The Multiversity

Et si Sophitia Alexandra abandonnait Soul Calibur au profit de Soul Edge ? Et si Xinqing avait une santé beaucoup moins fragile ? Et si Phasmaria avait été exécutée avant d'avoir pu fonder son Oasis ? Et si Lyli continuait d'obéir aux règles des sirènes de son espèce jusqu'à sa fin ? A Véda, tant de questions et bien d'autres commençant par "Et si" peuvent avoir une réponse, voire plus. On le surnomme le monde miroir, ou le monde des rêves.

Auparavant un monde né de l'imaginaire et des rêves collectifs, créé de toute pièce par les adeptes de Mégère et de Tisiphone, c'est lors de l'Olympomachie que ce monde devient réel, tangible et accessible. Pas par n'importe qui… ou presque. Il existe divers moyens d'y accéder, et aucun n'est réellement simple. Soit l'on traverse le sceau divin dans l'ombre de la Tour Sombre afin d'y gravir et affronter de nombreux monstres le gardant, soit la déesse de Véda en personne nous invoque dans le monde avec des pouvoirs et une mission, soit il faut maîtriser la magie onirique, soit l'on traverse un miroir magique à condition qu'il nous envoie son double de Véda… soit l'on a une affinité forte avec un des Pêchés Capitaux, et l'on peut invoquer la Porte du Pêché correspondant sans même le vouloir.

C'est de cette manière que Korë a pu aller à Véda. Alors qu'elle est en train de faire une pause, en train de jouer d'un de ses instruments, un sceau s'ouvre. Un sceau brillant blanc avec le symbole du Bélier au milieu. Le sceau fait alors apparaître un portail, après quelques secondes. Korë y passa, et se trouve dans un espace où le temps est complètement figé, où elle fait la rencontre d'une femme en particulier, bien plus puissante que tous les wyvernes que Korë a déjà engendré, et le tout réunis.

Cette femme s'appelle Mira, et elle est Gardienne de la Porte de la Luxure, celle qu'elle a passé. Cette porte, ainsi que les six autres, sont des passerelles qui permettent d'aller à Véda, le monde miroir. Ce monde est dirigé par une déesse, Ouroboros déesse du Chaos, du Bien, du Mal, du Début et de la Fin. Celle qui maintient l'équilibre dans le monde. On y vénère les dieux tels que Korë connait, mais Ouroboros par-dessus tout, la seule dans ce monde plus puissante que les Sept Gardiens. En-dessous des Sept Gardiens, il y a les Quatre Reines, toutes bénies d'Ouroboros, et toutes représentées par les couleurs d'un jeu de cartes que les Terriens appelleraient français, donc Cœur, Carreau, Pique et Trèfle.

Après ces explications, Mira lui explique qu'elle lui offre de nouveaux pouvoirs liés à la Luxure, et lui explique qu'elle peut lui confier des missions pour en avoir plus. Elle peut également se faire bien voir par Ouroboros, d'une manière ou d'une autre. Après tout ça, elle laisse Korë passer derrière elle, à Véda. Korë atterrit à l'endroit exact où elle a passé ce portail, mais avec plus d'une différence tout de même.

Il faisait nuit ce jour là. Korë, qui venait peine de quitter la chambre d'une auberge, s'était précipitée en dehors de l'établissement silencieux. Toujours avec la discrétion pour maître mot, elle s'était habillée tout aussi rapidement avant d'abandonner ce nouvel amant à un sommeil réparateur. Ce qu'elle n'avait pas prévu de faire à l'origine, mais c'était hélas sans compter les brulures dans le creux de son estomac - un signe révélateur que la Wyvérienne ne connaissait que trop bien.
Si elle devait pondre, Korë souhaitait avant toute chose le faire en paix, bien à l'abri des regards. Elle savait par expérience qu'il lui serait difficile d'étouffer ses gémissements durant la ponte, et peut-être plus encore de dissimuler l'œuf de pouvoir résultant au curieux voisinage.

Bien à l'écart de la civilisation, adroitement dissimulée derrière un buisson deux fois plus grand qu'elle, l'aventurière au souffle court s'était accroupie en vue de mener à bien cette sombre affaire. En général, cela ne durait qu'une poignée de minutes - un rien qui pouvait tout de même paraître effroyablement long et épuisant aux yeux de la protagoniste.
Reprends ton souffle !
Son cœur battait la chamade et, pour une raison obscure, refusait de se calmer.
L'angoisse, peut-être ? L'appréhension de devoir donner naissance à une nouvelle wyvernes aux mœurs destructrices ?
La Wyvérienne fit la grimace.
Korë, il faut que tu te ressaisisses.
Malgré la douleur dans son bas-ventre, elle s'adonna à quelques exercices de respiration. Contre toute attente, cette pratique atténua radicalement ses maux avant qu'ils ne se volatilisent entièrement, comme par magie !

- ...Serait-ce un miracle ?

Cette bonne surprise lui apporta une soudaine envie de jouer. Pour ce faire, Korë s'empara de Cëol, son ocarina. Elle cala ses doigts dessus puis, tout en douceur, y déposa ses lèvres. A travers son souffle musical, la Wyvérienne rendit hommage à cet instant de tranquillité inespéré. Elle joua ainsi longuement - jusqu'à ce que ses lèvres n'en puissent plus.
La nuit emporta les dernières notes de sa généreuse mélodie.
Satisfaite, le cœur léger, Korë éloigna l'instrument de sa bouche.

- Quel étrange sentiment de liberté... Oui, je me sens... ?!

Soudain, le vent s'était mis à souffler dans la clairière. Tout autour d'elle, l'herbe ondulait avec force !
Décoiffée par cette étrange tempête focalisée, la Wyvérienne ouvrit de grands yeux sur un point blanc qui s'était formé à ras du sol. L'immaculé phénomène s'élargit conséquemment, adoptant la forme ambiguë d'un sceau de taille humaine dont Korë, malgré tout son savoir, ignorait la réelle signification. Ce motif complexe devint alors portail. La barde se sentit inexplicable attirée vers lui et, sans prendre conscience du danger, se décida à le traverser.

Autour d'elle : plus rien, ou presque. Un vide spatial, aussi ténébreux qu'un ciel nocturne constellé d'étoiles lointaines. Déboussolée, Korë pivota sur elle-même. Elle était partie en quête d'un point de repère quand une femme fit son apparition. Blanche de crinière, pâle de peau, une robe noire moulante sur les épaules assortie d'un châle en fourrure, l'inconnue se présenta comme étant Mira, la Gardienne de la Porte de la Luxure. Une des six issues menant sur le monde miroir, appelé Véda.
Comment se fait-il que je n'en ai jamais entendu parler ?
La barde eut droit à quelques éclaircissements. L'univers en question était régi par une divinité du nom d'Ouroboros. Une déesse de l'équilibre - mère du Chaos, du Mal, du Bien, du Début et de la Fin. Dans la hiérarchie céleste, Mira, parmi les six autres gardiens, se trouvait juste en dessous. Et plus bas encore trônaient les Quatre Reines - du Cœur, du Trèfle, du Carreau et du Pique.
Il y a de quoi composer une sacrée chanson !
C'était déjà un très beau cadeau en soit ! Mais Mira ne s'était pas limitée à cela ; elle lui expliqua lui avoir fait don de nouveaux pouvoirs, des capacités liées au pêché de la Luxure. Et qu'il lui faudrait mener à bien des missions pour espérer en développer davantage.

- Attendez une minute... Des missions ? Auprès de vous ? Mais de quel genre de mission parlons nous, exactement ?

En rapport avec ce qui lui avait valu ce présent, sans aucun doute !
Derrière la Gardienne, Véda attendait sa venue. L'autre extrémité du portail l'appelait. Korë dépassa son guide et plongea à travers la faille. Elle fut surprise de reconnaître les lieux - cette petite clairière anonyme par où elle était arrivée...

- ...Est-ce une sorte de canular ?

Une illusion ? Un mauvais tour de sorcier ?
Sceptique, la Wyvérienne s'éloigna de la zone. En chemin, tel un enfant perdu, elle se mit à lancer des regards dans tous les sens.
Sans trop savoir comment se l'expliquer, Korë sentait qu'il y avait quelque chose de différent au sein de cet environnement...
Une impression de déjà-vu un peu brouillonne ?
Dans son esprit, la frustration commençait à pointer le bout de son nez.

Korë reconnut cette clairière par où elle était passée, et elle a l'impression de reconnaître le reste à moitié. Dans ce monde, le Royaume de Lumen, où elle était relativement proche, n'était pas là. Est-ce qu'il existe en étant bien plus petit, ou est-ce que ce nom est tout simplement inconnu ? Ce qui est sûr, c'est que dans ce monde, le nombre de Royaumes est beaucoup plus élevé qu'au sein de Terra, et s'il est fait mention de la Reine de Carreau, Roseia, tous ces Royaumes ne lui appartiennent pas directement. Il s'agit donc de simples Rois pas particulièrement bénis par Ouroboros.

Soudainement, Korë commence à entendre un cri de douleur, mais on dirait que ce cri est sur le point d'être de plus en plus guttural, comme si une personne était en train de se transformer en sauvage. En réalité, ce n'est pas si loin de la réalité, car après s'être fait battre, une femme brune qui semble peu combattante a ses yeux qui commencent à changer de couleur, devenant violets, et ses dents se pointent. On dirait qu'un être maléfique a le pouvoir de transformer une personne. La femme souffre, et elle ne peut que subir.

Heureusement, Korë n'a pas besoin de fuir car une femme en armure sort pour se mettre devant la victime, qui l'attaque de toutes ses forces, mais elle parvient à l'affronter sans trop d'effort.

"Alors toi, il va falloir que notre Reine brise cette corruption."

La femme en armure n'a vraiment pas peur et est complètement avantagée par son expérience et ses pouvoirs.

Korë reconnaissait les lieux, le chemin qu'elle avait emprunté aussi, mais toujours avec cette drôle de sentiment qui rendait sa perception... incomplète ? En tant que bardesse et aventurière, elle avait le sens de l'orientation et du détail ; ce n'était pas souvent qu'une telle impression lui embrumait l'esprit.
Dois-je malgré tout m'interdire d'avancer un pied devant l'autre ? Eh bien, non. Certainement pas !
Tant pis ! elle allait devoir faire avec.

La bardesse évoluait en silence, parmi la végétation éclaircie. Elle se dirigeait vers cette auberge, dans laquelle elle avait passé une bonne partie de la nuit avec un type assez lambda. Depuis qu'elle avait traversé ce portail, une question lui trottait dans la tête : le gérant de l'établissement la reconnaîtrait-il ? Sera-t-il le même ou, plus exactement, existe-t-il bel et bien dans cette "version alternée" du monde ?

- La meilleure chose à faire reste d'aller de l'avant et de mener l'enquête !

La Wyvérienne parlait toute seule. Elle s'y prêtait souvent pour mieux réfléchir. S'écouter parler l'aidait à remettre ses pensées en ordre et à schématiser sa prochaine approche. Pour autant, cela ne la préparait pas à tout. Comme ce fut le cas en cet instant précis, lorsqu'elle entendit un cri féminin muer en quelque chose de plus en plus bestial.
Un son qui lui faisait froid dans le dos !
Qui... ou quoi ?
Ni une ni deux, Korë s'appliqua à se fondre dans le décor. Elle possédait en ce sens une capacité bien pratique, fruit d'un œuf de pouvoir conçu avec un Drow. De quoi passer incognito tout en se rapprochant sans un bruit vers la source de cet hurlement animal...

Elle tomba sur une scène de combat entre deux personnalités bien différentes. Tout d'abord, il y avait cette femme aux long cheveux bruns qui avait commencé à muter. Ses vêtements déchirés, presque en lambeaux, trahissaient un récent passage à tabac. Les mâchoires de la pauvre femme claquaient comme celles d'une prédatrice. Ses petites dents pointues, bizarrement alignées, gâchaient sa beauté à laquelle une lueur violette et fort peu naturelle apportait une étrange touche d'ésotérisme.
Un pouvoir obscur semblait exercer une influence néfaste sur cette pauvre créature.
Heureusement, une autre femme s'était dressée en sa contrariante présence !
Celle-ci avait l'air d'une guerrière, avec ses quelques plaques de métal sur les épaules et les hanches. D'autres protections complétaient son équipement moitié lourd moitié léger, notamment au niveau de ses bras et de ses jambes. En revanche, son ventre plat et le dessus de sa poitrine étaient dégagés comme si aucune lame ne risquerait jamais de s'y planter. La combattante avait de magnifiques yeux bleu et une longue chevelure blonde qui ne semblait point entraver ses mouvements.
En l'écoutant s'exprimer, Korë eut l'impression d'avoir affaire à un paladin ; elle parlait de rompre le mauvais sort de l'affligée grâce au soutien de sa Reine.
...Minute ! une Reine ?
L'une de ces quatre fameuses régentes dont lui avait parlé la Gardienne du portail ?
Annihilant son don de camouflage, la Wyvérienne redevint visible aux yeux de tous. Elle fit attention à ne pas déranger la femme de bien au beau milieu de son combat. Apparemment, elle ne se laissait pas déborder par la sauvagerie de sa souffrante adversaire.

- Excusez cette intervention, se permit la jeune femme en ayant visiblement renoncé à son attirail musical. J'ai cru comprendre que vous vouliez purifier cette pauvre hère ? En ce cas, inutile de la brutaliser ! Laissez-moi plutôt vous aider à contenir ses pulsions.

L'aventurière écarta les mains. En l'air, des cristaux colorés s'étaient matérialisés. Korë les projeta vers la "femme-monstre", qui chercha à les détruire en plein vol. Modifiant leur trajectoire, les Eclats oniriques échappèrent à ses griffes avant de se disposer en cercle tout autour d'elle. Là, ils entrèrent en résonance, diffusant une fréquence soporifique qui plongea la brune dans un état de léthargie.

- Ne vous introduisez pas dans le cercle, prévint Korë à l'adresse de l'habile guerrière. Je risque d'avoir besoin d'une paire de bras solides pour transporter cette... corrompue en lieu sûr.

La sauvagerie de cette femme lui rappelait celle de ses "enfants" - ces wyvernes mystiques qui se déchainaient peu de temps après avoir mis une patte en Terra. Le regard de la Wyvérienne se faisait empathique à l'égard de la victime.

La guerrière est surprise de voir une femme arriver. Elle sent qu'elle n'est pas une héroïne, aucunement envoyée par Ouroboros, simplement une femme avec des compétences magiques. Elle ne sait pas si elle vient de Véda ou de Terra, mais elle a l'air de savoir ce qu'elle peut faire. Elle voit donc des cristaux magiques apparaître. Elle voit cependant qu'il s'agit d'une magie onirique, une magie intimement liée à Véda. Elle s'éloigne donc, essayant de voir ce dont elle est capable. Elle voit que cette magie fonctionne contre la femme corrompue, la faisant endormir. Si elle reste corrompue, elle est pour l'instant hors d'état de nuire.

"Eh bien ! Pour une femme qui n'a rien d'une Héroïne, vous n'êtes peut-être pas n'importe qui."

Elle s'éloigne donc, laissant donc la magie agir. Elle a d'ailleurs de l'empathie envers cette victime, et elle ne peut que comprendre le regard que porte la femme eux cheveux bleus. Elle soupire doucement. Elle a envie d'en découdre avec le Héros du Mal qui a corrompu une innocente, et qui en corrompra d'autres.

"Soyez prête à réutiliser votre magie onirique. Vous en aurez besoin car un Héros du Mal sévit dans la région, et ce n'est pas le rôle de notre Reine de l'arrêter pour le simple motif d'être un Héros du Mal, même lorsqu'il fait beaucoup de mal autour de lui."

L'Héroïne en est consciente, Ouroboros refuserait que la paix soit durable. Elle envoie des Héros du Bien comme du Mal, et leurs Reines sont ici pour garder l'équilibre entre la Paix et la Guerre.

Grandement apaisée, la sauvageonne s'était mise à pioncer. Sur le devant de la scène ne demeuraient debout plus que la sainte (?) guerrière et la Génitryx, qui essayait toujours de comprendre la véritable nature du mal qui affligeait la cible de son sortilège. Korë fut ravie de constater que l'éblouissante jeune femme aux cheveux blonds n'était pas disposée à détruire l'enveloppe charnelle de la "corrompue".

- Je doute que "n'importe qui" puisse se retrouver ici, dans ce Royaume... bizarrement similaire à celui que j'arpentais quelques heures plus tôt.

La Wyvérienne ne voyait aucun problème à lui communiquer son statut d'étrangère. Après tout, partout où elle allait, Mélodia, la bardesse, en était une. Il n'y avait que sur son île natale où Korë ne se considérait pas comme telle. Et encore, vu qu'elle n'était pas tout à fait semblable à ses congénères dites "de l'Aube"...
L'héroïne s'épancha sur l'origine de ce conflit. Et à l'entendre, elle était un Héros du Bien en opposition directe avec ceux du Mal. L'un de ses agents opérait d'ailleurs dans la région. Des agissements dignes d'un vilain mais qui ne feraient sûrement pas bouger la Reine du camp opposé.
Korë leva un sourcil.

- Visiblement, votre conception du juste châtiment est plus complexe que la nôtre. (Elle regarda la victime, toujours encerclée par les cristaux.) Qu'importe les raisons ! Votre Reine ne se trouve pas ici, à contrario du fléau qui a perverti cette villageoise. J'ignore ce que vous comptez faire au juste mais, pour le moment, nous avons un problème sur les bras que je ne pourrai pas contenir éternellement.

Sa magie onirique n'était pas infaillible. Sur la durée, elle finirait inéluctablement par vaciller. Au bout de combien de temps exactement ? Cinq minutes ? Dix minutes ? Korë n'en était pas certaine. Raison pour laquelle la Wyvérienne invoqua de nouvelles pierres colorées afin de suppléer les premières une fois qu'elle auraient cessé de faire leur office.

- Le commun des mortels m'appelle Mélodia, déclara-t-elle. Libre à vous d'utiliser ou non ce nom de scène.

La désagréable perspective de voir les sauvages se multiplier dans les parages ne lui ayant guère échappé, Korë demanda aussitôt :

- Que nous suggérez vous de faire en premier lieu ? Purifier cette âme meurtrie ou mener la chasse à ce diable de Héros ?

Ça commençait fort. Korë sentait le stress d'une authentique aventure former un nœud dans ses entrailles.

Alors cette femme aux cheveux bleus est une étrangère à Véda. Elle a déjà remarqué que depuis peu, il y a des gens qui proviennent de Terra, et elle y est habituée. Elle hoche donc la tête.

"Je vois. Ca explique un certain nombre de choses."

Cela dit, la femme n'a pas la capacité de soigner la corruption. Elle aimerait l'emmener voir la Reine, mais avec cette magie, malgré le fait que la femme est incapable de faire quoi que ce soit, elle ne peut encore rien faire. Si elle s'approche du cercle, l'effet sera amoindri, et si elle s'en éloigne, la paire de bras nécessaire pour le transport doit aussi être emmené, en plus de risquer un petit déséquilibre dans le monde.

Elle a raison, la Reine se trouve dans son Royaume encore relativement éloigné du lieu.

"Je dois vous avouer que je suis aussi tentée d'arrêter le Héros du Mal qui sévit que d'emmener la villageoise voir notre Reine... d'autant plus que j'ignore si vous serez capable de l'affronter."

Elle ne dit pas son vrai nom, plutôt un nom d'artiste. De toute façon, ce n'est pas ça qui causerait le plus de problème. Elle se présente donc à son tour, la main sur le coeur.

"Velia. Enchantée, Mélodia."

Elle réfléchit donc pendant un moment.

"Si ça ne vous dérange pas, je suggère que vous emmenez la villageoise devant notre Reine de Carreau, Roseia. J'espère cela dit que son indécence ne vous dérangera pas, d'autant plus qu'elle se montrera loin d'être douce si vous le lui faites remarquer."

Ca ne lui dérange pas en soi, elle est mal placée pour le lui faire remarquer. C'est juste pour la prévention qu'elle le dit.

"De mon côté, c'est ma mission d'affronter les Héros du Mal. Je compte traquer le responsable de toute cette corruption. Mais si vous ne pouvez pas porter la villageoise, je peux tout de même vous aider."

Il fallait faire un choix. Un choix qui, dans les deux cas, n'apporterait aucun bénéfice à la Wyvérienne. Mais l'argent, dans ce monde étrange, ne représentait guère une priorité à ses yeux. Korë avait l'impression d'être revenue au point de départ ; un jour plus ou moins comparable à celui de son départ de l'ile.
En voilà, une belle opportunité à saisir !
Après lui avoir fait part de ses doutes quant à ses chances de pouvoir remettre le Héros du Mal à sa place, Velia, la combattante de lumière, s'était présentée en bonne et due forme.

- Enchantée aussi, Velia.

Altruiste, loin d'être indifférente au sort de la villageoise, Velia souhaitait qu'elle l'emmène auprès de sa Reine - l'une des Quatre, celle de Carreau en l'occurrence, qui se prénommait Roséia. Celle-ci était apparemment d'un genre... assez dévergondé. Et en bonne figure d'autorité, elle n'appréciait pas qu'on le lui reproche. 
De son côté, l'héroïne envisageait de traquer et de défier son diable d'opposé.
Pourrait-elle s'en sortir sans une bonne aide de camp ?
A l'entendre, le Héros du Mal était d'une toute autre trempe que ses dangereux suppôts !
En parallèle, Velia lui proposait son aide pour le transport.
Korë secoua poliment la tête.

- Votre générosité est remarquable, mais vous l'avez dit vous-même : votre mission est de tenir tête aux Héros du Mal. En comparaison, ma charge semble bien mineure. (Elle jeta un œil du côté de la possédée.) Je m'en voudrais de vous solliciter avec pareil contretemps. En revanche, vous pouvez m'aider à préparer le transport pour qu'il puisse se dérouler dans les meilleures conditions. Cela vous laissera le champ libre et la conscience tranquille ; je pense que vous en aurez besoin pour, vous aussi, vous battre dans les meilleures conditions possibles.

Elle avait déjà réfléchi à ce qu'il lui fallait pour ce voyage.

- Pourriez-vous, avec votre influence, me réquisitionner un véhicule adapté à la tâche ? Je me contenterai du plus modeste. Même si je crains qu'il me faille aussi un attelage et, dans l'idéal, un chauffeur. Comprenez par là que je ne pourrais pas tirer les rênes tout en veillant à garder la corrompue sous contrôle.

La Wyvérienne connaissait ses limites. Mais étaient-elles identiques au sein de ce monde miroir ? Dans le doute, Mélodia préférait voir large. D'ailleurs, quelque chose faisait défaut à sa liste. Insignifiant dans son coût mais indispensable pour mener cette aventure à son terme.

- J'aurais aussi besoin d'une carte détaillée de la région. Au cas où ledit chauffeur me ferait faux bond...

Si Velia était bel et bien en mesure de lui fournir tout ça, elle n'aurait plus aucun souci à se faire vis-à-vis de la corrompue.

Velia est rassurée. Elle va pouvoir traquer un peu plus aisément le Héros corrupteur. Cela dit, elle pourrait parfaitement l'aider pour le transport. Elle sourit doucement, car elle a tout de même une autre idée derrière la tête. Elle siffle alors et un cheval apparait et arrive au galop.

"Je pense que Deris pourra vous aider. Il nous comprend et connait déjà le chemin en direction de notre Reine. Vous pourrez vous concentrer sur notre villageoise sans même avoir besoin de regarder la route."

Vélia vient aider Mélodia à monter, avec la villageoise. Sur ce point, elle n'aurait pas besoin de carte. C'est très pratique d'avoir son propre cavalier qui comprend son langage. Vélia lui parle donc, à son cheval.

"Deris, tu dois aller voir notre Reine de toute urgence. La villageoise a été corrompue."

Deris hennit et montre qu'il a compris, et commence à partir au triple galop, en direction du Château de Carreau. Korë peut reconnaître au moins une partie du chemin. En fait, ce chemin l'emmène tout droit à Lumen, et plus précisément au Palais Royal. C'est comme si dans ce monde, Lumen n'existait pas, remplacé par le Royaume de Carreau. En fait, dans ce Véda, Lumen existe, mais est un Royaume local peut-être relativement puissant, mais qui a déjà prêté allégeance à la Reine de Carreau.

Une journée de plus pour la Seigneure de l'Indécence, hein ? Etant donné que je ne veux pas m'ennuyer, j'ai toujours ma jolie barde qui est en train de me lécher la chatte. Mes sujets en ont l'habitude, ça fait partie intégrante de moi et ils l'ont accepté. En fait, certains ont embrassé la Luxure sans que je n'aie besoin de leur ouvrir la porte. Mais cette journée pas spéciale pour un sou finit par être perturbé car un garde me fait une petite annonce.

	"Votre Majesté, une bardesse arrive au Château à cheval, et elle a une villageoise sur le dos !"
	"Laisse-moi deviner : cette villageoise a été corrompue par un Héros du Mal, c'est ça ?"
	"Je ne sais pas, Votre Majesté ! Ce qui est sûr, c'est que cette Villageoise est en train de dormir et elle a des cristaux magiques autour d'elle !"
	"Intéressant... ça doit être pour temporiser en attendant que je puisse mettre fin à sa corruption. Ouvrez-lui la porte."
	"Oui, Votre Majesté !"

Le garde part donc, et prévient naturellement ses confrères pour lui ouvrir les portes. Une petite audition habituelle, mais cette personne sur le cheval… je me demande si elle vient de Véda ou de Terra. Ce n'est plus un secret que les deux mondes sont liés, après tout. De toute façon, les gardes vont l'emmener à la Salle du Trône, et j'aurai le temps de faire cette anti-corruption.

Il existait une alternative à ce moyen de transport qu'elle avait mentionné, et celle-ci s'appelait Deris. Une monture - un cheval, plus précisément - qui obéissait au doigt et à l'œil de l'héroïne de lumière. Korë regarda l'animal approcher juste après que cette dernière l'eut sifflé. Où s'était-il donc caché jusqu'à présent ? Mystère ! Mais le cheval était bien là, et en très bonne forme qui plus est.

- Les Héros sont-ils tous des cavaliers et des dresseurs émérites comme vous ?

La Wyvérienne trouvait cela impressionnant. Elle n'eut aucune difficulté à se laisser convaincre et, aidée par Vélia, s'était rapidement mise en selle. Elle dut tout de même resserrer l'influence de ses cristaux soporifiques autour de la villageoise avant que leur formidable aide de camp ne se risque à la manipuler.
Une fois chose faite, l'héroïne aux yeux d'un bleu océanique donna une directive à Deris non sans lui préciser posément le cas de la villageoise corrompu. Cela ne le perturba pas le moins du monde ; au contraire : ayant manifestement compris l'urgence de la situation, le cheval était parti au triple galop !
Korë, qui n'eut même pas le temps d'adresser un geste de salutation à Velia, dut serrer fermement les cuisses, se cramponner à la crinière du cheval tout en maintenant la villageoise contre elle.

En chemin, elle découvrit que le paysage lui était effectivement familier. Elle connaissait plus ou moins les environs de Lumen et cette route qu'ils empruntaient se dirigeait droit vers la capitale. Leur monture avançait sans l'ombre d'une hésitation. C'était comme si on l'avait programmé pour suivre cette voie dont il n'aurait même pas dans l'idée de s'en écarter d'un sabot ! Sa fidélité semblait absolue et, plus surprenant encore, il n'avait pas l'air de se fatiguer.
A ce rythme-là, Korë était sûre d'arriver sur les lieux avant même d'avoir à renouveler ses cristaux tranquillisants.

L'on avait déjà pris la peine d'annoncer leur arrivée. Sans doute la présence - et l'identité - du cheval justifiait la rapide obtention de cette audience inopinée. Personne n'était enclin à plaisanter avec les cas de corruption, et cela réconfortait Korë que la trop prudente notion d'équilibre entre le Bien et le Mal avait quelque peu laissé dans le doute.
Des gardes l'aidèrent à mettre pied à terre. Précautionneuse, elle leur demanda de ne pas faire de même avec la villageoise. Toute seule, comme une grande, la Wyvérienne réceptionna dans ses bras la comateuse jeune femme avant de la hisser sur son dos. Les cristaux lévitaient autour d'elles, formant une barrière mobile et colorée qui consommait certes plus de magie mais qui demeurait beaucoup plus pratique en des cas, comme celui-ci, de courts déplacements.

- Je vous suis !

Les gardes l'escortèrent jusqu'à la salle du trône où, d'un air tout à fait naturel, Sa Majesté tuait le temps en se faisant généreusement lécher les parties intimes par un de ses sujets. Un femme, en l'occurrence, qui avait l'air très concentrée sur la savoureuse tâche. Ce poste qu'elle occupait lui semblait familier, à la bardesse, tout comme sa tenue vestimentaire bariolée...
Prenant garde à ne pas trop attarder son regard sur la magnifique poitrine exposée de la Reine, la Wyvérienne posa un genou à terre avant d'étendre doucement la pauvre villageoise sur le sol brillant.

- Votre Majesté, entonna-t-elle en inclinant respectueusement la tête, je viens à vous en urgence de la part d'une Héroïne du Bien du nom de Vélia. Elle m'a confié son cheval pour faire le chemin jusqu'ici en prétendant que vous seriez apte à soulager cette pauvre femme de cette corruption qui la ronge. (Relevant la tête, ses pupilles écarlates croisèrent les yeux vairons - un bleu et un rouge- de la souveraine.) Qu'il fusse question d'équilibre ou non, je vous supplie de lui venir en aide ! De ce que j'ai cru comprendre, cette femme n'est qu'un dommage collatéral entre deux forces que tout oppose ; elle ne mérite pas de subir ce triste sort plus longtemps.

Avait-elle oublié de se présenter ? Non. Parce que son nom, en cet instant, n'avait aucune importance. Ou disons pas plus que la vie de cette villageoise, complètement bouleversée par un mal ô combien vicieux...

Si c'est le cas de Vélia, ce n'est pas le cas de tous les Héros ne serait-ce que du Bien d'avoir un cavalier comme ça. Certains ont ce pouvoir, d'autres non, tout comme certains Héros du Mal peuvent corrompre, d'autres non. Ouroboros offre un grand pouvoir, et donc une grande responsabilité, mais elle n'offre pas toujours les mêmes pouvoirs. Vélia a été très claire dessus avant que Korë ne parte.

Cette chère bardesse entre donc dans la Salle du Trône comme je l'ai demandé, pendant que ma bardesse continue de me lécher, n'ayant pas l'intention d'arrêter tant que je ne jouis pas. C'est ce genre de choses qui n'est pas difficile à faire, surtout pour une femme qui a eu l'effet de la Porte de la Luxure quand je l'avais prise sous mon aile.

D'ailleurs, le cheval l'accompagne tout de même. Je le reconnais, c'est celui de Vélia. Une partie de son temps libre, quand Vélia est en train de se reposer, ça lui arrive d'aller vers moi. Mon lien avec les animaux aide beaucoup, et forcément il connait le chemin par coeur. D'ailleurs, il allait parler à la place de cette bardesse mais cette dernière ne peut pas savoir que je peux le comprendre.

Comme je l'ai anticipé, elle me quémande de soigner une villageoise de la corruption. Doucement, mon oeil rouge se bleuit. J'ai envie de me montrer très douce, et avec le sourire qui va bien.

"Tu sais, tu n'as pas besoin d'autant de politesse et de supplier autant pour demander de guérir d'une corruption. Je suis avant tout une Reine de Véda, mais je m'approche plus du Bien que du Mal."

Je regarde la villageoise et d'un coup, l'Aura violette qui en émane disparait, ainsi que ses yeux. Ses dents redeviennent comme avant, et sa souffrance disparait également. Elle est évanouie, mais elle va se reconnaître doucement.

"Au nom d'Ouroboros, je ne peux pas agir contre un Héros du Mal au risque de mettre en danger Véda, mais je peux aider les victimes tant qu'elles sont encore en vie."

Doucement, mon œil qui était rouge le redevient. Ca veut dire que je vais être moins douce, que ma personnalité neutre revient.

"Cependant, j'ai quand même envie que tu restes un peu dans la salle. Pas parce que tu me dois quelque chose en retour… quoique si ça te fait autant plaisir que ma bardesse je ne dirai jamais non… mais parce que tu m'intrigues."

Il en faut pas tant que ça pour que quelqu'un m'intrigue ? Si on veut. En tout cas, je ressens quelque chose qui m'est familier.

"Laisse-moi deviner : tu viens de Terra, et tu as ouvert la Porte de la Luxure par inadvertance, et donc tu as rencontré Mira en personne."

Je ressens la Luxure en elle déjà présente, mais qui est renforcée par la Porte que je ne connais que trop bien. Après tout, Cassin était liée à la Luxure, et elle l'a franchi plusieurs fois avant de passer les Sept Portes. Je m'approche doucement de la jouissance.

"Hmm ! Ma petite bardesse ! Ta petite mission… est proche… de l'accomplissement !"

Quand je lui parle de mission, elle sait toujours de quoi ça s'agit. Je regarde doucement la dame, et je commence à lui parler dans une langue que seul elle pourrait comprendre. Je pousse des cris imitant les wyvernes, mais en fait ces cris ont du sens, car je veux éveiller le côté wyverne en elle.

"Est-ce que je me trompe… si je te dis… que tu as de sang de wyverne… dans tes veines ?!"

Je finis par jouir sur la bouche de la bardesse. Elle reçoit ma cyprine avec un grand plaisir, et elle lèche ma chatte pour en manquer le moins possible. Le fait que je communique avec les animaux n'est pas un secret, preuve en est qu'elle a croisé plus d'un animal sauvage, le plus souvent de la jungle, au sein du Château.

Les yeux de la Reine avaient changé. Non, un seul de ceux-là avait viré bleu, comme l'autre l'était déjà. C'était plutôt le regard de cette femme d'autorité qui s'était transformé en quelque chose de plus clair. En une expression pétrie de douceur et de bienveillance. Korë ne pensait pas que ce changement soudain était dû à ce qui se passait entre ses cuisses nues, sous l'effet de la langue de cette serviteur dévouée.
Il ne s'agit pas d'une esclave. Cette fille a... quelque chose d'autre.
Oui, elle avait fini par le remarquer : ses habits voyants étaient ceux d'une authentique troubadour.
Visiblement, elle avait appris à utiliser sa langue autrement que pour chanter - disons plutôt "pour faire chanter" ?
L'aura de bonté de la Reine chatouillait l'épiderme sensible de la Wyvérienne.

- Mes excuses. Je... souhaitais au moins y mettre les formes.

Et d'un coup d'un seul, la villageoise récupéra ses traits humains. Chez elle, tout ce qui lui avait conféré un air de monstre et de sauvageonne s'était éclipsé en un clin d'œil ! Oui, il avait suffit d'un simple regard à la Reine pour dissiper ce fléau.
La victime s'était évanouie. Elle avait sans doute besoin de récupérer.
Korë préféra la laisser tranquille et s'intéresser aux paroles de Sa Majesté.
Celle-ci avait retrouvé son œil rouge. Son ton, presque imperceptiblement, avait gagné en autorité, en assurance et en charisme.
Loin d'avoir sa langue dans sa poche, la Reine lui fit d'abord ce qui ressemblait fort à des avances. Mais le plus importante étant surtout...

- Je vous intrigue ?

La raison relevait avant tout de son caractère d'étrangère en provenance de Terra. Bien sûr, la Reine le savait ! Par souci d'expérience ou grâce à une sensibilité aigue à la magie ? L'un ou l'autre, voire les deux, ne changeait pas grand-chose à la situation. La Reine était naturellement puissante, mais pas seulement d'un point de vue politique. Elle était intimement liée à la Porte de la Luxure et à sa Gardienne, qui avait d'ailleurs averti la récente visiteuse de sa royale existence ainsi que de celles de ses consœurs.
A force de subir les assauts humides de son amante, la souveraine ne pouvait pas s'empêcher de soupirer en s'exprimant.
Les soupirs devinrent des cris qui possédaient un sens autre que celui de l'extase. Légèrement embarrassée par la scène qui se jouait devant ses yeux ronds, Korë parvenait à les retranscrire en langage commun. La reine communiquait à la manière d'une wyverne ! Elle y parvenait alors que sa troubadour lui ravalait copieusement le bas de la façade.
La Wyvérienne sentit cette voix résonner en elle, hérisser les poils de sa nuque.
Autant surprise qu'excitée par cet appel, elle se fit violence pour ne pas rugir sa réponse :

- Vous avez raison, déclara-t-elle, un poing crispé plaqué contre le cœur battant. Je suis une Wyvérienne. Ce qui fait de moi...

Quoi donc ? Une faiseuse de monstres ? Une abominable descendante du Crépusucle ? Une semeuse de morts ? Un vecteur génocidaire ?
Les mots s'étaient coincés entre ses lèvres. La Reine avait joui sur celles de son amante, qui se faisait un plaisant devoir de ne pas en perdre une goutte et de tout nettoyer !
Korë aurait menti en disant que voir ces deux êtres profiter un maximum des préliminaires - en public - n'avait pas allumer un feu ailleurs que sur ses joues.
Elle prit une grande inspiration avant d'articuler avec calme :

- Une génitrice de wyvernes. Une mère d'indomptables prédateurs.

La Wyvérienne avait de plus en plus de mal à rester fixe. Elle remuait sur place, une main agrippée à l'ourlet de sa jupe bleue.
Tout cette luxure, dans l'air, éveillait en elle un besoin purement physique qu'elle ne connaissait que trop bien...
Les bruits humides que produisaient la langue de sa consœur de ce monde étaient entêtants. L'amante de la Reine ne faisait vraiment pas semblant.

- Je... Je ne me sens pas très bien, Votre Majesté. Peut-être est-ce dû à ma récente incursion dans votre monde ? J'aimerais, si possible... (Elle se mordilla les lèvres, déglutit péniblement, puis secoua la tête, son regard tourné vers ses pieds.) Pourriez-vous réserver une chambre à cette jeune femme ? (Afin de calmer ses hormones, elle avait reporté son attention sur la villageoise.) Il serait malavisé de la laisser... dormir par terre. Notre amie a besoin d'un lit dans lequel elle pourra pleinement récupérer.

Korë luttait contre son attirance pour la Reine. Avec ses longs cheveux blonds, elle était magnifique. De corps, elle était très dévergondée et extrêmement bien formée. Eviter de croiser son regard ne suffisait pas à lui échapper. Cette ligne rebondie, au niveau de son buste, collait aux yeux quand ce qui se passait en dessous de sa ceinture ne s'en chargeait pas.
La bardesse ne pouvait tout simplement pas se permettre de lui adresser la parole sans la regarder - pas trop longtemps, du moins.

- Et moi aussi, très probablement...

Elle sourit. Un tout petit sourire qui lui donnait l'air d'une charmante petite souris face à un dragon. Une jolie petite créature que l'on croquerait bien volontiers, oui !
La bardesse se sentait minuscule devant le trône occupé de Sa Majesté.

Je peux l'excuser dans ce genre de cas. Sinon mes yeux seraient rouges. Elle n'a rien fait de mal, elle voulait juste que j'utilise mes pouvoirs d'anticorruption, c'est tout. Comme Cassin était liée à Meryah, qui a guéri la source de vie de la corruption, guérir une simple villageoise de ce genre de choses est un jeu d'enfants.

Ce simple silence lorsque je dis qu'elle a rencontré Mira me semble être une confirmation. Beaucoup ont cru que Mira m'en a parlé, et je peux les comprendre, étant donné mon lien plus fort avec les Gardiens comparé aux autres Reines. Cela dit, c'était surtout d'expérience. Je connais les moyens d'entrer à Véda : la Tour, mais on atterrirait au Royaume de Cœur, et donc chez Lacie, les Portes, que je ne connais que trop bien, la magie onirique, l'envoi par Ouroboros elle-même, ce qui en fait des Héros, et le miroir magique. Je reconnais la magie des Portes, surtout celle de la Luxure.

Hmm... elle semble mal à l'aise à cette idée d'avoir du sang de wyverne dans ses veines. Je sens ses frissons. Une wyverienne, donc. Je dois avouer que j'y connais assez peu. En soi, je peux dompter des wyvernes... et même les inciter à copuler avec moi. Donc elle peut se rassurer si elle en produit. Si un wyverne cause un carnage, c'est que j'approuve au nom d'Ouroboros.

"Si ça peut te rassurer, je peux les dompter. Une de mes âmes est celle d'un homme sauvage de la jungle, qui sait parler aux animaux. Des gorilles, plus précisément."

Et les gorilles ne sont pas des êtres faibles. Par ailleurs, on dirait qu'elle commence à avoir bien chaud à ses parties. Est-ce que j'ai interdit à qui que ce soit de profiter de mon indécence ? Bien sûr que non. Je souris malicieusement.

"Gardes, emmenez la villageoise dans l'auberge le plus proche. C'est la Reine qui offre."

Les gardes prennent donc la villageoise avec une certaine délicatesse, laissant donc Korë seule avec moi et la bardesse. Je me lève pour m'approcher d'elle, pendant que la bardesse, qui s'était levée aussi, s'accroche à moi pour masser mes seins, me faisant soupirer, en la regardant.

	"On dirait que la Porte de la Luxure a affecté profondément ma consœur, votre Majesté."
	"Oh oui !"

Une fois à son niveau, je mets ma main sous son menton pour la forcer un peu à me regarder.

"Plus tu te retiens, plus tu as envie. Tu le sais, je le sais, surtout avec une envie aussi furieuse, et je suis sûre que c'est encore plus furieux que quand tu es à Terra. Alors tant qu'à être là, avec ma propre bardesse royale, autant que tu me fasses aussi chanter."

Je glisse ma main pour qu'elle soit dans ses cheveux, et je la pousse pour que ce soit à son tour de me lécher la chatte. Je sens déjà que ça va être sauvage. Ma bardesse en profite pour m'embrasser, sans arrêter de me masser les seins. Elle n'a pas besoin d'enlever quoi que ce soit sur moi, rien n'est caché. De toute façon, je ne prends pas l'habitude d'utiliser la potion futa, bien que ça m'arrive de l'utiliser.

"D'ailleurs, appelle-moi Lyria. Ma Reine m'appelle comme ça depuis que je suis sa bardesse royale."

A l'entendre s'exprimer, la Reine possédait une personnalité complexe. Son âme, en l'occurrence, abritait les pouvoirs de vieilles entités. L'une d'entre-elles lui offrait la faculté de communiquer avec les animaux. L'homme de la jungle qui en avait été le possesseur l'utilisait pour dialoguer avec les primates dont les plus costauds d'entre-eux, les gorilles.

La dernière requête de la bardesse acceptée, la villageoise allait avoir droit à son moment de repos dans une auberge sans débourser un seul rond. La Reine s'en était portée garante et sa parole, comme sa chevelure d'ange, était d'or.

- Je vous remercie, fit la Wyvérienne en s'inclinant bien volontiers.

L'annonce de son inconfort n'était évidemment pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Les gardes s'étaient retirés de la salle du trône avec leur fardeau. Ne restait plus que la souveraine, sa charmante bardesse et Korë. Celle-ci n'avait pas encore relevé la tête que déjà les deux approchaient, la seconde accrochée à l'opulente poitrine de la première.
Plantée devant son invitée, la Reine glissa une main sous son menton pour la regarder droit dans les yeux.
Korë eut une légère grimace qu'elle s'efforçait au mieux de dissimuler - sans grand succès, à l'évidence.

- Vous... lisez en moi comme dans un livre ouvert, soupira-t-elle. J'en ai un peu honte mais l'expérience s'exprime en votre nom.

Quand la Reine fit mention de sa bardesse, Korë déplaça son regard sur l'intéressée. La jeune femme aux cheveux bleus paraissait à l'aise dans son rôle. Apparemment, sa fonction n'impliquait pas seulement de chanter pour les autres comme l'avait demandé sa Reine à la Wyvérienne : il était aussi question de pousser affectueusement sa supérieure à donner de la voix.
La main que posa la Reine sur la tête de la Génitryx supplantait sa recommandation.
Cette dernière n'avait d'autre option que d'obéir à ses désirs. Bien docile, elle fléchit sur ses jambes, immobilisant son nez à mi-hauteur de l'indécente Reine. De ses doigts chauds, Korë, dressée sur ses genoux, découvrit la douceur de cette royale paire de cuisses aérées.
Distraite par le bruit d'un baiser mouillé, elle leva les yeux. Sa royale consœur lui apprit, non sans malaxer les seins ronds de sa Reine, qu'elle avait carrément obtenu son nom - Lyria - auprès d'elle.

- Félicitations ! Ce nom vous va à ravir, chère consœur. Plus j'écoute, plus la Reine m'apparait fort généreuse. (Son parfum intime lui faisait presque tourner la tête. Pourtant, les paroles de la bardesse restaient claires et audibles.) Faire ainsi votre connaissance m'enchante, Lyria. C'est un honneur de passer après vous.

Elle avait assez parlé. Korë approcha sa bouche échauffée de la vulve royale pour y déposer un chaleureux baiser. Elle se pourlécha les lèvres histoire de se donner un avant goût du festin qui l'attendait. Ces arômes l'emplirent d'une puissante envie de continuer son œuvre ! Elle se pencha un peu plus près et se mit à lui laper la fente. Des caresses humides à travers lesquelles la Génitryx s'abreuvait par de courtes lampées. Elle ne voulait pas aller trop vite, préférant savourer ces reliquats de salive et de mouille qui embaumaient l'entrecuisses de la Reine. Avec ses mains, la Wyverienne lui réchauffait le haut des jambes. Le temps d'un baiser à même cette admirable féminité, elle fit grimper ses doigts plus haut. Là, elle s'en servit pour écarter ses pétales de chair et, yeux fermés, en suçoter ardemment le nectar.
Ce faisant, Korë descendit une de ses mains entre ses propres cuisses pour se masturber.
Elle avait définitivement cessé de se battre contre ses desseins lubriques.

Je l'ai lu comme dans un livre ouvert, parce que ces extraits de livres sont souvent les mêmes… et je sais que la suite est souvent la même aussi, alors j'en profite bien. Cela dit, je sens toujours quelle porte un étranger a franchi, après tout Cassin les a toutes franchies sans exception, et plusieurs fois pour certaines. Je crois même que la Porte de la Luxure a été franchie plus d'une fois, entre autres, et ça explique que je sois tellement encline à vouloir plus de sexe.

"Pourquoi en avoir honte ? Une des mes âmes a franchi les Sept Portes du Pêché, et certaines portes plusieurs fois. Je connais les conséquences de chaque Porte."

En tout cas, sa requête qu'elle tente de cacher, je la pousse même à y avoir accès, et c'est avec un grand plaisir qu'elle commence à assouvir ses envies. Enfin pas tout de suite, elle semble encore distraite par le baiser que je partage avec ma bardesse royale, et par les paroles de cette dernière. Elles sont d'ailleurs toutes les deux complètement habillées, et rien ne leur empêche de profiter de mon corps aussi indécent.

"Merci beaucoup. Oh ça, elle l'est, chère consœur."

Elle reprend le baiser avec moi, et j'en profite pour lui rouler une pelle, pendant que je gémis en sentant les lèvres de la wyverienne embrasser les miennes entre mes cuisses, et à les lécher. Je serre un peu plus sa tête contre ma fente pour d'autant plus l'encourager à me lécher. Elle profite bien de chaque coup de langue, y allant doucement, ce qui me déplait pas.

Lyria finit par rompre le baiser pour commencer à bien prendre un de mes seins, rien que pour lui donner encore plus envie à la wyverienne.

"Si tu veux rester au Royaume, tu verras à quel point sa générosité ne connait que peu de limite. Quel est ton nom ?"

Elle se met à prendre ce sein en bouche tout en la regardant, tout en massant l'autre sein, alors que je gémis plus fort. Je frotte doucement mes lèvres intimes contre ses lèvres, tout en la regardant.

"Qu'importe ton vrai nom ou ton nom d'artiste. Je t'appellerai par ton nom d'artiste si tu l'as, même en connaissant ton vrai nom."

La Reine était une grande connaisseuse, bien évidemment ! Ces connaissances ne se limitaient pas qu'aux Sept Portes du Pêché, comme celle de la Luxure qu'avait accidentellement traversé la bardesse. Korë se doutait que cette femme majestueuse régnait avec une intelligence hors norme, parce qu'il en fallait une pour qu'un Royaume qui tolérait le Mal pour conserver un certain équilibre puisse continuer d'exister. La Wyvérienne aspirait à cette notion d'équilibre, souvent ambiguë et imparfaite. Peut-être était-ce elle qui, dans le fond, motivait la mince jeune femme à se montrer si familière avec la souveraine ?
Quoi qu'il en fût, Korë avait pris sa décision et goûtait plus sereinement au fruit intime de la puissante Reine. Malgré son appétit éveillé, elle procédait sans hâte, avec une infinie délicatesse qui allait sans doute lui permettre, sur le long terme, de s'attirer les bonnes grâces de Sa Majesté.
Pour l'heure, cette main royale qui la poussait à poursuivre son "travail" était un signe très encourageant.
Les léchouilles de la bardesse s'affermirent un peu plus pour finalement gagner en rudesse. De la pointe de sa langue, Korë dépassa le seuil de cette antre humide. Tout en lui lavant les parois, les yeux rouges de la bardesse, quand il étaient ouverts, s'intéressaient tout autant à ce qu'il se passait plus haut.
Sa ravissante consœur aux cheveux bleus pelotait et humidifiait copieusement la poitrine exposée de Sa Majesté.
Les joues rougies, la Wyvérienne se nourrissait de cette vision oscène. Ses doigts les plus bas frictionnaient sa propre fente là où sa langue ne ralentissait pas. Elle gardait le "bourgeon rose" de Sa Majesté pour la fin. Son parfum relevé lui titillait les narines - surtout que la Reine avait déjà joui, au cours de leur entretien, dans la bouche de sa bardesse royale. Korë, au fond d'elle, lui avait envié ce sort.
Afin de divulguer son nom à sa consœur, elle dut momentanément renoncer à gâter la souveraine :

- Je m'appelle-

Les gémissements de la Reine envahirent son esprit, l'empêchant d'en dire plus. Ses grands yeux vairons finirent par trouver les siens. Le désir qu'elle put y lire était contagieux, viral, irrépressible...
La Wyvérienne avait trop chaud. Tout en commençant à desserrer son ceinturon de cuir, elle retrouva ce met juteux de chair rose qui ne lui convenait que trop bien. Du toucher, la Reine réclamait son attention.
Qui était-elle, en ce monde, pour la lui refuser ?
Sa puissante partenaire connaissait son nom et, par respect pour elle, lui accordait le choix de la façon dont elle voulait se faire appeler.
Après avoir bien laissé courir sa langue le long de sa vulve, la bardesse s'en départit et dit :

- Vous souhaitez que je vous pousse à la chanson. En ces circonstances, "Mélodia" ne peut que convenir.

Puis elle tira de nouveau la langue. Petit muscle empli d'une brûlante sagesse et fort d'une adresse chirurgicale ! Les lèvres collées à la féminité de la Reine, Mélodia poursuivit son exploration. Les muqueuses de Sa Majesté se pressaient amoureusement contre cet intrus dont la motivation n'était déjà plus à démontrer.
Dans le même temps, le ceinturon de la bardesse rencontra le sol. Le dessus de sa veste verte de rôdeuse glissa le long de ses épaules menues, découvrant le relief de ses clavicules. D'un rose clair, sa peau recouvrait une fine musculature parfaitement féminine. La rondeur de sa modeste poitrine, qui n'égalait point celle de la souveraine en terme de volume, s'observait à demi ; l'on ne voyait pas encore les tétons, qui, en pointant, immobilisaient le vêtement à une certaine hauteur. Dans son quotidien de tous les jours, Korë ne s'encombrait pas de soutien gorge ; elle s'en équipait uniquement en prévision de soirées torrides, à des fins de séductrice accomplie.

La bardesse montre plus de rudesse dans son cunni, me faisant gémir plus fort, avec un grand sourire, alors que Lyria aspire bien mon sein tout en massant le téton de son pouce. Hmmm ! Je sens bien la volonté à toutes les deux de me faire jouir, ce qui n'est vraiment pas étonnant de la part de Lyria. Pour Korë, je sens bien cette volonté qui est encore nouvelle, mais rien ne m'empêche de la garder avec moi. Je ne sais pas si elle accepterait de coucher avec des animaux, mais avec des humains, hommes comme femmes, c'est évident.

Je la vois commencer à se desserrer la ceinture, alors qu'elle se doigte. Je desserre un peu la prise pour qu'elle puisse me répondre, et ce qui l'interrompt c'est surtout mes gémissements qui se font de plus en plus forts. De toute façon, si je connais pas son nom, je ne veux pas la forcer à utiliser celui qu'elle ne veut pas qu'on sache, alors je lui laisse le choix qui est si important. Alors elle veut qu'on l'appelle Mélodia. Très bien, je note et ce cunni serait comme une signature. Hé hé hé !

	"Alors enchantée, Mélodia !"
	"Joli nom. Tu me fais bien pousser la mélodie, c'est sûr."

Je serre donc plus sa tête contre ma chatte, pour qu'elle puisse reprendre, alors qu'elle continue de se déshabiller devant moi. Lyria retire mon sein de sa bouche et me regarde.

	"Me le permettez-vous, Votre Majesté ?"
	"Bien sûr."

Elle commence à se baisser pour se coller au dos de Korë, tout en l'aidant à se déshabiller pour qu'elle soit entièrement nue, avant de commencer à lui mettre deux doigts dans sa chatte en lui embrassant le cou.

"On dirait que tu commences à beaucoup aimer notre Reine, Mélodia. Est-ce que tu prévois de rentrer à Terra un jour ?"

Elle ne lui empêche pas de me lécher, alors que je commence à sentir que je m'approche de la jouissance. Je commence à serrer plus sa tête contre ma chatte, mais Mélodia ne va pas pouvoir répondre oralement, seulement par les secousses de tête.

"Oh oui, tu t'approches ! Vas-y plus fort !"

Lyria commence à l'encourager d'autant plus qu'elle la doigte plus rapidement, tout en la reniflant. On dirait qu'elle commence à aimer son odeur.

La main d'œuvre de sa Majesté se montrait aussi entreprenante que la visiteuse d'un autre monde. Avec la permission de sa souveraine, Lyria s'écarta de sa poitrine pour aider Korë à se débarrasser du superflus. Absolument tout y passa : veste, jupe, brassards, bottes et chaussettes.
La Wyvérienne se retrouvait complètement nue face à la Reine - et dans la salle du trône, en plus !
Tout cela, en si peu de temps...
Elle en éprouva une certaine fierté. Fierté qu'elle dissimula au mieux. Ce qui n'était pas évident avec la proximité de la bardasse royale qui, maintenant qu'elle l'avait entièrement déshabillée, se servait de ses doigts agiles pour jouer avec sa fente, pour s'introduire en elle tout en humidifiant son cou avec ses lèvres de chanteuse.
Korë soufflait un air chaud sur la chatte de la Reine.
Comment pourrais-je être pressée de rentrer chez moi dans de telles conditions ?
Proprement impensable. Cette idée ne lui avait même pas traversé l'esprit une seule seconde !
Elle sentait la poitrine de sa consœur de presser contre ses omoplates. Korë se doutait que la bardesse royale l'observait fournir du plaisir à sa Reine. Elle ne comptait décevoir ni l'une ni l'autre ! Alors elle poursuivit son œuvre obscène : léchant, suçotant, embrassant cette moule réceptive qui perlait sur sa langue affamée.
La Reine l'encourageait en donnant de la voix.
Lyria, quant à elle, la doigtait de plus en plus vite, lui arrachant des frissons de plus en plus prononcés.
La Wyvérienne étouffait ses gémissements contre cette vulve parfumée. Sa partenaire aux cheveux bleus humait son parfum - mélange de vanille et de fleur de cerisier - tandis que, de ses doigts, la bardesse de Terra pinçotait le bourgeon de sa noble supérieure.
La Reine en personne était sur le point de jouir pour la deuxième fois. Sur elle, Lyria portait déjà son odeur intime - Korë le sentait plus que jamais. C'était au tour de la Wyvérienne de se faire baptiser. Quant à elle, pas question d'avoir un orgasme avant que sa partenaire privilégiée ne l'abreuve. Elle s'en faisait à la fois un devoir et un plaisir.

J'ai l'impression qu'elle n'a pas du tout l'intention de quitter Véda. Tant mieux, peut-être même que j'aurai une nouvelle bardesse royale à qui cette fois je n'ai pas besoin de plonger dans la Luxure, car de toute façon elle l'est déjà en franchissant la Porte associée. J'ai hâte de savoir ce qu'elle pourrait m'offrir, surtout en compagnie de Lyria. De toute façon, je ne refuse personne, pour peu qu'on ne fasse pas quelque chose qui me déplait fortement.

En tout cas, Lyria continue de la doigter sans interrompre sa consœur, et y va même vite, et je le sens. Elle va aussi vite que la langue de Malodia, et je sens bien que celle-ci tient bien à me faire jouir. Bonne wyvérienne ! D'ailleurs, je sens bien sa volonté de me servir, et pour ça elle veut retenir sa jouissance. Elle ne veut pas jouir tant que je ne jouis pas, et limite Lyria veut la tester.

Finalement, elle réussit ce test, je finis par céder et par jouir sur sa bouche, serrant d'autant plus le visage de Mélodia contre ma chatte, sans retenue, et Lyria continue aussi de la doigter jusqu'à ce qu'elle jouisse à son tour. Je finis de jouir, donc je libère la tête de la wyverienne, et Mélodia en profite pour embrasser tendrement sa consœur.

	"Oh vous êtes toutes les deux bonnes !"
	"Pas autant que vous."

Lyria en profite pour retirer ses doigts de la chatte de Mélodia et les mettre dans la bouche pour apprécier sa jouissance, et je me relève pour commencer à déshabiller ma bardesse, qui me sourit. Elle sait que quand je la déshabille, c'est jusqu'à ce qu'elle soit entièrement nue, tout comme Mélodia.

	"Tu ne vas plus en avoir besoin avant un bon moment, le temps de satisfaire notre wyverienne."
	"Merci, Votre Majesté."

Elle m'embrasse pendant ce temps, et je commence à relever notre wyverienne. Une fois le baiser rompu et Lyria complètement déshabillée, je regarde Mélodia.

	"A ton tour de te faire lécher. Lyria ?"
	"Avec plaisir !"

Lyria se baisse donc tout en regardant sa consœur, pour commencer à la lécher goulument. De mon côté, je me redresse en lui faisant baisser la tête pour que son visage puisse se trouver sur ma poitrine.

"Et toi, suce bien mes seins, Mélodia."

Les doigts de Lyria la faisaient remuer sur sur place. Le bassin de la Wyvérienne se soulevait légèrement, par à-coups. Y résister s'avérait compliqué. La bardesse royale n'en était évidemment pas à son premier coup d'essai ; son habileté sous-entendait un usage plus que régulier de ses doigts. Pourtant, Korë ne voulait pas lâcher le morceau. Ce qui était aussi un excellent moyen de faire monter le plaisir, d'accumuler les sensations, de se familiariser toujours plus avec ces deux femmes pleines de vitalité et de lubricité.
La plus grande d'entre-elles, de par son titre mais également de par sa taille, céda. Son nectar intime éclaboussa les lèvres de la Wyvérienne, noyant sa langue dans un long jet chaleureux. La bardesse ne laissa rien lui échapper. Tout comme le souhaitait la Reine, qui lui maintenait la tête contre sa vulve. Cette récompense la libéra d'un poids ; Korë put s'abandonner pleinement au doigtée de sa consœur. Elle suivit donc la Reine, répandant son fluide à même le sol mais aussi entre les phalanges dégoulinantes de la bardesse royale.
Dans un bruit de succion, la Génitryx recula son minois souillé. Au moment où elle cherchait à retenir ce qui menaçait de couler de ses lèvres, Lyria la prit de court en les mêlant aux siennes. Les yeux ronds, Korë ne put dissimuler sa surprise. Elle les referma durant le baiser, échangeant du bien-être liquide de la Reine avec sa consœur. La Wyvérienne sentit tout de suite que ce contact n'avait rien d'anodin. Son cœur réagissait autrement en présence de la dénommée Lyria. Comme avec cet aventurier et barde qu'elle avait connu...
Non ! Il faut que je me calme.
Ce qu'elle fit. Mais sans interrompre elle-même ce baiser humide.
Lyria s'en chargea. Tout comme elle retira ses doigts de sa féminité avant de les porter à sa bouche.
Un geste diablement érotique qui fascina la bardesse de Terra.
Elle ne pouvait pas mieux tomber qu'en cet endroit où la nudité et la luxure tenaient presque lieu de religion.
En entendant le nom de son espèce, Korë, qui avait assisté au défeuillage de la bardesse royale des mains mêmes de Sa Majesté, eut un léger temps d'arrêt.

- Me satisfaire ?

Jusqu'où comptaient-elles aller en sa modeste présence ?
Korë avait à peine joui que la Reine la faisait déjà se redresser ! Ne souhaitant guère aller à l'encontre de sa volonté, la Wyvérienne poussa sur ses jambes, ajoutant quelques gouttes sur les dalles lisses qu'elle avait arrosées. Elle observa la Reine, puis sa sujette aux cheveux bleus. Elle la suivit du regard tandis qu'elle descendait pour...

- Ah... ! Hmn~

Lui lécher les parties. Sans faire les choses à moitié, qui plus est ! Le cunnilingus de la bardesse royale commençait fort, comme s'il n'y avait pas suffisamment de quoi faire dans la région pourtant serrée et détrempée de son entrecuisse. Le menton de Korë se redressa doucement lorsqu'elle libéra une plainte sensuelle. Elle porta un index en travers de sa bouche.
C'est alors que la main de la Reine trouva de nouveau position sur sa tête, l'invitant cette fois-ci à la baisser de sorte à ce qu'elle côtoie sa généreuse poitrine.

- Majesté ?

Nouvelle mission.
Les yeux rouges de la Wyvérienne louchèrent sur ces seins que la salive de Lyria recouvrait. Korë en revoyait les images alors qu'elle était en train de gâter la Reine, bien plus bas, quelques minutes plus tôt...
Elle déglutit d'un déstabilisant plaisir en sentant à nouveau la langue de la bardesse royale glisser contre sa fente mouillée. Puis elle fixa un téton de Sa Majesté avant de le coincer entre ses lèvres et de le suçoter comme un enfant. Comme mue par l'expérience, sa main gauche se joignit aux festivités, pressant le sein moelleux du même hémisphère. Quant à sa main libre, elle s'en alla plus bas, caressant la chevelure bleutée de Lyria dont la langue n'avait pas son pareil.
La Wyvérienne frémissait sous les assauts ! Sa première jouissance l'avait rendu autrement plus sensible. Elle doutait fort de pouvoir résister aussi longtemps que tout à l'heure, avec les doigts de cette musicienne accomplie.