Le Grand Poucet aux âmes perturbées [PV Nebethysia]
Posté : 11 oct. 2025 20:37
Mains dans les poches, je me tiens debout, l'air de rien, pile devant les portes assombries de ma destination.
Un coup d'œil à gauche. Un coup d'œil à droite. Personne, c'est le calme plat.
Quand faut y aller, faut y aller.
Ma mission du soir s'apparente à quelque chose d'assez simple : un meurtre au sein d'une secte de voyous qui a vraisemblablement un petit peu trop faire parler d'elle ces derniers temps. Pour ne rien changer, je ne sais que dalle sur mon commanditaire, qui est naturellement passé par mon oncle qui m'a lui-même chargé d'éliminer la cible. Les lois de la hiérarchie, contre laquelle je n'ai jamais ressenti le besoin de me fâcher. Après tout, elle fait mes affaires en m'empêchant d'avoir à baiser à tout bout de champ - en réalité, cela n'empêche : les servantes du manoir peuvent en attester - ou à éviscérer un pauvre bougre qui n'a rien demandé.
- Bon, alors. Elle est où, la piaule du grand manitou ?
Probablement au dernier étage de cet édifice qui ne paye pas de mine. Un vieux bâtiment que l'on jurerait squatté alors qu'officiellement, il ne l'est pas : appartenant de ce fait à une société de couverture au nom désuet. A cette heure avancée de la nuit, il n'y a personne à l'accueil. Pas un prolo susceptible de me tuyauter avant de finir la gueule encastré dans son bureau. Pas d'alarme en vue non plus. Je me dirige donc tranquillement vers la cage d'ascenseur. Le bouton sur lequel j'appuie n'émet aucune lumière. Je pousse un soupir exaspéré. Ce n'est pas bon signe, ça. Ces crétins n'ont évidemment pas jugé très utile de remettre l'ascenseur en état de marche.
Je grince doucement des dents.
Au risque de me faire repérer lors de mon escalade et que l'on me confonde accidentellement avec un certain Spiderman japonais - sale référence, je vous assure ! -, j'ai renoncé à ramper verticalement le long de la façade extérieure.
- Les tocards.
Me contraindre à emprunter les escaliers ? Moi ? Leur hôte de qualité ?
Ouh ! je sens que, rien que pour ça, je vais en occire plus que nécessaire...
Pas grave, me dis-je, oncle Baïzan - pardon ! "Seyama" - enverra une de ses bonnes démoniaques pour tout nettoyer.
Au cours de mon ascension, je ne suis pas spécialement étonné de rencontrer des gars en robe rouge ou noir. Des religieux de pacotille qui semblent s'être trompé d'époque. Je me permets d'échapper à la vigilance de certains, là où je m'accorde le plaisir silencieux d'en éliminer d'autres. La plupart du temps, les malheureux n'ont guère le temps de crier ; ils meurent la gorge tranchée et s'étouffent tout seuls, comme des grands, avec leur propre sang. Je ne me salis pas avec ces idiots. Ma formation d'assassin m'invitant à les prendre en traître plutôt que de face, là où l'hémoglobine a souvent tendance à gicler à gros bouillons. Ainsi peut-on constater que de porter des vêtements noir et rouge, c'est foutrement pratique ! Reste qu'il me faut tout de même traîner les corps dans un coin sombre. Histoire de gagner du temps avant que quelqu'un ne découvre le pot aux roses et donne l'alerte.
J'espère faire les choses bien et éliminer ma chère cible AVANT de transformer les quelques étages de ce bâtiment mal entretenu en une scène digne d'un film d'horreur.
Un coup d'œil à gauche. Un coup d'œil à droite. Personne, c'est le calme plat.
Quand faut y aller, faut y aller.
Ma mission du soir s'apparente à quelque chose d'assez simple : un meurtre au sein d'une secte de voyous qui a vraisemblablement un petit peu trop faire parler d'elle ces derniers temps. Pour ne rien changer, je ne sais que dalle sur mon commanditaire, qui est naturellement passé par mon oncle qui m'a lui-même chargé d'éliminer la cible. Les lois de la hiérarchie, contre laquelle je n'ai jamais ressenti le besoin de me fâcher. Après tout, elle fait mes affaires en m'empêchant d'avoir à baiser à tout bout de champ - en réalité, cela n'empêche : les servantes du manoir peuvent en attester - ou à éviscérer un pauvre bougre qui n'a rien demandé.
- Bon, alors. Elle est où, la piaule du grand manitou ?
Probablement au dernier étage de cet édifice qui ne paye pas de mine. Un vieux bâtiment que l'on jurerait squatté alors qu'officiellement, il ne l'est pas : appartenant de ce fait à une société de couverture au nom désuet. A cette heure avancée de la nuit, il n'y a personne à l'accueil. Pas un prolo susceptible de me tuyauter avant de finir la gueule encastré dans son bureau. Pas d'alarme en vue non plus. Je me dirige donc tranquillement vers la cage d'ascenseur. Le bouton sur lequel j'appuie n'émet aucune lumière. Je pousse un soupir exaspéré. Ce n'est pas bon signe, ça. Ces crétins n'ont évidemment pas jugé très utile de remettre l'ascenseur en état de marche.
Je grince doucement des dents.
Au risque de me faire repérer lors de mon escalade et que l'on me confonde accidentellement avec un certain Spiderman japonais - sale référence, je vous assure ! -, j'ai renoncé à ramper verticalement le long de la façade extérieure.
- Les tocards.
Me contraindre à emprunter les escaliers ? Moi ? Leur hôte de qualité ?
Ouh ! je sens que, rien que pour ça, je vais en occire plus que nécessaire...
Pas grave, me dis-je, oncle Baïzan - pardon ! "Seyama" - enverra une de ses bonnes démoniaques pour tout nettoyer.
Au cours de mon ascension, je ne suis pas spécialement étonné de rencontrer des gars en robe rouge ou noir. Des religieux de pacotille qui semblent s'être trompé d'époque. Je me permets d'échapper à la vigilance de certains, là où je m'accorde le plaisir silencieux d'en éliminer d'autres. La plupart du temps, les malheureux n'ont guère le temps de crier ; ils meurent la gorge tranchée et s'étouffent tout seuls, comme des grands, avec leur propre sang. Je ne me salis pas avec ces idiots. Ma formation d'assassin m'invitant à les prendre en traître plutôt que de face, là où l'hémoglobine a souvent tendance à gicler à gros bouillons. Ainsi peut-on constater que de porter des vêtements noir et rouge, c'est foutrement pratique ! Reste qu'il me faut tout de même traîner les corps dans un coin sombre. Histoire de gagner du temps avant que quelqu'un ne découvre le pot aux roses et donne l'alerte.
J'espère faire les choses bien et éliminer ma chère cible AVANT de transformer les quelques étages de ce bâtiment mal entretenu en une scène digne d'un film d'horreur.






