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Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:22
par Gine
Pour Gine, c'était une première ! Dans sa vie, elle avait parcouru de sacrés bouts de chemin dans des pods. Des voyages spatiaux longs et pas toujours agréables. Dans ces vaisseaux là, on se sentait toujours un peu à l'étroit...
Mais ici, à travers ce grand tube obscur, c'était bien pire ! La saïyajin n'aurait su dire depuis combien de temps elle avait ouvert les yeux sur ces ténèbres insondables. Une éternité, sans doute, qu'elle avait passé le cœur battant à tout rompre en se demandant ce qui lui avait pris de se jeter ainsi dans cette maudite faille béante !
La réponse était toute trouvée, mais les souvenirs du cataclysme ne lui furent d'aucun réconfort.
J'ai fui une mort certaine !
Elle avait tenté de hurler cette sinistre vérité mais aucun son n'était parvenu à sortir de sa bouche. Gine était à la dérive, seule et paniquée avec ses noires pensées. Elle se sentait à la fois lourde et légère. Ses bras avaient du mal à se détacher de son corps ne serait-ce que d'un pauvre petit millimètre. En plus d'être devenue sourde comme un pot, la saïyajin ne contrôlait plus rien de ce qui se passait autour d'elle. Parvenir à respirer dans ce milieu lui paraissait insensé et pourtant...
Où suis-je ?! Qu'est-ce qui m'arrive ?! Que vais-je... devenir ?
Cet endroit outrageusement vide l'oppressait au plus haut point, si bien qu'elle en vint à se demander s'il n'aurait pas été préférable de rester sur Sadela et d'y disparaître une bonne fois pour toutes.
J'ai... si froid...
Lasse, Gine commençait tout juste à renoncer à ce semblant d'existence quand elle vit une lumière poindre dans l'obscurité. Ses yeux s'arrondirent d'espoir ! Excitée, elle se mit à se tortiller comme un ver ; chose inutile parce qu'elle fut soudain sujette à un effet d'aspiration ! En l'espace d'une seconde, la saïyajin traversa un voile lumineux et...

Chuta comme une pierre dans les épais feuillages, ces derniers lui fouettant le visage ! Fermant les yeux, la femme à queue de singe se mit à crier en agitant les bras. Gine n'eut même pas la présence d'esprit de les utiliser pour se protéger le visage, pas plus qu'elle n'était parvenue à ralentir sa descente à l'aide de son ki. Les branches craquèrent dans son laborieux sillage, certaine lui écorchant les bras. La saïyajin gémit entre deux hurlement paniqués !
Puis vint le grand plongeon.
*Plouf !*
Tout se brouilla autour d'elle. Ses oreilles s'étaient subitement bouchées. Cette fois-ci, Gine sentit de l'eau s'engouffrer dans ses poumons. Elle dut se précipiter pour rejoindre la surface, l'adrénaline aidant...

- Pouaaah !!

Ses membres étaient lourds. Par peur de couler comme un parpaing, la femme à queue de singe rejoignit le bord de ce point d'eau aussi vite que possible. Elle s'accrocha à la terre humide comme une naufragée, prenant un long moment pour expectorer, puis se mit à ramper dans la boue avec le peu de forces qui lui restait. Là, toute crasseuse, les cheveux plaqués sur son visage, Gine s'étala sur le dos dans la position de l'étoile de mer.
Chaque respiration lui brûlait la gorge et la poitrine, la mettant au supplice. Elle avait du mal à conserver les yeux ouverts sur ce trou dans la frondaison des arbres, qu'elle avait creusé avec son propre corps à la suite de cette chute vertigineuse
Apparemment, elle avait survécu à ce fichu transfert.

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:28
par Carol Danvers
« Je partage un lien avec la forêt, avec tout ce qui relève de la flore. Aussi, je peux te le dire, cette jungle est malade, corrompue à un point que j’ai rarement vu. »

Venant de la bouche d’une ancienne écoterroriste repentie, Poison Ivy, cette affirmation avait de quoi surprendre. Carol n’aurait jamais cru se retrouver un jour ici, dans une mission en compagnie de cette femme. Elle était une criminelle à la base, une femme dangereuse, qui avait voulu éradiquer l’humanité pour une sorte d’utopie écologique assez néfaste. Carol travaillait pour les Vengeurs, mais Poison Ivy avait reçu l’accréditation de la Justice League, et faisait désormais partie de leurs membres. Une preuve de la possible réhabilitation des criminels, pourrait-on dire. Depuis l’Olympomachie, depuis que les Dieux olympiens avaient attaqué Terra et la Terre, les super-héros terriens devaient se diversifier. Ce qui se passait sur Terra influait sur La Terre, alors une petite équipe avait été envoyée ici, à la lisière de Zerrikania.

Poison Ivy et Carol s’étaient installées dans une cabane sur pilotis à l’orée de la jungle. Elles n’étaient pas seules, elles étaient accompagnées pour cette mission par Black Widow, une espionne et membre également des Vengeurs. Pour explorer une jungle aussi dangereuse, il valait mieux compter sur ses compétences. Poison Ivy, qui avait une affinité avec la Flore, constituait également une aide non négligeable. En fait, de ce trio, il n’y avait guère que Carol qui était un peu larguée. Elle était surtout là pour offrir au trio sa force physique et sa puissance contre les monstres de la jungle.

Peu de gens avaient le courage de s’aventurer dans Zerrikania. L’épaisse jungle était accessible par la terre, mais aussi par la mer, en remontant un fleuve. Néanmoins, les navires marchands évitaient de s’en approcher. Jungle à la végétation luxuriante, la ceinture extérieure de Zerrikania ressemblait à un mur végétal impénétrable. Quand les trois femmes étaient venues, elles avaient retrouvé ce cabanon isolé, abandonné, qui avait le double avantage d’être accolé à la mer, et proche de la jungle. Quelques vieux carnets à l’intérieur indiquaient que la cabane avait appartenu à un pêcheur, et qu’il était parti après être tombé malade, ou fou, si on en jugeait à ses curieuses inscriptions. Usant de son contrôle sur la végétation, Ivy avait consolidé le cabanon avec ses plantes, le rendant plus agréable.

Carol avait par ailleurs rapidement compris qu’il y avait entre Natalia et Ivy un lien plus fusionnel que professionnel. Les deux femmes avaient mené ensemble une mission dangereuse en Russie, et, visiblement, cette mission avait sensiblement raffermi leurs liens.

*Enfin, comme dirait l’autre, cela ne me regarde pas…*

Carol avait quitté le cabanon pour survoler les airs. Depuis le ciel, Zerrikania n’était pas très dangereuse, et elle avait ainsi pu voir qu’il y avait au cœur de la jungle une structure antique, des temples pyramidaux témoignant d’une ancienne civilisation. Cependant, en cherchant à s’en approcher depuis les airs, Carol avait ressenti un puissant malaise, et était tombée dans les pommes. Ivy avait pu la retrouver, et Natalia l’avait sauvé. Mais elle avait compris qu’elle ne pouvait pas s’approcher de cette structure par les airs. Carol patrouillait donc. La jungle abritait également quelques tribus sauvages, mais, quand elle avait voulu s’approcher, elle avait été accueillie à grand renforts de lances, de flèches, et de sarbacanes. Ivy, quant à elle, essayait de comprendre ce qui se passait dans cette jungle, mais ses séances de connexion avec l’esprit de cette jungle étaient très complexes, elle devait parfois en sortir, car elle finissait vite très fatiguée.

*C’est vraiment une jungle hantée…*

Les Olympiens leur avaient conseillé de venir ici, en leur expliquant que le mal dont était atteint Zerrikania n’était pas naturel, qu’il était le fruit d’anciennes expériences magiques. À ce stade, Carol était plus ou moins sûre que la réponse se trouvait dans la cité abandonnée située au centre de la jungle. Et, alors qu’elle y songeait, elle aperçut un corps étranger qui descendait du ciel.

« Ivy, j’ai identifié quelqu’un, glissa-t-elle dans son comlink, à destination d’Ivy.
Ah oui ?
Elle tombe dans la jungle !
Je vais voir ce que je peux faire, sois… Sois prudente… »

Carol soupira, puis se rapprocha du point d’impact. Elle aperçut un petit lac, et auréola son corps d’énergie en descendant. Très rapidement, elle entendit des bruits, et, en descendant encore, elle put voir qu’une femme se battait contre des tentacules. Ils avaient jailli d’un arbre pour l’attraper, et le tronc de l’arbre s’était défiguré, formant une gueule édentée et assoiffée. Un Tréant ! Un Tréant qui avait très envie de dévorer sa proie, ayant pu la prendre par la surprise. Carol se concentra, et tira une décharge d’énergie sur le feuillage du Tréant, d’où émanaient les tentacules. Le monstre poussa un grognement strident en se tortillant sur place, et les tentacules enflammés relâchèrent la femme. Carol se posa alors à côté d’elle.

« Madame ? Vous allez bien ? »

Autour d’elles, un bruissement inhabituel se faisait entendre. D’autres Tréants étaient en train de s’animer dangereusement !

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:28
par Gine
Chose positive ? Il avait l'air de faire beau dans les environs de cette jungle. Le "rond" bleu que la saïyajin percevait à travers le plafond végétal lui semblait de bon augure. Elle se concentra sur cette belle pensée avec la ferme intention de se remettre rapidement de ses récents déboires. C'était plus facile à dire qu'à faire mais il fallait bien commencer quelque part... ou reprendre quelque part, en l'occurrence.
Ayant retrouvé une respiration plus naturelle - moins laborieuse -, Gine entreprit de se redresser aussi doucement que possible. Ses hanches et son dos protestèrent dès le premier mouvement. La femme à queue de singe grimaça, puis se laissa tomber dans un curieux mélange d'herbe et de boue.
Elle avait connu situation plus confortable.

- Ah, bon sang ! Je suis déjà fatiguée...

Qu'avait-elle fait pour mériter ça ? Gine avait la désagréable impression de payer le lourd tribut de son ancienne petite vie tranquille, avec les intérêts en prime. Elle émit un gémissement révolté et repoussa de son esprit cette idée maladive qui ne l'aiderait en rien dans cette sale situation.
J'ai connu pire. Longtemps auparavant, certes, mais j'ai connu pire.
Serrant hargneusement les poings, l'ancienne guerrière prit une grande inspiration avant de se redresser d'un seul coup ! Elle entendit et sentit quelque chose craquer sous son armure, suivi d'un bref pincement, puis... ce fut tout ?
En position assise, tout en portant une main distraite dans son dos armuré, elle soupira de soulagement.

- Toujours en vie.

C'était l'essentiel !
Gine prit le temps nécessaire pour se relever. Ce faisant, elle ne prêta plus la moindre intention au trou béant dans la frondaison qui avait mystérieusement commencé à se reboucher. Ni à cette liane poisseuse, qui s'était insidieusement enroulée autour de sa cheville droite tandis qu'elle époussetait le derrière de son collant sombre.
La soudaine traction la déséquilibra aussi surement qu'une balayette, l'expédiant de nouveau à terre !
Emportée par cette force obscure, elle poussa un petit cri alarmé. Plantant le talon et les ongles dans la terre meuble, Gine chercha tant bien que mal à ralentir sa course. Elle n'y parvint qu'à demi, poursuivant la glissade sur le ventre.

- N-non !

Apeurée, la saïyajin dégagea une main du sol labouré, étirant le bras dans l'axe du vicieux tentacule. Il y eut une brève éclosion du lumière avant qu'un projectile de ki fasse exploser le lien sournois. Libérée de son emprise, Gine se hissa précipitamment sur ses jambes. Elle trébucha deux fois avant de parvenir à se stabiliser et à faire face au danger.
Son regard, partagé en l'inquiétude et la colère, scrutait la pénombre.

- Qui es-tu ? Q-que me veux-tu ?

Pas de réponse.
Elle déglutit discrètement.

- Montre toi, ou laisse moi tranquille !

Près d'un arbre, elle capta un mouvement. Gine y pointa la paume de sa main. Pas suffisamment vite, cela dit : d'autres tentacules diaboliques jaillirent des buissons, se refermant autour de ses membres.

- Iiih !

Ses doigts crachèrent tout de même le ki qui carbonisa presque instantanément un lien. Tout en se débattant avec ceux qui s'étaient enroulés autour de ses tibias, la femme à queue de singe vit l'horrible gueule de son assaillant sylvestre. Elle semblait fichée dans l'écorce d'un arbre... Non, il est plus exact de dire qu'elle appartenait à cet arbre monstrueux !

- Aaaah !!! Mais c'est quoi, cette planète d'aliénés ?!

Le monstre hideux l'attirait vers lui avec une force proportionnelle à sa faim. Gine bascula sur les fesses, gémissant en sentant sa queue de singe protester au contact du sol. Les muscles contractés, elle tira dans la direction opposée, éprouvant durement ses entraves fichtrement élastiques qui refusaient de céder.

- L-lâche-moi ! Saleté ! Je t'ai dit de me lâcher !!

La saïyajin était sur le point de recourir une troisième fois à son ki quand une énergie similaire à la sienne frappa le Tréant. Blessé au tronc - ou au visage ? -, le monstre émit un grognement à son image. Gine fut relâchée. Elle sautilla en arrière sur trois pas avant de localiser sa sauveuse costumée : une grande blonde sortie de nulle part, vêtue de noir et affublée d'un éclair jaune en travers de la poitrine, avec une longue ceinture en tissu rouge nouée autour de la taille.
Sa présence dans cette jungle était encore plus incongrue que celle du Tréant. Mais la femme à queue de singe ne se sentait pas très bien placée pour la pointer du doigt.
A sa bienveillante question, Gine, tout en se massant les poignets, répondit :

- Ça pourrait être pire, je vous remercie.

Des bruits inquiétants se firent entendre. Ils semblaient provenir de toutes les directions possibles !
La saïyajin accusa un léger sursaut avant que son instinct de survie ne la pousse à se tenir dos à dos avec l'héroïque intervenante.

- Nous ne devrions pas rester là.

Dans cette maudite jungle, même les arbres étaient enragés !
Alerte, Gine en avait les mains qui tremblaient et la queue hérissée.

- Il faut qu'on file d'ici !

Une gueule s'ouvrit dans l'écorce. Un tentacule transperça la végétation.
Cette fois-ci, la saïyajin fut prompte à le désintégrer, l'objet se désagrégeant en plein vol.
Mais d'autres appendices ligneux sifflèrent aux oreilles du duo, menaçant de se refermer sur elles et de les écarteler.

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:28
par Carol Danvers
Carol avait déjà eu l’occasion de croiser des Saïyan… Un commando avait récemment fait irruption sur Terre, et elle en savait donc un peu sur eux. Et, à voir l’armure de cette femme, sa capacité à projeter de l’énergie, ses longs cheveux et sa queue de singe s’enroulant naturellement autour de sa taille, elle en déduisit rapidement avoir affaire à une Saiyajin. Leurs regards se croisèrent, et d’autres Tréants se mirent à mugir, grondant sur place.

« Vous avez vraiment choisi le mauvais endroit pour faire du tourisme ! »

Gine lui signala qu’il fallait partir d’ici… Ce avec quoi Carol était bien d’accord ! Mais, pour l’heure, les Tréants les encerclaient. Carol s’éleva dans les airs, envisageant de partir par là où elle était venue… Mais elle s’interrompit en voyant que les Tréants libéraient depuis leurs feuilles une forme de gaz toxique. Un genre de nuage toxique s’élevait au-dessus d’elles, et elle sentit un tentacule profiter de sa surprise pour s’enrouler autour de sa cheville. Le tentacule se rétracta ensuite, et Carol heurta lourdement le sol. Le tentacule continua à la traîner, et elle tira un rayon énergétique, frappant le Tréant. Libre, Carol se releva alors, et se rapprocha de la Saïyen, se retrouvant dos à dos avec elle. Leurs fesses se heurtèrent

Les deux femmes commencèrent à se défendre à distance contre les Tréants. Carol se concentrait, son corps s’enveloppant d’un halo d’énergie pour frapper les adversaires. Impossible de fuir dans les airs, alors elle attendit une ouverture, et fit signe à Gine de la suivre.

« Par là, ma chérie ! »

Carol s’élança en avant. Elle volait au ras-du-sol, et fila en tirant autour d’elle, repoussant ainsi des tentacules qui s’abattaient sur elles comme des fouets monstrueux. Carol continua à voler, s’éloignant de la zone des Tréants, jusqu’à s’arrêter près d’un cour d’eau. Elle soupira doucement, en restant toutefois attentive. Les Tréants n’étaient plus là, mais il n’y avait que peu d’endroits sûrs au sein de Zerrikania, si ce n’est aucun.

« Restez sur vos gardes, Zerrikania est tout, sauf une jungle sûre. »

Miss Marvel se retourna vers elle.

« Toi, tu es une Saïyen, non ? J’ai rencontré un groupe, une fois… Le commando Gine. Tu en fais partie ? On m’a dit de me méfier des Saïyan… Est-ce que je dois m’attendre à ce que tu m’attaques en douce, malgré ton joli minois ? »

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:28
par Gine
Gine avait une sainte horreur de ces machins-là ! De manière générale, elle n'était pas fan des lombrics et des serpents. Ils la mettaient franchement mal à l'aise ! Surtout quand ils se montraient aussi vifs que ces maudits tentacules. La saïyajin ne prit aucun plaisir à les intercepter avec son ki. Pas plus que cela lui fournissait du réconfort : pour un appendice désintégré, d'autres tendaient toujours à le remplacer.
L'héroïne blonde lui avait fait remarquer l'inhospitalité de ce lieu non sans employer un verbe plutôt inconvenant au vu de sa situation.

- Si par "choisir" vous entendez "plonger urgemment dans une drôle de faille pour éviter une catastrophe", c'est que vous avez entièrement raison !

Gine voulait fuir. Sa coéquipière de fortune aussi. Mais les tréants n'étaient pas vraiment d'accord avec elles. Ces monstres en avaient après elles, et la saïyajin se demandait bien pourquoi.
Par appétit ? Ou pour protéger leur territoire, peut-être ?
Ces deux idées, elle les trouvait absurdes !
Je n'ai rien demandé !
La femme aux cheveux d'or entreprit de s'envoler par là où elle était venue. Hélas, elle n'alla pas bien loin, bloquée par une sorte de gaz rosâtre expulsé par leurs ennemis. L'un d'eux saisit cette occasion à bras le corps comme il l'avait fait avec Gine. Accroché à sa cheville, le tentacule la ramena sur le plancher des vaches qu'elle percuta dans la seconde. Le choc ne fut néanmoins pas suffisamment fort pour l'assommer, et l'héroïne ne tarda pas à prendre sa revanche sur le Tréant responsable de cette offense.
Retour à la case départ : les combattantes opposèrent leurs détonantes capacités aux entraves mouvantes des végétaux maléfiques.
Une situation défavorable aux yeux de la femme à queue de singe qui n'avait pas utilisé son ki à un rythme aussi soutenu depuis belle lurette !
C'est toujours aussi crevant, ces bêtises !
Mais elle serra les dents, veillant à viser juste pour ne pas avoir à dépenser plus d'énergie que nécessaire.
Au bout d'un moment, la blonde repéra une ouverture dans les rangs Tréant. Son cri arracha un léger sursaut à la saïyajin qui, en croyant avoir manqué une de ses cibles, parvint accidentellement à faire sauter le caisson de ce dernier.

- J-je vous suis !

Sa "chérie", comme l'avait appelée l'héroïne qui ne mâchait pas ses mots, la talonna en empruntant le couloir d'air qu'elle s'efforçait d'entretenir à l'aide de ses fulgurants pouvoirs. Gine déchargea son ki là où son alliée d'infortune ne regardait pas, ceci afin de protéger ses angles morts. Cette collaboration exprès leur permit d'échapper à leurs diables d'assaillants qui finirent pas disparaître de leur radar.
Une fois en lieu sûr - un mort fort, dans cette fichue jungle ! - près d'un nouveau point d'eau, la saïyajin mit un point d'honneur à retrouver une respiration normale. Cette embuscade avait déjà sapé une bonne partie de ses forces, et maintenant que l'adrénaline commençait à se dissiper...
J'ai envie de vomir.
Elle se retint toutefois de le faire. Si l'un de ses semblables l'avait vue faire, rien de bon n'en serait sorti.
Gine espérait secrètement que son alliée du jour ne partageait pas l'esprit outrageusement guerrier de son peuple barbare.
Apparemment, l'intéressée savait sur quelle planète elles se trouvaient.
Une lueur d'espoir renaquit dans le regard de la saïyajin.

- Zerrikania ? releva-t-elle. Dois-je comprendre que vous n'êtes pas tombée ici par hasard ? Contrairement à... moi ?

Sa propre interrogation l'embarrassa. Peut-être pas autant que celles de l'héroïne, qui avait tout l'air de provenir d'un tout autre monde.
Ha ha ! Allons ! Comment pourrais-je croire à cette fable ?
Pourtant, la blonde connaissait son espèce belliqueuse et avait mentionné l'existence d'un groupe appelé le...
Commando Gine ?
La concernée eut un mouvement de recul. Ses yeux s'étaient arrondis sous le coup de la surprise.

- Mais c'est mon prénom ! Comment pouvez-vous... ? (Elle s'interrompit, préférant renouveler sa question.) Un "commando" qui porterait mon nom ? C'est une mauvaise plaisanterie ? Non mais... vous m'avez regardée ?!

La panique la submergea. D'abord suspicieuse, elle manqua sombrer dans l'hystérie, écartant largement les bras pour s'expliquer aussi vite que le lui permettait sa langue nouée par l'incrédulité.

- Je ne sais même pas gérer une équipe en cuisine ! C'est tout juste si j'arrive à me faire respecter par mes semblables !

Gine secoua vivement la tête, balayant d'un geste ce commentaire fait sur son "joli minois".

- Pourquoi vous attaquerais-je en traître ? Pourquoi vous attaquerais-je tout court, d'ailleurs ? Je n'aime pas me battre, vous m'entendez !? Je ne suis pas faite pour ça ! Je n'aspire qu'à une petite vie tranquille, loin de... loin de... Uuugh !

Epuisée par son éclat de voix après avoir tant donné face aux tréants, elle s'effondra à genoux. Une main plaquée sur son plastron, Gine rencontrait toutes les peines du monde à calmer son souffle laborieux. Rouge comme une pivoine, ses yeux s'étaient révulsés. Son cœur refusait de se calmer. Elle commençait même à avoir des vertiges, en plus de cette nausée qu'elle avait discrètement refoulée.

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:29
par Carol Danvers
Le Commando Gine avait une fois attaqué les super-héros de La Terre. Des femmes saïyajin qui cherchaient à réunir des troupes pour se rebeller contre le tyran Freezer. C’était du moins ce que Carol en avait retenu. Elles avaient embarqué avec elles une Teen Titan, la Princesse Starfire. C’était Starfire qui avait ensuite expliqué les motivations du Commando : combattre Freezer en réunissant des guerriers forts. Rien de mieux, dans ce cas, que d’aller affronter des super-héros. C’était une certaine Gine qui menait à bien ce commando, et qui suivait les ordres du meneur de la révolte, celui qui avait tenté de convaincre son peuple de renverser Freezer, et qui avait été chassé : Bardock. Mais cette Gine-là ne comprenait rien à ce que Carol lui racontait, et Miss Marvel réalisa bien vite qu’elle ne faisait pas semblant. Elle avait emprunté un Portail, et affirma qu’elle avait horreur de se battre… Ce qui était un comble pour une Saïyen ! Carol la voyait paniquer, et, finalement, Gine fit une crise de panique. Le contrecoup de son transfert, l’attaque des Tréants… Maintenant que l’adrénaline retombait, elle était sous le choc, et c’était somme toute assez naturel.

Carol se rapprocha d’elle. Les armures des Saïyen étaient des armures à la fois rigide et souples. On pouvait tirer dessus pour les ouvrir sans trop les déchirer. Elle retira donc l’armure de Gine, et la coucha sur le dos.

« Vous avez besoin de repos. »

Malheureusement, s’il y avait bien un endroit sur Terra où il ne fallait pas se reposer, c’était bien Zerrikania ! Carol tâta le pouls de la femme, et constata surtout que son cœur s’était emballé. La justicière se releva, et posa sa main sur son comlink :

« Widow ? J’ai besoin d’une trousse de soins, on a une étrangère… Une Saïyen.
Je suis déjà en route, mais tu sais qu’ils sont plutôt hostiles, non ?
Pas celle-là. Je… »

Carol se tut brusquement. Elle venait d’entendre du bruit dans un buisson. Elle tourna la tête, et une indescriptible abomination semblant issue de l’ère du Jurassique lui fonça dessus ! Une sorte de gros lézard évoquant vaguement les raptors de Jurassic Park, avec un long cou, une gueule édentée, une absence totale de yeux, et plusieurs bras qui pendouillaient sur le devant. Rapide, la bête fonça en ouvrant la gueule sur Carol, qui projeta sur le monstre un tir-réflexe ; sa main projeta une boule d’énergie qui frappa le monstre au torse… Mais, d’ores et déjà, un autre de ces « raptors » jaillit sur son flanc. Une stratégie classique : l’un des deux fonçait sur sa proie pour faire diversion, et l’autre attaquait en même temps. Carol eut tout juste le temps de se retourner. La gueule de la bête fusa vers sa tête, et elle se protégea avec ses mains, attrapant la gueule du monstre. Il la renversa au sol, hurlant furieusement, balançant sur son visage sa bave puante.

« Argh ! »

Sans sa force surnaturelle, Carol aurait perdu ses mains. Elle repoussa le monstre en soulevant son pied, le projetant par-dessus elle. La bête roula sur le sol avant de se redresser sur ses pattes arrière. Le raptor secoua la tête. Il avait atterri près du cour d’eau, et, alors qu’il s’apprêtait à bondir, un monstre amphibie jaillit de l’eau, et attrapa le raptor au cou. L’horrible créature emporta avec elle le raptor, qui poussa des couinements frénétiques, avant qu’une gerbe de sang ne jaillisse à la surface de l’eau.

*Voilà pourquoi il est déconseillé de se baigner…*

Dans le dos de Carol, et sans qu’elle ne le note, une horrible guêpe grise se rapprochait, son dard doré s’apprêtant à diffuser en elle un poison mortel… Quand une balle fit exploser la guêpe en plein vol.

« Bordel !
Je ne laisserai personne s’en prendre à ton petit cul, il appartient à ma Maîtresse ! »

Une curieuse silhouette se rapprocha. Natalia éteignit son camouflage optique, révélant son corps sensuel et musclé, finement moulé dans sa combinaison noire. Elle tenait entre les mains un fusil à lunettes muni d’un silencieux.

« Tu sais, c’est vraiment flippant quand tu parles comme ça. »

Natalia lui sourit brièvement, puis se rapprocha de la Saïyajin.

« Elle est en état de choc. Un jet d’épinéphrine devrait faire l’affaire en attendant qu’elle se repose, mais on ne peut pas rester là !
Je n’avais pas prévu un camping, je te rassure. »

Natalia sortit de sa ceinture un auto-injecteur, et le planta dans le cou de la jeune femme. C’était une technologie d’urgence du SHIELD qui devrait la remettre sur pied le temps de partir d’ici. Natalia sortit également un pistolet, qu’elle tendit à la femme.

« Tenez. Je vous déconseille d’utiliser vos pouvoirs, vu votre état. Mais on devrait se dépêcher, la mort du raptor va attirer les prédateurs. Méfiez-vous des mouches ou des guêpes, les mouches zerrikaniennes cherchent à se glisser dans vos oreilles pour pondre des larves dans votre cerveau, c’est une expérience assez désagréable. »

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:29
par Gine
Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait. En fait, cette crise de panique lui pendait au nez depuis un moment déjà ! Le fait qu'elle n'en ait pas fait les frais plus tôt tenait du miracle... ou de l'adrénaline, plus probablement ?
Je ne peux plus respirer !
Sa bouche s'ouvrait comme celle d'un poisson. Ses yeux étaient humides. Gine avait l'impression de batailler contre son propre corps devenu horriblement lourd alors que tout se passait en haut, là où le trouble avait gonflé de façon subite, à la manière d'une tumeur maligne.
A-au secours !
Sa vision s'embuait. Le monde semblait avoir également basculé sur son axe. La saïyajin était sur le point de s'étaler sur le sol quand son alliée de fortune - proprement inestimable en cet instant particulièrement douloureux - décida de lui prêter main forte en la soulageant d'abord de son armure. Ses collants noirs ne dépassant pas le niveau de sa taille, la femme à queue de singe se retrouva vite à demi nue. Dans d'autres circonstances, elle en aurait eu sacrément honte. Sauf qu'en cet instant précis l'urgence tenait du domaine médical, ne laissant aucune place à la gène.

- ... !!

Même ainsi allégée, Gine avait toujours l'impression qu'un poids immense reposait contre sa poitrine. Elle se retrouvait pour ainsi dire clouée au sol, totalement impuissante face à ce qui allait leur apparaître : une sorte de dinosaure sans yeux, aux pattes antérieures à doubles articulations et à la gueule absolument horrible.
La super-héroïne eut la sagesse de l'atomiser avant qu'une autre de ces créatures reptiliennes ne la fasse basculer contre le sol.
La saïyajin lutta pour se relever... en vain !
Sa sauveuse batailla avec le monstre jusqu'à parvenir, d'un bon coup de pied, à l'éjecter au loin.
Mais au moment où Gine fut presque en mesure de pousser un soupir de soulagement, une autre bête ignoble jaillit du lit aqueux, refermant ses mâchoires de carnivore autour du cou de ce second assaillant avant de le traîner sous la surface d'une eau encore écumeuse.

- A-ah ?

Force était de constater cette chance qu'elle avait eu, tout à l'heure, en tombant dans une mare où ne grouillait aucune monstruosité de ce genre. Cette fois-ci, la femme à queue de singe arriva à avaler une grande goulée d'air... pour l'expulser tout aussi rapidement à la vue de cette guêpe mutante qui menaçait de poignarder sa coéquipière avec son dard.
Elle tendit la main en désespoir de cause...
Le monstre explosa comme par magie !
Interloquée, Gine eut un léger sursaut avant de voir la tireuse rousse se matérialiser, un grand fusil de précision entre les mains. Sa combinaison aussi noire que la nuit lui donnait l'air d'être une espionne. La saïyajin fut autant frappée par sa beauté que par ses paroles qui, à les entendre, faisait d'elle la propriété de quelqu'un d'autre.
D'où sort-elle ? Et... qui sont-elles, bon sang ?
La femme à queue de singe n'était toujours pas en mesure d'articuler quelque chose d'intelligible. Sa respiration s'était quelque peu améliorée, certes, mais pas au point de pouvoir tenir une conversation viable.
Elle entreprit de se soulever de terre malgré tout.
Reste calme... respire... relève toi et... ?!!
La dernière arrivée la surprit en lui plantant quelque chose dans le cou. Un geste qui eut le mérite de libérer Gine de son mutisme en lui faisant pousser un petit "aïe!" de bon augure. Sourcils froncés, la saïyajin porta une main à sa gorge sans trop se rendre compte de l'efficacité du produit.
Elle n'était pas très fan des piqûres.

- Un jet d'épiné-quoi ?... Oh ! (Son visage parut s'éclairer.) Je peux parler à nouveau !... Merci.

Pas le temps de se présenter, toutefois : la guérisseuse rousse lui tendait un objet autrement plus compacte que ce fusil dont elle avait fait usage. Une arme, à fortiori ! Plus ou moins comparable au canon à bras, mais qui crachait des projectiles beaucoup plus discrets que le ki.
Sourcils arqués, Gine l'étudia du regard avant d'oser la prendre en main.

- Euh... encore merci, je suppose ?

Comment fonctionnait cette cochonnerie, au juste ?
La saïyajin observa discrètement la façon dont la rousse tenait son arme pour s'en inspirer tandis que la concernée la mettait en garde au sujet de la faune insectoïde du coin. Notamment des mouches, qui avaient pour habitude de se multiplier en vous pondant des larves dans le cerveau après s'être introduit dans vos oreilles.
Gine grimaça d'autant plus fort.

- Mais c'est atroce ! Comment fait-on pour survivre dans cet enfer ?!

Elle toussa et décida aussitôt de se calmer. Sauf que le fait qu'elle allait un peu mieux que tout à l'heure en ayant toujours les seins à l'air n'aidait pas vraiment à ce que cela se produise...
Devenue subitement rouge comme une tomate, Gine se précipita sur son armure pour l'enfiler en un temps record !
Puis, la tête basse, la jeune femme d'apparence osa à peine couler un regard à ses bienfaitrices lorsqu'elle leur demanda :

- E-emmenez-nous loin d'ici, je vous prie !

Aïe, aïe, aïe... quelle situation mal-ai-sante !

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:30
par Carol Danvers
L’autoinjecteur d’épinéphrine fit des merveilles. Les Saïyen avaient un métabolisme très endurant, après tout. La jeune femme commença à se remettre sur pied, avant de rougir en se rappelant qu’elle était à moitié nue, puis elle se dépêcha de remettre son armure, tout en demandant aux femmes comment sortir vivante d’un tel enfer.

« Il n’y a qu’un seul moyen pour survivre à Zerrikania… Sortir de Zerrikania.
Rares sont les choses inoffensives ici. La faune et la flore sont détraquées par une magie noire ancestrale qui émane des profondeurs de Zerrikania. »

Il n’y avait sans doute pas trop de quoi rassurer la Saïyen !

« Allez, remuez vos culs, les filles, il faut qu’on parte d’ici ! »

Natalia s’avança la première. Elle avait rangé son fusil à lunettes dans son dos, et avait récupéré un pistolet. Carol, elle, resta les poings fermés, vigilante. Natalia se déplaçait la première, ayant mis sur sa tête des lunettes infrarouges, afin de l’aider à repérer de gros monstres. Elles s’avancèrent au milieu d’arbres, entendant régulièrement des craquements et des bruissements. Elle leva le poing en se rapprochant d’un précipice, et pointa le doigt plus loin. Par-delà les arbres, il y avait un lac avec une énorme cosse rougeâtre, sanguinolente, qui se trouvait au-dessus. Des guêpes bourdonnaient autour, et, sur le sol, on pouvait voir des tentacules verdâtres remuer, reliés à des plantes aquatiques monstrueuses.

« Attends, tu es passée par là ?!
Avec la combinaison, ça passait facilement, mais sûrement pas à trois. On va contourner. »

Un choix judicieux, assurément ! Carol se retourna vers Gine, soucieuse de voir si elle allait mieux. L’aperçu était plutôt mitigé, elle semblait avoir l’estomac retourné. Tandis que Natalia avançait, d’affreux chiens végétaux rodaient autour de la grosse cosse rouge.

« Cette jungle est vraiment déroutante… Elle va chercher à nous piéger.
Si besoin est, je peux toujours nous faire voler.
Tu serais une cible facile dans les airs. Ivy a laissé des traces pour qu’on sorte de là. »

Natalia désigna un tronc d’arbre. Une rose ressortait du décor, vive et épaisse.

« On doit suivre les roses pour sortir… Et on évite de se disperser ! »

Pour l’heure, tout était calme… Trop calme ?

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:30
par Gine
Un seul moyen pour survivre à Zerrikania : sortir de Zerrikania.... voilà qui en disait suffisamment long sur la dangerosité de l'endroit !
Gine n'avait pas besoin qu'on lui fasse un dessin pour comprendre que n'importe qui ne pouvait tout simplement pas quitter cette jungle. La force était nécessaire. L'expérience aussi. Et très certainement quantité d'autres atouts dont ne disposait - ou ne pensait pas détenir - la présente saïyajin.
Seule, j'aurais été dévorée vivante depuis longtemps.
Cette pensée lui fit froid dans le dos. Autant que le commentaire de la plantureuse héroïne aux cheveux blonds au sujet de cette magie noire qui avait frappé les profondeurs de la région à la manière d'une malédiction.
La femme à queue de singe déglutit péniblement.
Avec tout ça, elle ne brûlait plus que d'une seule envie : se faire toute petite au point de disparaître des radars ennemis.
Elle laissa volontiers les deux expertes en survie passer devant. La rousse avait l'air de connaître le chemin. Celle-ci se déplaçait avec une grâce féline, sans que ses pieds ne produisent le moindre son suspect au contact du sol terreux. En plus de son équipement avancé, l'espionne semblait tailler pour le combat.
J'aurais plus tendance à croire en elle plutôt qu'en mes propres capacités...
C'était un peu triste, dans un certain sens. Mais criant de réalisme au regard de la Saiyen qui n'avait jamais brillé par son orgueil.
Tandis qu'elles évoluaient en un groupe compact, les lèvres closes et le pas léger, Gine se cramponnait à son flingue - même si elle n'était pas trop sûre de pouvoir s'en servir correctement.
Elle s'immobilisa à la manière d'une statue quand la rousse fit un geste, puis suivit du regard la direction indiquée par son doigt. Par-delà les arbres, au-dessus d'un lac, pendouillait une énorme boule rouge coincée dans des lianes. Des insectes fort peu engageants tourbillonnaient autour et, juste en dessous, des plantes aquatiques encore moins attirantes jouaient de leurs appendices.
Gine secoua la tête.
Pas question que je pose un pied là bas !
La rousse parlait d'or. Sans trois combinaisons d'infiltration, inutile de se faire des illusions quant à leurs chances de succès en tentant une approche...
Sentant qu'on l'observait, la Saiyen tourna son regard sur sa première sauveuse. Elle lui adressa un piteux sourire qui témoignait implicitement de son angoisse, tout de même moins pesante que celle qui lui avait valu une crise particulièrement étouffante.
Afin de ne pas se décourager, Gine se concentra sur cet échange entre les deux femmes costumées.
Il était inutile de songer à se faufiler par la voie des airs, effectivement. Rien de neuf là-dedans. Par contre, leur groupuscule comptait apparemment un autre membre de confiance. Une dénommée Ivy qui, d'une façon bien à elle, leur permettait de ne pas se paumer.
La saïyajin loucha sur une fleur magnifique qu'elle n'avait jamais vue de sa vie, sur Sadela ni ailleurs au cours de ses déplaisantes expéditions.
On remarque tout de suite ce qui n'appartient pas à ces terres malfamées.
Elles dépassèrent la rose et continuèrent à progresser dans un calme étrangement inconvenant. Comme si la nature avait cessé de fredonner à leurs oreilles. Comme si la... jungle s'était tue pour mieux les écouter.
Oh ça, je ne l'espère pas !
Gine ne croyait en aucune divinité. Pourtant, si elle en avait eu les moyens la saïyajin se serait sans doute mise à prier, à répéter une citation à voix basse pour continuer de se rassurer.
Comme convenu, elle ne s'écarta pas du troupeau, marchant au millimètre près sur les traces de la femme à l'éclair jaune...

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:30
par Carol Danvers
Carol sourit doucement en sentant que Gine restait proche d’elle.

« Je n’aurai jamais cru tomber sur une Saïyen comme toi… Enfin, je ne connais pas beaucoup les gens de ton peuple, mais ceux qu’on a vus étaient plutôt… Colériques. Tiens-moi la main, ça évitera qu’on se sépare. »

Natalia menait la marche. Elle était une espionne formée à toutes les situations. Carol avait elle aussi une formation de soldate, mais elle avait agi en Afghanistan, et en étant dans les airs. Si elle avait certes pu s’échapper d’une grotte appartenant aux talibans, Carol n’avait jamais voyagé dans la jungle. Elle se déplaçait donc avec elle, et, comme elle l’avait indiqué, la configuration de la jungle semblait évoluer, ce qui fit qu’elles rejoignirent à nouveau l’énorme cosse rouge flottant au-dessus du lac, mais depuis un autre angle de vue.

« Cette jungle est hantée… »

Elles retrouvèrent la rose de Pamela, et Natalia invita les deux femmes à la renifler. Le pollen qui s’en dégageait était comme une bouffée d’air frais. Sinon, à force de traîner dans la jungle, on finissait par avoir des maux de tête, et par subir des hallucinations.

« Les vertiges sont le premier symptôme… Maîtresse Ivy a analysé certains des fleurs de cette jungle, elles émettent un pollen dangereux pour la santé, toxique… Ces fleurs permettent de purger notre organisme, mais, plus on passera de temps ici, et plus nos défenses immunitaires s’affaibliront. »

Cette jungle était vraiment infernale ! Carol serrait donc la main de Gine, ne se retirant que pour l’attraper encore. La jeune femme semblait vraiment paniquer, alors Carol s’efforçait de la rassurer, du mieux qu’elle le pouvait. Elles aperçurent une autre rose, et Natalia s’en approcha. Elle la renifla joyeusement, puis elle descendit une vallée, l’amenant en contrebas. Elles rejoignirent ainsi le bas d’un ravin, et s’avancèrent ensuite. Natalia restait toujours assez vigilante. La jungle semblait les étudier à chaque moment… Et elle s’arrêta brusquement en levant une main en l’air.

« On nous observe. »

Elle pointa son bras devant elle, main fermée, comme si son bras s’apprêtait à tirer un missile. Devant elles, il n’y avait rien… Le temps semblait se suspendre, et Carol relâcha la main de Gine pour concentrer son énergie. Un léger halo d’énergie l’entoura, ce que Gine aurait pu appeler « son Ki ». Les cheveux de Carol remuèrent lentement, et, alors que rien ne semblait se passer… Le mur végétal sur leur droite, celui-là même par laquelle elles étaient descendus, s’affaissa sur place.

Dans un barrissement terrifiant, un énorme éléphant avec des défenses recourbées s’élança vers Carol, et la frappa violemment avec sa trompe. Carol hurla en s’envolant du sol, et heurta violemment un tronc d’arbre. Alors qu’elle allait retomber, la queue d’un singe infernal s’enroula autour de son cou, et elle entendit ce dernier gazouiller depuis l’arbre. Natalia, de son côté, orienta son bras vers l’éléphant, et décocha u n, carreau électrique. Des arcs électriques dansèrent sur le corps de l’éléphant, qui pivota sur place, et faucha Natalia avec l’une de ses défenses. La jeune femme tomba au sol, et, en barrissant encore, l’éléphant se retourna vers Gine…

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:30
par Gine
La proximité de Carol Danvers réconfortait Gine. Parmi les membres de leur groupe, elle était sans doute la plus puissante et la plus charismatique. Sa force de frappe était impressionnante, au même titre que son sang-froid au combat. Bien sûr, l'héroïne aux cheveux blonds n'était pas invulnérable ! Très solide, à la rigueur.
Voilà l'image que je me fais d'une vraie combattante !
Contrairement à celle que se faisaient la plupart des Saïyajin. Celle d'une guerrière dont la puissance était à la hauteur de son orgueil. Le genre qui ne jure que par son autorité et sa force, et qui considère comme une faiblesse tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l'empathie.
Je suis heureuse de constater que cette femme n'en est pas dépourvue.
Gine baissa humblement la tête.

- Je vous adresse mes excuses à leur place. Les miens ont un caractère bien trempé et... (Elle hésita.) Moi aussi, à certaines occasions. On a vite fait de rentrer dans leur jeu. Pour ne pas se retrouver exclue, vous comprenez ? Pour ne pas être vue comme une... bizarrerie sur laquelle on peut se défouler à loisir.

La tendre jeune femme accepta volontiers qu'on la tienne par la main.

- Vous êtes très attentionnée, lui fit-elle remarquer. Alors que vous me connaissez à peine... c'est si rare, par chez moi.

Ensemble, elles étaient fortes. Ensemble, elles auraient les moyens de survivre, oui !
Une chaude lueur d'espoir commençait à briller dans l'esprit de la Saiyen quand la vision de cette grosse cosse rouge suspendue au-dessus du lac refit surface. Perturbée par cet élément devenu trop rapidement familier à son goût, Gine plissa le front et observa les alentours.
Non, elle ne rêvait pas...

- Ce n'est pas logique !

Elles s'étaient éloignées de la rose et voilà que leur point de repère avait lui aussi refait son apparition.
Cette jungle abritait-elle un pouvoir maléfique comme le suspectait la super-héroïne ?
Au vu des circonstances, Gine était prête à accorder beaucoup de crédit à ses paroles.
Tout comme à celles de l'espionne, qui les avait invité toutes les deux à humer la jolie fleur d'un autre monde.
Si c'était la dernière chose que la Saiyen devait renifler dans sa vie, alors soit !
Elle s'y plia de bon gré.
C'est agréable... presque revitalisant, je dirais !
La jolie rousse semblait s'y connaître tout autant que la propriétaire invisible de la rose. "Maîtresse Ivy" veillait sur leur groupuscule à sa manière, et Gine était de plus en plus curieuse de voir à quoi ressemblait cet ange gardien...
Elle déglutit en considérant les conséquences d'une expédition prolongée en ces lieux maudits.

- Raison de plus pour ne pas traîner dans les parages.

Carol Danvers ne lui lâchait la main qu'à de rares occasions. Sa bienveillance l'aidait à aller de l'avant et à contourner silencieusement les dangers de la jungle. Le reste, l'agente en combinaison moulante s'en chargeait merveilleusement bien ! Elle mena le groupe jusqu'à une nouvelle rose, qu'elle renifla avec bonheur. Gine l'imita au passage avant d'emboiter le pas à leur guide dont les compétences n'étaient déjà plus à prouver.
Quand la rousse s'arrêta brusquement pour leur signaler qu'on les observait, la Saïyajin sentit qu'elle ne mentait pas.
J'aurais préféré qu'elle nous fasse une blague.
Le silence était revenu, et avec lui cette ambiance pesante...
Son accompagnatrice la plus proche la relâcha doucement, s'entourant d'une fine pellicule d'énergie.
Gine admira son éclat un court instant avant de raffermir sa prise sur son pistolet encore inutilisé.
Dans le décor, sur leur droite précisément, quelque chose d'imposant remua.

- Attent-... ?!

Un hurlement exotique retentit, accompagné d'une masse cylindrique qui jaillit de la sylve. Gine entraperçut une paire de longues défenses en ivoire avant que celle qui lui avait si gentiment tenu la main se fasse éjecter par une énorme trompe d'éléphant ! Elle heurta un arbre, libérant un cri juste avant l'inéluctable choc.
La Saïyajin sentit son sang se glacer en voyant un odieux primate, qui s'était lui aussi fondu dans le décor, se servir de sa queue comme d'un nœud coulant.
Il était en train d'étrangler sa sauveuse !
Avec une arme de son cru, l'espionne tenta d'occuper l'énorme mammifère à trompe. L'électricité résultante de son attaque énerva la bête, qui l'envoya bouler avec ses défenses d'un grand mouvement de tête.
Gine écarquilla les yeux d'horreur.

- N-non !

Mais le tonnant barrissement de l'animal attira son attention, éveillant en elle quelque chose qui n'avait pas totalement disparu.
Le regard de la femme à queue de singe changea du tout au tout, la peur laissant place à une brûlante indignation. Elle serra les poings et, de rage, fondit sur le monstre gargantuesque. Sa main gauche se sépara du pistolet. Main qui s'était mise à luire d'un feu féroce, presque instable en raison des émotions qu'il l'avait créé. Le ki, sous la forme d'une sphère plus ou moins ovale, se libéra de sa paume ouverte qu'elle avait projeté en avant ! Le projectile n'était certes pas bien puissant, mais la détonation frappa tout de même l'éléphant à la tête, juste au-dessus de l'arcade sourcilière.
Aveuglé, la gueule fumante et les oreilles sifflantes, la massive créature baissa son énorme crâne moussu pile au moment où Gine fléchissait sur ses jambes. La Saïyajin bondit comme un singe seul le ferait, atterrissant souplement sur le dos du mastodonte, avant de récidiver d'une formidable impulsion. Aidée de son ki, elle s'envola en ligne droite en tendant un pied vers l'avant. Ce même pied qui, un instant plus tard, écrasa la queue du primate sournois contre le tronc de l'arbre où se trouvait Carol Danvers.
Le singe poussa un couinement suraigu ! Bien malgré lui, il libéra l'héroïne de son étreinte suffocante puis siffla furieusement à la face de Gine. Celle-ci était retombée sur ses jambes, un genou à terre, son pistolet levé.
Elle le tenait déjà dans sa ligne de mire.

- Fiche le camp !

Trois coups de feu retentirent. Si l'un d'eux fit mouche, Gine ne se rendit compte de rien - elle avait fermé les yeux au moment de tirer. Toujours est-il que le primate, apeuré par le bruit, s'était retiré dans les arbres...
L'entendant s'éloigner, la femme à queue de singe se rapprocha vivement de Carol.

- Vous allez bien ?!

Dans ses yeux noirs, la colère qui brûlait s'était refroidie. On pouvait y lire de l'inquiétude.
Gine était sur le point d'ajouter quelque chose quand la silhouette massive de l'éléphant apparut dans son dos, en gros plan.
Soulagé de sa cécité, le mammifère sylvestre se leva sur ses pattes arrières en vue de les piétiner toutes les deux !

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:30
par Carol Danvers
La situation venait de se compliquer fortement d’un seul coup ! Comme quoi, dans cette foutue jungle, il ne pouvait y avoir aucun relâchement ! Retenue par le singe, Carol se débattait en agrippant sa queue. Le singe appuya donc encore avec sa queue, la serrant autour du cou de Carol, qui grogna en sentant les poils du singe se hérisser et se durcir, devenant finalement très tranchantes. Elle grogna encore, cherchant à puiser dans sa force… Quand Gine projeta sur le singe une décharge d’énergie. Le singe poussa un couinement de douleur en relâchant la pression, et Carol glissa vers le sol. Elle se massa la gorge tandis que Gine la rejoignit pour voir comment elle allait… Puis la masse géante de l’éléphant les submergea. Le pachyderme monstrueux leva ses pattes avant en s’appuyant sur ses pattes arrière, soulevant son corps monstrueux…

…Et s’abattit sur elles dans un terrible fracassement.

Natalia, de son côté, se releva laborieusement. Elle avait mal aux côtes, mais la jeune femme était endurante. Cependant, elle entendit des bruits, et une queue de singe s’enroula alors autour de son cou. Plus habile que Carol, Natalia tira sur le singe avec l’une de ses cartouches, un carreau électrique qui frappa l’animal, et lui fit relâcher le cou de la jeune femme. Natalia se releva alors, et se retourna vers l’éléphant… Mais un tentacule supplémentaire s’enroula alors autour de sa jambe, et la jeta au sol. Elle s’agrippa au sol, mais le tentacule la traîna en arrière, la faisant disparaître dans les fougères.

Du côté de l’éléphant, celui-ci semblait avoir promis à Gine et à Carol des morts rapides… L’onde de choc avait jeté Gine au sol, mais, quand celle-ci put relever la tête, elle vit que l’éléphant était comme suspendu en l’air. Ses deux pattes étaient retenues par deux mains, et Carol, en grognant, ployait le genou sous le poids de l’éléphant. La belle blonde avait évolué, son corps libérait cette fois de terribles quantités d’énergies, à tel point qu’un halo d’énergie flottait autour d’elle, et que son corps s’était transformé, comme s’il était fait de pure énergie. Une peau rouge, incandescente, sa combinaison noire ayant pris une teinte blanche : Carol Danvers s’était transformée en Binary.

« Tu commences… À… Me faire chier ! »

Carol se concentrât, et l’air sembla s’enflammer autour d’elle. Elle plia les genoux, puis les releva brusquement en tirant depuis son torse une explosion d’énergie qui arracha les pattes et une partie du corps de l’éléphant. Son corps massif, désormais sans vie, fut repoussé en arrière. Les singes piaillèrent aux alentours, jetant des noix de coco et autres objets contondants sur les deux femmes. Carol se retourna vers Gine, et lui sourit alors.

« Merci, Gine. Je ne peux pas rester éternellement sous cette forme, elle consomme toute mon énergie. Dépêchons-nous de retrouver Natalia. »

Celle-ci avait été traînée vers un fossé à proximité, et s’agrippait à une racine noueuse d’un arbre… Car, dans le fossé, il y avait une énorme plante carnivore, qui étirait ses gueules édentées vers la jeune espionne…

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:31
par Gine
Le monde s'était soudain assombri. Puis un impact colossal propulsa Gine vers l'avant - cul par dessus tête -, lui faisant lâcher son pistolet. Elle n'avait pas encore compris qu'une telle attaque aurait dû la réduire en bouillie, et que sa chance n'était que le fruit de la réactivité d'une seule et même personne. Etendue sur le ventre face contre terre, la Saïyajin gémit. Elle ferma un poing fébrile avant de s'en servir pour tenter de se remettre sur ses jambes. Mais elle était encore trop faible pour cela, alors la femme à queue de singe se contenta de braquer un regard angoissé sur le duel qui se jouait entre le mastodonte sylvestre et... une Carol devenue incandescente ?
Quoi ?
Sous cette forme, la super-héroïne ressemblait à un soleil vivant ! Ses cheveux, d'ordinaire blonds, étaient faits de flammes. Son costume avait bizarrement blanchi et sa peau irradiait d'une folle énergie.
Gine eut du mal à supporter son éclat ; faute de pouvoir détourner le regard de cette scène où se jouait leur vie, elle plissa les yeux en conséquence.
La suite la laissa bouche bée : sa sauveuse dégagea une telle puissance - une telle chaleur ! - que près de la moitié du corps de l'éléphant disparut de la réalité. De ses grandes prunelles noires, Gine suivit de bout en bout la chute de feu leur adversaire. Ses restes fumaient encore à même le sol. Une puissante et très désagréable odeur de fumier en émanait.
La femme à queue de singe eut un haut-le-coeur, mais cela n'alla pas plus loin : les primates, qui s'étaient donné le mot pour leur mettre des bâtons dans les roues, les bombardaient de solides projectiles. Au milieu des cris sauvages, un fruit particulièrement dodu effleura l'épaule de la Saïyajin. Cela la motiva à prendre sur elle et à se relever tel un ressort !
Un peu honteuse, Gine se rendit compte qu'elle s'était instinctivement placée dans le dos de sa flamboyante camarade. Une position à la fois lâche et intelligente dans la mesure où le corps chauffé de la super-héroïne pourrait facilement réduire en cendres tout ce qu'on lui balançait.
Le regard de Carol croisa celui de sa protégée. Sous sa forme à demi éthérée, son sourire était aussi éblouissant que le reste de sa prodigieuse personne.

- C-c'est plutôt à moi de vous remercier, bredouilla la jeune femme, ses joues légèrement rosies par l'embarras.

Mais elle ne discuta pas les ordres. Natalia, l'espionne rousse en combinaison noire, avait cruellement besoin d'aide !
Gine choisit d'ignorer ouvertement leur simiesque entourage pour repérer l'endroit exact où avait été catapultée leur alliée. Elle n'eut aucun mal à se souvenir de son vol plané après que les défenses de l'éléphant l'eurent fauchée comme un brin de maïs. A cet endroit la terre et la poussière transpiraient de preuves. L'espionne s'était débattue avant de s'enfoncer dans les fougères, son corps athlétique tiré par quelque chose.
Au moment de se tourner vers Carol pour lui rapporter ces informations, la Saïyajin reçut un fruit en pleine tête ! Il éclata contre sa tempe, lui aspergeant la moitié du visage d'un jus bleu et visqueux.

- Mais... Aïeuh !

Un singe ricana en la pointant du doigt. Le coupable, sans doute ! Gine lui lança un coup d'œil furibond avant de ramasser une grosse pierre et de la lui balancer entre les chicots. Salement édenté, le petit malin tomba à la renverse. Ses compagnons rièrent de lui, offrant à la Saïyajin une occasion d'attraper son alliée par la main et de lui indiquer la voie à suivre.

- Par là ! Quelque chose l'a emportée !

Elles foncèrent à travers les fougères et, effectivement, trouvèrent ce fossé dans lequel se jouait la vie de l'espionne. Cramponnée à une saillie noueuse, Natalia luttait pour ne pas se faire dévorer par les gueules affamées d'une odieuse plante carnivore.
En portant une main à sa bouche, Gine poussa un petit cri. Puis la peur et la surprise se muèrent en un sentiment plus fort, plus galvanisant. Un court instant, ses cheveux se hérissèrent sur sa tête avant qu'elle ne lâche la main de sa compagne et se précipite au secours de la rousse !

- Yaaaah !!

Les pieds joints jetés en avant, la Saïyajin percuta une gueule monstrueuse, qui elle-même se cogna contre une de ses ignobles voisines. Une dispute éclata entre ces deux petites parties de l'horreur qu'incarnait la plante carnivore. Comptant sur le soutien martial de la super-héroïne, Gine en profita pour déchirer la liane qui s'était accrochée autour de la cheville de Natalia avant de lui passer un bras sous l'épaule et de l'aider à grimper ce fossé piégé.
Inspirée par sa sauveuse aux cheveux de feu, elle lui adressa un sourire empreint d'héroïsme. Un portait un peu gâché par ce jus bleu qui lui couvrait la moitié du minois...

- Nous ne laisserons pas...

Une gueule édentée revint à la charge ! En se servant de sa main libre, Gine lui décocha une rapide décharge de ki. La tête fumante recula en laissant choir des sucs acides.

- ...cette abomination vous gober !

Elles purent reprendre leur ascension, et parvinrent même jusqu'au bord du fossé quand la Saïyajin fut soudain prise de vertige. Elle vacilla en arrière, manquant retomber dans le nid de l'hydre végétale.

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:31
par Carol Danvers
Carol avait réussi à vaincre l’éléphant anthropophage, mais les singes insistaient encore, lançant cette fois sur elles des fruits exotiques. Gine s’en reçut un en pleine figure, et Carol n’eut malheureusement pas le temps de lui dire quoi faire. Elle tira de nouveaux rayons à destination des arbres où les singes s’étaient réfugiés, faisant piailler ces derniers. Ils ressemblaient un peu aux singes du Roi Louis… En plus monstrueux, et lançant des fruits exotiques empoisonnés à la place de bananes. Carol en vit plusieurs s’enflammer comme des torches, gesticulant dans tous les sens en brûlant. Gine s’élança ensuite avec elle sur les traces de Natalia.

Elles n’eurent pas à chercher bien loin avant de retrouver Natalia. Happée par un tentacule, la jeune femme s’agrippait à une souche d’arbre, et utilisait l’une de ses mains pour tirer des cartouches sur les têtes d’une énorme plante carnivore. Elle réussit ainsi à repousser une tête en la touchant sur la tête, diffusant des arcs électriques sur sa tête.

« Bordel, vite ! »

Carol allait attaquer, mais elle entendit encore les singes, et tira sur les fruits exotiques qu’ils balançaient. Gine s’élança seule vers la plante, et frappa l’une des têtes de la plante, qui heurta une autre tête. Les deux têtes sifflèrent entre elles, ce qui offrit à Gine l’occasion de trancher le tentacule retenant Natalia, puis de l’aider à s’extirper de là.

« Je… Merci… »

Natalia se redressa, et ses yeux s’écarquillèrent en voyant la joue de Gine.

« Mais… Gine, tu… »

Gine sentit alors les effets du fruit exotique la toucher. Ses veines prirent une teinte violacée, et elle tomba alors sur le sol, sentant une vive migraine lui vriller le cerveau. Carol tira sur l’énorme plante qui, furieuse, avait déployé une horde tentacules. La plante hurla en sentant le feu la frapper. Carol se posa ensuite près de Gine, reprenant sa forme normale.

« Elle a été touchée par l’un de leurs fruits toxiques !
Il faut la mener à Poison Ivy ! »

Carol acquiesça, puis attrapa Gine entre ses bras.

« Je trouverai mon chemin seule, ne traîne pas ! »

Carol reprit sa forme de Binary, puis sortit de la jungle. En s’élevant, des tentacules jaillirent des arbres pour la retenir, mais furent repoussés par les flammes énergétiques jaillissant de son corps. Elle parvint ainsi à sortir, tandis que Gine se contorsionnait contre ses bras.

« Tiens bon… »
* * * * * * *
Ce fut le baiser final qui réveilla Gine. Un baiser appuyé et soutenu, qui dura de longues secondes, et où le corps de Gine commença à se tortiller, non pas sous l’effet de la douleur, mais sous l’effet d’une vague de chaleur, une bouffée de vie qui traversa tout son corps.

Quand la Saïyen rouvrit les yeux, ce fut pour constater qu’elle était dans une pièce. Couchée dans un lit, elle était dans ce qui ressemblait à un chalet en bois, avec une cheminée. Unf eu crépitait dans l’âtre. Il y avait ensuite du matériel informatique, avec des câbles menant à un générateur électrique autonome installé dehors….

…Et, surtout, devant elle, le visage radieux et époustouflant de celle qui venait de la sauver : Poison Ivy.

« Tu es sacrément résistante, toi, pour te réveiller si vite… »

La peau verte d’Ivy reprit une teinte beige. Sa main gantée caressa doucement la joue de Gine, son pouce venant frotter ses lèvres.

« J’ai purgé ton organisme du poison qui s’y situait, ma chérie… Je m’appelle Poison Ivy. Comment te sens-tu ? »

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:31
par Gine
La saïyajin se vit basculer comme un arbre déraciné. Son corps avait cessé de lui obéir, comme si quelque chose faisait barrage aux ordres que lui balançaient son cerveau. Un cerveau fichtrement douloureux, par ailleurs ! Le sang qui pulsait dans ses tempes lui faisait un mal de chien, si bien que Gine trouva la force de refermer ses mains tremblantes sur sa boîte crânienne. Par-dessus les battements de son cœur, elle libéra un cri qu'elle n'entendit pas. Ce qui, paradoxalement, accentua l'incendie qui avait pris racine dans sa tête.
Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Pourquoi ai-je aussi maaaaaaal ?!!
A la fois furieuse et effrayée, la femme à queue de singe se débattait contre un ennemi invisible. Le moindre mouvement de paupière la faisait souffrir le martyr ! Elle était sur le point de devenir folle quand, alors qu'on la transportait depuis les airs, le vent se mit à siffler dans ses oreilles bourdonnantes. Deux mots lui parvinrent ; ils étaient indistincts mais étrangement apaisants.
  Toute tremblante, Gine s'accrocha désespérément à celle qui la transportait hors de cet enfer vert. Puis elle fut prise de spasmes, avant de finir par basculer dans le néant de l'inconscience.
* * * * * * *
Au cœur de ces ténèbres silencieuses brûlait une douce lueur verdâtre. D'abord hésitante, la femme à queue de singe s'en approcha. Pour une raison qu'elle ignorait, ce feu lui semblait curieusement attirant. Il émanait de ce globe luminescent un parfum fruité. Une odeur sucrée, délicieusement appétissante, oui... A la fois forte et douce, elle lui emplit les narines avant de s'attaquer directement à sa langue.
Cela lui fit l'effet d'un défibrillateur !

Gine rouvrit les yeux en grand, et ce qu'elle vit en gros plan la stupéfia ! Le visage d'une beauté comme elle n'en avait jamais vue sur Sadela, ni sur aucune autre planète qu'elle avait été amenée à "conquérir". Une sublime et grande femme aux cheveux roux qui semblait à des lieues de l'espionne - pourtant magnifique en son genre. Son étonnante proximité choqua la saïyajin, dont le cœur n'avait pas cessé de battre depuis son réveil en sursaut.
Toujours ébahie par cette vision surréaliste, la femme à queue de singe ravala sa salive... qui avait un drôle de goût.
...Le même que dans mon rêve ?
Interloquée, Gine arqua les sourcils avant de jeter un rapide coup d'œil circulaire à travers la pièce. Un endroit vraisemblablement douillet, avec ces flammes innocentes qui brûlaient dans l'âtre. L'espace était un petit peu encombré par d'ingénieux accessoires qui ne lui disaient pas grand-chose...
La saïyajin reporta son attention sur la raison même de son réveil.

- ...Résistante, moi ?

Comme la magnifique inconnue lui caressait la joue et les lèvres, Gine n'eut aucun mal à sentir son parfum.
Une odeur délicieusement appétissante qui lui rappelait celle de son...
Elle s'interrompit, les yeux ronds comme des soucoupes.
Ce goût n'était définitivement pas le fruit d'un simple songe !
Comment aurait-il pu seulement l'être ?
Gine se redressa d'un coup, les joues aussi rouges que tout à l'heure - lorsqu'on lui avait retiré son armure pour la réanimer.

- Vous m'avez fait... quoi ?

Décidément, c'était bien sa journée !
La femme à queue de singe, qui avait baissé les yeux de honte, trouva malgré tout la volonté de croiser le regard d'émeraude de la dénommée Poison Ivy.

- Ce nom... ! (Braquant ses pensées ailleurs, elle eut tout de suite moins de mal à relever la tête.) Les fleurs-guides... elles étaient de vous.

Ce simple constat suffit à l'apaiser. Même si Gine n'avait pas tout à fait compris le comment de son empoisonnement, elle se sentait en sécurité dans ce cabanon.
Du coup, autant répondre à cette question qu'on lui avait posée :

- Bien, fit-elle avec un train de retard. Un peu déboussolée, peut-être, mais je me sens mieux. (Elle hocha la tête et la récompensa d'un sourire.) Je vous remercie d'avoir pris soin de moi. Et je vous serais encore plus reconnaissante si vous pouviez m'expliquer... comment je m'y suis prise pour me trouver ici ?

Il était question d'un poison dans son organisme - déjà grandement affaibli par une crise de panique et des affrontements successifs avec une faune ainsi qu'une flore particulièrement voraces. Mais Gine ne se souvenait pas de la manière dont on lui avait inoculé ledit poison...
En revanche, elle accusa un léger sursaut en se rappelant ses deux coéquipières qui bataillaient contre la grosse plante carnivore.

- O-où sont Natalia et... et... (Sa panique se mua en confusion.) Euh... la dame de feu ?

Ou comment avoir l'air d'une idiote !

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:32
par Carol Danvers
Gine était dans une sorte de chalet à l’orée de Zerrikania. Monté sur pilotis, le chalet disposait d’une terrasse en bois et d’un escalier externe menant à un ponton sur le bord d’un fleuve. Le chalet était en effet posé à flanc d’une falaise, la terrasse se trouvait donc à l’arrière, vers le fleuve. Dans le salon, l’équipe avait installé un équipement portable fonctionnant grâce à un générateur électrique autonome qui se trouvait dans le jardin, et que Carol pouvait charger sans difficulté. Des projecteurs avaient été installés à l’extérieur, et l’installation informatique présente ici ne servait qu’à permettre un meilleur quadrillage de la jungle. Des équipements du SHIELD, pensés pour ce genre de choses. Mais, de tout cela, Gine voyait surtout Ivy, et, après le contact très agréable de leurs lèvres, demanda où étaient Carol et Natalia. Elle s’était relevée, et Ivy lui fit signe de se rapprocher de la fenêtre.

Dehors, Natalia était là, en train d’examiner ses armes et de recharger celles-ci. Elle avait installé ses armes sur une table en bois située, essorait les canons, vérifiait les chargeurs. Quant à Carol, elle se trouvait en hauteur.

« Je vais leur dire de revenir. D’ici là, installe-toi, on a même un frigo. »

Carol étant chargée en énergie, elle pouvait utiliser un peu de cette énergie pour recharger le générateur quand il commençait à manquer de courant. Ivy récupéra un comlink pour prévenir les deux héroïnes, puis donna à Gine un jus d’orange. Natalia fut évidemment la première à entrer, et sourit en caressant d’une main les cheveux de Gine.

« Tu as de la chance, ce fruit toxique contient un poison très puissant… Carol t’a porté jusqu’ici, et Maîtresse Ivy t’a soigné !
J’étudie les toxines de cette jungle depuis que nous sommes arrivées. Comme tu peux le voir, Gine, j’ai un lien particulier avec la flore… Ainsi qu’avec Black Widow. »

Un lien spécial qui remontait à une mission en Russie. Natalia se rapprocha d’elle, et les deux femmes s’embrassèrent sans vergogne. Un baiser en apparence innocent, mais qui devrait rappeler à Gine son propre baiser avec Ivy. Pamela était aphrodisiaque, il était difficile de rester dans la même pièce qu’elle en restant stoïque, que ce soit à cause de sa plastique redoutable, mais aussi à raison des spores que son corps émettait naturellement. Les deux femmes s’embrassèrent donc, et Ivy caressa d’une main les fesses de Natalia, puis déplaça sa main sur le ventre de l’espionne.

« Fais attention à ne pas prendre de risque inutile… »

Un choc se fit alors entendre sur la terrasse. Une porte s’ouvrit, puis Carol entra à son tour.

« Oh, Gine ! Tu es rétablie, ma belle… »

Sa main caressa les cheveux de Gine, et elle s’assit à côté d’elle. Natalia et Ivy rompirent leurs baisers, mais on pouvait voir de légères rougeurs sur les joues de Carol. Ivy se déplaça lentement, toujours aussi sensuelle, et caressa à son tour les cheveux de Gine.

« Et si tu nous racontais ton histoire, ma petite ? Car il n’est pas banal de se retrouver perdue au cœur de Zerrikania, tu sais… »

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:32
par Gine
Invitée à se lever, la saïyajin hocha la tête avant de se rendre auprès de la fenêtre. La première était affairée sur son équipement qui constituait, avec son habileté, sa force principale. Gine dut lever les yeux pour apercevoir la seconde, qui se trouvait dans les airs ; elle fut rassurée de trouver les deux héroïnes saines et sauves, ce qui lui permit en outre de mieux se détendre... malgré la présence, à la fois entêtante et attirante, de sa ô combien sublime soigneuse.
L'ancienne combattante avait l'impression d'être une grande gamine en comparaison de cette bombe naturelle.
Gine baissa humblement la tête en signe de reconnaissance lorsqu'Ivy lui servit un jus d'orange. Elle n'avait pas osé fouiller dans le frigo alors même qu'on l'y avait invitée. L'aura séductive de la mutante renforçait sa timidité au point de lui lier la langue. C'est tout juste si elle était parvenue à lui glisser :

- ...Merci.

Elle but par petites gorgées. Non pas parce qu'elle avait soif et qu'elle comptait savourer ce rafraichissement : simplement parce que le fait de tourner son regard sur son contenu lui permettait de se concentrer sur autre chose de moins... intimidant ?
Pourquoi mon cœur bat-il à cent à l'heure ?
Heureusement, l'espionne était de retour dans le chalet ! Gine releva la tête au moment où elle lui adressa un sourire. La main de Natalia trouva sa chevelure brune, ne l'ébouriffant pas plus qu'elle ne l'était déjà. Mais ce contact affectueux la décontracta quelque peu.
De sa bouche, Gine apprit qu'elle avait survécu aux puissantes toxines d'un fruit et que Carol - la dame de feu - s'était chargée de la transporter jusqu'ici. Ivy en rajouta une belle couche, spécifiant qu'elle entretenait un lien étroit avec la flore et... encore plus étroit avec la tireuse, Black Widow.
Les joues de la saïyajin s'enflammèrent lorsqu'elles s'embrassèrent sous son nez. Un baiser passionné, accompagné de caresses focalisées qui n'en demeuraient pas moins éloquentes. Sans trop savoir pourquoi elle eut cette réaction, Gine serra instinctivement les cuisses.
Puis un bruit annonçant l'arrivée de Carol retentit depuis la terrasse. La super-héroïne rejoignit le trio, ne dérangeant apparemment pas ses coéquipières occupées à se saluer d'une façon plus que distinguée. Encore une fois, la saïyajin se fit caresser les cheveux. Après cela, le sourire lui revint tout naturellement. Même quand une troisième main - celle de la très langoureuse Ivy - trouva le même chemin que les deux premières.
Gine avait à peine retrouvé sa confiance qu'elle allait devoir replonger dans ses souvenirs les moins réjouissants...
Dans son dos, sa queue de singe remuait nerveusement.
Il va bien falloir passer par là à un moment ou à un autre.
Mais le plus tôt serait le mieux.
Alors elle s'éclaircit la gorge, inspira un grand coup, puis prit la parole :

- J'aurais tendance à dire que je suis pour les miens... beaucoup plus banale que cet endroit l'est aux yeux de tout le monde. (Elle marqua une toute petite pause avant de reprendre comme si de rien n'était.) Je suis née sur la planète Sadela... comme vous le savez sans doute déjà, puisque vous connaissez les Saïyen ? (De quelle époque ? ça, elle n'aurait su le dire ni même se le demander.) Au départ, j'ai essayé de vivre comme les miens. Ou plutôt de survivre parmi eux, en me battant avec les autres races. Mais j'ai fini par me rendre compte que je n'en avais pas les épaules ni la force. Que je n'étais pas douée pour ça. (Elle poussa un gros soupir.) Alors j'ai tout fait pour être mutée - quitte à ce qu'on me traite de lâche, de faible et j'en passe... (Elle esquissa un léger sourire en coin.) Devinez quoi ? Ça a fini par fonctionner ! Je suis passée cuisinière dans un petit village de rien du tout. Une vie tranquille, qui me promettait un avenir qui l'était tout autant... du moins en apparence seulement. (Sa mine s'assombrit. Elle commençait à angoisser.) Mais un jour, la terre s'est mise à cracher des éclairs et un grand type à l'aura aveuglante est apparu dans le ciel ! Le cataclysme qui s'en est suivi a emporté le voisinage, et a bien failli me tuer aussi. (Ses mains tremblaient, et ses yeux fixaient un point imaginaire.) Je me suis envolée. J'ai fui aussi vite que j'ai pu ! Peu m'importait la direction, il fallait que je me sauve le plus loin possible ! Mais je crois bien, en y repensant, que mon monde était en train de se s'effondrer sur lui-même... (Elle contempla ses paumes devenues moites.) Ne me demandez pas pourquoi ni comment mais une sorte de trou s'est ouvert sur mon chemin, au beau milieu des airs. J'ai plongé dedans sans réfléchir et... et puis, après un certain temps passé dans le noir complet, je suis tombée dans cette jungle monstrueuse. (Tour à tour, elle regarda Carol et les autres.) Sans chacune d'entre vous, je ne serais plus là pour en parler. Je vous dois la vie ! Pour ne pas dire... tout ce qui me reste.

Elle avait envie de pleurer. Cela se voyait à son regard brillant. Mais Gine s'efforçait de contenir ses larmes brûlantes. Même si ça commençait à lui faire mal aux yeux. Se refugier parmi les plus faibles ne l'avait en rien protégée du monde. Elle commençait tout juste à se faire une raison : celle de toujours rester digne et de ne jamais plus baisser les bras face à l'adversité.
Du pouce, elle se passa un petit coup dans le coin des yeux.

- Est-ce que je pourrais vous demander... (Elle se ravisa, préférant tourner sa phrase autrement.) Pouvez-vous me dire ce que vous faites dans un endroit aussi dangereux ? J'ai eu de la chance de vous rencontrer à un moment pareil mais... maintenant, j'ai aussi peur pour vous que pour moi.

Voilà ! C'était dit.

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:32
par Carol Danvers
Gine restait toujours très nerveuse, et cela pouvait se comprendre. Elle était entourée de femmes belles et puissantes, et elle tranchait vivement avec les premières Saiyen que les héroïnes avaient rencontré… Du moins, surtout pour Carol. Nerveuse, Gine finit par parler, et expliqua qu’elle venait de la planète Sedela. Elle avait fui un cataclysme majeur qu’elle assimila à un mystérieux individu. Les informations de Gine restaient assez confuses, mais Carol en comprit qu’elle avait réussi à fuir ce massacre en prenant un Portail dimensionnel, qui l’avait fait voyager à travers le temps et les dimensions, l’amenant tout droit à Zerrikania.

*Cela vient sûrement de cet individu… Un Portail dimensionnel ne permet pas de voyager dans le temps si longtemps…*

Carol la laissa donc parler, sentant néanmoins combien cette histoire avait pesé sur le cœur de la jeune Gine. Elle avait du mal à trouver ses mots, et manquait même de pleurer. Alors, plutôt que d’insister sur ce sujet, quand elle interrogea le trio sur leur présence ici, Carol répondit la première :

« Nous venons nous aussi d’une autre planète, La Terre. Ici, tu es sur Terra. Nous avons rencontré des membres de ton espèce sur Terre. Ils étaient plus belliqueux que toi et ont affronté les gens comme nous, afin d’évaluer notre puissance. »

La jeune femme poursuivit en expliquant que ces femmes venaient elles aussi d’une autre dimension… Daïchi.

« Le Commando Gine… C’est amusant, car la cheffe de ce commando est elle aussi une certaine Gine, qui te ressemble comme deux gouttes d’eau. De ce que j’ai cru comprendre, elles font partie d’un mouvement de résistance et cherchent à trouver des alliés puissants pour combattre celui qui a asservi votre peuple : Freezer. »

Y avait-il un lien entre la planète Selipa et ce Freezer ? Gine ne connaissait pas ce nom, mais savoir que son peuple avait survécu à ce cataclysme devrait la rassurer… Même s’ils avaient fini esclaves d’un tyran.

Poison Ivy intervint alors, pour évoquer l’un des points relevés par Gine : leur présence ici.

« Je m’appelle Pamela Lilian Isley, mais tu peux m’appeler Poison Ivy… Ou Maîtresse. »

Elle lui sourit doucement, tout en accompagnant cette fin de phrase d’une caresse sur sa joie. De quoi enflammer encore la jeune femme.

« Ce sont les Dieux olympiens qui nous ont demandé de venir. Suite à l’Olympomachie, cette jungle est en ébullition. Il y a une force sombre qui sommeille ici, dans les profondeurs de Zerrikania.. Je l’ai ressenti en me liant à la Flore… Cette jungle est maudite, corrompue jusqu’à la moelle, je n’avais même encore jamais ressenti ça. Pour l’heure, nous sommes encore en phase d’analyse et de cartographie… Mais Zerrikania possède sa volonté propre, comme tu as pu le voir. Mon intime conviction est qu’il y a dans cette jungle ancienne une Alraune corrompue qui influence négativement cette jungle… »

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:32
par Gine
Terra. Zerrikania. Une jungle dans une planète qu'elle n'avait pas envisagé une seule seconde d'explorer de son vivant. Elle devait son exil autant à la peur d'être happée par un cataclysme qu'à cette faille dans laquelle elle s'était réfugiée. Mais qu'aurait-elle pu faire d'autre avec sa puissance misérable ? Combattre une sorte de divinité lumineuse sans avoir ne serait-ce qu'une seule chance de l'égratigner ?
Non, Gine avait fait le bon choix ! Le seul choix viable... même si son instinct de guerrière, encore profondément enfoui, s'évertuait à lui susurrer le contraire.
Pour mieux refouler ses pensées conflictuelles, la saïyajin se concentra sur les explications de Carol.
Elle aussi provenait d'un autre monde. La Terre, en l'occurrence. Une planète sur laquelle les Saïyen s'étaient déjà rendu. Et, sans surprise, ils avaient cherché des noises aux terriens...
En entendant cela, Gine évacua un soupir peiné.

- Je suis désolée de l'apprendre. C'est bien le moyen de faire le plus répandu chez les nôtres...

Les siens ne savaient faire que ça : se battre pour assurer leur domination à travers la violence. Ils ne connaissaient point la diplomatie. Jamais avec des êtres plus faibles qu'eux, en tout cas.
Néanmoins, Gine n'était pas au bout de ses surprises. Les dits membres de son espèce appartenaient à une autre dimension nommée Daïchi. Ce qui signifiait que ce portail qu'elle avait emprunté ne l'avait pas seulement fait passer d'une planète à l'autre, mais carrément d'un univers à un autre !
La mâchoire lui en tomba.
C'est possible, un voyage pareil ?
Carol et les autres en étaient les preuves vivantes. Elle aussi, pour le coup...
Je ne souhaite que de la croire mais... c'est tellement fou, comme histoire !
Si dément que ça lui avait ôté l'envie de pleurer sans même qu'elle n'y ait prêté attention.
La super-héroïne poursuivit en revenant sur cette histoire de Commando Gine, et sur cette fameuse leadeuse qui lui ressemblait en tout point. Elle appartenait à un groupe de résistants désireux de briser les chaînes qui les maintenait sous le joug d'un tyran appelé Freezer.
La saïyajin ne savait pas trop si elle devait se sentir flattée, réconfortée ou honteuse.
Non, elle ne savait plus du tout où se situer - aussi bien physiquement qu'émotionnellement parlant.
Son inconfort ne se reflétait pas seulement sur son visage : les mouvements erratiques de sa queue de singe ne la trahissaient pas moins.
Sentant une gène dans son dos, Gine se fit fort, en prenant une grande et profonde inspiration, de recouvrer son calme.

- D'accord... j'ai un peu de mal à tout comprendre mais ça commence à venir. (Elle secoua quand même la tête.) Cela dit, je tiens à préciser que je n'ai rien d'une cheffe ! Et que cette Gine et moi ne sommes pas... exactement les mêmes.

Elles s'en étaient rendu compte, de toute façon.
Poison Ivy reprit la parole, énonçant trois noms qui lui correspondaient, avant de lui suggérer au passage de plutôt l'appeler Maîtresse.
Gine se sentit instantanément rougir ! Poings sur les genoux, elle baissa les yeux sur le sol, trop embarrassée pour soutenir le moindre regard.
Je n'oserais jamais me le permettre !
Le contact des doigts de Pamela sur sa joue ne fit rien pour arranger son cas.
Au bout d'un moment, l'humble saïyajin préféra tourner son regard sur Carol plutôt que sur la plantureuse femme-plante. Cette vision rassurante lui permit un minimum de se relaxer, et d'écouter par la même occasion ce pourquoi le trio avait entamé cette expédition suicidaire dans une jungle ayant vraisemblablement fait les frais d'un conflit entre divinités olympiennes.
L'Olympomachie... plus ces femmes parlent, plus je me sens insignifiante ! Aussi microscopique qu'une particule de poussière dans l'univers... ou disons plutôt dans UN univers au milieu de tant d'autres.
Arriverait-elle à s'en remettre un jour ? La stupéfaction était grande. Trop grande pour qu'elle puisse s'effacer en un claquement de doigts.
Gine parvint toutefois à retrouver un semblant de calme, et même à tourner son regard sur Ivy, lorsque cette dernière fit mention d'une Alraune corrompue supposément responsable du mal qui affectait la jungle.

- Une Alraune ? (Grand instant de confusion.) Je ne sais pas ce que c'est mais... si vous projetez toujours de rompre la malédiction qui pèse sur cette jungle, je suis prête à vous aider du mieux que je le pourrai.

Qu'avait-elle à perdre ? sa vie en cas d'échec ? Ha ! Pour l'heure, Gine estimait qu'elle ne lui appartenait plus. Bien sûr, elle était heureuse d'être encore de ce monde ! Mais, en dehors de son présent entourage, que lui restait-il au juste ? Elle n'avait plus aucune relation. Son univers lui paraissait tellement lointain qu'elle ne s'imaginait même pas capable de le réintégrer dans le futur. Et que son peuple ait survécu au cataclysme ne changeait pas grand-chose à sa propre situation...
Peut-être est-ce mieux ainsi ? Je n'étais qu'un poids pour les miens, et ils étaient doués pour me le rappeler à chaque occasion.
Leur en voulait-elle ?
...Elle n'en était pas totalement convaincue.
Le sourire qu'elle adressa au trio était empreint de nervosité.

- Vous vous débrouillerez peut-être mieux sans moi... (Une grimace plus flagrante lui échappa.) Je ne voudrais pas vous gêner dans votre travail. L'ennui c'est que... la seule idée de vous perdre alors que vous m'avez sauvée m'est insupportable. J'aurais l'impression de vous abandonner, et je ne peux le concevoir ! (Elle eut soudain l'air plus déterminée.) Je tiens à vous rendre là pareil. Et si je dois me battre, qu'il en soit ainsi : je me battrai pour vous !

Elle devait faire abstraction de sa faiblesse. Peu lui importait le prix à payer ! Son petit havre de paix avait disparu, il fallait qu'elle se raccroche à quelque chose... ou à quelqu'un.
Seule, elle ne s'en sortirait pas.

Re: Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [PV Carol Danvers]

Posté : 22 août 2024 01:33
par Carol Danvers
Naturellement surprise et décontenancée par tout ce qu’elle avait entendu, Gine finit par revenir à elle, par reprendre ses esprits, et par leur dire qu’elle était prête à les aider. Elles le méritaient bien pour l’avoir sauvé de cette jungle ! Ivy sourit, tout comme Carol, qui posa une main sur l’épaule de Gine.

« Ton courage fait plaisir à entendre, Gine. Je suis heureuse de te compter dans notre équipe, alors. »

Ivy se rapprocha alors de Gine, et posa ses deux mains chaudes et sensuelles sur ses joues, puis se pencha vers elle, et alla tout simplement l’embrasser avec tendresse. Un baiser agréable et sincère, évidemment chargé en aphrodisiaque venant de Ivy. Un baiser qui s’étira sans doute plus que nécessaire, avant que Pamela ne le rompe dans un sourire charmeur et angélique.

« Pour te répondre, ma chérie, une Alraune est une femme… Une femme très particulière, qu’on ne trouve que dans des forêts profondes et anciennes. Une femme qui est à la fois une créature surnaturelle, mais aussi la personnification et l’âme de cette forêt. On trouve peu d’Alraunes sur Terre, mais, ici, sur Terra, la magie est importante, et les forêts sont millénaires. Alors, il y a des Alraunes. Toutes les créatures de la forêt leur obéissent : dryades, fées, nymphes… Je ne suis pas spécialisée dans le surnaturel, mais je me dis que l’Alraune est la mère de toutes ces espèces surnaturelles. En me reliant au Vert, je peux percevoir la présence des Alraunes.
C’est par ce biais que ma Maîtresse a ressenti la présence d’une Alraune dans la jungle. »

L’ambiance semi-érotique de ce petit groupe avait assurément de quoi surprendre. Ivy se déplaça, et Natalia présenta à Gine une installation informatique avec plusieurs écrans de surveillance.

« On a déployé des drones dans les hauteurs. Tous ceux qui venaient à l’intérieur se faisaient détruire. »

Les drones servaient à réaliser une carte de Zerrikania, qui s’affichait de manière holographique sur une carte.

« On a repéré d’antiques temples au cœur de la jungle. Ce sont ces temples que nous cherchons à approcher, afin de comprendre ce qui se passe dans cette jungle. »

Se retrouvant à côté de Gine, Pamela caressa brusquement ses cheveux, glissant sur son dos, et lui sourit doucement.

« Comme tu peux voler, le mieux est de te mettre en binôme avec Carol, non ? »