Lhaewel, au sang oublié [Valiobservée !]
Posté : 02 sept. 2025 14:51
Nom: -
Prénom: Lhaewel.
Sexe: Féminin.
Race: Haute elfe, ancienne lignée.
Âge: 19 ans.
Orientation sexuelle: Non.
Lhaewel.
Enfant maudit d'une lignée maudit.
Elle était née, comme toutes les femmes de sa lignée précieusement conservée, avec un donc. Capable de percevoir l'avenir. Un don si puissant, qu'elles étaient incapables de voir la réalité présente. Leurs yeux pâles se perdaient dans les lignes du temps, les destins et les racines des mondes, pour observer ce qui se cachait derrière le voile. Un don trop puissant qui n'existait qu'au prix de leur vie, consommée par les visions. Tout juste capable de tenter, en vain, d'avertir et de crier au désespoir à qui voulait l'entendre, la fin d'une lignée, la chute d'un empire.
Coupables aussi de l'avoir fait. Coupables de prononcer des vérités aux oreilles étendues.
Pourtant ils venaient de loin. Une des plus anciennes lignées hautes-elfes. Plus ancienne que le royaume d’Aryvandaar et de son clan Vyshaan. Plus lointaines que le bosquet précieux, sa Sylve. Plus lointaine, disait-on même que l'arrivée sur le supercontinent. Certains murmurent qu'ils seraient à l'origine de cette migration et de l'arrivée des elfes sur ce monde.
Mais tout comme pour le reste, rien ne pouvait permettre aux historiens de remonter aussi loin. D'autant plus, qu'aussi respecté était ce don, il était précieux et secret, connu seulement Althuis, Judicateur suprême et de quelques autres personnes chargées de les garder, de choisir leur reproduction.
Mais les siècles et les millénaires ne font pas bon ménage sur la mémoire. Ce qui est secret et gardé devient source de crainte. Des craintes naissent les mythes et les rumeurs. Et des rumeurs et messes basses naissent la jalousie et la cruauté.
Voilà longtemps qu'ils n'étaient plus précieux. La lignée, trop bien entretenue, avait vu son don se renforcer, tant et plus. Et si, il y a quelques siècles, les membres de cette lignée au nom oublié étaient capables de se concentrer sur un des fils pour prévoir l'avenir d'un peuple, et s'y préparer, le don était devenu simplement trop puissant.
Ils avaient bien tenté de le diluer, casser la pureté du sang, pour en prendre le contrôle. Mais à la moindre tentative de modification, même scientifique ou tabou, le don disparaissait, même dans une descendance future. Alors, il y avait toujours cette lignée principale, dont personne ne savait quoi faire. Nés aussi pâle que la lumière de l'aube sur les plus hauts sommets, aux yeux éternellement bandés. Chaque femme avait au moins deux filles, pour assurer la continuité. Et le reste était mis de côté.
Jusqu'à ce que des jumeaux soient annoncés. Jusqu'à ce que l'un devienne évanescent. Morte né, absorbée par sa sœur. La grossesse avait été compliquée. Les mages et prêtresses habilités au secret, aux âmes marqués par le secret, même, avaient tout tenté.
Lhaewel était bien née.
Et deux vies s'étaient éteintes pour cela. Une mère et une jumelle.
Le problème des naissances aussi compliquées, dans des lignées aussi particulières, vint cette fois du père. Il avait été soigneusement choisi pour cette procréation. Et si tout était très protocolaire et trop suivi pour être naturel, un sentiment amoureux s'était emparé de lui. Et la mort peut facilement transformer l'amour en haine.
Le visage déformé par le chagrin et la colère, le père avait été vite écarté par les gardiens de la lignée. Il était hors de question, après tout, de laisser la folie emporter la raison d'être de leur poste. -Depuis le temps, la connaissance sur la raison de cette protection et ce suivi si rapproché s'était aussi diluée.-
Alors elle avait grandi, isolée de tous, aveuglée. Loin de toute méchanceté et de tout amour. Un environnement aseptisé qui ne laissait aucune place aux loisirs, et même si peu à l'éducation. Même si le père, fameux, avait été écarté, pour prévenir tout accès malheureux. Son influence, elle, était réelle. Et sa haine s'était transformée en une folle obsession : sa fille devait payer.
Elevée pour ne jamais dire non, et tout accepté. Elevée avec comme image, l'inutilité et l'inaction. Une soumission infâme qui ne laisserait qu'une poupée inutile. Incapable.
Les années passant, l'enfant grandissait. Elle n'était alors que cette statue de marbre blanc, cheveux perlant sur ses épaules, pâles qui n'avaient jamais vu le soleil, qui ne disait pas un mot, qui n'en entendait presque jamais, ne faisait pas un geste d'elle-même. Elle était nourrie, sans même le droit de manipuler la nourriture elle-même. Que les servants commençaient à détester, même s'ils s'occupaient d'elle simplement.
On lui donnait la béquetée. On la lavait. On la coiffait. On la couchait.
La poupée inutile.
Jusqu'à ce qu'un jour, le dernier plan se mit en place. La lignée disparaîtrait ce soir, dans la cécité des Judicateurs et du Judicateur Suprême. Voilà déjà longtemps, après tout, qu'ils n'avaient plus pu faire utilisation du don devenu hors de contrôle. Et le respect pour le sacrifice que cela représentait autrefois s'était complètement estompé, et les promesses, envolées.
Celle qui n'avait jamais quitté la pièce qui lui servait de chambre et prison, qui n'avait jamais senti le soleil sur sa peau, et si peu de paroles et de voix à ses oreilles autrement que pour l'éducation la plus basique et servile possible -et les remontrances- serait vendue.
Et la lignée et source du désespoir de l'homme, effacée.
Prénom: Lhaewel.
Sexe: Féminin.
Race: Haute elfe, ancienne lignée.
Âge: 19 ans.
Orientation sexuelle: Non.
Lhaewel.
Enfant maudit d'une lignée maudit.
Elle était née, comme toutes les femmes de sa lignée précieusement conservée, avec un donc. Capable de percevoir l'avenir. Un don si puissant, qu'elles étaient incapables de voir la réalité présente. Leurs yeux pâles se perdaient dans les lignes du temps, les destins et les racines des mondes, pour observer ce qui se cachait derrière le voile. Un don trop puissant qui n'existait qu'au prix de leur vie, consommée par les visions. Tout juste capable de tenter, en vain, d'avertir et de crier au désespoir à qui voulait l'entendre, la fin d'une lignée, la chute d'un empire.
Coupables aussi de l'avoir fait. Coupables de prononcer des vérités aux oreilles étendues.
Pourtant ils venaient de loin. Une des plus anciennes lignées hautes-elfes. Plus ancienne que le royaume d’Aryvandaar et de son clan Vyshaan. Plus lointaines que le bosquet précieux, sa Sylve. Plus lointaine, disait-on même que l'arrivée sur le supercontinent. Certains murmurent qu'ils seraient à l'origine de cette migration et de l'arrivée des elfes sur ce monde.
Mais tout comme pour le reste, rien ne pouvait permettre aux historiens de remonter aussi loin. D'autant plus, qu'aussi respecté était ce don, il était précieux et secret, connu seulement Althuis, Judicateur suprême et de quelques autres personnes chargées de les garder, de choisir leur reproduction.
Mais les siècles et les millénaires ne font pas bon ménage sur la mémoire. Ce qui est secret et gardé devient source de crainte. Des craintes naissent les mythes et les rumeurs. Et des rumeurs et messes basses naissent la jalousie et la cruauté.
Voilà longtemps qu'ils n'étaient plus précieux. La lignée, trop bien entretenue, avait vu son don se renforcer, tant et plus. Et si, il y a quelques siècles, les membres de cette lignée au nom oublié étaient capables de se concentrer sur un des fils pour prévoir l'avenir d'un peuple, et s'y préparer, le don était devenu simplement trop puissant.
Ils avaient bien tenté de le diluer, casser la pureté du sang, pour en prendre le contrôle. Mais à la moindre tentative de modification, même scientifique ou tabou, le don disparaissait, même dans une descendance future. Alors, il y avait toujours cette lignée principale, dont personne ne savait quoi faire. Nés aussi pâle que la lumière de l'aube sur les plus hauts sommets, aux yeux éternellement bandés. Chaque femme avait au moins deux filles, pour assurer la continuité. Et le reste était mis de côté.
Jusqu'à ce que des jumeaux soient annoncés. Jusqu'à ce que l'un devienne évanescent. Morte né, absorbée par sa sœur. La grossesse avait été compliquée. Les mages et prêtresses habilités au secret, aux âmes marqués par le secret, même, avaient tout tenté.
Lhaewel était bien née.
Et deux vies s'étaient éteintes pour cela. Une mère et une jumelle.
Le problème des naissances aussi compliquées, dans des lignées aussi particulières, vint cette fois du père. Il avait été soigneusement choisi pour cette procréation. Et si tout était très protocolaire et trop suivi pour être naturel, un sentiment amoureux s'était emparé de lui. Et la mort peut facilement transformer l'amour en haine.
Le visage déformé par le chagrin et la colère, le père avait été vite écarté par les gardiens de la lignée. Il était hors de question, après tout, de laisser la folie emporter la raison d'être de leur poste. -Depuis le temps, la connaissance sur la raison de cette protection et ce suivi si rapproché s'était aussi diluée.-
Alors elle avait grandi, isolée de tous, aveuglée. Loin de toute méchanceté et de tout amour. Un environnement aseptisé qui ne laissait aucune place aux loisirs, et même si peu à l'éducation. Même si le père, fameux, avait été écarté, pour prévenir tout accès malheureux. Son influence, elle, était réelle. Et sa haine s'était transformée en une folle obsession : sa fille devait payer.
Elevée pour ne jamais dire non, et tout accepté. Elevée avec comme image, l'inutilité et l'inaction. Une soumission infâme qui ne laisserait qu'une poupée inutile. Incapable.
Les années passant, l'enfant grandissait. Elle n'était alors que cette statue de marbre blanc, cheveux perlant sur ses épaules, pâles qui n'avaient jamais vu le soleil, qui ne disait pas un mot, qui n'en entendait presque jamais, ne faisait pas un geste d'elle-même. Elle était nourrie, sans même le droit de manipuler la nourriture elle-même. Que les servants commençaient à détester, même s'ils s'occupaient d'elle simplement.
On lui donnait la béquetée. On la lavait. On la coiffait. On la couchait.
La poupée inutile.
Jusqu'à ce qu'un jour, le dernier plan se mit en place. La lignée disparaîtrait ce soir, dans la cécité des Judicateurs et du Judicateur Suprême. Voilà déjà longtemps, après tout, qu'ils n'avaient plus pu faire utilisation du don devenu hors de contrôle. Et le respect pour le sacrifice que cela représentait autrefois s'était complètement estompé, et les promesses, envolées.
Celle qui n'avait jamais quitté la pièce qui lui servait de chambre et prison, qui n'avait jamais senti le soleil sur sa peau, et si peu de paroles et de voix à ses oreilles autrement que pour l'éducation la plus basique et servile possible -et les remontrances- serait vendue.
Et la lignée et source du désespoir de l'homme, effacée.