle savait qu’Harley avait opté pour une tenue plus sexy, probablement pour que son « biquet » la remarque mieux.

« Hum... »

Ivy observa les deux tenues. Elle ne se faisait pas d’illusions. Harley était certes une femme énergique et explosive, du genre à défoncer l’intérieur d’un magasin simplement parce qu’on avait oublié de lui rendre la monnaie, mais elle avait besoin de se raccrocher à quelqu’un, pour ne pas déprimer. Elle était folle, mais Pamela était mal placée pour lui reprocher ça. Elle avait pour coutume de penser que tous ceux venant de Gotham étaient potentiellement fous. Ce devait être quelque chose dans l’air de cette ville infernale, une sorte de molécule qui faisait progressivement perdre la raison des gens.

« Optons pour le changement, ma belle... Ton fessier mérite d’être mis en valeur. »

De plus, Pamela n’avait pas eu l’occasion de voir la tenue d’Harley à Arkham City. Elle était ensuite partie pour Yoake, de l’autre côté du Pacifique, et n’avait guère eu l’occasion de repenser à Gotham City, ayant bien d’autres problèmes en tête depuis qu’elle était ici. Son passé était finalement en train de la rattraper. Elle savait que Batgirl traînait dans la ville, que le Pingouin avait ouvert un club, et voilà maintenant que l’Arlequin était là. Diable, il ne manquait plus qu’Harvey Dent revienne pour renouer avec le bon vieux temps, à cette époque où elle avait séduit ce dernier, afin de se rapprocher des puissants, et pouvoir mieux défendre, à sa manière, la Nature.

Ivy l’embrassa sur les lèvres, puis s’écarta.

« Quand tu seras prête, tu n’auras qu’à me rejoindre dans la salle principale. »

Ce faisant, l’Empoisonneuse sortit, et se défit rapidement de sa blouse, qu’elle avait oublié de retirer. Elle se sentait mieux sans vêtement, car son corset, après tout, n’était qu’une sorte de seconde peau, qu’elle obtenait en concentrant sa pilosité. Elle n’était pas une mutante pour rien. Elle rejoignit la salle principale, tout en réfléchissant à ce qu’elle allait faire avec Harley. La connaissant, ce serait loin d’être une simple virée dans une boîte de nuit.

*Comme d’habitude, elle ne risque de ne m’attirer que des ennuis... Mais c’est ainsi...*

Leur relation était très particulière, et, en un certain sens, Ivy se sentait responsable de Harley. Si cette dernière n’avait pas été capturée par la police, et envoyée dans l’asile d’Arkham, Ivy lui aurait probablement proposé de la rejoindre ici. Cependant, elle était là. Il était inutile de remuer le passé. Ivy devait aller de l’avant.

C'était un choix comme un autre? Harley comptait bien refaire sa garde-robe dans cette nouvelle ville, ce nouveau pays. On la connaissait bien à Gotham et moins bien ici. Il fallait donc faire en sorte que chaque personne ici, qu'ils ont les yeux bridés ou non, sache qui est Harley Quinn! Elle allait se refaire une réputation, un nouveau look pour une nouvelle vie peut-être? Haha! Elle la sentait bien cette ville! Dans peu de temps, les journaux parleront d'elle avec peur! Il pouvait bien y avoir du monde ici, des malfrats de Gotham ou non, elle allait les écraser avec son maillet comme de vulgaires cafards qui squattent son appartement. Il en est de même pour son Joker. S'il revenait à elle, il a tantôt intérêt à mettre le paquet car quelques roses et son charmant sourire ne suffiront pas à la faire revenir dans ses bras! Après une si longue absence, quel homme ne serait pas content de revoir sa dulcinée? Pff, les hommes sont parfois si stupides et insensés. C'est ce qui fait leur charme pour certain mais pas un sourire, pas un mot gentil, Monsieur J ne pourra pas compter sur elle, même s'il trouve le plan parfait pour écraser la chauve-souris ou un de ses copains!

Ivy ayant fait un choix, elle allait donc opter pour une tenue plus récente et moins marque de fabrique. Après tout son ancien costume est celui qu'elle porte le plus souvent sous les ordres du Joker? Bof, elle ne bosse pas pour lui, là! Alors autant changer de style et l'oublier! Elle devrait peut-être avoir une tenue spéciale lors de ses futurs plans ? Après tout, elle n'y croyait pas une seconde à sa reconversion. Elle avait peut-être un peu perdue la main mais Harley saura lui redonner les bonnes manières de faire et ça iras comme sur des roulettes! D'ailleurs, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas si facilement. Elle voyait bien un truc avec plein de pétales bien rouges et noires pour son costume? Ça couterait une fortune et ça ne sera pas résistant mais au pire, ça peut être des fleurs artificielles, comme ça Ivy ne sera pas outré de voir porter des restes d'innocentes fleurs sur elle. Mais chaque chose en son temps! Elle se changea donc dans la pièce, gardant cette petite ficelle entre les fesses, remontant bien les côtés pour lui donner une touche d'érotisme avant de ranger ses fesses dans ce beau petite pantalon noir, et en cuir s'il vous plaît. Installant son corset, elle finit par une touche de maquillage bien blanc sauf autour des yeux. Du noir, ça lui allait si bien. Quant à ses cheveux, c'est le retour des couettes! Mais pas simplement. Elle sortit de son sac un petit tube de colorant pour que les pointes de ses mèches soient rouges et l'autre noires. Voilà qui était parfait! À défaut d'un chapeau à grelot, elle avait au moins la bonne couleur sur la tête. Un petit rouge à lèvres bien rouge et Tada!!! La voilà prête!

« Aloooors~? »

Harley s'amusait à prendre différentes poses en ayant les mains derrière la tête ou l'une sur sa hanche ou mettant en avant ses fesses bien moulées. Elle était parfois si gamine mais c'est ce qui faisait son charme après tout. Après quelques petits tours sur elle-même comme un top-modèle, elle se rapprocha de Pamela en gardant son long sourire joyeux.

« Quel est le programme ce soir? Je suis ton hôtesse mais j'exige d'être surprise! Tu veux faire quoi alors? Te faire un peu d'argent? Contrôler un territoire en donnant quelques genoux dans les bijoux de famille de ses machos qui pensent être les seuls à contrôler cette ville? Ce ne sera pas des vrais bijoux mais ça peut être amusant de frapper très fort pour tenter de leur faire cracher par la bouche? »

Ivy n'était certainement pas très tentée par ça, chercher à rester discrète plutôt? Sauf qu'être discret n'est pas vraiment un mot de son dictionnaire? Il lui arrive de se faire petite mais il faut que le jeu en vaille la chandelle ou qu'elle dorme? Elle se dandina à nouveau en remuant son bassin comme une pendule.

« Ou alors tu peux toujours me prouver que je t'ai VRAIMENT manquée depuis tout ce temps? Ce qu'on a fait dans ton arrière-salle n'était qu'un avant-goût? Je n'ai même pas eu le temps de la fatiguée cette belle fleur entre tes jambes! Remarque... faut bien trouver un juste milieu? »

Dit-elle en posant son index sur son menton en levant les yeux au ciel dans un faux air de réflexion.

« Ce serait dommage de m'habiller et me préparer pour déjà être à poil deux minutes plus tard? Une petite idée? »

Ou comment lui faire penser à aller faire quelques mauvais coups dehors? Ce serait étonnant de voir Ivy opter pour faire un monopoly afin de passer le temps. Mais si elle avait mieux qu'un mauvais tour et autres choses à faire que se foutre déjà en tenue d'Eve, elle était preneuse! Pour peu que ce soit drôle aussi! Ha oui, elle va pas aller étudier dans une bibliothèque à cette heure-ci... ni même à une autre heure.

Laissant Harleen se changer, Ivy se déplaça, retournant dans d’autres pièces de son antre. Elle se rapprocha de plusieurs grosses plantes, et observa la manière dont elles vivaient. Manifestement, ses plantes allaient plutôt bien, ce qui était toujours rassurant à savoir. Elles se portaient bien, vivantes, réactives. Il n’y avait aucun problème à signaler de ce côté-là, ce qui rassura Ivy. Ses plantes, comme toujours, constituaient pour elle un sujet de préoccupation permanente. L’Empoisonneuse alla ensuite s’asseoir sur ce qui faisait office de trône, une grosse bouche végétale dans la pièce principale. C’est dans cette position qu’elle revit sa belle Harley.

Son nouveau costume était plutôt sexy, moulant très bien ses formes, et, comme si elle savait qu’elle était belle, Harleen se mit à se dandiner. Poison Ivy arqua sur ses lèvres un léger sourire amusé, avant de se laisser descendre sur le sol. Ses bottes touchèrent l’herbe végétale créée par les potions de la belle rousse, et elle se rapprocha de la femme, sa partenaire et concubine. Revoir Harley lui faisait tout drôle. Elle savait que la jeune femme avait une mauvaise influence sur elle, par son comportement excessif et survolté. Harley lui laissait le choix entre plusieurs approches : faire sauvagement l’amour, ou sortir en ville. Tandis qu’elle parlait, envisagent les différentes possibilités, Ivy se rapprocha. Lorsqu’Harley posa un doigt sur son menton, dans un faux signe de réflexion, Pamela se pressa contre elle, et posa chacune de ses mains sur les belles fesses de la femme. Elle les pressa en se rapprochant, et l’embrassa sur les lèvres, ses doigts glissant sur son joli postérieur, finement moulé et mis en avant par ces vêtements aguicheurs.

Pendant plusieurs secondes, il ne se passa ainsi rien de plus qu’un long et tendre baiser, le corps de Pamela se pressant contre celui d’Harleen, l’une de ses mains remontant le long de son dos, glissant sur son espèce de corset pour se poser sur sa nuque, caressant le collier qui entourait le cou d’Harley, une sangle qui donnait vraiment l’impression qu’Harley avait versé dans les arts du BDSM... Ce en quoi Ivy n’aurait été nullement surprise, en réalité. Sa langue se glissa dans la bouche de la femme, et elle soupira faiblement, de plaisir, avant de finir par rompre ce baiser.

« Si tu veux qu’on sorte, mon chou, il nous faut une voiture... »

Yoake était une ville relativement grande, elle aussi. Se déplacer à pied n’était pas forcément recommandé.

« Et puis, tu viens d’arriver... Il faut bien que je te présente un peu les lieux. »

Elle lui sourit, glissant ensuite ses mains le long des bandes du corset, se rapprochant de ses beaux seins. Elle restait proche d’elle, tactile. Leur relation avait toujours été assez fusionnelle. Initialement, passé l’hostilité des premières minutes, il y avait eu une sorte de relation entre dominant et dominée. Larguée par le Joker, Harley était déboussolée, et Ivy, solitaire, l’hébergeant chez elle, avait essayé de la forcer à reprendre du poil de la bête. Une curieuse scène, qui aurait probablement fait plaisir aux associations féministes du monde entier, car Ivy avait essayé de convaincre Harley qu’elle n’avait pas besoin du Joker pour vivre. Elle essayait toujours, depuis lors, de la convaincre de vivre seule, qu’elle avait les arguments nécessaires pour se séparer de ce psychopathe qui ne la conservait près de lui que pour avoir un jouet à torturer, mais l’exercice s’avérait particulièrement difficile.

Maintenant qu’elles étaient à Yoake, il était peut-être temps de lui donner le fouet... L’idée séduisit brièvement Ivy. À bien y réfléchir, leur situation actuelle semblait être un retour dans le passé : Harley qui s’hébergeait chez Ivy, et qui avait besoin de cette dernière pour évoluer dans la ville.

« Allez, ma jolie, suis-moi... Tu aimes toujours conduire, non ? Je connais une voiture qui pourrait te faire plaisir... »

Pamela s’enfonça dans les égouts, en compagnie d’Harley, et sortit à proximité du parc. Telle deux Tortues Ninjas sortant des égouts, elles atterrirent dans une ruelle, d’où on sentait de délicieuses effluves. Entre-temps, la nuit était tombée sur la ville.

« Ce restaurant est tenu par l’équivalent japonais de la pègre de Gotham : les Yakuzas. »

C’était un restaurant de luxe, planté le long du parc, comprenant cinq à six étages, et un parking privé, à l’arrière. Cette ruelle abritait les poubelles du restaurant, et il fallait passer par-dessus un mur pour accéder au parking, où il y avait d’élégantes voitures de sport, les plus luxueuses appartenant aux Yakuzas dirigeant ce club.

« Je vais t’attendre sur le trottoir... Tu es plus agile que moi. Escalade ce mur, et pique une caisse. »

Le parking était surveillé par des caméras, mais Ivy savait que ce n’était pas ça qui allait décourager la belle blonde sulfureuse.

N'était-elle pas sexy comme ça! Elle se savait sexy et à croquer mais c'est à se demander comment son Joker fait pour lui résister et l'avoir jeté comme une vieille chaussette? Mais peu importe, ce soir, Harley était avec Ivy, comme au bon vieux temps alors pas la peine de s'en faire pour lui! Qu'il cherche donc à concevoir un piège à chauve-souris géante dans son coin, elle ne va pas aller lui donner de coup de main, pour sur, non! Dans sa nouvelle tenue, l'Arlequin se dandinait en attisant les flammes du désir de la belle plante et après un petit baiser pour... se mettre en bouche... elle proposa la petite sortie. Oh oh! Elle n'aurait pas cru qu'elle serait d'accord, elle qui voulait se faire petite et discrète.... aurait-elle donc oublier que la discrétion est loin d'être son fort? Oh et puis zut, c'était tout aussi drôle comme ça! Mais pour la voiture, que trouver? Si possible, une qui ne pollue pas trop pour Ivy mais reste quand même le problème du choix? Heureusement, la belle plante avait ses sources et gentiment, elle la suivait même si cela voulait dire passer une nouvelle fois par les égouts, beurk!

Le retour dans la ville, près du parc était aussi un retour près d'un restaurant qui lui donnait faim quand même. C'est qu'elle avait pratiquement rien manger depuis sa descente de l'avion, à peine un petit truc à grignoter comme ça dans un distributeur. Autant dire que ça lui donnaient les crocs de sentir ça. Ivy lui présenta le restaurant tenu par la mafia locale, les Yakuzas. Voilà qui va lui changer des escrocs et bandit habituels de Gotham.

« Ha oui, j'en ai entendu parler? Logique qu'ici on doit pas trop trouver de spaghettis qui se prennent pour le parrain ni même pour le par deux, hahaha! »

Et oui, un soupçons de blague raciste sur les Italiens, tous des mafieux et une blague tout droit sortie de l'imagination d'Harley! Et oui, côtoyer le Joker et votre sens de l'humour en prendra un coup. Mais bon, mafia italienne, yakuza japonais, ça jouait les gros bras en voulant faire respecter la loi comme n'importe où? Peu importe la couleur ou la nationalité, les gros voyous sont tous les mêmes. Pour Ivy, la suite était simple, à elle de piquer une caisse pour une petite balade romantique à fond les ballons dans la ville dans une voiture volé. Idée intéressante, elle prend! Un petit sourire éclaira son visage alors qu'elle sortit un couteau à cran d'arrêt de sa ceinture. Elle était agile et avait un peu de force dans les bras mais pas assez pour tenir facilement face à Bane, dit Monsieur Muscle de Gotham donc une arme était la bienvenue après tout.

« Attention, je prépare mon numéro! Je viens te chercher dans quelques secondes alors soi à l'heure au rendez-vous! »

Et hop, elle profita de ses talents d'acrobate pour grimper le grillage avec le couteau à la bouche, comme les pirates! Évidemment, ce couteau n'était pas pour voler une caisse mais plutôt pour foutre sa petite merde. Autant dire que l'Empoisonneuse allait vite retrouver Harley Quinn comme au bon vieux temps. Pourquoi voler une voiture en silence quand on peut foutre un bordel pas possible avant de quitter les lieux. Une fois dans le parking, elle chercha une belle voiture, de préférence noir et rouge mais toutes étaient d'une seule couleur. Elle opta finalement pour une voiture bleu foncé, elle se fondrait bien dans la nuit. Maintenant que le choix est fait, elle approcha de toutes les voitures pour leur crever les pneus, toutes, un à un! Parfois elle était gentille... elle laissait un pneu en bon état. Sa bonté la perdra un jour! C'est dommage, ici, il n'y avait pas de poubelle comme dans les ruelles de Gotham, elle aurait bien vidé les poubelles sur les voitures blanches pour que ça se voit bien. Plutôt que ça, elle empruntait donc sa nouvelle voiture en donnant un bon coup de pied dans la vitre afin d'ouvrir la porte et tant pis pour l'alarme. Faisant une manœuvre pour quitter la place en bataille, Harley vit une belle voiture noire derrière elle... c'était tentant même si le restaurant s'agitait... Elle attacha sa ceinture – important ça, les jeunes. Allez, une bonne marche arrière pour abimer un peu cette belle voiture et une fois l'arrière de sa voiture abimé, elle fit crisser les pneus pour quitter le parking, quitte à abimer le devant de sa voiture. Question d'équilibre comme ça.

Même si quelques gros bras quittaient le restaurant, elle filait déjà dans les rues pour trouver Ivy, freinant à fond pour s'arrêter à côté d'elle en ouvrant la fenêtre.

« Je vous amène quelque part, jolie demoiselle? »

Que la virée nocturne commence! Cela n'était que le prélude de son retour sur la scène, la suite pourrait bien être pire pour Yoake? À moins que la nuit soit « tranquille », avant la fin de la semaine, Yoake allait savoir qu'Harley Quinn était arrivée en ville.

« Alors~ où dois-je avertir ma venue? »

Harley passa sa main sur le levier de vitesses qu'elle frôla à peine pour venir caresser la cuisse d'Ivy en allant vers son entrejambe... bah quoi, elle en profite un peu quand même! Enfin, surtout pour la blague!

« Oups! Je me trompe de levier de vitesses! Quoique tu ne l'as plus pour le moment? Tu l'invites à la petite fête quand tu veux où bien c'est grâce à une drogue ou un truc du genre que t'obtiens ton arbre entre les jambes? »

Laisser Harley en électron libre n’était peut-être pas une idée très judicieuse, mais Ivy ne savait pas trop comment lui faire comprendre que Yoake était une ville assez différente de Gotham. À Gotham, la pègre fermait plus ou moins les yeux sur les agissements du Joker, car les mafieux savaient qu’ils pouvaient parfois faire appel à lui, quand bien même c’était risqué. Le Joker était incontrôlable, mais il avait des ennemis en commun. Black Mask en avait notamment fait les frais, quand il avait fait libérer le Joker pour se débarrasser du Red Hood, un justicier qui, contrairement à Batman, avait des méthodes nettement plus tranchées. Ici, à Yoake, le Joker n’était rien de plus qu’un illuminé, et les Yakuzas s’attachaient à entretenir leur image de « policiers de l’ombre », d’hommes respectables, quand bien même cette image était fortement atténuée. Si Harley se mettait àf aire n’importe quoi, elle allait se retrouver avec les Yakuzas aux fesses, et, si Pamela savait que cette circonstance ne ferait qu’exciter encore plus Harley, elle, en revanche, ne serait guère rassurée. Aussi, quand Ivy entendit les cris de quelques videurs, suivi de crissements de pneus, elle comprit qu’Harley avait encore fait des siennes.

« Hey ! Vous ! Stop ! » entendit-elle.

La voiture débarqua rapidement depuis l’allée longeant le restaurant, effrayant plusieurs passants. Harley s’engagea à l’arrache dans al circulation, grillant la priorité à une voiture qui pila de justesse, avant de s’arrêter, dans un nouveau crissement, devant la ruelle où se tenait l’Empoisonneuse. Pamela esquissa un sourire, quand la porte du restaurant s’ouvrit, livrant passage à des hommes en costume.

« Stop ! Cette voiture ne vous appartient pas !
-  Rattrapez-les ! »

Plusieurs passants, ainsi que des couples mangeant sur la terrasse, les observèrent. Ivy se dépêcha. Elle contourna la voiture en glissant sur le capot du moteur, et rentra dedans. Le temps que les Yakuzas s’approchent, Harley avait déjà décampé. À l’intérieur de la voiture, Ivy prit quand même le soin de regarder dans le rétroviseur. Les Yakuzas cessèrent de courir, en soupirant, et ils disparurent ensuite de son champ de vision quand Harley tourna dans une autre rue. Pamela nota alors la main de la jeune femme, s’égarant sur ses cuisses. Elle soupira légèrement, avant de la regarder, résistant à l’envie de l’embrasser sur-le-champ. Après tout, elle tenait le cerceau, et, vu sa conduite rapide, Poison Ivy n’avait pas spécialement envie de se retrouver à manger le décor. Harley lui posa alors une question concernant son sexe, et Pamela se mit à sourire, avant de tourner la tête, observant brièvement la ville, avant de lui répondre.

« Beaucoup d’animaux sont par nature hermaphrodites... Ainsi que des plantes. Je ne vais pas te faire un cours de biologie, trésor, mais, pour simplifier, il est établi que certaines fleurs disposent simultanément des deux organes reproducteurs nécessaires dans la reproduction biologique : l’étamine, le sexe mâle, et le pistil, le sexe féminin. Un exemple notable et classique est le pommier, dont les fleurs sont par nature hermaphrodites. »

La voiture filait assez rapidement, sans tenir compte des feux rouges, et Ivy poursuivit. Harley, à la base, était une scientifique, une psychologue. Ce genre de raisonnements ne devait donc pas lui être totalement inconnu. En un sens, en prenant Harley sous son aile, Ivy avait toujours secrètement espéré stimuler son intellect, afin de la convaincre que le Joker était un psychopathe, et qu’elle valait mieux que ça. Malheureusement, il fallait bien admettre que l’obsession d’Harley pour son « bichet » la rendait, de fait, particulièrement idiote et sotte... Pour autant, elle était parfois capable d’élaborer des plans d’une ingéniosité redoutable.

« Et beaucoup d’espèces animales sont également hermaphrodites... Ce genre de cas existe aussi chez les êtres humains, mais de manière plus atténuée. L’Homme étant par nature un animal hostile à tout ce qu’il ne comprend pas, ou ne répond pas à des schémas comportementaux et catégoriels, les hermaphrodites sont perçus comme des aberrations. Il existe des cas avérés et naturels d’hermaphrodisme total, c’est-à-dire qu’une personne de sexe féminin disposera d’un sexe masculin. Ce sont des cas rarissimes, qui résultent de chromosomes sexuels variables... Je me suis basée sur ce genre de personnes, ainsi que sur le fonctionnement des plantes, pour modifier mon sexe. »

Pamela continuait à parler, de cette voix sensuelle qui faisait que tous ces élèves adoraient l’entendre parler, même s’ils ne comprenaient généralement pas grand-chose, vu que les cours d’Ivy étaient souvent très denses et très poussés.

« En bref, ce sexe fonctionne sous mon autorité. Je le fais sortir quand je veux. Je pourrais volontiers le faire sur toi, mais, comme tu n’as pas mes particularités génétiques, ça risque d’être un peu plus compliqué... »

Ivy soupira alors, et regarda autour d’elle. Elle trouva alors la commande permettant de rétracter le toit, afin de transformer la voiture en décapotable, et l’enclencha.

« Ah, on se sent mieux comme ça ! Bon... Je crois qu’il est temps de manger, afin de prendre des forces. Pizza, ou fast food ? »
Pendant ce temps, dans le restaurant, les gérants avaient rapidement remarqué, sur leurs caméras de sécurité, une sorte de saltimbanque qui s’était amusé à crever tous les pneus des clients, ainsi que des employés des lieux, avant de voler une voiture, qui s’avérait être celle du gérant de l’établissement.

« Deux femmes, oui... Je ne sais pas, elles sont Occidentales... Une espèce de dingue ressemblant à un clown de rue, et une autre qui était habillée avec des espèces de fleurs... Non, putain, je suis pas bourré, merde ! Elles ont volé ma caisse, bordel ! Je veux qu’on les retrouve, et qu’on nique ces salopes de gaijin ! »

L’homme ne s’était pas adressé à la police, mais à ses complices.

Autant dire que, pour les deux jeunes femmes, la soirée promettait d’être mouvementée...

Voilà qui étaient fun et marrant! Une bonne virée nocturne à bord d'un puissant bolide pour se balader et faire doucement ses premiers pas dans cette ville. Attention les mafieux japonais, l'arlequin est dans la place et elle compte bien s'y installer un certain temps! Ne cherchant aucun respect de la sécurité routière, elle se fichait des autres véhicules en faisant quand même attention à leur sécurité à elles. Peu importe les passants, elle pourrait en faucher, jeune ou vieux, ce n'est pas sa caisse alors elle s'en fout! Harley venait de tenter de profiter un peu de la situation en cherchant à en apprendre plus sur Ivy et ses nouvelles facultés mais il faut croire que la belle plante avait pris son rôle de prof trop au sérieux. Un simple oui ou non et quelques détails auraient suffi, pas besoin d'avoir un exposer. Elle eut à peine un soupire quand elle avait fini de lui exposer sa façon de faire fonctionner son attirail. Qu'est-ce qu'elle s'en foutait des plantes mâles et femelles, ce n'était pas sexy une plante qui se reproduit.

Alors qu'elle se mettait à son aise, elle vint proposer de manger. En voilà une bonne idée! Pizza ou fast-food? Mhh... elle serait bien tentée par une pizza mais le problème restait l'attente. Elle n'allait pas attendre au minimum une demi-heure à rien foutre sur un parking, elle avait un planning à respecter! Là, elle venait à peine de faire parler d'elle, fallait que demain matin, les journaux ou au moins le bouche-à-oreille fonctionne dans le milieu, quitte à ne pas encore faire résonner le nom d'Harley Quinn mais celle de « la blonde » ou autres, pas grave.

« Va pour la rapidité, comme cette bagnole! »

L'arlequin poussait un peu plus la vitesse en espérant que le GPS Ivy fonctionnait bien. Mais le temps de trouver de quoi manger était une bonne occasion aussi pour se mettre les points sur les I, car cette ville à trop changer certaines personnes.

« Mais dis-moi, qu'est-ce qui t'a poussé à te calmer comme ça? À Gotham, tu étais prête à écarteler le premier qui écrase la moindre fleur et ici, tu vas rester bien sagement dans ton école à t'occuper de tes plantes, les nourrir et laisser le reste se faire ailleurs? Pourtant, Batman est ici d'après ce que j'ai compris? Que tu mettes un bémol, je comprends un peu... mais comment tu peux lui pardonner à lui et le laisser tranquille? Il t'a malmené plus d'une fois et c'est tout? Rappelles-toi tout le mal qu'il a pu faire à tes bébés, ne serait-ce que sur l'île d'Arkham. »

Ouais, si elle pouvait remettre Ivy dans la bonne direction, elle aura fait sa bonne action de la journée. Car vouloir mettre un frein à sa carrière, passe encore mais lui pardonner à cette chauve-souris, hors de question pour elle en tout cas. Harley comptait bien l'écraser si l'occasion se présente. Quoi que non pour le moment? Certes, elle avait été aussi malmené par lui mais c'est plus le Joker qui avait été frapper par son « vieil ami ». Si elle n'est pas avec lui, elle n'a rien contre lui. Sauf s'il vient lui mettre des bâtons dans les roues, alors là, à la guerre!

« D'ailleurs, tu l'as gardée ta petite tenue d'Arkham? T'étais sexy dedans... puis tu me dois un service, sans moi tu aurais continué à croupir dans ta cage en verre. »

Et oui, bien qu'elle n'était pas sur la liste de Monsieur J, elle avait libéré sa bonne copine Ivy alors que la chauve-souris était prête à la laisser dans sa cage, sans eau, sans lumière. Même une inculte sait qu'une plante a besoin d'un peu d'air, d'eaux et lumières. Finissant sa route en se garant sur un parking, elle sortait son arme de sa ceinture avec un petit sourire aux lèvres.

« Alors, j'utilise la façon citoyenne modèle ou bien je fais ça à MA façon? »

Bonne question... ça serait un plus pour se faire remarquer mais... braqué un fast food pour manger, ça fait moche sur un CV du crime... même les petites frappes du coin ne le font pas...

La voiture circulait à toute allure, entraînant moult klaxons de la part des autres usagers. Harley se moquait de toutes les règles de circulation, s’insérant sauvagement dans le trafic, faisant des virages secs, qui faisaient crisser les pneus de la voiture, avant de repartir de plus belle. Elle emprunta plusieurs routes en sens interdit. Que les deux femmes ne se soient pas crashées tenaient en soi du miracle, mais Ivy faisait confiance à Harley. Cette dernière, tout en conduisant follement, se mit à lui poser une série de questions. Poison Ivy se mit à sourire, avant de commencer par lui répondre, évoquant son changement d’attitude :

« Yoake est différente de Gotham... Les Japonais sont un peu plus respectueux de l’environnement. Je crois que l’air vicié de cette ville influait sur mon comportement et sur mon agressivité, car je me sentais perpétuellement menacée par ces usines à gaz, ces cheminées infernales crachant du dioxyde de carbone, et polluant toute forme de végétation. Ici, l’air est beaucoup plus sain, et les modalités bien différentes. Les Japonais sont traditionnellement conscients de l’importance qu’il y a à préserver la Nature, et du fait que l’être humain n’est pas le maître de la Nature, mais un simple élément qui, sans elle, ne pourrait survivre. »

Pamela avait sans doute conscience qu’une tirade aussi longue pourrait ennuyer Harley, qui était généralement adepte des phrases courtes, et des explications rapides. C’était comme si rejoindre le Joker l’avait conduit à verrouiller l’accès à ses matières grises pour devenir une petite dinde écervelée accomplissant tout ce que « Monsieur J. » lui disait. Poison Ivy n’en savait pas assez sur le passé d’Harleen pour trouver une raison de justifier ça, mais elle continuait à trouver ça dommage. Peut-être espérait-elle susciter l’intérêt intellectuel d’Harley en lui parlant de la manière dont elle avait évolué ? C’était fort possible. Poison Ivy regarda autour d’elle. Harley manqua écraser un piéton, qui poussa un hurlement en sautant sur le sol, insultant copieusement les jeunes femmes. Le capot de la voiture heurta la roue arrière d’un scooter mal garé, qui livrait des ramens. Le scooter partit en arrière, et heurta une voiture, faisant sonner l’alarme. En regardant par le rétroviseur, Ivy vit le livreur, scandalisé, leur hurler également dessus.

Effectivement, Harley passait difficilement inaperçue.

« Mon désir a toujours été de protéger la Nature, et, ce que Gotham m’a fait comprendre, c’est que je ne pouvais pas le faire par moi-même. Ce n’est pas un combat qui se terminera par une réponse rapide et violente. Je préfère éduquer les gens, et les corriger à ma manière. Quand je vois quelqu’un abîmer des fleurs, je n’essaie pas de le tuer, mais je le kidnappe, et je l’enferme dans mes cosses. Pendant quelques jours, il subit un lavage de cerveaux destiné à le rendre beaucoup plus sensible à la question de la Nature. Quelques jours, ce n’est rien dans une vie... »

Poison Ivy n’était pas devenue une vulgaire professeur de chimie, elle était toujours cette sulfureuse criminelle qui faisait de l’écologie une vertu cardinale et centrale. Elle était juste un peu plus discrète. Concernant Batman, elle se contenta de hausser les épaules, alors qu’Harley débordait un bus, lui refusant la priorité, et renversait le caddie d’une jeune femme près d’une épicerie, faisant voler un stock de boîtes de pâtés pour chats, des patates, et de la nourriture japonaise, tout en renversant la jeune femme.

« Batman est ici, je le sais... Je crois juste que je le hais un peu moins que toi. Je trouve juste qu’il se fourvoie en préférant attaquer de simples criminels, plutôt qu’à s’en prendre à la racine de ces problèmes. S’il était un peu plus clairvoyant, il aurait sans doute pu m’être un allié utile... Mais bon, peu importe... Je t’ai, toi, et c’est amplement suffisant. »

Pamela estimait qu’il ne valait mieux pas irriter Harley, notamment en lui disant qu’elle avait déjà fait affaire avec Batman, et que Batgirl connaissait sa planque, et que, dans une certaine mesure, elles travaillaient ensemble. Face à la menace de voir débarquer le SHIELD si jamais Ivy menait de nouvelles actions écoterroristes, cette dernière n’avait pas hésité. Le SHIELD tolérait ces kidnappings, tant qu’ils n’étaient pas excessifs, et ne menaçaient pas la santé des gens. Il s’avérait que les gens qu’Ivy transformaient redevenaient de bons amants, ou de bons pères de familles. Certes, ils n’étaient pas parfaits, car la perfection n’était pas de ce monde... Mais ils étaient mieux.

Tandis que la voiture se rapprochait d’un fast food, à l’un des centres commerciaux de la ville, Harley lui posa une nouvelle question, concernant sa « tenue sexy », avant de lui rappeler que c’était Harley qui l’avait libéré de la cage, à l’époque de l’asile. Cette dernière se mit à sourire.

« De mémoire, tu avais hésité avant de le faire... Ce n’est pas très amical, ça... Quant à ma tenue de prisonnière... Tu sais que je n’ai jamais aimé porté de vêtements sur moi, mais... Il se peut que je l’ai encore dans mes affaires. »

Il faudrait faire des recherches. La voiture s’arrêta en fanfare devant le fast food, attirant quelques regards de la part des gens situés dehors, tandis qu’Harley se mit à poser une question : la manière forte, ou la manière douce ? Ivy se pencha vers elle, et posa un doigt sur son nez, avant de l’embrasser.

« Et si on utilisait plutôt MA méthode ? »

Poison Ivy sortit de la voiture, et attrapa la main d‘Harley, avant de lui sourire.

« Je te parie que je ferais jouir le serveur. »

Pamela entra dans le fast food, et se concentra un peu, répandant ses spores aphrodisiaques. Tous les clients tournèrent la tête vers elle, hommes ou femmes. Les spores marchaient toujours mieux chez les hommes, mais les femmes aussi avaient des hormones. De cette démarche lente et élégante qui la caractérisait, Poison Ivy s’avança vers le comptoir. Il y avait une belle queue, mais les hommes s’écartèrent d’eux-mêmes. Esquissant un sourire, elle caressa le menton de l’un d’entre eux.

« Merci, mon joli. »

Elle continua à s’avancer, et rejoignit le comptoir. Tous les serveurs l’observaient. De beaux adolescents, mais le regard de Poison Ivy s’attira rapidement vers un autre serveur, musclé, et bien bâti, avec une légère barbe qui allait toujours bien chez les hommes. Il y avait, sur son badge, inscrit « JÉRÔME ». Poison ivy tourna sa tête vers Harley.

« Il te plaît, lui ? Tu n’as pas du avoir l’occasion de coucher avec beaucoup d’hommes depuis ton arrivée à Yoake, non ? »

Autant voir jusqu’à quel point Harley se considérait comme débarrassée de « Monsieur J. », et ce brave serveur, qui avait les joues rouges, et une belle érection, semblait être un bon moyen de le savoir.