Amours de Prairie (Grayle-Epona)
Posté : 29 mai 2025 23:29
Les derniers épis dorés tombaient sous la lame de la faux. Sous le ciel bleu virant au rose, Grayle se redressa, une main sur les reins, et contempla le champ presque nu. Quelques touffes d'avoine oubliées se dressaient encore çà et là, mais l'essentiel était fait. L'air du soir portait déjà la fraîcheur de l'automne naissant, et il essuya la sueur qui dégoulinait de son front. Il n'était guère fatigué, mais faisait de son mieux pour faire semblant. Pour l'immortel, à l'endurance quasiment inépuisable, travailler toute la journée sous le soleil n'était pas une épreuve, mais il ne souhaitait pas éveiller les soupçons. Aussi, sa respiration était hachée, son visage rouge, ses yeux un peu fatigués, donnant l'apparence d'un homme simplement extrêmement endurant. Sa chemise généreusement ouverte sur ton torse lui collait à la peau légèrement halée par le soleil, et il leva son outil, fauchant encore quelques touffes.
Beaucoup de ses camarades étaient partis ou se reposaient, certains regardant Grayle finir le travail. Aldric, Beren et Corwin démontaient les derniers épouvantails devenus inutiles alors que Brenna brûlait les chaumes. Il les connaissait depuis 3 ans maintenant, passant chaque année pour filer un coup de main pour les récoltes. Pour l'ancien paysan, c'était une opportunité d'obtenir un peu de routine dans sa vie agitée et de renouer avec ses origines, loin des quêtes et des aventures. Une fois le champ nettoyé, ils vinrent prêter main-forte à plusieurs autres camarades qui finissaient de battre les épis dans la grange, séparant les grains de la paille à grands coups de fléaux. Les muscles tendus par l'effort, Grayle aida ensuite à empiler les sacs de grain sur les charrues.
- On a terminé ! s'écria-t-il avec joie, se laissant tomber à côté du vieux Aldric.
- Et c'est en partie grâce à toi ! Je suis content qu'on ai pu t'avoir cette année, tu bosse comme quatre ! rigola le vieux en frappant l'épaule solide de l'immortel. Les pauvres du champs de Kira en auront encore pour deux bonnes heures !
- Ca nous fera une bonne nuit de sommeil bien méritée ! se réjouit Grayle en étirant ses bras, faisant craquer quelques vertèbres.
- Nuit ? Sommeil ? Qu'est ce que tu raconte, Grayle ? La voix douce de Beren, âgé d'à peine quinze ans, était devenue stridente sous le choc. Au contraire, on devrait en profiter pour boire et jouer !
- Le petit a raison, s'exclama un autre paysan dont Grayle avait oublié le nom, la nuit est pas encore tombée, alors allons couler de bonnes binouzes !
- Hum... Grayle considéra la proposition, faisant sembler de réfléchir. Ils n'avaient pas tort. Il ne venait pas souvent ici, et ca serait du gâchis de ne pas profiter de l'occasion pour sympathiser davantage. D'accord, d'accord ! céda Grayle en se levant d'un bond. Mais vous payez la première tournée !
Les cris de joie fusèrent, et bientôt toute la bande se dirigea vers le village. La taverne du Sanglier Doré débordait déjà de travailleurs venus célébrer la fin des récoltes, tous assemblés autour de tables en plein air. L'atmosphère était épais de rires, de conversations animées et de l'odeur âcre de la bière qui coulait à flots, mélangée aux fumées de barbecues.
Grayle et ses compagnons trouvèrent une table près d'un feu, dont les flammes crépitantes chassaient la fraîcheur naissante du soir. Les chopes s'entrechoquaient, les langues se déliaient, et les histoires les plus invraisemblables commençaient à circuler.
— À la santé de nos champs ! Et à celle de nos greniers bien pleins ! hurla Corwin, déjà un peu rouge, et rejoint par toute l'assemblée.
Grayle trinqua avec eux, savourant cette simplicité qu'il retrouvait si rarement. Autour d'eux, les fermiers de la propriété Baker se mélangeaient dans une joyeuse cacophonie. Certains entonnaient des chansons, d'autres se défièrent aux dés, et plus d'un titubait déjà vers les latrines. Grayle, habitué aux beuveries d'aventuriers, tenait remarquablement bien l'alcool comparé à ses compagnons, Beren ayant déjà roulé sous la table.
C'était une belle soirée, bien ordinaire... mais une invitée bien surprenante allait en changer le cours...
Beaucoup de ses camarades étaient partis ou se reposaient, certains regardant Grayle finir le travail. Aldric, Beren et Corwin démontaient les derniers épouvantails devenus inutiles alors que Brenna brûlait les chaumes. Il les connaissait depuis 3 ans maintenant, passant chaque année pour filer un coup de main pour les récoltes. Pour l'ancien paysan, c'était une opportunité d'obtenir un peu de routine dans sa vie agitée et de renouer avec ses origines, loin des quêtes et des aventures. Une fois le champ nettoyé, ils vinrent prêter main-forte à plusieurs autres camarades qui finissaient de battre les épis dans la grange, séparant les grains de la paille à grands coups de fléaux. Les muscles tendus par l'effort, Grayle aida ensuite à empiler les sacs de grain sur les charrues.
- On a terminé ! s'écria-t-il avec joie, se laissant tomber à côté du vieux Aldric.
- Et c'est en partie grâce à toi ! Je suis content qu'on ai pu t'avoir cette année, tu bosse comme quatre ! rigola le vieux en frappant l'épaule solide de l'immortel. Les pauvres du champs de Kira en auront encore pour deux bonnes heures !
- Ca nous fera une bonne nuit de sommeil bien méritée ! se réjouit Grayle en étirant ses bras, faisant craquer quelques vertèbres.
- Nuit ? Sommeil ? Qu'est ce que tu raconte, Grayle ? La voix douce de Beren, âgé d'à peine quinze ans, était devenue stridente sous le choc. Au contraire, on devrait en profiter pour boire et jouer !
- Le petit a raison, s'exclama un autre paysan dont Grayle avait oublié le nom, la nuit est pas encore tombée, alors allons couler de bonnes binouzes !
- Hum... Grayle considéra la proposition, faisant sembler de réfléchir. Ils n'avaient pas tort. Il ne venait pas souvent ici, et ca serait du gâchis de ne pas profiter de l'occasion pour sympathiser davantage. D'accord, d'accord ! céda Grayle en se levant d'un bond. Mais vous payez la première tournée !
Les cris de joie fusèrent, et bientôt toute la bande se dirigea vers le village. La taverne du Sanglier Doré débordait déjà de travailleurs venus célébrer la fin des récoltes, tous assemblés autour de tables en plein air. L'atmosphère était épais de rires, de conversations animées et de l'odeur âcre de la bière qui coulait à flots, mélangée aux fumées de barbecues.
Grayle et ses compagnons trouvèrent une table près d'un feu, dont les flammes crépitantes chassaient la fraîcheur naissante du soir. Les chopes s'entrechoquaient, les langues se déliaient, et les histoires les plus invraisemblables commençaient à circuler.
— À la santé de nos champs ! Et à celle de nos greniers bien pleins ! hurla Corwin, déjà un peu rouge, et rejoint par toute l'assemblée.
Grayle trinqua avec eux, savourant cette simplicité qu'il retrouvait si rarement. Autour d'eux, les fermiers de la propriété Baker se mélangeaient dans une joyeuse cacophonie. Certains entonnaient des chansons, d'autres se défièrent aux dés, et plus d'un titubait déjà vers les latrines. Grayle, habitué aux beuveries d'aventuriers, tenait remarquablement bien l'alcool comparé à ses compagnons, Beren ayant déjà roulé sous la table.
C'était une belle soirée, bien ordinaire... mais une invitée bien surprenante allait en changer le cours...